Demande de particularité : Test RP

Depuis ce soir, ce fameux soir où ta vie a basculée. Celui où tu as perdu tes parents. Dans cette forêt, aussi sombre que lugubre. Plus rien n'est pareil. Tu sens que tu es différente. Mais comment aurais-tu pu t'en douter ? Comme si ton prénom t'avait destinée à ça. Tu avais été mordue, à la cuisse droite. Tu t'en rappelle tellement la douleur avait été atroce. Les diagnostiques avait révélé des risques, mais personne ne t'avais confirmé la chose.
Le mois suivant le traumatisme, tu avais décidé d'aller jouer un morceau sur les plaines de Castlebar, tu avais oublié les diagnostiques, tout ça t'était sortie de la tête.
Tu n'avais pas besoin de prendre ta veste, l'été, les soirs sont bons. Seulement ta guitare sur le dos. Tes cheveux tombant sur tes omoplates, un short presque en lambeaux, un large débardeur noir troué. Une vraie rockeuse.

La lune étant pleine, elle allait t'éclairer comme un projecteur. Tu voulais t'y rendre avant qu'elle n'arrive. Tu t'es installée telle une vraie artiste. Tu étais loin de croire que ça allait t'arriver, à toi.

Tu commences à t'échauffer, afin d'offrir à la nuit un concert des plus mémorables. Évidemment qu'il marquerait l'esprit. Mais pas comme tu l'aurais voulu. Tu es si blanche, que personne ne l'aurait cru. "Si je ne te connaissais pas, je penserais que tu es un vampire" disait ta vieille tante.
Les nuages cachent la Lune, tu es déçue, ça se voit. Mais tu joues. Tu offres au ciel un morceau de ta vie, délivres tes péchés...
Tu lèves la tête, et tu aperçois que la lune sort enfin de ses rideaux. Un sourire apparaît sur ton visage, ta musique lui plait. Mais lorsqu'elle est rendue visible, entièrement, belle et ronde, quelque chose en toi se met à bouger. Tu te sens bizarre, comme si tu allais vomir. Tu tousses, crachant du sang sur l'herbe fraiche de la plaine. Ton souffle s’atténue, tu as l'impression de t'étouffer. Ta guitare heurte le sol, tombant sur un caillou qui lui vaut une fissure.
Tu tombes au sol, serrant l'herbe dans tes mains, comme pour t'accrocher à la terre. Cette douleur, cette chose qui veut sortir. Tu hurles, mais les plaines sont loin de la ville, qui pourrait t'entendre ? Tes mains s'allongent, tes doigts se raccourcissent, le tout formant des pattes. Tes membres sont soutenus par un corps allongé, des poils longs et blancs sur tout ton corps. Alors que tu grimaces de douleur, ta tête se déforme, formant un long museau, des babines retroussées, et toujours tes yeux gris, clairs, la couleur de la lune. Tu hurles comme un véritable... Loup. Tu n'es plus toi, tu as perdu ton esprit. Tu es retournée à l'état sauvage. La seule chose dont tu as envie, la seule chose que tu désire, là, maintenant... Toi qui étais végétalienne... De la chair, de la viande. Non pas d'animale, ou de créature, de la chair d'humain. Bien fraiche. Sentir le sang s'agiter dans leurs veines. La peur dans leurs yeux. Tu as soif de sang, ta gorge est sèche. Tu as faim. Cette odeur, de la chair.

Caleb. Tu ne le reconnais pas. Pourtant ton petit frère est face à toi. Il venait voir comment tu allais. Ton grognement résonne dans la plaine. Mais il garde son calme. Une corde à la main. Il savait. Ta vieille tante est avec lui. Tout ce que tu trouves à faire c'est te lécher les babines.
Tu es soudainement projetée au sol. Tu te débat sauvagement. Juste une envie, les manger, les dévorer tous les deux. Ligotée, attachée. Ils n’étaient pas seuls.
Noir.

Le souffle coupé. Un mal de crâne. Ta vue est trouble, elle s'éclaircit petit à petit. Tu grognes de douleur. Pourtant tu as retrouvé ta forme humaine. Était-ce un cauchemar ? si ça l'était, tu ne serait pas attachée. Nue. Des sangles autours du cou, de tes poignets et de tes chevilles.
Tu n'en reviens pas. C'est en croisant le regard de ton frère que tu comprends. Que tu t'en veux. Il était là, derrière une vitre. Tu reconnais l'endroit que tu avais oublié. C'est ici que tu as fait tes diagnostiques. Tu es devenue dangereuse. Ils t'ont même mis une muselière. Cette fois c'est sûre.

Tu es atteinte de Lycanthrophie.