Below the stars ... | ft. Tobias

Noah était dans un état de stresse assez élevé, la peur du noir, l’attaque des élèves à l’aura rouge, puis à présent cette prise de courage soudaine, c’était beaucoup pour un jeune homme aussi sensible que lui. Il regardait son ami, la main tendue, en tremblant légèrement. Celui-ci accepta son aide et attrapa sa main. L’empathe fut soulagé, pas par ce contact, mais plus par le fait qu’il avait réussit à aider son ami. Il l’avait ne serait-ce qu’un peu du mutisme dans lequel ces personnes odieuses l’avaient plongé. Tobias se servit de l'appui qu’il avait sur Milky pour se relever, puis, ils gardèrent leurs mains liées. C’était assez incongru de la part de personnes qui n’appréciaient réellement pas le contact, mais celui-ci entre eux était important, particulièrement dans cet instant de panique. Ils avaient tout de besoin de quelque chose -ici quelqu’un- à quoi s’agripper pour rester dans la réalité, pour ne pas totalement perdre le fil.

“Je vous conseille de déguerpir assez vite… vous n’avez aucune raison de me craindre mais je sais déjà personnellement, l’innocence de ces deux élèves et il serait fâcheux que je doive remonter ça à monsieur Gallucci-Mattei, et aux directeurs parce que vous ne prenez pas mes paroles au sérieux.”, annonça une voix que Noah reconnaissait.

Il se tourna vers ladite voix, alors que Tobias se cachait un peu derrière lui. Il respirait fort, Noah aussi, comme s’ils avaient courus un marathon, alors qu’ils avaient juste étaient emprunts d’une grande panique. Néanmoins, cet état se calma un peu du côté de l’empathe, quand il put apercevoir l’aura du préfet en chef de Serdaigle. Eugene était une de ces rares personne à l’aura tellement lumineuse que Noah pensait à sa lampe à huile en la voyant. Son aura de jaune et légèrement d’or était vraiment confortante. Enfin, le sixième année était particulièrement rassuré à l’idée de le voir arrivé. Il était de leur ‘côté’, et même si cela n’arreterai pas à tout jamais les brimades, cela aurait au moins le don de laisser les deux jeunes hommes en paix après tant de péripéties. Noah priait pour pouvoir s’éloigner de tout cela et dormir. Mais le fait était qu’il y avait des choses plus importantes à faire avant cela -rentrer à Serdaigle car ils ne devraient pas être ici ainsi que parler de l’incident à leur préfet- et ils devaient le faire s’ils voulaient avoir moins d’ennuis. S’il avait demandé de l’aide à son ami, il devait aussi pouvoir lui apporter la sienne en prenant sur lui.

“Vous allez bien… ? Je suis désolé, j’aurais dû réagir avant, j’étais dans la salle commune et – bref… je suis désolé, ça ne se reproduira plus je l’espère. Vous voulez aller à l’infirmerie ? Ou alors peut-être rejoindre les dortoirs pour pouvoir vous isoler un peu… ?”, continua leur supérieur alors que les auras rouges rentraient aux dortoirs.

Plus Eugene parlait, plus Regu serrait sa prise sur Milky. Il l’avait bien vite remarqué, mais il n’en faisait rien, l’imitant parfois, parce qu’ils ne pouvaient pas s’en empêcher. Quand le préfet demanda s’ils allaient bien, Noah ne répondit pas. Ils étaient tout les deux inconfortables, c’était visible, mais répondre cela ne servirait à rien, de toute façon l’ainé avait continué son discours. Surement que ça se reproduirait encore, mais il fallait tout de même lui parler des brimades, il fallait faire quelque chose. Malgré cette pensée, l’empathe ne savait pas comment la formuler, il était assez déstabilisé avec tout les événements, articuler quelques mots devenait une pure torture. Il ne voulait pas aller à l’infirmerie, il n’était pas blessé, et si Tobias l’était il pouvait faire le sortilège d’un peu plus tôt. De plus, ils étaient en retard pour le couvre feu, encore plus évident, la peur de Noah restait présente, il voulait retrouver sa lampe au plus vite.

