tome 4, chapitre 1 /feat elisabeth

matinée dégagée.
le temps est calme, peut être doux. tu n’en sais rien tu n’es pas métrologue.
mais le temps semble opportun.

aucun rapport cela dit, car tu campes au rez-de-chaussée
(pas de quoi craindre ni le soleil ni le froid…)
tu attends impatiemment depuis
approximativement ?
deux heures.
l’arrivée tant attendue (et aléatoire) de la dite rosenbach.

furtif, contre un mur, la jambe appuyée. tu avais tout d’un bad boy ténébreux
(même les lunettes de soleil !)
mais tu manques cruellement de discrétion.

lunette de soleil en intérieur et casquette à l’envers,
cela ne rendait pas honneur aux missions explorations que renard t’avait enseignées
(ah… la belle époque.)

et justement, en parlant de renard.
si aujourd’hui tu t’étais donné pour mission de filer la jeune elisabeth,
c’est simplement pour comprendre et faire ton rapport
(à toi-même)
sur les raisons qui semblent avoir fait de ton cousin
un soi-disant « criminel » de pacotille.

lorsque tes dossiers s’empileront, complets,
tu pourras sans aucun doute les lâcher sur la table du salon,
scandant, un peu trop fièrement « JE SAIS POURQUOI, COMMENT, ET C’QUE J’DOIS FAIRE POUR ÊTRE UN MEILLEUR INDIVIDU QUE CET ABRUTI DE RENARD. »
(tout ça avant de te prendre une claque,
non mais oh, on n’insulte pas la famille.)

AH ! la voilà ! ne penses plus,
tu fonces, le pas assuré,
tu te crois en slow motion, star de cinéma. tes pieds s’arrêtent alors que tu saisis son poignet.

« MA…demoiselle elisabeth rosenbach. soyez DIscrète. nous devons parler. VENEZ, venez… ce sont des aurOrs qui m’envOIENT. venez venez. » la voix ponctuées comme si elle vivait des montagnes russes, tu haussais le ton à des endroits divers et sans intérêt. c’était sans doute pour le style.