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How could you be that girl I knew ? • Dorothy

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Bertram Godfrey
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Bertram Godfrey
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How could you be that girl I knew ? • Dorothy Dim 10 Fév - 16:25

HRP
Spoiler:

How could you be that girl I knew ?

Bertram Godfrey & Dorothy Martin

Aveuglé. Il n’y a pas d’autres mots. Les yeux ouverts, je pense à vous, je pense à….ça et je retombe dans cette spirale infernale. Tout se mélange en une cruelle mélodie, un refrain répétitif qui me crucifie et envahit tous les recoins de mon esprit. Je n’ai nulle part où me cacher ou m’échapper - l’ennemi est dans les murs.
Les yeux fermés, je vous vois. Ce moment de répit dont on parle au moment de s’éveiller le matin ? Je ne le connais pas. Vous débarquez dans mes rêves et laissez dans votre chemin les vestiges de mes erreurs jusqu’au lever du soleil. J’essaie de prendre de la hauteur, gagner en perspective comme je sais si bien le faire mais mes efforts sont vains. Dans mes yeux, il n’y a plus que vous, vous prenez toute la place. Je ne vois plus rien.

Vous me forcez à chercher au plus profond de moi en sortir cette boule emmêlée que je me dois d’étudier et d’effilocher. Détacher chaque filament et en comprendre le sens. Pourquoi est-ce que j’ai fait ce que j’ai fait ? Je n’ai pas envie de regarder. Je n’ai pas envie de le savoir parce que je sais que je ne vais pas aimer la réponse. Et pour réaliser cet exercice, je fais mine de lire dans la salle commune, les jambes ramenées vers moi. Peut-être que la réponse se trouve dans ces mots que je ne lis pas ?

Plongé dans mes pensées, aveuglés par mes erreurs et la culpabilité je suis resté distant toute la semaine. Perdu, j’ai tâtonné dans le noir, poussé par un compte à rebours invisible jusqu’à aujourd’hui. Et malgré ma détermination je restais craintif, à repousser l’échéance. La tension s’accumule dans mon crâne - le point de rupture est imminent.Dans la salle commune, ça a été l’effervescence toute la journée.  Je ne sais pas trop pourquoi et je m’en fous. Du moins jusqu’à ce qu’un morceau de velours rouge entre dans mon champ de vision. La couleur riche attire mon attention, il faut dire que je suis désespéré de trouver une distraction - goûter à nouveau à l’innocence et à légèreté. Mon regard remonte vers sa propriétaire avec une légère surprise.

Un motif de dentelle fleurie embrasses ses frêles épaules. La coupe rétro lui convient parfaitement, mettant en avant sa taille et ses jambes fines rehaussés d’une paire de talons. L’ensemble fonctionne et fait oublier le manque temporaire de relief de son anatomie. La petite fille innocente est sortie temporairement de son cocon pour dévoiler un petit brin de femme pas désagréable à l’oeil.

Hey, Dorothy ?!  Attends ! Où tu vas habillée comme ça ?



Je réalise qu’avec la surprise mon ton aurait pu paraître un peu trop paternel. J’abandonne mon livre au fond du sofa et je me redresse.

Enfin je veux dire….tu es sublime ! C’est quoi l’occasion ?



DEV NERD GIRL

Dorothy Martin
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Dorothy Martin
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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Dim 10 Fév - 23:18


This could be beautiful

Let's make her beautiful

Feat Bertram & Do

Quatre ans que tu n'avais plus osé ça. Le rouge, la féminité, le parfum. Quatre ans que tu t'étais efforcée d'édulcorer au maximum ton apparence pour ne pas alimenter toutes les rumeurs qui pesaient déjà sur toi. Tu t'étais enfermée dans un rôle de petite fille modèle qui te limitait. T'avais fait ce sacrifice par peur, par pudeur, par dégoût aussi. Mais cette petite fille ce n'était pas toi. Ce cliché de l'intello innocente hypocrite et destructrice ce n'était pas toi. Ça n'avait jamais été toi. T'en avais fini de ne plus être toi. Alors t'avais commencé à porter des talons, à te faire plus coquette, plus décomplexée, mais ce soir, c'était le grand soir. Ce soir, t'avais la meilleure des excuses pour te sentir femme. Ce soir, tu ne serais pas la mignonne petite fille dans le miroir. Il était grand temps de laisser les peurs passées au placard, de faire ce premier pas en avant et d'avancer tout simplement. T'en avais la force, t'avais l'entourage pour maintenant. Il te suffisait d'oser. Et t'as osé.

Un dernier coup de rouge sur tes lèvres te fait t'éloigner du miroir de la salle-de-bain. Tu es belle, Dorothy. Tu ne fais pas fillette, tu ne feras plus jamais fillette. Quatre ans, il t'aura fallu quatre ans, une cuite avec Argus et un premier mois à te lier doucement d'amitié avec Ethan pour gagner la confiance en toi suffisante et franchir le pas. Tout ira bien, il n'y a pas de raison pour que ça se passe mal. Quatre ans sont passés, les rumeurs sont derrière toi. Tu peux t'autoriser à être ce que tu as toujours voulue être. Tu peux t'autoriser à enfin te laisser aller.

Tu as pris le parti pris des couleurs vives ce soir. Robe rouge aux épaules nues ornées de dentelles, paire de talons écarlate, boucles d'oreilles tombantes et coiffure soignée. Tu avais paré de rouge tes lèvres et d'un léger rose tes joues. Tu te contemples une dernière fois dans le miroir en replaçant une mèche derrière ton oreille.

- « Bon… Je crois qu'on ne pourra pas faire mieux. Piouf, aller ma grande, on a connu pire comme pression. »

Tu respires un bon coup avant de quitter ta chambre, direction la grande salle. T'es déjà légèrement à la bourre sur ton planning, mais t'ose croire que ça en vaut la peine, qu'on te trouvera jolie, que t'arrachera quelques sourires aux gens. Ce serait une petite victoire de repartir de cette soirée en t'étant amusée. Histoire de te prouver que t'étais toujours sur une bonne pente et que ça ne pourrait qu'aller mieux à présent. Tes talons claquent sur le sol de salle commune. T'étais bien partie pour la traverser sans te retourner, mais une voix distinguable entre mille te fis revenir sur tes pas.

- « Hey Bertram ! » Un léger sourire se dessine sur tes lèvres en entendant son ton alarmant. « Je sors dans l’école, t’en fais pas, papa, je n'irais pas faire honte à notre maison, promis. »

T’es légèrement étonnée qu’il te pose la question de savoir où tu vas. Ça te parais tellement évident, l’effervescence est telle depuis quelques jours que tu te dis qu’il faudrait un miracle pour passer à côté de l’évènement.

- « T'es pas au courant pour le Speed Dating dans la grande salle ? Je m'y suis inscrite pour rire avec Argus et Ethan… Fin, techniquement on a fait l’inscription d'Ethan dans son dos, enfin bref. Je ne sais pas si tu vois de qui je parle, deux pouffy toujours fourrés ensemble, l'un est grand et angélique et l'autre est plus petit et chiant. C'est mes amis. »

Tu ne peux pas t'empêcher de sourire un peu plus en évoquant les deux Poufsouffle. Putain t'as trois ans Dorothy, qui sourit niaisement en disant les mots : « c'est mes amis » ? QUI ? J'en peux plus de toi. En plus tu rougis tout aussi niaisement quand Bertram te fait un compliment, et ça veut jouer les femmes fatales. Et bah ma vieille.

- « C-C’est vrai ? Ça ne fait pas un peu trop ? Perso je trouve ça jolie mais… Arg, j’ai un peu la pression je t’avoue. J’ai fait la maligne au téléphone avec Argus mais je crois que je suis aussi stressée que lui. »



Tenue + coupe:
♥️
Bertram Godfrey
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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Lun 11 Fév - 17:56

How could you be that girl I knew ?

Bertram Godfrey & Dorothy Martin

Est-ce qu’elle vient de m’appeler, papa ? Un étrange frisson grimpe le long de ma colonne. Bon, c’est vrai que sous le choc, j’avais pu paraître un peu alarmé. C’est vrai que ça ressemblait au ton de quelqu’un qui s’apprêtait à lui dire de retourner dans sa chambre pour se changer. Pourtant c’était bien loin de ce que je pensais. Etais-je suffisamment déséquilibré pour employer le ton opposé à ce que je voulais dire? Ca ne serait pas la première fois. J’éclate d’un léger rire de circonstance - j’ai pas vraiment la tête à rigoler aujourd’hui mais blâmez les obligations sociales.

Ah-ah ! Je ne suis pas inquiet pour ça.



C’est pas comme si Selene et Dorothy s’était déjà chargé de salir le nom de la maison. Et surtout ce n’est pas comme si j’en avais quelque chose à foutre, honnêtement. Un speed dating dans la grande salle ? J’avais dû entendre le terme au détour d’un couloir mais j’avais été complètement à l’ouest cette semaine. Sans compter sur le fait que j’imaginais mal Dorothy se rendre à ce genre de rendez-vous pour célibataires désespérés. S’inscrire “pour rire”. Mais bien sûr. Personne ne s’inscrit quelque part “pour rire”. Tu es jeune et jolie, Dorothy il n’y a pas de honte à désirer connaître le coup de foudre, même s’il faut passer pas une grande salle remplie d’énergumènes peu recommandables.

Ethan et Gus hein ? Elle me décrit les deux poufsouffles que je connais déjà trop bien avant d’ajouter avec un petit sourire de satisfaction qu’il s’agit de ses amis. Tes lèvres sont plus jolies habillées d’un sourire que ce rouge à lèvre rouge carmin, Dorothy. Moi, je n’ai jamais aimé le rouge à lèvres. J’aimerai pouvoir prendre mon pineapple pour leur citer les termes de Dorothy. Plus petit et chiant - Gus serait blasé et Ethan…. Grand et angélique, grand crétin, ouais. Même si j’ai le coeur lourd, et cette colère qui vibre encore dans ma poitrine, je dois avouer qu’il me manque ce grand crétin. Je me lève du sofa et enfonce discrètement mes mains dans mes poches avant de lui adresser un sourire doux. Ce sourire feint, la signature de Bertram Godfrey. Je suis content pour elle, mais l’envie de sourire s’est envolée il y a quelques jours.