“Je… Désolé… Je… On revenait de la tour d’astronomie… Ce n’est pas la première fois q-que cela arrive.”, commença Tobias, avec beaucoup de mal. Noah resserra sa prise sur sa main à cet instant. Il ressentait sa détresse, bien plus que n’importe qui. “Il faut, j-j’aimerais. Les dortoirs. C’est mieux.”, à cette remarque le jeune empathe laissa échapper un à peine audible ‘oui’. “Je suis désolé. Mais, il faut aussi qu’on te parle. Le harcèlement, c’est beaucoup. Mais là ma faute, on était pas où on aurait dû être…”

Pour Noah, ce n’était pas la faute de Tobias. Bien sur, ils n’étaient pas là où ils avaient l’habitude d’être en ce jour et à cette heure, mais ces personnes, quoique les deux jeunes hommes faisaient, venaient toujours les perturber dans leur vie. Ce n’était pas Regu qui contrôlait cela, si c’était possible, cela ferait longtemps que les deux garçons se sentiraient confortables dans leur vie. Si c’était le cas, Noah n’aurait pas à prendre autant sur lui alors qu’il était épuisé pour parler du harcèlement à Eugene, à une telle heure. Mais bon, à présent c’était décidé, tout les deux ils changeraient ce mode de vie.

Noah, en se tournant vers son ami dans l’optique de lui opposer son avis, remarqua les petites gouttes d’eaux qui coulaient sur son visage. Plus que cela, son aura s’agitait autour de lui. L’empathe savait que cela était un signe négatif, quelque chose que l’on faisait quand on se sentait plus inconfortable que jamais. Il laissait aussi couler des larmes, quand il faisait des cauchemars ou quand papa et maman s’énervaient contre lui. Il savait que cette sensation était l’une des plus agréable qu’il soit. Il en fut assez perturbé, et réfléchit pendant un temps à comment les arrêter. A cet instant, Regu se tourna vers lui, il le regardait avec un regard bien plus profond que plus tôt, cela impressionna le plus jeune, qui dut détourner les yeux après quelques secondes.

“Et puis, tu m’as aidé, merci.”, Noah se contenta d’un hochement de tête. Il était un peu fier d’avoir su l’aider, de ne pas avoir fuit, mais il ne savait jamais comment répondre à des remerciement. Ils se mirent en route pour la salle commune de Serdaigle, Tobias en chemin remercia également Eugene : Aussi, merci Eugene. Oui. J’avais oublié.”, Noah hocha de nouveau la tête, muet depuis un bon moment à présent.

Une fois arrivés à la salle commune, le sixième année vit son attention accaparée par quelque chose. Il posa ses yeux sur son compagnon, qu’il tenait toujours par la main. Il le traîna alors avec lui, parce qu’il ne savait pas si Tobias voulait lui lacher la main, il ne savait pas si il avait toujours peur, s’il était toujours aussi inconfortable. Il se dirigea vers un petit meuble et y prit un mouchoir en papier. Il se tourna vers son ami et essuya la trainée de bave laissée plutôt, ainsi que les larmes qui avaient coulés. Il l’avait fait par pur instinct, il savait que son ami se trouvait en mauvaise posture depuis ce crachat, et il devinait les larmes désagréables aussi.

Il jeta le mouchoir dans la poubelle et l'emmena s’asseoir sur un fauteuil. Il s’assit lui aussi, toujours dans un grand silence. Il ferma ses yeux yeux et prit une grande inspiration, puis expira tout aussi lentement. Par ces gestes il montrait qu’ils étaient arrivés à leur but, ils pouvaient enfin faire une pause. En soufflant, il avait exercé une légère pression sur la main de Tobias, comme pour lui indiquer de l’imiter. Après ce dernier contact, il le lâcha enfin et posa ses deux mains sur ses genoux. Il ferma les yeux, et passa quelques secondes à souffler de cette façon, un temps de répit dans toute cette agitation. Il en avait besoin, et il savait que la personne à côté de lui en avait besoin aussi.

