you know i'll take my heart clean apart, if it helps yours beat
Ça avait été une décision prise sur un coup de tête, motivée par ton inquiétude quant à son état et ta colère d'être aussi inutile. Encore une fois, la sécurité de ceux qui te sont proches avait été compromise, alors que toi, dans une ignorance bienheureuse, tu étais resté à Poudlard, à corriger de stupides parchemins. Ton seul réconfort, ça a été d'aider à l'infirmerie, à prêter main forte à Othello quand les groupes d'étudiants sont revenus un à un par les portails ouverts en décembre dernier.
Tu lui avais proposé, au détour d'un couloir, une porte de sortie — loin du château, loin de l'agitation, sur un continent qui n'avait pas encore été touché par le Corbeau, ou du moins, pas aussi ouvertement que ce qui était arrivé à Beauxbâtons et Uagadou lors de la chasse aux plumes. Un week-end, sur la côte ouest canadienne, à simplement profiter du calme et des vagues. Autant tu lui avais offert pour le distraire, autant tu voulais t'assurer qu'il allait bien, et lui retourner la pareille pour son aide, l'année dernière. Et Lohann avait accepté.
Tu t'étais déjà procuré un portoloin, pour rejoindre ta famille lors des vacances — il y avait désormais un léger changement de plan, mais tu doutes fortement qu'on t'en tienne rigueur. Même qu'on risquait plutôt de te charrier si ça venait à se savoir et tu préférais ne pas avoir à subir ça, ta soeur aurait été la première à t'adresser un regard plein de sous-entendus.
Chassant toutes traces de nostalgie de ton visage d'un sourire poli, tu t'étais avancé vers lui, ton neveu pas très loin derrière et bien plus énergique que toi dans tes salutations. Si tu t'étais contenté d'un simple bonjour, Theodore venait de sprinter vers l'autre enseignant.
BONJOUR MONSIEUR HYNES ! Tu le savais passionné par l'art et très au courant des futures options qu'il comptait choisir — encore deux ans, que tu lui rappelles gentiment, mais ce n'était pas seulement pour cela qu'il semble l'apprécier. Ça, c'est dû à une visite à l'hôpital, des paroles qui dépassent un peu ta pensée, un sourire amusé de Marjory et la rumeur idiote du Stupeshit qui s'était répandue comme un trainée de poudre jusqu'aux oreilles de ton neveu. Tu avais dû leur expliquer, extrêmement mortifié, que non, ce n'était pas vrai et que votre relation était purement professionnelle. Que la porte d'armoire en soit damnée.
Theo, tu sais ce qu'il faut faire ? Il opine du chef, l'air grave, avant de lever la main et deux doigts. Ça va tirer un peu et être inconfortable. Et je ne dois absolument pas lâcher ta main. À ses mots, son index et son majeur s'abaissent et il t'adresse un rictus un peu trop fier. Parfait. Ton regard se pose sur Lohann, un sourcil légèrement arqué. Et bien, tu as entendu le capitaine. Prêt ?
Lohann S. Hynes
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Re: nightshade — lohann Mar 21 Mai - 2:31
No I don't want to talk about my self
Tell me where it hurts
Tu avais eu le temps de réflechir depuis les évenements en France. Peut-être un peu trop même.
Et personne d'autres que les élèves ne savaient. Personne ne savait ce qu'il s'était exactement passé. Personne ne savait ce qu'il y avait eu en dehors des plumes trafiquées, en dehors de la désagréable expérience de se faire épier l'esprit. et tu ne voulais pas que l'on sache au delà de tout ça. Tu ne voulais pas que l'on sache que tu avais revu un fantôme que tu ne saurais définir réellement. Tu savais juste qu'il existait et que tu le connaissais. Tu savais juste qu'il était là et qu'il avait son importance sans réellement comprendre. Tu avais beau rassurer, tu avais beau mentir en disant que tout allait bien. Que tu allais bien, que c'était rien de plus que la fatigue et que tu passais trop de temps à t'inquiéter pour les élèves.
et ça ne dupait pas grand monde ce petit jeu. tu le savais bien.
