(flashback) jours assassins // Lohann Jeu 27 Sep - 19:09
Jours assassins
Le feu crépitait de lueurs tendres dans le foyer qu'ils partageaient depuis plusieurs années déjà. Gilbert tenait en ses bras le petit dernier de la portée ; trop fragile pour concurrencer ses frères et sœurs, ils se décidèrent à l'allaiter au biberon pour éviter qu'il ne faiblisse. La voix de Rachel en cuisine s'était élevée dans une mélodie heureuse.
« Tu as eu des nouvelles de Lohann depuis hier ? — Tu as peur qu'il ne vienne pas? »
Un rire creusa ses joues et souffla entre ses lèvres. Elle venait de sortir le gâteau du four et avait déposé le plat sur le sous-plat près de la fenêtre.
« Ne sois pas idiot, il m'a promis. — Tu as peur qu'il ne vienne pas ? — Tu crois qu'il viendra ? — Il viendra, il t'a promis. »
Il lui avait souri, et ça avait suffit à apaiser ses craintes. Ils étaient loin de se douter que le malheur déjà s'était installé dans la maison.
Une explosion éclata de l'autre côté de la ferme et Gilbert se précipita à la porte. Rachel s'inquiéta et le rejoignit d'un pas pressé, retirant les gants de ses mains. La vision qu'ils eurent, même de si loin, eut l'effet immédiat de leur tordre les boyaux. Pendant quelques secondes ils restèrent figés, pétrifiés par le choc.
L'incendie avait pris leurs écuries. Rachel se mit à courir.
« Je vais voir ce qu'il se passe, reste là. — Rachel je viens avec toi! — Reste là, je t'ai dit ! Il fait trop froid pour le petit. »
Si elle avait su.
En arrivant sur les lieux, un cri s'arracha de sa gorge, terrifiée par l'horreur de la scène de ses amours qui crevaient sous ses yeux. Pris par les décombres et les flammes, plusieurs hippogriffes avaient péri et les autres, blessés par l'explosion, se débattaient sans force contre les poutres et le toit qui s'effondraient. Leurs cris lui arrachaient l'âme et avant qu'elle ait eu le temps de réagir le dernier hippogriffe qui n'avait pas fui avait était tombé sous ses yeux plein de larmes.
C'était un cauchemar.
« Gilbert... »
Une nouvelle explosion retentit et cette fois l'incendie vint de derrière. Elle se retourna, paniquée, et sa voix déchira le silence, si fort.
« Gilbert ! »
Des étincelles bleues et rouges mordaient les flammes et étincelaient sur le ciel déjà noir. Gilbert combattait, et quand elle arriva à leur hauteur, il était tombé. L'ombre capuchonnée qui l'avait transpercé d'un éclair vert n'adressa même pas un regard à Rachel qui avait commencé à lancer son sort.
« Avada- »
Il avait transplané.
Rachel s'effondra dès qu'elle arriva aux côtés de Gilbert, et plongea ses yeux dans son regard creux. Des sanglots avaient pris sa gorge ; des larmes avaient pris ses joues ; ses amours paniquées avaient fait trembler ses mains sur son visage et son corps qui ne respirait bientôt plus.
« Parle-moi, je t'en prie, dis quelque chose. — Tu es si jolie. — Pas ça, Gilbert. »
Elle avait pris son visage entre ses mains et les larmes qui creusaient des sillons sur ses joues venaient tremper celui du mort.
« Richard. — Qu'est-ce que tu racontes ? — Je me disais qu'on pouvait l'appeler Richard ? »
Ils avaient ri.
« Richard ? — Allez arrête de pleurer, c'est pas un si mauvais nom, Richard.»
Le bébé hippogriffe entre ses bras pleurait, lui aussi, et se débattait de peur de rester coincé là. Rachel s'était empressée de le libérer de l'étreinte de Gilbert pour le garder contre elle.
« Rachel, tu prendras soin de Richard, d'accord ? — Ne dis pas ça. — Je suis sûr que tu aurais fait une mère merveilleuse. — Arrête de parler ! »
Il était mort en souriant, et Rachel dut lui fermer les yeux. Sa tête était tombée contre son corps sans vie, larmoyante. Elle hurla.
