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tragedy + time = comedy † w/ezé

Ollie Zeleznik
des murmures au creux des songes
des murmures au creux des songes
Ollie Zeleznik
Messages : 65
Points : 129
tragedy + time = comedy † w/ezé Dim 18 Aoû - 16:43


little
dark
age
des vertiges sous la peau
à toute allure sous les mailles de la chemise
affolé derrière les os
le cœur a peur du vide.
ollie
n'a pourtant jamais cru aux histoires de fantômes tapis dans les cachots qu'on souffle pour décourager les intrépides.
ce qui rend tout son être fébrile c'est
autre chose.
comme si l'hiver se planquait au creux des vieilles pierres ici il fait si frais (toujours) il fait
presque aussi froid que la dernière fois
qu'il a osé plonger dans les entrailles du château
pour te voir.

les fêtes sans toi c'était triste à en mourir presque en colère qu'on pense une seconde à faire comme si de rien n'était il aurait voulu qu'on arrête pour de bon de s'amuser il
s'en est voulu de ne pas pouvoir contenir les rires désespérément emprisonnés derrière la cloison des moues contrariées
crevait d'envie de garder l'âme en berne jusqu'à la fin de sa vie ou bien
être furieux tout le temps tous les jours
accumuler la rancœur jusqu'à ton retour.

c'est si ollie
d'être impatient quitte à piétiner les braises du ressentiment il est prêt à oublier les incendies que le garçon a pu provoquer il
ferme les yeux sur les cendres des espérances qui lui ont noirci les doigts
tandis qu'il frôle les murs comme si c'était interdit
ce n'est pas
permis
de braver les non-dits jusqu'au pas de ta porte entrouverte. œillades des serpents de passage observent en détail les airs de môme bien trop hésitants ollie redoutant de se faire gronder
qui tire nerveusement sur les manches du chemisier comme si on l'avait obligé à aller saluer un inconnu

peut-être que tu occupes une place un peu spéciale dans la tête de ollie, ou bien qu'il est le seul à pas avoir la mémoire aussi courte, il a un milliard de questions des vagues d'ignorance qui s'écrasent sur les plages de l'esprit il se demande
comment tu as fait pour partir sans un bruit ou si on t'a arraché des bras des aimés de force
si t'as eu peur ou bien pas du tout, si tu t'es senti rassuré au contraire
si toi tu te souviens alors que le reste du monde oublie si tu es encore capable de rire ou rien que prononcer quelques mots si tu as encore cette hargne dans le regard ou bien si l’on a soufflé pour de bon sur la flamme qui t’habite
est-ce que tu brûles encore ezéchiel ou est-ce qu'ollie ne trouvera que des cendres
dans ton lit.

il n’a même pas besoin de poser la main sur la poignée de la porte entrebâillée il n’a qu’à donner une faible impulsion sur le bois pour qu’elle s’ouvre doucement
ça n'a demandé aucun effort c'est bien trop facile pour suffire à évacuer le trop-plein d'émotions.
là debout dans l’encadrement
ça ne devait pas
se passer comme ça
le cœur n'aurait pas du trébucher
la grisaille
trop flagrante
lèvre inférieure mordue et poings serrés sur le tissus des manches.

— t'es là
depuis longtemps ?
si tu me dis plus d'un jour ou deux je crois que je te pardonnerai pas genre je pense que c'est suffisant pour que je sois fâché minimum trois générations
jusqu'à ce qu'on oublie pourquoi je t'en veux.

c'est rageant de manquer autant.


Dernière édition par Ollie Zeleznik le Mar 20 Aoû - 6:01, édité 2 fois
Ezéchiel Prince
sad & perdu
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Ezéchiel Prince
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Re: tragedy + time = comedy † w/ezé Dim 18 Aoû - 18:21

comme se perdre
soi-même



Les pieds bien ancrés au sol, tes paupières papillonnent et ton regard se perd à l'intérieure de cette malle qui semble être la tienne. Un frisson te parcourt et tu aimerais, tu aimerais fermer les yeux une deuxième fois ou tout du moins, une fois de plus - tu en as perdu le compte.

Un nouveau dortoir, de nouvelles personnes, de nouvelles rumeurs, des départs et des retours ; et au milieu de tout ça, te revoilà.

Et t'as comme du mal à respirer.
T'as comme les poumons bloqués.

La première chose que tu as faites Ezéchiel ; c'est t'échapper. T'échapper de ce château si différent de celui que tu as laissé et pourtant, qui n'est autre que ton repère, ton refuge ; que tu n'oses appeler maison, pour éviter de faire trop barbant. Une soirée, une seule soirée, c'est tout ce que tu avais demandé pour revenir dans ses draps qui ne sont pas les tiens, retrouver ces gens que tu ne connaissais pas et essayer de retrouver une routine assez stable pour ne pas t'écrouler dans le capharnaüm terrifiant de la disparition.

T'as le souffle tremblant, Ezéchiel.

Cette première nuit fut terrible, comme si tes propres peurs s'étaient glissées sur ta peau pour ramper jusqu'à ton palpitant et l'étouffer allègrement.

Et puis, il te suffit d'un son et tu te retournes avec ce soupire qui s'engouffre dans ta gorge, déjà prêt à s'expulser sur l'un de tes nouveaux colocataires qui, évidemment, ne sont pas là pour alléger le poids de ton retour.

Oh, tu te trompes, Ezéchiel.
C'est bien pire que ça.

T'es là... depuis longtemps ? Si tu me dis plus d'un jour ou deux je crois que je te pardonnerai pas genre je pense que c'est suffisant pour que je sois fâché minimum trois générations... jusqu'à ce qu'on oublie pourquoi je t'en veux.

Les prunelles qui s'écarquillent. Et commence la course du cœur qui s'emballe et déraille, t'as tout le corps qui réagit Ezéchiel - t'en aurai des acouphènes aux oreilles et la chair de poule, si tu le pouvais. Et, bêtement, tes lèvres s'entre-ouvrent comme si la brutalité de l'instant t'empêchait de garder le contenant de tes poumons - tes orbes inquisitrices l'observent, le détaillent, le contemplent, comme si tu avais peur de le retrouver changé, différent, distant.

Comme si tu avais peur de l'avoir perdu vraiment.

Il est là.

L'instant d'une seconde trop longue ou peut-être que le temps s'est véritablement arrêté - il en résulte que tu ne bouge pas, comme paralysé, figé dans le moment et tu ne sais pas comment réagir. C'est un peu trop pour toi, Ezéchiel, cet afflux d'émotion, cette impression de perdition et ce soulagement, ce soulagement Ezéchiel, comme tu n'en a jamais ressentit vraiment.

