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je n'ai plus les mots (eros)

Amélie H. Hassan
Eleve sang-mêlé
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Amélie H. Hassan
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je n'ai plus les mots (eros) Ven 9 Aoû - 22:45



Luc avait été choqué en sortant de l'ascenseur les bras chargés des vêtements abandonnés et du téléphone de sa patronne. L'appartement n'était pas dans le pire des états, au contraire même, mit à part quelques vases cassés et le verre qu'il apercevait de la salle de bain dont la porte était restée ouverte, tout semblait presque aussi ordonné que d'habitude. Ce qui l'avait profondément choqué ce fut de voir l'état d'Amélie, qu'il devina nue sous ce drap qu'elle avait douloureusement tiré jusque sa poitrine avant son arrivée. Les bleus sur ses bras, quelques traces de sang par-ci par-là, dans les draps. Il avait tenté de poser des questions, tenté d'apporter son aide et elle avait refusé. Jamais auparavant il ne l'avait entendue parler aussi faiblement, il avait dû se pencher vers elle et avait pu constater les marques qui ornaient son cou. Violacées, il devinait sans mal que le reste de son corps devait avoir subit le même traitement.

Elle l'avait arrêté quand il avait commencé à s'indigner, lui faisant promettre de ne jamais parler de ça à personne. Elle s'en sortirait. Bien sûr, mais ça ne l'avait pas empêché de grincer des dents, protecteur qu'il était. Luc était le seul employé direct d'Amélie et le seul qui, parfois au gré des envies de la Serdaigle, pouvait accéder à un bout de sa vie. Jamais trop heureux mais rarement aussi catastrophique. Malheureusement elle ne lui avait pas laissé le choix en le congédiant après lui avoir demandé de s'occuper de toi lorsque tu arriverais, Eros. Si tu arrivais.

Les portes de l'ascenseur refermées, elle avait laissé échapper un soupir en réalisant qu'elle avait oublié de lui demander un verre. Tant pis, elle ne voulait pas le rappeler. À la place, ses doigts avaient pianotés lentement sur son portable qu'elle tenait, par miracle, sans qu'il ne lui échappe des mains. Amélie était épuisée mais son sourire s'était doucement esquissé lorsque son sms s'était envoyé, rapidement remplacé par une expression plus sombre qu'elle ne s'expliquait toujours pas. Son coeur lui faisait mal, allait-elle réellement mourir d'une crise cardiaque maintenant ? Ce serait bête. Tu n'avais pas répondu à son dernier message et Amélie d'habitude si sûre d'elle doutait que tu ne viennes vraiment. Elle espérait sincèrement que tu comprennes cet appel à l'aide si rare qu'elle lançait, sans savoir pourquoi c'était à toi qu'elle le lançait. La seule chose dont elle fût certaine avant de s'endormir sans prendre la peine d'essuyer les larmes qui roulaient sur ses joues, c'est qu'elle ne voulait pas rester seule. Elle avait l'impression d'étouffer.

Le temps s'était écoulé, elle n'aurait su dire combien exactement mais lorsqu'elle les rouvrit ce fut avec un étonnement certain et marqué qu'elle te trouva près d'elle. Ses paupières s'étaient refermées un instant, quelques secondes durant lesquelles elle s'était demandé, silencieuse, si elle ne rêvait pas. Puis tu étais toujours là lorsqu'elle les rouvrit. Elle ne rêvait pas.

« Eros, souffla-t-elle avant de grimacer légèrement, tu as apporté les macarons ? »

Une demi-esquisse en réponse à ce regard que tu avais braqué sur elle.

Tu as attendu longtemps ?
Je ne pensais pas que tu viendrais.
Merci.

Eros A. Erskine
Eleve sang-mêlé
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Eros A. Erskine
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Re: je n'ai plus les mots (eros) Mar 13 Aoû - 13:01


je n'ai plus les mots


Tu avais haussé un sourcil lorsque tu avais reçu ce premier sms d'un contact inconnu. A la première lecture, tu avais cru que c'était une mauvaise blague de lui. Alors tu avais laissé tomber ton portable sur le matelas sans même prendre la peine d'y répondre.
Cependant, quelques minutes plus tard, la curiosité de cet étrange message te fit réclamer l'identité de l'expéditeur.

