[EVENT #8] Judy & Libertà (première partie) Ven 21 Juin - 22:53
Judy & Libertà
Contexte
Le soleil ne s'est pas encore éteint totalement. L'école est baignée d'une lumière chaude, le crépuscule frappant la pierre brute et ancestrale de Poudlard. Les esprits chauffent et les corps dansent, dans un rythme endiablé, entrainé par une musique essoufflée ! Essoufflé comme les chevaux des cavaliers qui se sont mis en route. Ce soir, personne n'a envie de penser au corbeau, ni à ses manigances ni à l'école de Beauxbâtons qui ne danse surement pas. Car eux n'ont plus de soleil depuis longtemps. La promo des dixièmes années fit un discours émouvant pour l'ouverture du gala, car cet évènement annuel fêtait plus que la fin des examens, mais également la fin d'un cycle, d'une aventure qui se renouvelle sans cesse. L'heure des adieux. L'heure des renaissances. L'heure des regrets comme l'heure de l'espoir. Les regards se perdent et s'excusent pour certains, d'autres n'ont que le sourire aux lèvres car c'est leur seul moyen de célébrer.
Instructions
ㅡ Ici, vous pourrez rp avec votre partenaire mais uniquement jusqu'à 21h30. Arrangez vous comme vous voulez pour ne pas déborder trop tard dans la soirée. ㅡ Orphan et Aileen ont fait un léger discours en début de soirée pour ouvrir le gala (vers 19h) afin de féliciter les élèves ayant passé leur DEMA. ㅡ Les tables ont été collées au mur, et un buffet y a été dressé. ㅡ Pensez à décrire en spoiler avant votre premier post votre tenue de bal (ou de mettre une image) afin que votre partenaire puisse mieux se visualiser). Amusez-vous bien !
M. Judy Jenkins
Princesse batgirl friendzonée
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En couple avec : Renard Leroy.
Re: [EVENT #8] Judy & Libertà (première partie) Sam 22 Juin - 10:16
event#8 partie 1
Tes yeux sont vides. Et tes lèvres sèches. Tu avais pourtant passé la soirée à te préparer aux côtés de Jordan et Jay. Tu avais fait semblant de sourire mais pourtant depuis des semaines des noms te hantaient. Bergling. Greengrass (mais le ou laquelle ?). Uriel Borgia. Hassan. Tu savais que ces gens étaient du côté de The Crow, l'avaient sûrement déjà rencontré et oeuvraient à ses côtés. Tu le savais depuis un moment et tu n'avais toujours rien dit. Que faire de ces informations ? Tu te sentais d'autant plus coupable que Jay faisait parti actif des Renard, ces jeunes de Poudlard qui se rebellaient contre l'injustice des actions du Corbeau. Tu étais trop lâche Judy. Et tu avais un peur des conséquences du vrai Renard.
Mais pourtant tu devais aller au gala. Et prétendre t'amuser, au bras d'un garçon qui malheureusement ne te laissait pas indifférente. Tu avais encore la marque de ses crocs sur ton poignet, que tu avais soigné avec de l'essence de Murlap. La cicatrice avait presque disparu.
Ce qui te perturbait le plus, à ce stade, c'était de ne pas savoir si Libertà ou si Bartolomeo se présenterait à toi ce soir. Tu avais l'habitude de ne plus croiser que ce premier, et la présence de Bart te manquait parfois.
Tu l'attendais dans la salle commune, le coeur battant. Quand enfin il descendit des escaliers menant aux dortoirs des garçons.
— « B-Bonsoir... ? »
Tu rougis légèrement, un peu gênée, mais Jay et Jordan rejoignaient déjà leur partenaire du bal. Ils pouvaient pas te tenir la main jusqu'à la grande salle non plus. Comme c'était étrange de se retrouver en sa présence, mais ton sourire vient à nouveau illuminer ton visage.
— « Allons-y d'accord ? »
***
Une fois arrivés dans la grande salle, les musiques assourdissantes te font tourner la tête. Tu t'accroches à sa main si fort de peur qu'il te lâche. Bergling. Greengrass. Borgia. Hassan. Tu n'en vois aucun pour l'instant et ça t'inquiète.