Lucidité retrouvée qui te chuchote qu'il est peut-être énervé

contrarié
furieux
rancunier
anxieux
et soulagé

Putain... et ce n'est qu'un souffle.

Un souffle qui s'étouffe quand tes jambes tremblantes s'avancent vers lui, avant de s'élancer, s'envoler, pour te rapprocher, t'accrocher et lui imposer, t'imposer, la force de tes bras, l'étouffement de tes tremblements, les sentiments trop grands - et qu'importe, qu'importe Ezéchiel. Qu'importe qu'il soit dans une colère noire, qu'importe qu'il soit dans un de ses moments où le contact physique est comme une attaque psychique. Qu'importe sa réaction, qu'importe le rejet ou même les ressentiments, qu'importe ses mots mordants et toute cette situation.

c'est comme se retrouver soi-même

Je te jure je voulais pas ! J'ai tout essayé ! Tout ! Je te jure, je te jure j'ai tout fait, mais j'ai rien pu y faire, j'suis désolé, désolé, désolé. et tout s'enchaîne si vite J'suis arrivé hier, j'te le jure, j'ai juste retrouvé Cassiopée, mais c'est tout, j'te jure c'est tout, j'allais, je... comme si tu pouvais lui mentir ((plutôt mourir)) C'est ma putain de famille de merde, ils m'ont empêché de... et puis ils m'ont pris mon putain de tel, ma baguette et... j'te jure, j'suis désolé Ollie, j'ai tout essayé... ! cette possessivité partagée qui s'exprime à travers les lignes J'suis tellement désolé, désolé, désolé... et c'est une litanie qui ne s'arrête jamais.

T'es dans tout tes états Ezéchiel. Comme si le revoir avait libéré ce trop plein, ces choses que tu gardes depuis des jours, des semaines, des mois entiers, depuis Noël dernier. Comme si, comme si face à lui, tu pouvais rien y faire. Dans l'impossibilité du factice - t'étais toujours franc avec lui, tu lui disais toujours tout et il savait tout - ou tout du moins, t'aimerais avoir le courage de tout lui dire.

Et tu te sens ridicule, Ezéchiel. T'es ridicule à cet instant ; visage baissé, tête contre son buste avec l'envie de t'y cacher de honte, de honte et de gêne - parce que, parce c'était pas toi, tout ça Ezéchiel. La fragilité apparente et la voix tremblante, c'était pas toi, ça a jamais été toi et ça ne sera jamais toi - et pourtant, pourtant, là, maintenant, tu ne peux rien y faire.

Tout est de votre faute.

... et t'inspires un peu d'air, tu bloques tes poumons et peut-être, peut-être que tes épaules s’affaissent, que ta respiration reprend, que tu te calmes dans ce besoin de maîtrise et de contrôle qui te sied parfaitement.


-- t'espères qu'il ne t'en veux pas vraiment.




juin ft. une part de lui
Ollie Zeleznik
des murmures au creux des songes
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Ollie Zeleznik
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Re: tragedy + time = comedy † w/ezé Lun 19 Aoû - 5:04


little
dark
age
chagrin comme un torrent dans les veines envahit tout le sang atteint les nerfs l'étreinte fait
mal
submerge à la manière d'une vague immense
c'est la noyade dans les tourbillons des retrouvailles, ollie en perd
son souffle.
les doigts changés en griffes accrochent agrippent de toutes leurs forces le tissus du t-shirt au niveau de ton dos ezéchiel as-tu déjà été aussi frêle ? il
n'en a pas le souvenir il a l'impression de découvrir des failles encore des failles comme si le garçon n'était pas suffisamment constellé de fêlures l'esprit s'affole à l'idée de ne pas savoir d'avoir été berné
il ne pensait pas ressentir autant de détresse et tes mots frappent
trop fort.
tu
jures jures jures
être
désolé désolé désolé
un million de fois d'un milliard de voix toutes les intonations existantes.
ce n'est pas juste
vraiment pas juste de lui dire ça après des mois ça suffit presque (pas)
c'est tellement et c'est si peu c'est pire encore ça l'effraie de ressentir tant de choses à la fois
fureur effroi rancœur dégoût jalousie et cette attache folle à lier
envie de tirer sur les cordes il se maudit
là tout de suite
tandis que les excuses s'échouent dans le creux du cou l'étreinte se recroqueville il enserre il a sa tête contre la tienne
sans trop savoir si c'est pour se prouver que t'es bien là ou pour faire taire.
ses mots
s'emmêlent
aux tiens.

— arrête-
arrête tais-toi s'te plaît tais-toi, tais-toi

des incendies dans la voix
j'y crois pas que je te crois.

c'est un grand garçon ollie plus grand d'une tête
quand on est grand comme ça on est plus sensé avoir la gorge qui se serre autant.
ollie oscillant
entre l'envie de réduire en miette l'être au creux de ses bras comme de le garder contre son cœur
le couvrir de chaleur et chasser pour toujours les malveillants.
tout un tas de mots à ruminer durant des mois n'attendant que ça
que toi
pour être enfin crachés mais ollie sait plus sait pas par où commencer il sait juste que l'omniprésence à l'instant souligne le vide des saisons qui défilaient sans toi c'est comme repasser sans fin sur une phrase qui blesse
seul dans la colère
elle aussi
a soif de réunion.

a r r ê t e  ezéchiel !

voix
courroucée,
les doigts n'enserrent plus pour rapprocher ils ont saisi les épaules pour éloigner tout à coup juste assez pour t'avoir sous les yeux comme il faut
regard guillotine.

— t'as pas tout fait on peut jamais tout essayer tu fous pas d'moi t'es horrible- c'est- horrible de disparaître comme ça tu t'rends pas compte ça se corrige pas à coup de "désolé désolé désolé" si t'étais vraiment désolé t'aurais-
je sais pas-

visage froissé
contrariété en surimpression
se lit sur les traits dans les yeux dans les inspirations trop nombreuses
dans les lignes de la main même sûrement tellement celles-ci se crispent sur les os des épaules.

t'aurais tenté le courrier ou les beuglantes même ou-

c'est difficile de finir les phrases

rien qu'un signe qui prouve que t'existes encore tu sais pas faire ça ? putain-

je la h a i s ta famille
et cassiopée aussi pour t'avoir vu avant moi j'vous d é t e s t e !

