L'explosion a retenti depuis quelques minutes. Les créatures enchantées de la forêt ont disparu comme des mirages, invisibles dans ce décor imperturbable. Deux groupes se rejoignent, alors qu'ils cherchent tout deux le sentier vers les jardins. Les corps se heurtent dans la panique. Vega croise le regard d'Arya, Ezra marche sur les pieds de Noora, Borea montre les crocs face à Hécate qui avait pillé devant elle. Ella qui arrive finalement en courant pour vérifier que tous le monde va bien. Mais Mae a disparu.
Instructions
→ Comme pour les autres events, pas de minimum de mots mais privilégiez des réponses courtes et dynamiques pour ne pas bloquer vos partenaires. (Ne vous privez pas non plus de détails si vous êtes inspirés). → Le staff interviendra dans votre RP à CHAQUE TOUR. Il se peut qu’il ne se passe rien à certains tours mais il est important de respecter les interventions PNJ afin qu’on puisse rythmer l’event et vous aider si vous pataugez avec l’indice. → Le staff voit toujours vous voir en privé si nécessaire. Merci de rester vigilants aux groupes discord également.
Noora M. Blackwell
Eleve sang-pur
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En couple avec : fiancée à Evan Greengrass (mais émotionnellement libre ♥)
Noora ne savait pas si elle devait admirer ou mépriser la pugnacité de Borea qui malgré les ordres de leur professeure parvenait toujours à trouver en elle l’envie d’aller se battre elle-même. Noora n’était pas comme elle ; elle se fichait bien d’avoir l’air lâche et de fuir, elle se foutait de toutes ces histoires d’honneur car elle avait peut-être les pieds un peu trop sur terre –s’ils crevaient tous ici, ils pouvaient bien se mettre leur honneur là où ils ne fallait pas car il ne leur serait plus d’aucune utilité. Elle avait en tout cas bien senti sur elle le regard de Borea qui semblait l’inciter tacitement à rester aussi ; et l’avait défiée avec autant d’intensité, les sourcils froncés –j’ai pas le temps pour tes gamineries. L’atmosphère était plus tendue que jamais, et l’apogée fut atteinte quand l’intruse ouvrit de nouveau la bouche après les réactions de Mme Panopolis. Un sort fusa dans leur direction, et ce fut comme si leur sang à tous ne fit qu’un tour –poussés par leur professeure, ils se précipitèrent dans la forêt pour échapper à leur assaillante. Noora regrettait aussitôt d’avoir mis des chaussures à talons aussi hauts, car même si elle savait courir avec comme personne –il fallait avouer qu’elle avait peut-être un peu ensorcelé chacune de ses paires il y a de cela longtemps pour ne jamais avoir à subir l’humiliation d’une chute due à un talon cassé– le terrain inégal de la forêt ne jouait pas en sa faveur. Malgré sa bonne condition physique, l’adrénaline lui donnait de la peine à respirer, et elle craignait de se retourner pour voir si l’ennemie était toujours à leurs trousses.
Entraînée dans l’élan collectif, elle n’avait pas vu arriver le deuxième groupe de personnes leur foncer dessus à la même vitesse qu’eux, et senti un pied malvenu lui écraser les orteils. C’était la goutte de trop.
« Mais bon sang tu peux pas regarder où tu mets tes grands pieds là ?! elle fulmina sans même regarder à qui elle s’adressait, avant de réaliser qu’il s’agissait d’élèves de Poudlard accompagnés de la psychologue scolaire. »
Ses épaules se décontractèrent légèrement à cette réalisation –ils ne représentait pas un énième danger immédiat– mais elle resta sur ses gardes. Une sensation de chaleur doublée de picotements désagréables lui parvint alors enfin au niveau de son bras droit –comme si son cerveau avait été tellement occupé par la course qu’il n’avait pas encore enregistré la douleur– et elle remarqua que son pull était déchiré et qu’une coupure nette, probablement superficielle mais assez profonde tout de même, avait entaillé sa chair.