Ouais, je vois très bien de qui tu parles. C’est chouette, comme ça tu auras tes deux bodyguards en cas de pépin. Essaie juste de ne pas leur briser le coeur.  



Non, Bertram ça c’est ton genre. Ah oui, pardon.

Deux poufsouffles en guise de chien de garde. Deux poufsouffles loyaux…Ma camarade m’avoue qu’elle est un peu nerveuse. Ca se voyait, elle parlait trop. Nerveuse et heureuse. Argus est nerveux aussi ? Quand je vous disais que ce n’était pas “ pour rire”....Néanmoins ca faisait plaisir à voir qu’elle s’investisse autant et ça m’arracherait presque un sourire sincère.

C’est bien. Il ne faut jamais montrer sa peur. Laisse-moi voir un peu ta tenue...



Je lui tends la main pour la faire tourner sur elle-même. Sa robe et ses cheveux virevoltent avec élégance. Comme une gamine.

T’as pas de soucis à te faire. Tu es vraiment éblouissante, tu vas faire tourner les têtes crois-moi ! Et si tu rentres bredouille, c’est juste que les prétendants sont tous des crétins. Et puis… tout est dans l’attitude. Aie confiance en toi. vas-y, montre moi ton visage de tigresse !



En temps normal je lui aurai proposé une petite danse pour se détendre, bouger de façon stupide ça aide à se relaxer et ne pas trop se prendre au sérieux, mais là j’ai pas le coeur à danser.

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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Mer 13 Fév - 10:50


This could be beautiful

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Feat Bertram & Do

C’est un de tes petits défauts quand tu es stressée : tu t’attardes sur les détails. C’est un réflexe qui, mine de rien, te permet de t’occuper l’esprit et ne de pas te faire ressasser inlassablement la même idée. Et, là, il y a un petit détail qui ne t’échappe pas. Oh, tu connais ce sourire. Tu le connais bien parce que c’est un sourire que tu pratiques beaucoup aussi. Tu ne sais pas si c’est un sourire propre aux Serdaigles, mais t’es suffisamment rodée dans le maintien de toi-même pour le deviner chez les autres. Ouais, y a un truc qui ne va pas. Tu n'oses pas relever à voix haute tes soupçons, cependant. Tu n’es pas du genre à force de la discussion ou à faire le bulldozer pour avoir des réponses. Tu considères que forcer quelqu’un à parler, c’est un peu comme lui mettre un pied puant dans la tronche : ce n’est pas forcément une expérience très agréable. Puis, de toute façon, tu n’es pas vraiment sûre que Bertram prendrait bien le fait que tu cherches à t’immiscer dans sa vie pour un simple sourire « coucou, à l’intérieur, c’est la mort ». Tu te contentes donc de faire comme-ci de rien n’était.

- « Pour leur briser le cœur, faudrait déjà que je fasse plus d’un mètre soixante et que j’aille un peu plus qu’un petit bonnet B en hauteur. J’suis pas sûre que le lolicon ce soit un délire très rependu chez les Pouffy. »

Ok. Elle était gratuite et drôle celle-là. Bon, c’était aussi une façon de te dire à toi-même de ne rien attendre de qui que ce soit ce soir. Parce qu’objectivement, t’as pas le physique de la femme fatale et si tu repars d’ici avec autre chose qu’un « t’es trop mimi » ce sera déjà une grosse victoire pour ton ego de naine d’1m55 qui veut être autre chose que « mimi ». T’y crois pas trop. En fait, tu trouverais déjà foutrement cool que personne ne remette en cause ta majorité. Tiens, ça te semble un bon objectif pour ce soir : convaincre les gens que, ouiiiii, t’as dix-sept ans.

Tu laisses un sourire éclairer ton visage. Ouais, ne pas montrer sa peur. Compris capitaine, ça c'est un vrai Serdaigle. Ne jamais montrer son jeu en premier, étudier le terrain, agir en conséquence et niquer le game parce qu'on est mieux que vous. Ouaip. T'approuves. Enfin, ça, c'est la théorie. En pratique, c'est une stratégie un peu plus compliquée à mettre en place, surtout quand l'art de la drague est quelque chose qui soulève pas mal de questions comme : « Bon, on frappe quoi en premier ? Le nez ou les burnes ? ».

Tu te laisses néanmoins allée à tourner sur toi-même comme une gamine, ne résistant pas à laisser un léger rire sortir d'entre tes lèvres. T'offres un sourire légèrement timide à ton cavalier de la seconde avant de respirer un bon coup.

- « Tant qu'elles ne tournent pas à cause d'un torticolis… Oui, bon, d'accord, j'arrête. Merci Bertram. » T'arranges une dernière fois ta robe. Tout est dans l'attitude. Tout est dans l'attitude. T'imprimes ces mots en corps gras 80 dans ton crâne. Tout est dans l'attitude. Tu te laisses prendre au jeu en dégainant ton regard le plus ravageur. Ce n'est pas tellement naturel de balancer ça comme ça, c'est plus quelque chose que tu fais d'instinct pour le coup. Eh, oui, Dorothy Martin n'est pas rang s dans toutes les disciplines. T'as longtemps eu un blocage sur ton physique et ta féminité, aujourd'hui, tu veux traverser ça, assumer ce que tu es et te sentir belle sans pour autant de faire traiter te pute à tout vas. T'espères y arriver, t'y comptes bien en tout cas. « Bon, allez. Faut que je file sinon je vais rater mes deux bodyguards avant le grand départ. Souhaite moi bonne chance camarade ! Je pars sur le champ de bataille ! »

Tu lui offres un dernier sourire, un vrai sourire. T’hésites à lui dire quelques mots à lui demander si ça va, mais t’as peur de mettre les pieds dans le plat et d’aller creuser là où tu n’as pas le droit. Alors, t’optes pour quelques choses d’un peu plus subtile.

- « Je te ramènerais une boisson chaude des cuisines en rentrant. »
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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Mer 13 Fév - 15:58

How could you be that girl I knew ?

Bertram Godfrey & Dorothy Martin

Apparemment c’est dans son habitude de se diminuer et de faire preuve d’auto-dérision. Excellente stratégie, on ne peut pas être atteint par une remarque si on se la fait en premier, n’est-ce pas ? Je ne vais pas démentir. Sa petite taille, son apparence juvénile la classerait bien dans la catégorie des lollis, des jeunes et petites bourgeoises d’ordinaire si horripilantes. Cependant Dorothy était un peu différente.  Mais est-ce qu’on peut vraiment juger la valeur de quelqu’un à son apparence ? Etant capable de les manipuler et de jouer dessus, je peux confirmer que le monde est peuplé d’aveugles naïfs, prêt à croire la première chose qu’on leur présente. Et pourtant… On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux. Comme le répétait ce livre que ma grand-mère avait l’habitude de lire.

Dorothy n’est pas convaincue de l’attrait qu’elle pourrait susciter. Le lolicon, répandu chez les pouffys ? Pas que je sache, Gus est plutôt MILF que lolicon. Et Ethan….et bien...de toute évidence, il aime ce qui peut lui faire du mal. C’est la seule explication. Cette vérité m’égratigne, comme toutes les vérités. Comme apprendre qu’il pensait que je n’étais pas sincère. Je pouvais toujours compter sur le grand poufsouffle angélique pour dire la vérité. Mais qu’est-ce qu’il pense alors ? Pourquoi est-ce qu’il pense que je l’ai fait ?!

Oui, pourquoi tu l’as fait ?

... Non...ce n’est pas le moment de me replonger dans ces considérations stériles. Je retrouve mon masque plaisant pour conclure avec un ton amusé :

Ca se pourrait. Ils ont des goûts bizarres ces poufsouffles !



Et la plupart des garçons n’ont pas envie d’une grande blonde en bonnet D. C’est un mythe. Ils veulent juste quelqu’un qui les aime, comme tout le monde. Pas besoin de mettre la barre si haut, Dorothy. Malgré le temps passé à se faire belle, ma camarade n’a pas confiance en elle. L’humour comme mécanisme de défense, je connais bien, être incapable d’accepter un compliment aussi. Elle se prête néanmoins à l’exercice et je fais mine d’être touché au coeur en soufflant un “ ouach” pour l’effet dramatique.

Cependant la distraction que représente la femme en robe rouge doit toucher à sa fin, il serait inconvenant de faire attendre davantage ses prétendants...et ses bodyguards. Avec tout l’entrain que je parviens à rassembler je lui lance un :

Sois sans pitié, Martin !



Je lui dirai bien de ne pas faire de prisonniers, mais c’est le but, non ? Sa proposition m’arrache une expression de surprise. D’où ça venait ça ? En rentrant… dans quelque heures ma réalité sera bien différente. Je ne promets rien, mais je lui réponds :

D’accord. Tu me raconteras  tous les détails.



Et je lui adresse un sourire et un petit signe de main avant de replonger dans mon sofa avec un soupir abattu. Je sors mon pineapple avec cette sensation dans la poitrine, celle que doivent ressentir les oracles face à la prédiction d’un désastre imminent et impossible à éviter. J’inspire. Je consolide mes remparts. Et du bout de mes doigts, je tapote les premiers mots : Il faut qu’on parle.

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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Jeu 28 Fév - 13:25


We can be seventeen

we can learn how to chill

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[DANS LE PASSEY : Speed-Dating, Gros drama, Chill avec son vampire bien aimé.]

