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In my time of need - Sól

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In my time of need - Sól Lun 23 Oct - 0:36

ft.  Sól A. Prewett

Ou l'on tente de trouver des solutions à un problème majeur.

In my time of need

Le ventre brûle, le coeur cogne, la tête tourne et les pas se font hasardeux. Sybil est là sans être là, penchée vers le vide, semblant observer le parc et les environs, mais ses yeux ne voient pas, obscurcis par le chagrin, la douleur, et l'inquiétude qui la tiraille. L'espace d'un instant, elle envisage sérieusement de se laisser tomber, comme une feuille morte, par-delà le parapet de pierre censé la protéger, mais elle ne saurait. Charles, perché sur son épaule, mordille une mèche de ses cheveux, insconscient du danger qu'ils courent tout deux, et de la détresse de sa propriétaire. Tandis qu'il siffle un god save the queen triomphal, Sybil s'effondre en larmes devant l'absurde de la situation.

Ça avait fini par se produire. Elle le savait, ses parents le savaient, sa grand-mère le savait, tous étaient au courant, mais seule la vieille bique avait comploté dans son coin, l'infâme, et sans la diligence d'Henry Newford, personne n'en aurait jamais rien su jusqu'au moment fatidique. Et elle avait été mal avisée de sous-estimer non seulement la courage, mais aussi la bienveillance de l'homme qui avait épousé sa fille. Elle qui l'avait tant conspué voyait à présent ses plans retardés à son insu. Mais cela ne suffirait pas pour que Sybil s'en sorte, et la jeune femme le savait, à présent.

Elle avait en tout et pour tout 48h pour trouver une solution.

La mort dans l'âme, elle réécouta le dernier message vocal de son père, qu'elle connaissait par coeur.

"Bonjour Sybil. C'est papa. (C'était à ce moment précis qu'elle avait compris que quelque chose clochait. Le terme papa n'était employé que dans ses moments nécessitant une grande sympathie, et sous entendant donc une grande détresse à venir.) C'est un peu compliqué à la maison en ce moment, et j'ai entendu une conversation de ta grand mère. Long story short, elle a pris la décision sans nous consulter, et elle s'est mise sans notre accord avec la famille Ish..Ik..bref, une famille de sang-pur russe. Ils ont un garçon de ton âge, à peu près, et il devrait venir sous peu pour officialiser l'union des deux familles. Ta mère...Par Merlin, si ta grand-mère m'entend, nous n'avons pas fini d'en entendre parler. Ta mère a intercepté le hibou censé officialiser les fiançailles et, qui, par la même occasion,   te garantirait une place à Durmstrang à partir de décembre , mais nous allons devoir le relâcher dans peu de temps, sans quoi ta grand-mère va finir par se douter de quelque chose, et tu sais comme moi que ta mère n'opposera pas de résistance en face d'elle. Donc si...enfin. Si jamais il y avait quelqu'un d'autre dont nous ignorions l'existence, c'est le moment de nous en parler, parce que sans ça nous ne ferons pas le poids face à elle. Est-ce que tu peux me rappeler, pour qu'on sache quoi lui annoncer? Je sais bien que c'est peu, mais nous avons les mains liées de notre coté, et ta mère commence déjà à expliquer aux elfes de maison que si tu avais choisi avant tout ça, tout aurait été plus simple, alors inutile de te dire que le peu de soutien dont tu disposes encore est en train de foutre le camp, si tu me passes l'expression. Rappelle moi."

Elle avait cent fois maudit la vieille sorcière de ce coup bas, et l'avait traitée de tous les noms. C'était comme si elle n'était qu'un vulgaire mouton sacrifiable à souhait, un genre de monnaie d'échange pour assouvir des envies de grandeur qui ne dépendaient même pas d'elle. Tout ça parce qu'elle voulait récupérer le titre de matriarche. Vieille conne.Elle aurait tout donné, même sa propre petite fille, pour avoir une once de pouvoir.

