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du fond d'un pays de silence + famille avery

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du fond d'un pays de silence + famille avery Lun 28 Jan - 0:48


les quelques gouttes de rosée qui rendent plus émouvante d'avoir traversé l'orage
zohra ne décrira jamais son voyage à voix haute, ne prononcera jamais, ô grand jamais, l'horreur sentimentale qu'elle a vécu. tiraillée entre une anxiété incontrôlable, des larmes d'incompréhension, une poitrine obstruée par le poids de nouvelles responsabilités inattendues, on lui a laissé une semaine - une semaine à tourner en rond, à choisir ce qu'elle devra laisser et à ceux qu'elle abandonne derrière elle. des adieux à l'école bien temporaires puisqu'on l'a prévenue, comme tous les élèves, des étrangetés qui se sont déroulées entre l'école qu'elle va rejoindre et celle qu'elle a toujours connu. elle a promis de ne pas les oublier, cette jolie princesse, sans savoir qu'elle mentait - elle le pensait sincèrement au moment où elle a prononcé ces mots. il y'a un immense trou noir jusqu'à ce qu'elle soit les jambes croisées nerveusement dans le fauteuil, nawres sur ses genoux et azrael contre son coeur. devant sa grand-mère. celle qu'elle n'a jamais connu et qu'on semble lui avoir inventé en un instant. zohra peut faire mine d'aller bien, faire miner d'étendre un sourire détendue et de continuer à caresser mécaniquement son chat. elle lui explique tout un tas de choses et zohra sait immédiatement que c'est une grande femme - mais il n'y'a pas que de la sévérité dans son regard peut-être là une once de compréhension. quelque chose qui adoucit sa propre peine et qui fait desserrer ses doigts crispés.

pour la première fois de sa vie zohra est confrontée aux drames occidentaux, sa liberté est obstruée par un objectif au loin et tant qu’on la laisse prendre le chemin qu’elle désire pour y arriver, elle ne s’en brusquera pas.

il y’a des noms là d’abord dits par son père - puis par sa grand-mère qu’elle a enregistrés et remémorés avec un peu de colère, le sentiment d’injustice grandissant ; la pourriture ronge son épiderme peu à peu et sa rancoeur entretenue par la distance. elle n’aime pas cette branche-là de l’arbre familial et ne comprend pas comment cette famille (sa famille !) a pu dévier ainsi. antigone a alors un goût amer dans sa bouche.
le temps lui paraît long quand elle se répète encore et encore de milles façons la future scène, ses premiers pas vers le précipice. le temps lui paraît long quand elle pose mille et une question à charlie et qu’elle lui répond toujours, qu’elle la rassure en lui disant qu’elle n’a pas à s’inquiéter car elle est là - oui c’est vrai.
peut-être que c’est mal de se sentir avantagée ainsi par l’appui de la matriarche actuelle mais ça contrebalance par l’anxiété grandissant au fur et à mesure - elle est arrivée la veille du réveillon.

toute entrée doit être respectable alors s’apprête correctement comme le veut les manières, enfile une robe, des talons, se maquille et se coiffe sans cesser de se fixer dans le miroir - il n’y’a aucune légèreté et on ne sait qui elle veut duper quand elle pénètre dans le salon de celle qu’elle pourrait nommer mamie avec un sourire confiant - en plastique.
charlie aussi est élégante et zohra ne peut se retenir de lui souligner d’une voix entrecoupée par l’admiration et le respect. en un instant elles ont transplané, bras dessus bras dessous. même dans sa fausse fourrure noire elle se laisse mordre par le froid sec et mordant de l’angleterre et cède à des frissons. peu à peu l’instant fatidique s’approche moins elle se sent dans son élément.
plus cela semble prêt, plus elle a envie de fuir loin.

l’homme qui vient ouvrir adresse un sourire aux deux femmes, il se présente auprès de zohra - jasmin. elle suppose, émet les hypothèses (réelles) qu’il a insisté pour aller ouvrir à sa soeur.
et à sa petite nièce.
elle dépose son manteau sur le porte manteau et réprime ses phalanges tremblantes, lisse la dentelle délicate de sa robe toute noire et succède à charlie et jasmin dans l’ordre de marche, découvrant là un univers parfaitement inconnu ; elle ne craint pas les soirées mondaines mais pour celle-ci, craint à la fois ses hôtes et les autres qui sont reçus.

