Znova k vrtnicam, ta vijolčnim in rdečim. Življenje je paleta barv, črno belo je za te, ki ne upajo si daleč. Sploh luna ve za morje, da vpliva na navade in valove? Redkega nasmeha, a iskrenega odnosa do sveta.
mi-mai, résidence secondaire des gaunt. oh ! qu'elle avait attendu longtemps avant de venir ici ! elle en avait entendu parler - elle avait demandé à aster de lui en parler ! mais elle n'avait jamais vu la maison de ses propres yeux. maison.. c'était sous-estimer l'endroit, probablement. mais pour elle, qui avait toujours vécu dans une résidence principale d'une grande famille de sang-pur... c'était une maison ! c'était plus petit ! enfin.
ils étaient entrés, elle avait dit bonjour. père lui avait toujours appris les bonnes manières. elle avait tenu sa robe et s'était abaissée. ils avaient fait les présentations. alors, ils avaient visité. on lui avait montré les couloirs, les pièces remplies de bibliothèque. à l'intérieur, ça ressemblait beaucoup à chez elle, au final ! elle ne se sentait pas trop dépaysée... alors, ils arrivèrent devant la chambre d'aster, où on les abandonna. elle se surprit à se balancer d'avant en arrière, sans vraiment rien dire.
ouvrir la bouche, la refermer. ce qu'elle ne perdait pas souvent sa langue, iphigénie ! que lui arrivait-il ? oh, l'amour sûrement. le grand, le seul ? sûrement pas jusque là. elle ne savait pas vraiment, au fond. savait-elle seulement quelque chose ? peu probable. on ne lui avait pas appris à aimer. elle le faisait de sa propre façon. et elle n'avait pas choisi aster, on le lui avait désigné. c'est comme ça, avait dit père. alors, iphigénie avait répété.
c'est comme ça, en souriant à son promis.
elle était entrée. avait-elle le droit ? devait-elle demander ? aster cachait-il quelque chose dans sa chambre ? comme... un énorme vélo de clown ! ou... des papillons ! oh... non, rien de tout ça. un espace très sobre, presque trop triste. iphigénie fit la moue.
aster décore avec sobriété ! lança-t-elle comme une évidence.
naturellement, elle prit place sur le lit, les jambes touchant difficilement le sol, les balançant par force d'habitude dans le vide.
tu avais dit à iphigénie que tu lui expliquerais pour la chasse aux plumes... elle n'a toujours pas compris... pourquoi on a perdu, aster ? c'est pas juste. et pourquoi tout le monde a peur ? père a dit qu'il se passait quelque chose de grave, mais iphigénie ne comprend vraiment pas !
la voilà qui croise les bras ! gonfle les joues ! éternelle boudeuse, grande enfant et éternelle héritière d'un royaume imaginaire.
spare me your judgments and spare me your dreams, 'cause recently mine have been tearing my seams
c'est comme ça. tu n'avais pas trouvé la force de dire quoi que ce soit, te contentant d'acquiescer silencieusement. c'est comme ça, car tu as accepté. une alliance avait été réfutée par le passé, puis vos familles respectives s'étaient retrouvées affaiblies. l'une par les manigances de la matriarche, ainsi que ses répercussions sur les membres restants, et l'autre par la mort de son patriarche. comme cela t'avais semblé être la bonne solution, quand le sujet avait été amené. ou peut-être que c'était la voix de ta mère à ton oreille qui avait incité ton choix. et maintenant, te voilà coincé dans une situation qui ne te plaît pas. forcé à sourire, forcé à jouer un rôle, forcé à dire oui, bien entendu, je comprends. est-ce seulement le cas ? tu ne comprends pas grand chose, au final. tu sais seulement que c'est pour le bien de la famille. lorsqu'ils arrivent, tu t'efforces de garder ton masque affable et poli, saluant vos invités d'un léger mouvement de tête. tu camoufles difficilement ta grimace quand la main de ta mère se resserre sur ton bras, sifflant tout bas que tu te devais d'être aimable, que tu ne devais pas leur faire honte. oui mère, que tu murmures, te dégageant de sa poigne pour suivre la jeune fille qui s'était déjà avancée dans les couloirs de la demeure à la suite de ton père. la visite n'est pas très longue, après tout, la résidence secondaire des gaunt n'est pas aussi impressionnante qu'hypérion. vous n'êtes pas aussi importants, votre maison le reflète bien. tu chasses la pensée insidieuse, observant plutôt la tignasse blonde de ta fiancée à qui on raconte divers faits concernant la construction et à partir de là, tu décroches complètement de la conversation. tu ne reviens à la réalité que lorsqu'on te laisse dans ta chambre en sa compagnie. en temps normal, tu présumes qu'on ne vous autoriserait pas à n'être que tout les deux et sans supervision. mais tu sais pertinemment que vous n'avez rien de normal, ni elle, ni toi. aster décore avec sobriété ! ton regard se perd sur les murs clairs, presque tous dénués de décorations à l'exception d'un tableau représentant l'océan. tout est parfaitement ordonné, de ton bureau jusqu'aux bibliothèques. impersonnel. un sourire étire légèrement tes lèvres en la voyant bouder, les joues gonflées. puis tu te rappelles que ce n'est plus tout à fait une enfant, et celui-ci se fige, ton visage arborant désormais une expression neutre. parce que... tu t'arrêtes, observant le sol alors que tu cherches tes mots. parce que quelqu'un a triché. parce que ce quelqu'un est méchant et qu'il a volé quelque chose de très précieux. parce qu'il compte recommencer. mécaniquement, tu t'avances vers le lit, prends place à ses côtés tout en conservant une certaine distance entre vos deux corps. tu te souviens de ce qu'il s'est passé à beauxbâtons ? quand tout est devenu noir?et que j'ai bien cru qu'il t'avait fait du mal ?j'ai peur qu'il arrive la même chose à poudlard.
