Re: Demande de particularité : Test RP Sam 12 Jan - 14:58
c'est dans un monde de couleurs qu'elle évolue au quotidien. si elle se sait d'un rose poudré doux et délicat, tout autour d'elle évoluent des tâches de couleurs plus sombres ou plus vives. psyché de barbe à papa, dans laquelle semblent se mêler des tâches noirâtres comme des insectes attirés par le sucre. les débuts étaient difficiles. difficile de reconnaître et de voir les aspérités de ce monde qui l'entoure.
jaidee aime son don, de tout son petit cœur. elle se complaît dans sa situation, scrute les visages et les auras en voyant tant de personnes comme des œuvres d'art. le monde est son propre musée personnel. elle décèle les tons, les intentions, la malveillance plus ou moins acceptée dont sont cousus certaines phrases et certaines questions. et elle admet que la gentillesse a une jolie couleur selon son propre regard.
elle tombe, parfois, trébuche sur ses propres idéaux, se surprend à regretter des temps où elle était encore innocente et inconsciente de ce monde psychique qui se dérobait à sa vue. elle se sent sombrer dans des méandres de curiosité frôlant le malsain. savoir. connaitre. tout savoir, tout connaître. elle se fait peur, des fois, lorsqu'elle regarde sa propre couleur changer au contact de celle d'autrui, lorsque l'influence si naturelle à d'autres lui semblent être une lente contamination de ses sens.
et elle a peur d'évoluer, peur que le changement altère celle qu'elle est, peur de se perdre et de perdre cette couleur de sucre filé qu'elle aime tant. mais elle ne peut arrêter le temps, et elle n'y peut rien, lorsque son monde de coton se voit piqueté au quotidien, rien d'autre que de se réfugier auprès de ceux qu'elle préfère. parce que jaidee, elle aime les personnes couleur de soleil, les êtres bleu ciel et les nombreuses teintes de rose qui dépeignent l'allégresse.
Fenry D. Williams
Captain Queenie Bitch
Messages : 1586
Points : 1728
Re: Demande de particularité : Test RP Sam 12 Jan - 15:28
HOLA J'aime beaucoup le parallèle entre les pensées et les couleurs, ça donne beaucoup d'images et je trouve ça joli comme manière d'aborder la legilimancie c'est cool !!! Comme j'ai dit sur la cb, on attend que dans ta fiche la manière dont elle est devenue legilimens, à quel âge, etc. soit expliqué, ou alors tu peux ajouter un petit spoiler en-dessous de ton test ici, mais du coup ton test en lui-même est validé
Invité
Invité
Re: Demande de particularité : Test RP Sam 19 Jan - 22:03
« Est-ce que tu me mens encore Gérald ? »
Un grand fracas dans les cuisines de la demeure, une assiette qui se brise puis le silence. Quelques reniflements parfois, ceux de la bonne dont les larmes lavent le sol.
« Non grand-père. Je n’ai vraiment rien fait à mademoiselle Beauchamps. »
Tu le regardes droit dans les yeux ton papi, sans sourciller ! Tu contrôle les tremblements de ta voix. La peur que ce vieil homme génère en toi,malgré toute l’admiration que tu lui porte, t’aide à trouver la force de ne pas céder à la vérité.
« Il ment !! Vous le voyez bien maître, depuis toujours il n’a de cesse de tourmenter les elfes de maison, maintenant voilà qu’il s’en prend à tout le personnel… et même à nos proches… »
Tu restes froid, calme et dur comme la pierre. Ce n’est tout de même pas de ta faute si cette gourgandine trouve bon de fréquenter un sale sang de bourbe. L’idée même te répugne et on interprète ta grimace en un réprimement de sanglot. Comme si ! Et voilà que ton ancêtre se penche sur toi toujours en fureur mais prêt à entendre ta version.
« Gérald, est-ce vrai que tu as crevé les pneus de la voiture du marie d’Hélène lorsqu’il est venu lui rapporter son tablier avant-hier ? » Comme si grand-père pouvait te blâmer, il haïssait les non-sorciers au moins autant que toi ! « Tu crois que nous avons besoin que le ministère, ou pire que la police, vienne fourrer son nez dans nos affaires ? »
« Ah bon dieu… » Hélène ne put réprimer une plainte désespérée devant les propos de son employeur, il ne s’inquiétait finalement pas de l’état de la victime. Elle comprenait mieux alors comment un enfant de neuf ans pouvait être si inhumain. Seul un monstre avait pu en engendrer un.
« Je te dis que ce n’est pas moi Grand père, sinon je ne me serais pas contenté de crever les pneus. »
Tu répondais d’un air hautain, même ton visage poupin ne pouvait dissimuler la noirceur de ton cœur. Mais ce bon vieux sorcier ne te croyait pas, ton langage non verbal était au point. Rien ne te trahissait dans tes mots. Mais ton esprit… Tu frissonnas.
« Très bien alors tu n’auras pas d’objections à ce que je fasse appelle à Hugh. »
Le célèbre rictus familial se dessina sur les lèvres de ton grand père. Hugh était le majordome de ce dernier et surtout une espèce de mentaliste. Ton papi se vantait toujours d’anticiper les desseins de ses ennemis sans même qu’ils n’aient à laisser d’indice sous ses yeux. Il n’avait pas besoin de les voir, seulement de les entendre…de la bouche d’Hugh. Plus tard Gérald, tu appris que ce don s’appelait legilimancie . Pour l’instant tu redoutais seulement cette drôle de magie.