Ton visage, bien plus marqué par la fatigue que d'habitude arrivait pourtant encore à sourire sans mentir. Mais ça ne changeait rien, tu t'inquiétais toujours et tu devenais encore plus inquiétant. Et il t'avait proposé de changer d'air juste pendant un temps. Pendant un court week-end. Mais ça serait suffisant. Suffisant pour être loin de tout, suffisant pour tenter de laisser ça derrière un peu. Et de profiter d'un peu de temps avec quelqu'un. Et puis après tout..tu n'étais jamais allé là-bas. Y penser te fait sourire en fixant le vide complet.
Il aura fallut attendre qu'ils se signalent pour que tu ne sortes de cette frêle petite bulle que tu avais maladroitement crée. La surprise balayant ton sourire pour qu'un autre vienne automatiquement reprendre sa place, même si quelque peu secoué par l'énergie que le garçon avait mis à te saluer. Tu rigoles doucement avant de finalement reprendre. « Bonjour Aubrey et...» Tu baisses alors un peu la voix, prenant un air faussement sérieux qui ne t'allait guère « Est-ce que je dois vous appeler Monsieur Mackenzie pour le reste du week-end ? Ou on fait un deal ? » Pas de monsieur qui tiennes en dehors du cadre de Poudlard. Tu avais déjà assez de mal avec cette formule que toi-même tu avais tant de mal à respecter. Alors ici et ce week--end, il en était hors de question.
Maintenant que le deal était (tu l'espérais) passé, tu pouvais te mettre à écouter la leçon sur les règles de sécurité du Portoloin. Fait amusant : tu ne savais plus vraiment à quand remontait la dernière fois que tu avais fais un usage d'un Portoloin accompagné d'autres personnes alors pour le coup...tu avais eu ta piqûre de rappel. « Ne faisons pas attendre le capitaine alors. »
Tu avais attrapé la main de Aubrey, attendant alors que le processus ne soit démarré et que vous n'arriviez à destination. Et une fois le mode essoreuse achevé, il fallut attendre quelques instants avant que tu ne puisses réellement regarder autour de vous. Pourtant, tu n'avais pas retenu une petite réflexion. « J'ai beau y être habitué...c'est pas plus agréable niveau sensation pour autant. » Le transplanage ou l'utilisation des Portoloin, tu le faisais régulièrement mais à chaque fois tu terminais avec cette mauvaise boule dans le ventre. Prenant alors une profonde inspiration pour chasser le mal et faire entrer l'air frais dans tes poumons tu finis par regarder tes deux accompagnants et de lâcher leur main, au passage. « Tout va bien ? »
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Quand sa main glisse dans la tienne, ton neveu toujours accroché à ton bras, tu attrapes le portoloin, déjà préparé à la sensation désagréable provoquée par celui-ci. Préparé certes, mais pas nécessairement habitué, alors quand vous retombez sur la terre ferme, c'est un peu maladroitement. Et surtout, avec une certaine nausée dans ton cas. Ça avait beau être le moyen le plus rapide, tu détestes voyager ainsi. Prenant quelques secondes pour bien respirer, ta dernière inspiration s'étouffe dans un rire léger à la remarque de Lohann. Visiblement, tu n'es pas le seul à mal le vivre.
Moi ça va ! Ça va tellement bien que ton neveu se détache de toi pour s'élancer vers la maison de tes parents sans un regard en arrière. Si c'est pas beau la jeunesse... que tu muses, amusé et un poil désespéré. Tu observes ton compagnon de voyage pendant quelques secondes, puis le bâtiment sur la colline et tu soupires silencieusement. Tu avais encore le sac de Theo sur l'épaule, et ce serait impoli de ne pas leur dire bonjour, mais d'une part, tu n'as vraiment pas envie de sûbir le regard entendu de ta mère. Surtout pas après qu'un certain garçon ait décidé d'ouvrir sa petite bouche pour tout leur raconter au téléphone.