DANS LE PRÉSENT :

Un dernier « merci » à Ethan, un dernier « fait attention à toi » et tu pénètres dans la salle commune, des sentiments partagés coincés au fond de la gorge. C'est fini, tu es en sécurité. Pourtant, tu as un arrière-goût particulièrement amer qui te restes en bouche. Tu laisses un soupir passer le bord de tes lèvres avant de lever les yeux sur le plafond ouvert aux étoiles. Les étoiles. Pff, faut vraiment que tu ailles te coucher, Dorothy. Tu passes la porte de ta chambre, abandonnes tes talons que tu balances à l'autre bout de la pièce. Ton premier réflexe est de laisser la jeune-femme trop bien apprêtée derrière toi, pour redevenir la bonne vieille Dorothy. Celle avec un t-shirt beaucoup trop long pour elle de la WWE et un shirt de nuit licorne. Tu laisses ta coiffure travaillée redevenir la tignasse indomptable que tu connais si bien. Tu laisses le maquillage disparaître sous l'agression du démaquillant et tes lèvres retrouvées leur couleur rosée habituelle. Tu te plonges dans ton lit, tu aurais pu fermer les yeux, essayer d'oublier, mais la vibration de ton portable, perdu au milieu des plis de ta robe écarlate, te tires de ta première tentative de sommeil. Tu te saisis de l'appareil, tu t'attends à un petit message d'Ethan pour te dire qu'il est bien rentré, mais ce n'est pas le nom de ton ami qui apparaît… Mais celui d'Argus.

Ah. Le compte rendu de la soirée sur les toits. Tu avais totalement oublié. Tu te redresses, Dorothy, tu ne sais pas trop quoi lui répondre, là, tout de suite. Spontanément, tu as envie de lui expliquer ta situation, mais les paroles de Payne, son ex, résonnent encore à tes oreilles. Non, tu ne peux tout simplement pas lui dire, n'est-ce pas ? Puis même si tu voulais lui dire, comment pourrais-tu tourner ça sans passer pour une hystérique ? « Coucou, j'ai croisé ton ex, ex qui m'a harcelée quand j'avais 13 piges, on s'est pris vachement la tête, j'ai un peu voulu lui péter sa tronche, mais je suis faible. Apparemment, tu n'aimes pas les hystériques, je crois qu'il est jaloux. Ah, et hormis ça Ethan à faillit défoncer des daronnes ce soir. Tout va bien et toi ? » Non. Trois fois non. Alors quoi ? Tu lui mens ? Tss, ce n'est pas l'option que tu préfères, mais… La vérité ne pourrait entraîner qu'encore plus d'emmerde, hein ? Puis, Payne le connaît mieux que toi, ses arguments ont un certain poids. T'hésites un peu, tu culpabilises d'en arriver à mentir à quelqu'un que tu apprécies autant. Mais il faut mieux ça que laisser le scénario prédit par Payne se produire, n'est-ce pas ? T'inventes alors une excuse débile mais crédible. Tu t'es cassé la gueule en talon, tout va bien, mais t'as la flemme de courir le château. T'envoies. T'attends. Argus te répond rapidement, sa réaction t'arrache un sourire. Ce n'est pas bien de mentir, Dorothy, mais tu préfères le voir rire de toi, il n'a pas à savoir ce qu'il s'est passé avec Payne ce soir. Cette histoire vous concerne vous deux, personnes d'autres. Faut mieux qu'Argus profite de sa soirée, il mérite de s'amuser. Tu auras tout le temps de trouver tes mots et de réfléchir à la suite demain. Mais pour ce soir, non, tu n'en peux tout simplement plus. Tu as eu ta dose. Alors, tu coupes court à la conversation. Peut-être même un peu trop brutalement. T'abandonnes ton portable sur la table de nuit en soupirant. Meh, t'as besoin de chill, là, tout de suite, et il n’y a qu’un nom qui se dessine dans ton esprit.

Alors, c'est un peu par réflexe que tu te glisses hors de ton lit pour aller piocher dans ta réserve de sucrerie personnelle. C'est tout autant par réflexe que tu sors de ta chambre pour, un peu plus loin, aller frapper à sa porte, paquet de bonbons dans une main, et drapeau blanc imaginaire dans l'autre.

- « Bertram ? C'est Dorothy, je peux rentrer ? » Tu pousses doucement la porte en agitant ton offrande sucrée, comme une espèce de signal signifiant que tu viens en amie. « J'ai passé une grosse soirée de merde et, là, tout de suite, j'ai besoin d'un papa Serdaigle, t'es dispo ? J'ai des bonbons, je crois même que je peux aller voler des boissons chaudes si tu veux. »

Tant que tu peux oublier Payne, ses mots, le visage d'Argus et tout le reste, t'es partante pour tout.
Bertram Godfrey
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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Ven 1 Mar - 11:20

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Bertram Godfrey & Dorothy Martin

Le vent ne m’a jamais paru si froid. Je ne me suis jamais senti si seul, ni si pathétique. Dans ma tête j’avais dû esquisser le scénario une bonne dizaine de fois avant de m’y résigner. Moi en train de faire demi-tour pour retourner dans les bras de Beckett. Lui dire que tout ça c’était rien et que je l’aimais encore. Lui supplier de me pardonner. Reprendre mes paroles, changer le cours du temps. Mais pourquoi ? L’étreinte brève serait un soulagement, les baisers aussi. Mais même s’il parvenait à me pardonner, il n’oublierait pas. La confiance serait rompue et Ethan  serait si déçu. Evidemment que je ne pourrais plus le voir, ça serait trop dangereux. Mais est-ce que je serai capable de résister à son regard triste, à détourner les yeux, renoncer aux siens  ? Qu’est-ce qui me garantirais que je ne m’écarterai pas encore du droit chemin ? Rien.

C’était la meilleure chose à faire. C’est le blason derrière lequel je me cache alors que je monte péniblement les marches vers la salle commune. La tête baissée, l’expression fermée, je ne laisse rien me détourner de mon chemin. Je longe les murs, mes pas presque silencieux. Je veux disparaître. Je veux qu’on m’oublie. S’il vous plaît que personne ne me parle. Je ravale tout, je compte sur mes derniers barrages : mes lèvres serrées, mon expression neutre. Arrivé au dortoir, je délace mes chaussures avec un soin particulier. Comme si ces gestes si ordinaires demandaient soudainement  toute mon attention. Ne pas se dépêcher. Ne rien laisser paraître.. J’abandonne mon corps dans mon lit. Les bras autour de mon oreiller, je ferme les yeux et je prétends dormir. Sans émettre le moindre son, je laisse les larmes couler et mouiller le coton. J’étouffe un petit sanglot. Les yeux fermés et mon oreiller dans les bras je dis au revoir morceau par morceau. Au revoir à ses étreintes, à ses caresses, à ses baisers. Au revoir à ce sourire qu’il avait en me voyant débarquer, son sourire de lutin. A la chaleur de sa main dans la mienne. Et tout ça c’est de ma faute.

J’ai juste envie de dormir.Mais je n’y arrive pas, la tension spirale dans ma tête, rebondit dans mon crâne. Je déteste ces maux de têtes nerveux qui surviennent quand je pleure.C’est frapper un homme à terre. J’en ai marre. Je veux dormir. Je veux me réveiller le coeur léger.

Les minutes s’écoulent et je finis par pousser un soupir. Plus de mensonges, plus de culpabilité. J’ai peut-être tout fait foirer, mais au moins je peux me détester un peu moins en sachant que j’ai fait ce qu’il y avait à faire. Trouver du réconfort, du soulagement ou je le pouvais. J’aimerai que ma grand-mère soit là. Ou ma mère. Qu’elle passe sa main dans mes cheveux en me rassurant en me soufflant d’une voix douce  que Tout est temporaire. Ca ira mieux demain. Même si c’est un mensonge. Je le croirai.

***

Une voix que je reconnais bien dans mon dos. J’ouvre les yeux, rougis et malmenés et je les frotte un peu. J’ai l’impression d’être découvert, vulnérable et je resserre mes genoux contre mon torse. Je me suis trompé, apparemment c’est elle qui a besoin de soutien. Je marmonne d’une voix un peu fatiguée :

J’suis pas ton père, Dorothy.



Je suis le père de personne, je ne suis même pas foutu d’en avoir un. Je me frotte les yeux avant de me retourner vers elle.

Mais tu peux venir quand même.



Je tapote le bord de mon lit pour lui faire signe de s’installer et je me redresse en tailleur, mon oreiller caché dans mon dos. J’espère que j’ai juste la tête mal réveillée d’un serdaigle qui a fait une sieste un peu trop profonde. J’essaie même pas de replacer mes cheveux en pagaille, je m’en fous un peu. Je m’éclaircis la gorge et repose les yeux sur la demoiselle en pyjama.

C’est le speed-dating ? Ca s’est mal passé ?



J’avais bien besoin de la distraction. Elle qui s’était si joliment apprêtée et qui avait envie de s’amuser, elle avait passé une mauvaise soirée. Pourquoi ? Est-ce qu’il s’agissait juste d’une déception amoureuse ou autre chose ? Ca ne serait pas la première de la journée

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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Dim 3 Mar - 14:44


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De toute évidence, tu n’es pas la seule à avoir passé une mauvaise soirée. Le sourire de façade que Bertram t’avait offert un peu plus tôt te revient en mémoire, ta promesse d’aller piquer des boissons chaudes en cuisine aussi. Ouais, pas sûr que ce soit une très bonne idée d’aller rôder dans les sous-sols maintenant. Payne devait sûrement y traîner, Da Silva aussi et quelque chose te disais que te retrouver de nouveau face à eux, dans l’immédiat, n’était pas dans ton intérêt. Puis, t’avais promis à Ethan de rester en sécurité, tu n’allais pas ruiner tous ses efforts pour une tasse de chocolat chaud. Une grimace un peu coupable orne ton visage, tu te souviens avoir décidé, il y a quelques heures, de consacrer ta soirée à effacer ce sourire de façade du visage de ton aîné. Mais voilà, tu l’avais totalement oublié. Tu ne te fais pas désirer pour gagner son lit et t’y installer, et l’expression que tu surprends sur son visage ne fait qu’attiser tes doutes quant au fait que quelque chose de pas très joyeux se passait en ce moment dans sa vie. Seulement, tu ne sais pas vraiment comment aborder le sujet, et le timing était sans doute trop hasardeux pour que tu lui poses la question qui menaçait de sortir de ta bouche.