.. pourquoi tu m'as rien dit à moi hin ?

les dents se serrent les lèvres se scellent car après le venin tout juste recraché ce n'est plus des mots qui suivent.
ollie là devant toi veut savoir
pourquoi il n'a pas le droit d'être au courant lui
si c'est parce qu'il est ollie
(persuadé que oui).
Ezéchiel Prince
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Ezéchiel Prince
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Re: tragedy + time = comedy † w/ezé Lun 19 Aoû - 22:54

comme se perdre
soi-même



Et il serre, resserre l'étau de cette embrassade désespérée. Et peut-être que ton âme en tremble, peut-être que ton cœur vacille, peut-être que tes yeux s'embuent de quelque chose d'incontrôlable. Peut-être que tes mains s'accrochent à son dos, relèves le menton pour trouver échappatoire dans le creux de son cou.

Mais tu ne t'arrêtes pas.

Les corps qui s'accrochent et les mots qui s'effilochent.

Et tu te perds dans les reflets de son être, plonge dans ses prunelles comme pour t'y noyer toi-même ; mains sur tes épaules, face à face qui pourtant t'échauffes et te réchauffes - t'aimerais lui répliquer, lui crier, lui gueuler, lui claquer comme il le fait, mais les mots te manquent et ton droit de parole est annulé ; il a raison, Ezéchiel.

Bien sûr qu'il a raison.
C'est horrible de disparaître comme ça.

Ollie a besoin de toi, comme tu as besoin de lui. Il a besoin d'une constance, de choses concrètes, sans concepts obscures et incompréhensibles qui peuvent laisser place à la psychose. Et toi, Ezéchiel ? Comment aurais-tu réagis à sa disparition ? Aurais-tu été inquiet de ne pas le voir revenir à la rentrée ? Aurais-tu compté seconde par seconde, minute par minute, heures et puis semaines, jusqu'à te résoudre à compter en années jusqu'à le retrouver ? Aurais-tu pu encaisser cette disparition ? Sans raison ? Ne l'aurais-tu pas prise comme trahison ? De celui en qui tu as confiance, du seul dans ce foutu monde où tu t'octroies le droit de croire ? Oh, Ezéchiel, tu n'aurais plus jamais été le même.

Et lui, Ezéchiel ? Lui. As-tu même conscience de ce qu'il a subit ? Des idées qu'il s'est faites ? Des rumeurs qu'il a entendu ? De cette peur qui a du lui prendre les tripes et puis de cette colère ? De cette petite voix dans sa tête qui s'est dressée contre lui, la panique, la paranoïa et l'inquiétude extrême ? Comment peux-tu même t'excuser, Ezéchiel - il n'y a pas d'excuse à proférer.

Et même si tu ne pouvais rien y faire, Ezéchiel.
Tu vous as abandonnés.

C'est comme ça entre vous.
C'est un accord tacite, comme un contrat qu'on ne profane pas.

Tu aurais pu faire mieux.
Plus tôt. Plus vite. Peut-être.

Tout est de ta faute, Ezéchiel.
Tu dois en prendre tes responsabilités.
Parce que c'est pas seulement un bon ami.
Il est une part de toi et tu es une part de lui.

Et sa colère, sa rancune, sa peur ; ça te coupe le souffle.
T'aimerais qu'il te broie les épaules avec la force de sa rancœur.

...Rien qu'un signe qui prouve que t'existes encore tu sais pas faire ça ? Putain-... Je la h a i s ta famille.
Et Cassiopée aussi pour t'avoir vu avant moi
j'vous d é t e s t e !


(...)

Pourquoi tu m'as rien dit à moi hin ?

T'as le cœur qui déborde. T'as pas le moindre doute sur le fait qu'il te haïsse, qu'il t'exècre, qu'il se retient très fort de pas frapper plus fort. Peut-être, peut-être que dans une autre circonstance, peut-être que dans le tumulte habituelle de votre relation, tu te serrais dégagé de ses bras avec une puissance insoutenable avant de lui hurler mille et une choses
mais
pas là
non

Ta mâchoire se serre alors que tu le fusilles du regard, de ce regard que tu ne dévierais pour rien au monde, alors que le menton bien haut, tu sembles le défier, comme pour, peut-être, te protéger, comme pour, peut-être, encaisser.

Ollie n'est pas une de ses personnes à laquelle tu approuves, hoches la tête, t'excuses avant de lui dire de s'asseoir pour tout lui expliquer - non, tout ça, c'est pas vous. Vous, vous c'est les effusions d'amour et les effusions de haine, c'est l'inquiétude au cœur qui cri, agonise, hurle de tout ses poumons à quel point vous vous détestez pour cacher à quel point vous vous aimez.

T'as cru quoi, putain ?! Que j'me suis dit "et si j'disparaissais du jour au lendemain comme ça, j'pourrais faire mourir de peur mon meilleur ami ?" Mais oui, quelle bonne idée ! T'as cru que c'était cool aussi d'mon côté ? T'as cru que j'ai pas pensé à toi et à tout les autres depuis des mois ? Tu crois j'ai pas trimé assez fort pour espérer revenir ?! Alors ouais, t'sais quoi, t'as raison ! T'as raison, j'aurai pu revenir plus vite, j'aurais pu être moins égoïste, j'aurais pu essayer plus fort, ça... et le timbre de ta voix se fait plus doux ... tu as raison... mais tu te reprends ...et je- ... j'ai... j'ai conscience que pour toi, ça a été pire qu'horrible, bien pire que pour moi... Mais merde ! tu t'enflammes J'ai eu super peur ! Et... putain, j'aurai tout donné pour te dire ce qu'il se passait, mais j'ai été trop égoïste et trop fier avec ma putain de mère. Moi aussi j'déteste ma famille, ok ? Tu peux pas savoir à quel point je l'exècre et... en même temps... et peut-être que tu perds la force de ce combat puéril, peut-être qu'un soupir fait relâcher tes épaules avant de reprendre, de lui expliquer, enfin, ce que tu essaies de lui expliquer, sans vraiment y arriver.

Tu t'avoues vaincus, Ezéchiel.

