Paisible instant de réconfort temporaire, oubli de toutes les préoccupations, alors que le livre détenu absorbe, aspire toute essence, effaçant les contours pâles des pierres de la salle commune. Les bribes des voix percent à peine la bulle invisible de quiétude qui t'entoure, comme si l'univers même voulait t'accorder un instant de paix. Le canapé est confortable, cuir verdâtre d'une douceur de velour épousant tes courbes détendues, les pieds posés sur une petite table mise là pour décorer. Un courant froid t'enveloppe lorsque quelques individus quittent la pièce, mais au final, ce n'est que le silence lourd qui te réveille de ta lecture. Le livre est marqué par un ruban, alors que les yeux scrutent la salle commune désormais désertée. Enfin, presque désertée. Les pupilles menthe se posent sur une silhouette dont la chevelure brune ne te fait guère envie. Clark. En plus d'appartenir à une famille au rang bien trop remarquable, il se devait d'être un individu insupportable et repoussant. Il était peut-être joli garçon, mais dans tes préférences, il n'y avait guère de place pour lui. Pour aucun homme d'ailleurs. Le corps s'enfonce dans l'émeraude dans l'espoir vain de ne pas être aperçue. Les jambes se replient, la main se noue autour de la baguette, les yeux se plissent légèrement pour observer l'adversaire. Exagération légère de la posture menaçante, mais après tout, tu n'as jamais eu l'occasion de lui montrer ce que tu valais. Autant aller titiller le dragon qui sommeille, non ? Alors, Clark, tu essuies toujours des échecs amoureux ? Une bonne bagarre, ça a le don de te faire oublier bien plus qu'un livre ne le peut.
Clark H. Prewett
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Re: Anti Bastards League || Sybil Avery & Clark Prewett Dim 28 Jan - 12:32
Don't tickle the sleeping snake !
Agnès & Sybil
Bercé par le crépitement des flammes qui chatouillaient les bûches par leurs coups de langues incessants, tu t’abandonnais, tu partais te balader avec insouciance et lâché prise dans les pages bicolores. C’était un auteur moldu. Sans jamais vouloir l’avouer, tu avais toujours préféré les œuvres littéraires moldues souvent plus pertinentes et surtout plus dépaysantes. Comme si toute la magie environnante de votre monde rendait l’évasion artistique plus compliqué. Tu étais dans ta bulle, isolé du reste du monde, confortablement installé dans un des fauteuils en chesterfield vert de la salle commune si chaleureuse et lugubre. Il y avait même quelque chose qui te rappelais ton manoir, probablement la décoration ou l’architecture, tu ne savais pas trop. Une chose était sûre, tu vivais un moment de plénitude suspendu dans le temps et tu voulais que cela continue. C’était sans compter sur une petite voix féminine qui avait décider de titiller un peu le loup qui sommeillait. Cela t’avait un peu énervé sur le coup et puis cela avait rapidement passé en voyant la jeune blonde et son air joueuse planté sur le visage. Surtout que tu avais l’habitude, la plupart des personnes pensaient que tu faisais semblant de lire pour te donner un style, une belle brochette de débiles illettrés… Tu t’étiras alors doucement, faisant ressortir ta musculature avantageuse et te penchas langoureusement vers ton interlocutrice, un sourire narquois vissé sur les lèvres.
-"Alors comment ça Pontmercy ça y est ? On est enfin prête à jouer avec le roi des serpents ? Par contre, je ne vois pas de quels échecs amoureux tu parles ?! Ce n’est pas moi qui est actuellement en train de quémander une goutte d’attention en traversant un désert affectif ! Si tu as si soif que ça, je veux bien te désaltérer !"
Tes propos à multiples sens, dont certains frôlant avec les limites de la morale, ne faisaient qu’augmenter le rictus proéminant de ton visage. Tu remarquas ensuite que la salle commune s’était complètement vidée, tu ne savais pas très bien où étaient-ils tous passés et surtout tu t’en moquais bien. Cela te laissait simplement plus d’espace pour jouer.
#Ucan'tdragmedown #CarefulIbite
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Re: Anti Bastards League || Sybil Avery & Clark Prewett Lun 29 Jan - 9:06
Anti-bastards league
Ladies Vs Clark
Ma parole, des engins comme vous, ça devrait être fourni avec une notice ! - Léodagan, Kaamelott
Que les journées étaient agréables lorsqu'on les passait dans la bibliothèque à se renseigner sur ses dernières théories et à les raffiner, les réorienter, et les étoffer. Si Sybil n'avait que peu vu la lumière du jour, elle était néanmoins emplie d'allégresse, les bras chargés d'emprunts à la bibliothèque, de parchemins de notes et de livres personnels. Ce qu'elle avait pu collecter pendant ces heures bénies de recherche dans le silence lui assurerait un moment glorieux d'étude passionnée dans la salle commune, et elle était déjà en train de sélectionner avec soin les musiques des Bizarr'Sisters qu'elle se passerait dans les oreilles pendant qu'elle continuerait à travailler. Devant le mur magique qui lui permettait l'accès de la salle commune de Serpentard, elle prononça a demi-mot le mot de passe, et poussa avec le rebord du pied le mur qui se dérobait comme pour le faire accélérer avant de rentrer.