« Merde, elle murmura pour elle-même, ne sachant si elle s’était fait ça dans la précipitation où si le sort de leur adversaire l’avait suffisamment effleurée pour la blesser. Elle haussa néanmoins la voix pour s'adresser aux autres. Vous êtes poursuivis, vous aussi ? »
Le silence était devenu aussi assourdissant que l’explosion, ce qui n’était pas pour rassurer la demoiselle. Elle n’avait plus écouté les mots qui s’échappaient dans l’air. Hécate s’était concentrée sur la pression dans sa main. Arya était là, et elle lui murmurait sûrement des paroles douces, pour tenter de la rassurer. En vain. Tant qu’ils ne seraient pas de retour à Poudlard, tant qu’on ne leur aurait pas certifié que tout allait bien, alors rien ne pourrait décontracter ses muscles. Le petit groupe continua son chemin, comme enfermé dans une bulle. La demoiselle s’était même demandée si elle n’avait tout bonnement pas perdu l’audition. Mais elle avait perçu le son de cette branche brisée. Finalement c’était plus inquiétant encore de savoir que la nature entière semblait avoir été mise sur “mute”.
Et la brûlure fut intense, rapide, propre. Hécate n’avait même pas eu le temps de le voir venir. Un sort avait visiblement fusé dans leur direction, et la Française sentait de petites perles de liquide rouge se former sur sa joue. Elle recula machinalement, avant de porter la main à son visage. Rien de grave, pas d'hémorragie en vue, mais l'adrénaline pulse dans ses veines. On les a attaqué. Manqué volontairement ? Devaient-ils s’attendre à un nouvel assaut ? Les poings de la jeune fille se referment, sans même qu’elle ne songe à dégainer sa baguette. Pour la première fois de sa vie, elle ressent de la colère. De la vraie colère. Pour la première fois de sa vie, elle aimerait être lui. Elle voudrait voir la fourrure recouvrir son corps pâle, ses griffes prêtes à fendre la chair, ses crocs envieux de viande coupable. Mais ça ne marche pas comme ça. Alors elle court, Hécate.
Elle court sans regarder où elle va, et pourtant elle sent une présence. Elle se stoppe net, face à une jeune fille qu’elle reconnaît de vue. Plus ou moins. Apparemment ils sont tombés sur un autre groupe, poursuivi également. Était-ce le but ? Les rassembler au même endroit ? Hécate remarque rapidement qu’il manque quelqu’un. “Mais … où est passée l’autre fille ? Mae ?” elle en avait oublié de répondre à la précédente question, mais la réponse semblait évidente. Hécate passa de nouveau une main sur sa joue. Pourquoi fallait-il toujours que ça lui tombe dessus ? Et puis était-ce une simple coupure ou devait-elle s’attendre à des effets plus graves ? Décidément, elle n’arrivait pas à taire la colère qui grognait au plus profond d’elle-même.
Gordon pestait et la menaçait. Ella avait dégainé sa baguette et tenait en joue son ancienne camarade, prête à la réduire en cendres, même si celle ci esquiverait sans aucun doute les attaques de la professeur. Il n'avait pas envoyé n'importe qui à sa rencontre. Ses élèves continuaient à s'opposer à ses ordres, ou tout du moins la jeune vampire, ce qui donnait à Ella des envies de double meurtre. Mais sans prévenir -elle n'allait pas quand même prévenir hein- Gordon répliquait une série d'attaques efficaces, et ses cinq élèves s'élancèrent à travers la forêt, réalisant soudainement que leur professeur avait peut être -peut être ???- raison. Ella eut pour seul réflexe d'activer un piètre bouclier, sur lequel ricochaient quelques sorts avant de se résorber à cause de son manque de concentration. Elle pestait et tournait à son tour les talons pour suivre ses élèves du mieux qu'elle puisse, jusqu'à être stoppée brutalement par une douleur vive dans le mollet gauche, qui lui arrachait par la même un cri de douleur et de rage. Gordon l'avait touché, pas assez profondément pour qu'elle se laisse mourir sur place, mais juste assez pour que son jeans se teinte lentement du rouge de son sang.
« Salope ! Vas mourir en enfer !»