Ma mère a... elle... elle est devenue barge et m'a fait du chantage pour que je revienne à la maison, elle a utilisé mon père pour m'envoyer une beuglante, t'sais, celle que j'ai reçu en novembre, enfin, ça tu sais déjà et... et puis du coup quand j'suis arrivé pour les vacances, ça a été n'importe quoi, elle voulait pas que je revienne. Elle est partie dans un délire et... elle m'a cloisonné chez-moi, elle voulait absolument pas que je revienne, voulait que j'retaff à la maison comme avant et puis... j'aurai pu... j'aurai pu lui dire que... enfin... et soudain tu paniques, tu en viens même à regarder ailleurs, preuve de ta gêne et de ton malaise, presque effrayant tant ce sentiment te semble inhabituel ... je... écoute, Ollie, j'sais que tu m'détestes et que si tu le pouvais tu me jetterais de la tour d'astronomie, mais... mais c'est compliqué et... je... et tu sais que j'te dis toujours tout et que... jamais j'voulais t'faire du mal, même si je t'en ai fait et... mais... j'te dis tout et j'te ment jamais mais... y a un truc que j't'ai jamais dit et... j'l'avais jamais dit à personne, ok et si j'ai pu revenir c'est grâce à ça...

Incompréhensible et le cœur qui tambourine.

J'veux tout t'expliquer, ok, genre, vraiment, mais j'veux pas me battre contre toi... et t'as comme les jambes qui vacillent, le besoin terrible de t'asseoir pour éviter de vomir.


-- t'as la peur au ventre.




juin ft. une part de lui
Ollie Zeleznik
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Ollie Zeleznik
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Re: tragedy + time = comedy † w/ezé Mer 21 Aoû - 6:23


little
dark
age
ezéchiel devant lui
en double
en triple
la faute à ton regard tout aussi électrique
(éclair)
suivi du crachin de mots comme une drache
l'orage dans la réplique écho au sien.

"t'as cru quoi, putain ?!"

il pleut un peu sur les joues d'ollie rien qu'une ondée au moment des premiers assauts, faut pas s'en faire ça se chasse d'un battement de cil et il se reprend vite parce que c'est pas de son âge mais
ce que c'est
r a s s u r a n t, de ne pas être le seul à avoir des tempêtes dans le cœur. et même si la répartie se montre tranchante, coupe dans l'assurance comme dans du beurre, à faire flancher l'audace ;
c'était réclamé.
(tu sais bien que les suppliques sonnent toujours comme des caprices
chez lui).
"tu sais quoi ollie t'as raison" tellement raison que tu lui prouves qu'il a tord, qu'il a fait naitre un ezéchiel faussé dans ses pensées bordéliques,
un duplicata scabreux qui te ressemble si peu qu'à peine évoqué il le considère déjà mort.
ezéchiel le traître il l'a haït le temps de l'absence, il a tenté de le graver en surimpression par dessus le vrai à peine celui-ci de retour parce que
c'est si facile ;
tu es là devant lui et il t'a imaginé des mois dans tous tes états il a
déformé les traits, caricaturé les travers
sauf que ce n'est
pas toi.

tu es horrible mais ce n'est pas toi, ce n'est pas
(entièrement)
de ta faute comme il aurait voulu le croire
(parce que c'est plus arrangeant de détester l'un plutôt que tous).
après tout tu le dis si bien, tu avais peur et ollie n'en sait rien si c'était pire que lui, il s'en fiche presque désormais, c'est juste qu'il était
t e r r o r i s é
à l'idée de ne pas valoir grand chose.

tu n'es pas le seul à t'avouer vaincu ezéchiel. ollie ne tient plus tes épaules comme on garde à sa portée quelqu'un qu'on affronte ;
les mains
ont plutôt saisi le haut de tes bras : c'est là qu'on conserve une prise lorsqu'on a en face de soi un être à deux doigts de flancher.
et puis peut-être qu'il se sent bancal lui aussi tout à coup et qu'il a besoin de s'accrocher.
il se dit
trois secondes
qu'il aurait préféré se confronter à des furies émanant de l'ami et non à des folies d'adultes. il n'y a rien de pire que les tourmentes d'une famille, c'est toujours atroce les gens capables de réduire en miette la chair de leur chair.
ollie n'est pas assez fort
pour combattre ces démons-là.
(lui aussi a vu ses parents essayer d'édifier des murailles tout autour pour qu'il ne voit jamais plus la lumière du jour).

ezéchiel vacille
l'œillade vagabonde,
ollie voudrait chasser le trouble de ses iris pour mieux te regarder dans les yeux mais s'il te lâche pour passer le revers de sa manche sur ses paupières il craint que tu ne tombes,
se rattrape à défaut de pouvoir te ressaisir.

— c'est pas que j'te déteste j'ai dit ça c'est sorti sans moi c'est toi aussi tu rends dingue à faire les choses n'importe comment !
je dis que j'ai la haine parce que-
je sais pas, si tu m'avais dit ça avant, plus tôt, quand t'étais encore là-bas
j'aurais pu-
on aurait pu trouver un plan pour que tu reviennes vite
j'suis sûr, avec les autres on serait allé te chercher.
moi si j'avais su j'aurais pas hésité à venir.

l'idée d'être tenu à l'écart
file la rage.
les couleurs ont fuit ton visage ezéchiel la peau teinte spectre tout à coup c'est pourtant pas dans tes habitudes de peiner à tisser tes phrases, à quel point est-il abject ce secret pour qu'il persiste à se terrer là derrière les côtes ? un monstre dans sa cage d'os.
ollie dévisage,
tente de déceler des indices dans le regard qui puisse aider à déchiffrer,
(car c'est si déstabilisant d'affronter les chimères d'autrui)
avant que ses mains ne viennent plutôt se poser sous ta mâchoire
redressent le port de tête elles
chassent les mèches folles de devant le regard
les reconduisent sagement à leur place ;
la manie tendre face aux tristesses, comme si les gestes attentionnés pouvaient couper l'herbe sous le pied des détresses.

— sois pas stupide, tu crois vraiment que j'viens chercher la bagarre ? de toute façon t'aurais aucune chance et puis
jamais
jamais de la vie je lèverai la main sur toi ezé' ok ? dis pas des conneries comme ça.

on voit enfin tes yeux c'est bien mieux.

— si t'es prêt raconte-moi.
on peut même s'asseoir si tu préfères.

ollie a tout son temps, il a tellement d'heures à t'accorder que ça filerait le vertige de compter.
Ezéchiel Prince
sad & perdu
sad & perdu
Ezéchiel Prince
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Re: tragedy + time = comedy † w/ezé Mer 21 Aoû - 12:24

comme se perdre
soi-même



Regard accrocheur sur ses mains enserrant - resserrant - tes avants-bras et tu l'écoutes, tu l'écoutes attentivement avec ce tambourinement lancinant qui ne fait que se précipiter à mesure qu'il parle, explique, s'explique.