Bartolomeo n'avait aucune idée de comment cette situation en était arrivée au point actuel. Lui dans son dortoir, un tas de fringues dispersées un peu partout entre son lit et l'armoire, debout comme un con devant le miroir. Lorsqu'il avait reprit conscience il portait un jean et un t-shirt, ses cheveux étaient coiffés de gel et dans sa main logeait un boléro qui n'était pas à lui. Tandis qu'il se trouvait bête face à se contempler son regard avait trouvé l'horloge inconsciemment pour voir combien de temps il était resté inconscient cette fois et.
« Oh merde ! » En retard. Il avait blêmit.
Sans se préoccuper plus que ça de sa tenue il avait maladroitement enfilé la première paire de chaussures qui lui était tombée sous la main -pas les meilleures mais elles avaient au moins le mérite d'être confortables et de lui avoir évité la chute dans les escaliers- ainsi que le boléro, se disant qu'il le rendrait à son propriétaire, peut-être, plus tard et qu'en attendant il pouvait en profiter pour être un poil plus présentable.
« Ah Judy ! J'suis dé-, avait-il commencé à beugler en entrant dans la salle commune en courant, -solé... ? Wow. »
Tu es. Magnifique.
Ils en étaient restés sans voix, tous les deux. Aussi bien Bart en face de toi que Libertà, qui se débattait à l'intérieur pour retrouver sa place à tes côtés. Il t'avait invité, il s'était préparé sans trop savoir quoi mettre pour finalement céder sa place à la dernière minute. Passablement énervé, ça s'en ressentait sur l'humeur générale de Bartolomeo qui grimaça soudain, posant ensuite une main sur sa tête sans comprendre d'où venaient ses maux soudains.
Il ne se souvenait pas t'avoir envoyé un quelconque sms pour t'inviter, mais un jour, après une crise, il avait lu votre conversation puis avait soupiré. Incapable de comprendre -ne voulant pas l'admettre, en réalité- ce qui l'avait poussé à faire une telle chose, il avait tout de même décidé de ne pas annuler.
Ça valait le coup. Superbe.
Il entendait des murmures dans son esprit. Des compliments plus que des injures pour une fois, plus forts que cette toute petite voix qui lui soufflait de se laisser aller pour te dévorer toute crue. Un sourire avait étiré ses traits tandis qu'il avait commencé à se rapprocher de toi, l'air un peu maladroit. Comme si de rien était et qu'il n'avait pas eu l'air étrange là, il y avait juste un instant.
« T'es vraiment super Judy, commença-t-il doucement le sourire aux lèvres, ça te va bien. »
Vraiment. Il aurait pu en rajouter des compliments, te répéter encore et encore à quel point tu étais bien apprêtée ce soir seulement les mots ne sortaient plus et il se sentait un peu idiot. Alors à la place il t'avait tendu son bras galamment.
« Oui allons-y. »
Puis vous étiez partis sur les pas d'autres élèves rejoindre tranquillement la grande salle.
La musique résonnait déjà si fort, englobant dans ses notes les centaines de voix d'élèves et adultes discutant entre eux. Il y en avaient qui dansaient, d'autres qui flirtaient et, tandis qu'il allait te demander ce que tu voulais faire, il arrêta ses mots à ton geste soudain. Tu n'avais pas l'air bien Judy, que t'arrivait-il ? Tu n'avais pas l'air bien. Ils t'avaient observée, ils le voyaient bien. Ça les inquiétait.
Judy ?
« Judy ? Tu vas bien ? »
Jolie Judy, pourquoi cet air paniqué sur ton visage ?
Re: [EVENT #8] Judy & Libertà (première partie) Mar 25 Juin - 19:49
event#8 partie 1
Ce n'était pas Libertà en face de toi. C'était Bartolomeo. Tu ne saurais expliqué ce sentiment qui se manifestait au fond de toi. Tu aimais Bart comme un de tes amis fidèles, et tu te sentais surement plus à l'aise avec lui... Mais tu t'inquiétais terriblement pour Libertà, coincé et frustré dans ce corps trop petit pour eux deux. Et tu savais que Bart ne devait pas comprendre pourquoi tu étais à son bras.
Il s'exclame en voyant ta tenue, et tu te figes sur place en rougissant, embarassée par tant de compliments que tu ne trouvais pas légitime. Tu remets légèrement tes cheveux en place comme pour faire fuir la gêne qui s'échappait déjà sur tes pommettes.