- « Non, enfin, le speed-dating s’est bien passé c’est plutôt l’après qui a été, comme qui dirait, plutôt foireux. »

Plutôt foireux. Ouais. C’était un euphémisme, ça a été un désastre à tous les niveaux. T’as encore le regard d’Ethan sur toi, la culpabilité de tes sms à Argus et surtout les mots de Payne qui te tord le ventre. M’enfin, ce qui est fait est fait. Tu aimerais bien pouvoir te réveiller demain et te dire que cette soirée n’était qu’un mauvais rêve, mais ce serait être dans un déni profond. Le déni, c’est un peu ton meilleur ami, mais il y a des fois où il faut savoir prendre ses distances, même auprès de son compagnon le plus intime. Tu es consciente de laisser planer le suspense, ce qui est, tout bien réfléchit, pas très cool envers ton daddy pas daddy Serdaigle. Alors, tu enchaînes rapidement.

- « Est-ce que ça t'es déjà arrivé d'être sur le point de faire une grosse connerie, une énorme connerie, d'en avoir conscience, de pertinemment savoir que tu es en train de te plonger dans un nid à emmerde, mais d'y aller quand même ? Parce que c'est un peu ce que j'ai fait ce soir. » Tu te grattes l'arrière de la nuque, tu ne sais pas trop fière de toi, ça se voit. « Je suis allée me confronter à un de mes anciens harceleurs, Payne. Tu t'en doutes, ça n'a pas été très cordial comme échange… Je crois qu'on est passé à deux doigts de finir à l'infirmerie avec des cotes en moins. C'était chaud, spécialement la partie où j'ai appris que Payne connaissait très bien Argus et Ethan et que, meh, je viens peut-être de ruiner en l'espace d'une petite heure tous les efforts que j'ai fait pour tenter de construire quelque chose de sain et de stable dans ma vie … Youpi ! »

Tu dis ça avec un sourire, t’essayes de prendre un ton légèrement détaché, de faire un peu d’humour pour rendre un peu moins dramatique tout ce que tu es en train de balancer, mais tu sais très bien que tu ne trompes personnes, là, tout de suite. T’es devant un Serdaigle, ce n’est pas un petit « Youpi ! » qui réussira à masquer la vérité.

- « Je pensais en avoir fini avec cette Dorothy qui passe son temps à tout détruire autour d'elle, mais, faut croire que non. Je n'ai rien dit à Argus, je lui ai même menti parce que j'appréhende sa réaction s'il sait que… Bah, que je ne suis pas aussi stable et simple que ce que j'essaye de lui faire croire. J'ai entraîné Ethan dans mes emmerdes et maintenant… Je ne sais plus trop où j'en suis. Ce n'est pas des boissons chaudes qu'il faut que je ramène, mais un pack de bière. » Tu ne sais pas si ce que tu racontes est plutôt compréhensible ou non, ce n'est pas vraiment l'objectif en soi. « Et toi ? T'as pas l'air d'être au top de la forme aussi, tu veux qu'on en parle ? Promis, je ne juge pas. »
Bertram Godfrey
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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Lun 4 Mar - 10:49

How could you be that girl I knew ?

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Où était parti la jolie jeune femme enthousiaste de tout à l’heure ? Et son avenir plein de promesses ? Apparemment ce n’était pas le speed dating en lui même qui était en cause mais l’après-soirée. Mon regard l’interroge. Que s’était-il passé ? Pendant un instant, la crainte que ce soit la faute d’Ethan et/ou Gus me traverse l’esprit. Le scénario que Dorothy décrit ne m’est pas inconnu. Pas du tout même. Elle aurait pu tirer cet épisode de ma propre vie...mais ce n’est pas de moi qu’on parle. La similitude n’en reste pas moins troublante. J’opine faiblement, tout en essayant de ne pas trop y repenser. J’avais sauté dans la flaque à pieds joints. Si seulement j’avais attendu un peu - si seulement, une fois de plus, j’avais pu faire preuve de retenue….Pourquoi est-ce qu’il avait abattu aussi facilement les chaînes qui me retenaient prisonniers ? Comment est-ce qu’il avait traversé ces remparts ? Et tout ça pour rien parce qu’il pensait que je n’étais pas sincère. Ultime affront qui me poignardait le coeur. Je déglutis et réponds faiblement pour encourager ma camarade à continuer :

Ouais, ça  m’est déjà arrivé.



La suite efface mes doutes sur Gus et Ethan. Ca va un peu vite, c’est pas évident de suivre sa façon de penser alors qu’il me manque encore des informations cruciales. Payne : crâne rasé et rien de bon à en tirer. Menacé de se faire virer à de nombreuses reprises - on parlait beaucoup de lui à l’époque. Son youpi et son sourire en trompent personne - Dorothy croit avoir réduit en quelques secondes des années d’efforts à néant. Je lui adresse un sourire désolé - c’est tout ce que je peux lui offrir pour l’instant. La confrontation ça n’a jamais été mon fort. Et puis je ne vois pas trop ce qu’elle vient de détruire et je rêve où elle vient de parler d’infirmerie ? Elle s’est fait attaquée ?

Hein ? Quoi ? Comment ça ….?



Avoir un voile déprimant au dessus des yeux, je connais. S’imaginer le pire des scénarios sans arrêt. Mais apparemment, elle est habituée à tout foutre en l’air. Plus que moi. Je me redresse soudainement le regard plus vif. De quoi elle parle au juste ?

Attends, rembobine deux secondes. Ethan, toi et Payne vous vous êtes battus ??! Et ça va ? T’as rien ? Et Ethan …? Et  ….Payne ?



Il respire encore ?Parce que Dorothy avait l’air d’aller bien et qu’Ethan avait la puissance de feu pour mettre une petite brute comme Payne à terre et pire encore. C’était bien son genre de défendre à tout prix.

Vous vous êtes pas fait chopper, j’espère ?!



On sait tous que Mr Scamander adore ses petits hybrides adorés et qu’il se jetterait sur l’occasion de les virer de sa précieuse école comme un boulimique sur un snickers. Une fois la panique passée, je soupire. Qu’est-ce qu’elle voulait dire avec tout ça ? Il y avait quelque chose qui revenait. Je m’enfonce un peu dans mon lit pour lui partager un peu de sagesse.

Okay. Ecoute. Personne n’est ...stable, simple et sain. La vie ça ne fonctionne pas comme ça. Les gens viennent et partent. Les gens font des trucs idiots tout le temps. Les paramètres changent toutes les secondes...Tu peux pas t’en vouloir parce que tu n’es pas parfaite et parce que t’as décidé de confronter un connard qui  a fait de ta vie un enfer. Gus peut comprendre ça, c’est pas un idiot.



Mais moi je pouvais généralement feindre cette stabilité, ce sanité, sainteté d’esprit. C’est ce que je faisais avant. Que des mensonges. De beaux mensonges cachés sous un joli sourire et un calme flegmatique. Prétendre qu’il n’y avait pas de tempête dans mon coeur. Les gens qui me regardaient en me disant “ waw Bertram, qu’est ce que tu es sage, tu sais où tu vas. You’ve got it together !”. Pendant ce temps je tenais entre mes mains les fragments éclatés de mon identité et je répondais avec un sourire que Yes, I’ve got it together - quand je ne pouvais pas être plus fragmenté. Des morceaux de verre qui se transforment en morceau de miroir pour ne refléter que l’extérieur.

Tu sais Dorothy, tout fonctionne en cycles. Victime. Bourreau. Sauveur. On ne fait qu’échanger les rôles sans arrêt. Payne est ton bourreau, t’es sa victime et Ethan ton sauveur...



Ca ne m’étonne pas qu’il devait apprécier ce rôle en particulier. Et moi dans tout ça ? J’étais les trois, victime de moi-même, bourreau de Beckett et je me faisais passer pour son sauveur en me convainquant que c’était mieux comme ça. Quelle ironie.

Ben aujourd’hui t’as peut-être était le bourreau de Payne, mais pour ce que ça vaut, il l’a bien cherché. T’as le droit de tout mettre en place pour ne plus subir, Dorothy, pour ne plus être sa victime.



Elle n’a vraiment pas l’air dans son assiette donc je lui épargnerai la vraie leçon. Tu n’aurais pas dû le confronter Dorothy, c’était ça ton erreur. La vengeance c’est une aiguille qu’en enfonce progressivement. C’est une toile qui emprisonne ta victime. Ce n’est pas un affrontement direct - ça c’est sain. Ou tu aurais pu choisir de fuir, mon option de prédilection. T’es plus forte que tu ne le pense, Dorothy. J’essaie de rebondir sur un sujet un peu plus joyeux en forçant un sourire :

Mais sinon le speed-dating c’est bien passé ? T’as trouvé l’amour de ta vie ?



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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Lun 4 Mar - 15:30


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Feat Bertram & Do

Tu ne savais pas si un gars comme Ethan pouvait pleinement comprendre la complexité et, parfois, la contradiction de tes sentiments. C'était un bazar monstrueux dans lequel toi-même, tu te perdais. Mais, tu savais que Bertram avait les clés pour décoder ton langage, pour déchiffrer et mettre un sens, aussi tordu soit-il, derrière ce que tu ressentais. C'était peut-être un truc de Serdaigle, un point commun à chaque bleu de cette école. Le fait est que tu ne peux t'empêcher d'esquisser un sourire en l'entendant confirmer qu'il a lui-même expérimenté la chute qu'on voit venir, mais qu'on ne fait rien pour éviter. Tu te sens moins seule d'un coup, tu sais qu'il n'y aura pas de jugement non plus. Ça te fais du bien de ne pas avoir le droit au regard inquisiteur habituel de ta mère ou à l'incontournable déception qui se lit dans le fond des yeux.