« Tu connais la règle Gérald, pas vu pas pris. En revanche s’il s’avère que tu mens… »
Ton ancêtre commença à dénouer sa ceinture, prêt à graver cette leçon sur ton dos qui venait pourtant à peine de cicatriser ! Papi ne te battais pas, il t’inculquait juste comme « à la bonne vieille école » les vraies valeurs de ta famille. Mais tu ne te démontais pas Gérald ! Oh que non, tu étais bien trop fier ! Jusqu’ici à chacune de tes bêtises (vase cassé, mauvais tours joués au personnel…) tu n’avais pu empêcher Hugh de violer ton esprit. Mais tu avais entendu le majordome parler de personnes capables de se fermer à lui, partiellement, totalement et même s’en jouer en lui faisant apparaître de fausses visions... Malheureusement tu n’y arrivais pas. Le dénouement fut bien commun à toutes tes autres tentatives. Tu te fis passer à tabac pour ton manque de discrétion et de…pouvoir.
---
Les années passèrent mais pas ta détermination. Tu continuas tes incartades tout comme tu continuas à être puni. Finalement tu intégras Poudlard, y appris de nombreuses choses... Et les années passèrent et ton ambition grandie. Tu n’avais jamais perdu de vue l’objectif de devenir impénétrable face à tes opposants. Encore moins depuis que tu rêvais d’une carrière politique. Alors pour dominer tes ennemis, tu devais apprendre à dominer ton esprit. L’apprentissage fu douloureux. Tu savais que les occlumens devaient posséder une prédisposition à segmenter tous les aspects de leur vie. Tu entrepris d’abord d’isoler ton corps. Alors, tu te mutilas tout en simulant le plaisir. Tu fréquentas même une immonde sang de bourbe et parvint à cacher ton dégoût. A forcer l’excitation, l’envie. Tu pris alors un empire total sur tes actions et tes réactions. Tout dans ton odieux esprit était désormais compartimenté, contrôlé. Tu su alors qu’il était temps de tester ce qui t’avait demandé tant de labeur.
---
« Est-ce que tu me mens encore Gérald ? »
Un grand fracas dans le salon. Quelques reniflements parfois, ceux de la bonne dont les larmes arrosent les plantes.
« Non grand-père. Je ne n’ai vraiment rien fait à mademoiselle Beauchamps. »
Te voilà revenu comme cinq ans en arrière. Sauf que cette fois, tout serait différent.
« Maître Gérald ne cesse de nous tourmenter ! Je...Je suis sûre d’avoir bien essuyé le sol après avoir nettoyé la cuisine ! Et pourtant en entrant dans la pièce... Il était trempé, savonneux, glissant. »
Hélène bégayait tenant à peine debout, elle avait du mal à supporter son poids avec les béquilles n’étant pas encore habituée à l’effort que cela demandait. Toi, tu te contenta de lever les yeux au ciel d’un air désabusé.
« Allons bon, je ne suis pas du petit personnel. Je ne m'abaisserai pas à ce genre de tâche éreintante, ce n'est pas digne de mon rang. C’est surement l’un de ses imbéciles d’elfe qui a voulu repasser derrière ton travail exécrable. En fait, je pense que la personne qui a prit cette initiative devrait être remerciée. »
Et s’en suivit les mêmes effets que les dernières fois. Hugues entra dans la pièce, puis dans ton esprit.
« Alors ? » S’enquit ton grand-père.
Hugh fronça les sourcils, d’abord il se cru fatigué, il n’y comprenait rien. Le vide total. Puis avant qu’il ne puisse se douter de quelque chose. Une image de toi, Gérald, en train de bouquiner un livre en sirotant un Dajeerling dans le salon. Là où tu te trouvais déjà lorsqu’on t’avais intercepté pour rendre des comptes.
« Ma foi... il est étonnement… innocent. »
Ton grand père renoua sa ceinture fort décontenancé, la bonne tomba des nues. Mais toi Gérald, tu souris face à ce verdict, cette évidence. Sans leur accorder plus d’attention, tu tournas les talons.
On ne t’y prendrait plus.
Dernière édition par Gérald de Clifford le Dim 20 Jan - 12:27, édité 2 fois
Invité
Invité
Re: Demande de particularité : Test RP Sam 19 Jan - 22:22
Lors de son cinquième anniversaire, Malwenn Castel se vit offrir par son père un magnifique Colibri Abeille, une espèce menacée, même au Guatemala. C'était la première fois qu'il avait un animal, et celui-ci était minuscule, il ne mesurait pas plus de cinq centimètres. Ce n'est pas le genre d'animal pouvant supporter la captivité si on n'y fait pas attention. Ce fut la première vraie responsabilité qu'ait eu Malwenn, toutefois, il la prit avec le plus grand des sérieux. Chaque jour, il était nécessaire de nourrir l'oiseau avec un liquide sucré semblable à ce qui se trouve dans les fleurs, il fallait changer l'eau dans laquelle l'oiseau faisait sa toilette, nettoyer la cage, et Malwenn y prenait beaucoup de plaisir.