— « Mais .. Mais non, arrête... »
Tu n'es pas jolie, tu ne veux pas y croire. En même temps, la grande majorité des garçons depuis ta puberté n'y croyaient pas non plus, vu les rateaux que tu avais accumulé depuis le temps.
— « Toi aussi, tu es très beau Bart. Merci d'être venu avec moi malgré tout ! »
Tu devais surveiller tes mots, tu n'étais pas là pour le contrarier ou lui faire du mal. Vous passerez une bonne soirée, et peut-être que Libertà pointera le bout de son nez pour t'assurer qu'il va bien, durant la soirée. Mais ton attention fut vite brouillée par l'arrivée de ceux que tu considérais comme suspects. D'après les mots de Renard... Ton coeur loupe un battement et Bart ne manque pas de le remarquer. Tu inspires longuement et lui offre ton sourire le plus rassurant.
— « Oui, oui ! Tout va bien, désolée ! Je pensais à rien d'important... »
Tu surveilles Declan Bergling du coin de l'oeil avant de tourner la tête vers ton cavalier. Tu étais presque heureuse Judy. Ton coeur se faisait plus léger à mesure que la musique te berçait. Et tu espérais égoistement que lui aussi se sente bien à tes côtés....
L. Bartolomeo Albertini
p e a c e m a k e r
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Re: [EVENT #8] Judy & Libertà (première partie) Mar 25 Juin - 21:48
Tout va bien. Tout va bien, avais-tu dit le sourire crispé. Tu ne pensais à rien d'important, le regard perdu il ne savait où dans la salle. Il avait bien tenté de le suivre mais tu avais été bien plus rapide à retrouver le chemin vers ses yeux. Alors il avait cédé, Bartolomeo, là où Libertà n'aurait rien laissé passé. Trop inquiet. Légère grimace à nouveau qui étira ses traits à la sensation douloureuse du coup dans son œil, bien vite remplacée par un sourire qui avait déjà déclaré forfait.
« Si tu le dis..., légèrement soupiré, toujours inquiet. »
Mais, tu sais Judy. Son sourire ne l'avait pas quitté, véritablement sincère et compatissant.
« Je erm. Je suis là, si jamais t'as besoin ? F-fin je dis pas que c'est le cas mais euh. Voilà. En gros. »
C'était dit de façon maladroite mais bel et bien plus honnête que jamais tandis que, juste après ça, il avait tendu une main vers toi. Pour faire les choses officiellement, comme le gentleman qu'il était dans cette tenue qu'il n'avait même pas choisit. Il aurait préféré un costume, quelque chose de plus classique à ce type de soirée mais son retard l'avait empêché de retourner le reste de ses vêtements alors il devrait faire avec pour ce soir.
Il fallait avouer en y pensant que ça n'était pas si désagréable de te laisser la vedette, Judy.
Re: [EVENT #8] Judy & Libertà (première partie) Mar 25 Juin - 22:18
event#8 partie 1
Il était honnête, sincère et vraiment trop gentil pour toi Judy. Tu ne le méritais pas, c'était sûr et certain. Mais tu voulais y croire Judy.. Croire que tu avais le droit de te laisser aller même pour ce soir. Renard était toujours en cavale et tu t'autorisais à sourire. Quelle égoïste agit comme ça ?
Le regard baissé et triste, tu attrapes ses mains comme pour répondre à sa proposition. Oui, tu avais besoin de danser... Mais avant tout tu avais besoin de te confier.
— « Je... Je m'inquiète pour quelqu'un que j'aime beaucoup. Et j'ai bien peur de ne pas réussir à faire semblant, Bart. »
Tes pas se mettent à suivre le rythme de la musique à mesure que tu te laisses pousser des ailes. La piste de danse était ton élément, malgré ta maladresse. Tes yeux se ferment et tu arrivent à articuler distinctement.
— « Il a fait une bêtise. Une grosse bêtise. Et j'ai bien peur qu'il soit dans une situation délicate. Je pense à lui ce soir.. »
Ton regard se dérobe à son jugement, car tu sais que les mots que tu vas prononcer ensuite, tu vas les regretter.