Et Sybil aurait tout donné pour s'enterrer dans un trou et ne plus jamais en ressortir.

Elle avait évité avec soin Cannelle, ne pouvant pas supporter sa présence à l'heure actuelle: il était hors de question qu'elle la voie dans un état pareil, et elle avait gentiment éconduit une Gabi inquiète pour se terrer là-haut, ou personne ne penserait à aller la chercher. Et maintenant qu'elle s'était trouvée seule, elle avait eu besoin de parler. Alors elle avait pianoté machinalement un sms qu'elle regrettait déjà, envoyé au seul qui pouvait comprendre.

Sybil a écrit:
Salut, Sól. J'ai besoin d'aide. Je suis au balcon en haut du 7eme.
Urgent.

Mais qu'est ce qu'elle pourrait bien lui dire?
C'était foutu, de toutes façons. Elle allait se retrouver à Durmstrang, mariée à un bourrin aux antipodes de ce qu'elle désirait, elle en était certaine, et elle ne pouvait plus rien y faire. Vingt-quatre heures, ni même quarante-huit, ne suffiraient pas. Elle était coincée,maintenant.

Son pire cauchemar venait de se réaliser devant ses yeux.

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Re: In my time of need - Sól Dim 5 Nov - 21:10



In my time of need

Sól n'avait pas revu Sybil de manière aussi intime depuis le bal qu'avait organisé sa famille pour accueillir les Avery. Ils se fréquentaient surtout comme de bons amis à Poudlard mais ne recherchaient pas nécessairement la présence de l'un et de l'autre bien que le blond commençait à penser à la demoiselle ces derniers temps. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais il lui arrivait de se demander ce qu'elle était en train de faire en ce moment où si elle s'en sortait plutôt pas mal avec les cours. Il fallait dire que depuis qu'elle lui avait avoué la délicatesse de sa situation familiale, il avait commencé à s'inquiéter silencieusement à son sujet. Il lui arriverait même de venir lui rentre visite après un cours en particulier pour lui offrir une petite pâtisserie pour lui remonter le moral et en profiter pour prendre de ses nouvelles par la même occasion.

Sól n'avait cependant pas du tout croisé la belle de la journée pour une fois et il trouva cela légèrement alarmant. Il avait pris l'habitude de la croiser dans les couloirs ou de la voir au loin être au calme dans les parcs mais pas cette fois-ci. C'état comme-ci Sybil avait complètement disparu de sa vie de manière brutale et son coeur se mit à battre la chamade parce qu'il était devenu encore plus inquiet à son sujet. Il devait s'être passé quelque chose de grave c'était obligé.

Le petit tweet en provenance de son téléphone le sortit brusquement de ses pensées et lorsqu'il vit qu'il s'agissait de Sybil, il s'empressa de la rejoindre sur les balcons après lui avoir répondu qu'il arrivait tout de suite. Elle était chanceuse qu'il n'avait pas cours à cette heure précise de la journée. Le blond détalla agilement à travers les couloirs pour retrouver l'autre sang-pur et lorsque le lieu de prédilection fut atteint, il reprit calmement son souffle et afficha une expression interrogatrice.

Sybil, j'étais inquiet parce que je ne t'avais pas croisée de la journée. Qu'est-ce qui se passe ?

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Re: In my time of need - Sól Dim 5 Nov - 22:46

ft.  Sól A. Prewett

Ou l'on tente de trouver des solutions à un problème majeur.