Le cadeau que sa mère lui avait fait était tout autre, il s'agissait d'une promesse ; il pourrait se changer en animal si il faisait tout ce qu'elle lui dictait sans en parler à son père. Cette idée ravissait Malwenn, ce ne fut donc pas bien compliqué pour sa mère de s'assurer qu'il n'en parle pas à son père. Un soir, sa mère vint le voir avec une feuille de mandragore, lui expliquant qu'il devait la garder dans sa bouche jusqu'à la prochaine pleine lune. Au bout de trois jours, Malwenn revint voir sa mère pour lui dire qu'il avait avalé la feuille pendant son sommeil, sa mère le réprimanda un mois durant pour cela. Quand enfin la lune redevint pleine, sa mère lui donna une autre feuille, et pour s'assurer qu'elle ne quitte pas sa bouche, elle la lui cousit contre la joue gauche.
La météo capricieuse du Guatemala fit en sorte que la première étape dut être refaite trois fois. Un jour, le téléphone sonna, annonçant le décès du grand-père de Malwenn, et cette nouvelle ramena Malwenn et ses parents en France. Au bout de deux semaines en France, le Colibri n'ayant pas réussi à s'acclimater mourut. Ce fut un vrai traumatisme pour Malwenn, c'était la première fois qu'il était vraiment confronté à la perte de quelqu'un à qui il tenait, certes son grand-père était mort il y a peu, mais ce n'était pas la même chose, il ne l'avait jamais connu, là, c'était l'animal dont il s'était occupé chaque jours depuis plusieurs mois. Pendant longtemps, il resta inconsolable de la perte de son Colibri. Mais la lune n'arrête pas son cycle pour montrer ses condoléances aux deuils que portent les humains, et bientôt, elle fut pleine. Ce soir là, le ciel était vide de nuages, et la mère de Malwenn fit tout un processus avec la feuille qu'il supporter difficilement depuis un mois.
Les jours suivants, un nouveau rituel quotidien prit place, et ce, jusqu'à un soir où le ciel était déchiré de toutes parts par des éclairs, et où le vrombissement du tonnerre raisonnait dans les vallées comme si toutes les âmes en peine s'étaient rejointes pour hurler leur colère. Malwenn suivit sa mère dans l'une des caves du domaine familial. Il prononça l'incantation magique une dernière fois avant d'avaler la potion. Malwenn sentit une vive douleur dans sa poitrine, son cœur battait à toute vitesse, la panique commença à se faire sentir, il voyait des couleurs qu'il n'avait jamais vu, des teintes étranges, les sons changeait dans ses oreilles, le monde semblait rétrécir, il sentait ses os se briser, une impression d'enfermement apparut à mesure qu'il se sentait de plus en plus à l'étroit entre les murs de la cave, dans un mouvement de panique, il fonça en avant et, à sa grande surprise, il n'eut pas l’impression d'avoir avancé d'un pouce. C'est alors qu'il réalisa que ça n'était pas le monde qui avait rétréci, mais bien lui.
Il s'était changé en Colibri Abeille, cette espèce à laquelle il s'était attaché quand son père lui en avait offert un. Ce jour là, la tristesse entourant la mort de son compagnon s'apaisa. Cette forme d'animagus était le cadeau de sa mère, mais elle se manifestait avec l'apparence du cadeau de son père. En parlant de son père, ce dernier apprit enfin ce que sa femme avait manigancée dans son dos depuis des mois et s'en suivit de violentes disputes entre les deux à la suite desquelles découla une conclusion, qu'importe ce que sont père voulait pour lui, Malwenn était un sorcier, et sa mère avait fait tout ce qu'elle pouvait pour que son avenir soit dans le monde des sorciers. Résigné, son père accepta qu'il parte pour Beauxbâtons quand il atteindrait ses onze ans. Jusqu'alors, sa mère fit en sorte que Malwenn s'entraîne quotidiennement à maîtriser sa transformation, et ce, malgré les désapprobations récurrentes de son père.
Invité
Invité
Re: Demande de particularité : Test RP Sam 19 Jan - 23:37
NOM Prénom
NOM Prénom
D'une particularité un peu trop envahissante
Une migraine saisissante et lancinante vrillait sa tête. Encore une fois, une batterie d’images insoutenable l’envahissait et saturait ses pensées. C’était arrivé soudainement, pour ne pas changer à l’accoutumée.
Elle marchait tranquillement dans les couloirs qui encadraient le jardin interne du château, son ombrelle de dentelle noire déployer pour parer les quelques rayons du soleil de septembre qui filtraient à travers les colonnades. Une myriade de couleurs dansait devant ses yeux, cependant elle faisait semblant de rien, les ignorants de son mieux, comme elle avait fini par le comprendre durant les ans.
Beaucoup de ces auras qui oscillaient selon la volonté de son possesseur se ressemblaient de bien des façons. Certains adoptaient la même forme qui transpirait une partie de la personnalité. Les figures carrée ou polygonale faisaient état d’une rigidité, tandis que les ovales et autres cercles signifiaient la douceur ou souplesse. Et les couleurs aussi avaient leurs sens propres, reflétant une deuxième part de l’être.
Étant petite, elle n’avait pas pris conscience de cette particularité. Elle pensait que tout le monde voyait ce genre de chose autour des gens, que c’était normal et naturel pour un magicien comparé à un moldu. C’est quand elle en parla sans détour avec l’un de ses amis vers 6 ans qu’elle se prit une méchante claque dans la gueule.