Hurlait elle en lançant un stupefix à son adversaire, qui fut touchée au bras, mais pas assez pour la faire tomber. Décidément, quelle piètre prof elle faisait. Mais elle n'allait pas se laisser abattre (dans tout les sens du terme) et tentait un defodio sur l'un des arbres, qui dans un craquement sinistre s'écroulait et barrait la route. Au moins, ça la ralentirait, et surtout l'empêcherait de voir par où ils allaient. Et elle repartait aussi vite que possible pour rattraper ses élèves qu'elle apercevait à travers les branches, et lui semblait soudainement plus nombreux. Ils venaient de percuter un autre groupe, et Ella reconnaissait sa collègue qui accompagnait donc des élèves. Ils semblaient tout autant paniqués par la situation.
« Lindley ! » s'exclamait elle en reprenant son souffle, tout de même rassurée de croiser d'autres membres de Poudlard.
Les adolescents s'étaient tous à moitié rentrés dedans, et certains se lançaient même des regards défiants. Tous semblaient fatigués, et certains d'entre eux avaient été blessés. L'une des élèves de Lindley évoquait alors l'absence de l'un d'entre eux, et dans un sursaut de panique, Ella dévisageait le petit groupe pour recompter ses élèves. La princesse serpentard était là, entourée de son cousin gothique, la blonde un peu à l'ouest mais pas moins téméraire et... la jeune vampire qui n'avait cessé de la contredire depuis le début. Au moins, ils étaient tous en un seul morceau.
« Nous avons été attaqués par une sorcière à qui j'ai barré le chemin, mais c'est pas définitif, il ne va pas falloir trop traîner. Lindley est ce que tout vos élèves sont avec vous ? »
Elle gardait sa baguette à la main et scrutait les alentours, ignorant la sensation de brûlure que lui faisait ressentir sa jambe. L'entaille n'était pas profonde, et moins dangereuse pour elle que les ombres qui se mouvaient dans ces bois.
Tu n'avais absolument pas signé pour ça, et de toute évidence, tu n'avais été réellement préparée à ça. Les cours contre les forces du mal c'était bien beau, mais face à une tarée est-ce qu'il fallait appliquer les mêmes conseils ? T'en sais rien. Tu trembles. T'as la frousse, Edea, et sans aller jusque dire que tu paniques, t'es sérieusement pas très bien la baguette pointée sur cette inconnue qui ne vous veut visiblement que du mal. Tu entends les mises en garde, tu fais attention au moindre détail que tu parviens à percevoir malgré ton estomac qui se tort. Les sens en alerte, probablement pas autant que tes deux camarades vampires, t'attends. Simplement. Le premier qui attaquera aura un avantage certain, mais t'es quasi sûre de toute façon que ce ne sera pas toi. Parce que toi t'attends simplement ce moment où ton cerveau n'aura plus aucun contrôle sur ton corps, ou peut-être l'inverse ? Tu sais pas trop, t'attends cet instant où réfléchir ne sert plus à rien.
Celui ou cette femme, giga moins belle que toi -les grimaces ridicules ne vont pas à tout le monde malheureusement- perd patience et vous lance un sort. C'est le signal qui annonce votre fuite la queue entre les jambes -ahem- et quelque part, c'est une issue que tu préfères à la large idée de faire face à cette folle. Tu réalises pas encore, l'adrénaline bien trop présente dans tes veines pour y parvenir, mais y a ce sort qui part de ta baguette en même temps que tu te retournes. Un sort absolument ridicule mais efficace s'il s'avère que tu l'as eue.
« Slapus ! »
T'en sais rien finalement, et tu préfères ne pas te retourner pour prendre le temps de vérifier. De toute façon votre professeur a déjà détruit la moitié -au moins- de la forêt pour l'empêcher d'avancer et de toute évidence c'est bien mieux comme ça. Vous courrez donc quelques minutes à travers les bois dans le but de vous éloigner de tout ça. Et pendant ces minutes tu penses à ton frère, à Kain, à Slaine aussi. Tu pries tellement fort qu'il ne leur soit rien arrivé -mais ça non plus t'en es pas vraiment sûre. Tu t'inquiètes, Edea, mais au moins, tes mains se sont arrêtées de trembler.