In my time of need

Les larmes roulaient sur ses joues et se mouraient mollement contre la pierre de la balustrade, alors que Sybil se noyait, presque à cours d’air, à bout de souffle, dans sa propre détresse. Chaque respiration pesait, et chaque battement de cœur lançait encore plus la douleur vivre de sa poitrine déchirée. Sa grand-mère ne l’avait jamais vue que comme un pion, une petite chose noire qu’elle bougerait au gré de ses envies quand l’heure serait venue, et la jeune femme, dans ses pensées sombres tournoyant à l’infini, avait embrassé brutalement l’idée qu’elle ne l’avait jamais véritablement aimée. On ne pouvait aimer ceux avec lesquels on manquait à ce point de respect, et on ne pouvait même pas les considérer. Comme elle en voulait maintenant à Robin, et à Charlie, qui étaient tellement plus heureux qu’elle. Comme elle en voulait à ses parents, de ne pas s’être opposés plus fermement à Antigone.
Comme elle s’en voulait, de ne pas avoir su comprendre l’urgence des faits, et d’avoir attendu, en agneau bien sage traîné a l’abattoir dans le silence, un quelconque flatterie ou caresse. Si seulement elle avait saisi. Si seulement elle avait vu. Si seulement elle avait réagi. Si seulement elle n’avait pas été si faible et si orgueilleuse. Si seulement.

Et elle pleurait, pleurait tellement fort qu’elle n’entendit pas tout de suite la voix de son ami, qu’elle avait pourtant appelé à l’aide. Ce fut finalement Charles, qui émit un couinement strident, qui signala à la Serpentard la présence d’un intrus.

Elle se retourna.

Elle se retourna, et le spectacle n’était pas beau à voir. Décoiffée, froissée, trempée de larmes, son maquillage avait coulé sur ses joues, et il ne restait plus rien de la reine de marbre qui arpentait avec des airs de propriétaire les couloirs de Poudlard. Il ne restait rien non plus de Mademoiselle Avery, femme de glace au port de tête impeccable, dont la voix relevait plus du fouet que de la caresse, et qui portait sur son visage les marques indélébiles de générations de matrones de fer. Il ne restait plus que Sybil la pleurnicheuse, l’enfant chagrin qui avait peur de Poudlard, de sa grand-mère, du noir et du reste du monde.

Et Sól était là, prévenant, comme à son habitude, arrivé en hâte juste pour secourir les princesses désemparées, cœur de soleil au service des malheureux, et Sybil eut honte, mortellement honte de l’avoir fait venir et de se présenter ainsi. Elle tenta de se redresser, et d’esquisser un sourire qui se changea en grimace étrange, avant de s’avancer vers lui.

« C’est gentil d’être venu, Sól. Je... »

Dalle disjointe, pas inégaux, elle trébucha, un peu, et vacilla légèrement. Mais c’était tout ce qu’il fallait pour que le masque fragile n’éclate aussi rapidement qu’il était venu, et elle s’effondra en larmes une nouvelle fois. Elle avait été idiote, de lui demander de venir, alors qu’elle n’était même pas capable de finir une phrase, et qu’elle ressemblait plus à une serpillière qu’à un être humain, songea t’elle entre deux sanglots. Ses entrailles se tordirent encore, plus douloureusement que d’habitude, et elle sentit un frisson courir le long de sa colonne vertébrale, long, et désagréable. Elle avait froid, et avait sommeil, et voulait s’enfuir, et sa respiration s’intensifiait, petit à petit, alors que ses mains se crispèrent, déformant encore les plus de sa jupe. Et dans les brèches de sa confiance morcelée, l’angoisse s’installa.

Le soufle tourna court, brutalement, alors le corps, traîtreux, se mit à trembler. La force la quitta, comme balayée par le vent, et sa vision devint floue. Il fallait qu’elle respire, elle le savait, mais rien ne venait plus, ni correctement, ni en bonne quantité.

Cœur qui va exploser, respiration hachurée, gestes bloqués, Sybil vit la crise, la vraie, pour la première fois depuis très longtemps. Et, dans un geste brouillon, elle tente de s’en sauver. Fébrile, elle tend ses mains comme un croyant les tendrait vers son dieu, et agrippe la chemise de Sól, puis meut tout son corps dans un rapprochement brutal et désespéré, juste pour sentir sa chaleur, et ne pas se sentir totalement abandonnée. Reste avec moi, Sól. S’il te plaît. Reste avec moi.

