❝ tout va bien andy, tout va bien. | Pv. Felix Lun 22 Avr - 22:39
tout va bien andy, tout va bien
Cela faisait longtemps que tu n'avais pas pris du temps avec Felix. En vrai... cela faisait surtout du temps qu'il ne t'en avait pas accordé. Comment lui en vouloir ? Il était devenu patriarche de la famille Gaunt, à seulement vingt ans. Il avait eu cet amas de responsabilités qui lui étaient tombé sur les épaules, d'un coup sec. Mais tu n'étais pas dupe Andy, tu savais que quelque chose était en train de changer entre vous. Il prenait ses distances, et tu te fanais dans l'attente. Tu t'étais mise dans un coin, espérant ne pas être un poids pour lui, mais en dehors de votre relation tu prenais tous les risques possibles pour te réussir à te sentir exister. A nouveau. Car quand tu es sans lui, tu manques d'air. Tu asphyxies comme une jeune femme sans amour. Felix était le bon, mais vous n'étiez pas assez bons, pas assez prêts, pas assez.
Mais cette fois, c'est lui qui a envoyé un message. Il t'a donné rendez-vous. Un sourire s'illumine alors que tu étais assise à la bibliothèque, cherchant de la documentation pour les renards. Oui, car entre temps il s'était passé tant de choses. The Crow n'avait qu'à bien se tenir. Ton grand-frère avait monté une milice de résistance pour le combattre. Et évidemment, tu fus la première à vouloir en faire parti. Les choses dangereuses, tu n'en parlais plus avec Felix. Un besoin personnel de ne plus l'inquiéter. Tu voulais qu'il t'entende dire continuellement que tout allait bien.
Tout va bien Andy, tout va bien.
***
— « Feliiix ! »
Tu coures vers lui en trottinant. Vous vous étiez donné rendez-vous sur le chemin qui quittait pré-au-lard, et descend lentement vers la cabane hurlante en empruntant les bois. Tu déposes un chaste baiser sur ses lèvres, hésitant presque pendant une seconde. Tu lui souris avec douceur et glisses tes mains dans ta poche, n'osant pas vraiment te saisir de la sienne en marchant. Il était distant dans sa manière d'être, et tu ne voulais pas t'imposer, dans le risque de le brusquer. D'une voix fluette, tu lui demandes si ça va, avant d'entamer le sentier, manquant de trébucher sur des cailloux.
— « Waaah... ! Ok, c'est bon je suis vivante. »
Tu rougis un peu, ne sachant pas quelle conversation aborder. Gênée presque comme les premières fois, tu tentais de garder la face et de paraitre naturelle. Tu ne l'avouerais jamais, mais Morpheus Gaunt le patriarche pouvait paraître impressionnant, même pour toi. Tu avais douloureusement la sensation que depuis la mort de Ramsay, il se transformait lentement en une autre personne.
— « Du couuuup. Tu voulais me voir ? Je suis trop contente que tu aies pu te libérer. »
M. Felix Gaunt
Lord Gaunt et Futur mari d'Andy
Messages : 509
Points : 933
Re: ❝ tout va bien andy, tout va bien. | Pv. Felix Mar 23 Avr - 0:09
tout va bien
"On était unique, notre relation inexplicable. Et tout le monde pensait qu'on finirait ensemble. Même moi."