Tu es tellement perdu dans ton monologue intérieur, à peser le pour et le contre, que justement, ta mère est déjà sortie de la maison pour venir vous voir. Super. Génial. Est-ce trop tard pour retourner en Grande-Bretagne ? Malheureusement, le portoloin que tu tiens toujours entre tes doigts est inactif, le prochain départ est seulement dans deux jours. Panique à bor-
Aubrey ! Tu forces un sourire sur tes lèvres, ressemblant plutôt à une grimace, mais elle te serre déjà dans ses bras et tu ne peux que lui retourner son étreinte. Elle t'avait manquée. Je présume que tu es Lohann ? qu'elle lance à ton collègue, lui faisant la bise sans plus de préambule. Ton visage s'éclaire, quitte son expression pincée. Mais ça ne dure qu'une seconde, l'instant d'après, tu es mortifié par ses paroles. Aubrey et Theo m'ont parlé de toi ! Ah, si seulement tu pouvais disparaître ici et maintenant, ça t'éviterait bien des problèmes.
Helen ! Arrête de faire honte à ton fils et invite-les donc à entrer ! Paternel à la rescousse, qui, avec son air un peu trop amusé, tend la main à Lohann. Thomas. Et toi dans tout ça ? Tu fixes le sol, les oreilles déjà roses et prêt à te faire un peu plus rouler dessus par la gêne qui allait inexorablement s'abattre sur ta personne.
Lohann S. Hynes
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Re: nightshade — lohann Sam 22 Juin - 10:05
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Tu finis alors par ricaner un peu lorsque Theo se montrait bien enthousiaste et surtout en forme après le transplanage. Il était déjà parti vers la maison qui était un peu plus haut qui devait sans nul doute être la maison des parents de Aubrey vers qui tu jetais un léger regard lorsque tu constates le manque de réaction pendant quelques secondes avant de finir par regarder tout autour de vous sans réellement te soucier de quoi que ce soit d'autre. C'est lorsque tu entends une voix complètement inconnue interpeller le professeur de biologie. Et le temps que tu te retournes elle tournait déjà son attention vers toi et...te faisais la bise.
Tu restais un moment statique, l'air presque idiot tellement tu ne t'y attendais pas spécialement. Un rire, gêné clairement nerveux s'échappe de ta bouche. Avant de répondre en essayant de reprendre un air serein, souriant à pleine dent. « C'est bien ça ! Enchan- » Aubrey et Théo m'ont parlé de toi. Attendez....Quoi ? Ils avaient parlé de toi. Ils. ont. parlé. Tu contiens un air choqué, tu contiens au plus profond de toi cet air qui voulait probablement hurler et aller te cacher dans le coin le plus proche. Tu étais sûr que ce n'était pas glorieux ce qu'ils avaient dit. Avaient-ils mentionné le Stupeshit ? Bien sûr qu'ils l'avaient fait. TU étais sûr qu'ils l'avaient fait.
Tu étais tellement gêné et honteux que tu te sentais fondre et t'enfoncer dans le sol. Tu voulais terriblement disparaître pour ne plus jamais être vu alors que personne n'avait dit quoi que ce soit. C'est une seconde voix qui vient te tirer de cette terrible envie de mourir, te serrant la main en se présentant, ainsi qu'en mettant des noms sur les visages. Ce qui pouvait s’avérer pratique même si tu ne te voyais pas les utiliser immédiatement. Tu réponds à la main tendue, serrant à peine alors que ton interlocuteur avait une poigne plus importante que la tienne qui était non-existante au vu du contexte. « Enchanté Monsieur Thomas. » Monsieur Thomas. Monsieur Thomas Tu ne pouvais pas en louper une, n'est-ce pas ? Le pire dans l'histoire, c'est que tu ne t'étais même pas rendu compte d'à quel point tu venais de sonner terriblement niais et idiot. « et...heu...merci pour l'invitation. » tu avais bégayé et tu sonnais comme un enfant de cinq ans. Parfait.
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