— « Je culpabilise car il m'aime beaucoup aussi. Et ma seule envie ce soir, c'est d'être avec toi et oublier. Car je t'aime beaucoup également... Ba-... »
Lequel aimais-tu ? Bart, Libertà ? Ou le Renard qui se tapissait dans l'ombre ? Tous, assurément.
Vous dansiez depuis quelques secondes à peine, quelque part en bordure de piste, entre des élèves qu'il ne reconnaissait pas forcément. Les pas lents de la valse te laissaient aller à des confessions qu'il écouta dans un silence respectueux. Il essayait de comprendre sans trop entrer dans ton intimité, cherchait le meilleur conseil à te donner pour te faire aller mieux. La moue embêtée qui se dessinait sur son visage trahissait que son inquiétude ne s'était pas envolée, et il n'aimait pas ça. Aucun d'eux deux n'aimait te voir triste, Judy. L'un parce qu'il était ton ami, l'autre parce que ça lui retournait les tripes -une sensation bien trop désagréable qu'il n'aimerait pas voir perdurer.
La situation était délicate, disais-tu. Il manquait de mots pour te rassurer mais il ferait au mieux, à commencer par le sourire chaleureux qu'il t'adressa avant de te faire tournoyer doucement pour te récupérer ensuite.
Ma seule envie ce soir, c'est d'être avec toi et oublier. Il ne trouva rien à dire et son regard s'était agrandit légèrement. La façon dont tu prononçais tout ça le laissait perplexe et il avait peur de la suite. Il ne savait plus quoi penser, se retrouvant incapable de te rassurer. Car je t'aime beaucoup également... Puis incapable de penser correctement. Son cerveau venait brusquement de planter.
« T-tu... » Ne peux pas. Pas vrai ?
Sans vraiment s'en rendre compte ses pas s'étaient stoppés, et il te dévisageait à présent. Étonné. Touché mais surtout très embarrassé. Il en aurait rougit si tes révélations d'avant n'avaient jamais existé.
C'était une situation délicate, pour toi mais pour lui aussi, il espérait réellement avoir mal interprété tout ça.
« J-Judy, c'est bien vrai ? Je t'apprécie aussi m-mais erm. P-pas comme... Ça ? Et ce garçon ? »
Tu y as pensé, à ce garçon ? Ma seule envie ce soir, c'est d'être avec toi et oublier. Tu ne peux pas vouloir oublier.
Tu ne peux pas affirmer à quelqu'un comme lui vouloir oublier.
Tout comme tu ne peux pas l'aimer. Pas comme ça.
Il avait soupiré brièvement, attrapant délicatement ta main pour vous éloigner des couples dansants en vous guidant vers un coin moins peuplé, plus tranquille. Là où la musique ne vous empêcherait pas de vous entendre et où il pourrait réfléchir un peu plus à tout ça. Il n'avait rien dit pendant quelques secondes, pas un son n'était sortit autre que celui de sa respiration. Celle-ci était plus saccadée, et une main tenait son front qui tambourinait depuis un moment.
Finalement il s'était tourné, t'avait fait face en souriant doucement. Il avait l'air blessé, ou peut-être était-ce la fatigue ? Mais son sourire n'était pas un mirage lui, tout comme les mots qu'il te prononçait gentiment.
« Tu ne devrais pas vouloir oublier, Judy, tu le regretteras. Ce garçon... Tu l'aimes, pas vrai ? Même si c'est douloureux, s'il t'aime aussi alors tout finira par aller mieux. »
Tu avais été égoïste. Inutile. Tu te sentais bizarre. Après tout, c'était habituel n'est-ce pas ? De ne jamais aimer de la même manière que les autres. Renard était là mais Renard était loin, et tu voulais pouvoir cicatriser Judy. Retrouver la vie normale d'une adolescente au coeur brisé.
Tu voyais dans les yeux de ce garçon une échappatoire à tes blessures et à ta déprime. Tout était lourd autour de toi et ses mains étaient si chaudes. Etrange pour un semi-vampire n'est-ce pas ?
— « Je... Excuse-moi si je t'ai rendu mal à l'aise. Tu as raison, c'est n'importe quoi... ! »
Tu détournes la tête en rougissant, vexée de ta propre bêtise. Bartolomeo a des mots gentils, une attitude bienveillante, mais était-ce de la pitié à ton égard ? C'est la seule émotion que tu suscitais chez les autres, tu en étais persuadée. Tu étais pathétique, Judy. Et vraiment pas jolie.