Par contre, tu prends conscience que tes explications étaient quelque peu confuses et que, légitimement, ton aîné se posait des questions. Tu avais parlé d'infirmerie, d'Ethan, de côtes en moins… Vrai que tu aurais pu faire plus clair, Dorothy. Alors, en entendant l'affolement dans sa voix, tu t'empresses de rétablir la vérité à coup de gestes confus et affolés.

- « Non, non ! On a failli se battre, mais on ne s'est pas battu. Personne n'a rien, bon Payne s'est retrouvé à faire le saucisson sur le sol et Da Silva s'est pointé ensuite et… Laisse-moi tout te raconter, ça sera plus simple. »

Parce que-là tu repars dans tous les sens et si tu commences à parler de Da Silva, de l’altercation sans poser les bases, sans poser le contexte, jamais Bertram ne pourra se faire une idée claire des évènements de la soirée. Alors t’essayes de te détendre. Tu souffles un bon coup et t’en profite pour piocher un bonbon.

- « Pendant le Speed-Dating j'ai croisé le regard de Payne à plusieurs reprises, et… Il m'a regardé exactement comme il me regardait à l'époque. C'est stupide, mais ça a fait remonter énormément de choses, j'ai eu peur et je me suis dit que je devais mettre les choses au clair, et lui montrer que je n'étais plus la gentille petite victime avec laquelle il pouvait faire ce qu'il voulait. Alors, après le Speed-Dating, je l'ai suivi jusqu'au cachot pour le confronter avec toute la délicatesse dont je suis capable… C'est-à-dire pas grand-chose. » Pas grand-chose oui, tu y es allé en mode bulldozer Dorothy, une technique qui n'a jamais fait ses preuves, soit-dit en passant. « Et… Et en l'écoutant, je me suis rendu compte qu'il n'en avait rien à foutre. Il n'a pas une once de remords ou de regret. Pour lui… Pour lui tout ça n'était qu'un jeu. Quatre ans putain… Ça fait quatre ans, Bertram, et ce n'est qu'aujourd'hui que j'arrive à sortir la tête hors de l'eau. Je n'ai pas pu accepter ça. J'étais furieuse. Je voulais lui rendre la monnaie de sa pièce. Je sais que c'est stupide, mais j'étais tellement en colère, je trouvais tellement ça injuste. Lui et tous ces autres connards ont ruinés ma vie et pour eux ce n'était rien d'autre qu'un jeu ? Non, je ne pouvais pas accepter ça. Alors j'ai voulu lui faire mal, comme il m'a fait mal. Payne est un connard, mais il a des principes, il n'a jamais levé la main sur moi… J'ai voulu le pousser à bout et foutre en l'air ses principes de merde. J'ai appuyé là où ça faisait mal, jusqu'à ce qu'il cède. Une partie de moi voulait fuir, une autre voulait que ça parte en couille. Payne était sur le point de me frapper quand Ethan est arrivé. »

Le courage que tu avais ressemblé pour balancer tout ça s'est dissipé. Tes yeux fixent les draps, tu n'es pas fière, mais en parler de nouveau te permets d'éclairer un peu plus ta propre situation. Ce qu'il y avait d'injuste, dans tout ça, c'était qu'il n'y avait pas de raison pour que ce soit toi. Ce que tu as vécu, ça aurait pu s'appliquer à n'importe qui d'autre. Il n'y avait pas de raison à cette violence, pas d'explication. C'est tombé sur toi, t'as juste eu à subir et à fermer ta gueule jusqu'à ce que la roue du hasard décide de désigner une nouvelle victime. C'était ça qui était injuste, il n'y avait pas de raison. Et c'est frustrant, incroyablement frustrant de se dire qu’au final, tout n'était qu'une question de hasard.

- « Payne n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Ethan lui a balancé un Incarcerem et il est tombé au sol. On devait s'en aller, mais Da Silva s'est pointé à ce moment-là. Il a attaqué Ethan avec un Flipendo, mais Ethan n'a pas été blessé. On a fini par calmer jeu et à s'en aller sans demander notre reste. C'est allé très vite, mais au moins tout le monde va bien. » Tu as occulté la partie avec les yeux rouges, la colère froide d'Ethan et tout ce qui tournait autour de sa nature de semi-vampire parce que tu n'es pas bien sûre de ce que tu as le droit ou non de dire. C'était un sujet qui travaillait beaucoup ton ami et tu ne te sentais pas la légitimité d'en parler. Tu te racles un peu la gorge pour faire passer ce mauvais moment de confession avant de reprendre. « Après ça, Ethan a insisté… Enfin, imposé de me raccompagner jusqu'au dortoir en un seul morceau et… Voilà. On a pu un peu en parler entre nous, et même s'il m'a rassuré, je ne sais pas, je me sens toujours aussi profondément conne. J'ai l'impression d'avoir plus fait gagner Payne, aujourd'hui, qu'autre chose. »

Qui avait été le véritable monstre ce soir ? Toi ou lui ? T'avais déjà ta petite idée sur la question. Ça faisait beaucoup à digérer, autant bien pour toi que pour Bertram. Tu choppes un nouveau bonbon que tu mastiques histoire de t'occuper les mains et la bouche. Tu sais que tu as tes torts dans cette histoire, tu ne le sais que trop bien. T'arrives à accepter ta propre connerie, mais il y a pas mal d'amertume qui te reste coincée au fond de la gorge, Dorothy.

Heureusement, Bertram tente de rendre moins acide les ressentiments que tu as envers ta propre personne. Tu esquisses un sourire timide à la mention de Gus, un sourire légèrement jaune aussi. Tu te retiens de lui demander s'il ferait preuve de cette compréhension en sachant que le connard qui t'as pourri la vie est également son ex petit-ami. Toi, tu n'en es pas si sûre, tu vois. Tu ne devrais pas, mais tu as une espèce d'apriori depuis ta confrontation avec Payne. Si les choses ont mal tournées pour lui, elles peuvent tout aussi bien mal tourner pour toi. C'est sans doute ça qui t'as poussé à mentir, à ne rien dire. T'essayes de te convaincre que tu fais ça pour prendre du recul sur la situation et t'expliquer au mieux quand le moment sera venu, mais, en fin de compte, tu sais très bien que tu repousseras jusqu'au bout l'échéance. Parce que tu es comme ça Dorothy, l'appréhension te pousses généralement à reculer, encore et encore. Manœuvre de défense immature pour te prémunir d'une vérité ou d'une confrontation qui t'angoisse. Tu sais que c'est une méthode lâche, qui, au final, ne t'apportera rien. Par moment, il faut avoir le courage d'affronter ses démons, d'affronter la tempête. Mais après ce soir, une petite pause serait la bienvenue avant d'affronter quoi que ce soit d'autre.

- « Le truc, c'est que je ne veux plus seulement être sa victime, je ne veux plus être la victime de qui que ce soit. J'en ai… Ras-le-bol d'être comme ça, borderline, incertaine. Je voudrais juste pourvoir vivre de façon plus sereine, être comme n'importe quelle gamine de dix-sept ans. Mais je n'y arriverais pas toute seule. Je n'ai pas la force pour, ce n'est pas très glorieux, mais j'ai besoin d'avoir une base solide sur laquelle me reposer. J'ai l'impression, pour la première fois de ma vie, de commencer tout doucement à la trouver, mais… Je m'emballe peut-être un peu trop ? Je flippe de mettre trop d'espoir dans ce qui se passe en ce moment et de me retrouver comme une conne, au final, parce que j'ai pris mes rêves pour la réalité. »

Tu tires la grimace, ta fierté en prend un coup, là. Avouer à voix haute que tu as besoin d'un soutien pour avancer, ça te coûte chère. Mais c'est la stricte vérité. Tu sais que tu es capable de beaucoup si tu crois en toi. Mais pour croire en toi, t'as besoin de mains tendues auxquels te raccrocher. Tu es encore dans le doute, tu te dis que ces mains devant-toi peuvent très bien se retirer d'un moment à l'autre et t'appréhende encore trop de choses pour tout simplement foncer sans te poser de question. T'essayes de rendre son sourire forcé à Bertram. Tu notes, cependant, que le Serdaigle a éclipsé ta question. Hm. C'est suspect. T'oses pas trop insister, s'il ne veut pas en parler, tu n'es personne pour ne pas respecter son choix. Cependant, les évènements de ce soir t'ont montré que vider son sac avait du bon et… Tu te penses assez grande pour ne pas juger et jouer correctement le rôle de l'oreille attentive. Le truc, c'est comment tourner ça sans que ce soit trop intrusif. Hm.

- « Le Speed-Dating, s'est bien passé… Par contre les garçons sont… Mon dieu, entre dents qui brillent, monsieur je suis trop bien coiffé pour être honnête et mister j'ai des muscles et c'est mon seul avantage dans la vie je… Mon dieu, c'est trop demandé un garçon avec qui on peut parler franchement et rire un bon coup ? C'est tout de même affligeant. Ma meilleure rencontre ça été cette fille de Poufsouffle, Lisbeth. On s'est amusé à mettre des pâtisseries ensorcelées dans les assiettes des autres participants. C'était bien drôle, je crois qu'on a réussi à faire décrocher un second date à un type, comme ça. » Tu roules des yeux de façon volontairement exagérée pour accompagner tes propos. « T'en a un, qu'à, quand même essayer, de me lancer sur le Quidditch, mais le gars n'a aucune connaissance technique. De ce que j'ai compris, il compte s'inscrire dans l'équipe de sa maison parce que les sportifs, c'est populaire. Affligeant, je te dis. »

Tu parles, mais ça ne t’avance pas des masses sur comment savoir ce qui ne va pas pour lui. Tu cherches, tu pioches quelques bonbons et finalement tu te dis qu’au point où tu en es…

- « Et toi ? T’as pas vraiment l’air dans ton assiette non plus. T’es tombé sur cette fameuse compilation des perles d’absurdité de Poudlard ou... ? Tu sais que si il y a quoi que ce soit ma porte est ouverte, hein ? »
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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Lun 4 Mar - 21:16

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Combat ou pas combat ? Et qu’est-ce que Da Silva venaient faire dans l’équation ? Plus elle parlait, plus ses explications finissaient par se rapprocher de la situation complexe dans laquelle elle s’était fourrée. Je l’écoute donc avec attention, si j’étais distrait une seule seconde, je risquais de perdre le fil. Je l’écoute, déplier ses pensées et c’est comme si je la voyais clairement soulever ses manches pour me montrer ses cicatrices. Les fissures de sa fragilité. Je les vois aussi clairement que j’avais négligé les signes de détresse de Soleil.Je hoche vaguement la tête et levant les yeux vers elle, je lui dis :

Je comprends. A ta place, j’aurai fait pareil.