Après ces quelques instants de suspension, il rouvrit les yeux et les posa sur Eugene. Il le fixa un instant, sans rien dire. Il réfléchissait à la manière dont il pouvait expliquer les choses simplement. Il ne savait jamais comment il devait tourner ses phrases pour être clair, c’était souvent compliqué pour lui de se faire comprendre, même par quelqu’un comme le préfet, qui lui avait déjà parlé plusieurs fois.

Malgré cette difficulté, Noah refusait d’abandonner. Voir son ami dans un tel état lui rappelait ses propres expériences. Suite à leur discussion à la tour d’astronomie, il se rendait enfin compte de l’anormalité d’un tel quotidien, et maintenant qu’il avait une personne qui le comprenait, il ne voulait plus fuir le changement. Cependant, Tobias avait supporté des émotions bien plus fortes que lui il y avait quelques minutes, au point de bien plus mal s’exprimer que plus tôt dans la journée. Alors, il prit son courage à deux mains et tenta de prendre la parole. Alors qu’il le fixait depuis tout ce temps, il se leva pour lui montrer le trou à son uniforme, ainsi que les égratignures de Regu.

“Nous subissons beaucoup de nuisance de la part de personnes à l’aura rouge et noire. Ils nous ont blessés physiquement à deux reprises aujourd’hui.”, il réfléchit à la suite de ce discours. “C’est parce que nous sommes hors de la norme, mais ce comportement nous met dans une situation très inconfortable dans notre quotidien.”, il disait cela avec son aura qui s’agitait autour de lui. “Je… Je ne veux plus de cette habitude, tu dois nous aider.”, il posa ses yeux sur son ami en réfléchissant. Il ne savait pas trop comment expliquer les remarques de celui-ci concernant les troubles du spectre autistique. Il n’y connaissait rien, alors il résuma cela : “Je suis peut-être comme lui, j’ai besoin de changements dans mon quotidien pour vivre plus confortablement. Je dois voir un professionnel.”

“J’entends là ce que vous me dites.”, commença le préfet en chef de Serdaigle. Noah cligna plusieurs fois des yeux, ne comprenant pas bien. Il faisait tout le temps cela quand il était dans l’incompréhension. Il ne releva pas néanmoins, se disant que cela était surement encore une expression qu’il n’arrivait pas à comprendre.

“Ce n'est pas si grave pour ce soir Tobias, tu devrais m'envoyer un message quand tu sors le soir si c'est possible. Ou alors que tu me laisses un mot devant mon dortoir. Par contre Noah, le problème est que, eh bien, tu ne possèdes pas encore les aménagements liés à une quelconque neuroatypie.”

Plusieurs choses dérangeaient Noah dans le discours de l’homme à l’aura de lumière. Il semblait les excuser pour leur retard sur le couvre-feu, si c’était rassurant, cela n’était-il pas injuste ? Cependant il ne dit rien, car ils avaient eut largement leur lot de soucis pour au moins une semaine. Il n’allait logiquement pas réclamer de lui même qu’on lui retire des points. La suite le fit se questionner également. Il parlait de son soucis comme si Noah n’était pas au courant. Bien évidemment, il savait qu’il n’avait pour l’instant le droit à aucun aménagements. Cela voulait-il dire qu’il serait puni ? Ou est-ce qu’Eugene ne faisait que poser le problème dans le but d’y proposer des solutions ? Sachant que la seconde option était fort probable, il sentit tout de même son coeur accélérer un peu. A vrai dire, il ne souhaitait pas que de nouvelles péripéties commencent suite à cette conversation. Il était épuisé, il était stressé, et bien plus que tout cela il avait peur.

