sunflower † w/ezé

Ollie Zeleznik
des murmures au creux des songes
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Ollie Zeleznik
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sunflower † w/ezé Sam 24 Aoû - 4:48


summer
langueur
(ezé)


seconde
maison,
à force d'y avoir passé des semaines dans son amortentia
ollie croit déceler des fragrances d'antiseptique et d'éther
imprégnant l'amidon des draps blancs ;
il n'y a qu'ici que les lits sont aussi
immaculés.
le salon des écroués a des allures de cage de verre au cœur des artères palpitantes de la ville, derrière les vitres immenses le monde continue de tourner;
à sainte mangouste
il a vu le ciel passer
par toutes les couleurs.

en tailleurs ses baskets aux pieds du canapé un coude posé sur le genoux le menton dans le creux de la main, pensif les songes au galop : l'environnement aseptisé semble avoir dévoré toutes les siennes, de couleurs.
sa peau laiteuse a faim de soleil et il lui manque des teintes dans les cheveux, jusqu'aux vêtements ; chemise opaline et chino de lin anthracite
ollie monochrome
les yeux dans les yeux avec le dehors.

après l'azur le regard revient sur terre se reporte
sur le frémissement du flux de passants en contrebas,
il attend. quelque chose
quelqu'un
mais qui ? c'est peut-être les parents il lui semble, le brouillard sur les plaines des pensées lorsqu'il est là
qui fait oublier parfois
c'est que c'est l'unique moyen de faire taire les psychoses effrayantes.
microcosme sous ses œillades il observe. c’est comme assister à une représentation chaotique, un petit théâtre rien qu’à lui
ollie voit tout ; ceux qui marchent main dans la main ou bien bras dessus bras dessous  comme ceux qui avancent seul les airs assurés ou bien cherchant leur chemin et
à l ' i n s t a n t
au milieu des rues de londres
une tête blonde qu'il connait bien.

le cœur rate une marche.
esquisse de souvenir il n'est pas bien sûr et pourtant tout à fait certain c'est bien lui c'est possible ? il a perdu de vue la silhouette et le palpitant s'affole, cherche cherche encore parmi les visages,
si c'est lui alors..
ollie tourne la tête pour guetter l'entrée il compte
il connait par cœur le nombre de secondes nécessaires pour traverser le hall
monter les escaliers
braver les dédales de couloirs
jusqu'au pavillon où ceux à l'esprit alité se rétablissent
à la fin du sablier
les portes de l'ascenseur
s'ouvrent.

éclaircie
perce au travers des nuages,
ezéchiel
les rayons de ta présence illuminent tout le salon
visage d'ollie compris le garçon se redresse tout à coup sur le canapé, première risette du séjour il a
du mal à y croire
(fait difficilement confiance à ce qu'il voit, tu connais).

— pour de vrai t'es là ?

ollie
quitte les fauteuils aussitôt la faute à l'envie d'avoir bon
il fait les derniers pas et
si il te serre fort contre lui à peine là c'est qu'il est bien trop heureux de ne pas refermer ses bras sur le vide.

— t'avais l'air trop réel pour que ce soit pas toi.

sourire plus grand encore il se moque presque de lui alors que ce n'est jamais vraiment de sa faute si les illusions ont l'air palpables elles aussi au point de douter de tout parfois.
déferlent les bourrasques d'allégresse dans l'âme d'ollie c'est comme si tout s'éveillait tout à coup
comment
pourquoi
ça a des airs de rêve et pourtant
lorsqu'il s'éloigne d'un demi-pas pour t'observer c'est presque trop le tempo s'emballe les prunelles bondissent d'un iris ambré à l'autre.

— t'es arrivé aujourd'hui ? j'étais pas sûr je pensais demain ! mais-
je sais pas si on a le droit.. si je demande peut-être que tu pourras dormir avec moi ?? si on promet de pas parler trop fort après minuit, faut que je vois avec-

décélération des paroles extatiques après les airs inquiets

.. attend.
on est quel jour déjà..

le regard
se perd
les pensées
s'effilent
une seconde. pas plus.
ça y est. afflue tout ce qu'il a occulté
c'était donc ça l'impatience c'était
prévu depuis le début :  le grand jour pour que ce mois d'août ressemble tout de même à des semblants de vacances
ezéchiel
arrive le premier
pour que vous repartiez ensemble.

— aah...
nan n'importe quoi j'avais zappé j'ai même fait mon sac tout à l'heure les parents vont passer, ce soir on sera chez moi.
putain
j'suis vraiment sur une autre planète ici, mets-moi des claques si je déconnecte trop ezé' ok ?

des lueurs désolées dans les yeux toujours
t o u j o u r s
la frayeur de décourager ceux qui osent approcher lorsqu'il est dans ces états ollie ne veut surtout pas qu'on change quoi que ce soit
même ici on peut se faire un peu la guerre.
demi-tour empressé il file récupérer et renfiler ses baskets près des canapés avant de revenir aussitôt à toi
retrouve à tes cotés ses mimiques habituelles de môme enthousiaste.

— viens on va aller chourer des canettes à la cafet' je connais le code de la machine pour en faire tomber gratos ! faudra que je te montre
j'ai trouvé des passages secrets pour aller à un endroit top tu te croirais pas à sainte-mangouste je te dis rien tu verras !

main dans la main sans hésiter histoire d'être sûr que tu ne te volatilises pas et puis il entraîne toujours comme cela il ne peut pas se passer de la moindre prise dans ces moments-là
rien qu'un peu à la dérive.
ollie pousse sans hésiter les portes battantes et avance sans regarder autre chose que toi ezéchiel,
ça ne fait rien il connait la route par cœur.

— alors, t'as retrouvé tes marques au château ? j'étais troop pas sûr que tu dirais oui pour passer la semaine à la casa vu que tout le monde doit mourir d'envie de t'avoir depuis le temps,
je pensais t'étais genre
o-ver-boo-ké.

les éclats de rire lacérant la langueur des étés à l'hôpital c'est si naturel d'être auprès de toi qu'il en oublie presque que vous êtes là
ces couloirs ou ceux de poudlard ensemble on se sent toujours chez soi.
Ezéchiel Prince
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Ezéchiel Prince
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Re: sunflower † w/ezé Sam 24 Aoû - 16:15

enfance perpétuelle



T'as l'excitation qu'on tout les enfants, alors que tu marches comme en faisant semblant - t'aimerais courir, voler, transplaner, simplement pour ne pas perdre une seconde, pas un dixième, pas même un millième de seconde. C'est l'empressement des beaux jours, ceux qui comptent pour tout le reste, pour tout les mauvais jours.

Tu connais le chemin - et beaucoup seront de ceux qui diront ne pas préférer le connaître, mais de ton côté, ça ne te fais pas beaucoup d'effet - t'es heureux de savoir où tu vas, ne pas hésiter, savoir où aller. Parce que tout ça, tout ça c'était une autre partie de lui, c'était un côté de sa vie et si t'es ici, c'est parce que t'en fait partie aussi. T'en as un peu rien à faire, Ezéchiel et si c'était le contraire, ça n'aurai pas vraiment beaucoup de sens - parce que ce poids là, n'a aucune incidence sur la balance.

Et sans plus attendre, tu t'élances.

Pour de vrai t'es là ? et son sourire allège toute tes pensées, alors que tu l'observes en reflétant cette même joie et cette impatience que tu contiens si fort depuis un mois - et t'es presque certain qu'il n'a pas encore saisis la raison de ta présence ici ; ce n'est pas bien grave.