Znova k vrtnicam, ta vijolčnim in rdečim. Življenje je paleta barv, črno belo je za te, ki ne upajo si daleč. Sploh luna ve za morje, da vpliva na navade in valove? Redkega nasmeha, a iskrenega odnosa do sveta.
mi-mai, résidence secondaire des gaunt. elle avait relevé la tête, iphigénie, quand aster c'était installé à côté d'elle. ses joues s'étaient dégonflés, comme ces ballons de baudruche qu'on éclate, et elle avait souri. elle penche ensuite la tête et se creuse les méninges pour comprendre ce qu'il venait de lui dire. c'est qu'elle avait beau se ranger sous l'écusson des aigles, elle n'était pas très fut-fut. curieuse? oui. créative? oui. mais sage? sûrement pas.
mais pourquoi il a triché ce quelqu'un ? c'est pas bien, il a pas le droit ! il faut respecter les règles du jeu... sinon on s'amuse plus !
ô, iphigénie, qu'elle est innocente. ah, ça non, elle ne se rend pas compte de la gravité de la situation. elle croit probablement que tout va bien, que c'est un détail pas très important et que cette personne, ce monsieur qui lui a parlé dans son rêve, ne viendra plus jouer avec eux parce que c'est un tricheur. la réalité est tout autre, mais depuis bien longtemps elle a vécu entouré de ce voile qui la protège du monde extérieur. elle ne se l'était pas vraiment créé elle-même... père avait beaucoup aidé.
le problème, dans sa famille, était celui-ci. on la considérait trop fragile, déjà trop brisée. certes, ce ne sont que vérités. mais alors, doit-on l'empêcher de se confronter à la dure réalité du monde sous prétexte qu'elle en a déjà trop subi ? n'a-t-elle plus le droit de tourner en même temps que tout le monde ? pauvre, pauvre iphigénie, mise sur pause dans un monde en fast-forward.
poudlard va être tout dans le noir aussi ? ah, non ! iphigénie n'a pas très envie... mais pourquoi tu as peur qu'il n'y ai plus de lumières, aster ? est-ce que c'est grave, s'il n'y a plus de lumière ? ça veut dire de vilaines choses ?
en serait-elle là si on lui avait pas menti sur toutes les réalités de la vie ? à agir comme une enfant qui découvre le mal pour la première fois comme si elle n'avait pas déjà seize ans ? qui la tiendrait par la main à sa majorité, et au fil des années ? aster remplacerait-il père dans cette toile de mensonges dont elle était la proie ? pourquoi iphigénie pensait-elle à tout ça ? et comment arrivait-elle à penser ?
tu sais... le méchant tricheur a parlé à iphigénie, dans son rêve, quand elle s'est endormie. elle t'avait dit qu'elle avait fait un cauchemar...
elle frotta ses paumes contre ses tempes en fermant les yeux, troublée par les souvenirs de cette journée. elle savait. elle sentait. c'était mauvais, quelque chose n'allait pas du tout et on était encore là à lui mentir ! toujours, encore on lui mentait ! on ne lui disait rien ! parce qu'il ne faut pas blesser la petite iphigénie ! oh, non ! il ne faut pas lui faire de mal, elle a déjà assez pleuré ! gamine ! faible ! petite fille ! fêlée ! toute cassée ! toute ramollie ! toute maniérée ! elle était tout ! mais rien ! tout, mais rien. tout. mais rien. stop. ça suffit. elle ne veut plus qu'on la protège.
il y avait des plumes qui tombaient, de corbeau. un mauvais présage. il a dit bonne nuit, mais elle, iphigénie... moi, je n'ai pas passée une bonne nuit, aster.
