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Le wagon de l'effroi | Wendy

Beckett Campbell
Eleve né-moldu
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Beckett Campbell
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Le wagon de l'effroi | Wendy Lun 15 Juil - 23:12




Hop on the smadness train



Soirée mouvementée, stupéfixié, mais toujours stupéfait par la fin du bal et leur retour imposé comme s'il ne s'est rien passé. Personne d'adulte n'a décidé qu'il fallait agir de suite, et de nouveau ils font l'autruche.
En même temps, The Crow a choisi son moment : celui où les seuls élèves désirant l'opposer sont dispersé dans toute l'Angleterre, si pas plus loin encore. Que faire, à part veiller à ce que son pineapple reste chargé ? Cela ne lui plaisait pas. L'inutilité reprenait de plus belle, et Beck reste là, assis près de la fenêtre, le visage fermé, incapable de suivre la conversation de la cabine.

Alors il se lève dans un grognement et enfonce son téléphone dans sa poche, Hal dans l'autre en pleine sieste, puis s'extirpe de la cabine en marmonnant mollement des excuses. Besoin de se dégourdir les jambes, de prendre l'air. Avoir l'impression de faire quelque chose.
Il erre dans le couloir, sans engager de conversation, jetant parfois un coup d'oeil à travers les fenêtres sans rideaux tirés, puis continuer sa route.
Et maintenant quoi ? Il rentre à Londres, raconte à son père qu'un terroriste a fait explosé une école française, que la police ne sait pas où donner de la tête et qu'il a des doutes concernant ses études ? Pas mal. Qu'est-ce qui l'énerverait le plus ?

Et là, son regard se pose sur Wendy, seule dans sa cabine. Ils ne s'étaient pas croisé depuis un moment, non ? L'islandais s'arrête et l'observe quelques secondes, avant de souffler et ouvrir doucement la porte, se posant contre le chambrant, un vague sourire désolé aux lèvres. C'est un moyen pour prendre la température, voir s'il est admit dans son espace vital étendu.

- Hey...


Le jeune homme hésite, puis entre, se posant à coté, pas trop près ni trop loin, juste assez pour la laisser respirer.
Elle a l'air calme. Trop calme.
Lui aussi, à tirer ses manches comme un idiot, et y fixer son regard inconsciemment. Aussi, que dire ? Beck, tomber dans le cliché du "ça va ? Tu rentres où ?"? Il a beau s'inquiéter, cela ne valait pas la peine de faire comme tous les autres...

- Comment je vais faire pour tenir deux mois sans ta fumée fancy ?

Il sourit légèrement, relevant ses yeux vers elle. Il avait oublié le mot "encens", et ignorait le fait qu'il pourrait s'y intéresser si un jour on lui dit qu'il en existe au chanvre illégal.
Beck hésite, puis vient lui donner un léger coup d'épaule pour ponctuer -tardivement- sa phrase.
Wendy T. Mulligan
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Wendy T. Mulligan
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Re: Le wagon de l'effroi | Wendy Mar 6 Aoû - 18:32

Le wagon de l'effroi | Wendy Beckwe12 Le wagon de l'effroi | Wendy Beckwe10

And you want to live forever
In the lights you make
When we were young we used to say
That you only hear the music
When your heart begins to break
Now we are the kids from yesterday

Un bruit lointain me fait ouvrir les yeux. Déjà arrivé ? Non, c’est toujours la pleine nature verte que je vois à travers la vitre du train, ça et le reflet de l’intérieur de ma cabine. Je rebascule lentement ma tête en avant et passe une main sur ma nuque endolorie, un peu déçue de ne pas avoir dormie jusqu’à voir les quais de la gare de Workington, le voyage m’aurait paru plus court.

Je me penche légèrement vers la cage de Pompom, qui dort toujours lui, ce qui me rassure un peu. Pompom n’a jamais supporté les voyages, la veille déjà j’avais anticipé la galère de le chopper au petit matin et je lui avais mis un somnifère léger dans son eau. Cela s’est ressenti dès mon départ de l’école, Pompom s’était laissé prendre comme une grosse peluche et est même rentré dans sa cage en ronronnant !

