Il y en a qui attendent trois jours seulement... [Présentation de Kenneth]

Si vous cherchez à comprendre la personnalité de Kenneth, je ne pourrais que vous recommander de simplement le rencontrer. Honnêtement, vous n'avez besoin de rien de plus pour le connaître. Volontairement ou non, ce garçon est transparent. Sans mauvais jeu de mots. Bon d'accord, avec le mauvais jeu de mots, et ce sera surement pas le dernier. C'est de Kenneth dont on parle. Bref, admettons que vous vouliez le connaître sans le rencontrer, parce que c'est à ça que sert cette description de toutes manières.

A première approche, Kenneth est un gamin surexcité. C'est pas faux. La seule erreur c'est de le voir comme un gamin en fait. Parce qu'aujourd'hui, il considère avoir trente ans, et rester coincé dans un corps d'adolescent ce n'est pas vraiment son choix. Si on peut parler de corps, évidemment. Et donc le traiter comme un gamin ça peut l'énerver. Ou le rendre triste. Ou toute autre réaction logique ou non, dans des proportions parfois disproportionnées. Disons le clairement, faut pas trop chercher la logique avec lui.

On pourrait parler de lunatisme ouais. On pourrait le décrire en tant que "Jean qui rit Jean qui pleure". Il faut dire qu'il est très, trèèèèès impulsif. Et que du coup ses réactions peuvent être associées à des réflexes. Ce qui... n'est pas très bon quand on veut faire part de sa maturité d'adulte en dépit d'un corps... d'une apparence plus jeune. ...Bon, ça commence à être énervant cette précision, donc admettez qu'on parle comme s'il avait un "corps". Parce que sinon je vais me confondre encore plus en périphrase et c'est pas une bonne idée.

Donc. Impulsifs. Mais quand même, en général, notre blond est de tempérament enjoué. Il rit quand même bien plus qu'il ne pleure. Et il bouge. Beaucoup. Essayez de prescrire le repos éternel à un hyper-actif, vous étonnez pas qu'il ne repose pas vraiment en paix. C'est une pile ce mec - comme quoi le mec qui m'écrit a choisi son apparence pour une certaine raison - même dans la mort. Même quand il peut avoir que des interactions physiques limitées avec "le monde réel". "Réel". *kof* Dans tous les cas, faut pas être Einstein pour comprendre que c'est extrêmement frustrant pour lui.

De son vivant, c'était un bon vivant. ...ok, désolé, pour celle-là. Mais ça reste vrai en soi. Manger, bouger, c'était pas un slogan publicitaire, c'était sa vie entière. Et ne plus pouvoir se régaler dans le grand hall, ne plus pouvoir monter sur un balai, et surtout tenir sa baguette... Ah c'est très triste. Et à quinze ans, il n'a pas put profiter longtemps de son quotidien pour tuer le temps avant... l'inverse.

Transition toute trouvée pour évoquer son rapport au vivant. A son "lui" vivant en tout cas. Et même s'il n'aime pas le montrer, Kenneth porte énormément de regret et un gros remord en lui vis-à-vis de son existence physique. Vous aurez peut-être remarqué dans la rubrique plus haut : sa plus grande peur et son plus grand rêve sont... assez liés. C'est pour ça qu'il évoquera très peu son passé. Et c'est aussi pour ça qu'il se présente sous le surnom qu'on lui a donné plutôt que sous son vrai nom. Il ne le cache pas, juste il ne le met pas en avant. Il préfère joué au fantôme sympa et c'est tout.

Et en tant que fantôme du coup, c'est quoi son comportement ? (Oui les transitions tout ça...) Et bien... depuis 15 ans qu'il se balade dans les couloirs de son école, il a accepté de façade sa nouvelle forme. Ça n'a pas été simple, mais je laisse ça pour l'histoire. Mais maintenant, du coup, ça va mieux. Dans le sens où plus personne de son époque n'est encore à Poudlard, sauf ceux qui sont revenus pour y travailler, et il a pu se "recréer", refaire son identité, sa réputation.

Jovial, hyperactif, ajoutons qu'il a un sens de l'humour assez penché sur les jeux de mots à la noix, trait que l'idiot sur son clavier me fait avoir aussi apparemment. Globalement, ce genre petit plaisantin... n'est pas très studieux en général. Et bah comme quoi être mort lui a apporté quelque chose, ça va mieux sur ce point. C'est vrai que quand on ne peut globalement que parler aux autres, bah on finit par s'habituer à écouter et à discuter sans partir dans tous les sens. Et ça l'a rendu encore plus bavard qu'avant aussi. Dommage.

Allons terminons, le massacre, je pense qu'il n'y a plus vraiment de point à aborder. Son rapport aux femmes peut-être ? Bah, c'est en rien intéressant, le bonhomme n'est jamais tombé amoureux. Et faut dire qu'ils s'y refusent un peu. La dissonance entre âge réel et âge physique fait de lui la cible d'un public qu'il ne vise pas, ou plus. Enfin c'est ce qu'il dit. Après, quand on voit que sa personnalité a pas trop changé en quinze ans de décès... J'dis ça, je dis rien.