La collision est plus brutale qu'attendue, toi contre l'arbre pour avoir évité de justesse la silhouette blonde qui est survenue d'un coup juste devant, t'as ce cri de stupeur qui sort avant de réaliser, le nez encore douloureux et carrément sonnée que tout allait bien. Tes camarades commencent à râler, le professeur Panopolis fait le plus clair résumé de la situation -tu trouves- qu'il puisse exister tandis que tu prends le temps de réaliser contre qui vous aviez foncé. Le soulagement dans tes yeux lorsque tu constates que vous venez du même endroit, la déception peut-être de ne pas apercevoir tes amis mais bon. Ici tout le monde ou presque semblait aller bien.
Tu observes chaque personne, rend les regards que l'on peut te porter en tentant d'être la plus calme possible et te contente d'approcher cette jeune blonde de l'autre groupe dont la joue saignait un peu. Tu n'étais clairement pas médecin, mais les sorts de soin tu en maîtrisais quelques-uns. Tu te sens un peu comme une healeuse d'un jeu vidéo de Beckett, et tu dois avouer que c'est plutôt sympa comme sensation.
« Bouge pas j'vais t'soigner, faut pas laisser ça s'infecter. »
Et d'un coup de baguette c'était réglé. Tu l'abandonnes alors pour t'approcher de Noora, le sentiment bien ancré que ça ne serait peut-être pas aussi simple avec elle.
« Son altesse me laisse-t-elle le droit de soigner son épaule blessée ou..., c'était totalement gratuit, mais pas vraiment méchant. C'est dit en plaisantant, pour tenter de faire retomber la pression. Ma modeste personne possède-t-elle un rang bien trop inférieur pour sa douce peau ? »
Un rire qui t'échappe, ça y est, tu te sens un peu mieux à présent. Tu te retournes un instant en direction de votre professeur.
« Faut soigner vot' jambe aussi m'dame ! »
Oui, parce que c'est pas bien pratique pour courir et toi aussi, tu l'as entendu s'égosiller tout à l'heure. C'était pas jojo.
Sourde, Mae se retourna vers ses compères sorciers un instant avant de réaliser qu’il ne lui serait d’aucune aide à cet instant. Elle prit sa baguette en main, et un sentiment de puissance s’empara d’elle. Comme si sa renaissance était là, juste devant elle, sur les lieux ce cette explosion à ses côtés. Lui qui avait su lire entre ses lignes si fines. Lui qui avait su lui dire les mots juste et apaiser ceux qui lui briser le coeur. Il avait tout compris de la jeune sang-pur et du haut potentiel qui s’en dégageait. Et tout ce qu’elle demandait c’était d’être comprise, en réalité.
Mae leva les yeux vers ce ciel qui lui semblait si pur, et soupira longuement avant que la professeur ne demande aux élèves de saisir leurs baguettes pour s’en servir. Bien qu’elle soit un peu lente à la détente, elle serra fermement la sienne entre ses fins doigts et sans qu’elle n’ait le temps d’agir ils se mirent à courir pour fuir cette forêt que l’on pouvait entendre pleurer. Peut-être était-ce simplement des pleurs que la jeune femme arrivait à entendre, les arbres se mourraient et semblait ressentir la peine de la serpentarde, lui indiquant un tout autre chemin.
Il n’allait cependant pas être facile de fuir le cortège de fortune totalement paniqué. Et pourtant, baguette en main Mae, discrètement et sans même que personne ne puisse s’en rendre compte, leva sa baguette en direction d’Hecate et murmura aussi doucement que possible. « Diffinito. » Et alors qu’ils étaient ainsi concentrés sur la blessure de la jeune femme, et à courir comme des moutons vers ce qui semblait être d’autres sorciers, Mae s’arrêta net pour changer de directement et plonger au cœur de cette forêt.
La dénommée Gordon semblait décidée à vous attaquer. Tu montres les crocs, serres les poings, prêt à bondir au premier ordre de votre professeur.
NON. Tu ne veux pas obéir. Ton instinct te hurle à cet instant de mordre, de tuer. C'était comme si ton corps entier t'avait pris en otage. Tes veines te brulaient et tes muscles contractés s'ankylosaient. Sa baguette se lève, tu attrapes le bras de Borea et l'entraine en arrière. Ce n'était pas votre combat, pas encore.