Je passe un doigt à travers le grillage de la boîte, frôlant au passage ses moustaches, avant de me reculer, prise d’un gros bâillement. Dans ma besace à côté de moi, quelques livres que je n’avais pas eu le temps de lire cette année. J’en attrape un sans grande motivation et l’ouvre à l’emplacement du marque-page, j’en suis qu’au premier quart mais j’ai entièrement oublié le contexte, l’intrigue et la moitié des noms des personnages, la lecture risque d’être compliquée et j’ai horreur de revenir en arrière.

Je persiste encore quelques pages, puis finis par remettre le livre dans mon sac dans un soupir, m’enfonçant pour la peine un peu plus dans le fauteuil bleu du wagon. Bras croisés et dans l’attente de retrouver la posture contenante et moelleuse de tout à l’heure, je jette un nouveau regard à la vitre, discernant quelques maisons à peine perceptibles en pleine rase-campagne. Au loin, une traînée de nuages aux teintes oranges-bleues et au milieu mon visage en transparence. J’y croise mon regard serein et je le contemple, longuement, avec l’espoir de m’endormir dessus. Mais je n’en aurais pas l’occasion, j’entends la porte qui s’ouvre et Beckett qui apparaît à son entrebâillement.

Je tourne vivement la tête et mets un temps avant de le reconnaître, je n’attendais personne et la surprise me laisse en légère sidération, un sourire apparaît mécaniquement sur mes lèvres. Aucun mot ne me vient, je me contente juste d’hocher la tête et à instinctivement pousser mes affaires : bien-sûr qu’il pouvait venir.
Il s’installe, par gêne je détourne le regard et me concentre sur mes mains croisées, posées sur mes genoux. J’essaye de maintenir les apparences, c’est qu’on n’a pas vraiment eu l’occasion de reparler depuis la soirée.

Je ne m’en rends pas compte, mais si j’avais levé les yeux un peu plus tôt vers lui, je me serais rendue compte qu’on s’évitait réciproquement du regard, si c’est pas con ça…
Mais il a l’air d’aller mieux, j’esquisse un sourire à son amorce de conversation.

« Comment je vais faire pour tenir deux mois sans ta fumée fancy ? »
« Fumée fancy, ça fait classe. On dirait ce qu’on met dans certaines boîtes de nuit pour diffuser les lumières.

Je tourne finalement la tête à son coup d’épaule, l’atmosphère se détend et je relâche un rire entre mes lèvres serrées.

« Ca va toi ? »

Et comment je vais faire moi sans ta gueule pleine de bleues ?
Cette possibilité m’a traversé l’esprit ce soir-là et son fantôme m’a poursuivi toute la nuit.
Beckett Campbell
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Re: Le wagon de l'effroi | Wendy Mar 6 Aoû - 22:33




Hop on the smadness train


La comparaison laisse libre court à son imagination. Il relâche les muscles de son dos, se laissant s'appuyer contre le dossier confortablement alors qu'il visualisait les soirées, les lumières éclairant la fumée, sans aucun son, juste un jeu de lumières colorées, issus de vieux souvenirs agréables.
Il retournerait bien en voir.

- Oui, je...


Je ne suis pas habitué à perdre connaissance en ayant aussi peu bu. C'est songer au stupefix de la veille, à ces gens en garde à  vue et à l'ampleur de la bêtise judiciaire, ce qu'il voulait éviter. Mais les secondes passent et ses songes s'éparpillent.
Beckett pose alors son regard sur elle, avant d'esquisser un léger sourire. Il avait vu plusieurs intérieurs de commissariat, avait déjà confronté plusieurs représentants de la loi sans autant s'inquiéter : ce n'est plus lui l'interpelé, et ce n'est pas pour une bagarre, un vol ou dégradation de bien public. Ce n'est plus son avenir personnel qui lui semble incertain.
L'envie de répondre "ça va" est grande. Mais c'est juste un mensonge, et là, tout de suite, il ne se sentait pas le courage de lui mentir.

- Un peu perdu.

Plus que d'habitude. Mais il n'a rien, et les vacances commencent. Des vacances loin de ses repères, ses amis et loin de la magie. Cela ne le réjouissait pas plus.
Ce qui le rassurait, par contre, c'était de la voir là, en bon état. De pouvoir s'asseoir à côté et partager un moment avec elle avant le grand trou noir que représente juillet et août.