Les moldus ne sont pas vraiment tolérants face à ce type de délire et il s’était moqué allégrement d’elle, lui disant qu’elle était cinglée, qu’il n’y avait rien qui englobait les personnes. La rumeur se propagea comme une traînée de poudre. Et elle devint rapidement la risée de l’école. Pendant un temps, elle garda tout pour elle, fuyant les gens et ses problèmes. C’est à cet instant qu’elle ressentit pour la première fois ce sentiment d’être différent, d’être une marginale.
Il y a des moments où ce dont se révèle des plus pratiques. On peut anticiper les intentions de ses opposants si on sait décoder les signaux, déchiffrer la félonie et le mensonge. Pourtant, parfois cela peut devenir une plaie pour ces mêmes caractéristiques. Cela dépend du contexte, bien sûr. Voir un ami nous mentir pour préparer une surprise et le détecter, cela s’avère assez pénible. Mais ici, la particularité d’empathie révèle sa plus grosse malédiction.
C’est au détour d’un corridor que cela eut lieu. Une aura, plus fort que les autres, se matérialisa devant elle. Un garçon, entouré d’un rouge foncé à la forme agressive tel un hérisson hérissant ses picots afin de se montrer menaçant, la frôla sans vraiment s’en rendre compte. C’est là que la décharge d’impressions et d’images mentale l’assaillit. Elle lâcha sa compagne de dentelle sous le coup de la douleur et saisit ses tempes entre ses mains.
Elle le sentait, cette folie qui l’habite et grandit en elle, depuis sa tendre enfance, était en train de faire surface. Elle courut le plus vite possible sans faire attention aux gens qui l’entouraient, parfois en bousculant à la renverse certains. Son besoin primaire, c’était de trouver un lieu désert et de s’y réfugier.
Les toilettes des filles du premier étage furent son sanctuaire provisoire. C’est là qu’elle éclata en un ricanement sardonique. Pire, un rire dément. On devait sûrement l’entendre en cet instant, à travers la porte d’entrée de la salle, mais elle n’en avait cure. Il fallait que ça sorte, c’était son seul salut, son unique façon d’expulser tout ce qu’elle avait emmagasiné. Des voix, par moment, venaient lui susurrer des choses, en lien avec ses visions, au creux de son oreille.
C’était la principale raison qui faisait qu’elle ne gardait pas d’amis près d’elle. Beaucoup, lorsqu’ils l’apprenaient, étaient rebutés ou pas à l’aise avec son pouvoir, mais la majorité s’éloignait à cause de sa folie grandissante. Quand, enfin les murmures se turent et les images s’évanouirent, elle put reprendre le contrôle de son corps et de ses pensées.
Elle haletait et de la sueur perlait sur son front. Son maquillage avait fini par couler sous le coup des larmes qui avaient dû rouler sur ses joues. Elle devait faire peine à voir, mais qu’importe pour elle. Elle avait appris à faire face à cette part d’elle-même. Elle s’approcha d’une des vasques et s’aspergea de visage d’eau froide afin de reprendre totalement ses esprits. Ça lui rappelait tant de choses.
Sa première crise de démence eut lieu pendant l’un de ses cours à 8 ans. Une fille lui avait fait passer un papier chargé d’une certaine énergie noire, sûrement de la moquerie et de la rancœur. Ces ressentis avaient envahi Luna avec une telle intensité qu’elle n’avait pas su le gérer. Tout le monde l’avait dévisagé avec effroi. C’est là qu’elle avait compris qu’elle ne pouvait plus garder ça pour elle.
Elle avait pris son courage à deux et avait tout raconté à ses parents. Ces derniers avaient réagi rapidement et la changèrent d’établissement assez loin du premier. Ils avaient aussi décidé de la faire suivre par un psychomage afin de l’aider à surmonter tout ça. Elle avait même fini par trouver refuge dans la lecture et la musique, qui eux ne la jugeaient pas. Encore aujourd’hui, elle voit le psychomage régulièrement et engouffre une montagne de livre.
Après avoir mouillé une dernière fois son visage et l’avoir séché, elle épousseta sa robe noire, sortit de l’endroit et partit en quête de son ombrelle, tout en affrontant de nouveau la jungle colorée.
Dernière édition par Luna A. Prewett le Dim 20 Jan - 12:53, édité 2 fois
Fenry D. Williams
Captain Queenie Bitch
Messages : 1586
Points : 1728
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 1:22
HOLA me voilà pour la modération des tests !
Gérald J'ai trouvé l'histoire bien ficelée, que le tout était bien construit et bravo pour ça. L'ambiance globale du rp est assez écœurante, mais je suppose que c'est le ton que tu as voulu lui donner, et le tout rend ton personnage suffisamment malsain pour mettre mal à l'aise. Je n'ai pas lu la fiche, mais j'ose espérer que tout ça a un cœur quelque part Une chose me froisse ; tu expliques que Gérald a fait usage de la magie dans un cadre illégal (en dehors de l'école avant ses 17 ans). Or, le ministère de la magie contrôle ces choses-là, et il est donc impossible, peu importe qu'il soit Occlumens ou non, que ça n'ait pas été signalé (et sanctionné ou non, ça ça n'a pas d'importance, ils doivent sûrement laisser passer quelques uns de ces incidents, mais ça aura au moins été signalé). Donc l'occlumancie n'a aucune chance de sauver Gérald de "mentir qu'il ait usé de la magie ou non", les faits sont là, et surveillés. Je te laisse modifier ça en quelque chose qui n'inclut pas l'usage de la magie (il peut très bien faire du mal sans sa baguette et dire que ça n'est pas lui, ça revient au même), et après quoi ton test sera validé (j'attends donc un petit message ici pour dire que ça a été modifié).
