La pression redescendait doucement. Assit dans son bureau se trouvant derrière la salle de classe, Alexander soufflait un peu. Il venait d’enchaîner ses deux premiers cours de l’année. Il les avaient bien travailler et les élèves semblaient réceptifs à ce qu’il racontait. La pression de la première fois était à son comble ce matin au réveil. Il avait mal dormi et la fatigue commençait à arriver, qu’elle heure était-il ? Bientôt midi, l’heure d’une pause repas bien méritée. Son prochain cours n'était que dans une heure, le temps pour lui de s’organiser et surtout de se détendre. Milla était allongée en boule sur une pile de parchemin a côté de lui. Le bazar c'était installer dans la pièce, mais notre professeur savait s’y retrouver dans ce qu’il appelait un chaos organisé. Il avait reçu plusieurs conseils de la part des professeurs à qu'il avait rencontré. On lui avait aussi donné des indications sur les différents élèves turbulents et comment les gérer, mais pour le moment, de son point de vue, il s’en sortait bien.
Il avait déjà donné des devoirs, certains élèves avaient fait la moue, d’autre avaient l’air heureux. En y réfléchissant, lorsqu’il était étudiant, il aimait les devoirs, car cela lui permettait d’avoir une excuse pour trainer plus longtemps à la bibliothèque. Un frisson lui parcouru le corps, il n’aimait pas trop repenser à cette époque qui pour lui fut assez désagréable dans l’ensemble, sauf pour la bibliothèque. Regardant la montagne de parchemin sur son bureau, il ne savait pas par où commencer. D’un côté, il devait prévoir les cours de demain, d’un autre, il devait se renseigner d’avantage sur les élèves de son cours. Heureusement, son prédécesseur tenait un petit listing des élèves avec quelques annotations pour savoir ce qu’il maîtrisait ou non. Examinant le fameux listing, il tomba sur un nom qui lui était familier. « Sybil Avery, élève assidue et motiver, comprend rapidement ce qu’on lui explique et participe activement en cours. C’est bien ma petite filleule ça. » Il rangea le papier dans un tiroir et poussa le bazar sur le bureau pour sortir un sandwich de son sac.
En y regardant de plus près, cette nourriture lui faisait vraiment envie. Les elfes de maisons dans les cuisines faisaient un travail formidable, chaque plat qui en sortait était un régal. Attrapant une serviette qu'il étala sur son bureau, il déballa sa victuaille de son emballage pour la déposer sur le tissus. L’odeur de nourriture fit lever la tête de Milla qui regardait maintenant le repas de son maître avec envie. « Non Milla, tu sais que tu ne digères pas bien notre nourriture, mais rassure toi, ce soir tu auras droit à ton morceau de thon. » La chatte miaula comme pour approuver ce qu’il venait de dire, mais resta tout de même les yeux river sur le sandwich. S’installant confortablement, il allait attaquer son repas, quand soudain, on frappa à la porte. Il tourna la tête vers cette dernière, qui cela pouvait-il bien être ? Milla se redressa en fixant la porte intriguée elle aussi. « Oui ? C’est ouvert, entré ! » Peut-être un élève avait-il oublié quelque chose ?
Dernière édition par Alexander C. Newford le Mer 22 Nov - 12:18, édité 1 fois
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Re: Family tea - ft. Sybil Avery Lun 13 Nov - 21:00
ft. Alexander C. Newford
Ou l'on retrouve de la famille
Family Tea
Sybil était étrangement surexcitée, ce midi-là. Elle avait esquivé avec brio la foule dans la salle ou chacun prenait son repas, arrivant en avance, et avait emmené dans une petite boite tout pile de quoi nourrir deux personnes lors d’un pique-nique improvisé. La shepherd’s pie encore chaude répandait sa glorieuse odeur dans le sillage de la serpentard, qui se dirigeait d’un bon pas vers la salle de langues étrangères, qu’elle connaissait comme sa poche. Mi ravie, mi contrariée, elle grimpa les escaliers quatre à quatre avant de s’arrêter devant la porte de ladite salle, et de tendre l’oreille.
Elle n’avait pas entendu la voix depuis très longtemps, mais elle l’aurait reconnue entre mille, et elle avait eu confirmation de l’identité de son propriétaire lors de la cérémonie de répartition. Alexander Charles Newford. Demi-frère d’Herebor Ignatus Newford, dit « Henry », lui même marié à Elisabeth Fortuna Avery, dont il avait eu une ravissante petite fille qui avait un classique de la cuisine anglaise dans son sac à mains et qui attendait le bon moment pour rentrer dans la salle de classe de son oncle et parrain. Bon sang, ce qu’elle avait pu attendre son dernier courrier qui n’était jamais venu. Et là, il était dans Poudlard après dix ans passés à se balader autour du monde, et il ne s’était même pas donné la peine de la prévenir, ni même de lui envoyer un petit sms. Et son père ne lui avait rien dit non plus, alors qu’il devait forcément être au courant.
