You hear whispers when we're just talkin', see pointin' fingers, when we touch, yeah, when we touch, you hear footsteps when no one's comin', but you keep runnin' there's no use runnin'
La journée s’annonçait compliqué. Charlie ne pourrait pas venir lors de sa prochaine visiter au domicile familiale, et penser à attendre encore plusieurs mois avant de la revoir lui brisa le cœur. Elle était un modèle pour la totalité de sa vie. Sahar avait tout appris d’elle, mais aussi de sa mère. Savoir parler en communauté. Savoir se distinguer des autres, tout en étant élégante et polie. Devenir rêveuse, mais toujours avoir les pieds sur terre. Profiter de la vie avant qu’elle ne file entre les doigts. Et elle n’y manquerait pas, pour rien au monde d’ailleurs.
Depuis sa venue à Poudlard après avoir quitter Ilvermorny, la jeune femme n’avait pas encore eu l’occasion de pénétrer dans le lac noir et de vérifier si les rumeurs n’en étaient pas. Sa robe s’accrochant aux branches légèrement agrippante à hauteur des cuisses, Sahar grimaça mais n’arrêta pas pour autant sa route. Déterminée. Elle avait tout de même sa baguette en main, les diverses rumeurs citées sur ces lieux ne la rassurait guerre, mais sa curiosité avait été piqué à vif, et la jeune Avery devait le voir de ses propres yeux.
Et là voilà face à cette étendue d’eau sombre. Personne aux alentours. Seulement les murmures d’une forêt vicieuse. Alors qu’elle s’arrêta face aux eaux troubles, elle leva la tête en l’air, laissant ses cheveux rosâtre côtoyer les mauvaises herbes. Les yeux fermés, son incroyable besoin de sensation forte lui souffla de ne faire qu’un avec ce lac. Plonger. Oublier les petits soucis familiaux et rafraîchir cet esprit étriqué.
Sahar laissa tomber à même le sol ses vêtements, entièrement nue face au lac alors que le soleil commence à illuminer sa peau bilieuse. Sahar s’abaisse doucement pour toucher l’eau du bout des doigts et venir humidifier sa nuque, avant de prendre son élan et de venir piquer une tête dans ces eaux que bien des personnes redoutes. Elle reste un instant sous l’eau. Les yeux fermés, totalement coupée du reste du monde. Puis Sahar voit clair dans ses eaux troubles. Son esprit se réveille et tout est alors très net dans sa tête. Mais alors qu’elle revient à peine à la surface de l’eau, quelqu’un se tient aux côtés de ses vêtements. « Moi qui pensais pouvoir être tranquille ici. » Sahar arqua un sourcil, toujours nue dans cette eau d’un froid rare. « Tu es bien matinal mon ami. »
Les douces senteurs du matin l'avaient fait se lever dès l'aube, glissant de sous ses draps jusque l'intérieur de ses vêtements. Il avait quitté son dortoir discrètement avec ses affaires sous le bras puis il avait fait un détour par l'infirmerie, au cas où, avant de s'enfuir rapidement par l'entrée du château. Palton n'avait pas eu l'air très content, mais bon. Libertà n'aimait pas ces matins où ils se réveillait, et ils étaient de plus en plus nombreux, avec une quantité innombrable de gens autour de lui qui arrivaient au compte-goutte. Alors il préférait fuir, et si ça lui permettait de ne pas mordre quelqu'un tout de suite alors ça lui allait. Provoquer les autres était dans sa nature, mais le matin c'était sacré. Jamais d'ennuis le matin, il ne le supporterait pas.
Il y avait eu cette odeur alléchante qui l'avait arrêté. Terriblement attirante, il s'était décidé à la suivre par curiosité et s'était donc laissé guider jusqu'aux abords du lac noir d'une beauté inouïe au soleil levant. Quelques vêtements au sol, les reflets de lumière scintillants sur le paisible lac et cette nature, aussi austère quelle lui semblait paisible lui faisait penser à un petit paradis. Les couleurs appelaient à la douceur tandis que tranquillement il s'était assit. Près des affaires où il avait déposé les siennes, elles portaient la douce odeur de cette femme, toi, qu'il dessinait dans ses pensées sans jamais t'avoir vue. Et il était curieux, tandis qu'il jouait distraitement avec ton sous-vêtement en fixant l'eau de ses iris bleutés, de savoir si tu lui ressemblais. Ce serait amusant, pas vrai ?