Si j’avais pas ce mal de crâne qui me presse les tempes, si j’avais pas cet air abattu, j’aurai peut-être pu trouver les mots ( sincères ou non) pour réconforter Dorothy. Lui dire que tout irait bien et qu’elle n’avait pas à s’en faire. C’est ce qu’elle voulait non ? “papa serdaigle”. Je ne sais même pas ce que les pères sont censés faire pour réconforter leurs enfants. J’en ai jamais eu. Alors je me concentre sur l’essentiel. Décortiquer et répéter ce qu’elle me dit à travers ma propre perspective, ma propre expérience pour essayer de la recadrer l’esprit de ce qu’elle me disait. D’une voix faible et douce je poursuis :

Ce n’est pas juste. Rien n’est juste. C’est pas juste que le regard d’un autre puisse te diminuer, te forcer dans un rôle de victime que tu ne veux pas assumer. C’est pas juste que 4 années de souffrance pour toi ne représentent rien pour lui. Il devrait...reconnaître ce qu’il a fait. Il devrait demander pardon ou payer. Il a peut-être des principes mais pas de scrupules à te torture. Et toi ce soir, tu t’es défendue. T’as refusé de rester une victime. Moi je trouve ça plutôt courageux. Surtout pour quelqu’un de ta taille.



Je lui adresse un léger sourire.Une vengeance. Une belle vengeance dévorante. Frapper où ça fait mal, atteindre le point de rupture et ricaner en le voyant souffrir.  C’est ce que les gens font quand ils sont blessés - ils blessent en retour. On pourrait collaborer; Dorothy, je pourrais t’aider à obtenir ta vengeance, dessiner des plans malsains conçu sur mesure pour optimiser l’emmerdement de Payne. Mais là j’ai ni l’énergie, ni l’envie.

C’est difficile de lâcher prise. Mais il faut prendre du recul. Tu penses que Payne a gagné ce soir parce qu’il est capable d’oublier ce qu’il t’as fait ? Moi je vois juste un crétin sans avenir qui a déjà gaspillé toute ses chances. La dernière va probablement partir à la poubelle. Et quand il sera personne et que toi tu seras quelqu’un - là tu l’auras oublié. Et tu verras à quel point son existence était insignifiante. Il n’y a pas de plus belle vengeance qu’une vie bien vécue.



Foutaises.

La vérité c’est qu’on est tous insignifiants Dorothy. Toi, moi, Beckett, Ethan, Gus. Insignifiants et remplaçables. Temporaires. Et pourtant on souffre, on s’agite, on se débat - parce que c’est dans notre nature. Mais à quoi bon ? Je me recule et me renfonce dans mon oreiller. Un jour tu le verras aussi, Dorothy. Mais ce soir tu as mal, t’as besoin de ton papa serdaigle, c’est ça ? Jouons le jeu. Essayons de te faire plaisir. Si seulement je n’étais pas dans cette situation je lui demanderai avec un ton bourré de sous-entendu Aloooooors, Ethan t’as raccompagnééééée ? . Mais j’ai pas le coeur de te mentir à ce sujet droit dans les yeux. Borderline, incertaine. Ses mots résonnent dans mes oreilles et je m’y reconnais un peu. J’y retrouve Soleil aussi. Je pousse, un soupir abattu et une main nerveuse se perd dans mes cheveux. Mes ongles râclent le cuir chevelu de frustration.

Qu’est-ce que tu crois,; Dorothy ? Que toutes les autres gamines de 17 ans sont bien ajustées ? Equilibrées ? Non. Tout le monde est détraqué. Même les adultes. Et tout ceux qui te feront croire le contraire, comme moi, te mentent. Bertram ? Détraqué. Ethan ? Torturé, comme toi. Gus ? Je suis vraiment obligé de vous faire un dessin ?? Je dois vraiment te dire qu’on est tous des menteurs et des névrosés ?

J’ai envie de vomir tout ça, sans filtre, si seulement elle n’avait pas lâché le mot espoir. Elle a de l’espoir. C’est beau ça l’espoir, j’en voudrais un petit peu s’il vous plaît. L’espoir de s’en sortir, de trouver son rocher inébranlable qui pourrait la soutenir. Moi ça faisait longtemps que je glissais et apparemment, que j’entraînais les autres dans ma chute. Beckett, dommage collatéral de mon égoïsme. Je force un sourire.

On dirait que t’es sur la bonne voie...mais ne te mets pas trop la pression. Chaque chose en son temps.



Ce sourire en pointe fier, je le connais bien et ça me fait plaisir de le voir. Je me redresse et me penche vers elle. J’ai les yeux un peu humides, pour changer.

Je suis content que t’ailles mieux et que t’aies trouvé ta  “base solide”- c’est quoi d’ailleurs exactement ? - Mais si des fois tu te sens...tu sais...déprimée...ou...sur le point de faire une grosse bêtise, tu viendrais m’en parler, hein ?  



Mon regard ne la quitte pas. Ne mens pas. Je ne peux pas retraverser ça. Je ne peux pas ramasser quelqu’un d’autre.

Et….Fuck Payne. Qu’il aille se faire foutre.


Parce qu’un peu de vulgarité bien sentie n’a jamais fait de mal à personne.
Ses anecdotes de speed-dating m’arrachent quelques sourires et éclats de rire.

Une belle brochette de crétins en somme...Et Gus et Ethan ? Ils ont eu plus de chance ?



Je soupire quand je redeviens le centre d’attention de la conversation. Je pourrait continuer de faire bonne figure ou d’ignorer. Je pourrais lui dire que tout va bien ou façonner un mensonge prêt à utiliser. Mais ma camarade vient de me dévoiler son coeur - qui suis-je pour lui refuser la rumeur qui va courir dans les couloirs demain ? Je soupire, profondément abattu. J’inspire. Est-ce que je peux le dire à voix haute ? Ca sonnerait tellement vrai. Mes lèvres se retroussent, mes sourcils se froncent. Je ne m’attendais pas à ce que la vague d’émotion revienne et brise ma voix :

Beckett et moi...on a rompu.



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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Mar 5 Mar - 0:28


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Tu ne peux être que d'accord. Au fond de toi, la colère gronde, t'as besoin de l'entendre, t'as besoin de le voir se repentir. Pour lui, ce n'était qu'un jeu, oh, nul doute qu'il a dû bien rigoler… Mais pour toi, pour toi Dorothy, chaque rire, chaque murmure, chaque regard avait été un prétexte à t'enfoncer un peu plus bas. Tellement bas que tu en avais oublié de regarder le ciel, tellement bas qu'il n'y avait plus que le vide comme ultime moyen de te délivrer de ce qui te rongeait. Mais ça, Payne ne le sait pas, Payne n'a aucune idée. Pour lui, ce n'était qu'un jeu, pour toi ça a été une torture. Une partie de toi l'haï profondément, une partie de toi veux le voir plus bas que terre. Mais il y a cette autre partie de toi, la partie fière, ce monstre de fierté que tu es au fond de toi, qui, lui, rêve de battre Payne à son propre jeu. Cette partie de toi qui veux te voir invulnérable, forte, heureuse et puissante comme jamais, au-delà de tout, au-delà de ses mots, de ses regards, de ses rires cinglants. Cette partie de toi veut te voir gagner sans jamais avoir à donner le moindre coup. Cette partie de toi, veut lui montrer qu'il n'est rien, qu'il n'aura plus jamais aucun pouvoir sur toi. Parce que tu vaux mieux que ça. Beaucoup mieux que ça. Les paroles de Bertram vont en ce sens. Tu es trop aveuglée par l'écho qu'elles te procurent pour imaginer, un tant soit peu, un manque de sincérité. T'y crois. Tu veux y croire. Une vie remplit, bien vécue, réussie et entourée… Ce sera ta revanche. Ta vengeance. Envers Payne, envers Pandore, envers ta mère, envers tous ceux qui, un jour, ont refusé de croire en toi. Ce sera ta revanche envers toi-même.

Tu prends les conseils de Bertram très au sérieux. Ne pas se mettre la pression, prendre chaque chose en son temps. Parce que tu es sur la bonne voie, apparemment, et ce, en dépit de l'incident de ce soir. Venant de lui, ça te rassures d'autant plus. Tu laisses un sourire timide orner tes lèvres, si lui te dit que tu vas mieux c'est que tu dois avoir fait des progrès. C'est l'avantage de cohabiter dans la même maison sans doute, on voit des choses que les autres ne peuvent pas voir, pas sans creuser un peu du moins. Mais à peine as-tu laissé ce sourire paraître qu'une grimace honteuse déforme ton visage. Tu n'as pas besoin de lui demander à quoi, il fait référence, tu ne le sais que trop bien. Tu baisses les yeux, pas très fière de toi, de toutes ces fois où tu as envisagé le pire, de toutes ces fois où tu as hésité à faire le grand saut.