Evidemment qu'il ne te haït pas vraiment - évidemment, puisque à quoi bon, vous n'y arriveriez jamais vraiment. Même dans tes envies de le frapper très fort, de lui hurler tes blessures pour en créer sur son propre corps, même quand tu aimerais qu'il cesse ses propres paroles, t'y pourras jamais rien. Vous ne vous êtes jamais détestés, vous le dites simplement pour ne pas vous laisser aller à l'effrayante responsabilité de cette amitié.

Et il te dit que s'il avait su, si vous aviez su, vous seriez venu ou tout du moins, lui serait venu - et ça, tu n'en a pas le moindre doute dessus. Peut-être, peut-être que c'est cette phrase qui finie par te délaisser de cet étau qui t'enserre la gorge, peut-être que c'est elle qui finie de te faire respirer normalement ; tout avait changé depuis ton retour et tu avais eu si peur, si peur que lui aussi ait changé au point, au point d'avoir perdu plus que tu n'aurais dû.

Tu inspires très fort, un peu tremblant, avant d'attendre son jugement - mais à ta surprise, ses doigts viennent relever délicatement ton menton pour que vous puissiez-vous regarder vraiment, avant qu'il ne réarrange les mèches qui recouvraient ton beau visage avec cette même douceur pourtant si loin de vos paroles ; et l'instant se fige dans le temps, comme pour prendre une respiration.

Et pendant son action, il reprend et tu ne fais que l'écouter et peut-être, peut-être que sous la petite pique, tu lui aurais envoyé ton majeur ou peut-être aurais-tu souris, mais ses mots sont trop important, trop précieux, trop sérieux ; de toute façon, ou aurais-tu trouvé la force d'agir, Ezéchiel ?

Tu sembles épuisé.

Jamais de la vie je lèverai la main sur toi Ezé' ok ? Dis pas des conneries comme ça. et tu ne peux t'empêcher de lui offrir une moue étrange entre un sourire timide et un air dubitatif - comptant le nombre de fois, ou toi, tu avais eu envie de lui foutre ton poing dans la gueule, tout en laissant le plaisir de l'allégresse, que produisaient le son de sa voix, s'écouler dans ton être, comme une caresse.

En vérité, tu préfères te frapper toi-même que lui-même.

Et vous vous regardez vraiment.

Si t'es prêt raconte-moi. On peut même s'asseoir si tu préfères.

Et tu te demandes, Ezéchiel, tu te demandes le temps d'un instant, à quel moment tu avais mérité une personne comme lui, avant de te dire que t'étais là pour lui aussi. T'es drôlement silencieux après tout ces mots alignés l'un à l'autre pour former le tumulte de vos sentiments et pourtant, pourtant, tu prends une grande inspiration. Et de cette même délicatesse, tu viens lui prendre l'une de ses mains, avant de faire un pas en arrière, puis un autre, pour vous diriger tout deux sur un des lits, dans l'espoir de délaisser la lourdeur de ce fardeau qui fait trembler tes jambes.

Tu ne lui réponds pas Ezéchiel, tu ne lui réponds pas parce que c'est inutile. Tu ne veux pas ternir leurs importances en confirmant sa sentence.

Tu délaisses sa main le temps d'un instant pour te poser en tailleur et pendant tout ce temps, tes lèvres restent étrangement closes ; et tu sais, tu sais que s'en est déstabilisant, ça te destabilise toi-même et t'as les poumons qui essaient de se gonfler vraiment.

Tu as fait une promesse, Ezéchiel.
Une promesse à toi-même, pour lui-même.

Alors, alors, non, tu ne baisses pas le menton, tu regardes Ollie et il te regarde aussi, tu le regarde et t'as ce soudain regain de confiance qui pourtant, te met dans tout tes états. Parce que, là, à cet instant, cette confiance ne vient pas de toi, mais de lui. Il est ta confiance, ta stabilité, ta constance.

Tu as appris ce que tu dois lui dire depuis des années, dans l'espoir un jour de te confier - tu es prêt, Ezéchiel, ça fait maintenant neuf ans que t'essaies d'être prêt.

fragilité dissipée, tu veux lui raconter
pour le rassurer
et alléger

cette peur qui s'est transformé en rancœur

Ok.

Tu joues avec l'un de ses doigts.

Ok, alors... quand j'étais petit... et tu fronces les sourcils ... je veux dire plus jeune. Avant de rentrer à Poudlard, il y avait mon père, ma mère et moi. Vu que mes parents sont pétés de thune grâce à mon père, on avait aussi les domestiques et c'est à peu près tout ce que je côtoyais. et peut-être que tu te détends, conscient que cette partie est la plus simple à raconter ; tu regardes ses mains alors que tu caresses distraitement son pouce Mon père s'est jamais occupé de moi et de toute façon, il s'en fout, il est là pour ma mère, mais bon, ça... et tu hausses les épaules, ça ne te faisait maintenant ni chaud ni froid, replongeant allègrement dans ses prunelles ... sauf que ma mère, elle, elle m'aime vraiment. Elle est maladivement surprotectrice, mais elle m'aime vraiment. Et puis... elle est pas humaine, ce qui arrange pas les choses. Du coup, bah, c'est elle qui s'est occupée de mon éducation. Elle a fait comme elle a pu. On va dire ça, comme ça... et soudain le silence tend un peu plus longtemps, déviant son regard, regardant un peu partout avant de revenir sur lui ; t'as l'impression que ton cœur bat si vite qu'il s'en décrocherai de sa cage thoracique.

Et pour la première fois depuis longtemps, tu te dégoûtes, Ezéchiel.

Sauf que... de base, c'était pas prévu que j'aille à Poudlard. Et elle avait conscience qu'elle ne pouvait pas me donner des cours par elle-même, vu que je suis considéré comme un humain, donc, que je devais être éduqué comme un humain. Du coup... respire ... elle a pris un précepteur, pour moi, dans l'optique qu'il fasse toute ma scolarité... tu peux pas t'en empêcher et tu baisses la tête, peut-être de honte et de peur à la fois ... et... il a... et tu soupires, tu en as marre de galérer, que les mots soient bloqués dans ta gorge - alors ton coude se pose sur ton genoux et ta main recueille ton front, passant imperceptiblement tes doigts dans tes cheveux dans un soupir à faire fendre l'âme.