Cela te semblait faire une éternité Felix. Mais tu es si torturé entre ce que tu dois faire et ce que tu voudrais faire, deux choses qui peuvent s’avérer diamétralement opposés. Tu occupes tes journées comme un acharné du travail, tu t’exerces à l’occlumantie depuis maintenant des mois, toujours plus intensément… tu combles tes moments de libre pour ne pas penser aux sujets fâcheux. Tel que les mariages arrangés. Tel que ta famille et la façon dont tu dois la gérer. Tel que ton couple avec Andy et ton avenir avec elle. Tu avais autant l’impression que le fantôme de Ramsay était perché sur tes épaules, autant que celle qu’il t’avais littéralement abandonné. Parfois, tu te demandais si tu ne déraillais pas quand tu te demandais si tu n’aurais pas préféré qu’il soit toujours là. Doucement, tu laissais Morpheús reprendre sa place. Il fallait que tu arrives à conjuguer le côté Serpentard en toi avec le côté Poufsouffle et accepter que tu ne pouvais plus jouer en demi-mesure. Cela te rendait haineux par moment, à la limite du supportable, mais en réalité tu progressais sur ce chemin, un peu à tâtons il faut l’avouer. Cochant les cases au fur et à mesure. Tu ne pouvais plus fuir Felix, cette possibilité dont tu as déjà usée à plusieurs reprises c’est refermé sur elle-même et maintenant tu n’as plus d’autre choix que de faire face. C’est un soupire las qui s’échappe d’entre tes lèvres. Une main nerveuse passe dans tes cheveux ce matin, alors que tu viens d’envoyer ce SMS à Andy, lui donnant rendez-vous à la Cabane Hurlante dans l’après-midi. Tu ne savais pas encore quoi lui dire, mais tu ne pouvais pas rester dans bloqués dans cette situation. Poussant sur tes jambes, tu te redresses.
Tout va bien Morpheús, tout va bien.
* * *
Le havane de tes yeux remarque au loin le roux flamboyant de ses cheveux. Un sourire s’étire sur tes lèvres un peu malgré toi, en la voyant arriver rapidement sur le chemin caillouteux. Vos lèvres échangent un chaste baiser et même si tes paupières sont tombées, tu ne prolonge rien, tu ne te saisi pas de sa main. A vrai dire, tu ne sais toujours pas quoi dire. C’est un certain stress, mais tu ne le montre pas, tu te contente de l’observer. Elle manque de se casser la gueule et tout naturellement ton corps s’apprête à la rattraper, mais elle se reprend. Tes yeux roulent amusés. Elle rougie et tu te sens de plus en plus mal. Ton cœur devient un poids de plus en plus lourd dans ta poitrine. Vous arrivez devant la cabane et elle te demande pourquoi tu voulais la voir, elle est contente en tout cas et toi tu te demande une fois de plus, ce que tu fou là exactement. Tu essayes de dérider ton visage qui te semble crispé, mais cela s’avère être plus compliqué que prévu. Tapotant contre la porte, tu te lance, évitant au début son regard.
▬ Je suis contents moi aussi, mais j’aurais préféré ne pas à avoir à aborder ce sujet. Le bleu de ses yeux, croise le havane du tien. Je ne sais pas où on en est Andy, je m’inquiète.
Pour quoi est-ce que tu t’inquiètes exactement Morpheús ? Ignorant les questions que tu te poses à toi-même, tu pousses la porte qui s’ouvre dans un grincement des moins rassurants du monde. La dernière fois que tu es venu ici cela devait être pour un Halloween, peut-être bien celui de huitième année. Tu lui tiens la porte et d’un mouvement du poignet tu l’invites à entrer. Tu fini par t’appuyer contre le mur non loin et tu poursuis.
▬ Tu te souviens je me doute, quand je t’ai demandé si tu serais prête à encaisser que certains s’en prennent à toi et aussi quand je t’ai promis de te protéger du mieux que je le pourrais ?
Tu te revoyais dans les escaliers devant la Grosse Dame le lendemain matin du bal il y a maintenant un an et demi ; puis chez elle dans la boutique au début de l’Été qui a suivit… cela te semblait à des années lumières. Un soupire t’échappe et ton regard s’accroche au siens.
▬ Par hasard, tu n’aurais pas des trucs à me raconter Andy ?
Tu semblais en colère Morpheús, mais en réalité tu étais tout simplement désemparé… tu avais l’impression qu’elle t’avait rendu impuissant avec son silence et tu détestais ça, plus que tu ne l’aurais imaginé.