“Je ne peux pas transgresser délibérément le règlement pour toi mais on peut prendre rendez-vous avec l'infirmier, la psychologue et madame Scamander. Je peux t'aider, enfin vous aider, dans cette démarche. Avant cela, il faudrait que tu parles des auras. Aux adultes. C'est forcément un phénomène magique, et le temps qu'ils détectent ce qu'il y a à détecter... ce point-là pourrait peut-être te faire bénéficier d'une souplesse à toi aussi…”

Une longue expiration fut la première chose qui échappa des lèvres de Noah, qui avait retenu son souffle durant tout le temps où Eugene avait parlé. Il allait les aider, au moins un peu. Le soucis de prendre rendez-vous serait réglé. Néanmoins, Noah pensa à ses parents, il se mordit la lèvre avec anxiété. Il ne fallait pas qu’ils soient au courant, au moins le temps des recherches. Ils pourraient sûrement s’énerver contre lui aux prochaines vacances avec ce qu’il s'apprêtait à faire. Cette pensée le fit déglutir. Que ferait-il durant deux semaines dans une ambiance aux auras froides et pleines de reproches ? Il finirai lui même pas ressentir de tels sentiments envers lui même. Il baissa les yeux, non, il ne pourrait pas le supporter. Surtout qu’il avait fait des efforts depuis le début de l’année, pour suivre ce qu’ils voulaient, pour sociabiliser un peu.

Quant aux auras … Bien évidemment que cela était un phénomène magique ! C’était évident pour Noah, c’était même la chose dont il était le plus certain. Ce qu’il voyait n’était pas le fruit de son imagination fertile, c’était un réel don, pesant comme très utile. A cause de son comportement hors norme, ce sujet était souvent remis en question. Pourtant le petit empathe ne doutait jamais là dessus. Cependant, il ne savait pas vraiment à qui il pourrait parler de cela. Le seul adulte qu’il connaissait qui avait un tant soit peu de savoir là dessus était l’ami de ses parents, mais il n’était pas un professionnel. De plus,combien de temps s’écoulerait-il le temps que l’adulte confirme son don d’empathie ? Combien de fois encore devrait-il subir ce quotidien inconfortable ? Noah avait la gorge douloureuse alors qu’il pensait à tout cela. La discussion qu’il avait eue avec son ami plus tôt avait fait naître en lui une toute nouvelle chose : le rat le bol total. Il réalisait enfin à quel point sa situation n’était pas vivable.

“Je ne pense pas que je peux faire mieux... je peux prendre contact avec le reste des préfets pour compter sur leur vigilance mais les Serpentards ne respectent ni rien ni personne. Ce sont des cas difficiles, avec un préfet pareil en même temps.”

Noah, dans ses pensées, ne fut qu’à moitié rassuré par cette idée. Si cela fonctionnait, il aurait tout de même l’aura rouge et noir des Serpentard à supporter. Et cela pour combien de temps ? C’était dur d’avaler cela, néanmoins, il remercia d’un mouvement de tête le préfet. S’il était déçu de ne pas voir de changements des à présent, cela lui permettait au moins de s’y préparer mentalement.

“Merci, je ferai ce que tu as dit.”, répondit Régu, ce qui sortit Milky de son mutisme. Il posa ses yeux sur son ami et se sentit soulagé d’un poids. Il semblait aller mieux.

“La situation de Milky est injuste. Ses parents ne soutiendront pas une telle démarche. Moi, c’est mon grand frère qui s’occupe de moi. Eugene, tu fais de la médicomagie. Tu sais que les signes cliniques évocateurs d’un tableau diagnostic pour Noah correspondent à ceux du trouble autistique moldu. Je ne me trompe pas, j’ai raison, pas parce que je le vis, parce que je l’ai prouvé par la méthode du diagnostic différentiel.”, continua son ami toujours sur le même timbre de voix.