J'étais un gamin et je crois... je sais pas... j'ai du mal à tout me rappeler, je sais même pas si on peut dire qu'il a... qu'il a... abusé de moi ou quoi, j'en sais rien, mais je sais, je sais que c'est pas aller très loin, mais assez pour me faire péter les plombs et quand y a eu la lettre pour venir ici, j'ai supplié ma mère, encore et encore alors qu'elle voulait pas et... et tu regardes Ollie, pour te donner du courage Elle a jamais su et personne a jamais su, mais du coup, quand ils m'ont interdit de revenir à Poudlard à Noël et qu'ils ont tout mis en oeuvre pour me garder - Je pouvais même pas transplaner ! - et qu'elle voulait que j'ai mon diplôme à distance, j'ai... j'avais super peur et... et j'osais pas lui dire... du coup j'ai rien dit, on s'est fait la gueule pendant des mois et puis, j'ai vu que ça l'arrangeait bien, qu'elle préférait me séquestrer avec elle plutôt que d'être à Poudlard, loin d'elle... du coup j'ai à nouveau péter les plombs et je lui ai tout balancé, comme quoi... comme quoi elle pouvait même pas me protéger sous son propre toit, qu'elle avait tort et tout ce que tu veux...

T'as honte.
Pour plein de choses.

J'ai rejeté la faute sur elle.

Et c'est horrible.
Parce que a elle, tu lui as pas épargné les détails, Ezéchiel.

Tu lui as dit, tu lui as dit comment il s'y est pris, comment il te regardait, quel sort il t'a lancé pour pouvoir te piéger, t'emprisonner, te figer dans une beauté éternelle - tu lui as dit ce que tu as vu, ce que tu as ressentit, la peur, la terreur qui t'a pris les tripes, la gorge, le cœur ; cette impression d'être sale, d'être pas normal, bancal - et contrairement à Ollie, tu lui as peut-être mentit. Tu lui as peut-être dit que tu t'en souvenais comme tu t'en souviendrais jamais, tu as rajouté à sa peine bien plus qu'il n'en fallait pour la faire céder à ta liberté.

Et le prix de celle-ci, te fait mal au cœur.
T'en prends pleinement conscience,
là,
maintenant
à cet instant.

La pluie ne déborde pas sur tes joues, mais tes orbes s'humidifient, un peu, juste un peu, assez pour qu'un battement de cils puisse suffire à la dissiper dans le secret.

Je lui ai dit des trucs horribles, Ollie...

C'est ce que tu devrais dire.

Tu m'as tellement manqué...

-- t'es épuisé de toi-même, Ezéchiel.




juin ft. une part de lui
Ollie Zeleznik
des murmures au creux des songes
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Re: tragedy + time = comedy † w/ezé Jeu 22 Aoû - 20:08


little
dark
age
n'importe qui lui prend la main ça ne sonne jamais autant comme une promesse qu'avec toi ezéchiel et là assis en tailleur sur le lit à tes cotés comme quand vous n'étiez pas si grands ça a des airs d'antan,
comme quand on se faisait des confessions à demi-mot dans la pénombre, des
"tu sais moi un jour j'ai..."
tout en faisant jurer de ne jamais
j a m a i s   répéter.
motus et bouche cousue.
alors on entremêle nos doigts un instant car c'est ce que font les enfants à la dérive
on cherche une prise n'importe laquelle. et tu peux t'accrocher, ollie espère que tu sais.
ça ne lui ressemble pas de se taire aussi longtemps mais c'est si important les silences surtout quand il entend qu'il a manqué de ne jamais te rencontrer
que ta présence au château repose sur un imprévu
le cœur
balance
"il a.."
au moment d'entendre ce qui a fait changer le destin d'avis
"j'étais un gamin"
ollie ne sait pas ne saurait pas dire ce que ça provoque chez lui là tout de suite.
si on lui accordait un vœu il serait presque capable de renoncer à toi si ça permettait d'effacer le drame ;
sombre
l'ombre qui plane derrière le garçon aux cheveux des blés il est si clair le ciel des yeux qu'on ne se doute pas des précipitations capables de s'y former ; ça n'aurait jamais du arriver
pourquoi
est-ce qu'on cherche toujours à briser les belles choses ?

tu as supplié encore et encore et l'étreinte de la main sur la tienne se resserre car on n'a pas écouté
les peurs gravées dans les os, ça parle trop à ollie ces effrois depuis l'enfance et toujours
toujours ces adultes qui n'y comprennent rien qui ne comprendront jamais ce que ça fait de hurler au vide.
"j'ai rejeté la faute sur elle"
tombe comme une sentence.

— . . .

mais qu'est-ce que tu voulais faire d'autre, ezéchiel ? la faute au monde entier il fallait bien porter le coup à quelqu'un et
même ollie là tout de suite il lui en veut à elle
à ton père
au démon de précepteur,
tous celles et ceux qui étaient à ta portée et qui n'ont même pas tendu la main, qui ont préféré enfermer entre leurs griffes les inaccessibles et les incompris.

— ezé' tu...

"tu m'as tellement manqué..."

ce n'est pas
ce qu'il allait dire ce n'est pas les mots qu'il voulait dérober même si l'âme mourrait d'envie de les entendre ce n'est pas
la question ezéchiel comment est-ce que tu peux dire ça alors qu'ollie ne s'est jamais battu pour toi encore,
alors que tu lui avoues être seul à essayer de te sauver toi-même.
bourrasque douloureuse déséquilibre le garçon qui voulait pourtant garder la tête haute c'est horrible de sentir qu'on arrive trop tard
de voir qu'on vous accueille tout de même
à bras ouverts.

— j'suis désolé-
ça aurait dû..
se passer autrement
jamais arriver
même
t'aurais jamais dû vivre ça
et moi j'suis vraiment le plus con à te dire que tu m'as manqué aussi avec des sales mots au lieu de le dire simplement comme toi.

envie de s'excuser mille fois pour lui comme pour les autres la faim de pardon lui file le vertige ollie a le regard qui papillonne sur vos mains sur le lit sur la malle ouverte et tout ce qui t'appartient c'est
comme si tout cela avait été obtenu au prix fort
au prix d'un môme qui fulmine des horreurs à sa propre mère,
planté dans le dos par celui qui aurait du le guider dans les eaux dangereuses.
dans les marais d'émotion où on voudrait jamais mettre les pieds ollie extirpe tout le courage il a pas le droit de ployer autant sous la charge de tes paroles ezéchiel il refuse,
veut plutôt montrer qu'il a les épaules ça se voit,
tandis qu'il secoue la tête comme pour chasser les songes parasites.
toi tu ne pleures pas alors lui non plus
et ollie comme pour te faire revenir revenir sur terre défait les doigts enlacés pour poser une main sur ta nuque, penche tout le corps pour répondre son front contre ton front aucune barrière entre les regards.