- Je suis content que tu sois là.

Voilà l'une de ces phrases qu'il n'attendait pas pour les prononcer : aussitôt qu'elles lui traversaient l'esprit, il s'habituait à les partager, avant qu'elles ne se tassent au fond de sa tête, pour jamais êtres exprimées et finir en regret.

- Je voulais m'assurer que tu ailles bien...

Il voulait poser cette question tendue, savoir si elle va bien, mais n'avait trouver que la force de ne pas y aller directement.
Et puis, peut-être qu'il pourrait, dans le cas où elle allait tout aussi bien que lui, pouvoir lui rendre le sourire aussi maladroitement qu'il le peut.

Son regard remarque finalement la cage, et le chat endormi dedans. Pompon, c'est ça ? L'islandais sourit légèrement et observe l'animal.

- Et lui aussi. Il a l'air tranquille !

Il aimerait l'être autant. Mais c'est mieux qu'en entrant dans le compartiment, ses manches sont libérées de ses doigts, mais toujours à portée.
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Re: Le wagon de l'effroi | Wendy Ven 9 Aoû - 15:27

Le wagon de l'effroi | Wendy Bw310 Le wagon de l'effroi | Wendy Bw410

Chances thrown, nothing's free
Longing for what used to be
Still it's hard, hard to see
Fragile lives, shattered dreams

Perdu.

J’hoche silencieusement la tête en regardant loin devant moi.
Qui ne le serait pas ?

Les évènements de la nuit me reviennent comme des flash-back douloureux, en plus des menottés (toujours aucune nouvelle d’eux d’ailleurs), Beckett fait aussi partie des victimes, mon instinct me dit même qu’il pourrait bien devenir un symbole des dégâts collatéraux des aurors, titre qu’il va sûrement avoir en horreur. Qui aime se prendre pour un héros ? Qui aime devenir martyr ? Clairement pas son genre. Pourtant, je me souviens bien qu’on parlait beaucoup de lui dans les couloirs, c’est étrange… En une nuit, tout le monde avait déjà entendu son prénom au moins une fois. Une telle visibilité et autant d’attention, ça avait de quoi faire tourner la tête.

Heureusement, c’était les vacances. Prix de nos consolations d’étudiants.

Mais n’était-ce pas absurde de partir en vacances comme si de rien n’était ? Cela n’avait rien d’un test d’examen (« pff, trop chiant l’attentat » vous imaginez ?), les parents de certains élèves vont sûrement réagir, si la direction n’a pas déjà conclu que l’école va fermer et que la rentrée se fera plus tard (ou peut-être jamais ?).

Et nous voilà, étudiants, ramenés à notre simple statut et à notre maison parentale, nous étions bien impuissants dans tout ça.

« Je suis content que tu sois là. »

Je tourne doucement la tête, battant des cils très vite.
Le silence avait été si riche en pensées que cette phrase m’avait comme réveillé. Je suis très étonnée par ses mots, mais également très heureuse.
Je lui rends son sourire à défaut de pouvoir trouver une réponse à la hauteur.

« Je voulais m'assurer que tu ailles bien... »

Et c’est tout en son honneur.
C’est une question que même moi j’ai du mal à répondre : est-ce que je vais bien ? Objectivement oui, je n’ai pas été blessé, je n’ai pas été accusé de hors-la-loi, ni menotté, ni embarquée devant les yeux de tous les élèves et isolée loin de mon école et de ma famille.
Objectivement, je vais bien.

Je vais bien.
Mais j’ai peur.

Je suis morte de trouille.

Je passe déjà le plus clair de mon temps à m’angoisser dès que j’entends le mot « avenir », j’étais bien contente moi avec mes problèmes d’étudiante à me demander ce que je vais faire après mes études et si je ne vais pas retourner chez mes parents à défaut de réaliser quelque chose de constructif dans ma vie, que je sais maintenant, sera insignifiante et banale.

En une nuit, on a porté atteinte à mon école, à mes camarades, mes amis, on en a même blessé un. Et le pire, c’est que j’ai maintenant la certitude que les responsables de cet incident sont peut-être plus proches de moi que je ne l’avais soupçonné.
J’en voulais pas moi de ce doute.
Je voulais pas savoir ça.
A la base, j’en ai rien à foutre de The Crow, j’étais même pas militante à la base !
Alors pourquoi il a fallu qu’il m’enlève des personnes si importantes ? Pourquoi il a fallu qu’il les change !

