[EVENT#7] Groupe 1 — Jules, Marie-Lou, Beckett, Lillie, Tadghan #DisneyVillage

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L'esprit de compétition, plus que l'honneur fait à son école en cas de victoire, avait parlé au Gryffondor en lui. Et ses potes aussi. Surtout ses potes, en fait. Tadhgán n'avait pas résisté à l'appel de l'aventure en bonne compagnie. Il marchait dans le petit groupe jusqu'au lieu de leur quête, les pieds dans des baskets, vêtu d'un énième bermuda, son blouson pas spécialement accordé et l'écharpe que Cecily lui avait offerte, bien enroulée autour du cou – il n'était pas complètement inconscient du froid. Les mains dans les poches il avançait tranquillement, écoutant d'une oreille distraite les commentaires enjoués de Marie-Lou, et attrapant dès qu'ils furent laissés seuls son pineapple. Apparemment il y avait des instructions dessus. Payne lut la phrase qui leur servait d'indice.

Aucune idée ne lui vint.

Avait-on précisé qu'il n'aimait pas les devinettes ?

"J'espère qu'ils ont organisé un truc après pour nous remercier de participer. Genre, un buffet."

La victoire, la gloire, l'aventure, mais surtout la reconnaissance, merci bien. Il ne regrettait pas encore d'avoir perdu une journée de cours pour cette chasse au trésor, mais ça aurait été frustrant de voir les autres équipes avancer, et pas eux. Elle avait l'air difficile, cette énigme...

"J'pense qu'il faut d'abord chercher la plante, ouais... C'est p'têt un truc carnivore ?" ajouta Payne après avoir écouté les hypothèses de la petite blonde.

Bah oui. C'est dangereux. Non ? Oh, il ne se rappelait pas de ses cours de botanique, hein ! Si Tadhgán Payne aimait les fleurs, ça se saurait. Il aurait préféré qu'on les envoie chercher la sainte plume du croissant... Il examina les pots les plus proches, sans conviction.

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Les plantes mortelles s'avéraient être désespérément absentes de la serre, ou alors c'était Payne qui ne savait pas différencier un Filet du diable d'un crocus. La remarque de Beckett sur le double sens du de l'adjectif "mortel" lui passa au dessus de la tête, trop compliqué pour son cerveau pas bien concentré. Il préférait penser aux croissants. Et se retrouva à afficher un air d'excuse entre la gueulante de Jules et les reproches de Marie-Lou :

"Nan mais on rigole..." articula-t-il mollement, penché sur des plants de belladone.

Payne ne se rappelait pas si la belladone était censée être dangereuse ou pas. Il se retourna vers le Poufsouffle :

"Wesh, t'es sûr qu'on dit esprit de cohésion ?"

Tout pour ne pas réfléchir à l'énigme, hein... Heureusement, Marie-Lou avait l'oeil et attira l'attention du groupe sur la serre d'en face. Une belle pancarte indiquait "Dangereux". Elle lui arracha un sourire carnassier. Si ce n'était pas une invitation aux Gryffondors, ça... Ça tombait bien, ils étaient en majorité. Payne suivit la petite blonde en écoutant ses idées. Ou une idée. Arracher des plantes mortelles ? Bitch please, bien sûr qu'il pouvait le faire. Il passa devant avec un sourire goguenard :

"Ok poussez-vous les filles, ça pourrait devenir violent et j'veux pas que vous fassiez des cauchemars."

Bien entendu, il s'adressait aux garçons aussi. Il ne réfléchit pas longtemps avant de choisir sa cible, une plante pas très grande en forme d'arbuste, qui reposait fièrement dans un grand pot en terre. Payne s'approcha, les mains sur les hanches et, sans plus de cérémonie, donna un grand coup de pied dans le pot pour la renverser. Pour sa défense, l'indice ne précisait pas qu'il fallait prendre cette mission au sérieux...

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Dans le doute: casser des trucs. Toujours aussi efficace. On avait tout le temps de réfléchir une fois la castagne passée. C'est l'âme pacifiste du groupe qui fit la seule observation utile. Ce cercle de lumière dont toute plante se tenait éloignée. Aller voir? Allons, c'était une mission pour lui! On ne laissait pas une demoiselle en détresse. Le Gryffondor s'approcha, les mains dans les poches. L'air décontracté contrastait avec les regards mauvais qu'il lançait aux carnivores et autres plantes en pot mortelles, qui s'agitaient.

En quelques pas encore, il fut au centre de tout.

Tadhgán se tenait dans l'auréole de lumière, et il leva les yeux comme s'il s'attendait à voir une révélation, signe de Dieu à Adam façon Michel-Ange accrochés au plafond, un autre indice au minimum, mais il n'y avait rien. Qu'un trou de rien du tout. Qui n'éclairait rien. Seulement Payne au centre. Les plantes restaient dans le noir.

Et soudain la lumière fut.

Dans son esprit.

"Oh putain!"

Lueur d'espoir dans l'obscurité de sa stupidité.

Payne se retourna vers ses camarades. Il avait toujours les mains dans les poches de son bermuda ce qui, combiné à son visage éclairé dans tous les sens du terme, lui donnait surtout l'air idiot:

"Faut pas cacher la lumière! C'est le contraire!"

Traduis ça comme tu veux, Jean-Michel Interprète.