MERDE. Tu ne veux pas fuir, mais c'était comme pour te protéger. Pour ne pas commettre l'irréparable. Dans l'euphorie paradoxale de la panique, tu entends le sort lancé par ta comparse blonde et cadette, lâchant sans stopper ta cours.
— « Bien joué Edea ! »
Des odeurs attirent ton attention, tu piles net face aux groupes de gens qui se trouvent sur votre chemin. Et si c'était vous qui vous trouviez sur le vôtre ? Arya. Ton coeur se serre et vos regards se croisent. Tu t'avances vers elle et lui caresse délicatement les cheveux, balayant le secteur aux alentours de tes cinq sens. Mieux valait rester sur la défensive. L'odeur du sang soudain attire ton attention. Sans réfléchir, tu te saisis du poignet d'Hécate que tu serres sans te contrôler. Tes yeux rouges la fixent intensément durant quelques secondes, avant de relâcher finalement ta prise en soufflant du nez. « Désolé. »
Tu te mets un peu à l'écart, toujours surveillant les alentours. Votre professeur venait de vous rejoindre à l'instant pour couvrir vos arrières. Tu as du respect, tout de même pour elle car elle semble apte à se battre. Mais ta priorité n'est pas de l'admirer mais de te contrôler. Tu perds pied. La situation est semblable à celle que vous aviez vécu en septembre. Et si vos particularités redevenaient incontrôlables ?
— « Restons groupés, mais faisons attention. Je rappelle ici que vous êtes en présence de deux vampires et d'un loup-garou. Désolé Hécate si je t'ai vendu, mais reste prudente. J'ai l'impression que j'ai du mal à me contrôler, comme en septembre. Et comment ça une de votre groupe a disparu ?! C'est mauvais, je ne sens pas d'odeur... Tu sens quelque chose Borea ? Même l'autre folle ne semble pas nous avoir suivi. »
Tu te tournes naturellement vers Panapolis et Lindley. Pas que ça te plaisait mais c'était elles les adultes référants. Marre de constamment vous débrouiller par vous-mêmes durant les crises, qu'elles vous sortent de là pour une fois !
Figée devant le regard sanguin de Vega, Arya s'était arrêtée net, et avait rapidement regardé autour d'eux où ils étaient rendus. Leur groupe devait sûrement avoir trouvé leur plume, eux aussi, et elle songea que chacun d'eux devait avoir son lot de stress - d'angoisse. Elle fronça les sourcils lorsqu'elle constata que Vega perdait prise, et s'apprêtait à s'interposer entre lui et Hécate lorsqu'il se contrôla de lui-même. Dieu merci, elle n'avait pas la carrure pour se battre contre lui (avec ou sans baguette, d'ailleurs).
Elle plissa le nez en entendant le nom de Mae. Depuis le début, elle n'avait pas l'air d'avoir envie d'être là, alors sa disparition était plus inquiétante pour eux que pour elle. Il y avait quelque chose de mauvais qui se profilait.
« Ce n'est ni de vous ni de Hécate dont je me méfierais, si tu veux mon avis. »
Elle fronça les sourcils, mais n'ajouta rien, et recula d'un pas timide.
Dans la précipitation tu avais marché sur suelque chose, quelqu’un qui ne s’était pas gênée pour te le faire remarquer en pestant a voix haute. Fidèle à toi-même tes yeux roulaient déjà alors que tu ne l’avais même pas regardée. « Faut croire que tu as pas encore assez mal vu que tu arrives à te plaindre.» Tu retorqua presque automatiquement en lui jetant un regard à peine concerné par sa présence. Tu écoutes à la suite les autres.
Poursuivis et accompagnés d’un loup-garou et de deux vampires, une explosion au loin et le discours d’un tordu à plumes. Quelle belle journée. La louve en question avait cependant pointé le fait que Mae Greengrass manquait à l’appel. Un haussement d’épaule de ta part avant que tu ne te permettes encore une remarque. « Elle avait l’air terriblement concernée par tout ça. Laissons-la faire la fanfaronne dans son coin elle retrouvera bien son chemin. » Ta premiere phrase puait l’ironie a plein nez et la seconde montrait bien que tu ne portais aucun intérêt a la demoiselle. Si elle navait pas envie de suivre c’était son problème et pas le votre. Tu lances un regard vers Arya suite a sa remarque, fronçant les sourcils alors que tu cherchais un sens a ses mots.