Il vous éloigne de la foule, après avoir bégayé le râteau le plus humiliant de l'univers. A quoi pensais-tu Judy ? Tu es trop confuse pour aimer à nouveau. Ce n'est qu'une remise à niveau. Un échec au renouveau.
Tu l'aimes n'est-ce pas ? Tes yeux s'embuent de grosses larmes et tu laisses tomber ta tête sur son épaule, comme pour te cacher.
— « Je suis fatiguée. J'ai mal, Bart. J'en ai marre de tout ça, je n'ai jamais demandé ... ça.. »
Tu ne voulais plus danser, plus t'amuser, tu ne pouvais juste plus faire semblant comme depuis le début de la soirée. La culpabilité te rongeait, parce que tu voulais profiter d'être avec lui. Ce sentiment malsain qui te consumait alimentait ton désir de réellement oublier. Egoiste Judy.
— « J'aimerai être oublietté parfois. C'est un secret. »
Il avait étreint doucement ta silhouette fatiguée, vous berçant dans un rythme léger pour tenter de te calmer. Bartolomeo n'avait jamais été doué pour conseiller, mais il passait souvent du temps à écouter les problèmes de ses amis. Il se basait sur son expérience et sur ses connaissances pour aider, la plupart du temps. Seulement la douleur qui enserrait ton coeur lui paraissait bien trop forte pour qu'il ne parvienne à l'apaiser. Alors il n'avait pu que glisser une main dans tes cheveux tandis que l'autre soutenait ton dos pour vous empêcher de vaciller. Il n'avait rien dit, simplement continué ce lent balancier à l'écart de la piste de danse.
Il aurait aimé pouvoir continuer à ne rien dire, tu sais. Il aurait voulu ne pas se sentir blessé par les mots qui avaient suivis. Mais tu ne savais pas, il ne t'en voulait pas.
C'était seulement, sans qu'il ne prenne la peine de s'arrêter, son coeur qui s'était serré dans cette désagréable sensation d'étranglement qui lui filait la nausée. Sa tête tambourinait. Cette soirée craignait.
« Ne sois pas si sûre de toi. »
Et les mots sortirent bien plus froids qu'il ne le désirait vraiment. Un soupir pour évacuer ce tourbillon de sentiments différents qui naissait dans tout son être, il avait continué -tentant de paraître moins énervé. Plus conciliant. Son regard observait à présent le vide à travers les gens.
« Les souvenirs sont précieux, peu importe à quel point ils sont durs à porter, le poing serré dans ton dos exerçait une douce pression pour t'empêcher de te redresser, j'accepterai pas que tu veuilles les perdre comme ça. »
Pas quand lui désirait retrouver les siens plus que tout.
« Je ne te le pardonnerai pas, avait-il soufflé après un instant. »
Par la fatigue et la tristesse, tu avais fini par prononcer ces mots que tu as regretté. Oh, tu les avais pensé mais... tu étais idiote d'en parler aussi ouvertement. Tu avais remarqué dans le regard éteint de Bartolomeo que tu avais dis une bêtise. Il ne se souvenait même pas avoir accepté ton invitation, ni qu'une autre personnalité sommeillait en lui. Comment pouvais-tu parfois être si stupide ?
— « Je... Excuse-moi Bart. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. »
Ce qu'il t'a pris, c'est que Renard se cache entre ses murs et qu'il t'en veut sûrement d'être allé au bal avec lui. Ce qu'il t'a pris, c'est que tu ne sais plus quels choix prendre pour juste être heureuse. Innocente à nouveau. Tu voudrais juste avoir la force d'encaisser son sacrifice. Et toi ? Es-tu capable de te sacrifier ?
— « Si tu me le pardonnes pas, je serais pas capable de me le pardonner aussi, alors. »
Tes yeux brillants se relèvent vers lui et tu viens prendre sa main pour la serrer entre tes doigts. Bart était quelqu'un de gentil et derrière sa colère justifiée se cachaient des bonnes intentions. Il n'a jamais eu en tête de te souiller, ou encore de te jeter. Il aimait à sa manière, sans chercher à te blesser. Tu savais au fond de toi que ton intérêt pour lui n'était pas réciproque, tu reprenais les habitudes. Mais il était là, et ne cherchait pas à te le faire comprendre. Tu l'appréciais pour cela.