Dernière édition par M. Felix Gaunt le Mar 23 Avr - 22:01, édité 1 fois
L. Andy Ollivander
Cracmolle-en-chef et propriété de Felix
Messages : 1879
Points : 1792
Re: ❝ tout va bien andy, tout va bien. | Pv. Felix Mar 23 Avr - 0:33
tout va bien andy, tout va bien
Il est tendu. Tu le sens et ça t'affecte. Mais tu joues nerveusement avec les cailloux du bout de ta chaussure, fixant tes pieds pour ne pas être déboussolée par son regard strict et impassible. Tu aimerais continuer de te répéter que tout va bien mais il a enfin brisé l'abcès. Tu lèves enfin les yeux et tu te forces à sourire avec douceur, comme pour le rassurer à poursuivre dans la voie dans laquelle il s'était lancé.
Vous arrivez devant la cabane hurlante et il pousse la porte. Tu passes en première et l'observes se caler contre un mur. Les grincements de la maison en ruines te berceraient presque. Des rayons du soleil viennent l'illuminer à travers la charpente. Il est si beau, mais c'est si douloureux de le regarder. Tu aimerais l'embrasser, lui hurler que tu l'aimes à la folie. Mais est-ce encore le cas ? Oui, certainement. ((Oui totalement)).
— « Je... » Tu restes debout, un peu bancale devant lui, sans oser reculer davantage. Tu restes en équilibre sur une jambe. « Je ne sais pas ou on en est non plus. Ou tu en es, j'ai voulu te laisser de l'air, surtout après la mort de ton grand-père... »
Tu continues de sourire, même si lui, s'obstine à ne pas te le rendre. Si Felix ne sourit pas, c'est qu'il y avait réellement un problème. Et même si tu l'avais déjà deviné, tu ne voulais pas te l'avouer. Il continue mais pas dans la bonne direction. Cette fois ton coeur te somme de lui hurler de se taire. Pas ce terrain là...
Ton sourire disparait, à sa question plus qu'éloquente. Tu frissonnes et tu te forces à sourire jusqu'à t'en décrocher la mâchoire, alors que les larmes montent rapidement. Ta voix déraille, tu continues de t'accrocher à cet amour qui était devenu ton seul salut.
— « Non... Je t'assure Felix, tout va bien. Tout va bien... Je te dis que... Tout va bien. »
Mais le sourire se déboite et tu fonds, prise sur le faite, culpabilisant de continuer à mentir même dans la douleur. Tes mains cachant ton visage pour ne pas qu'il te juge pleurer ((c'était si rare)), ce sont tes manches qui tombent et dévoilent tes cicatrices. A gauche celles d'Andersen, à droite celles de bergling. Tout va bien Felix, tout va bien.
— « Ne me regarde pas. Je ne voulais pas... Ton grand-père est mort, je ne voulais pas... »
M. Felix Gaunt
Lord Gaunt et Futur mari d'Andy
Messages : 509
Points : 933
Re: ❝ tout va bien andy, tout va bien. | Pv. Felix Mar 23 Avr - 20:09
tout va bien
"On était unique, notre relation inexplicable. Et tout le monde pensait qu'on finirait ensemble. Même moi."
Son sourire ce veut rassurant. Pourtant tu ne peut le croire. Il résonne comme un mensonge. Elle avoue qu’elle non plus elle ne sait pas où vous en être, où toi tu en es et il est vrai que cette question aussi tu te la pose. A l’évocation de la mort de Ramsay, tu déglutis de travers. Tu te demande encore Morpheús si son décès t’affecte, autre que parce que maintenant tu es à sa place et qu’il t’arrive de te sentir si faible… comme lors de la sortie à Beauxbâtons, quand le Corbeau est rentré dans ta tête alors que tu t’entraîne comme un fou à bloquer ton esprit. Son sourire persiste, son regard plein d’amour… Tu voudrais ne pas savoir que ce masque emplie de force en est bien un. Tu voudrais trouver la force de lui rendre son sourire Felix, ne pas te sentir lésé quand ton regard glisse sur elle ; que l’envie de sa serrer dans tes bras soit plus forte que le reste. Alors tu insistes, ne quittant pas son regard et tu le vois son fameux sourire s’éclipser un instant, juste avant de revenir au galop, comme un bouclier qu’on lève fasse aux coups. Tu veux hurler, mais tu te force à rester là, contre le mur de bois qui craque dans ton dos. « Je t’assure Felix, tout vas bien. Tout va bien... » Des larmes perles à ses yeux. Tes poings se serres et ton visage se crispe. Elle fini par cacher la tristesse de ses traits de ses mains et ses manches glissent. Tu peux revoir les marquent que tu connais déjà et des nouvelles. La colère en toi monte d’un cran et une fois de plus elle remet ton grand-père sur le tapis.