Tes bras alors croisés sur ton torse n’ajoute plus rien. Guettant le moindre mouvement autour de vous.
Vous vous retrouvez avec un autre groupe et tu reconnais la professeure Panopolis. Tu aimerais sourire mais ce n’est pas le moment. Tu regardes autour de toi en vitesse pour vérifier s’il y avait des ennemis mais rien à l’horizon. Ta baguette en main, tes yeux brillent d’une détermination rare et tu fronces les sourcils quand la disparition de Mae est annoncée. Ezra souligne un point que tu avais déjà toi-même notée et alors qu’Arya parle à son tour, tu regardes les deux vampires et une louve qui s’était cachée parmi vous mais le moment n’est pas aux reproches.
« Mae a disparue, mais comme Ezra l’a dit, elle ne semblait pas vraiment inquiète au vu de ce qui arrivait. »
Tu repenses au discours de ce fou furieux avant l’explosion et le fait qu’il n’ai rien évoquée concernant la Serpentard et tu secoues la tête. Le moment est à l’action. Tu regardes une jeune blonde soignant les élèves pour ensuite voir avec la professeure mais il n’y a pas de temps pour discuter plus. Vous pourriez être en danger et rester au même endroit n’est pas bon. Sans rien dire et avec un simple mouvement de la baguette, tu soignes la professeure avant de fixer tout le groupe et de prendre un ton un peu plus sérieux.
« On va avancer vers le portail. La première chose à faire est de vous mettre en sécurité. Ella, tu resteras en arrière pour les couvrir, je serais devant et vous, vous restez bien entre nous deux. Il ne faudrait pas qu’un autre élève disparaisse sans rien dire. Si Mae s’est volatisée sans que vous puissiez suivre son odeur, elle l’a probablement fait d’elle-même vu que personne ne semble avoir aperçue ou entendue quelqu’un l’enlever. Dans tous les cas, nous la rechercherons une fois que vous serez à l’abris. »
Si elle a été kidnappée, ce qui n’a pas de sens vu que le Corbeau a fait des propositions et non des menaces d’enlèvements, vous le sauriez bien assez vite. Te mettant à l’avant, tu te prépares mentalement à un futur combat et surtout à invoquer une protection si nécessaire. Les élèves savent se débrouiller, mais il y a déjà eu des blessés. Ce n’est pas à eux de prendre des risques, mais bien à vous, les professeurs.
« S'il n'y a pas d'objections, je propose que nous avancions maintenant. »
Les sens encore déformés par l’explosion tu te demandes, tu te questionnes sur est-ce qu’on aurait pas mieux fait d’écouter la prof ? Pour une fois. Pourtant tu ne bouges pas, tu restes bien encré sur tes deux jambes, parcours par une vague de frissons qui te font légèrement flipper. Est-ce que tu pourrais vraiment sauter à la gorge de cette femme ? Probablement. Il ne te faut qu’un simple coup d’œil pour comprendre que Vega, lui, il le ferait. Soudain, la baguette de la dénommée Gordon se lève et tu ne sais pas vraiment ce qu’il se passe, on t’entraîne en arrière et tes jambes se mettent à courir, seules. Ce n’est pas la première fois que ton instinct passe par dessus tout le reste, mais cela est toujours autant déroutant. Et alors que ton esprit reviens lentement, que les questions s’agitent à nouveau dans ta tête, tout à coup ton corps s’arrête et tes yeux ne voient même pas la fille en face de toi. Il n’y a que le sang sur sa joue, qui perle. La voix de Vega qui s’excuse te tire légèrement de ta torpeur et tu arêtes de respirer avec ton nez. La sueur au front, tu ranges tes crocs et t’excuses face à la… louve-garou. Edea s’approche pour la soigner et Miss Panopolis arrive ; tu t’appuies lentement contre le tronc d’un arbre, passant tes bras dans ton dos et enserrant tes poignets de l’autre côté du tronc. Si Vega pense avoir du mal à se contrôler, alors… toi comment t’es censé gérer. Arya dit que ce n’est pourtant pas de vous qu’elle a le plus peur et c’est bien parce que tu as peur de flancher que tu te retiens de lui dire : Permet-moi d’en douter. Visiblement une fille a disparue et le cracmol présent, le seul, semble s’en ficher et même ne pas trouver cela si étrange que ça. Tu hausses un sourcil Borea, alors que tu fais un non de la tête, en réponse à la question que viens de te poser Vega. Tu essayes du mieux que tu peux de respirer le moins possible et c’est là que la psychologue de l’école s’est avancé. Dieu merci, elle soigna la professeure d’astronomie et tu laissas échapper un soupire, tout en te détachant de l’arbre et en massant tes poignets. Alyce prend la situation en main et elle a probablement raison. Doucement tu t’avances pour aller rejoindre Vega, tu te sens toujours à deux doigts de basculer du mauvais côté. Tu n’arrives pas à t’ôter les mots de cet homme et encore moins la sensation que ça t’as fait ressentir. Relavant la tête, tu prends sa main et te dis que le mieux c’est de suivre, malgré tes doutes.