Hurla. Encore. Aucun cri n'avait jamais déchiré sa poitrine et sa gorge comme ce jour-là. Aucune douleur n'avait jamais égalé celle qui dévorait son être tout entier. Elle hurla. Hurla. Encore.
Et dans l'heure, derrière elle une ombre se forma. Son cri transperça ; elle serra l'hippogriffe plus fort dans ses bras. Sa baguette s'était levée et elle se retourna.
« Qui est là ?! »
Lohann.
« Lohann. »
Elle serra les dents. Les sanglots avaient rejaillit d'elle, l'avaient noyée. Tu avais peur qu'il ne vienne pas ?
« Tu es en retard, Lohann. Pourquoi tu es en retard ? »
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Lohann S. Hynes
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Re: (flashback) jours assassins // Lohann Mer 3 Oct - 23:08
ashes
C
ela faisait longtemps, si longtemps que tu devais passer les voir, n’est-ce pas ? Cette fois-ci, tu avais promis, tu leur avais promis que tu passerai les voir, que tu passerai enfin les saluer, que tu verrais enfin leur petit havre de paix qu’ils avaient construit.
Cette fois-ci, tu avais promis.
Peut-être aurais-tu du promettre une heure d’arrivée précise, pas juste cette date bien trop floue. Peut-être que tu aurais pu faire quelque chose.
Tu t’étais perdu en chemin, comme toujours, pas parce que tu ne retrouvais plus la route, non, mais bien parce que tu t’en éloigne toujours de façon délibérée, parce que quelque chose venait toujours capter ton attention si facile à appâter et si difficile à relâcher. Tu avais toujours ton carnet en main, ta baguette maladroitement déposée dans la poche arrière de ta paire de jean recouverte de saleté, de poussière et abîmée par les branches, les ronces dans les quelles tu avais toujours le don de t'engouffrer.
Tu pensais ne plus être très loin de leur demeure et tu aurais pu y être bien plus rapidement si tu ne t'étais pas écarté de la route principale. Il y a bien eu un gros bruit qui s'est fait entendre, un bruit qui a attiré ton attention mais ça ne t'avais pas alarmé pour autant. C'est lorsque la fumée noire s'est élevée dans le ciel, que tu as commencer à t'inquiéter réellement. Tu avais accéléré le pas, tu avais même couru, trébuché, priant pour que cela ne vienne pas de chez eux. Et lorsque finalement, tu étais devant l'endroit en question, il n'y avait plus de doute possible. C'était bien là-bas, c'était bien chez eux. C'était bien là que tu étais supposé les retrouver. C'était là, que tu avais promis de les revoir.
Finalement tu arrives en fin, à bout de souffle devant la battisse.
Tu t'étais précipité, jetant ton sac derrière toi, ne gardant que ta baguette dans une de tes mains bien trop serrée. Tu hurlais leur noms tu hurlais en priant, en espérant les retrouver sains et saufs. Tu voulais qu'ils soient là, tous les deux. Que tu les trouves, qu’ils n’aient rien. Que rien ne leur soit arrivé à eux comme à leurs hippogriffes
Ton cœur s’arrête le temps de douloureuses secondes lorsque finalement tu la vois. Tu t'approches le cœur toujours aussi serré, elle dégaine sa baguette en se retournant vers toi, dans ta direction. Automatiquement tu lèves les mains, lâchant ta baguette. Ton regard descend finalement et tu avais l'impression de tout un monde qui s'était écroulé autour de vous. Il y a ce lourd sanglot qui vient se bloquer dans le creux de ta gorge et ta voix qui ne veut soudainement plus en sortir. Tu sens ton coeur s'arrêter, louper des battements et reprendre douloureusement. La panique t'envahit et tu sens alors tes jambes flancher alors que tu t'approches d'elles, laissant des sons tentant vainement de se transformer en mot s'échapper de tes lèvres crispées alors que tu tentais désespéramment de t'excuser alors que tu réalisais.
Tes yeux terrorisés n'arrivent pas à le quitter du regard alors que tu finit par l'atteindre et tu fais ce gestes un peu brusque pour la serrer dans tes bras. Ta voix acceptant finalement de se faire entendre, tu sanglotes.