Amélie.
Tes mains sur son cou, tu t'en souviens encore.
Son humour morbide qui t'avait valu de dérailler pour la première fois de ton inexistence, aussi. Que voulait-elle ? Te prenait-elle pour son chien, à lui rapporter sa bouffe comme si vous étiez un semblant d'amis ? Tu avais beau être serpentard et individualiste, son "stp" sonnait comme une supplication. Et malgré les gros efforts que tu fournissais pour ignorer son appel à l'aide, ce n'était pas dans ta nature profonde.
Si c'était ta petite soeur, qui hurlait au secours dans le noir, resterais-tu les yeux fermés ?

***

Tu checkes la destination et transplanes dans Londres aussi rapidement que possible, manquant de te faire écraser par une voiture sur le trafic de la nationale. Devant le fameux hotel qu'elle t'avait précisé, tu te rends compte que tu as oublié ses stupides macarons. D'un pas rageur mais le visage inexpressif, tu te mets à arpenter à la recherche du magasin approprié. Tu en avais pris à la framboise, et aussi au citron. Tu ne connaissais pas vraiment les goûts des filles et encore moins des siens.
La boite sous Le Bras, tu galères à retrouver ton chemin et pestes silencieusement jusqu'à atteindre l'hotel.

Tu suis encore une fois les instructions d'Amelie pour atteindre finalement le dernier étage du bâtiment : ses appartements.
Cette vie te semblait irréelle, toi qui avait vécu dans une maison modeste et familiale puis dans l'immense et historique domaine des Erskine. Ta famille adoptive n'était pas riche et vous viviez honorablement sur les terres de leurs ancêtres. Ce complexe luxueux te semblait terne malgré les tentatives de décoration. Cela te semblait surtout vide, une prison de verre dans laquelle elle s'était enfermé toute sa vie. La hauteur permettait d'observer le monde sans être vu : ça lui convenait bien, finalement.

« Salut. » Tu lui jettes la boite de macarons sur le lit, à portée de ses mains pour l'attraper. « Je t'ai apporté tes trucs. C'était vraiment chiant à trouver et grave cher alors déguste. »

Tu ne remarques pas tout de suite ses hématomes et ses blessures, c'est en plissant les yeux que tu constates qu'elle est blessée. Et tu n'avais aucune idée de comment ça avait pu se produire.

« Tu t'es fait piétiné par un cheval ou quoi ? »


Amélie H. Hassan
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Amélie H. Hassan
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Re: je n'ai plus les mots (eros) Jeu 15 Aoû - 13:08



Elle observa un instant la boîte de macarons sur le lit sans prendre la peine d'y toucher puis t'adressa un sourire et un léger hochement de tête en guise de remerciement. Elle voulait rire mais se retint à l'instant où la douleur menaça de revenir brusquement, optant pour un souffle plus long dans le but de la soulager. Un peu distraite elle t'écoutait, et Amélie se surprit à penser que ta voix lui avait manquée. Elle avait quelque chose, ta voix. Un timbre qui lui donnait envie de t'écouter parler. Un peu, pas trop. Et en l'occurrence tu semblais plus râler que parler actuellement mais ça ne la dérangea pas.

La question la figea un instant, son regard venant rencontrer le tien. Le pire entre Lukas et un cheval ? Probablement Lukas. Les humains savaient blesser mieux que personne, et la douleur physique n'était finalement plus rien comparé au reste. Son coeur se serra encore et elle détourna les yeux.

« Un cheval aurait été plus doux. »

Oui, après réflexion elle en était persuadée. Cependant elle ne pouvait nier avoir apprécié la majeure partie de cette journée. Il y eut un silence de quelques secondes, durant lesquelles elle prit le temps de regarder chaque détail à sa vue lui rappelant cette après-midi. Chaque suffocation, chaque supplication qu'elle ne s'était contenté que de penser. Il y en avait eu, elle s'en souvenait à présent, mais Lukas n'étant pas leggilimens il n'aurait pu les deviner. Il ne les aurait sans doute pas écoutées non plus, de toute façon.