- « Oui, je viendrais. » Fis-tu sobrement avant de relever les yeux vers lui. Tu ne veux pas inquiéter Bertram, tu ne veux pas lui faire mal ou lui faire peur. Une vie bien remplit, tu te souviens ? « Mais, pour être tout à fait franche, si je ne peux pas te promettre de ne pas déconner de nouveau je… Comment dire, je n'ai plus besoin d'y penser, plus maintenant. J'ai compris que ce n'était pas une solution, du moins pas la bonne. Alors, même si… Même si ça prendra du temps pour totalement effacer cette idée de ma tête, je pense que ça vaut le coup de faire les efforts pour y arriver. C'est ce que j'essaye de faire, en tout cas. »

Parce que tu ne veux plus jamais en venir à te regarder dans le miroir et à avoir envie de te jeter dans le vide. Tu ne veux plus jamais te tenir en haut de cette tour et te dire que c'est la fin la plus douce à laquelle tu peux aspirer. Tu ne veux plus jamais en arriver à éprouver un réconfort dans la contemplation du sol. Plus jamais. C'était derrière toi, tu voulais que ça le soit. Une vie bien remplit, vécue à fond. N'oublie pas ta fierté, Dorothy, c'est ta meilleure arme contre le monde.

- « C'est un peu cliché, mais quand je vois comment tu me regardes, comment Ethan ou Gus me regardent, j'ai envie de croire en moi. Parce que je n'ai jamais vu de la honte dans vos yeux ou des regrets. Alors, c'est con, mais je me dis que je pourrais devenir une personne encore meilleure pour voir un peu de fierté dans vos yeux aussi. Puis, ça me donne le courage à m'ouvrir à d'autres personnes, également, chose que j’avais vraiment fait avant. C'est ça ma base solide. »

Tu lèves une coupe imaginaire pour saluer l'insulte envers Payne. C'est un peu gamin, mais ça a le mérite de te provoquer une satisfaction colossale. Tu laisses un rire léger envahir la pièce en te surprenant à emmerder ouvertement Payne. Ça fait du bien. La vulgarité, c'est libérateur en vrai.

- « A Payne et la façon dont je l’emmerde profondément ! »

Cependant, les rires retombent bien vite et le silence s'installe de nouveau. L'expression qu'aborde Bertram te fait dire que tu as eu raison d'insister, parce qu'il ne prend même plus la peine de t'offrir ce sourire de façade dont il a le secret. Tu te redresses, tu te reprends. C'est à ton tour de te tenir droite et d'encaisser au mieux ce qu'il va te livrer pour essayer de l'apaiser comme il t'a apaisé. Et les mots tombent, douloureusement, surprenant. Tu n'étais pas très au fait de la vie amoureuse de tes camarades, mais tu avais cru comprendre que c'était du sérieux entre Beckett et Bertram. Qu'il y avait de vrais sentiments, pas une amourette passable qu'on oublie après deux trois verres. Tu fronces légèrement les sourcils… Il doit y avoir une raison à cette rupture. Une raison qui, si tu en crois la fragilité dans la voix de ton aîné, est sans doute plus complexe qu'un « on s'aime plus tout simplement ».

- « Qu’est-ce qu’il s’est passé, ça avait l’air de plutôt bien marché entre vous, non ? »

C'est ce qui te fait tiquer, parce que tu n'avais pas l'impression que leur histoire battait de l'aile en ce moment. Enfin, tu étais loin d'être une observatrice avertie du couple, mais tu n'avais rien entendu à ce sujet et Dieu seul sait à quel point les gens aiment raconter les histoires de cul et de cœur de tout le monde.
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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Mer 6 Mar - 19:40

How could you be that girl I knew ?

Bertram Godfrey & Dorothy Martin

Dans le mille. Apparemment j’avais visé dans le mille. Au moins je n’avais pas fait pire - Dorothy semble convaincue par mes bons arguments idéalistes. J’imagine que c’est pour ça qu’ils existent, pour que les papas serdaigles puissent donner la bonne marche à suivre à leurs oisillons...toutefois sans les suivre. J’ai peur qu’elle se brûle les ailes, que cet envol vers cet idéal qu’elle s’était promis n’aille pas assez vite à son goût. Je crains qu’elle se frustre, désespère et laisse tomber. Parfois, il faut savoir s’accorder un peu d’indulgence, ce genre de voyage ressemblent davantage à des marathons qu’à des sprints. Néanmoins, c’est tout ce que je souhaite Dorothy. D’être heureuse. Montre-moi comment faire.

Et il y avait du chemin à faire. Parce que parler d’idéaux, d’une Dorothy stable et déterminée, ça signifiait qu’en ce moment elle devait sentir le sol se dérober sous ses pieds. C’était découvrir une jeune femme instable, indécise, sensible et surtout fragile. Et ça, ça m’effrayait, parce que je connaissais déjà ce genre de personne. Soleil. Tantôt aussi rayonnante que l’astre, sa personnalité caché tout autant de fêlures. J’avais été aveugle, j’avais ignoré les signes avants-coureurs. J’avais été un piètre ami pour elle. J’avais senti ses pulsations s’échapper sous mes doigts, ses lèvres pâles, son sang sur mes chaussures. Je m’étais promis de ne plus jamais ignorer ce genre de signes, d’écouter et de répondre aux appels à l’aide que j’entendrai. On ne connaît jamais vraiment l’ampleur de ce genre de choses. Pour Payne, ses moqueries ne représentaient rien qu’une façon d’occuper son temps, des minutes oubliables et pour Dorothy c’était sa confiance en elle qui s’évanouissait sous des bombes, c’était des blessures imprimées sur sa peau au fer rouge. La mort par un millier de coupures . La mort par un millier de brûlures. Tout est une question de perspective.

Et la mienne, c’est que je refuse de revivre ça.

Et tout ce que j’entends, c’est qu’elle ne peut pas me le promettre. Faible consolation.

Je hoche vaguement la tête en fixant ses poignets, le regard penaud, lèvres retroussées. Des pensées désespérées me traversent. Un sursaut viscéral. Attrappe ses mains. Attrappe ses poignets. Dis-lui. Ne fais pas ça. Je ne veux pas que tu te blesses. Je ne veux pas que tu meures. Dis-lui comme ça, elle s’en souviendra la prochaine fois. Ou ça sera pire. Ou je lui mettrais trop de pression ? Je n’ai aucune légitimité, je ne peux qu’espérer et lui faire confiance : un exercice difficile pour moi.

...okay.



Elle a besoin de douceur et de délicatesse la petite Dorothy. Elle est fragile, j’ai trop peur pour lui rentrer dedans comme un bulldozer. J’ai pas envie de commettre davantage d’erreurs. Je joue la prudence. Et j’avais raison, c’est avec une surprise non dissimulée que j’apprends que moi aussi, je fais partie des composants de sa “base solide”. Mince alors, j’ai bien fait de faire attention à ce que je disais. Base solide, ça me fait doucement rire quand je suis aussi - voire plus - instable qu’elle. Quand je me sens comme une vieille loque encore humide d’avoir pleuré. Ca m’arrache un petit rire essoufflé.

On est vraiment ses parents en fait. Elle veut nous rendre fiers…

C’est pas grand-chose à donner, de lui dire ses mots qu’on ne m’a jamais dit :

Pour ce que ça vaut, je suis très fier de toi. C’est pas facile de chercher à s’améliorer et être mieux.



Un sourire tendre éclaire mon visage malgré mon regard fatigué. Balancer des crasses sur les gens c’est ma spécialité, même si en général ça reste entre moi et ….moi. Pourquoi ne pas partagez un peu avec Dorothy ?  Ca a l’air de lui faire plaisir. Je fais mine de lever mon verre et de trinquer.

A Payne, donc, dont le style capillaire souligne parfaitement sa tête de gland.


Hinhin. Je me ferai presque rigoler.

L’amusement est de courte durée. Je sais que je ne fais pas illusion et que je ne peux pas échapper à ce genre de questions. Ce qui importe c’est ce que je vais dire ensuite. Je déteste que ma voix me trahisse. Je déteste être si fragile et sentimental. J’aimerai repousser tout ça loin de moi. Ne plus rien ressentir, comme une statue de sel. Ca avait l’air de plutôt bien marcher entre vous. Je bats des paupières pour chasser le liquide qui s’accumule au bord de mes yeux. Le pire c’est qu’elle a raison. Ca marchait bien. Ca marchait plutôt bien. Ma main droite se referme nerveusement sur mes couvertures. La gauche essuie discrètement l’ébauche de mes larmes. Il faut maintenir une contenance. Je déglutis répondant d’une voix blanche.

Ouais… mais….j’ai - j’ai déconné. J’ai fait quelque chose que je n’aurai pas du faire. Un peu comme toi.



Je relève la tête, esquisse un faible sourire remonte mon intonation avant de replonger, d’arracher les pluches sur ma couette. Soudaine obsession : avoir une couette sans pluches. Comme si ça pouvait enlever ce que j’avais fait, comme si je ne ressentais pas cette torsion dans ma poitrine. J’ai pas envie d’en parler. Je ne sais pas ce que Beckett va dire, s’il va en parler.  Alors je préfère rester vague mais clarifier un peu. C’est pas moi la victime dans cette histoire.

... Je suis tombé amoureux de quelqu’un d’autre.  



Une grosse larme coule le long de ma joue. Mince, je ne l’ai pas senti venir celle là. Je l’essuie rapidement du revers de la main, en silence.

DEV NERD GIRL

Dorothy Martin
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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Ven 8 Mar - 2:54


We can be seventeen

we can learn how to chill

Feat Bertram & Do

Je suis très fier de toi, qu'il a dit. Je suis très fier. Depuis combien de temps, tu n'avais pas entendu ces mots ? Trop longtemps sûrement. Ce sont des mots que tu voulais entendre de la bouche de ta mère, de ton père, pas pour te complimenter sur tes bonnes notes, mais sur ce que tu étais au fond de toi. Tu avais désespéré, des années durant, à voir cette lueur de satisfaction dans leur regard, à entendre autre chose que ces compliments fades et formatés destinés à commenter tes performances. Tu voulais qu'on reconnaisse ton existence, tu voulais être plus qu'un numéro dans un classement, qu'un chiffre sur un bulletin de note. Sans doute que les dégâts étaient trop grands pour oser espérer obtenir ça de ta mère… Mais, si tu étais capable de rendre fier un ami alors sans doute que ce besoin pouvait passer au second plan. Rendre fier Bertram, c'est déjà beaucoup. Ne pas être trop gourmande, procéder par étapes, savoir se contenter de ce qu'on a. Alors tu vas garder précieusement ses mots en toi et les ranger dans ton tiroir des petites victoires. Ces mêmes petites victoires qui te donne envie de te battre, ces mêmes petites victoires que t'empêche de baisser les bras.