Bon. Maintenant, il est légitime pour moi de penser que si vous êtes encore là, c'est que vous vous intéressez à l'histoire de notre cher Kenneth. Ca, où vous vous êtes perdu sur ce forum. Dans ce cas, bonne chance, je suis tout nouveau donc je peux pas vous montrer le chemin. Revenons au premier cas en attendant. J'imagine que vous cherchez à savoir particulièrement ce qu'il se passe à la fin de la "vie" de Kenneth. Sauf que la bonne logique me dit de commencer par le début. Une histoire de cause-conséquences...

Il était une fois une famille de sorciers aussi bourges que de sang pur. Les Logans. Pour recontextualiser, c'est une des dernières familles de sang pure d'Ecosse. Enfin, c'était. Utilisons le passé, vu que mêmes s'il existe un dernier couple "purs", celui-ci à dépasser le stade où une nouvelle génération pouvait être procréée. Ne laissant qu'un descendant pur, qui est mort à quinze ans. La bonne ambiance.

Né un an après une fausse couche de sa mère et quelques jours avant qu'on annonce à cette dernière que son corps ne supporterait plus trop de grossesses, à moins de jouer avec sa vie, Kenneth. Il est né donc. Dans un contexte familial un poil tendu. Un poil. Disons que quand on est le dernier et unique descendant d'une des dernières familles accordant de l'importance à la pureté du sang chez les sorciers... Les attentes qu'on a fondées sur Kenneth était assez imposante ouais. "Faire perdurer les Logan". Oui je sais ce que vous pensez : dommage.

Mais comme il n'est pas mort de suite, évoquons un peu son enfance. Kenneth a grandi reclus jusqu'à son arrivée à Poudlard. Education privée à domicile en plus d'être tenu le pus loin possible des moldus et de tout ce qu'ils pouvaient apporter. C'était fait en sorte qu'il se mette à les détester par mimétisme. Sauf que.... le blond n'était pas ce genre de gamin. Et d'ailleurs, puisqu'il ne s'est rien passé d'enthousiasment dans les 11 première années de sa vie, passons directement à l'entrée à Poudlard.

Ce fut la première rupture entre Kenneth et ses parents. Bien involontaire de la part du garçon qui n'avait pas comprit l'objectifs du couple. Il n'avait pas grandi en ermite détestant le monde inconnu des moldus. Non, à la place cette ignorance l'avait rendu extrêmement curieux. Du genre à aller voir des nés-moldus dès qu'il le put dans son premier voyage en train. Et ce qui devait arriver arriva. Poufsouffle. Vous comprendrez vite le problème que ça a posé.

Le père de Kenneth aurait voulu le voir à Serdaigle ou Serpentard. A la limite à Gryffondor s'il le fallait. Mais voir son fils rentrer dans ce qu'il considérait comme la maison la plus "Sang-de-Bourbe-friendly"... lui resta en travers de la gorge. Au point où il envisagea un temps de désinscrire Kenneth de Poudlard. Comme quoi, on est pas passé loin de perdre un fantôme. Enfin, sans doute que, dans le même temps, Kenneth serait resté en vie mais... Avec des si vous savez... Paris, la bouteille, on connait l'expression.

Bref, quelques confrontations unilatérales firent comprendre à Kenneth pendant cette première année que bizarrement discuter de ses amis avec son père était une mauvaise idée. Et Dieu merci, il s'en sortait bien en cours. Enfin, dans la plupart des matières. Médiocre, passable, bref un scandale pour les Kenneth. Et ironiquement suffisant pour empêcher leur réelle intervention. Durant les deux premières années du jeune blond, la menace de quitter Poudlard avait pesé sur sa tête.

Et puis après... il s'en était foutu. Il avait compris que son père n'agirait pas, alors il n'avait pas à s'en faire. Et puis, ce n'était pas comme s'il mettait de la mauvaise volonté dans ses études donc, pour lui, il n'avait rien à se reprocher. Sauf... sa curiosité. J'en ai déjà parlé, s'en est presque maladif tellement Kenneth cherche toujours à tout voir, tout faire. Et du coup...

Le blond s'est mit à faire plein de choses à Poudlard. Rare sont les clubs dans lesquels il n'était pas passé, au moins une fois. Et quand en quatrième année il est devenu batteur de son équipe de Quiddich, ça n'a pas arrangé son emploi du temps serré. Au moins était-il heureux, son père lui faisant de moins en moins de remarques. En fin de quatrième année, il avait trouvé son rythme de croisière pour dire. Et du coup, il chercha à le chambouler. C'est là que ça devient... moins drôle.