« Je suis désolé Rachel...je suis désolé. » Et tu te perds en excuse comme-ci ces dernières pouvaient réparer les choses, comme si tu y étais pour quelque chose parce que ton absence te fait terriblement culpabiliser. Parce que tu te disais que si tu avais été là, tu aurais pu faire quelque chose. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » La voix tremble, elle est faible et tente de reprendre le dessus sur les sanglots interminables alors que tu relâche ton étreinte pour la regarder elle, pour être sûre qu'elle n'était pas blessée. Qu'elle allait bien, qu'elle ne risquait rien. « Tu n'es pas blessée ? » La panique et la détresse se mélangent et tu ne parviens pas à te calmer, tes mains tremblent, ton corps entier semble remué par un tremblement de terre incessant.
Re: (flashback) jours assassins // Lohann Mar 8 Jan - 21:19
Jours assassins
La terreur avait pris son corps tout entier et secoué ses muscles. Ses mains tremblantes avaient tracé sur le visage mort de Gilbert tous les souvenirs qui se fracassaient en elle. Elle pouvait entendre le craquèlement de leur passé qui se détériorait et mourrait sous ses doigts. Lohann comme un fantôme venait la hanter et lui rappeler que tout, effrité, s'était effondré. Lorsque ses bras l'entourèrent, elle se sentit étouffer. L'air plein de la fumée noire qui se dégageait encore de l'incendie qui avait pris la grange asphyxiait ses poumons et la fit perdre pied. Elle se mit à crier, d'une voix étranglée ;
« Lâche-moi ! »
Elle reprit son souffle lorsqu'elle retomba au visage de Gilbert, et secoua la tête de gauche à droite, nerveusement, priant pour ne pas entendre les larmes de Lohann et sa voix qui tremblait. Elle s'enferma dans le déni, les mains sur ses joues encore étirées par le sourire qui avait fané depuis qu'il était définitivement mort.
« Il s'est endormi, l'imbécile. »
Elle baissa la tête, fronça les sourcils dans un mouvement de colère et hurla à nouveau lorsque l'ombre de l'homme s'imposa à elle.
« Il s'est endormi, et il va bientôt se réveiller, hein, Gil ? Réveille-toi, Lohann est arrivé.[/color] »
Elle s'était effondrée sur son corps, s'était remise à pleurer.
« Lohann est arrivé.. »
Un nouveau cri déchira les sanglots au fond de sa gorge et elle se courba plus que de raison. Elle se releva après plusieurs minutes de supplice infligées à son invité, et lui fit enfin face, accepta sa présence, accepta que sa douleur était réelle.
« Il y a eu un homme. Ou une femme, une ombre, quelqu'un. Le feu a pris la grange, et le temps que j'aille libérer les hippogriffes qui avaient survécu, c'est lui qui est mort.. »
Elle avait serré un peu plus l'hippogriffe entre ses bras qui s'était remis à geindre, alors qu'il avait gardé le silence jusque là. Comme s'il avait respecté la détresse de sa mère.
« Hey.. »
Son regard croisa à nouveau le cadavre et elle eut un haut-le-cœur. Elle ferma les yeux, et releva la tête.
« Mes blessures ne sont pas physiques. »
Elle serra des dents, grogna.
« Je le tuerai, Lohann. Je le tuerai. Qui que ce soit. J'irai jusqu'en enfer et là-bas j'irai le crever. »
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Lohann S. Hynes
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Re: (flashback) jours assassins // Lohann Lun 21 Jan - 11:18
ashes
A
rrête. Par pitié, arrête Rachel. C'est fini, il n'est plus là, alors arrête, s'il te plait, arrête de te faire du mal. Tu voulais lui dire, tu voulais lui hurler d'arrêter de se torturer, de s'aveugler. Mais tu n'y arrivais pas, les mots ne sortaient pas, tes grossiers sanglots bloquant tes cordes vocales et les larmes obstruant ta vue. Ses cris, ses larmes étaient comme des lames qui se plantaient en ton coeur à chaque fois et qui ne cessaient de se remuer un peu plus à chaque seconde pour laisser une plaie béante qui ne se refermera probablement jamais.