▬ Tu vas arrêter de me prendre pour un con immédiatement. Le ton de ta voix est tranchant, glacial. Et pour un aveugle aussi.
Soudainement, tu te décroches du mur et tu avances jusqu’à elle. Dans un geste vif, mais pourtant doux, tu lui attrapes son poignet gauche, puis le droit et tu observes de plus près. Tu essayes de ne pas serrer ses poignets pour ne pas lui faire mal, mais tu tremble tellement de rage que tu préfères les lâcher.
▬ Regarde-moi. Tu reste là, juste devant elle. Je ne suis pas là pour parler aux murs. La mort de Ramsay n’est pas une excuse pour que tu me regarde droit dans les yeux en me disant que tout va bien, alors qu’on te mutile ! A vrai dire, il n’y pas d’excuses pour ça !
Tu t’écartes et tu commences à faire les cent pas. Au fond Morpheús, tu sens bien que ta voix n’est pas loin de dérailler. Tu la détesterais presque quand elle agit comme ça, pourtant quand tu la regarde, tu sais que tu l’aimes. Tu sais justement que c’est parce que tu l’aimes que tu te fous dans de pareils états.
▬ Je me demande comment tu as pu être aussi idiote pour penser que je ne le verrais pas, franchement ça me surprend de toi. Tu essayes de garder ta voix sur un même niveau, mais les pensées qui t’assaillent n’aides en rien. Cela fait peut-être un moment maintenant, mais on couche ensembles je te rappelle. Je t’ai laissé l’occasion de m’en parler de m’expliquer et non, tu continue de me sortir des tout va bien, ton grand-père est mort… j’ai été éduqué pour être là où je suis, mais merci de l’oublier ! Rien qu’à la gueule que tirent tes cicatrices je vois bien que tu ne t’es pas pointé à l’infirmerie. Tu ne pouvais pas en parler à quelqu’un d’autre qui s'y connaît un peu en médicomagie non ?! La haine monte de plus en plus et tu as malheureusement de plus en plus de mal à la garder sous contrôle. Je ne te demande même pas pourquoi tu ne me dis rien, pourquoi tu n’es pas venue, parce que je le sais, mais je n’ai jamais demandé ça ! Tu désignes ses bras d’un mouvement brusque. Te taire et me montrer une image forte de toi pour que je ne m’inquiètes pas, n’est pas être forte, Andy ! C’est jouer un putain de rôle, c’est me faire mal, me rendre dingue même !
C’est comme une prise de conscience. Oui, tu es entrain de devenir fou, totalement. Tu la regarde et tu veux la saisir par les épaules pour la secouer comme un prunier, dans l’espoir qu’elle se réveille. Qu’elle se rende compte un peu de la douleur qu’elle t’inflige, qu’elle inflige à tout ceux qui tiennent à elle. Un soupire t’échappe et tu te pince l’arête du nez avant de relever ton visage vers elle.
▬ Je te regarde et… je me sens impuissant et faible.
Re: ❝ tout va bien andy, tout va bien. | Pv. Felix Mer 24 Avr - 0:03
tout va bien andy, tout va bien
Tu écarquilles les yeux sous le choc. Il est si froid, si sec. Ou est le Felix qui souriait et riait constamment à chaque conversation que vous aviez ? Ou est le Felix qui rougissait à chaque mot que tu prononçais. Vous aviez dépassé ça, vous étiez engagé sur une route tortueuse, déjà pour lui, et tu ne faisais qu'empirer les choses.