Et déjà tu plonges dans l'étreinte réconfortante que tu lui rends cent fois au point d'en fermer les yeux, un peu comme pour ressentir cette impression de rentrer chez-soi. Il reprend, un sourire dans la voix et c'est ce sourire qui te fait esquisser par mimétisme ce même échange de joie, tout contre son épaule - il avait dû t’apercevoir par la fenêtre.

Cent pour cent réel. marmonnes-tu tout de même comme une promesse.

Il se décale et tu l'observes comme il t'observe, plongeant dans ses orbes chaleureuses qui semblent à la recherche de réponse.

Alors, alors, il prend finalement la parole :

T'es arrivé aujourd'hui ? J'étais pas sûr je pensais demain ! Mais-... Je sais pas si on a le droit.. si je demande peut-être que tu pourras dormir avec moi ?? Si on promet de pas parler trop fort après minuit, faut que je vois avec- et le flot de parole ne semble pas vouloir s'arrêter.

Sans un mot, tu hausses un sourcil avec un air, un de ces airs qui semblait lui dire Réfléchis un peu Ollie, sans chercher à l'aider dans les méandres de son esprit ; c'était son travail à lui.

... Attend. On est quel jour déjà...
Vendredi. réponds-tu sans la moindre hésitation, conscient qu'il finirait pas comprendre les tenants et aboutissants.

Et soudain.

C'est bon.

Il a compris.

Il s'en souvient.

Alors tu laisses aller ton rire, un rire ni moqueur, ni taquin, juste un rire qui fait du bien, un de ces rires qui balaie le tout d'un C'est rien. C'est pas grave s'il oublie, tant qu'il s'en rappelle à un moment donné, tant qu'il s'accroche à ce semblant de réalité - tu fais un mouvement de la main, un peu badin.

T'inquiète, t'inquiète, c'est pas grave.

Non, c'est pas grave.

Tu sais bien.

Tu sais bien - que t'as pas besoin d'avoir cet air, qui lui donne envie de rouler des yeux, de t'assurer qu'il s'en fiche, que ça change rien, que t'as le droit d'oublier et même parfois de laisser tomber.

C'est pas grave, tu sais bien.

Et déjà il s'élance, alors que tu trépignes d'impatience en le regardant se chausser, tu oublies la perdition des instants, pour te concentrer sur le moment présent - tu rebondis presque sur tes talons ; gamin impatient. Alors déjà il revient et vous ne perdez pas plus de temps, vous agrippez tout deux la main de l'autre sans même y penser - de ce naturel que vous aviez toujours eu des premiers moments, à celui qui entraînera l'autre plus vite, plus loin, main dans la main.

Et déjà ta gorge laisse échapper ce tintement si caractéristique, alors que tu le suis sans même regarder où vont tes pieds, seulement guidé par la décence de la confiance - il pouvait t’emmener où il voulait.

Je suis overbooké ! Et c'est justement pour ça que j'suis là. J'veux des vacances moi aussi. et tes prunelles tournent dans leurs orbites J'pars de Poudlard et quand je reviens c'est l'Apo-ca-ly-pse ?! J'savais pas que j'étais une constance au maintien du monde et que ma non-présence engendrerait la disparition de toute forme de vie sur Terre... J'ai appris plus de truc sur des gens en quelques heures qu'en neuf ans. et tu lui offres un moue amusée et faussement coupable Puis, chez-toi y a la fibre, c'est bien pour ça qu'on est potes à la base, j'te rappelle que ma maison est au fond de la cambrousse, la barre de wifi est plus basse que les victoires des Gryffondors au quidditch cette année, pour te dire, c'est que dalle ! Alors bien sûr que j'ai dit oui ! affirmes-tu avec ton plus joli sourire.

Et puis, puis, puis tu t'excites, sans même respirer, sans discontinuer, sans t'arrêter, comme avant, comme toujours, comme au premier jour. Tu serres plus fort ses doigts et tu prendrais presque le pas de la marche si tu savais où aller, à la place, tu te rapproches de lui avec cette étincelle d'insouciance qui pourrait le brûler s'il n'était pas immunisé.

On prend plein d'canettes ?! J'ai pris des trucs à graille en scred' pour chez-toi, comme ça on a une réserve pour toute la semaine !


-- qu'importe l'endroit, le monde est à vous.




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Ollie Zeleznik
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Re: sunflower † w/ezé Sam 24 Aoû - 20:52


summer
langueur
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opalescent le sol et les murs les lieux tout entier
et eux aussi comme des rayons diffus
leurs rires qui éclatent
s'éparpillent pour combler tous les espaces.
ezéchiel et ollie la même mesure avancent reflet jusque dans l'allure
pied droit pied gauche pied droit pied gauche
s'alternent à l'identique.

je suis overbooké !
le reste ça n'existe presque pas presque plus attentif aux chroniques de tes jours sans lui les sourcils se haussent, ollie boit tes paroles et toujours la légèreté dans tes répliques qui déclenchent l'égaiement même si l'on aborde les rebondissements ;
sans condition ezéchiel comme sa récréation.

— encore un mois de plus et t'arrivais y avait plus d'école heureusement que t'es là ezé'.

avant d'en profiter de t'avoir à coté pour dévier la route toute tracée, son épaule contre ton épaule te fait tituber une seconde comme pour ponctuer les brimades.

— arrête s'te plaît fais semblant de traîner avec moi pour mon charisme et pas pour la vitesse de ma connexion, entretiens encore un peu l'illusion tu veux ?

que l'étreinte des doigts qui se resserre lui file des décharges, quand tu dictes le rythme de vos pas comme ça ollie pourrait te suivre jusqu'où tu veux
il a tellement l'habitude d'entraîner dans sa danse qu'entrer dans la tienne lui plaît cent fois ;
le programme
l'emballe.

— on en prend autant que tu veux on dévalise le distributeur même si c'est toi qui me le dis je le fais, et puis t'façon je reviens pas ici avant huit jours alors il va s'en passer des choses pour qu'on m'oublie !

il pourrait y avoir des incendies d'imprudence ça ne fait rien vous êtes ignifugés ollie et toi et
une fois les portes du réfectoire passées il n'y a pas une once d'hésitation le garçon se faufile entre les tables, lâche prise une minute pas trop longtemps il reviendra placer sa paume contre la tienne juste après il doit
s'occuper d'une tâche importante. machine rétro-éclairée illumine la pâleur des airs candides il s'accorde le luxe d'hésiter

— l'alcool ce sera pour plus tard on va pouvoir tourner à la caféine en attendant je prends quoi ? je prends tout au pire attend.

avant de pianoter sur le clavier numéroté c'est le mot de passe des infirmiers.
s'amuse de voir les canettes d'aluminium tomber les unes après les autres dans un fracas heureusement qu'à cette heure-là personne ne mange encore. comme si vous aviez dégotté un trésor ollie récupère tout il accumule tant qu'il n'a plus de place dans les bras,
utilise le bas de son sweat blanc comme un cabas bientôt rempli de boissons. te lance des regards intrigués tandis qu'il s'attèle au larcin.

— tu dis que t'as appris des trucs sur les gens, tu parles de qui ? t'as entendu des ragots incroyables ? il s'en est passé des choses quand t'étais pas là si on a oublié de te raconter des trucs j'te ferai un résumé t'en fais pas !

l'œillade espiègle, ça a toujours été votre truc de vous souffler des secrets
des mots qu'on a promis de ne pas répéter
(entre vous ça ne compte pas).
chargé le ollie il ne peut plus rien porter alors un signe de la tête c'est reparti, il désigne une des portes "interdites au public" à coté des présentoirs de la cafétéria.