Malwenn Je n'ai rien à dire sur l'écriture du test, c'est bien écrit, peu de fautes, bonne syntaxe. En revanche on ne ressent aucune difficulté, aucun obstacle, aucun enjeu, peu d'émotions ressenties par ton personnage, alors que devenir animagus est sensé être quelque chose de fort, impactant, envahissant même ; c'est difficile, c'est un chemin semé d'embûches et de désespoir, de fatigue et d'acharnement. On ressent très peu ces dimensions, on a l'impression que le rp consiste en une description simple des rituels sans le rattacher particulièrement au personnage, et on aimerait voir que tu as compris l'enjeu que ça représente pour lui. Du coup, ton don est en attente d'un nouvel essai de ta part.
Luna J'aime beaucoup comment tu développes sa détresse et le fait que devenir empathe la rende "folle". La manière dont elle le vit a bien été cernée. Cependant, il manque certaines informations dont j'aurais besoin avant de te valider. Tu n'expliques pas vraiment comment elle se rend compte qu'elle est empathe. Je m'explique : c'est un peu comme être surdoué, ou asperger, ou hypersensible. Quand tu es enfant, tu sais pas trop si c'est toi qui dérailles, tu sais pas trop pourquoi tu te sens différent, quelque chose ne va pas mais tu arrives pas à mettre des mots dessus. En tant qu'enfant qui n'a jamais connu autre chose qu'être empathe, c'est difficile de ne pas se culpabiliser en disant que "c'est moi qui suis trop fragile/sensible" "c'est moi le problème quelque chose ne va pas chez moi" et les manières de le découvrir peuvent être plus ou moins douces ou violentes (parfois un empathe ne saura même pas qu'il est empathe, il sait qu'il a quelque chose de différent des autres mais il saura pas qu'il est exactement ça, que ça a un nom, que c'est reconnu comme une particularité/don). Donc ma question est là ; comment a-t-elle su qu'elle était empathe ? En a-t-elle parlé à ses parents ? Avait-elle un psy, ou quelqu'un qui l'accompagnait parce qu'elle se rendait compte qu'elle allait mal ? Sait-elle, d'ailleurs, qu'elle est empathe (dans ton test on suppose que oui, mais ?) En revanche, comment se fait-il que "tous les autres" soient au courant ? A moins de leur dire, ils ne doivent pas savoir, ce n'est pas écrit sur sa tête ? Et pourquoi le "don" leur fait-il peur ? Je peux comprends qu'ils soient mal à l'aise ou que son hyper-fragilité donne pas envie d'être son amie (et que ça la voue à une grande solitude, qui creuse encore plus son mal-être), mais de la manière dont c'est formulé j'ai l'impression qu'ils la considèrent comme une "menace", or son don n'a pas de réel impact sur eux ? Sur ce coup c'est peut-être moi qui interprète mal je suis désolée si c'est le cas !! Ton don est donc en attente de ces quelques réponses.
Navrée de ce très long post je sais que c'est un peu stressant les tests rp c'est toujours l'angoisse à écrire. Depuis la maj on essaie de ne plus trop laisser passer quand des détails nous froissent car ça nous a porté préjudice dans le passé, mais sachez qu'on vous aime et que si mon message vous a brusqué j'en suis vraiment désolée.
Invité
Invité
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 1:33
Hello Fenry,
En effet, il se peut que j'ai mal interpréter de mon côté certaine partie de ce don. Je vais dès lors retravailler mon texte pour répondre un peu plus aux questions que tu m'as posé dans le feedback, je t'enverrais un mp pour te signaler quand cela sera fait.
Merci en tout cas ^^
Invité
Invité
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 2:46
Ça y est, c'est fait, Malwenn est maintenant un Animagus, et il ne le sait pas, mais ça n'est que le premier pas vers un long voyage dans le monde magique.
Depuis la première transformation de Malwenn en Colibri, une semaine s'est écoulée. Sa mère ne lui laisse aucun répit dans son entraînement, et il s'y donne à cent pour cent. La réussite de la transformation reste variable, il y a des jours où elle fonctionne, et d'autres où malgré son acharnement, il ne parvient tout simplement pas à se métamorphoser.
Cela fait maintenant un mois que la transformation à pris place, et il est toujours aussi compliqué de la maîtriser, sur les conseils de sa mère, il visualise mentalement l'image de sa transformation, ce qui l'aide à passer d'un état à l'autre. En forme d'oiseau, se mouvoir semble impensable, lorsqu'il est sous cette forme, son corps ne possède plus les mécanismes auxquels il est habitué, c'est presque décourageant. Toutefois, se penser en mesure de prendre la forme qu'avait son compagnon reste un moteur suffisant pour continuer d'essayer avec acharnement tous les jours. Sans oublier la mère de Malwenn qui se montre ferme et qui ne fait aucun compromis.