Tu te détestais à cet instant, d'être la cause de sa rage. De sa frustration. Tu te figes alors qu'il t'ordonne de cesser de te moquer de lui. De le prendre pour un con, comme il dit. Tu sembles désemparée, alors tu baisses la tête de honte et de gêne. Regarde-moi. Tu lèves doucement les yeux pour l'affronter et répond d'une voix pudique.
— « Oui... »
Il a raison, sûrement. Peut-être que tu cherches des excuses. Peut-être que tu voulais juste lui prouver des choses : que tu étais forte. Mais cela signifiait qu'il était faible. Ses doigts se saisissent de tes poignets, sur lesquels tu tires faiblement pour te dégager. Détournant le regard tu ne voulais pas l'affronter. Mais tu finis par céder avec dépit. Ses mots sont durs mais parce qu'ils résonnent du certaine vérité. Et tu veux la fuir cette vérité, cette vérité ancré dans votre peau, celle qui fait pleurer et dire des vilains mots.
— « JE VOULAIS M'EN SORTIR SEULE ! »
C'était un cri du coeur, un hurlement déchirant de l'âme. Tu voulais t'affirmer Andy, être capable d'assumer tes choix et d'encaisser la douleur, sans le faire souffrir, sans le faire se remettre en question. Sans le faire vous remettre en question. Tu l'avais aimé et tu l'aimais encore. C'était la seule chose que tu avais choisi de faire pour vous préserver.
— « Je ne veux pas être éternellement cette fille qui risque ma vie pour être avec toi. Je ne veux pas être ce poids pour ta famille, mais surtout pour toi. J'ai égoïstement cru que me taire te soulagerait un temps... Excuse-moi, je ne voulais pas te blesser toi aussi. »
Tu te dégages cette fois et te masse les poignets, rougissant malgré toi à l'évocation de vos ébats. Cela faisait longtemps, que tu n'avais pas senti la chaleur de son corps contre le tien. Que tu ne l'avais pas embrassé passionnément, au rythme effréné de tes soupirs.
Tu sèches tes larmes du revers de ta main, mais d'autres arrivent continuellement. Ce qu'il te dit te fait mal. Cela avait toujours été les autres qui te faisaient souffrir, te faisant regretter amèrement ta situation, te haïssant de prendre autant de place. Mais à vouloir chercher la lumière, tu faisais souffrir ceux que tu aimais aussi. Car se mettre en danger les effrayait, et les conséquences malheureuse les détruisaient. Dans un souffle d'aveu, tu réponds à sa déclaration.
— « Je suis lasse de vivre loin du danger, car cela signifierait de vivre dans l'ombre en oubliant de rêver et de croire. » Tu tentes désespérément d'expliquer. « Je ne suis plus aussi faible qu'avant... Je ne me laisse plus faire. » Ta main s'étire pour atteindre son visage, que tu effleures du bout des doigts. Les larmes avaient cessé, et un feu brillaient intensément dans le fond de tes yeux. Tu repenses à Bergling, qui traine depuis sa cicatrice, bien ancré sur son visage. « Tu es la personne la plus forte que je n'ai jamais rencontré. »
M. Felix Gaunt
Lord Gaunt et Futur mari d'Andy
Messages : 509
Points : 933
Re: ❝ tout va bien andy, tout va bien. | Pv. Felix Dim 26 Mai - 14:48
tout va bien
"On était unique, notre relation inexplicable. Et tout le monde pensait qu'on finirait ensemble. Même moi."
Elle cris. Un cris du cœur. Le soupire muet dans ta gorge s’échappe. Tu le savais déjà, depuis si longtemps. Ce n’était pas la première Gryffondor avec qui tu entretenais une relation amoureuse : courageux, fort, brave, déterminé et surtout, terriblement idiot. C’est un constat qui te prend aux tripes. Tu peux comprendre ce besoin de vouloir s’en sortir seul , tu comprends ce désir de ne pas vouloir être un poids, mais s’il y a bien une chose que tu as compris à tes dépends : il y a un gouffre immense entre ce que l’ont désire et ce que l’ont peu faire. Bien que Ramsay t’ai enseigné à toujours atteindre tes objectifs et à avoir de l’ambition, il t’as toujours fait comprendre qu’il fallait savoir rester mesurer, bouger ses pions avec tactique et avec réflexion. Seul un idiot fonce dans la gueule du loup sans réfléchir. Camille avait raison, il te hante toujours, peut-être même plus qu’avant. Un nouveau soupire t’échappe, désolé, sans savoir si c’est pour elle ou pour toi, qui a aussi été cet idiot bien trop de fois.