... Mais visiblement il y avait eu quelques erreurs. Tu étais encore plus belle que ce à quoi il avait songé, tandis que tu apparaissais dans cette eau d'un rare sombre et envoûtant. Il te fixa sans un mot, arrêtant de jouer avec ta culotte sans pour autant la lâcher. Tu voulais être tranquille ? Oh, Merlin que ce plan était mauvais. Bien que vous fussiez deux à rechercher ce calme que tu lui réclamais.
« J'ai été attiré par ton odeur. C'est ta faute pour sentir aussi bon, répondit-il, assez fort pour que tu l'entendes, sans gêne ni arrières pensées. Et puis... En arrivant j'ai trouvé ça. »
Il leva légèrement ta culotte pour que tu puisses comprendre de quoi il parlait, un léger sourire au bord des lèvres. Presque taquin.
« Jolie. Ça va être plus compliqué d'partir, maintenant. »
You hear whispers when we're just talkin', see pointin' fingers, when we touch, yeah, when we touch, you hear footsteps when no one's comin', but you keep runnin' there's no use runnin'
Bizarrement, la demoiselle n’était jamais réellement seule lorsqu’elle en avait le plus envie. Mais est-ce que tout cela n’était pas tout bonnement amusant ? De jouir de ses événements inattendues. De ces rencontres fortuites. Des âmes égarées qui se rencontrent dans un endroit glauque, ou tout ce qui s’y passe, y reste à jamais. « Eau de rose, j’espère que tu l’auras reconnu. » Ses yeux se mirent à briller lorsqu’elle vu Bartolomeo saisir sa petite culotte et jouer avec, en y passant ses fins doigts. La narguant presque avec, comme si cela était un jeu pour lui, une tentative de chantage. « Tu crois sincèrement que cela va m’empêcher de sortir de l’eau ? » Se rapprochant dangereusement du bord de l’eau, son regard plongé dans le siens. « Ou pire, me rapprocher de toi ? » Elle plissa les yeux d’un air dubitatif. Bien sûr que ça ne la générai pas. La demoiselle était parfaitement en accord avec son corps et les formes qu’elle possédait, et Bartolomeo n’était pas le premier, et sûrement pas le dernier à voir son corps de femme se dévoiler sous ses yeux.
Sahar aimait jouer, profiter, mais plus encore les hommes. Leur façon de penser. De se comporter face à quelqu’un qui essaie par tous les moyens de les déstabiliser. Alors pourquoi ne pas jouer maintenant ? Alors qu’ils sont seuls. Sans personne pour les interrompre ? La jeune femme balança ses yeux à droite à gauche, au dessus des épaules de Bartolomeo avant de ricaner légèrement, s’avançant vers lui. Elle ne s’arrêta pas, nue devant ses yeux. Laissant alors sa chevelure rose tomber sur son dos, ainsi que devant ses yeux. Peut-être avait-elle froid, et son corps le montrait sans même qu’elle ait besoin de parler.
Déterminée, elle s’arrêta debout face à lui, avant de se mettre à genoux face à lui. Un sourire niais sur les lèvres. « Pas si compliqué que ça, tu vois. » Elle passa ses fins doigts le long de sa cuisse, avant de remonter jusqu’à sa main pour pouvoir y voler sa culotte, qu’elle tenait désormais dans sa main. Pinçant sa lèvre, Sahar se rapprocha d’avantage de lui, alors que ses cheveux cachait inconsciemment sa poitrine, avant de poser sa tête sur son épaule. Un léger rayon de soleil venant se cogner contre eux, laissant par ailleurs un faisceau lumineux éclairer le lac devant leurs yeux. « Sauf que ce n’est clairement pas équitable, là. » Sa main se mis à jouer du piano sur le buste de son ami, avant de remontrer jusqu’à son cou, qu’elle mordilla avec amusement. Avant de passer cette même main sous son vêtement, essayant presque timidement d’enlever. « Question d’égalité. »
« Je ne me suis pas posé la question à vrai dire, avoua-t-il en étirant un sourire. »
Peu lui importait qu'il s'agisse de rose ou d'autre chose, lui n'en retenait que l'exquise saveur que ce parfum lui offrait. Il en voulait plus, et le défi qu'il percevait dans ton regard, même de si loin, sonnait à son esprit comme la plus douce des tentations. Il ne doutait pas que tu sortirais de cette eau nue face à lui, le ton de ta voix laissait deviner à quel point tu aimais le jeu. Il faudrait seulement faire attention de ne pas te brûler, jolie demoiselle -mais en attendant il détaillerait la forme de tes courbes avec délice, l'esquisse au bord des lèvres et le regard presque rieur. Libertà n'avait rien répondu à tes subtiles provocations, se contentant de saluer cette chance que l'on lui offrait de pouvoir te voir de si bon matin. Une vraie beauté, comme une rose en pleine éclosion, et encore son sourire s'était étiré.