Kenneth trouva un nouveau centre d'intérêt, une expérience qu'il voulait tenter depuis quelques temps déjà. Devenir animagus. Sauf que à s'y prendre en secret, on s'y prend mal. S'il avait eu moins d'intérêt à la chose, il aurait juste laissé tomber. S'il en avais eu plus que juste sa curiosité, peut-être l'aurait-on remarqué, arrêté ou mieux, accompagné. Bon, là c'est un peu plus important donc, un peu plus de texte pour expliquer le pourquoi du comment.

Famille de sang pur. D'une certaine richesse. Donc avec un beau domaine. Dont une belle bibliothèque. L'entre-deux années à Poudlard. Kenneth rentre chez lui. Il fait ses recherches et trouve les "instructions" pour mener à bien son expérience. Et ça rate. Sans aucune conséquence. Vous y aviez cru ? Non, sérieusement, durant ses deux mois de vacances, Kenneth essaya deux fois la première étape de la transformation, mais ne parvint pas à garder pendant un mois la feuille de mandragore dans sa bouche. Ah, pour ceux qui se pose la question de se rappeler les étapes dont je parle, je crois que vous pourrez les trouver dans "Paperasses Magiques", "Annexes" puis "Dons et Races". Parce que les détails ont leur importance.

Donc, Kenneth commence sa cinquième année, tranquillement, mais ces deux échecs lui donnent envie de réessayer en y allant jusqu'au bout. Ouais, pendant l'année scolaire. Pas de pression. Il avouera lui-même que le plus dur sera de garder et cacher la feuille de mandragore dans sa bouche quand on fait du Quiddich et qu'on se prend un cognard dans la tête. La chance, ou la malchance c'est selon, voudra que l'incident ne cause pas de séquelle.

Bref, à sa troisième tentative, il réussit enfin la première étape. Et c'est là qu'on se rend compte que faire le processus à Poudlard c'est compliqué. Parce que sans grande connaissance dans la faune et avec une impatience légendaire... Les erreurs arrivent. Et ce ne fut pas la bonne chrysalide que Kenneth mit dans sa potion. Et lors de l'attente de l'orage, par deux fois il se laissa à la tentation d'aller voir sa potion. Et vous voyez où cela va l'entraîner.

Le jour de l'orage tant attendu, le blond alla récupérer sa potion. La trouva rouge-rose et non pas rouge sang. Se dit que ce n'était pas grave. Et il finit par la boire. L'idiot. Après, ce fut de la douleur pour lui. Ce qui est bon dans le processus. Ce qui est mauvais quand ça aboutit à la mort pure et simple par empoisonnement du sujet. C'était un accident. Mais qui n'a pas pardonné. Malheureusement.

La cerise sur le gâteau, c'est que sa potion était quand même partiellement réussite. Et que la première transformation avait commencé lorsque Kenneth est mort. Sa conscience évanouie se réveilla donc sans comprendre ce qui lui était arrivé. Il se rendra compte après coup qu'il a raté sa chance de monter aux cieux. Vous l'attendiez, le voilà : a quinze ans, Kenneth n'était plus qu'un fantôme.

On passera rapidement sur les cinq phases évidentes de sa nouvelle condition qui sont un cas d'exemple d'école pour les psychologues. D'abords, le choc et l'incompréhension de sa propre mort, la colère envers soi-même pour s'être techniquement suicidé, le marchandage et recherche de moyen d'inverser l'irréversible, la dépression face à la fatalité de cette situation et enfin l'acceptation. Du classique. Sauf que, c'est de Kenneth dont on parle. Le tout s'est déroulé en quelques jours seulement. Evidemment.

Donc, voilà qu'il était confronté à la réalité : que faire maintenant. En fin de compte, il avait deux choix. Retourner chez lui et affronter la froideur de la déception familiale, ou rester à Poudlard pour accompagner ses anciens camarades. Bon, vous aurez compris quel fut son choix. Parce que c'est pas fun de faire du Rp depuis une baraque Ecossaise assez loin de l'école. Bref.

On vient de couvrir quinze années, couvrant les quinze dernières maintenant rapidement. Les premières années furent très étranges. Il se fichait de brimades de ses anciens camarades, et continuait même à suivre les cours. Sauf qu'il finit par voir les autres grandir alors que lui... bah voilà quoi. A cette époque il eut l'idée de se donner un "surnom de fantôme" d'ailleurs. Pour pas trop enfoncer le nom Logan déjà, il se sentait un peu responsable de la fin de la lignée quand même. Et pour ne pas être éternellement le "pauvre petit élève mort à Poudlard".

Et au fil du temps, moins de moins de gens le connaissait de son vivant, et sa nouvelle identité, si tant est qu'on puisse parler de nouvelle identité, était acceptée et présente. Son caractère joueur, bavard et sa manie de s'amuser à passer à travers les gens pour voir leur réaction lui conférèrent une certaine réputation. Pas en tant que Kenneth pour le coup. Mais en tant qu'Angelo.