L'heure n'est pas aux réjouissances, cependant. Si tu as gagné quelque chose ce soir, Bertram, lui, a perdu un petit-ami. Tu n'as jamais vraiment expérimenté ce qu'était la vie de couple ou l'amour dans un sens plus général. Ça t'a toujours fait peur, c'est quelque chose qui demandait bien trop de risques et d'implications pour la personne que tu étais. Tes expériences sentimentales se résument à des crush passagers, des observations timides à la bibliothèque. Mais t'imagine aisément la souffrance que ça doit être. Le déchirement que c'est de laisser partir quelqu'un qu'on aime, de devoir tirer un trait sur quelque chose qui nous faisait autant de bien au départ. Tu n'es pas indifférente à l'état de ton aîné, bien au contraire. Tu remarques les larmes qui perlent le bord des yeux, la façon dont il se raccroche à sa couette. Cette rupture, quelle qu'en soit la raison l'infecte. Il tente de se maintenir, tu le vois bien. T'aurais bien envie de lui dire de se laisser aller, mais tu sens qu'il y met du sien pour te répondre, alors hors de question de lui couper la parole maintenant. Une oreille attentive est souvent bien plus efficace que des paroles creusent et convenues.

« J'ai déconné » la faute vient donc de lui. La rupture est de son fait ? Tu le sens gêné, la façon dont il tente de se contrôler t'agace un peu. C'est légitime d'être triste, c'est légitime d'en souffrir. C'est ce que tu as envie de lui dire, mais tu as trop peu d'information pour te lancer dans ce genre de speech. C'est bien trop cavalier. Heureusement, Bertram ne fait pas durer le suspense bien longtemps. Le pourquoi du comment tombe et, avec lui, le masque.

- « Je vois… Et, tu lui as tout dit si je comprends bien ? »

Ce qui expliquerait la rupture et, du coup, l'état de ton ami. T'as le cœur qui se serre en le voyant essuyer sa larme, comme pour maintenir une certaine image, comme-ci ne pas se laisser aller aux pleurs lui permettrait d'oublier ce qu'il avait perdu. Tu fronces les sourcils, ce n'est pas vraiment de sa faute. Les sentiments sont une chose puissante, incontrôlable. On ne choisit pas qui on aime, on ne choisit jamais vers qui notre cœur nous porte. Alors, ouais, Bertram à sûrement ses torts dans cette affaire, mais certainement pas celui d'être tombé amoureux de quelqu'un d'autre. C'est cruel à dire, mais c'est comme ça.

- « Je ne remettrais pas en cause ce que tu m'as dit parce que j’ai sûrement pas tous les éléments, mais tu sais que tomber amoureux de quelqu'un ce n'est pas déconner, hein ? Tu n'y peux... Pas grand-chose en fait. Tu t'es peut-être gouré sur la forme, mais sur le fond, tu n'es pas vraiment responsable de tes sentiments. Si on pouvait contrôler ce qu'on ressent comme on contrôle son emploi du temps, ça se saurait. On ne serait pas là comme deux cons à déprimer, par exemple. »

Tu lui offres un sourire désolé en espérant voir la commissure de ses lèvres s'étirer. Même si c'est un sourire amer ça te va, c'est toujours mieux que de le voir lutter pour garder la face.

- « Tomber amoureux qu’on soit en couple, célibataire, avec dix plans culs au compteur ou pas, n’est pas un crime. Le mensonge ça l’est, mais tu lui as dit la vérité au final, non ? T’as été honnête ? Si oui, tu n’as clairement pas le bon rôle mais tu as fait ce qu’il fallait. Ce n’est pas toujours facile de faire ce qu’il faut. »

Voilà voilà. Et c'est très gênant parce que tu es à peu près sûre que des éléments t'échappent et qu'il y a sûrement une raison autre au fait que Bertram juge avoir déconné. Mais comme tu n'en sais pas plus et que tu ne vas pas lui mettre la lampe dans la tronche pour imiter un mauvais interrogatoire de série des années 70 tu préfères t'arrêter là et ne pas en dire plus. Si Bertram veut clarifier certains points, il le fera et tu écouteras. C'est le moins que tu puisses faire. Cependant, la façon dont il cache ses larmes te préoccupe. Tu te doutes que ton ami ait son petit ego, mais retenir les choses ce n'est jamais bon. Alors t'esquisse ce qui semble être le début d'un câlin avant de te dire que pour un milliard de raisons… Ce n'est peut-être pas une bonne idée. Tu ne sais pas, c'est peut-être ultra intrusif ? Il va peut-être mal le prendre ? Genre… Ce serait très gênant non ? Alors au dernier moment, tu rabats tes bras pour lui tapoter timidement l'épaule.

- « Tu… Heu… Tu devrais lâcher un peu de lest, tu sais ? Pleurer un bon coup, t’en as besoin. »
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Re: How could you be that girl I knew ? • Dorothy Ven 8 Mar - 14:03

How could you be that girl I knew ?

Bertram Godfrey & Dorothy Martin

Malgré les épreuves qu’elle avait enduré, malgré ses erreurs Dorothy restait une serdaigle avec un but très noble. Se sentir bien, s’améliorer. Elle faisait tout son possible pour atteindre son but et si ça ce n’était pas honorable alors je ne savais pas ce qui l’était. Il n’y a pas de plus violent combat que celui qu’on livre contre soi-même. Ca je le savais, parce que mes victoires étaient toujours minces et mes défaites si cuisantes.

Néanmoins je ne parviens pas à lui mentir. J’aurai pu, forcer un sourire qui n’aurait pas été discret, lui raconter des histoires idiotes qu’elle aurait fini par croire. Mais j’ai préféré lui donner un morceau de vérité. J’étais fatigué de me battre, épuisé d’avoir pleuré pendant des heures, lassé des mensonge que je m’étais raconté pendant plus d’un mois pour me convaincre. Maintenant tout était sorti, j’étais vide mais rempli de larmes. La tête baissée, je l’incline de haut en bas pour signifier qu’elle a raison. Oui je lui ai tout dit.

Dorothy cherche à me remonter le moral mais elle tape dans l’eau. Elle ne sait rien. Elle ne sait pas qu’au contraire, elle enfonce ce clou plus profondément dans la poitrine à me chercher des excuses. On n’est pas responsable de ses sentiments, c’est vrai, mais j’étais responsable de mes actions et de mes faux pas. Je force un faible sourire à sa plaisanterie pour lui faire plaisir, l’âme encore pleine des ecchymoses qu’elle vient de m’infliger.

Tu ne sais pas de quoi tu parles.
Tu ne me connais pas.
S’il te plaît, va-t-en.


J’aimerai pouvoir lui dire tout ça, mais mes lèvre restent verrouillées. Au lieu de me procurer du soulagement et du réconfort, ses mots me condamnent. Non je n’ai pas été honnête. Non, je n’ai pas été réglo. Oui, j’ai menti. J’ai tout mal fait.  Elle ouvre ses bras et je ne bouge pas. Sa main maladroite me tapote l’épaule. Lâcher du lest. pleurer un bon coup. Je n’ai fait que ça, pleurer alors que j’en ai pas le droit. C’est pire.Je déglutis, retrousse les lèvres avant de souffler.

...Tu parles comme Ethan et Gus.



On voit vraiment que les deux poufsouffles déteignent sur toi. Si t’as besoin de parler, je t’écoute, Bertram.. Et je suis partagé entre l’idée de tout te balancer et ne rien te dire. Si je gardais tout pour moi tu pourrais continuer de me voir comme saint Bertram Godfrey, grand patron de l’amour de soi - ton papa serdaigle. C’est ce que j’aurai fait normalement. J’avais tout à gagner à garder cette image.
Mais j’avais changé.

Et laisser croire à Dorothy que j’étais une victime là-dedans, ce n’était pas juste envers Beckett.

Mais tu te trompes. T’as tellement tort.



J’inspire et puise dans toute la force du désespoir, dans tous ces dégâts que cette tempête de merde a occasionné, un de plus ou un de moins ? Je fronce les sourcils. Je lui souffle la vérité, comme un murmure empoisonné. J’ai pas besoin de la regarder dans les yeux, je sais à quoi ça va ressembler. Le déni. La surprise. Le choc. La trahison.

Ca ne s’est pas passé comme tu le penses. C’est ma faute. Ce gars… je savais. Je suspectais qu’il ressentait quelque chose pour moi. Alors je l’ai provoqué. Je suis allé le chercher. Et…et...on s’est embrassé. On s’est embrassé et j’ai su. J’ai ressenti...mais...



Elle n’avait pas besoin de tout savoir. Je devais garder Ethan intact à ses yeux.

J’étais avec Beckett et j’ai embrassé quelqu’un d’autre en connaissance de cause. Et je pensais que ce sentiment partirai. Je croyais que c’était juste un erreur et je ne voulais pas lui dire… J’ai tout caché…..J’ai repoussé le moment jusqu’à aujourd’hui. Ca fait plus d’un mois, en vrai...



Je passe un doigt sous mon nez. Je me sens si mal de lui dire tout ça, mais elle doit savoir. Elle doit savoir à qui elle a affaire. Je ne suis pas parfait. Je suis un menteur. Un manipulateur. Je joue avec les gens et leurs sentiments et je continue de le faire. Je suis un détraqué. Je suis une mauvaise personne.

Tu vois ? Tu penses encore que j’ai fait ce qu’il fallait ?



Furieusement, j’écrase une autre larme qui coule. Ca fait mal de se démonter comme ça, mais à un moment il faut être lucide. Je ne suis pas la victime de l’histoire, je suis le méchant. Le faible. Le lâche.

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