Et même si ta voix n'était pas sortie, Rachel s'était relevée d'elle-même. La voir ainsi t'avais fait oublier à quelle point elle pouvait être forte. A quelle point elle était bien plus forte que toi tu ne le sera jamais. Tu les regarde, elle et le bébé qu'elle avait entre ses mains. Il y avait quelqu'un. Et c'était ce quelqu'un qui avait tout provoqué. C'était à cause de cette personne que tout s'était passé, que tout avait brûlé et que Gilbert s'était effondré et qu'il ne pourra jamais se relevé. Les lèvres mordues, tu tentais de contenir tes sanglots.
Un soulagement te traversa alors qu'elle te rassura enfin quand à sa condition physique mais ce réconfort était si minime par rapport à toute la douleur qui vous entourait, par rapport à tout ce qu'elle avait vécu que ce soulagement ne se fit même plus sentir.
Elle le tuera...elle le ferait, elle était prête à tout mais toi, toi tu ne faisais que hocher la tête pour montrer ton désaccord. Ravalant tes sanglots. « Non...non Rachel, s'il te plait. Ne te lance pas sur cette voie. Tu y perdrais la raison...tu y perdrais tout ce qu'il te reste. » Une main se pose alors sur son épaule, exerçant alors une légère pression comme pour la rassurer, comme pour lui montrer ton inquiétude et ta sincérité suite aux mots que tu venais de prononcer. « Il faut s'éloigner maintenant Rachel...» Et tu posas un regard sur le cadavre qui était derrière vous. Les sanglots te reprenant d'avantage alors que tu continuais de réaliser. Alors que tu voyais son visage...le visage d'un premier amour d'enfance qui t'avais pourtant fait si mal à l'époque, qui t'avais tant blessé. Et voila que tu pleurais de nouveau par sa faute. Voila qu'il te blessait encore une dernière fois. « Je...vais m'occuper de l'éloigner de là aussi. » Et tu ne voulais pas juste le soulever avec un vulgaire sort, tu ne voulais pas. Mais tu ignorais si tu aurais la force de le porter de tes propres bras. Tu ignorais si tu aurais la force suffisante pour ne pas le lâcher. Et pourtant tu étais là, agenouillé devant lui. Contemplant ses traits encore une fois. Te souvenant même pourquoi tu en avais pincé pour lui avant...pourquoi tu aurais certainement recommencé après tout ça. Un rire nerveux s'échappe et tu passes une main sur ton visage comme pour essuyer les larmes qui avaient bien que trop creuser tes traits tout en sachant que d'autres reviendraient juste après. Les mains tremblantes tu les passes finalement autour de lui pour le soulever. Et rien...rien n'avait jamais été aussi lourd. Tes doigts se serraient contre le tissus de ses vêtements comme si le reste de ta vie en dépendait. Comme pour t'obliger à ne pas lâcher prise, à tenir bon. « L'on ferait mieux d'éteindre tout ça aussi...Ne t'en fais pas, si tu veux je pourrais m'en charger. Tu as une petite bête bien trop importante à protéger aussi. » Tu parlais de la petite créature qui était encore vivante comme pour te rassurer, comme pour dévier tout le malheur vers cette petite once de positivité qu'il pouvait signifier.
Re: (flashback) jours assassins // Lohann Mer 10 Avr - 20:09
Jours assassins
Le silence avait fini de sceller ses lèvres, et ses yeux pleins d'ombres du passé s'étaient complètement fermés à toute intrusion de lumière. Dénuée de toute conscience, Rachel avait agi mécaniquement, avait cessé de parler, et avait levé sa baguette vers les flammes qu'elle éteignit d'un Aguamenti plus puissant qu'elle n'avait jamais provoqué.
Ce n'était ni la colère ni la détresse qui lui avaient permis de révéler une telle puissance. Ce n'était rien qui venait d'elle. C'était comme si son bras avait agi mais que ça n'avait pas été le sien.
Puis elle s'était tournée vers Lohann, et sa voix avait parlé en ne sonnant plus comme si c'était Rachel. Quelque chose d'autre avait teinté ses paroles ; elle avait arrêté de pleurer, elle avait arrêté de hurler. Elle était comme un peu morte, à l'intérieur.