Ledit Milky hochait parfois la tête pour exprimer son accord. Il se sentit obligé de se remettre à tirer sur son pantalon déjà abimé quand il entendit les premières phrases. C’était comme si Tobias avait dit exactement ce qu’il pensait tout bas. Il le comprenait, mieux que quiconque, et plus Noah passait du temps avec lui dans la réalité, plus il s’en rendait compte.

“Malgré l’aide que je reçois, des élèves trouvent le moyen de s’en prendre à moi. Ce n’est pas grave. Les incidents comme ceux d’aujourd’hui sont rares. Mais Milky, lui…”, reprit son ami, se tournant un peu. “J’estime probable qu’un incident grave finisse par arriver s’il n’est pas mieux accompagné. Alors, Eugene, est-ce qu’il y a une solution ? Quel adulte peut nous aider jusqu’à ce qu’il obtienne un diagnostic ?”

Encore une fois, il avait parfaitement traduit sa pensée. Si Tobias était aidé, ce n’était pas le cas du plus jeune. De plus, plus le temps passait, plus ce dernier se faisait persécuté. La preuve en était à cette journée. Il s’était fait agressé deux fois en un jour. C’était beaucoup, c’était trop. Rien qu’une fois, s’était déjà trop. Un jour, un élève serait un peu plus violent que d’habitude, un jour, toutes ses brimades finiraient trop mal. C’était dangereux. C’était terrorisant pour un être aussi fragile et craintif que ce petit empathe.

“Il y a toutes les raisons objectives de s’inquiéter pour Milky.”, ajouta Tobias avant d’hésiter un temps. “Donc je m’inquiète pour lui.”, conclut-il.

Ces dernières paroles eurent le don de faire rosir les joues du petit sorcier. C’était la première fois en seize année qu’il entendait cela. C’était la première fois que quelqu’un voulait bien lui accorder ces mots là. C’était encore une nouveauté. Quelqu’un reconnaissait sa détresse. Quelqu’un le comprenait. Quelqu’un tenait à lui. Il était enfin important pour quelqu’un, malgré toutes ses anormalités.

A ses pensées, Noah se sentit envahi d’un sentiment qu’il connaissait encore moins bien que les autres. Il sentait ses poumons d’un seul coup à la fois vides et pleins. Il respira un peu plus fort. Il ne savait pas s’il se sentait terriblement mal ou terriblement bien. Mais cette émotion fut si violente qu’il se mit à pleurer à son tour. Ce n’était pas à chaudes larmes, ce n’était que quelques gouttes, mais il pleurait pour de vrai.

Trop de pensée se bousculait dans sa tête. Il était fatigué de son quotidien. Il était terrifié par la nouveauté et aussi par la Bête. Il était rassuré de s’entendre si bien avec Tobias. Il était soulagé de savoir qu’on allait l'aider. Mais plus que tout, plus que jamais, il se sentait libéré d’un énorme poids. Comme si pour la première fois on reconnaissait son existence. Comme si enfin on mettait un nom sur quelque chose qui le frustrait depuis toujours. Tout n’était pas la faute de son don. On allait l'aider. On allait le reconnaître lui, l’aimer, le soigner, changer les choses pour lui.

Il passa ses deux mains sur son visage.

“Je...J...Je suis fatigué, c’est trop.”, trop d’émotions, trop de brimades, trop de nouveautés, il y avait trop de tout, tellement qu’il ne précisa pas cette phrase. “Vraiment, j’ai peur.”, continuait-il. “Je ne connais aucun adulte qui veut reconnaître mon don ou mes troubles je...Je !”, il commençait à s’embrouiller. “Il n’y a que Regu qui comprend tout. Ce n’est pas suffisant… Je veux agir. J...P...Prenons les rendez-vous que nous pouvons prendre.”