« Et il ne m'aurait pas étranglée. »

En témoignait encore sa voix rauque qu'elle ne parvenait toujours pas à maîtriser. À chaque mot sa gorge brûlait en rappel de ses doigts qui l’enserraient. Ça n'avait pas été le pire mais probablement le plus marquant, car à chaque fois, d'un hasard assez surprenant, il lui avait fait du bien en même temps.

Dans une volonté de se redresser, Amélie avait gigoté doucement, ignorant les pulsations de douleur et les cris de ses bras sur lesquels elle forçait. Cependant elle suffoqua lorsque son dos quitta les draps, comme si on le lui arrachait violemment pour révéler les cicatrices ouvertes et les griffures profondes lacérant sa chair de la clavicule aux creux de ses reins. La sensation de brûlure atténuée par le tissu, son immobilisation et son récent sommeil revinrent d'un coup, lui arrachant un couinement tandis qu'elle s'était figée, les poings serrés, tête baissée dont les lèvres étaient pincées et son corps entier totalement crispé. Une bien piètre vision qu'elle t'offrait. Elle n'en avait pas si honte, la douleur anesthésiant sa capacité normale de réflexion.

Insupportable.

« Dans la salle de bain, bredouilla-t-elle après une longue inspiration, il y a des serviettes propres... »

S'il te plaît.
Fais attention aux débris sur le sol.


Elle avait l'impression de mourir comme lorsqu'elle tombait malade, les rares fois où cela arrivait.

Eros A. Erskine
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Eros A. Erskine
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Re: je n'ai plus les mots (eros) Ven 16 Aoû - 10:35


je n'ai plus les mots


Elle n'était plus celle que tu avais confronté la dernière fois. Il y avait quelque chose de changé en elle. Mais tu ne saurais l'expliquer. Alors tu l'observes, tu la détailles sans aucune pudeur ni même once de politesse. Si elle attendait que tu sois courtois avec elle, elle ne t'aurait pas invité chez elle.

Tu remarques enfin ce qui a changé. Elle est faible. Misérable et pathétique dans ses draps sales. Chose qu'elle n'aurait jamais exposé à ta vue avant. Tu en juges que sa détresse est grande et ton malaise à ce propos certain. Que cherchait-elle ?
L'entendre détailler l'oeuvre de son bourreau te fait tiquer.

« Moi aussi je t'ai étranglé je te rappelle. Pourtant c'est moi que tu as fait venir ici. »

Le dire à voix haute comme ça, l'air de rien, te fit bizarre. Tu culpabilisais encore de cet accès de folie. Tu t'étais caché des semaines derrière le fait qu'elle t'y avait poussé, qu'elle t'avait provoqué. Mais au final, c'était juste toi qui était détraqué. Tu ne pouvais plus le nier à ce stade, il t'avait mieux brisé pour te contrôler.

« Pourquoi ? Pourquoi tu me fais venir moi alors qu'on a rien en commun ? Tu croyais que j'allais m'occuper de toi alors que t'as encore poussé quelqu'un à bout ? »

Tu regrettes instantanément tes mots. Sans attendre de réponses, tu te détournes pour aller chercher cette serviette, le visage fermé et l'âme en peine.
Elle était trop fragile en cet instant pour tu enfonces le clou, sinon c'était entre tes doigts qu'elle allait finir de se fissurer. Elle était cette poupée étrange qui les rendait tous fous, et tu n'étais même pas sûr qu'elle en était réellement consciente.

Tu t'assois sur le lit à côté d'elle et pose la serviette encore une fois à portée de ses mains. Tu attrapes alors la boite de macarons et la pose sur sa table de nuit, te saisissant d'un à la framboise pour lui fourrer dans la bouche.

« Je sais pas qui c'est ce connard qui t'a fait ça, mais crois-moi, soit il ne sait pas s'y prendre, soit il a délibérément voulu te faire du mal. Et ça ne sera jamais acceptable. »

Tu te comptes dedans, n'est-ce pas Eros ?


Amélie H. Hassan
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Amélie H. Hassan
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Re: je n'ai plus les mots (eros) Mar 3 Sep - 14:54



Moi aussi je t'ai étranglé je te rappelle.
C'est vrai.
Pourtant c'est moi que tu as fait venir ici.
Tout était vrai.
Pourquoi ?