▬ Le silence et les secrets, ça ne fait jamais bon ménage.
Tu entends ses excuses Morpheús, mais être ainsi, c’est dans la nature d’Andy et toi tu n’en peux plus des « mensonges ». Ta vie toute entière est un mensonge et tu es en quête d’un semblant de vérité au milieu de cette sombre mascarade. Elle pleure, encore et encore. Tu te sens au bout, achevant sur la faiblesse qu’elle te fais ressentir. A tes mots, tu as l’image d’un monstre quand tu lui parles ainsi, mais c’est ce que tu ressens Felix, le fond même de tes pensées et de la douleur de ton cœur. Andy tente de s’expliquer et tu roules des yeux, refoulant ta rage à sa première phrase. Mais comment peut-elle dire ça ?!! Tu voulais la croire quand elle te disais qu’elle ne se laissait plus faire, quand elle te disais que tu étais la personne la plus forte qu’il lui avait été donné de rencontrer. D’un mouvement las, tu écartes sa main de ton visage.
▬ Je suis en colère et égaré, ce ne sont pas les traits d’une personne forte Andy. Parfois il faut savoir ce rendre compte de la situation dans laquelle on se trouve et en ce moment, je suis faible, c’est un fait et pas seulement à cause de toi.
Est-ce que ces mots se voulaient un poil rassurant ? Peut-être bien. Elle était une des raisons, pas la seule, ni la première en haut de ta liste, même si beaucoup de choses semblaient se disputer cette place sur le podium de tes échecs. Tu n’avais pas le cœur à en parler avec elle, à vrai dire, tu n’avais pas le cœur d’en parler tout court avec quelqu’un d’autre que toi-même.
▬ Je suppose que tu as intégré le groupe de rebellions face à The Crow.
Ce n’était pas une question, tu aurais vendu ton âme au Diable que c’était le cas, mais l’entendre de sa bouche te semblait important. Edwyn en était l’instigateur, Andy ne pouvait être qu’au courant et elle avait sûrement bataillée comme une forcenée pour en faire partie. Tu comprenais le souhait de faire partie des Foxes, si tu n’étais pas là où tu es, tu l’aurais probablement fait, mais vous en saviez trop peu sur The Crow et malgré que Camille enquête depuis le Ministère, tu n’étais pas bien avancé. Prendre position dans ton cas, c’était prendre position pour toute ta famille et les exposés tous. Tu ne pouvais pas te le permettre Morpheús, malgré que tu ne soit pas indécis sur la question.
Re: ❝ tout va bien andy, tout va bien. | Pv. Felix Ven 31 Mai - 15:22
tout va bien andy, tout va bien
Tu comprends rapidement que c'est le début de la fin. Cette fois, même votre amour ne vous sauverait pas. La mort de Ramsay avait tout changé, elle avait accéléré votre destruction, à croire qu'elle était inévitable. Si tu pleures, c'est parce que tu te raccroches désespérément à cet amour, même si tu sais pertinemment qu'il vous fait souffrir, tous les deux. Dans moins de deux mois, Morpheus ne sera plus là. Et avec lui, il emmène Felix. Loin de toi, loin de tes yeux, loin de ton coeur.
Il est temps d'arrêter de pleurer, n'est-ce pas ? Tout va bien, Andy. Tout va bien.
Tu ne réponds pas, dans un premier temps. Tu sèches tes larmes et encaisse sa colère, comme la laisser t'imprégner. Tes yeux secs deviennent de plus en plus durs. Tes traits ne sont plus ceux d'une fille triste, mais plutôt d'une personne qui accepte son sort.
