dans la prairie cueille-moi une fleur bleu nuit
lily faisait partie de ces filles bien sages dont les rayons de lune n'avaient pas souvent baigné la chevelure. quand vient le soir elle ne s'égare jamais en sonates oniriques : enfant d’hélios dont les yeux brillent à la lueur des bougies, ses rêveries solaires sont toujours protégées par la pierre. elle aurait bien voulu voir fleurir des belles-de-nuit ! mais pour cela il lui faudrait un chevalier en armure rutilante pour fendre les nocturnes qu'elle ne saurait voir couler sur sa peau gorgée de la lumière de midi.
tadhgán peut-être était ce chevalier ; taillé dans le marbre d’une bravoure toute innocente il lui prendrait la main pour la guider dans le parc, assez téméraire pour ne pas craindre minuit.
assise dans la salle commune elle attendait que vienne l'heure des doux méfaits, ceux qui teintent les jeunesses imbéciles de leur amertume bienheureuse. dix heures du soir étaient passées quand elle se faufile hors de la salle commune, le coeur battant déjà de la sonate des interdits.
elle ne pouvait s'arrêter de sourire car même la nuit, elle était l'enfant-soleil.
salut tadhgán ! ça va ?sous son pull elle cache aux yeux avides un paquet au papier fleuri : il n'était pas l'heure de l'offrir, elle attendrait peut-être minuit ou le cadre romanesque du parc baigné de froideur nocturne, car elle aimait le poétique.
j'ai super hâte, si tu savais !ses yeux se posent sur le bermuda et son sourire se métamorphose, car elle voudrait être sévère
oh non mais payne tu vas attraper froid !! vraiment c'est pas sérieux tu sais c'est la saison de la grippe ! je comprends même pas comment tu fais, regarde combien j'ai de couches de vêtement.elle soulève son pull couleur forêt pour dévoiler les chemises et t-shirts superposés sagement. elle met les mains sur les hanches et fronce les sourcils mais ses lippes se fendent d'un rire séraphique.
je suis pas contente !!!!