« Et lui aussi. Il a l'air tranquille ! »

Je le regarde se pencher vers Pompom, la gorge serrée.

« Je… »

Mes yeux débordent en émotion et un simple mouvement de la part de Beckett me ferait l’effet d’un ouragan dans mon cœur.
C’est si irréel, on aurait pu ne pas avoir cette conversation, t’imagines Beckett ?
Non, je ne préfère pas que tu imagines.

« Je suis inquiète. »

Et une fois ces mots lâchés entre mes lèvres pincées, ma bouche devient brèche, déversoir de tout ce que mon esprit anxieux avait eu le temps d’échafauder.

« Tout fout le camps ici Beckett. »

Je ressens déjà le regret de commencer à parler de ça ici, j’aurai préféré qu’on se partage les bons souvenirs de l’année qu’on a traversé, on aurait pu rire et manger des Bertie-crochues à se fendre l’estomac et les joues.
Mais rien ne va Beckett, rien ne va –putain– de bien.

« J’ai un très mauvais pressentiment. »

Et je crois que je peux en parler qu’à toi.
Beckett Campbell
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Re: Le wagon de l'effroi | Wendy Ven 9 Aoû - 20:57




Hop on the smadness train



Ils auraient définitivement pu ne parler que de bons souvenirs, conserver les éclats de rires et s'enliser dans l'illusion d'une relation purement positive et qui ne connaîtrait aucun défaut. Sauf que toute relation est plus que cela, douloureusement.

L'islandais jette un coup d’œil à la porte, et, après neuf années à Poudlard, décide d'utiliser sa baguette pour fermer les rideaux au lieu de se lever et le faire lui même comme une personne non assistée. Un peu d'intimité en ces temps durs ne leur ferait pas de mal, surtout quand il ressent une certaine fragilité dans le timbre de sa voix, et que rester à ses côtés semble plus utile que fonctionner comme un moldu.

Comme prévu, il ne sait pas quoi dire. Il comprend, en surface, ses inquiétudes, cette impression que ce qu'ils avaient toujours connus en une bonne dizaine d'année s'effondrent peu à peu et que personne n'est en mesure de réparer le présent ou le futur proche. En plus de cela s'ajoute bien évidemment un terroriste qui vient les secouer dans leur propre maison, là où ils ont tous ce qui vaut cher à leurs yeux. Il n'y a plus d'endroit sûr, il n'y a plus d'adultes responsables pour les sauver, et personne ne les a préparé à cela. Personne ne leur tient la main, et personne prendra le temps de s'occuper de leur cas, étant une tâche bien plus compliquée et ingrate que faire l'autruche.

Son regard se pose sur elle alors qu'elle parle de ses pressentiments.
The crow n'allait pas en rester là. L'ambiance se faisait lourde depuis Beauxbâtons. Les aurors suspectaient des élèves d'avoir rejoint sa cause, et ils avaient sûrement raison. Dommage qu'ils n'aient pas suspecter d'abord la personne qui leur avait fourni la liste des noms... Poudlard est infiltré, comme le Ministère.

Il pourrait lui avouer qu'il aimerait lui dire que tout va bien se passer.
Mais non. Le pire reste à venir. Bien que ce soit sincère, cela ne changerait rien à cette impuissance.
Cette inquiétude lui revient, et plombe sa cage thoracique, chaque respiration devenait comme trop présente, oppressante, alors qu'ils étaient juste dans le Poudlard Express, un endroit "sûr".
Et s'ils profitaient du nombre réduit de leur résistance juvénile pour attaquer ? S'il ne pouvait pas être là pour défendre les siens, sa famille par procuration ? Il n'avait pas tenu longtemps face à un auror. Comme au quidditch, il s'est planté. Cela faisait beaucoup de lacunes qu'il ne pouvait combler en peu de temps, et l'une des deux est à palier dans l'urgence, s'il veut pouvoir changer la donne...