— « Oui. J'en fais parti. »
Ce n'est pas vraiment un aveu honteux. Il te connaissait trop bien, et c'est pour ça qu'il avait déjà deviné, que rien ne t'arrêterait. Le danger t'animait, et tu en avais besoin pour vivre. Tu devais serrer les poings, et supporter l'idée que Felix ne soit plus prêt à vivre de la même manière. "Je brulerais tout pour toi. Pour nous." Tu n'aurais jamais du y croire.
— « Felix. Je t'aime. Sois en certain. Je t'aimerai le plus longtemps que je puisse essayer. Et une part de moi t'aimera jusqu'à la mort. Une part seulement, parce que j'ai lié mon âme à la tienne. »
Un sourire doux veut le rassurer, et faire le premier pas vers cette rupture que tu redoutais depuis quelques mois.
— « Tout ira bien. Je te le promets. »
Mensonge. La douleur consume tes veines, brûle tes poumons et écrase ton estomac. Une boule au ventre imperceptible devant l'assurance qui t'anime.
— « On a besoin de faire un bout de chemin l'un sans l'autre n'est-ce pas ? J'ai essayé de te préserver Morpheus, j'ai essayé d'être forte sans toi. Mais si je te rends faible, à l'heure d'aujourd'hui, tu me rendras faible par la suite. »
Tu te tournes dos à lui, comme pour instaurer une barrière. Regarder son visage est beaucoup trop difficile. Les larmes te crient de les laisser revenir. Tu vas exploser.
— « Une cracmolle qui épouse le patriarche Gaunt. Haha, qu'est-ce qu'on s'imaginait.... » Tu marques un silence. « J'y croyais vraiment, moi. Je pensais qu'on pouvait tout surmonter : Ramsay, Scamander, les autres.»
Tu t'égares et ta voix se fait plus tremblante.
— « Je veux entrer au ministère. Je veux bouger les codes, imposer ma vision des choses, celle d'une justice et d'une égalité des chances. J'y arriverai Felix.»
Cette fois, tu te retournes, le pointant du doigt. Les yeux brillants et les joues rouges.
— « Avec ou sans toi ! »
Se dire Adieu serait plus facile, mais j'espère au fond de moi que ce n'est qu'un au revoir.
M. Felix Gaunt
Lord Gaunt et Futur mari d'Andy
Messages : 509
Points : 933
Re: ❝ tout va bien andy, tout va bien. | Pv. Felix Mer 19 Juin - 15:29
tout va bien
"On était unique, notre relation inexplicable. Et tout le monde pensait qu'on finirait ensemble. Même moi."
Un silence s’installe. Tu le sens pesant, mais pas plus que d’autre. C’est une manie chez toi Morpheús, comparer les situations et te demander : Est-ce que j’ai déjà vécu pire moment que celui là ? Oui ; c’est la réponse qui t’apparaît ici. Ton regard se détache d’elle, observant la Cabane Hurlante, comme la première fois où tu l’as vue. On a toujours autant l’impression qu’un simple coup de vent pourrait la balayer, mais non, elle est toujours là. Ton esprit prend sans problème la fuite, s’engageant dans des questionnement absurdes, mais Andy te ramène rapidement à la réalité. Elle ne pleure plus. Son regard est dur et ses traits te renvoie à une étrange fatalité. Elle te fait penser à tous ses personnages féminins dans les pièces tragiques de Shakespeare ou encore de Racine. Tu l’observes dans son aveu. Un sourire aurait pu naître sur tes lèvres, après tout, tu avais bien raison, mais tu n’arrives pas à t’en réjouir, pour une fois tu aurais préféré te tromper. Ton regard suit ses poings qui se serrent. Les mains dans les poches de ton bas, tu attends, conscient que ce n’est pas à toi de parler Morpheús et puis il faut l’avouer, tu es las de blablater. Felix. Je t’aime. Tu tiques un peu, perdu un peu plus qu’à l’accoutumé, tu ne te sens plus vraiment stable sur tes deux pieds. Les mots défilent et doucement, tu