« Lohann, lâche-le. »
Elle avait gardé l'hippogriffe dans un bras, et l'autre se chargeait de tenir sa baguette, pointée sur son ami. Son regard était vide de tout, vide d'elle, vide d'émotions et de présence. Ce n'était plus Rachel.
« Dépose son corps. »
Rachel avait l'habitude d'être ferme, mais jamais si froide.
« Dépose son corps, et écoute-moi. Il ne faudra pas m'en vouloir, mais je dois le faire. »
Lohann S. Hynes
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Re: (flashback) jours assassins // Lohann Ven 19 Avr - 13:34
ashes
S
a voix sonnait différente. Son attitude. Il y avait quelque chose de différent. Quelque chose de brisé définitivement. Et tu le sentais dans sa voix, dans son comportement. Dans cette manière de t'avoir demandé de le poser. Et finalement tes yeux étaient pointés droits vers la baguette. Le cœur se serrant un peu alors que tes mains se crispaient sur le corps que tu tenais encore entre tes mains. Sa froideur te mettait des frissons qui gelaient ton échine alors que les cendres étaient encore chaudes tout autour de vous. Tu regardes Rachel, l'air stupéfait, surpris...perdu et presque terrifié.
« Qu'est-ce que tu fais ? De quoi tu parles ? »
Qu'avait-elle l'intention de faire ? Avait-elle perdu la raison ? Trop de questions qui se bousculaient, trop d'angoisses qui montaient et pour le moment, ton corps restait immobile et toujours autant crispé contre le corps qui n'avait plus aucune chaleur. La panique prenait ta gorge, serrait ton être tout entier alors que la peur envahissait tout ce qui te représentait.
« Repose ta baguette Rachel. Je ne sais pas ce que tu as l'intention de faire mais...» Les mots s'échappent et ne reviennent pas. Evadés avant même de pouvoir naitre. Mais quoi ? Tu as perdu la tête ? Tu n'es plus toi-même ? Tu es encore sous le choc ? Toi aussi, Lohann, tu l'étais. Et tu sombrais dans l'incompréhension, tiré vers le fond par l'appréhension de ce qu'elle préparait. Pourtant, tu n'avais nullement envie de pointer ta baguette pour répondre à la menace. C'était la pire des choses à faire, n'est-ce pas ? Et puis...tu serais incapable de lancer le moindre sortilège au vu de ton état. Les mots ne sortiraient pas, le geste serait maladroit et dangereux. Comme si tu n'avais jamais fais de magie au final.
Et sans lâcher ton regard qui était figé sur le faciès de Rachel, comme si tu y cherchais quelque chose en particulier. Tu finis par t'accroupir pour déposer délicatement Gilbert avant de lever les bras comme un signe de reddition. Comme si tu espérais que quoi qu'elle fasse...elle ne le ferait pas. « Ne fais rien que tu pourrais regretter, Rachel...je t'en supplies. »
Re: (flashback) jours assassins // Lohann Sam 20 Avr - 16:22
Jours assassins
Il n'y avait plus aucune once d'elle-même au fond de ses yeux. Il n'y avait plus ni conscience ni rien, et dans sa voix on ne reconnaissait ni colère ni tristesse. S'était installée en elle une monotonie sans nom et incohérente.
Un murmure traversa ses lèvres, et son visage mort ne sembla pas se réveiller une seconde.
« Ne sois pas inquiet. »
Elle avait serré les mâchoires et froncé les sourcils. Quelque chose en elle semblait se battre. Sa main avait tremblé, avant de reprendre sa stabilité - et que son visage redevienne froid.
« Tout ça n'aura plus d'importance bientôt. »
Et dans un murmure imperceptible, Rachel l'avait oublietté, avant de disparaître avec le cadavre et l'hippogriffe nouvellement né, laissant Lohann seul, et déboussolé.
Il fallut plus d'une heure avant que des autorités - et des secours - ne soient dépêchés sur place, ne retrouvant alors qu'un homme perdu et les décombres d'une vieille ferme que les registres d'Écosse qualifiaient depuis des années d'habitation désaffectée - inoccupée.
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