Sa voix trembla, s’étouffa, se tut, revint, alors qu’elle nichait sa tête au creux du cou du jeune homme.

« Ils...C’est foutu. Ils m’ont trouvé un russe. Durmstrang, en décembre. »

Elle ferma les yeux, et tenta de se laisser porter par l’odeur familière du cou du Poufsouffle. Mais elle avait beau être vecteur de souvenirs agréables, elle n’en était pas moins lointaine . Trop, pour la calmer.

« Je sais pas quoi faire. Je sais pas quoi faire. Je sais pas quoi faire. J’ai pas de putain de solution, et je sais pas quoi faire. J’ai même pas de putain d’idée et j’ai pas de temps. Je sais pas quoi faire. Au secours. »

Et alors qu’elle tentait encore de se calmer, elle se rendit compte que ses yeux étaient secs, et que toute l’énergie qui lui restait venait de disparaître. Elle avait pleuré en peu de temps toutes les larmes qu’elle pouvait pleurer.

Il ne lui restait plus que les cris.

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Re: In my time of need - Sól Lun 13 Nov - 0:12



In my time of need

Le choc fut vraiment immense lorsque la douce Sybil se retourna. Elle était entièrement désemparée avec les larmes aux yeux et ne faisait même plus attention à son maquillage qui coulait sous ses yeux. Sól n'aurait jamais cru la voir un jour dans un état aussi désespéré. Il avait trop l'habitude de contempler sa froide maîtrise de soi et même si elle ressemblait à un panda à l'heure actuelle, il la trouva excessivement belle à être davantage humaine, moins rigide ... Ses paroles furent à la fois floues et déconcertantes et alors qu'elle faillit trébucher et que le blond s'était élancé pour la rattraper, il poussa un soupir de soulagement en la voyant éviter d'elle-même une vilaine chute mais il demeura sur ses gardes au cas où pour être à l'affût du moindre danger se profilant pour sa douce. Elle n'était après tout plus apte à faire très attention à tout ce qui l'entourait tellement elle était en proie à son chagrin.

Le poufsouffle crut que son coeur faillit exploser lorsqu'elle se raccrocha à lui comme s'il était sa propre bouée de sauvetage dans ce monde rempli d'injustices. Il l'enlaça tendrement sans même réfléchir comme-ci ça avait toujours été naturel de se câliner entre eux alors qu'au fond ce n'était pas du tout le cas. La situation était en revanche trop tragique pour que le sang-pur se repose sur ses lauriers et il enfouit tout autant son visage dans sa longue chevelure ébène. Il huma doucement son odeur à laquelle il avait été habitué vu qu'ils se fréquentaient depuis le plus jeune âge tous les deux et il profita de sa proximité avec lui pour passer sa main dans ses cheveux parfumés pour les caresser et tenter de la réconforter.

Je comprends mieux pourquoi tu es autant affolée. Je dois t'avouer que je ne m'attendais pas du tout  à ce genre de nouvelle mais rassure toi, j'ai une idée même si elle s'avère assez compliquée à gérer pour nous deux.

L'homme solaire l'écarta doucement de lui après avoir posé chacune de ses mains sur ses épaules pour plonger son regard dans le sien. Il était vif de détermination car il avait eu une idée qui serait peut-être le salut de son amie, sa belle et un jour peut-être sa dulcinée car il se rendait bien compte qu'il n'était pas si indifférent que ça à elle et qu'il faisait toujours plus d'efforts qu'en temps normal rien pour ses beaux yeux et pour satisfaire le moindre de ses désirs.

Je pense que ce serait une très bonne idée de faire croire à tes parents qu'on vit une histoire d'amour tous les deux et qu'on sort ensemble si jamais tu as le courage de faire semblant d'être ma copine. J'avoue ne pas être le plus séduisant type de Poudlard mais je ne suis pas si hideux que ça, enfin, je crois en tout cas.