— tu pouvais pas faire autrement ezé' tu comprends ça ? je veux dire.. quels mots tu veux utiliser à la place de ceux que t'as pu cracher pour exprimer les choses ? ce genre de cauchemar ça peut que blesser quand ça sort de toute manière et tu mérites pas de rester seul avec ça, même si c'est ta mère et que c'est peut-être pas sa faute si elle a pas su deviner,
une mère ça peut pas ne pas savoir ça tu vois.
lui cacher toute la vie c'est encore pire.

les doigts remontent jusqu'au cheveux blonds pour les agripper une seconde les ébouriffer rien qu'un peu et ollie se redresse, lâche prise après le face à face ses coudes viennent se poser sur ses genoux tandis que ses épaules s'affaissent légèrement,

— tu sais, à la maison ou à sainte mangouste.. y a eu des fois où j'ai été infect avec mes parents, parce que ce que je ressentais c'était ignoble et ils arrivaient pas à m'aider alors le plus simple c'était de leur donner un aperçu avec des mots terribles. et cent fois je me suis dis qu'ils me pardonneraient jamais mais ma mère me disait qu'il fallait pas avoir honte d'être malheureux.

incline la tête sans te quitter des yeux.

— même après tout ce que tu m'as dit quand je te regarde je vois rien dont tu devrais avoir honte ezé'.
Ezéchiel Prince
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Re: tragedy + time = comedy † w/ezé Jeu 22 Aoû - 23:10

comme se perdre
soi-même



Et c'est un peu étrange, un peu bizarre, c'est du moins, le constat que tu te fais, celui qui te perturbe au point d'oublier comment respirer. Il y a de ça des années tu t'es fait la promesse que ça serait un secret, un secret pour les autres, mais un secret pour toi aussi - un secret dont tu avais verrouillé l'accès avant d'en avaler la clé ; comme pour te permettre d'oublier l'inoubliable, d'espérer la digérer jusqu'à ce qu'elle en soit inutilisable.

Or, à cet instant, voilà qu'il est dit. Alors qu'il avait fallut la moitié de ta vie. Tes cils battent bêtement et inutilement, comme si tu t'en rendais compte vraiment - et tu ne sais pas ce que tu ressens. Peut-être, un peu de satisfaction et tu décèlerais même quelque chose de rassurant - tes épaules semblent moins lourdes, comme si le poids de cette responsabilité t'avait finalement échappé.

T'as cette impression de redevenir un enfant qui fait des confessions au bout du lit et tu te demandes, tu te demandes un instant Ezéchiel, comment aurait été ta vie - sans lui. C'est quelque chose que tu t'es toujours empêché de penser, parce que, parce que sans lui tu n'aurais pas connu Ollie et ça t'effraies, ça t'effraies Ezéchiel ; oh, pas parce que tu ne l'aurais pas connu - non, ce qui t'effraies, c'est l'idée, l'idée horrible, désespérée
de te dire que
que
q u e
que tu
t'es bien heureux qu'il t'ait utilisé
pour te permettre de le rencontrer


(( lèvres closes et pensées overdoses ))


Et alors, alors il finit par s'excuser. S'excuser et tu ne sais pas comment le prendre, tu te dis que, c'est un peu comme pour des condoléances - qui a-t-il de juste à dire face aux alléas ? Des excuses, peut-être, pour soi-même et pour les autres. Il n'a pas à s'excuser, Ezéchiel, il n'a jamais eu à s'excuser et surtout pas pour être ce qu'il était. Ça ne te déranges pas, à toi.

Ses mots sales, sa colère qui gronde - ça ne te dérange pas. Tant qu'il est là et qu'il s'intérresse à toi, tant qu'il va bien et qu'il ne souffre pas ; tu t'en fiches un peu de son sale caractère, de ses sauts d'humeurs et de tout le reste, c'est lui et ça te suffit. Alors tu fais un signe de dénégation quand il s'excuse, comme une demande muette pour lui avouer qu'il n'a pas à s'excuser, juste à t'écouter.

T'aurais jamais dû vivre ça.
Et tu t'es souvent demandé Pourquoi moi ?

Il te prend la nuque dans une de ces fois, ces autres fois ou vous vous étiez promis des trucs, des trucs d'enfants, des trucs un peu cons ou même pour avouer des choses qu'on ne dit pas, qu'on ne répète pas ; ce geste qui vous rapproche et qui renforce cette amitié qui ne fait que s'épanouir dans les confidences, les petits doigts qui s'accrochent et ces murmures qui commencent par croix de bois pour finir par ne le répète pas. ((hein ?! promis, promis ! sinon, j't'en voudrai toute ma vie ! ))

Alors tu l'observes attentivement, en cramponnant ton cœur pour être prêt à mettre la vitesse mille à l'heure, parce que tu sais que ce qu'il va dire à toute son importance - et il parle, il t'explique, il essaie de te faire comprendre que t'as pas mal fait, que t'es pas quelqu'un de mauvais, que de toute façon, Ezéchiel, comment voulais-tu faire autrement ? Si toi tu n'as pas la réponse, qui peut vraiment l'avoir ?

Et rien qu'avec ses mots, Ezéchiel, il balaie tout tes doutes, tes tracas, tes soucis et toutes tes peurs aussi - ta haine de toi-même et du monde entier regroupées ; parce que si Ollie le dit, c'est qu'il a raison, pas vrai ? S'il te comprend, tu devrais pouvoir te comprendre aussi. Alors il ébouriffe un instant tes cheveux et tu te laisses faire, avec cette impression que cette caresse et là pour soigner toute tes maladresses.

Il t'explique que lui aussi, lui aussi ça lui est arrivé, plusieurs fois et même, ça lui arrive toujours - et tu le sais, ça aussi, Ezéchiel, tu sais à quel point pour lui c'est encore plus compliqué à différents degrés et tu sais que même si parfois il dérape, même si parfois il souffre, même si parfois il en veut à la terre entière, il arrive à voir ce que toi tu ne vois pas ; alors peut-être que toi aussi, Ezéchiel, tu devrais alléger tes paupières.

Ma mère me disait qu'il fallait pas avoir honte d'être malheureux.

Et qu'elle est belle, cette phrase, à tes yeux.

Même après tout ce que tu m'as dit quand je te regarde je vois rien dont tu devrais avoir honte Ezé'.

Je... et tu cherches quoi dire, face à cette phrase qui te prends de court, qui te coupe l'herbe sous le pied, parce que tu ne sais pas comment répliquer - t'as l'impression qu'il t'a cerné avec tant de facilité que ça t'en fait frissonner.