Le silence de la forêt reprend le dessus. Magique et flippante peut-être mais pas très enchantée. Alyce Lindley impose son initiative et donne les instructions au reste du groupe. Le but était de sortir de cette forêt afin de rentrer à Poudlard sans encombre. Les renforts ne tarderaient pas n'est-ce pas ? Alors que vous avanciez lentement entre les herbes, esquivant les branches et écrasant des feuilles mortes, des petites lueurs se mettent à clignoter au dessus de vous. Formant comme un chemin tout tracé, les fées indiquaient la bonne route de leur lumière.
Instructions supplémentaires déclenchées
→ Les fées de la forêt vous guide à travers la forêt et vous retrouvez le sentier. Vous atterrissez derrière les cuisines (ouvertes sur des immenses baies vitrées), un peu à l'opposé des jardins et du portail.
Noora M. Blackwell
Eleve sang-pur
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En couple avec : fiancée à Evan Greengrass (mais émotionnellement libre ♥)
Noora n’avait pas accordé une seule once d’attention à la réponse du jeune homme qui lui avait écrasé le pied et lui avait tourné le dos avant même qu’il n’ouvre la bouche. Les lèvres pincées, elle avait écouté silencieusement les autres qui mettaient leurs informations en commun, et haussa un sourcil à la mention de la disparition de Mae Greengrass. Ce n’était pas quelque chose d’anodin, elle en était convaincue –peut-être que ces fous en avaient après les sang-purs pour rallier leur cause ? Ou bien est-ce que Greengrass les avait rejoint de sa seule et unique volonté… ?
Noora ne pipa mot néanmoins, pas même quand Edea s’approcha d’elle en lui proposant sur un ton particulièrement agaçant de lui soigner le bras. Elle lui adressa un regard sévère et froid mais ne daigna même pas lui répondre quand bien même des méchancetés cinglantes n’avaient pour seule envie que de passer la barrière de ses lèvres scellées –et sans lui accorder plus d’attention, l’adolescente leva sa baguette et entreprit de s’occuper elle-même de sa blessure à l’aide d’un des seuls sortilèges de guérison qu’elle savait bien maîtriser. Si cette idiote pensait détendre quoique ce soit avec son humour mal placé, alors elle méritait bien sa place chez les abrutis de rouge et d’or vêtus.
Assez d’accord avec les proposition de plan de Miss Lindley, elle commença à avancer avec les autres et tandis que le groupe procédait, les fées de la forêt réapparurent comme pour les guider à travers les arbres tortueux. Ou pour mieux les y perdre, ne put-elle s’empêcher de songer avant d’aller chercher le regard de son cousin pour s’assurer qu’il allait toujours à peu près bien. Ils finirent par déboucher en dehors de la forêt, derrière ce qui semblait être les cuisines de Beauxbâtons, mais Noora ne s’autorisa pas le moindre soupir de soulagement. Si c’était bien un attentat que l’école française de magie subissait, alors ils étaient encore plus à découvert maintenant que leur nombre avait doublé et que l’épaisseur de la forêt n’était plus là pour les dissimuler.