Et il laisse la panique s'entassant dans l'arrière plan de son esprit. Là, c'est Wendy Mulligan qui a besoin d'extérioriser, de quelqu'un disponible à l'écoute.
Les mots, ce n'est pas son truc. Réconforter sans mentir s'avère être plus compliqué que prévu. Réconforter, en soi même, lui semble génétiquement pénible.
Beckett hésite, serrant ses lèvres, cherchant du regard l'inspiration divine entre son visage et les mains de Wendy.
Oh. Oui, pourquoi pas.
Cela ne lui ferait pas de mal non plus; son inconscient ferait mieux de se concentrer sur tenir une main que sur ses insécurités. Alors sa main s'approche doucement de celle de la Serdaigle et la serre dans la sienne, espérant pouvoir un peu soulager le poids de ses inquiétudes malgré son silence et sa maladresse. Tous les mots qui lui venaient en tête semblaient avoir perdu leur sens, ou sonnaient creux. Rien ne représentait l'envie qu'il avait de lui prendre un peu de son angoisse pour qu'elle puisse rentrer chez elle le cœur un peu plus léger.
Même quand cela concernant des faits, ceux d'hier soir, les mots avaient du mal à franchir ses lèvres.
Finalement il trouve une piste, et se lance;

- Tu veux en parler ?


Il est là dans les deux cas. Et cette question anodine allait sûrement répondre à la sienne, comment ne pas être un boloss et être un support pas trop médiocre.
Wendy T. Mulligan
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Re: Le wagon de l'effroi | Wendy Sam 10 Aoû - 19:40

Le wagon de l'effroi | Wendy Bw610 Le wagon de l'effroi | Wendy Bw510

And you can't fight the tears
That ain't coming
Or the moment of truth
In your lies
When everything feels
Like the movies
Yeah you bleed just to know
You're alive

Le silence pesant, qui ne donne ni réponse, ni soulagement, sauf si… Peut-être au contact de ta main Beckett.
Je me sentais comme assommée, mais le contact ferme de tes doigts me ramène un peu à la réalité. Une réalité toujours aussi froide, malgré les beaux jours d’été, toujours aussi inquiétante, on le lit dans tes yeux, une réalité que les propos de deux gamins n’arrangeront sans doute en rien mais…

« Tu veux en parler ? »

Souffle coupé qui revient.
Gorge serrée qui se relâche.
Je ne trouve pas tout de suite mes mots, j’avais pourtant une suite prévue, tout un complot imaginé à dérouler devant ton air désarmé, mais là rien ne me venait, tout juste un gémissement que j’essayais d’étouffer. Je m’effondre dans ses bras et pleure contre son buste, raffermissant mon étreinte autour de lui, je réalise encore un peu la chance qu’il soit encore là-… Qu’il ait décidé de venir me voir-… Je me remémore de ma propre lâcheté quand j’ai décidé de faire demi-tour à quelques pas du salon commun des Serpentards. Je ne voulais pas déranger, je ne voulais pas me faire remarquer-… Et si jamais je n’avais rien à faire là ?

Mes sanglots continuent, exhument de mon gosier, c’est tout le fond de mon cœur que je relâche sur ses épaules, encore frêles. Et en y calant mon menton, je comprends entre mes yeux humides qu’il est la seule personne en qui je peux avoir confiance en ces temps obscurs. Cette évidence m’apaise, il y a bien quelqu’un…
Contre lui, je retrouve le calme, comme une mer après la tempête, je prends mon temps, reprends ma respiration qui était, jusqu’à maintenant, entrecoupée par mes larmes.

« J’ai une amie…Lux… »

Je ne sais même pas s’il la connaît.
Quelque part, j’espère que non.
Je détends mon étreinte, puis le relâche. La tête baissée, sans oser le regarder, je cherche maladroitement dans mes poches un mouchoir pour m’essuyer, encore confuse.

« Je-…Je ne suis pas sûre de moi… »

Je relève légèrement les yeux, encore rougies par les larmes.

« Elle s’est comporté de manière bizarre pendant le Gala. »

Je rebaisse la tête, ne trouvant que scoubidous et amulettes entre mes doigts. Soudain je sens la colère monter, contre mes doutes et ma propre bêtise, n’ai-je donc pas un seul mouchoir ?!