Et il était apparu là, comme ça, comme un cheveu sur la soupe sans même prévenir sa filleule qui était pourtant pétrie d’admiration et donc il était si proche. Du moins, c’est ce qu’elle pensait, avant de réaliser qu’il n’avait même pas pensé à la prévenir. Ou alors, c’était intentionnel, pour faire un genre de blague, ou encore une surprise, mais dans tous les cas, ça n’était pas drôle : Sybil s’était sentie rejetée et un peu seule, à un moment ou elle avait eu le plus grand besoin de soutien. Mais maintenant qu’il était là, il fallait faire bonne figure, et elle s’était dit qu’une réconciliation autour d’un déjeuner ne serait pas de trop.
D’autant qu’elle ne pouvait pas nier qu’elle mourrait d’envie de le revoir après dix ans, et de flanquer tous ses ressentiments de coté pour juste foncer dans ses bras comme quand elle était enfant et lui montrer avec plaisir tout ce qu’elle avait appris et comme elle avait bien avancé sur les dernières traductions qu’il lui avait envoyées. Alors qu’il lui disait d’entrer, après qu’elle ait frappé a la porte, elle se raidit. Avec la chance qu’elle avait en ce moment, il n’avait plus envie de la voir du tout. Mais c’était trop tard pour reculer, maintenant.
« Bonjour, monsieur Newford. J’ai ramené de quoi déjeuner, quelque chose de chaud. Je me suis dit que ça faisait longtemps que ça ne s’était pas produit. »
Elle esquissa un sourire maigre, avant de s’avancer et de tirer une chaise vers le bureau sans demander la permission de qui que ce soit, et certainement pas la sienne, et de déballer autoritairement le contenu de son sac ainsi que les couverts empruntés au réfectoire. Et d’un ton vaguement sarcastique qu’on ne lui connaissait presque pas, elle lança :
« Si votre hibou est blessé, on peut délayer le repas et aller voir le professeur O’Sullivan. J’imagine que ce doit être terriblement gênant de ne plus pouvoir communiquer avec le monde extérieur. »
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Re: Family tea - ft. Sybil Avery Mer 22 Nov - 12:17
Family tea
ft. Sybil Avery
La porte s’ouvrait lentement. Une odeur légère et douce de nourriture flottait jusqu’à lui. Soudain, la tête d’une jeune femme apparut, il l’a reconnue instantanément. Une tornade d’émotion incontrôlée commença à gronder dans son cœur, mélangeant peine et joie. Il ne savait pas quoi dire. Était-ce la beauté de sa filleule, où la peur de l’avoir déçu qui lui nouait la gorge ? Milla, toujours sur son coin de bureau, avait levé la tête. Dérangée par l’intrusion ou attirée par l’odeur, elle fixait du regard cette inconnue. Alexander ne savait que dire ou faire. Il voulait bouger, mais son corps ne répondait pas.
Sybil entra, ferma la porte et attrapa une chaise pour la disposer non loin du bureau. Le saluant poliment, elle déballa le contenu de son sac sur le bureau. Milla était intriguée, sa queue dansant aux rythmes des bruissements de sac. Sybil aborda sarcastiquement le fait qu’il ne lui avait pas envoyé de nouvelle. Il comprit qu’elle lui en voulait. Sa phrase terminée, elle attendait sûrement des explications. Alexander lui devait bien ça, elle devait s’être inquiétée. Il avait réussi à calmer ses émotions et, alors qu’il se redressait de sa chaise, il contourna le bureau et, sans un mot, prit la jeune fille dans ses bras. Il savait qu’elle allait être surprise et pour tout dire, lui-même ne comprenait pas son geste. Il avait comme bouger seul, sous l’effet d’une pulsion. Alors que ses bras entouraient Sybil, un léger « Pardonne-moi » s’échappa de sa bouche.
Ne voulant pas la rendre mal alaise, il relâcha l’emprise de ses bras tout en reculant d’un pas. Il savait que cela n’excuserait rien, mais ça lui avait fait du bien. Se tenant devant elle, il esquissa un léger sourire en coin avant de prendre la parole. « Mon hibou va très bien, merci. J’imagine que tu dois m’en vouloir et te poser d’innombrables questions sur ses semaines de silence, par où commencer... Je suis rentré à Londres il y a trois mois. Les retrouvailles avec mes parents ont été mouvementées comme je m’en doutais. Mis à la porte, j’ai d’abord voulu contacter ton père, mais au vu de ce qu’il sait passer il y a dix ans, j’ai préféré m’abstenir de revoir ta mère… Alors que j’étais dans une auberge du chemin de travers, à planifier mon départ, j’ai reçu une lettre de Poudlard. On m’a proposé le poste de professeur de langues magiques. L’idée de repartir de nouveau était tentante, mais durant mon voyage, j’ai pu me découvrir un goût certain pour l’enseignement, j’ai donc accepté. S’en est suivi une suite de procédures et de papier à remplir, sans compter que je n’avais que très peu de temps pour préparer cette première année de court. Rassure-toi, je ne t’ai pas oublié durant ces dernières semaines, simplement, l’idée de te faire là surprise de mon arrivée ici me semblait une idée amusante, j’avais tords, et je te pris donc d’accepter mes sincères excuses. » Il termina sa phrase en se courbant légèrement devant elle.
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