— l'entrée des artistes c'est par là j'vais t'amener à ma cachette c'est là où je me planque quand je peux plus saquer les infirmiers
t'es le premier que je reçois.

clin d'œil
complice
et ollie ouvre la route, il pousse la porte de service de l'épaule et te laisse passer
question de galanterie,
avant de monter le premier les escaliers de service.
en attendant raconte-lui ezé'
qu'est-ce qu'il a manqué ?
Ezéchiel Prince
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Ezéchiel Prince
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Re: sunflower † w/ezé Sam 24 Aoû - 22:56

enfance perpétuelle



Eeeh ! Attends, j't'aide ! et déjà tu t'exclames, avant d'allier le geste à la parole en couvrant tes bras de boissons à foison - vos doigts avides sans savoir quand s'arrêter, peut-être jusqu'à ne plus savoir comment tout porter.

Ça a un peu le goût de liberté.

Tes épaules tressautes sous la mélodie de ton rire, alors que tu lui renvoies avec toute la réciproque, ces regards un peu malicieux, un peu taquins, un peu joueurs, ceux qui te font du bien - bien sûr que tu lui dirais tout ! Des secrets des autres, ceux qu'on t'as promis de ne surtout pas dire, de garder pour toi, ceux pour qui t'as dit promis, juré, craché - et c'est allègrement que tu te damnes pour tout lui confier - Ollie, c'était un peu de toi, alors, finalement, tu ne trahissais personne, pas vrai ?

Sûrement l'excuse que tu t'es donné pour mieux te justifier.

Mmmh plutôt des dramas des gens que j'connais fis-tu en fronçant les sourcils tout en haussant les épaules, avant de lui lancer un regard Mais j'avoue que j'suis pas à jour sur qui a couché avec qui, qui a embrassé qui, qui s'est foutu sur la gueule et sur la vie privée des profs, j'ai scrollé le Stupeshit vite fait et... à part les trucs sur les vampires et sur j'sais plus qui qui aurait un troisième tétons... et soudain, tu t'arrêtes, comme consterné sur le fait d'avoir dit tout ça à voix haute ...Ouais, enfin, bref, j'ai besoin d'une mise à jour. reprends-tu en reprenant ta tâche comme si de rien était, en secouant la tête, un peu désabusé.

Un dernière canette avant que tu ne galères pour trouver une certaine stabilité et alors tu te redresses, sans le lâcher des yeux, alors qu'il te montre le chemin et quand tu vois l'inscriptions sur la porte, tu ne peux que rire à nouveau - est-ce que cela t'étonnes vraiment ? Tu aurais dû t'en douter - et c'est sans hésitation que tu entres le premier avant de le laisser à nouveau te guider.

T'es le premier que je reçois.

Wooow, j'suis honoré ! et au fond, tu l'es vraiment - ce sentiment d'être un peu spécial, d'être un peu indispensable, d'être au final, un peu plus normal.

Et alors, alors à chaque pas que tu montes, tes deux orbes couleur or sur ton précieux trésor, comme dans la peur d'en faire tomber quelques unes, tu délies tes lèvres pour énumérer un peu tout ce que tu sais.

Mmmh... Ce que j'ai sais... Bah déjà tout ceux qui sont partis pour je ne sais quelle raison... Entre Socrate, Narcisse, même Pan ? Putain, à cause de ça, j'ai du changer de dortoir ! T'as vu ce que je me tape comme mecs dans mon truc maintenant ? Entre l'autre que j'ai toujours pas vu et Monsieur-Jonas-je-pète-plus-haut-que-mon-cul-Sandtro... Sandstro... 'Fin bref, son nom de famille de merde... tu boudes Puis... Bah... Genre, Trésor qui est mort. Rien que ça. Je sais même pas pourquoi il est mort. J'pense il est mort à cause de son âme trop noire. Il a dû pourrir de l'intérieur, j'sais pas où il a fini, même en enfer on voudrait pas de lui. tu montes trois marches d'un coup avant de te reprendre pour ne pas tout faire tomber Puiiis... J'ai appris que Ruben était parti aussi... à cause... enfin, tu sais, de sa mère... du décès... je me demande si on le reverra à la rentrée... Même Jay est plus là, à cause de je sais plus quoi, je crois que c'est à cause de toute cette affaire avec The Crow mais j'ai rien compris... un soupire Ils me manquent tout les deux. Oh ! Et puis, j'ai appris que Cassiopée était en couple, 'fin, ça, c'est pas un scoop, mais euh voilà... Puis Markus, on en parle aussi ? C'est limite si... on s'entendait bien maintenant, genre vraiment potes, j'sais pas si c'est tant mieux ou si j'en ai froid dans l'dos. et théâtralement, tu grimaces.

À se demander si tu respires vraiment.

Tes escaliers ne s'arrêtent jamais ! plaintif comme un enfant, tandis que c'est ton débit de parole qui ne semble n'avoir jamais de fin.


-- votre plus gros point commun.




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Re: sunflower † w/ezé Dim 25 Aoû - 2:57


summer
langueur
(ezé)
à l'heure de l'ascension la cage d'escalier dévore les souffles.
tourbillon des anecdotes dans la volée de marches
à chaque palier
ollie jette des regards de ton coté ezéchiel
ce n'est pas que des réjouissances ce que tu lui apprends et même si parmi celles-ci il en connait déjà quelques unes l'assurance trébuche. il aurait voulu qu'ils ne t'atteignent pas ces oiseaux là
(de mauvais augures).
vont et viennent les êtres aimés le château comme un temple immuable pourtant ne suffit pas toujours à retenir tous les égarés ;
tu évoques les pertes en premier.
le monde entier qui attend ça n'existe pas c'est triste de constater les vides après l'absence ollie espère combler
mais le creux est bien là.
la liste s'étoffe d'étage en étage,
certains te manquent.

— trésor il faisait semblant de tout c'est pas possible de vivre longtemps comme ça, c'est triste qu'il soit mort mais je suis pas sûr qu'il ait jamais été vraiment heureux c'est ça le plus dommage. ruben.. c'est obligé qu'il revienne je lui fais confiance je pense qu'il sait qu'on est trop à avoir besoin de lui.

temps d'arrêt
au cœur de la nuée de volatiles il y en a un en particulier qui fait trembler tous les sorciers. ollie n'aime pas trop y penser (à lui) ; il trouve que le corbeau a une voix trop séduisante, il s'effraie à penser qu'il comprend parfois les charmés. chasse vite les songes, secoue la tête une fois et masque le trouble d'un sourire tandis que vous montez, montez encore
plus haut.

— j'espère que cassie aura pas le cœur brisé elle est trop belle cette fille pour avoir bêtement du chagrin.

et markus, qu'est-ce qui lui arrive à celui-là ?
tes escaliers s'arrêtent jamais !
un peu comme toi
mais n'arrête pas ezéchiel
n'arrête jamais non plus.

— on est presque à la moitié
respire !

moqueur parce que c'est
(faux)
tellement attrayant de se jouer de toi. le sommet au tournant encore quelques marches seulement et il n'y a qu'une lourde porte qui vous sépare
du monde offert sur un plateau. l'effort incapable d'effacer les risettes et puis ollie est si impatient qu'il n'entend même pas alors que son cœur bat jusqu'à ses tempes
au bord des lèvres le secret mais il garde il dira rien
te montre
plutôt.
impulsion d'un coup d'épaule il ouvre
grand
pousse sur le métal qui racle le sol l'accès se mérite
et tout à coup
rafale
comme après une apnée l'air afflue dans les escaliers, fulgurant
chauffé par les rayons du soleil
et soudain la vie
et soudain la vue
le toit surplombe tout le centre de londres
tend les bras et tu effleures les nuages presque ezéchiel essaye donc.