En un an, beaucoup de progrès ont été effectués. Le premier fut la compréhension de ses nouveaux sens, voir de nouvelles couleurs, entendre de nouveaux sons, ça n'était en rien un effort, mais il fallait du temps pour s'habituer à cette nouvelle vision du monde. Une vraie épreuve fut l'acquisition de la capacité de se mouvoir, prendre le contrôle de sa forme d'animagus fut une expérience étrange au début, faire fonctionner un corps dont les mécanismes ne sont pas les mêmes que les nôtres, c'était comme avancer dans un liquide dense. Chaque mouvement était une épreuve, et pendant longtemps, plier les genoux sous la forme d'un oiseau fut douloureux, le sens de fonctionnement n'étant pas le même que chez les humains. Mais avec le temps et les entraînements, la douleur fut vite remplacée par de la joie, pouvoir sautiller, se contorsionner dans des positions normalement impossible. Sans oublier le vol, ce fut de loin l'épreuve la plus difficile, et la plus rageante de toutes. Posséder des ailes sans pouvoir s'en servir était insupportable, même avec toute la bonne volonté du monde Malwenn ne parvenait pas à s'arracher du sol.
Un an et trois mois après sa première transformation, Malwenn parvint pour la première fois à s'envoler, ce ne fut qu'à quelques centimètres du sol et sur une courte distance, mais c'était de loin la sensation la plus agréable qu'il n'ait jamais vécu, c'était comme si il pouvait enfin se mouvoir, bien-sûr il en était déjà capable, mais la sensation de voler donnait une tout autre dimension à cette capacité. Ce plaisir fut un nouveau moteur pour Malwenn qui reprit courage et, en plus de s'entraîner avec sa mère, commença à s'entraîner deux fois plus dur son côté.
Au début, voleter était une chance qui arrivait de temps à autres, et à mesure des entraînements acharnés et des années, le vol s'améliorait, se faisait plus sur, moins chaotique, les distances parcourues étaient plus longues, la hauteur augmentait elle aussi.
Invité
Invité
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 12:33
Merci beaucoup Fenry !
Pour la fiche j'ai bien peur qu'elle ne soit pas plus humaine mais au moins elle n'est pas plus cruelle non plus Gérald est "un diamant à l'état brute" ou "une ordure à recycler" selon les points de vue. Mais je compte sur ses rencontres pour le faire évoluer ! La personne qui m'a fait connaître le forum va bientôt débarquer dans le rôle de son cousin, ça va déjà le faire énormément sortir de sa zone de confort avec ce qu'on a prévu
Je te remercie pour ton temps et ta critique aussi, la magie n'avait pas spécialement lieu d'être en plus, elle n'apportait rien à l'histoire ! C'est modifié j'espère que tout est bon
Invité
Invité
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 12:51
Voilà, moi aussi j'ai mis à jour mon test rp, j'espère que ça répond un peu plus à vos attentes ! :)
L. Andy Ollivander
Cracmolle-en-chef et propriété de Felix
Messages : 1879
Points : 1792
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 17:54
Hello vous trois ! Je prends le relai car Fenry n'est pas là disponible jusqu'à mardi.
Gerald, merci pour tes petites corrections, ton don est désormais validé !
Malwenn, ton don est validé car tu as mis plus d'intention dans ton second post cependant j'aimerai clarifier quelques petites choses. La transformation en animagus est difficile, et l'est encore plus lorsque tu changes totalement de métabolisme. Par exemple, les humains sont des mamifères. Se transformer en un autre mamifière est donc difficile mais plus aisé qu'autre chose. Pour les reptiles, les oiseaux c'est le plus dur. Ton personnage a 16 ans, il ne peut pas maitriser sa transformation à cet âge là, j'espère que tu en as conscience. Dans ta fiche on attend de toi que tu précises bien qu'il galère encore à se transformer (désolée si c'est devant mais tu as fait le choix de jouer un personnage plus jeune). Surtout un tout petit oiseau comme ça, ça doit être éprouvant et extrèmement douloureux à supporter pendant l'adolescence. Ofc je ne t'oblige pas à ce qu'il n'est jamais réussi, juste bien garder en tête que c'est la misère pour lui et que c'est très difficile. Autrement c'est ok pour nous
Luna, à ton tour désormais ! J'ai lu l'ancienne version hier aussi car j'ai fait parti de ceux qui avaient pris la décision de refuser. Le test est beaucoup mieux ainsi, et tu sembles mieux cerner les contraintes du don d'empathe. Nous te validons donc ton test également :calins:
Je me dirige ce soir pour valider vos trois fiches ! Malwenn, n'oublie pas de modifier du coup dans celle-ci concernant sa maitrise de la transformation.
Invité
Invité
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 18:36
Bonjour Alors moi, je viens pour le don de semi-être de l'eau car pour un avatar tel que Rin, je ne peux pas laisser passer cette occasion
Je ne peux pas continuer ma fiche tant que je n'ai pas la confirmation que mon idée géniale vous aille
Ce test rp tournera autour de la peur. Inexplicable, illogique, haïe. Un semi-être de l'eau qui a peur de cette dernière, pourquoi pas après tout ? (bonjour, je suis farfelue)
Enjoy ! ~
Le Film ou comment notre ami apprit à craindre sa meilleure amie
C’était stupide, complètement stupide. Ce n’était qu’un film ! Vieux et mal réalisé en plus ! Un nanar ! Pourquoi ça l’affectait tant ? Il était censé s’en moquer, s’en tapoter l’oreille avec une babouche ! Il secoua vivement la tête, fixant son reflet avec haine. Pourquoi était-il à ce point illogique ? Bien sûr que pour les gens normaux, l’eau était dangereuse, crainte ! Mais pas pour lui, il était un fils d’être de l’eau ! Il serra les poings, le cœur battant. Son colocataire entra.