— « Et si on arrêtait de parler de choses tristes ? Profitons de cette dernière soirée à Poudlard avant les vacances ! Viens ! »
Tu l'entraines un peu à part sur le côté, le temps qu'ils remettent de la musique qui bouge, parce que là on avait tous envie de se pendre.
Il se sentait mal de te voir ainsi t'excuser, sans savoir si c'était parce qu'il avait l'impression d'égoïstement renier tes sentiments ou parce qu'il détestait te voir dans cet état. Son étreinte s'était relâchée et tu en avais profité pour relever ton visage, plongeant vos regards l'un dans l'autre sans qu'il ne puisse s'en détacher. Il se sentait un peu idiot, aussi, plus si certain de la véracité des mots durs qu'il avait pu te prononcer avant. Ne jamais te le pardonner ? Il en était incapable, Bartolomeo, pourtant certain dans l'instant d'y parvenir. Ses pensées sombres transmises dans des paroles qu'il regretterait certainement si tout venait à arriver.
Vos doigts entrelacés avaient attiré son regard un instant, surprit, il ne s'y était pas attendu. Cependant le contact le rassurait, et avec toi à ses côtés il avait l'impression de ne pas perdre pieds. Peut-être qu'il saurait lutter contre cet énorme mal de tête qui rendait son corps plus chaud qu'à l'accoutumée, peut-être également qu'il parviendrait à se rattraper, qui sait. Il n'aimait définitivement pas le visage que tu faisais.
« C-C'est. »
Une idiotie d'avoir voulu tenter tant les mots restaient coincés au fond de sa gorge. Il ne savait plus quoi te dire ni même quoi faire pour rattraper la situation. Tu ne semblais pourtant plus t'en préoccuper, bien qu'il sentait dans ta voix quelque chose d'étrange qu'il ne saurait réellement définir. Il ne savait plus vraiment, finalement, plus certain de rien, et si c'était lui qui devenait fou ? Lui qui voyait ce monde aussi faux qu'il le pensait ? Comme une illusion qu'il ne saurait dissocier de la réalité.
Sa main s'était détachée de la tienne pour agripper ton poignet tandis que tu te retournais déjà pour vous emmener ailleurs. Il n'y avait rien de doux dans ce geste, rien d'autre qu'un appel désespéré à la sensation nouvelle d'un mal de tête qui le crispait. Bartolomeo avait trop fatigué pour continuer à lutter, et finalement, finalement il était parvenu à sortir sans vraiment comprendre ce qu'il se passait.
Silencieux il t'avait regardée, toi si jolie Judy dans ta robe de toute beauté. Tu es magnifique qu'il aurait aimé te murmurer plus tôt.
« Attends, le timbre plus grave qu'avant et la grimace embêtée, attends, Judy. Pourquoi tu tires cette tête ? »
Ses souvenirs demeuraient bien trop flous pour qu'il ne puisse s'en servir, et sous ton sourire il parvenait à discerner une certaine tristesse qu'il ne s'expliquait pas -sensation résiduelle d'un Bartolomeo ayant imprégné en lui tes sentiments. Il n'aimait pas ça. Déjà qu'il reprenait conscience dans cette pièce bondée de gens -l'habitude l'empêchait de se soucier réellement des problèmes que cela pouvait engendrer-, d'odeurs et de bruit avec un mal de crâne cinglant, il ne permettrait pas non plus que cette morosité t'habite.
Tu avais perdu espoir de l'entrevoir cette soirée. Tu sais celui avec qui tu avais prévu d'y aller ? Libertà. Mais tu savais sourire en toute circonstance. Les larmes dissimulées sous un positivisme étincelant... Tu l'entraines vers la danse, là ou vous pourriez oublier tout vos soucis, là ou vous pourriez rire au milieu de la foule sans penser à qui pourrais vous juger pour ça. Pas même Renard, qui errait encore dans l'école à cette heure-là. Parce que c'était peut-être ça qui te rendait si triste au final... L'impression de la trahir alors que tu voulais juste t'amuser.
Ses doigts se serrent autour de ton poignet. Tu te retournes vers lui, interloqué par la brutalité non attendue de de ce geste. Tes yeux tentent de percevoir la cause et en quelques secondes à peine, tu avais reconnu la lueur sombre qui se cachait à présent au fond de ses prunelles d'incompréhension.