— t a d a m !
si t'as le vertige regarde pas en bas ok ? lève les yeux plutôt.

vers le ciel mourant dans un camaïeu rose orangé
accueille les enfants à bras ouverts
veille à conforter les cœurs par ses couleurs ; ollie s'avance à sa rencontre
(les petites voix sont bien trop frêles pour monter jusqu'ici). qu'on se sent libre.
quelques pas le cœur léger sur le béton tiède il t'entraîne encore un peu vous y êtes
presque,
si l'on s'assoit coté ouest on sera bien vous êtes
pile à l'heure pour le coucher du soleil.
lui et toi et les rires près du rebord s'assoient en tailleur
disposent le butin devant vous le nombre de canette file le vertige on ne sait pas par où commencer
ollie craque une teinte bleutée
psshit- une gorgée
ponctuée d'un soupir apaisé.

tout là haut rien ne compte
on a beau surplomber le reste même en plissant les yeux on ne verra jamais le château
les fardeaux hors de portée. mais
tu y penses
avoue que tu y penses ezéchiel..
ollie aurait aimé t'apprendre des bonnes nouvelles. les épines dans les songes impossibles à retirer si seulement
si seulement on ne t'avait rien dit.
son épaule contre ton épaule on se tait un peu et puis
il finit par reprendre avec un air plus sérieux tout à coup.

— the crow c'est une sale histoire tu sais.. heureusement-
.. heureusement que t'étais loin à ce moment là.

une pause. les yeux dans les yeux avec les cirrus de fin de journée les derniers rayons éclairent des airs soucieux chez ollie
qui ne te regarde pas pour une fois.

— il a dit..
il a dit à renard de commettre un crime impardonnable.

avec un sort du même nom.

... quelque chose de tellement grand qu'ils en reviennent pas que ça puisse venir de lui tout seul, alors.. les aurors ont piochés dans ceux qui étaient à portée de main au bal et ils en ont embarqués tellement..
je sais pas si tu sais,
mais jay est avec eux. quelque part j'en sais rien mais ils l'ont emmené lui aussi.

on a arraché les garnements de leur foyer, traités les trop turbulents comme des criminels. ollie n'est pas sûr qu'on ressorte un jour innocent de ces roulis-là,
comment vérifier que personne ne s'y noie ? comment te rassurer ezéchiel ?
c'est difficile d'empiler les mots ça s'amoncèle,
les cils papillonnent et ollie sert la canette entre ses doigts.

— mais je pense pas qu'il ait fait quoi que ce soit je suis pas sûr qu'il y ait vraiment des coupables parmi eux. même renard je lui en veux pas. même si j'ai du mal à comprendre pourquoi il a tenté.. mh.
il a tué personne.
quand on fait des choses un peu folle on devrait essayer de comprendre ce qui ne va pas plutôt que d'enfermer sans chercher plus loin.

ollie ça lui arrive et pourtant
il se voit la porte de la cage de verre toujours ouverte.
les secondes
comme du miel
s'étirent.
il a baissé la tête
le cœur de la ville qui bat à vos pieds.
il inspire comme il peut.

— ils vont finir par rentrer. j'espère.
... jay tu l'aimes bien toi en plus..
non ?
Ezéchiel Prince
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Re: sunflower † w/ezé Dim 25 Aoû - 15:50

enfance perpétuelle



Votre ascension jusqu'au sommet se fait accompagnée de ton souffle entrecoupé et à l'écoute des cordes de sa voix, soudain, c'est ton timbre qui se meurt - ta raison voudrait admettre qu'il a raison.

Trésor est mort. Et peut-être que c'est plus simple pour toi d'écouler ton cynisme sur le bout de ta langue, peut-être qu'il est plus simple de hausser les épaules et de faire comme si tout cela ne te faisait rien - mais c'est loin d'être le cas. Evidemment que ça te fait quelque chose, quelque chose qui t'effraies, qui te fait paniquer, qui fait tambouriner ton palpitant avec un son déplaisant. Avant ton départ, tu n'étais pas en si mauvais terme avec lui - puisque de toute façon il n'en avait rien à faire de ta petite existence - et tu te vois encore lui échanger une ou deux banalités, comme si de rien était. Trésor, au fond, il s'est juste occupé avant de te jeter - ça ne méritait pas de mourir - personne ne méritait de mourir. Ça ne méritait ni ta haine, ni tes mots durs, de mauvais goût avec cet air de dégoût. Trésor n'était pas un monstre, le monde n'est ni tout blanc, ni tout noir et tu en as bien conscience, de ça, Ezéchiel.

Non, non, ce qui est compliqué, c'est toi-même et tes problèmes existentielles, cette petite voix terrible qui te souffle qu'il ne mérite pas ton intérêt, ni même ta considération et qu'il l'a mérité. T'as cette part de toi où se trouve une plaie béante causée par ton cœur trop fragile dans des mains malhabiles - et cette contradiction si humaine qui t'affirme que c'est terrible, horrible et au milieu de tout ça, tu ne préfères pas y penser, juste dresser un mur de sarcasme et de faux désintérêt pour la mort de quelqu'un qui t'as brisé, mais qui a aussi fait celui que tu es.

Alors que pour lui, tu n'étais rien.

T'aimerais être un peu plus humain.

... J'espère que tu as raison, pour Ruben. Et qu'il sait qu'il peut aussi avoir besoin de nous. souffles-tu tout bas en lui jetant une œillade, contemplant son sourire sans le comprendre vraiment et quand il reprend, tu te surprends à sourire aussi - heureux de partager ce même sentiment pour Cassiopée ; t'as l'impression de t'écouter penser.

on est presque à la moitié
respire !


Menteur ! t'exclames-tu sans pouvoir retenir l'amusement dans la sonorité de cette accusation ; tu relèves le menton, observe ses escaliers qui ne s'arrêtent jamais, ça te fait un peu plus transpirer.

Et comme un pardon, une excuse dissimulée, vous finissez par y arriver - Ollie pousse fort contre la porte, alors que tu l'observes dans l'agitation de l'impatience et quand, quand il ouvre vraiment, qu'un pas suit un autre - le vent vous accueille en dedans, comme un nouveau souffle, comme une nouvelle inspiration.

Vous ressemblez à des adolescents à qui ont aurait donné le monde sur un plateau d'argent - c'est un peu grisant. La beauté de la simplicité te fait automatiquement marcher, regardant les lieux avec toute la curiosité, alors que l'esquisse sur ton visage ne semble pas vouloir baisser d'intensité.

Woow ! C'est trop cool !

Et sans y penser vraiment, tu lèves le menton, le temps semble s'arrêter ; c'est un moment important - un de ceux qu'on se rappelle vraiment, jusqu'au moindre détail, ceux qu'on partages et qu'on répétera plus tard avec l'inscription Du bon vieux temps.

Le temps d'une seconde trop longue et tu t'animes, tu le rejoins, vos rires qui vous accompagnent comme votre ombre, une ou deux paroles un peu railleuses, un peu drôles, un peu insouciantes, avant de vous installer pour contempler vos méfaits et apprécier une vue plus que méritée - épaules accrochées comme le cordon de l'amitié, le bruit des canettes qui s'ouvrent et déjà d'autres notes qui sortent de la bouche d'Ollie - des notes un peu graves, un peu lourdes, un peu hautes, soucieuses, défectueuses.

Tu ramènes tes genoux contre toi, déposant tes bras et la tête contre tes doigts, tu l'observes, tu l'écoutes, comme une histoire qu'on raconte le soir - or, tout est vrai et l'émotion qui le prend et la même que celle échappée par Cassiopée ; peut-être que c'est ça qui te fais prendre conscience de l'ampleur de cette réalité.