« Loki, ça va ? - Ouais, ne t’en fais pas, je vais me coucher. »
Il n’arriva toutefois pas à s’ôter ces atroces images de la tête. La voiture, plongeant dans les flots sombres. Ses occupants s’agitant en tous sens pour s’extraire de leur funeste prison. L’horreur sur leurs visages, l’air qui venait rapidement à manquer… Il eut un brusque mouvement vers le lit du dessus, suspendit son geste à temps. Il ne devait pas ennuyer les autres en pleine nuit avec de stupides peurs infondées.
Quand le sommeil le gagna enfin, ce ne fut qu’une succession macabre de cauchemars. Il se réveilla en sursaut, un hurlement mourant dans sa gorge, le corps trempé de sueur. Sa respiration s’était bloquée.
~
Il s’élança rapidement. Mais le départ ne faisait pas tout ; il devait garder le cap sur la durée. Encore quelques mouvements de crawl et il y aurait fini ! Aurait-il progressé ? Plus vite…
« 1 minute et 5 secondes ! Sérieusement Loki, qu’est-ce qui se passe ces jours-ci ? Tu es malade ? »
Il ne répondit pas. Ce qui se passait, il n’en savait rien. Mais un mois avait passé depuis le visionnage de ce film d’horreur et son inquiétude ne l’avait pas quitté ; il était maintenant prudent. Il sortit du bassin et s’essuya sommairement.
« Je suis désolé, je ne me sens pas très bien en ce moment. »
~
« Pourquoi ? POURQUOI PUTAIN ?! »
Assis au fond de la mer, à une distance respectable de la plage juste au cas où, Loki laissait couler d’invisibles larmes. Il lançait avec force tout ce qui passait à sa portée, même si la densité naturelle de l’eau marine ne lui donnait pas l’occasion d’exprimer sa fureur comme il l’entendait.
« C’est pas possible ! Je suis fou ! Je dois me faire interner ! Ah ! Ça n’existe pas les asiles pour les gens comme moi ?! Je ne peux PAS me noyer, alors putain, POURQUOI je fais la fillette ?! »
La mer l’attirait, la piscine sorcière où il se rendait un peu trop souvent n’était pas un exutoire suffisant. Il avait besoin de quitter la prétendue sécurité du sable pour explorer le large, rencontrer des poissons, voir les coraux. C’était vital, ça le rendait malade ! Alors pourquoi il n’y arrivait plus ? Pourquoi, à cause d’un visionnage moldu il réfrénait sans cesse sa nature ? Son Don ne l’avait jamais trahi, jamais abandonné. Pourquoi alors craignait-il que ses branchies disparaissent, que l’eau assassine pénètre ses poumons, qu’il coule, loin, profondément, qu’on ne le retrouve jamais ?
Il n’y avait. Aucune. Putain. De. Logique.
L. Andy Ollivander
Cracmolle-en-chef et propriété de Felix
Messages : 1879
Points : 1792
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 18:57
Bonjour ! Ton test RP est malheureusement en attente... Je m'explique, l'idée qu'il ait peur de l'eau est excellente mais rien dans ton test rp ne semble montrer que tu as compris le don. On n'a rien sur le ressenti, le fait qu'il sait ce qu'il est, le fait qu'il a des branchies. Comment est-ce qu'il vit sa condition d'hybride ? Comment est-ce qu'il vit le fait qu'il est différent ? Son lien avec l'eau et sa nature ? Genre ok il a peur de l'eau mais c'est plus une anecdote dans la fiche et une partie du caractère ! Je vais donc te demander un deuxième petit test ou tu expliques comment il interprète sa condition de semi être de l'eau (en lien avec sa peur si tu veux).
Merci et courage, car c'est vraiment une bonne idée et ce n'est pas une question de faute, c'est plus pour voir si tu as compris le don
Invité
Invité
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 20:18
Je m'y attendais un peu... mais le principal, c'est que mon idée sur la peur de l'eau ne dérange personne
Du coup, je propose ceci qui se passe certainement en mai de sa première année à Poudlard. Avec un flash-back et tout. Je pense englober ici tout ce qu'on me demande désolée si j'ai encore oublié un truc !
Des mots terribles ou comment l'illusion d'un monde parfait se brisa
Allongé sur mon lit, j’écoute la lente respiration des élèves de mon dortoir et je songe. Je songe à cette journée qui vient de s’écouler. A mon monde qui, peut-être, est en train de changer. Ils ont découvert ma particularité. Ils ont découvert ce que cachait ma passion pour les cols roulés et les écharpes, même quand les températures devenaient plus clémentes.
La première fois que je me suis senti différent, c’était à table avec mes grands-parents. Je devais avoir cinq ans, je crois, peut-être six. Nous étions allés manger une glace et j’en avais gardé un goût amer de vanille au fond de la gorge. Une réflexion de la serveuse à son collègue au moment de payer et un chemin du retour dans un profond silence.
Y’avait des « trucs » sur mon cou que les autres n’avaient pas. C’était bizarre.
Le soir-même, pendant le souper, j’ai interrogé mes grands-parents. Est-ce que j’étais malade ? Pourquoi la dame avait-elle dit qu’elle trouvait ça « laid » ? Ils n’ont pas su quoi me répondre, mais malgré mon jeune âge, je suis resté tenace et curieux de savoir. Ils ont fini par m’avouer que je n’étais pas comme les autres petits garçons, que j’étais en quelque sorte unique.