Elle n'avait pas prit la peine de te répondre et déjà tu t'en étais allé. Tu ne voulais pas l'aider et pourtant tu restais, Eros, tout près. Tu faisais les choses de ta manière un peu brusque mais au moins tu ne partais pas, au contraire. Amélie s'en sentait soulagée de te savoir là, de ne pas être seule dans cette chambre à la fois si grande et bien trop étroite à la merci de ses pensées et de sa peine, nouvelle parce qu'elle n'en avait jamais ressentie une pareille depuis la disparition de son frère des années plus tôt. Elle pouvait se concentrer sur ta colère et ton incompréhension pour s'empêcher de dérailler -sans avoir conscience qu'elle n'avait jamais été sur les railles en réalité.

Ses doigts allaient saisir la serviette posée à sa portée avant que tu ne fourres brutalement un macaron dans sa bouche. L'inspiration coupée sous la surprise, son corps crispé quelques instants avant qu'elle ne se calme et que son cerveau adhère à l'idée qu'il n'y avait aucun danger. Elle esquissa un maigre sourire tandis qu'elle mâchait doucement la tête toujours baissée et les poings refermés sur les draps. Au moment d'avaler elle se mit à tousser, sa gorge était complètement asséchée et elle cru s'étouffer, mourir. Encore. Drôle d'ironie.

« Il sait s'y prendre, souffla-t-elle en trouvant ton regard après s'être calmée. »

Il savait s'y prendre.
Parliez-vous seulement de la même chose ?

« Qu'est-ce qui est inacceptable, Eros ? Dis-moi. Est-ce le fait qu'il m'ait blessée, le fait que je me sois laissée faire ? Le fait que j'ai apprécié ? »

Elle ne s'expliquait pas le tourbillon d'émotions que tu venais d'éveiller en elle par de si simples mots. Une seule observation qui l'avait légèrement irritée, et elle te parlait la voix dure mais basse, toujours, sans jamais quitter tes yeux. À croire qu'elle t'en voulait, qu'elle regrettait alors qu'elle se savait tout autant responsable de sa situation. Ou encore du fait que tu ais plaqué tes mains à sa gorge il y a quelques semaines, toi aussi.

« Ou, peut-être, le fait que ces mots viennent de toi. »

Pourtant elle ne t'en voulait pas. Ni à toi ni à Lukas d'ailleurs, elle n'en voulait à personne et c'était ce qui la rendait si étrangement confuse. Amélie n'avait pas l'habitude de telles situations, ça la déstabilisait complètement. Alors de longues secondes durant vos regards étaient restés croisés, elle tentait de comprendre, Amélie, de déchiffrer tes pensées pour y trouver des réponses sans savoir si elle fouillait au bon endroit. Elle tentait de te faire passer ses sentiments, aussi, bien que ce soit plus compliqué qu'elle ne l'aurait cru. Parce qu'à vrai dire, Eros, elle ne savait plus bien quoi penser.

Lentement elle avait laissé glisser le drap qui couvrait le haut de son corps pour y nouer la serviette que tu avais apporté. Elle était assez grande -ou bien était-elle trop fine ?- pour l'entourer entièrement mais, tu avais pu voir ces bleus qu'elle avait caché jusque là l'espace d'un bref instant. Se détournant de toi après ce qui lui parut une éternité, elle amorça un mouvement pour se lever afin d'aller chercher de quoi se désaltérer, appuya sur ses bras et pressant sur ses jambes.

Avant de tout lâcher et de se laisser retomber de travers sur le matelas. La douceur de la serviette amortit sans mal la douleur de son geste et, ainsi allongée elle avait soupiré, ses iris rivés sur le plafond de la chambre.

« Comment tu t'y prendrais, toi ? »

C'est vrai ça.
Comment ?

« Montre-moi. »

Avant de plonger à nouveau ses yeux dans les tiens. Est-ce que tu la briserais, Eros ?

Eros A. Erskine
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Eros A. Erskine
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Re: je n'ai plus les mots (eros) Mer 18 Sep - 20:34


je n'ai plus les mots


Elle était brisée Amelie. Même un idiot comme toi aurait pu s'en apercevoir. A tes yeux ses mots étaient insensés... Comment pouvait-elle apprécier d'être dans un état pareil ? Ou alors peut-être était la chute qu'elle avait dévoré, et que maintenant elle subissait son atterrissage.
L'impact brutal à la réalité, aux séquelles et aux marques que la violence pouvait tatouer.