spare me your judgments and spare me your dreams, 'cause recently mine have been tearing my seams
tu fixes tes mains, l'index de la gauche tapant nerveusement ton genou. pourquoi il a triché ce quelqu'un ? je ne sais pas. tu n'as pas réponse à cette question, ce n'est pas toi qui est apte à fouiller l'esprit des gens, à décortiquer leurs pensées jusqu'à isoler leurs peurs et leurs sentiments. tout le monde ne joue pas selon les règles. c'est comme ça, que tu te retiens d'ajouter. tu n'es pas doué pour parler, ni pour rassurer et tu es terrifié à l'idée que tes tentatives maladroites n'aggravent la situation. socialiser, de manière plus profonde que les formules d'usages habituels et discussions de surface, est un véritable casse-tête et iphigénie est un puzzle que tu n'arrives pas à assembler. ce n'est pas le noir qui m'effraie. tu frottes tes paumes sur tes jambes. et ça veut dire de vilaines choses, oui. ce n'est que lorsqu'elle mentionne le corbeau que tu lèves la tête vers elle, si rapidement que ta vision se brouille un instant. elle t'avait effectivement dit qu'elle avait fait un cauchemar, lorsqu'elle s'était soudainement endormie sans explications, tu hoches donc la tête en signe d'assentiment. puis, elle change. ce n'est plus elle, iphigénie, mais moi et tu l'observe avec un mélange de stupéfaction et d'inquiétude. pendant quelques secondes, c'est tout ce que tu peux faire, statue de pierre qui n'arrive pas à esquisser le moindre mouvement. ce sont les larmes qui roulent sur ses joues qui te font bouger, avec une précipitation maladroite lorsque tu t'approches d'elle. tu attrapes doucement l'une de ses mains, traçant un motif sur le dos de celle-ci avec ton pouce. ce que le tricheur, the crow... tu soupires, grattes ta tempe un instant avant de poursuivre. ce qu'il a volé, c'est la magie de beauxbâtons. du moins, ce sont les informations qui sont parvenues à tes oreilles, murmures que tu n'étais probablement pas censer entendre. sauf que tu es doué pour tomber sur ce qui ne te concerne pas. et il a menacé de faire la même chose à poudlard, à toutes les écoles de magie. il a dit que nous n'étions pas en sécurité. après les enlèvements de janvier l'année précédente, la nuit de septembre et ce qui s'était produit en france, tu ne peux qu'agréer avec lui.
Znova k vrtnicam, ta vijolčnim in rdečim. Življenje je paleta barv, črno belo je za te, ki ne upajo si daleč. Sploh luna ve za morje, da vpliva na navade in valove? Redkega nasmeha, a iskrenega odnosa do sveta.
mi-mai, résidence secondaire des gaunt. elle s'était perdu dans les méandres de son esprit, la pauvre alice perdue, son lapin blanc désespérément parti. elle avait retrouvé le chemin du terrier alors qu'aster posait sa main sur la sienne, son pouce en cercles sur le dos de celle-ci. ô aster, le phare du bâteau iphigénie, la sirène malheureuse et sans famille. il lui explique et elle pense... elle s'égare et elle réfléchit. lentement, la brume se dissipe sous son crâne et elle voit clairement le rivage, le chemin vers une conclusion logique. pour la première fois depuis longtemps, iphigénie voit clair dans ce qu'elle pense.
merci, aster! merci, merci! elle l'avait répété encore dix, quinze ou vingt fois en enroulant ses bras fins autour de son cou.
oh! combien iphigénie était heureuse de retrouver la raison! et retrouver son sourire angélique d'une poupée oubliée... une vraie, cette fois-ci, et non pas l'imaginaire de la fille trop seule qu'elle restera toujours dans un coin de son coeur et de son corps. pauvre iphigénie, trop longtemps ignorée, avait enfin quelqu'un qui refusait de la ménager. elle découvrait le monde extérieur, la réalité des choses. aster... ses milles mercis.
comment beauxbâtons va faire, s'ils n'ont plus de magie? l'école est toute éteinte... c'est ça?
elle s'imaginait poudlard sans les lumières de la grande salle, sans les portraits animés et les bougies des escaliers... escaliers qui ne bougeraient plus s'ils n'avaient plus l'énergie nécessaire à leur fonctionnement. combien ce serait triste s'il leur arrivait le même sort. était-ce pour cela que les animaux de uagadou étaient venus les protéger avec leur professeur?
je.. non, ce n'est pas juste. ce n'est pas bon. aster, tu protégeras iphigénie de the crow, n'est-ce pas?
il le faudrait, car toute seule, elle en était bien incapable.
et aster fera attention aussi... iphigénie, tu sais, elle ne veut pas te perdre... elle t'aime.
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