Quand tu comprends dans quoi est entraîné ton ami, quand tu allies toute les choses, les morceaux qu'on t'as dit sur lui, que tu regroupes le tout - t'as l'impression de tomber d'une falaise, de prendre trop soudainement ta respiration sous l'impact d'une noyade ; t'as un peu la tête qui tourne, mais tu te reprends - un gorgée, un peu comme pour éviter de s'étouffer.

Quand on fait des choses un peu folle on devrait essayer de comprendre ce qui ne va pas plutôt que d'enfermer sans chercher plus loin.

Si tout le monde pouvait penser comme toi... et si tout le monde pouvait penser comme toi, Ollie, le monde serait un peu plus bon, un peu meilleur, peut-être qu'il n'aurait plus le goût de l'abandon, peut-être que les gens essayerait d'apprendre à se comprendre ; malgré les écarts, malgré les faux pas et les routes qui ne vont pas droits - parfois, on s'égare, parfois, il suffit d'indiquer le chemin pour éviter de s'y perdre.

Mais les gens ne fonctionnent pas comme toi, Ollie. Et Ezéchiel est le premier à le regretter ; il le pense vraiment. Alors oui, le monde ne tourne pas bien rond et peut-être qu'un jour, il ne tournera plus du tout - c'est un peu effrayant, voilà pourquoi, tout le monde dit ne pas vouloir y penser pour le moment.

Tout est plus simple, quand il est trop tard.

Ils vont finir par rentrer. J'espère. ... Jay tu l'aimes bien toi en plus... non ?
... c'est une grande inspiration que tu lui offres sans pouvoir rien y faire - toi aussi, tu espères, tu espères, tu pries, même, pour un retour, pour pouvoir t'assurer qu'ils vont bien - tout cela t'effraies à présent que tu comprends vraiment. C'est normal, Ezéchiel, d'avoir peur - tout le monde a peur.

Peut-être. fis-tu d'une façon énigmatique, avant de te gorger du flot pétillant des boissons surdosées comme pour te rafraîchir le corps et l'esprit aussi.

Peut-être ? Et c'est même pas pour te donner un genre.

Peut-être. Parce que t'en sais rien en vérité - t'en as aucune idée tout en en ayant une très claire. Bien sûr que tu l'aimes bien. Pas plus que Ollie. Pas plus que Cassie. Pas plus que Cyrus. Pas plus que Ruben. Pas plus que Brennan. Tu l'aimes bien, c'est quelqu'un de gentil, de drôle aussi, pas quelqu'un avec qui tu restais tout ton temps - mais s'il revient bien à la rentrée, il y a de grande chance pour que vous vous côtoyez chaque jour dans la même classe pour la même spécialité.

Peut-être. Parce que y avait un truc bizarre entre vous avant tout ça et ces sept mois t'ont peut-être soufflés que tout ça, tout ça, ce n'était rien - parce que s'il y a la moindre possibilité que lui, t'aimes un peu plus que bien, c'est pas parce qu'il t'aime véritablement un peu plus que bien. Par curiosité, mais aussi à cause de ce que tu peux lui montrer, de l'intensité de ce qu'il peut aimer juste en te regardant, juste en te parlant - qu'il est juste piégé de ce que tu osais lui montrer.

Peut-être. Parce que même si dans l'infime cas où ce n'est pas le cas, tu ne peux pas juste acquiescer, accorder que, oui, tu l'aimes bien et même un peu plus que bien. Parce si c'est le cas, tu te mettrais en danger - Trésor avait réussit à te détruire sans même que tu sois véritablement tombé pour lui - alors, alors si, si, Ezéchiel, si tu tombais pour un autre, est-ce que même tu en ressortirais vivant ? Aurais-tu l'inconscience d'accorder ta confiance à quelqu'un d'autre que celui présent à tes côtés en ce moment ? Ça serait terrible. Et pourtant tellement tentant. Terrifiant. Peut-être gratifiant.

Tu ne veux pas mourir, Ezéchiel.

Enfin, oui, on est potes. Il a rien fait. J'en suis persuadé. C'est juste... pas son genre ? Enfin, je ne le connais pas par cœur, mais j'sais pas, j'ai envie de lui faire confiance. C'est con. J'devrai p't'être pas. Mais bon. parce qu'on ne connaît jamais complément les gens - parce que donner ta confiance à ce niveau-là est dangereux pour toi.

Mais bon. Parce que tu peux rien y faire.

Dit Ollie, si y s'passe un truc pas net cette année, tu me promets de tout me dire ? Toute cette histoire... j'veux pas qu'on t'fasses du mal. J'suis là, maintenant. reprends-tu soudainement en lui jetant un coup d’œil ; sans pouvoir t'empêcher d'avoir cette inquiétude pour une autre personne que toi, pour personne d'autre à part lui et puis, aussi, peut-être, un peu pour les autres aussi ; même sans se l'avouer à soi-même.

Il aimerait un monde sans soucis, sans tracas, sans problème autour de toi - il aimerait éclater de rire sans avoir l'impression que cette joie est contrainte par un sursis - il aimerait pouvoir penser pleinement à ton anniversaire qui approche terriblement à grand pas, il aimerait te voir toujours sourire, toujours rire ; mais ce n'est pas possible, un monde pareil, ça n'existe pas.

Alors, fait attention à toi.


-- et le coucher de soleil est magnifique.






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des murmures au creux des songes
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Re: sunflower † w/ezé Lun 26 Aoû - 4:14


summer
langueur
(ezé)
deux petits mots l'incertitude au milieu
les arcanes enfermées dans le tiret entre eux
"peut-être".
un drôle de souffle au cœur comme si ça faisait peur ollie peut imaginer la combinaison d'humeurs ; tachycardie
l'âme arythmique se désaccorde au moindre songe. c'est excitant et pourtant si plein de doutes les premiers pas,
l'impression de se jeter dans le vide un peu c'est ça ?
étrange il se sent comme toi alors que c'est en dehors de lui tous ces tracas c'est toi et un autre ; à l'extérieur. pourtant-
pourtant il y a bien un frisson d'effroi qui court le long de son échine. pourquoi
pourquoi pourquoi
regard égaré dans les ruelles londoniennes en contrebas
"enfin
oui
on est potes."

c'est peut-être (encore ces deux petits mots)
le fait que l'évoqué soit traité comme un criminel aux dernières nouvelles peut-être  (à nouveau) qu'ollie sera plus rassuré quand personne ne doutera de l'innocence mais non ça ne peut pas être ça parce que lui-même ne croit pas jay capable de quoi que ce soit ;
c'est un garçon sage comme une image inutile de déformer les traits, de passer le revers de la manche sur les esquisses au fusain comme il le fait. ollie,
(regrette la question)
qu'est-ce qu'il te prend ?
pourquoi tous ces peut-être dans sa psyché tout à coup ? graines de venin
germent dans le terreaux de l'esprit
les racines font comme chez elle.