En apercevant une chevelure brune de l'autre coté de la salle commune, elle grinça des dents. Évidemment, rien n'était jamais parfait, et sa déception fut complète lorsque le visage de Clark Prewett rentra dans son champ de vision. Par Merlin, ce qu'elle pouvait mépriser cet être parasitaire qu'était Clark. Si certaines se trompaient sur son compte et lui trouvaient certaines qualités, comme un charisme remarquable, comme sa meilleure amie Cannelle (qui n'avait pas toujours effectué d'excellents choix de vie, songea Sybil avant de se reprendre), la sorcière n'était pas dupe, et le voyait pour ce qu'il était: un petit être médiocre boursouflé dans sa propre fierté qui ferait mieux d'aller régler ses problèmes de virilité mal placée au lieu de couvrir de honte le nom de sa famille par sa simple présence. Si des rumeurs couraient encore sur la potentielle consanguinité des lignées historique d'Angleterre, il ne faisait certainement rien pour arranger les choses, estima t'elle alors qu'elle déposait ses livres et parchemins sur une table adjacente, en tentant de rester relativement invisible. Elle aperçut Agnès, à qui elle offrit un petit signe de tête en guise de salut, et remercia toutes les puissances que l'on peut bien remercier dans ce genre de situations pour ne pas s'être retrouvée en tête à tête avec le Prewett. Comment une famille qui avait pu donner naissance à un être aussi adorable que Sol avait dans le même temps engendré une telle abomination?
Mystère et génétique, conclut Sybil, avant de réaliser qu'elle était arrivée en pleine joute verbale. Et Clark, égal a lui-même, n'avait pas attendu une seconde avant de jouer de ces fameux charmes dont il se vantait à longueur de temps, et pour se vautrer dans la fange crasse des blagues graveleuses qui le caractérisaient. Il aurait mieux fallu qu'elle ne dise rien, à vrai dire, mais elle envisagea rapidement qu'avec sa présence dans les parages, toute velléité d'études était morte, et qu'il était hors de question, de toute manière, de laisser une demoiselle même aussi habile qu'Agnès seule face à la honte de la jungle qui commençait petit à petit à envahir son espace vital.
Et si elle ne se débrouillait pas à temps pour rompre ses fiançailles, par ailleurs, elle serait obligée de se le farcir jusqu'à sa mort en tant que membre de sa belle-famille.
Cette dernière réflexion lui ôta toute envie d'immobilisme. Si jamais elle devait être coincée par un malheur du sort avec Sol, alors il faudrait d'une manière ou d'une autre qu'elle gère Clark, et le plus tôt serait le mieux.
Elle se tourna, glaciale, et articula avec précision.
" Prewett. Quel "bonheur" de voir que tes conversations se limitent exclusivement à des sous-entendus d'une lourdeur incroyable et à de la masturbation intellectuelle."
C'était froid, c'était relativement poli, et ça irait bien pour le moment. Du moins, cela laisserait respirer la pauvre Agnès quelques instants et lui permettrait de trouver une sortie rapide afin de ne pas avoir à se coltiner Clark a moins d'un mètre de sa personne.
Alors qu'elle était en train de s'asseoir, elle esquissa un sourire perfide. La première remarque était faite par pure bonté, n'est-ce pas?
"Et c'est tout de même malheureux à ton âge avancé de confondre un règne sur la maison Serpentard et une influence imaginaire sur trois lombrics."
La seconde, c'était purement pour le plaisir.
(c) DΛNDELION
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Re: Anti Bastards League || Sybil Avery & Clark Prewett Mer 31 Jan - 21:38
Soupir exaspéré alors que ton espace vital se fait envahir par la prétendue virilité de Clark. Ton regard ne s'attarde même pas sur ses muscles tendus, ignorant le sourire suintant de prétention, posant ta main sur son torse pour le repousser vivement. Tes bras s'élèvent alors que tu t'étires, silhouette longiligne et sportive mise en valeur par la même occasion. Une autre voix s'élève après que Clark ai déblatéré ses paroles insultantes, et tes yeux se posent soudain sur une belle jeune femme, à la langue aussi acérée que la tienne. Pendant quelques instants ton rire éclate et tes yeux la remercient alors que tu cherches son nom. Sybil. Sybil Avery. Mais elle n'avait guère finit sa tirade, et sa voix résonne de nouveau dans la salle désertée, provoquant un autre sourire narquois sur ton visage. Mais l'inquiétude t'envahit légèrement, alors que tu prends conscience d'être en présence de deux Sang-Purs au statut difficile à ignorer sur la terre britannique. Es-tu au moins légitime d'être là, parmi eux ? Une envie de fuir, de disparaître, commençait à lentement t'envelopper, brume étouffante, mais il n'y avait là personne pour t'apercevoir face à ces deux individus. Personne, excepté toi-même. Et tu ne pouvais te permettre une défaite, si ? Alors tu te penches sur le Prewett concerné et tu lui tapotes gentiment les pommettes arrondies. Règner sur la maison de verts ? Franchement, Clark, tu sais, pour être roi faut grandir un peu ; avec tes joues d'enfant pourri-gâté, tu n'es ni vainqueur ni séducteur ni même capable de me désaltérer - après tout, c'est de la maturité qu'il me faut, petit. Les pas s'éloignent de l'homme ridiculisé pour contempler Sybil de plus près, un sourire entendu sur le visage, rictus de coopération inattendue mais non désagréable. Tes yeux lancent un regard en direction du garçon, alors que tes épaules s'alignent avec celles de l'alliée de dernière minute, mur de Berlin du féminisme sorcier, refusant de se plier à un tel comportement de gamin.
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Re: Anti Bastards League || Sybil Avery & Clark Prewett
Anti Bastards League || Sybil Avery & Clark Prewett
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