toute entière plongée et immergée dans son livre, noyée dans la mer d'encre des mots que tu lisais telle une vaine ophélie de papier, envy, tu n'avais que faire de ce monde qui l'entourait et de ces figures sur lesquelles on ne semblait rien avoir écrit. toutes leurs histoires, il faut dire, ne t'intéressent que si elles s'avèrent être servies chaudes, croustillantes et déjà toutes prêtes à dévorer.
le tumulte éclate lorsque la table est secouée par le peu de douceur avec laquelle il s'avère que l'on pose 5 livres à tes côtés. tu lèves la tête quelque peu brusquement et fusilles l'auteur de cette soudaine interruption sans préavis. figure crayeuse aux cheveux pâles et aux actes dont tu cherches le sens dans ta tête. figure de papier friable sur laquelle ton cerveau a noté "lucie" en lettres manuscrites. lucie. que te voulait-il, aujourd'hui ?
tu ne doutais pas de ses goûts littéraires mais tandis qu'il nomme et énumère, tu commences petit à petit à froncer les sourcils.
oh, c'est toi, tu murmures.
inscrivant le numéro de ta page dans un coin de ton hippocampe, tu délaisses ton histoire pour s'intéresser à lui, aux siennes et à celles qu'il te propose. les mains se referment sur la couverture lisse de
seducing cinderella, pour le facteur de curiosité que son commentaire a su susciter. explicite, hein. les yeux revolver, envy, tu ouvres une page au hasard et ton viseur se règle automatiquement sur l'une des phrases. les paupières papillonnent dans une parfaite et totale incrédulité.
puis après quelques secondes, les coins de tes lèvres s'incurvent et tu t'écroules en fou rire contre la table. un petit raclement de gorge, tu te pares d'un sourire narquois, lis la phrase et laisse ton regard alterner entre les mots et le visage qui se présente à toi.
lucie ouvrit la bouche quand il mordit sa fesse gauche,
tu cites. explicite, en effet.