"j'ai envie de lui faire confiance."
c'est beau comme envie- tu ajoutes alors que
tu ne devrais (peut-être) pas ;
il ne doit surtout pas
a l l e z
dis-le !

froissement métallique entre les mains le bout des doigts tordent la canette une poussière de seconde. au château comme ici les ombres trouvent l'endurance de rattraper au galop quand ce ne sont pas des ailes prédatrices ce sont des griffes qui saisissent
à la gorge,
chassent du regard les éclats insouciants.

haha

ollie
tu n'espères pas le retour de tous les attendus admet-le
que ça t'arrangerait qu'un certain jay ne revienne
j a m a i s.
que c'est
m e s q u i n
d'implorer des fléaux,
de prier pour soi comme tu le fais.

des flammes coupables grimpent grimpent le long du cou pour embrasser tendrement ses joues. le temps que les mots touchent et ne ramènent sur terre
dis, ollie... tu promets
ne promet r i e n
de tout me dire ? car
tu es là,
maintenant.
tu es là et rien
rien ne peut l'atteindre car on ne risque jamais la chute lorsqu'on avance en chœur,
pas vrai ? chasse les petites voix ollie revient parmi vous comme on lui a si bien appris il liste tout ce qui peut le raccrocher à soi.
un, le ciel incendiaire et la bacchanale de la ville sous vous deux
deux, le béton tiède du toit la faute au soleil et l'aluminium glacial au creux des paumes
trois, tes œillades accueillantes
ta voix comme un refuge.
ollie et toi ici, là, maintenant.
inspire

— ...

expire. comme le vertige, encore un peu, des étoiles qui dansent devant les yeux les cils papillonnent pour tout éclipser. besoin de forcer pour contredire les méfiances qui ne lui appartiennent pas
tout à fait.

— à toi-

respire, ollie

évidemment que je dirai tout.

les portes du jardin secret toujours grandes ouvertes
menteur, et tout à l'heure ?
il y a quelques secondes à peine
mais ça ne compte pas
(vraiment).
les certitudes comme les doutes bien sûr qu'il te les dira, ezéchiel, le saut dans le vide vous l'avez déjà fait vous le connaissez si bien que vous recommencez encore et encore ;
et ce qui se cache au creux des peut-être
on verra. il faut qu'il ose chercher d'abord, pour trouver les mots comme il faut.

— on se l'est pas fait environ cent fois cette promesse ? enfin si tu veux je recommence, j'le jure, croix de bois croix de fer si j'mens je vais en enfer.

l'instable indécelable ollie refuse que ça ne se devine,
prouve que celui qu'on connaît ne t'a jamais quitté, ravale les derniers nœuds dans la trachée à coup de soda édulcoré
sans rejoindre ton regard tout de suite cependant. ollie se perd dans les yeux des derniers rayons, la mort silencieuse derrière les immeubles là-bas au loin

c'est vrai que c'est magnifique.

il en a la vue qui se trouble rien qu'un peu
coucher de soleil kaléidoscope, il tente de se dire
que ça recommencera demain parce qu'il n'y a pas de raison d'être triste.
fait taire le chagrin absurde qui se fraie un chemin, remplacé par un éclat de rire adoucit dans un souffle.

— à toi non plus je veux pas qu'on fasse de mal. et
je me dis toujours que c'est moi qui protège mais avec le temps je suis pas bien sûr, je saurais pas dire qui de nous deux a les épaules pour de vrai. au final je crois que c'est plutôt toi le plus fort.

mais-

peut-être
encore un peu de poison dans l'esprit qui fait parler ollie mais
c'est que certaines voix lui hurlent si fort de s'accrocher et il prend toujours les protestations les plus perçantes à contrepied, refuse de leur accorder trop de crédit c'est que si on oublie ces choses là envahissent tout comme du chiendent, tout et lui compris parfois mais-
surtout pas toi.

— ... je veux dire-
forcément qu'il se passera des choses cette année, des extraordinaires comme des atroces et ça f'ra p't'être mal et-
ce sera jamais grave, tu vois ? je peux promettre c'est déjà fait j'ai promis mais seulement si tu jures que tu me diras tout toi aussi, même si un jour t'as envie de dire que c'est trop et que je m'accroche tellement que je blesse, ou-
que t'en peux plus. 'fin...

dans l'esprit colimaçon les mots trébuchent ollie se tait, pince les lèvres comme un bâillon le temps de
retrouver le sourire
plus ou moins.

— si on jure tous les deux ça devrait aller.

peut-être.


Dernière édition par Ollie Zeleznik le Lun 26 Aoû - 16:22, édité 1 fois
Ezéchiel Prince
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Re: sunflower † w/ezé Lun 26 Aoû - 6:40

enfance perpétuelle



Entends-tu ce tambourinement suffoquant (?) celui écrasant et tapant inlassablement dans la cage au creux de ta poitrine - volubile comme un oiseau qui aimerait s'échapper pour s'envoler, battre des ailes jusqu'à en être fatigué ; c'est ton coeur qui cri à l'agonie face à ce silence a s s o u r d i s s a n t.

Le temps de trois points de suspension, comme si à eux seuls, ils arrivaient à suspendre bien plus que le temps - comme l'automatisme de ta respiration ou même toute ton attention. Ce genre de seconde trop longue, celles qui sont importantes avec lui - Ollie - parce qu'elles renferment en elles-mêmes des secrets que même à toi il te tait.

Ne t'en fait pas, il ne t'en veut pas. - Ezéchiel.

Tu préfères grandement essayer de déceler une information de tes orbes qui le couvent comme on couve des yeux les êtres qui nous sont chers - t'aimerais comprendre, vraiment - mais ce combat ne t'appartiens pas.

Une phrase qui s'élance avant qu'elle ne s'effilochent ; pas plus de deux mots, c'est à peine une phrase - ce n'est pas une phrase - puisque n'y figure aucun point, comme si la finalité lui était oublié - ou au contraire, trop dur à assumer.

À toi ? À toi, Ezéchiel, tu aurais pleins de choses à lui dire, pas vrai, Ollie ? Des choses qu'il accepterait sans même pouvoir juger, sans même pouvoir contrer et même sans s'énerver - tu sais, Ollie, t'es pas le pire des deux, ni lui d'ailleurs, vous excellez tout les deux - et ensemble, vous savez pas vraiment si c'est malsain ou peut-être, au contraire, parfaitement bien. C'est compliqué. Parce que, vous aimez-ça, pas vrai ? Vous vous appartenez - et cette vérité, elle est encore un peu trop grande pour être dites par vos bouches d'adolescents insouciants.

Vous vous appartenez.
Au fond, vous le savez.

chut… laissons-les être des enfants


juste
encore un peu
plus longtemps
( indéfiniment )

Évidement que je te dirai tout. l'évidence qui fait mouvoir tes jolies lèvres en un semblant de sourire qui n'ose pas se montrer comme par timidité.

Oh - Ne t'inquiète pas, laisse toi le temps, un peu plus de temps, pour que tu puisses tout lui dire, à propos de tout ce qu'il se passe, de ce qu'implique ce peut-être incertain qui pourtant sonne comme une affirmation du destin. Tu lui diras tout, de tes doutes, ta peur, ta frayeur, tes envies, tes émotions, tes sentiments effrayants et grisants - mais, pas maintenant. Tu ne peux pas lui dire tout ça, maintenant, Ezéchiel - parce que tout ça est absurde, tu ne l'as pas vu depuis sept mois et rien ne te garantit qu'il reviendra et même s'il revient, peut-être que tout tes peut-être n'aurons finalement pas le moindre sens ; pas la moindre importance.

Et même s'il te dit tout, Ollie.
Accepterais-tu qu'il lui fasse confiance ?
À quelqu'un d'autre que toi ?
À quelqu'un capable de l'arracher de toi ?
À quelqu'un qui pourra faire tant de mal, que peut-être tu le perdras ?


Ollie.
Ne ment pas.

Promesse sur la langue et sentence de damnation, tu ne fais pas plus attention à son absence de réponse compensée par trois petits points qui parlent plus que les mots eux-même - parce qu'il n'y a rien à dire, rien à juger, juste à prendre et à essayer de comprendre.