Sól laissa s'échapper un petit rire nerveux en frottant l'arrière de sa nuque après sa proposition assez burlesque dans un sens mais au moins il était persuadé que les parents de Sybil annuleraient d'une traite son mariage arrangé s'ils apprenaient qu'elle était "amoureuse" de lui. Il était après tout également un sang-pur et il remerciait intérieurement le ciel d'avoir une famille qui s'entendait relativement bien avec les Avery.

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Re: In my time of need - Sól Lun 13 Nov - 21:06

ft.  Sól A. Prewett

Ou l'on tente de trouver des solutions à un problème majeur.

In my time of need

Vidée.
Sybil était vidée, et se laissait porter au son de la voix de Sól comme une poupée de chiffons, grommelant un éternel et lancinant pourquoi qui ne devait pas trouver de réponses au creux du cou de son ami, reprenant peu à peu un semblant de respiration normale. Elle tremblait encore comme une feuille morte, et se laissa peu a peu dévorer par le creux du chagrin, le grand vide qui n’appelle que l’oubli et le sommeil, fermant les yeux pour ne plus penser à rien.

Ce fut la mention d’une idée, qui la fit réagir faiblement. C’était trop tard, pour une idée, et elle était coincée. Sól était charmant, de tenter de lui rendre service, mais même si elle l’avait appelé à l’aide, tout son être savait qu’il n’y avait plus rien à faire. Désespoir.
Et elle l’écouta, sans vraiment l’entendre. Il lui fallut dix vraies secondes pour comprendre de quoi il en retournait réellement. Et elle se raidit, envahie de colère.

Il se moquait d’elle, l’immonde salopard qu’elle considérait comme un ami. Et il avait choisi ce moment là pour dégainer sa blague piquante, pour l’enfoncer encore un peu plus, et lui maintenir la tête sous l’eau, alors qu’elle était au plus bas. Il s’était joué de sa confiance, et elle en payait le prix maintenant, alors qu’elle ne demandait qu’une épaule sur laquelle pouvoir pleurer en paix avant de partir. D’un mouvement sec, elle se dégagea, les traits tordus par la colère.

Le vide ne demandait qu’à se remplir, et sa moquerie légère était un formidable déclencheur pour la rage, la vraie, de la femme trahie qui n’en croyait pas ses yeux. Comment...comment avait-elle pu être aussi stupide ? Les êtres humains étaient médiocres, et elle le savait mieux que personne. Sól Athos Prewett ne faisait pas exception à la règle, tout compte fait. La bouche pleine de fiel, prête à lui lancer une injure en retour et à l’intimer de partir, maintenant, avec toutes ses idées de relation qui avaient du tellement l’amuser, alors qu’elle lui avait ouvert une petite partie d’elle même, elle le fixa.

Et la colère retomba comme un soufflé, en réalisant.

"Tu es sérieux."

Par Merlin. Il avait pensé chaque mot qu’il avait dit.

« C’est impossible. Je... »

Le ton était brutal, cassant, trop, même, mais les réflexes de défense avaient repris le dessus. Elle s’était oubliée un instant en pleurant, cependant, le temps n’était plus aux lamentations. Plus du tout. Il fallait qu’elle réfléchisse.
Et les pensées affluèrent, toutes en même temps, comme un tsunami. C’était impossible, parce qu’il était hors de question qu’elle envisage une relation avec qui que ce soit, et qu’elle n’éprouvait rien de plus qu’une franche camaraderie pour Sól, et que c’était la même chose de l’autre coté. Elle ne voulait pas s’engager, ni avec lui, ni avec qui que ce soit d’autre, et elle n’avait pas exactement prévu de changer d’avis à ce sujet avant de sortir de Poudlard. Et il était inenvisageable, par dessus le marché, de bloquer Sól dans une relation de ce type alors qu’il avait encore, lui, une chance de rencontrer quelqu’un qui lui plaîrait vraiment. On ne formait pas ce genre de relations sociales pour aider une bonne copine.

Son téléphone vibra dans la poche de son uniforme.