les voilà à pénétrer dans la grande salle, zohra prend une grande inspiration et affiche ces mines-là bien faites, qui ne trahissent aucune inquiétude. elle croise ses mains dans son dos avec élégance pour pouvoir se donner une excuse de se triturer les doigts. sa voix emplit la pièce et ses yeux vagabondent sur la tablée exagérément grande pour quelques gentes, sans jamais accrocher un réel visage. elle balaye cette foule pourtant minime - elle ne sait même pas s’ils ont fait mine de se lever pour saluer les nouvelles arrivantes.
bonsoir.
elle prononce ce mot en même temps que sa grand-mère qui renchérit, elle, à son tour. elles sont sur le devant des planches sans pour autant s’asseoir. zohra refuse de voir les mines étonnées et d’incompréhension. aujourd’hui ça ne l’amuse pas.
ce soir, j'ai souhaité intimement vous présenter un membre de la famille avery. ma petite fille, que je reconnais comme mon héritière. zohra avery. avance, très chère... elle marque une pause et se tourne vers antigone qu'elle dévisage entre douceur et défi - qu'elle ose seulement s'opposer à sa volonté. zohra ne respire plus en entendant son propre prénom et nom. j'ai récemment pris conscience, de l'importance des transmissions. de l'héritage, et je ne parle pas de matériel mais bien de valeurs. tous les descendants avery devraient être invités à cette table, peu importe s'ils n'ont pas pu grandir auprès des nôtres. zohra est une avery, zohra est ma petite fille et elle possède notre sang autant que vous tous à cette table. je vous demanderai d'apprendre à la connaître et à l'accepter comme si elle avait toujours été là. mon fils come n'a pas pu être présent aujourd'hui pour des raisons qui lui sont propres. mais vous apprendrez à la connaître et je vous prierai de la juger comme potentielle future matriarche, au même titre qu'alyssa.

soudainement avery sonne bien différemment. avant aujourd’hui, il y’a un mois à peine il n’était question qu’un nom étranger, lointain, quelque chose d’inaccessible dont elle ne se souciait même plus - et maintenant, maintenant il y’a des responsabilités. maintenant elle est face-à-face et ne peut plus reculer. elle opine d’un grand mouvement de la tête en jetant un regard en coin à charlie, élargissant sa risette pour faire bonne impression.
elle veut juste se barrer encore une fois et elle sait que ça ne la quittera pas de la soirée - elle a accepté sans rechigner son rôle mais peine à en assumer le poids, sachant pertinemment la menace qu’elle doit représenter aux yeux de certaines figures autour de cette table.
je suis enchantée et honorée de vous connaître.
elle fait mine d’être délicate, précieuse, avec son menton bien levé, ses jambes qui ne flanchent pas et son regard qui ne cesse de vaquer - c’est juste pour maintenir les apparences.
elle craint le tonnerre qui risque de s’abattre dans quelques instants à peine. elle doit laisser le fil se dérouler et s’y accrocher coûte que coûte, ne pas lâcher prise.
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Re: du fond d'un pays de silence + famille avery Ven 1 Fév - 21:00

