Quelques fois c'était à se demander pourquoi les règlements existaient, et pourquoi tout le monde ne cessait de les enfreindre. Les réponses valsaient, pour la plupart exprimaient l'amusement et l'adrénaline (avec Misa en chef de surveillance, y avait pas mieux) tandis que d'autres ne pouvaient simplement pas vivre sans prise de risque. Ou peut-être en avaient-il besoin pour ne plus étouffer. Les couloirs vides du château endormi paraissaient bien plus grand et majestueux qu'ils ne l'étaient la journée. Ils donnaient envie de s'y engouffrer, de les visiter, pour voyager. Bartolomeo parcourait donc ces couloirs avec la plus grande prudence, simplement prit d'une envie de découverte. Il n'entrait même pas dans les salles trop mal fermées, ne désirant que profiter du calme et de l'étendu de l'endroit qui s'offrait à sa vue.
Ses doigts glissaient sur les murs comme pour s'imprégner de tout ce qui les composaient, et il se demandait -les questionnait doucement de ses songes émerveillées ce que ces pierres pourraient bien penser si elles étaient aussi vivantes que lui. Elles avaient tant d'histoires à raconter et lui semblait curieux de les connaître, mais ces pierres dont on disait que les oreilles transportaient autant de mot que de mal, ne pouvaient malheureusement pas les lui raconter. Alors Bartolomeo franchissant les étages tranquillement se demandait, il se demandait lesquelles pouvaient-elles bien être et il imaginait mille et unes choses merveilleuses ayant pu se produire depuis leur présence ici. La magie avait ça de fascinant qu'avec elle tout était possible, alors cette école enchantée leur permettait de pouvoir s'évader. C'était bien pour cela qu'il préférait Poudlard à Beauxbâtons, bien que les deux soient emplies de mystères, le charme de l'Angleterre charmait bien plus son coeur et ses yeux.
De nombreux pas qui l'avaient finalement mené au septième étage bien plus vite qu'il ne l'aurait imaginé. Il l'avait exploré avec respect comme tous les autres, jusqu'à apercevoir au clair de lune, sur les balcons, une silhouette s'affairer. Il aurait pu ne pas s'approcher, seulement la curiosité de ne pas se savoir seul à braver l'interdit, lui avait soufflé le contraire. La porte-fenêtre s'était ouverte en grinçant légèrement puis il était entré. Il ne pleuvait pas, et d'ici le ciel semblait plus proche que jamais. Son regard avait capté les étoiles bien avant de capter le tien.
«
Tout est si magnifique vu d'ici. »
Resplendissante, la nuit gelée qui réchauffait les cœurs.