« Bordel, j’arrive pas a me concentrer. Laisse moi deux minutes. »

D’un autre coté, cela réglerait tous ses problèmes. Mais il faudrait mentir. Et ce n’était jamais une bonne idée de mentir à Antigone. Mais Antigone était une vieille saloperie et cela lui ferait bien les pieds de se faire enfler une fois dans sa vie. Mais les conséquences seraient dramatiques. Mais elle serait sur place, et pourrait gérer la situation de plus près. Mais tout le monde s’attendrait à ce qu’ils se marient rapidement, pour le bien des deux familles, et une rétractation serait catastrophique pour l’entente cordiale des Prewett et des Avery. Mais dans le même temps, elle n’allait jamais pouvoir en si peu de temps trouver une autre solution.

Son téléphone vibra de nouveau, en continu. Elle le prit dans sa main.

« Merde, c’est mon père. »

Elle raccrocha, tout net et tenta de nouer ses cheveux pour se mettre en posture de réflexion, et arriver à trier toutes les informations contraires qui arrivaient en même temps.

« Il faut qu’il rappelle plus tard, j’arrive pas a me concentrer. »

Elle ne pouvait pas accepter. Si jamais elle ne trouvait pas de solutions une fois l’annonce faite, ils allaient se retrouver maries ad vidam aeternam, et elle n’avait pas envie d’attendre son décès avec impatience pour avoir la paix.
Mais c’était lui, ou un russe à Durmstrang.

Son téléphone se remit à sonner.

« Mais merde !  Sól, tiens moi ça. »

Elle coupa l’appel une seconde fois, sans décrocher. Le son se mêlait à ses pensées, et court-circuitait toute sa réflexion dans un moment pourtant crucial.

Il fallait qu’elle se décide.

Les décisions prises dans l’urgence étaient toujours les pires les décisions prises dans l’urgence étaient toujours les pires les décisions dans l’urgence étaient toujours les pires les décisions dans l’urgence étaient toujours les---

« D’accord ! D’accord. C’est d’accord. On va faire comme ça. Par Merlin, c’est certainement la pire idée jamais eue, mais j’ai pas d’autres options pour le moment. Donc on fait comme ça. Merci, Sól Athos Prewett, de vous être porté volontaire. Je vais essayer de mon coté de nous sortir de là le plus vite possible. Il faut...il faut que je demande conseil à Fallen, une deuxième fois... »

Elle lui avait saisi les mains, et les tenaient fermement dans les siennes, en signe de remerciements. Mais elle aurait tout le temps pour ça plus tard. L’urgence du coup de téléphone l’avait à peu près remise sur pied, et si elle était encore incapable de réfléchir de façon claire et ordonnée, un début de plan de bataille se mettait en place.

« Il faudra aussi donner le change à Poudlard, un minimum, sinon ils vont se douter de quelque chose. Évidemment, j’imagine bien que te retrouver en partenariat exclusif avec ta vieille copine Sybil te tente moyennement, et que tu dois avoir d’autres….acquaintances , donc j’ai envie de te dire, fais comme si j’étais pas là. Ça m’ennuierait de bloquer quoi que ce soit en cours parce que tu veux bien me rendre service. Juste, si tes conquêtes pouvaient éviter d’en parler pour le moment, ce serait bien, ça me laisserait le temps de me retourner pour nous trouver une solution. »

Dans leurs mains, le téléphone vibre, une troisième fois. Sybil jette un regard noir sur l’engin, et inspire fortement. Elle ne pourra pas continuer à penser à la suite des évènements tant que ceci n’a pas été réglé.

« Bon. C’est le moment. Il va bien falloir que je réponde. Je sais pas quoi dire. Je n’ai aucune idée de quoi dire. J’ai la voix qui part en vrille. Sól, j’espère que tu es sur de ton coup, parce que c’est maintenant que ça se joue. »

Et, alors qu’elle tremblait encore, elle décrocha.