Alors, peut-être que, ta main se dépose sur son bras - à défaut de trouver ses mains dans ce geste que tu as toujours eu pour lui transmettre des choses un peu muettes, celles qu'on ne prononcent pas mais qui clament Ne t'inquiète pas, je suis là. Et même s'il ne trouve pas le chemin de ton regard, ce n'est pas bien grave, tu sais - Ollie, t'as le droit d'avoir tes doutes aussi et plus que n'importe qui, t'as le droit d'être un peu moins là, quelque fois.

Il ne commente pas, jamais - ça ne change pas qui tu es, tu es ce que tu es, avec cette part de toi, qui est tout autant toi que toute les autres qu'il connaît - ne souffre pas, c'est le voeu qu'il aimerait te souffler.

Lui aussi a sa propre voix
tu sais
(( dans sa t ê t e ))
celle qui lui dit
tu es a
m o i
et a
p e r s o n n e
d'autre

( enfants qui n'écoutent pas )


Alors
Un rire
Tu voulais l'entendre toujours rire
Alors il te le donne
Puis tu essaies de le rattraper
Dans ce constat qu'il se fait

Je-...
Mais…

Alors, tu l'écoutes.
Écoute-le, Ezéchiel - Est-ce que tu entends la répétition de cette pulsation qui semble se débattre plus que se battre - un peu comme ses paroles que tu bois jusqu'à la lie en espérant absorber l'émotion qui les forme et qui créé ce sens qui n'a pas de sens - vous deux, c'est tout à l'envers, on rembobine et on recommence ; à l'infini, pour toute une vie.

Ta main - bouge - s'enlève, s'envole de cette attache, pour passer autour de son bras tout entier - tu te lies à lui, tu t'enfermes et t'enchaînes de toi-même comme pour lui promettre une chose déraisonnable.

Ollie.

Regarde-moi, mais tu ne lui dis pas - tu préfères le faire pour lui, pour toi, tu le détailles, de ses cils à ses sourcils, du grain de sa peau jusqu'au haut de ses pommettes ; tu cherches la chaleur de la couleur de ses yeux - leurs couleurs sont vraies, un marron rassurant, contrairement au ciel et à son vert changeant - on te dit qu'il est bleu et tu ne veux pas y croire, mais si lui le dit, alors tu pourrais tout croire. - il peut façonner ta vie, ton existence et ta perception du monde.

C'est dangereux.
Mais c'est trop tard pour vous deux.

J'suis loin d'être le plus fort. De nous deux. Ensemble, c'est mieux. Je peux toujours me reposer sur toi et toi sur moi, c'est comme ça. Si t'as l'impression que je gère mieux, c'est juste parce que t'es là, parce que bah sans toi, ça serait n'importe quoi. Alors ouais, comme tu dis, cette année elle va être compliquée et va falloir qu'on soit là pour tout les deux… encore plus, plus, qu'avant ! un sourire Je promettrai moi aussi, autant de fois que tu m'le demandes et, t'sais. Ça sera jamais… 'fin, jamais tu seras de trop, jamais tu m'feras du mal comme tu le dis et jamais, jamais tu t'accroches trop.

Ollie. Je vais te dire un secret.

Ollie. Je sais que si tu me fais du mal un jour par les mots, ça te fera encore plus de mal à toi, dans le fond. Tu sais très bien que j'suis super étouffant avec toi et que moi aussi je m'accroche comme un dégénéré, que… que je suis un peu… extrême parfois avec ce que je ressens. tu en as conscience et plus que ça tu as confiance Et… Et alors ? On est tous les deux comme ça. Ça a pas toujours été comme ça mais c'est devenu comme ça et j'vois pas, j'vois pas ce qu'il y a de mal là dedans. Tu comptes pour moi. Genre. Tu sais. Je t'aime. Alors, vraiment, j'm'en fiche, accroche toi fort si tu le veux, saoul-moi à mort si tu penses y arriver… haussement d'épaules Que tu sois comme ça, ça me plaît, à moi. Ça me... rassure, même. Alors, t'en fait jamais pour ça. et tu lui répéteras cent fois, à chaque fois qu'il oubliera.

Un sourire, à nouveau - il pourrait rivaliser de beauté avec ce soleil de fin d'été.

Je te le jure.

-- pour tout ça à la fois.






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Re: sunflower † w/ezé Mer 28 Aoû - 5:00


summer
langueur
(ezé)
fouler le sol du temple immuable de tes regards, la dévotion dans les yeux, à l'autel de tes œillades on a envie de sacrifier des peuples entiers lorsque
ollie pose ses prunelles sur toi
c'est trop tard pour s'échapper.
si l'on pouvait édifier des palais rien qu'avec les mots il le ferait
les tiens conviendraient bien c'est
si solide ce que tu dis ezéchiel
garçon providence
ensemble, c'est mieux
les promesses infinies tu dis,
on ne peut se lasser
ni de tes sourires ni de tes psaumes
murmurés
ce ne sera jamais trop.

pour de vrai tu le penses ? ça ne te fait pas peur parfois ? cette affection chimère faites de plumes et de crocs d'une douceur folle qui étreint quitte à laisser des marques qui
déchire lorsqu'on résiste trop ;
survit même à sept mois.
dans la nature
il n'y a rien qui persiste aussi longtemps sans qu'on en prenne soin. sept mois et les saisons les fleurs et les êtres ont le temps de mourir mille fois mais lui et toi
lui et toi ça ne fane pas. c'est devenu
comme ça
et tu ne vois pas ce qu'il y a de mal
là dedans.

tu sais

dans le clair-obscur des affres il suffit de souffler ces deux petits mots pour chasser les nuages
éclaircie sur le visage d'ollie il a obéi il t'a dévisagé ezéchiel mais à la seconde qui suit c'est trop pour lui
toi sujet
(je)
et le verbe au présent
(t'aime)
là tout de suite ollie ne peut pas il a
le rictus euphorique qui monte trop vite et doit absolument baisser la tête car c'est dit sans parcimonie et le cœur n'est jamais armé.
risée jusqu'aux iris derrière les mèches gourmandes il a laissé la canette sur le béton pour se cacher derrière le dos de la main et écoute en silence
risque rien qu'un regard en coin lorsque tombent les derniers mots.

je te le jure.

à l'heure dorée les derniers rayons te donnent des airs d'être éthéré ezéchiel
surnaturel
le feu ravage le visage les joues carmins d'ollie brilleraient dans le noir même et c'est comme si tes prunelles avaient capturé le soleil ; dans tes mimiques désormais il restera toujours des morceaux de ciel admiré à deux depuis le toit.
ollie
te voit
et se perd
s'esquissent sur les lèvres des courbes attendries il en oublie
qu'il s'appelle ollie.

— aah- arrête
fais pas cette tête !

oscillant comme si l'embarras lui avait saisit les épaules et le tourmentait gentiment et toi agrippé à son bras c'est l'âme qui se débat ou bien qui se noie sous la joie il ne sait pas ça l'empêche de tenir en place et il penche la tête

— comment t'arrives à faire ça sérieux, à-
à sortir tout ça sans ciller genre-

couvre ses yeux de peur qu'on y jette des sorts
un éclat de rire ou de sanglot la ligne est si fine tellement c'est trop
alors ollie à défaut de trouver des mots et de pouvoir endurer ta lumière
saisit entre le pouce et l'index le menton à portée après ton sourire offert,
t'oblige à détourner ton expression trop sincère pour rompre le charme de toute manière il n'a pas besoin de te détailler pour faire ce qu'il fait et
se penche vers toi
pression des lèvres au creux de ta fossette
un baiser au coin de ta risette
(les paupières s'abaissent
trois secondes à peine)
comme on embrasserait quelque chose de sacré.

car il y a beau avoir toute la vie devant vous il n'aura jamais le temps de prononcer tous les merci
tous les moi aussi
c'est si vain les répliques parfois il y a de quoi se perdre dans les échos ou bien de ne pas avoir assez du dictionnaire entier pour exprimer ;
les vocabulaires juvéniles étriqués lorsqu'il est question
de vous.

délaisse le visage à la seconde suivante après les affres tendres ollie rouvre les yeux et se redresse
il a raté les derniers rayons mais ça ne fait rien il toise quand même le ciel observe au loin
inspire
le regard papillonne un instant
le temps que le métronome derrière l'ivoire des os retrouve le bon tempo.