Avoir honte de toi, Ezéchiel, c'est un peu bizarre, un peu pas normal. T'es plutôt celui qui assume tout ses choix, qui écrase ce qui ne lui plaît pas et qui, avec arrogance, n'hésite pas à jouer de cette confiance - mais il faut croire que ta boîte de Pandore gardait précieusement ce sentiment de honte qui a toujours été là, au fond de toi, depuis cette fois-là.

Il te connaît mieux que toi.
T'as presque envie de sourire.

Ouais... T'as raison. souffles-tu avant de baisser les yeux, simplement pour faire le point avec toi-même et réorganiser tes pensées.

Il fallait bien qu'elle le sache un jour et puis, je pouvais pas continuer à vivre là-bas comme si de rien était... et tu le regardes à nouveau J'ai ma vie, ici, pas vrai ? et cette question semble dérisoire, comme si sa véritable formulation était j'ai ma place ici, pas vrai ? mais tu sais qu'il l'a compris et tu sais aussi sa réponse, alors peut-être, peut-être que tu te sens un peu mieux.

Peut-être que c'est ce qui importe vraiment.

Pourquoi avoir honte, quand lui n'avait pas honte ?

Et tu sais... et la timidité d'un sourire.

On est tout les deux des gros cons, mais j'pense que c'est pas si grave au final... et tu hausses les épaules, avec ce sourire qui se fait peut-être un peu plus grand, peut-être un peu plus vrai.

Mais c'est vrai, que toi t'es vraiment le plus con de nous deux.

Et soudain, il y a un rire.


-- la première fois depuis sept mois.




juin ft. une part de lui


Dernière édition par Ezéchiel Prince le Ven 23 Aoû - 4:42, édité 1 fois
Ollie Zeleznik
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Re: tragedy + time = comedy † w/ezé Ven 23 Aoû - 2:28


little
dark
age
reviens ezé',
tes mots se perdent au milieu des pensées
les phrases effilochées à peine entamées meurent aussitôt dans les points de suspension et ollie guette
le moindre signe
de rechute.
comme tu dis ; avoir honte c'est si peu toi,
alors pourquoi commencer ce soir ?
mais tu rassures,
ollie
a
raison.
et il laisse les regards lui échapper un instant sans appréhension
avant d'acquiescer d'un hochement de tête lorsque tu relèves la tête ;
c'est si évident qu'il n'y a pas une seconde d'hésitation.

— ici sans toi ça veut rien dire.

ollie incapable de s'en sortir il y a les autres et puis il a toi c'est si particulier et il est si peu doué pour mettre des mots sur les concepts abstraits mais si tu disparais ezéchiel c'est un morceau d'ollie qui s'en va,
le sable entre les doigts il aura beau serrer les poings ça lui échappera à tous les coups.
c'est les rires d'enfants et les peurs de grands c'est les secrets et les souvenirs, et tout ce qui vous attend après ça, qui disparaitraient en même temps
que toi. le cœur qui bat a ce tempo original il n'y a aucune mélodie qui arrive à la cheville il sait que votre chanson ne lui quittera jamais l'esprit
c'est peut-être
trop parfois
au point de se créer des prisons et de se faire mal à force de se (dé)battre mais
c'est comme ça depuis toujours
il est trop tard pour apprendre à faire autrement.

"et tu sais..."

sourire écho comme ton reflet le coin des lèvres d'ollie se redressent rien qu'un peu en voyant ton air même s'il ne sait pas ce qui l'attend,
vos risettes comme des sœurs les tiennes te vont si bien.
"c'est pas si grave"
jamais
"mais c'est vrai, que toi t'es vraiment le plus con de nous deux".
mine (faussement) outrée.

— t'es trop un connard j'allais t'expliquer comment j't'aimais mais je retire ce que j'ai dis !

saisit aussitôt un oreiller à sa portée des deux mains pour te bousculer, pousse le buste avec jusqu'à ce que tu perdes l'équilibre ;
retrouvaille des rires
au diapason.

barre-toi prince j'en ai d'jà marre de ta face !

balayées les chagrins l'insouciance sous les cendres ollie veut que rien ne change c'est comme avant
il se redresse en se marrant tellement c'est facile de t'embêter un autre coussin dans tes mains il surplombe pour prendre l'avantage
ça a dégénéré en bataille d'oreillers.
Ezéchiel Prince
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Re: tragedy + time = comedy † w/ezé Ven 23 Aoû - 3:18

comme se perdre
soi-même



Alors tout s'envole dans les battements d'ailes de votre amitié, comme si la vie toute compliquée soit-elle n'avait au final aucun incident sur ce que vous partagiez - c'est un peu vous contre le monde - et c'est si rare que s'en est beau, ce lien qui t'unis à lui ; si rare et précieux, qu'il faut en prendre soin, comme le plus beau des trésors ; tu y feras plus attention, c'est la résolution que tu t'étais promis une fois retourné à ses côtés.

Et ça commençait maintenant.

Il t'insulte et ton rire ne fait que tinter plus fort, alors que tout l'air de tes poumons s'expulse avec une joie sans nom - et alors il t'attaque et tu en perds l'équilibre, le temps d'un sursaut et d'un bruit de gorge étrange, tu tombes en riant plus fort encore - comme si tu le narguais sans pouvoir discontinuer.

Pas besoin d'expliquer, Ollie
il le sait.

Si tu savais à quel point il le sait.

Barre-toi Prince j'en ai d'jà marre de ta face !

Déso, mais j'crois qu'tu vas devoir te la coltiner pendant longtemps, j'aime beaucoup trop te faire chier ! et tes prunelles ambres rencontrent le fondant de ses orbes chocolats, alors qu'il te surplombe, déjà près à t'en faire baver - et tu tentes vainement d'esquiver en te redressant pour t'élancer sur le lit le plus proche, mais tu reçois le coussin vengeur en plein dans le dos ; et ça ne fait qu'échapper un éclat de joie de ta jolie bouche, pour chanter ce rire au rythme de votre propre mélodie.

Alors tu te saisis de l'oreiller d'un de tes colocataires, avant de te retourner précipitamment pour engager le duel - et que c'est rafraîchissant, cette insouciance ; de cette beauté que vous avez, de pouvoir converser de tout les aspects.

J'vais te montrer, moi, toute l'étendue de mon amour pour toi ! t'exclames-tu avec ce sourire qui te mange le visage, le cœur, le corps et l'âme toute entière.

Et tu t'élances vers lui, déjà près à le mettre au tapis.



-- et vous vous envolez.




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tragedy + time = comedy † w/ezé
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