Un rire étouffé alors que tu t'agenouillais face à lui dont les iris malicieux quittaient tes courbes pour se plonger dans tes yeux. Ses sourcils s'étaient haussés à ta remarque mais son corps n'avait pas bougé, te laissant agir à ta guise sur celui-ci. Il n'y avait rien de plus agréable qu'un joli brun de femme sortit tout droit d'un rêve pour s'occuper de vous après tout, non ?
« Tu sembles avoir froid. »
Ça lui avait échappé naturellement tandis que son attention s'était de nouveau porté sur ton corps l'espace d'un instant. Lui avait la chance de ne pas ressentir la fraîcheur d'un air aussi léger, aussi ne se soucia-t-il pas plus que ça de sa remarque. Si tu tenais vraiment à te réchauffer tu ferais ce qu'il fallait, et avec un peu de chance il apprécierait. Tu venais reprendre ton bien et il en serait presque déçu, pourtant il n'avait opposé aucune résistance, te laissant même la place de t'installer à ta convenance en décalant légèrement sa tête sur le côté, une main délicate dans ton dos pour te soutenir tandis que l'autre se posait dans le sable pour garder l'équilibre. Le lac l'avait un instant arraché à ta contemplation, il en avait observé la beauté, comme hypnotisé, perdu entre les rayons de soleil aveuglants et les cristaux qui brillaient à sa surface. Cette eau lui donnait une impression de sérénité, et il n'était pas certain de vouloir savoir si ta présence y était également pour quelque chose ou non. Il ne s'en souciait pas, se contentant de sentir l'odeur de rose d'encore plus près pour mieux la savourer. À vrai dire tu étais à ses yeux toute aussi envoûtante que ces lieux.
Le tapotement de tes doigts le fit revenir sur terre après quelques secondes de rêverie si douce, il t'avait de nouveau regardée -n'avait pas vraiment fait attention à tes paroles-, taquin, les sourcils haussés de nouveau avant que ses yeux ne se ferment rapidement au contact de tes lèvres dans son cou. Ça avait été instinctif et sa tête t'avait fait plus de place encore pour te laisser jouer avec lui à tes désirs, sa main dans ton dos remontant délicatement se glisser dans tes cheveux comme pour t'encourager à continuer.
Cependant, la douceur s'était envolée sitôt arrivée, et il ne pu empêcher ce rire moqueur qui était sortit. Sans se départir de son sourire il avait enlevé son t-shirt, s'étirant par la même occasion tout en prenant son temps. Le vêtement avait glissé sur les tiens d'un geste fluide tandis qu'à nouveau ses yeux captèrent les tiens.
« C'est plus équitable comme ça ou... Il faut que j'enlève le pantalon aussi ? »
La question était réelle, sachant qu'il n'hésiterait pas si tu le lui demandais. Ou peut-être te demanderait-il de t'en occuper toi même, il n'était pas certain. Ce qu'il savait, c'est qu'il désirait jouer un peu plus, alors il fit basculer vos corps pour rencontrer le sable à peine chauffé par le soleil au-dessus de vous. Lui au-dessus de toi, vos jambes enchevêtrées et ses deux bras tendus encadrant ton visage.
« Est-ce que t'es sûre de vouloir l'égalité ? »
Lentement il vint frôler ton visage de son index, prenant son temps pour descendre et parcourir ton corps. Il y avait eu ta joue, ton cou et puis ta clavicule, tandis qu'il souriait, prêt à continuer.
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Les douces senteurs du matin l'avaient fait se lever dès l'aube, glissant de sous ses draps jusque l'intérieur de ses vêtements. Il avait quitté son dortoir discrètement avec ses affaires sous le bras puis il avait fait un détour par l'infirmerie, au cas où, avant de s'enfuir rapidement par l'entrée du château. Palton n'avait pas eu l'air très content, mais bon. Libertà n'aimait pas ces matins où ils se réveillait, et ils étaient de plus en plus nombreux, avec une quantité innombrable de gens autour de lui qui arrivaient au compte-goutte. Alors il préférait fuir, et si ça lui permettait de ne pas mordre quelqu'un tout de suite alors ça lui allait. Provoquer les autres était dans sa nature, mais le matin c'était sacré. Jamais d'ennuis le matin, il ne le supporterait pas.