« Tais-toi. Tu es clairement délirante. Et je mettrais ma main à couper que tu as de la fièvre. »

En réalité, tu avais du mal à supporter tes propres gestes. La culpabilité longuement enfouie revenait te hanter, revenait te prendre à la gorge toi aussi. Aux bleus que tu lui as laissé, tu as du mal à respirer correctement. A chaque fois que tu posais les yeux sur son visage, tu te remémorais la chaleur de son souffle haletant sous tes brimades. Il n'y avait rien d'acceptable dans ce que tu lui avais fait subir. Tu l'acceptais sous les coups d'un autre. Cette jalousie profonde qui naissait au fond de tes tripes. Il n'y avait que toi qui pouvait la souiller.

Non.
Personne n'avait le droit.
Point final.

« Hm... »

A sa question, tes muscles se contractent. Tu perds toute émotion narquoise ou d'agacement. Le temps de reprendre tes esprits, tu calcules tes gestes pour les caler aux siens.
Comment tu t'y prendrais toi ?
Etait-ce une invitation ?

« Il y a de nombreuses façons de faire sentir du plaisir dans la douleur, sans pour autant détruire. »

Comment osais-tu parler de souffrance à Amélie, comment osais-tu ne pas la détruire alors que tu étais programmé pour ? Une dualité enfouie se débattait dans ton esprit, alors que tu te penchais sur elle pour attraper ses poignet. Tu les plaques aux draps pour venir gouter à ses lèvres. D'une main seulement tu les maintiens au dessus de sa tête, tes doigts libres venant parcourir les formes tâchées de bleu du bout des ongles.

Arrivée à la naissance de ses hanches, ou tu y plantes tes doigts, ta marque, ton empreinte. Ils claquent contre sa peau. Amelie la souffrance est psychologique, tu aimerais lui susurrer mais tes lippes s'ourlent déjà à son oreille et tes dents viennent la mordre à la nuque.
A genoux sur le lit, en équilibre au dessus de son corps meurtri, tu avais honte, d'avoir été convaincu si vite.
De regretter déjà de ne pas pouvoir t'arrêter.


Amélie H. Hassan
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Amélie H. Hassan
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Re: je n'ai plus les mots (eros) Mar 24 Sep - 21:19



Tais-toi.
Non.
Tu es clairement délirante.
Tu ne comprends pas Eros, tu ne veux rien entendre, aveugle et sourd à tes culpabilités t'es bien incapable de comprendre la réalité de ses mots et le poids de ses sentiments. Tu ne veux pas y être réceptif, ça fait mal pas vrai ? De voir ses efforts gâchés -Amélie au coeur brisé inconsciente de sa propre peine. Elle n'avait rien dit, tenté de se relever pour lamentablement s'échouer à nouveau dans les draps avant de te demander.

Comment on fait Eros ?
Comment tu aurais fait toi ?
Montre-moi.

Dévore-la.

Tu n'avais pas attendu et déjà ton corps bougeait pour se placer sur elle sans qu'elle n'y perçoive l'ombre d'une hésitation. Les poignets liés sous tes doigts, son regard croisait le tien pour se fermer rapidement au contact de tes lèvres sur les siennes. Fébrile inspiration, coupée par tes doigts glissant sur sa peau, ton souffle à son oreille -le gémissement fut surprit, d'un aiguë brisé par le manque d'air et de salive dans sa gorge à cette claque contre sa hanche -bien moins douloureuse qu'elle ne l'aurait cru; bien vite remplacé par la douceur d'un soupir sous la morsure de tes dents à sa nuque. Elle arquait légèrement le corps à chacune de tes caresses, s'abandonnant à toi dans un désir d'oublier. La douleur. Lukas. Les coups, la peur, les pleurs. Tout.

Elle voulait tout oublier, sauf ta présence à ses côtés.

« Ne t'arrête pas, à peine murmuré au plus près de ton visage, ne me laisse pas seule... »

Je t'en prie.
Ne l'abandonne pas.
Pas ce soir elle n'y survivrait pas.

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