Ils ont acheté une piscine et m’ont dit de respirer sous l’eau, que c’était ça ma spécificité, que c’était pour ça qu’il y avait des « trous » - plus tard, j’ai appris qu’il s’agissait de branchies, comme les poissons – de part et d’autre de mon cou. Respirer sous l’eau ? Quelle drôle d’idée ! Mais malgré ma crainte, je me suis exécuté, et la première goulée a été pour moi comme une révélation. Ils ont dû me tirer de force hors de la piscine pour rentrer dormir.
J’appris par ailleurs deux ans plus tard que c’était mon père, cet inconnu sans visage, qui m’avait transmis ces étrangetés.
Je n’ai jamais été honteux de mon corps. Au cours de natation, où très vite j’ai été inscrit avec d’autres petits sorciers – et où j’étais à la fois le plus turbulent mais aussi le plus doué –, personne ne m’a jamais rien dit de méchant. Il y eut quelques questions, bien sûr, un peu de jalousie sans doute, mais cette spécificité ne s’est pas révélée être un problème.
J’appris également plus tard par un ami proche que, dès ma sortie des vestiaires, les conversations à mon sujet allaient bon train. A l’époque, je ne voulus pas le croire. Le monde était trop rose, qui me voudrait du mal ?
Je vivais simplement dans ma petite bulle de bonheur, près des rivages norvégiens. Même en plein hiver, je n’avais pas froid, et ne manquais jamais une occasion de me mouiller. Si bien que je revenais trop tard pour le souper. Mais au diable les horloges rouillées ! La sensation exquise de l’eau parcourant mon corps, de mes branchies mouvantes au gré des vagues valait largement la fessée que je pouvais recevoir.
Au moment d’entrer à Poudlard, mes grands-parents m’ont mis en garde : si je montrais ce pour quoi j’étais différent à tout va, j’aurais des problèmes et ne pourrais pas m’intégrer. Je ne les crus pas au début, trop naïf, mais suivis néanmoins leurs conseils. Dès la rentrée, je me cachai derrière des écharpes et des cols roulés, tant pis pour la chaleur. Je me sentais encore plus bizarre ainsi vêtu, mais si c’était pour mon bien…
Mais aujourd’hui, oui, aujourd’hui, j’ai été trop con… Pour la première fois, j’ai laissé tomber mes accoutrements ridicules pour me montrer au naturel. Les gens n’y virent que du feu, du moins au début.
« Tiens, tu ne portes pas d’écharpe aujourd’hui ? Il faut fêter ça ! »
J’ai bêtement souri aux sottises de mon ami Francis. S’il savait…
C’est le cours de potion qui changea tout. La chaleur était étouffante, comme toujours, et j’avais pris l’habitude d’attacher mes cheveux qui tenaient encore plus chaud que le meilleur des cols roulés. Cette fois-ci ne fit pas exception.
« Heu… Loki, c’est quoi ces trucs dans ton cou ? »
Je me suis retourné vers mon voisin. Mais de quoi il parlait, celui-là ? J’ai touché l’endroit en question, ai senti, me suis souvenu. Je suis devenu blême. La classe s’était retournée vers nous. Vers moi.
« Ah ! C’est immonde ! »
Mes yeux s’écarquillèrent sous le coup de couteau que provoqua cette insulte. Cette fille… elle était pourtant amoureuse de moi… pourquoi tant de dégoût dans son regard, maintenant ?
Même s’il était trop tard, j’ai de nouveau détaché mes cheveux, cachant aux yeux de tous ce qui ne m’avait jamais dérangé jusque là. Le professeur a sanctionné l’élève, a ramené le calme dans le cours, mais je sentais malgré tout de nombreux regards pointés sur moi. Je fus le premier à quitter la salle de classe pour retrouver mon lit, mon calme. Ma tête bourdonnait.
Et maintenant… maintenant, derrière mes rideaux, je me mords les lèvres en réfrénant mes larmes. C’est immonde hein ? C’est vrai que ça n’est pas très beau, mais est-ce que je suis pour autant devenu un monstre aux yeux de mes amis ? Personne ne m’a parlé ce soir, et mon ventre crie famine. Est-ce que toute ma scolarité va se passer dans la solitude et les moqueries ? Je ne veux pas être comme ce petit garçon dans le film Wonder… alors qu’on est peut être pareil lui et moi.
Les premières larmes coulent sur mes joues. Je me sens mal, j’étouffe. J’ai besoin de retrouver l’eau, de la sentir, de la respirer. Mes mains tremblent. Je serre les draps. Je ne peux rien faire, je suis enfermé ici, avec ces autres qui me jugent. Mon Dieu… pourquoi ai-je été aussi sot ?
Demain, j’enverrai une lettre à mes grands-parents, peut-être trouveront-ils une solution, un moyen de revenir en arrière… confirmeront-ils que je suis un monstre ? Je crains ce moment. Mais je crains tout, maintenant.
Le sommeil sera impossible à trouver.
L. Andy Ollivander
Cracmolle-en-chef et propriété de Felix
Messages : 1879
Points : 1792
Re: Demande de particularité : Test RP Dim 20 Jan - 20:29
Re, merci d'avoir pris la peine de réécrire un autre test ! Celui-ci est bien mieux satisfaisant et donc je te valide ton don