Sa voix plus rauque, tu frissonnes et t'arrête sur place, ne cherchant plus à avancer. Tes lèvres tremblent à la question qu'il te pose et tu ne réponds pas, tu baisses simplement la tête honteusement.
— « Pour rien Libertà. »
Tu faisais généralement parti de ces gens qui aimaient dire à voix haute leurs problèmes pour se faire prendre en pitié (parfois avec humour et autodérision quand même) mais ce soir il n'en était rien. Tu ne voulais pas gâcher ce moment, surtout maintenant qu'il était là. Tu relèves la tête, un grand sourire jusqu'aux oreilles alors que des larmes coulaient sur ta joue.
— « Car je commençais à croire que tu ne viendrais jamais ! »
Pour rien. Pour rien Libertà. Dis dis dis, jolie Judy, est-ce que tu comptes te moquer de lui encore longtemps ?
« Me prends pas po- »
Sa voix s'était coupée net lorsque tu avais relevé ton doux visage et qu'il avait vu les larmes couler. Son coeur venait de louper un battement et tout son corps s'était figé sans qu'il ne soit parvenu à le contrôler. Pleurais-tu vraiment Judy ? Est-ce que. Est-ce que.
« C-c'est... À cause de moi ? »
Est-ce que c'était de sa faute si tu pleurais, Judy ? Oh si tu savais comme il était désolé. Il détestait te voir pleurer probablement tout autant qu'il se haïssait lui-même en cet instant. Il en avait balbutié, chose qui ne lui arrivait que trop rarement. Depuis qu'il te connaissait tu n'avais eu de cesse de chambouler sa vie, et il ne savait toujours pas si ça lui plaisait ou au contraire s'il en était effrayé. Ce qu'il retenait, tandis que les larmes ruisselaient sur tes joues, c'est que tu pleurais et il aurait vendu son âme au diable pour que ce ne fut plus le cas.
Tu ne méritais pas d'être souillée ainsi, Judy. Ni toi, ni cette jolie robe que tu portais si bien, ni ce maquillage si pur, ni ta peau si douce. À te voir comme ça il se demandait si c'était toujours sa migraine qui lui filait la nausée.
Et pourtant tu souriais. Tu irradiais.
C'était impossible à comprendre pour lui, cette façon que tu avais de le détruire puis de le réchauffer l'un après l'autre, puis le tout en même temps.
« Pourquoi tu pleures, jolie Judy.. Ne pleure pas. elle était si douce cette voix qui ne lui ressemblait pas, un peu brisée, fatiguée, mais si douce. T'es bien plus belle quand tu rayonnes, Judy. »
Du bout de ses doigts légèrement tremblants, il vint sécher une à une ces gouttes qui déferlaient, délicatement il les avait chassé en souhaitant fort quelles ne reviennent jamais par sa faute, jamais tout court quelles soient de joie ou de peine -parce que lorsque tu pleurais il ne savait plus différencier l'un de l'autre et il n'était même plus certain de connaître son prénom. C'était bizarre ce que tu faisais naître en lui. Ça faisait un peu mal mais ça fait un peu de bien aussi.
La peine au creux des yeux, il avait attendu que l'eau se soit enfuie pour s'autoriser l'ombre d'une esquisse à ton égard, ses doigts toujours posés contre ta joue. Puis soudain il t'attirait contre lui de façon un peu maladroite, glissant une main dans tes cheveux et l'autre dans ton dos. Il ne comprenait plus vraiment ce qu'il faisait mais qu'importe, se laisser bercer avait du bon parfois. Pas vrai ? Et là il ne désirait être bercé et ne bercer que toi.
« Je suis toujours là, je vais nulle part j'reste toujours avec toi. »
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Tes yeux sont vides. Et tes lèvres sèches. Tu avais pourtant passé la soirée à te préparer aux côtés de Jordan et Jay. Tu avais fait semblant de sourire mais pourtant depuis des semaines des noms te hantaient.![[EVENT #8] Judy & Libertà (première partie) 45fec774ddf785fbe66aaf3bb40a628e](https://i.pinimg.com/564x/45/fe/c7/45fec774ddf785fbe66aaf3bb40a628e.jpg)
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