— ... c'est promis alors !

l'amas des mots

— "extrême parfois" franchement t'es gentil si on quitte cette école en un seul morceau c'est un miracle mais bon de toute manière comme tu dis c'est comme ça, faut croire qu'on a un penchant pour quand c'est chaotique. je-
j'vais te rendre fou un jour,
les autres je sais pas mais toi c'est bien parti, pour que tu dises que c'est "rassurant" c'est que tu l'es d'jà un peu haha
mais bon,
tu connais par cœur l'itinéraire pour sainte-mangouste si on y termine tous les deux au moins on aura jamais le temps de s'ennuyer !


encore des mots
pour couvrir le vacarme du cœur
qui bat un peu trop fort.


Dernière édition par Ollie Zeleznik le Mer 28 Aoû - 6:56, édité 1 fois
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Re: sunflower † w/ezé Mer 28 Aoû - 6:47

enfance perpétuelle



S'abat le rideau de tes paupières sur tes orbes aux éclats de lumière, tandis que ses lèvres éclosent sur la porcelaine de ta peau pour un baiser empreint d'une franche amitié - se peint alors l'allégorie du bonheur sous la forme d'un sourire et peut-être que pour cette fois, ton visage de marbre se laisse aller à la rougeur du plaisir, qui, d'une façon indécente, parvient même à t'embellir.

Raisonne alors cette question que tout le monde se pose au moins une fois à propos de toi - comment arrives-tu as assembler les mots de cette façon et à les assumer, tout en alliant cette attitude, comme si de rien était ? Ezéchiel, tu n'en as aucune idée. Tout est plus simple à aborder quand les choses sont dites ; plus on a l'ascendant sur la conversation, plus le contrôle de la situation en est rassurant.

Peut-être que c'est l'une des raisons qui a fait que vous n'êtes pas entrés dans la même maison.

Alors, pour te faire pardonner, tu tais tes pensées au moment même où il se délivre de ton être tout entier, pour tout simplement contempler - et le silence qui s'écoule ne se suspend pas cette fois, c'est quelque chose de plus délicat, un moment sans voix et sans pensées ; un de ces moments qu'il faut apprécier.

Le regard qui se perd dans l'horizon qui s'effrite aux couleurs qui disparaissent, tu te sens soudainement un peu plus vivant - ça te semble un peu hors du temps.

C'est promis, alors ! s'exclame-t-il de cette façon qu'on les gens quand ils prennent des décisions. Et cette promesse a bien plus des airs de promesse que la précédente promesse - pas qu'elle semble plus vraie, juste qu'elle semble un peu plus assumée ; et c'est ce qu'il te fallait.

promesse
promesse
promesse

comme on érige une forteresse

Alors quand il reprend avec ses phrases que tu lui reconnais, tu n'arrives pas à empêcher ton sourire de grandir, grandir et grandir encore et encore - qu'il en serait presque plus grand que toi.

Fou ? Peut-être. Sûrement. Qui sait ? Qu'importe au fond, cette folie, Ezéchiel, elle te va à ravir, tu la portes très bien de cette façon que tu as de t'en draper sur tes petites épaules - tu pourrais même parader - si c'est ce qu'on nomme folie, tu veux bien être interné à tout jamais.

Continue alors ! Ça sera d'autant plus rassurant pour moi… ! tu t'excites comme un enfant, les mains muent par l'excitation.

Et puis comme ça, on pourra gratter des boissons indéfiniment, on sera diabétiques à force mais on aura vaincu la société de consommation !

T'écoutes-tu parler, parfois, Ezéchiel ?

Mais rends pas les gens comme moi, ok ?! T'as cru que j'allais partager ? Pour que tu laisses d'autre gens venir dans ton endroit secret ? Pour faire des promesses ? Jamais d'la vie ! C'est mal me connaître ! J'octroie ce privilège qu'à la personne que tu aimeras, les autres ils peuvent aller se faire foutre ! boudes-tu soudainement en agrippant la canette avant de la boire d'une traite.

Tout ça, c'est à nous !


-- et vous vous appartenez.


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Re: sunflower † w/ezé Jeu 29 Aoû - 7:13


summer
langueur
(ezé)
déforme le cour du temps comme sur un pan de réalité différent les aiguilles arrêtées jusque là
filent à toute allure une fois l'euphorie dans l'air.
après un détour dans votre galaxie rien qu'à vous c'est le retour sur terre en douceur ollie se nourrit de toutes les grandeurs
des mélodies de ton rire qui se fondent si bien dans le charivari de la city ça se sent
ça se sent que vous avez soif de vivre
maintenant qu'on est sûr que rien ne peut vous arriver.

— à deux ça va après c'est trop ils vont capter qu'on tape dans le distributeur sans payer et ce s'ra fini les conso' gratis !

à tout âge tu l'amuses ollie enjôlé sourit face à tes œillades exaltées, ses mains sur ses chevilles croisées il hausse les épaules. la minauderie irrépressible quand on parle de sentiment c'est toujours tellement grand et même à dix-neuf ans bientôt il est loin de tout comprendre il
se joue encore de l'incertain.

— t'en fais pas trop va l'échelle des gens que j'aime elle commence avec toi alors d'ici à ce que tu te fasses détrôner, t'as tout le temps du monde ezé'.

envoyer l'univers entier balader ça sonne comme un toast alors ollie récupère sa canette pour la faire tinter contre la tienne avant de t'imiter, renverse la tête pour descendre la boisson édulcorée en plusieurs gorgées d'affilée
c'est qu'avec la risette c'est compliqué alors
une fois terminé il tourne la tête et passe le revers de sa manche sur ses lèvres
étouffe un rire la faute à toi qui vous proclame rois de tout.
la ville et le château le silence et le chaos
toi et lui lui et toi
indissociable complémentaire si l'on tente de séparer
tout s'arrête.

palpite la métropole qui bat à vos pieds, pulsant inlassablement, formant un réseau sanguin de vaisseaux électroluminescents
ollie observe
craque une autre canette il y en a tellement

— j'crois qu'on a vu les choses un peu trop grand.

se moque de vous tandis qu'il se risque à entamer la liqueur saccharosée, fait la grimace presque,
quitte à voir grand autant continuer dans la lancée.
crescendo pourquoi pas.
inspiration ouvre grand les poumons
bouffée d'interdit ollie dans ses songes un instant
avant de reporter une œillade à l'assurance espiègle
ricochent dans les prunelles des éclairs de défi.

— après, on s'évade. je descends chercher mon sac et on attend rien ni personne on se casse !

sans préalables ni signatures c'est bien plus excitant
il a trop d'endroits à te montrer avant de rentrer trop d'épisodes à rattraper et puis la nuit c'est là que tout commence
et tant pis si c'est les parents s'inquiètent on cachera les sourires lors des réprimandes on s'excusera platement après être rentré bien trop tard pour que ce soit raisonnable
c'est fini de laisser le temps filer
l'envie de dicter votre propre tempo

les vacances ça ne fait que commencer.
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Re: sunflower † w/ezé

sunflower † w/ezé
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