« À quel point sommes-nous éloignés du portail ? fit-elle à voix basse à l’intention de n’importe qui détenant la réponse à sa question. Ils doivent s’attendre à ce qu’on cherche à le rejoindre, ça ne m’étonnerais pas qu’il soit gardé… »
Elle devait se l'avouer, mais elle avait un peu paniqué depuis le début de cette maudite chasse aux plumes. Le stress constant de se perdre, le Corbeau qui revenait en force dans sa vie, son groupe ingérable, Gordon. Elle était à deux doigts de hurler et se barrer en courant dans la forêt, qu'elle connaissait si bien autrefois. Mais c'était un autre temps. L'air un peu hagard, elle reprenait son souffle, se maudissant d'avoir terminé son paquet de cigarettes avant de venir. Les jeunes parlent, évoquent des théories, dans tout les sens. Elle n'en sait rien, elle est perdue, elle s'en fiche, et le peu d'attention qu'il lui reste, est concentré à scruter les alentours.
Soudain, Lindley s'avançait vers elle, et la soignait d'un coup de baguette, l'air de rien, avant de posément expliquer un plan. Simple, auquel tous semblaient obtempérer. Alors elle se calmait, et inspirait un grand coup. Elle n'était plus l'adolescente qui s'enfuit dans la forêt à la moindre déconvenue. Maintenant, elle avait un rôle d'adulte à jouer.
« Merci Lindley. » Murmurait elle, avant de se mettre en place derrière tout le monde.
Ils se mettaient en route, mais déjà les interrogations inquiètes fusaient. Etrangement, c'était la jeune Blackwell, pourtant si peu perturbée (du moins de ce qu'avait pu constater Ella) par les évènements, qui posait les premières questions.
« Si je me souviens bien, nous allons arriver à l'opposé du portail en sortant de la forêt. On va contourner le château par les jardins pour le rejoindre, nous n'avancerons pas sur un terrain ras donc s'ils nous attendent vraiment, nous ne seront pas repérés et auront le temps d'aviser à ce moment là. Pour l'instant, il faut sortir de la forêt. »
Elle hésitait à ajouter "je doute qu'ils nous attendent, nous ne les intéressons pas", mais elle était suffisamment soupçonnée par la jeune vampire qui lui lançait quelques coups d'oeil discret, pour ajouter des détails ambigües.
Décidément, très sympathique la princesse Blackwell. Peut-être que l'humour n'avait pas tellement sa place dans une situation pareille, mais bizarrement, c'était encore ce que tu avais trouvé de mieux pour arrêter de trembler comme une feuille. Tu l'avais donc laissée tranquille, t'éloignant à la suite d'un regard carrément vexé -dont elle n'aurait que faire évidement- pour rejoindre le reste du groupe, observant chacun afin de vérifier que personne n'avait besoin de rien. La professeur Panopolis a été soignée par la psy', alors en ce qui concernait les blessures ça devrait aller.
La question suivant fut posée par Vega. Comment une élève pouvait-elle disparaître... Comme ça ? Pouf! Plus de Mae. La préfète en chef des serpentard qui plus est, d'un coup tu semblais encore moins rassurée. Les sujets et les questions abondent pour trouver des réponses, quelques secrets -plus si secrets- se dévoilent et ton regard s'était posé un instant sur la jeune Hécate, légèrement étonné. Tu n'en avais pas si peur en réalité, car à tes yeux personne ne méritait d'être catégorisé si vite après une telle révélation, c'est seulement que... Tu ne t'y attendais pas. C'est tout. Mais il y avait bien Vega et son acolyte assoiffée non ? Alors un de plus ou un de moins.
Rapidement, après les instructions données par miss Lindley, vous commencez à vous éloigner. Toi, Edea, t'es tout au fond, près du professeur Panopolis, un reflex. Malgré tout ce qu'il se passait de louche ici, tu avais confiance en elle, c'était une adulte, elle ne vous ferait rien par conséquent pas vrai ? Elle vous avait protégé, et toi, faut avouer que dans cette forêt silencieuse, malgré la sublime lumière de ces fées qui vous guidaient, tu avais peur. Alors tu n'avais rien dit, pour une fois, et simplement suivit, sans perdre des yeux le dos de Vega -la seule personne que tu connaissais vraiment ici.