du fond d'un pays de silence
avery family
tes doigts tremblotants nouent les derniers lacets de ta robe. ce soir c'était le soir. celui où on t'annoncerait enfin en tant que digne successeur de charlie. c'était à ton tour de régner cette fois. et plus personne ne se mettra entre toi et ton trône. tu avais eu assez de chance pour avoir des rivales qui avaient quitté la partie tôt, trop tôt. hors de question de gâcher cette parcelle d'espoir dans ta vie trop noire.
tes talons contre le sol marquent ton arrivée. tu dévales les escaliers le plus vite possible pour te rendre là où la réception annuelle des avery devrait avoir lieu. tu jubilais déjà d'entendre le discours de charlie te concernant. c'était ton rêve et tu ne laisserais personne s'en approcher. tu le défendrais avec rage et hargne, virulente. et tant pis pour les bonnes manières. si seulement on te l'avait dit alyssa, si seulement on t'avait dit qu'on te dégagerait du tableau si rapidement si facilement.
tu repères les quelques visages proches et chaleureux avant de prendre place à table. vous êtes en petit comité mais tu ne peux t'empêcher de te précipiter vers la chaise libre à côté de salem, salem ton seul soutien salem ton seul ami.
tu souffles un coup alors que charlie pénètre la pièce.
suivie par ton pire cauchemar.
tu ne comprends que trop vite ce qu'il allait se passer même si ni l'une ni l'autre n'avait encore pris la parole. un don de vision n'aurait servi à rien pour déchiffrer le silence qui commençait à s'installer : on s'était joué de toi.
tes mains tremblent de plus belle et tu tentes de cacher la misère en jetant ces dernières sous la table, non sans un geste sec et maladroit. soudainement tu ne sens plus à ta place, tu es de trop et tu voudrais disparaître. mais tu ne peux pas transplaner
tellement tu commences à paniquer.
ta respiration déjà irrégulière s'accentue et s'accélère quand les mots de charlie parviennent à tes oreilles. ton premier réflexe alyssa est de jeter un regard à antigone. antigone qui t'avait apporté un léger soutien devant ta candidature, antigone qui avait été derrière toi quand plus personne n'était devant. mais cette fois-ci charlie vous avait déjà éliminées.
à l'entente de la voix de l'annoncée zohra, un bruit sourd résonne dans la pièce : ta chaise tombe brusquement alors que tu te lèves sèchement. le souffle court tout trahit la crise d'angoisse qui t'envahit.
et les murs se rapprochent et tu te sens étouffer
et tu perds petit à petit le contrôle, le fil de tes pensées
dans un murmure tu lances
« je-je reviens dans un instant. »
et tu quittes précipitamment le salon
tu gravis non sans peine les escaliers pour te rendre dans ta chambre
imprécise la vision floue tu te jettes sur la boîte de médicaments mise en évidence près de la coiffeuse
tu attrapes un verre et l'eau du robinet de ta salle de bain vient remplir le verre. tu apportes le cachet à ta bouche et tu avales le tout d'une traite.
tu sens ton agitation s'apaiser au fur et à mesure que tes pensées ralentissent. soulagée, comme éloignée de la réalité tu arrives enfin à te calmer. tu reprends le contrôle petit à petit. tes agitations violentes redeviennent plus douces, proche d'un tremblement naturel. cependant tu en tromperas personne : tu restes anxieuse alyssa.
alors que tu souffles un coup, tu ne te sens pas prête à retourner affronter la traîtresse et la cousine.
mais tu te forces à redescendre les escaliers et tu te calmes sur le chemin. la future matriarche devrait faire preuve de plus de sérénité après tout. car malgré le cauchemar que tu traverses, au final, il n'en restera qu'une seule
et ça sera toi.
ainsi, ton excuse glisse aussi vite que tu te précipites pour rejoindre ta place.
ton regard assassin trahit ta fausse chaleur envers zohra.
aux armes.
BY CΔLΙGULΔ ☾
Salem Avery
Eleve sang-pur
Eleve sang-pur
Salem Avery
Messages : 70
Points : 115
Re: du fond d'un pays de silence + famille avery Mer 20 Mar - 1:45


Salem n’a jamais pensé que la soirée se passerait dans la joie et la bonne humeur – depuis le temps, il sait bien que ces mots ne pourront jamais être associés aux rencontres familiales des Avery. Mais il était loin de se douter que Charlie, la matriarche, leur annoncerait une si grande nouvelle. Une nouvelle ayant l’effet d’une bombe auprès de chacune des personnes assises autour de la table. Alyssa en particulier.

Il sursaute légèrement quand elle renverse sa lourde chaise en bois, les yeux sûrement embués par les larmes – il ne les a pas vus mais il sait. Il sait qu’elle est la plus touchée par l'arrivée de Zohra.

Il sait aussi qu'elle est terriblement nerveuse et qu’elle ne devrait pas être laissée seule à l’étage, enfermée dans sa chambre, mais son père lui lance un regard assassin de l'autre bout de la table, lui interdisant d'aller la soutenir émotionnellement maintenant. Cruel homme comme à son habitude.

La matriarche prend alors place autour de la table et son « invitée » de même. Elle est assise devant lui et c’est bizarre, il n’arrive pas à détourner le regard une seule seconde, un peu comme s’il l’avait déjà vue dans ses rêves ou autre part.

Mais non. Il avait prédit que quelque chose arriverait au cours de l’année. Quelque chose qui nuirait à sa famille et maintenant il sait de quoi il s'agissait – son arrivée. Si seulement les anciens dieux lui avaient montré les choses clairement... mais non, ils insistent pour qu'il déchiffre des messages cryptés. Encore.

« Salem, 19 ans, Nostradamus de la famille. Enchanté de faire ta connaissance. »

Si ce n’est pas lui qui ouvre la discussion, personne ne le fera. Il aurait peut-être dû ajouter « briseur de glace officiel » dans sa brève description, mais il ne se sent pas assez à l’aise pour ça. Pas avec le regard lourd de son paternel posé sur lui en tout cas.

« Et elle c'est Alyssa. On a le même âge. On est très proches, aussi. »

Subtile façon de lui faire comprendre qu'il ne la laissera pas lui faire de mal, si c'est ce qu'elle compte faire dans un futur pas si éloigné. Sait-on jamais.

« Et toi... ? Tu as quel âge ? Tu viens d'où exactement... ? »

Petit sourire et regard lancé vers sa grand-mère qui semble ravie de le voir faire autant d'efforts.
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