« …Oh, bon sang ! »

Je passe ma main contre mes cheveux, me décoiffant au passage, j’ai envie de ravaler tous mes mots et de revenir 20 minutes en arrière, recommencer cette conversation pour finalement me taire. Je ne trouve rien de mieux pour m’essuyer que le rebord de mes manches, que je fais honteusement en détournant la tête.

« Je suis désolée… »
Beckett Campbell
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Re: Le wagon de l'effroi | Wendy Sam 17 Aoû - 22:54




Hop on the smadness train



La suite, il la voyait venir rien qu'au gémissement douloureux de la Serdaigle. L'islandais l’accueille dans ses bras et l'étreint, frottant doucement son dos d'une main dans l'espoir de l'apaiser un peu. Il resserre un peu plus ses bras autour d'elle à chaque soubresaut. Chaque sanglot le peinait d'avantage. Il dépose finalement sa tête contre celle de Wendy et se laisse lui aussi aller aux larmes, bien que timides et silencieuses. Il n'avait pas osé, depuis les évènements. Il lui faudra encore finir avec des poings rougis et le visage abîmés pour en finir avec ce stress et ces émotions qu'il s'efforce à enfouir le plus loin possible. Si seulement il pouvait enfoncer ces fameux poings dans la tronche du terroriste...
Beckett n'aurait pas attendu le voyage en train pour venir la voir, s'il avait su qu'elle en souffrait autant. Tout comme il n'aurait pas attendu si on lui avait dit qu'elle s'était occupé de Declan à la seconde où il s'était approché trop près de lui, ou qu'elle hésitait devant leur salle commune. Mais il est là, en retard d'une douzaine d'heure, et ses pleurs se font plus rare. Beck ne bouge pas, attendant que sa dernière larme s'en aille d'elle même se perdre dans son cou ou dans les cheveux de son amie.
Quelle journée.

Lux ?
L'image d'une élève Serdaigle lui venait en tête, sans vraiment pouvoir discerner les traits qui la caractérise. Ce prénom ne lui est pas inconnu, mais ils avaient dû ne pas s'accorder énormément d'importance dernièrement. Maintenant, il sait que c'est l'amie de Wendy et que son cas la tracasse.
Il la laisse se libérer de ses bras et en profite pour essuyer du bout de sa manche les preuves humides de son moment de faiblesse, comme si rien ne s'était passé et qu'il est un gars solide.
Il a beau la voir chercher quelque chose, il est ailleurs et concentré sur ses paroles à la fois. Un comportement bizarre... C'est à dire ? Elle aussi empoissonnait de farces et attrapes le buffet ?
Ou bizarre, louche, suspect, en ces temps de terreur ?

- Ah ? Comment ça ?

Des informations, quelle qu'elle soit, pourrait toujours servir, non ?
Son attention se porte finalement sur ses poches et tout ce qu'elles contiennent, des choses qui avaient le mérite de le surprendre.
Beck ne peut pas s'empêcher de sourire devant l'agacement de la Serdaigle, étouffe à moitié un début de rire, avant de chercher dans son gilet à capuche un mouchoir égaré. Mais rien, c'est le début de l'été et les mouchoirs sont resté dans un placard en attendant la saison des rhumes et du froid. Il n'y a qu'un furet dans ses poches, embêté par des doigts qui le réveillent.

- C'est rien. C'est normal...


Il n'y avait pas de raison d'être désolée. Ni même de se cacher ainsi.
Il s'enfonce un peu plus sur la banquette, laissant reposer sa tête contre le dossier et continue;

-Je m'en fiche si tu ressembles à ces poissons rouges aux yeux enflés après avoir pleuré.

Ou qu'elle soit décoiffé. C'est d'ailleurs ce qu'il vient de remarquer. C'est rare, non ?

- Si tu te sens mieux après, je préfère ça.


Son regard ne quittait pas ces mèches qui décidaient de suivre leur propres voies. Il s'y raccrochait, alors qu'il essayait de se souvenir de la soirée, de si quelque chose aurait dû attirer son attention. Un comportement, un échange de parole suspect... Mais il avait vécu la soirée comme un simple étudiant, ne faisant attention qu'à ses plans de fauteur de trouble et à ne pas écraser le pied de sa cavalière pendant la danse, et à ce qu'elle passe une agréable soirée.
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