« Allo, papa…. ? »

Elle jeta un long regard pétri d’angoisse au Poufsouffle. Si il avait une seconde bonne idée pour annoncer la grande nouvelle aux Avery, c’était le moment ou jamais.

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Re: In my time of need - Sól Lun 20 Nov - 0:23



In my time of need

Sól était persuadé d'avoir trouvé la bonne solution à la tragédie de Sybil. De toute manière, la situation était pressante et autant dire qu'il n'avait pas eu tout le temps qu'il fallait pour trouver une idée beaucoup plus ingénieuse mais au moins, il éviterait tout de même de cette manière le pire à Sybil. La belle n'eut pourtant étrangement pas la réaction escomptée. Le blond put instantanément lire de la fureur s'emparer de son visage tandis qu'elle se dégagea sèchement de sa tendre étreinte comme s'il avait osé formuler d'horribles profanations à son égard. Même si le poufsouffle en fut complètement déstabilisé, il ne rechigna pas pour autant. Il se dit que la pression ajoutée au stress la concernant étaient en train d'influencer son comportement actuel. Jamais elle ne régirait de cette façon envers lui, elle qui était d'un naturel si composé en temps normal ...

Son ton soudainement devenu cinglant lui brisa d'emblée le coeur car il comprit qu'elle se fit des idées à son sujet malgré toute la bonne volonté et la sincérité dont il voulait en faire preuve. La situation s'empira lorsque son téléphone vibra à maintes reprises et qu'elle lui adressa brièvement la parole sans lui accorder la moindre importance au fond, comme s'il n'était plus un ami à ses yeux, rabaissé au stade d'un vulgaire objet dont elle s'en servirait en cas de crise avant de vulgairement le jeter une fois qu'il serait usagé. Le pincement au coeur de Sól s'intensifia lorsqu'elle formula un ordre très sévère à son égard. Il avait l'impression d'être devenu un esclave et pourtant, il attrapa silencieusement le téléphone entre ses mains, le visage attristé. Le sang-pur attendait toujours une réponse de la part de la belle et lorsqu'elle vint, il eut comme l'impression qu'elle le poignarda mille et une fois de ses paroles acerbes. Le sarcasme semblait être à son comble de sa part, davantage lorsque Sybil serra les mains de son vulgaire jouet qui s'en détacha alors mollement et alla s'asseoir sur le banc le plus proche du balcon. Il se frotta le visage de ses deux mains, mal en point avant de les joindre en forme de triangle sur ses lèvres, le regard vide et rivé sur les dalles en pierre.

Je n'ai pas de conquêtes présentement. Je n'en ai aimé qu'une jusqu'à récemment mais c'est du passé depuis le bal de l'année dernière ...

Ton morne alors qu'il lui fit ses aveux qui furent malheureusement brusquement interrompus d'une énième sonnerie de la part de son téléphone. Lorsque la serpentarde décrocha, Sól comprit qu'il s'agissait de son père et il s'empressa de se relever pour se rapprocher d'elle et prendre le combiné d'une main. L'expression de son visage changea soudainement du tact au tact et redevint parfaitement rayonnante, comme s'il avait retrouvé tout son positivisme d'un coup.

Bonjour Monsieur Avery. Il s'agit de Sól Prewett. Excusez mon impertinence pour oser répondre à la place de votre fille mais il se trouve qu'elle est trop gênée pour vous avouer que cela fait déjà plusieurs semaines qu'elle et moi entretenons une relation très intime et fusionnelle. La nouvelle d'un mariage arrangé survenue brutalement l'a profondément déstabilisée puisqu'elle arbore de profonds sentiments à mon égard qui sont tout à fait réciproques. Excusez-nous d'avoir gardé notre liaison secrète durant tout ce temps. Nous avions voulu pouvoir profiter de notre idylle dans la plus grande des quiétudes sans avoir à subir les rumeurs des autres élèves et les questions trop intrusives à notre propos. Je suis navré d'être malheureusement obligé de raccrocher dans la minute car ma dulcinée semble affaiblie par tout ce flots d'émotions causé par le mariage arrangé qui sera donc annulé bien entendu. Je suis certain que vous nous aviez donné votre bénédiction tout comme mes parents le feront quand ils seront mis au courant, du fait de l'étroite affinité liant nos deux familles. Merci d'avoir pris le temps d'écouter mes explications. Je souhaite à votre famille et vous une excellente journée.