comprends que vous êtes sur la même longueur d’ondes. Un goût amer envahit ta bouche. Cela te semble faire une éternité que vous n’avez pas été connecté sur une même idée et au fond tu trouve ça triste que cela arrive une nouvelle fois pour signer votre fin. Andy étire un doux sourire et tu prends conscience qu’elle l’encaisse. Elle comprend à quoi rime cet échange, ce rendez-vous que tu lui as donné, elle comprend que tu ne t’es pas imaginé ressortir avec elle de cette maison en ruine main dans la main. Elle comprend et elle prend les devants. Tu la laisse faire, car elle a cette force qui la caractérise et à la fois parce que tu préfère que cela soit elle. Tu préfère ses mots aux tiens, car tu les sais plus doux, là où tu n’aurais probablement était que plus dur encore. Andy se retourne et tu en profite pour soupirer (?). Un poids écrase ta poitrine malgré tout. Qu’est-ce qu’on s’imaginait… Tu as l’a réponse à ça, mais elle reprend rapidement. Sa voix perd en conviction, enfin, c’est l’impression que tu as. Un sourire vint se nicher aux creux de tes lèvres. Tu ne doutes pas Morpheús qu’elle y arrivera. Soudainement, elle te refait face, son doigt te pointant. Avec ou sans toi ! Ton sourire ne s’évanouit pas, il reste étrangement en place.
▬ Tu auras toujours mon soutiens, tant que je jugerais que ce n’est pas une guerre vaine.
Pendant longtemps tu t’es pensé lâche Morpheús, mais ce n’est pas le cas, tu es simplement plus tacticien que fonceur, du moins, tu espères sincèrement le devenir. Toutes les fois où tu t’es contenté de charger, tu as plus souvent échoué que réussie. Doucement tu t’approches d’elle et tu poses tes mains sur ses épaules.
▬ Nous pouvons nous ressembler et parfois être diamétralement opposés. Je ne pense pas que vivre loin du danger va de paire avec rester cacher et cesser de rêver. Mais nous n’avons pas la même histoire, ni les mêmes rôles à jouer… ni les mêmes responsabilités.
Felix ne voulait pas prononcer ces derniers mots, mais Morpheús l’a fait. Tu l’as dit en le pensant à moitié et maintenant que le silence ce fait, tu le penses. Cela te gêne au fond, comme beaucoup de choses ces derniers temps, mais tu sais pertinemment que tu vas finir par t’y habituer. Secouant un instant la tête, tu reprends.
▬ Pour en revenir à ce qu’on s’imaginait, je pensais qu’on rêvait et un rêve ça ne tue pas. Je pense même qu’on a vécu ce rêve Andy, regarde. Tu détache une main d’une de ses épaules et tu commences à énumérer avec tes doigts. Nous avons surmonter Ramsay, Scamander et les autres aussi, la seule chose qu’on n’a pas pris en compte c’est nous. Nous individuellement, toi et moi, on n’est pas capable de nous surmonter.
Tes sourcils se froncent. Ça fait mal. Cette constatation à voix haute te prend aux tripes. Mais tu es sur ta lancé Morpheús, alors tu enchaîne.
▬ Je penses que nous avions besoin de faire ce bout de chemin ensembles. Tu m’as appris des choses Andy, vraiment et j’ai été profondément heureux à tes côtés. Tu m’as rendu fort. Tu marques une pause, car elle comme toi avait bien conscience que ce n’est plus le cas. Une part de moi t’aimeras jusqu’au jour de ma mort. Tu retiens un rire. Je ne peux pas nier avoir un cœur d’artichaut dans le fond.
Délicatement tu t’écartes, rompant le lien entre vous deux. Bien sûr qu’au fond de ton cœur une part l’aimera toujours. Tout comme une part aime toujours Caleb. Et bien sûr qu’aujourd’hui encore tu l’aimes, mais plus autant qu’hier.
Accueil
Cela faisait longtemps que tu n'avais pas pris du temps avec Felix.
ASHLING POUR