Le blond pressa sur la touche du téléphone rouge pour raccrocher et tendit l'objet à la demoiselle, un sourire entièrement surfait aux lèvres. Il avait fait passé une fois de plus son confort avant le sien et ne voulait pas l'inquiéter de son état même s'il s'en doutait un peu qu'elle se fichait complètement de son coeur à présent en miettes ...

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Re: In my time of need - Sól Mer 10 Jan - 18:12

ft.  Sól A. Prewett

Ou l'on tente de trouver des solutions à un problème majeur.

In my time of need

Vidée.
Sybil attendit, triturant une mèche de ses cheveux, la fin de l'appel de son père, intégralement géré par son ami, et sentit ses entrailles se contracter en comprenant peu à peu ce que tout ceci allait bien pouvoir signifier pour la suite. Alors, ils y étaient. Elle allait prétendre d'épouser Sól Prewett pendant un temps, afin de trouver une solution. Il faudrait....il faudrait des fiançailles, le plus tard possible, en bonnes et dues formes, et paraître à son bras lors des dîners, et organiser des soirées avec d'autres sang-purs pour fêter l'évènement, et supporter sa mère qui lui apprendrait à plaire suffisamment pour assurer une descendance, et tout ceci prendrait un temps dingue, et serait épuisant, et...

Et il avait raccroché, assurant de la sincérité de leur dite-relation, et laissant certainement à Henry Newford un goût de victoire dans la bouche sur la vieille carne d'Andromaque. Ce soir, ils boirait certainement à la santé de sa fille. Sybil laissa retomber ses épaules, et laissa échapper un long soupir, consciente d'avoir esquivé un cognard mortel, et fermée à toute autre forme de peine que la sienne. Elle s'effondra le long du parapet de pierre et repassa en position assise, pour réfléchir aux évènements rapides et chaotiques de l'après-midi. Elle avait terriblement mal à la tête.

La réponse de Sól a l'évocation de relations éventuelles lui revint en tête, et elle décida que c'était le bon moment pour revenir dessus, alors que la situation semblait lui briser le coeur. Elle pouvait au moins se permettre un petit geste dans sa direction, de compréhension, du moins dans la limite de ses capacités.

"Désolée pour tout ça, Sól. Je veux dire...pour les relations. Pour le téléphone, t'as été parfait. Je pensais que les filles te couraient après, au vu des bruits de dortoir, alors je m'étais dit... Enfin, c'était idiot. Mais bon, je vais essayer de régler ça le plus vite possible, comme ça tu pourras...je sais pas. Envisager autre chose, si tu as envie. Je dis n'importe quoi. Je suis fatiguée."

Elle récupéra son téléphone et le rangea dans une de ses poches avant de soupirer à nouveau, puis de se redresser. Son crane la déchirait, à présent, mais elle n'avait pas envie de quitter son ami sous ces termes. Mais le choix s'imposait, à présent.

"Merci...de ton aide. Je crois qu'il va falloir que j'aille m'allonger un peu. Ma tête va exploser. Mais...je te tiens au courant, d'accord? Pour une solution, tout ça, une fois que j'aurais dormi un peu. Et si tu veux, on pourra prendre le temps de se voir, aller boire un verre, ce genre de trucs, pour en discuter, voir comment ça va se passer. Je..."

Elle buta sur un pavé, encore, mais lui saisit l'épaule en signe de reconnaissance.

"J'ai de la chance d'avoir un ami comme toi. Je crois que je le dis pas assez. Je t'appelle, d'accord?"

Maintenant, il fallait dormir.


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In my time of need - Sól
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