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La mort du Roy | w/Lucie

Beau Woolf
Eleve sang-mêlé
Eleve sang-mêlé
Beau Woolf
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Points : 15
La mort du Roy | w/Lucie Dim 8 Sep - 23:12

« Quoi ? »

La question était venue naturellement plus violente que prévue. Idris leva une main pour la calmer.
« Je sais pas si c’est vraiment elle, mais je crois que ‘première année à Serdaigle qui n’émet pas un son’ correspond plutôt bien à sa description. Je me suis dit que c’était peut-être ta- » Il fut brutalement interrompu par le son du pied de Beau s’écrasant contre le meuble à sa gauche. Bien qu’il avait hésité à lui en parler, il pensait qu’en l’apprenant via un ami, la nouvelle serait arrivée plus doucement. En réalité, il pensait que sa sœur lui dirait directement, mais ça faisait une semaine maintenant, tout le monde était au courant. Maintenant qu’il était là, face à elle, et qu’il voyait son regard, il se disait surtout qu’il avait ouvert la boîte de Pandore, et qu’il fallait immédiatement la refermer avant que la situation ne déborde.
« Mais tu sais, c’est pas aussi grave que ce que les gens disent hein ? Il l’a juste un peu-
-C’est qui, le coupa-t-elle sèchement. Son souffle était irrégulier, comme si elle tentait de réprimer une fureur noire.
-Quoi c’est qui, c’est juste un cinquième année.
-Un cinquième année ? manqua de crier Beau en frappant le pauvre meuble du poing. Et il s’en prend à une première ? C’est qui ?
-Il l’a juste un peu poussé, c’est tout. Il voulait la faire parler, c’est rien de méchant. » Son attitude faussement détendue s’effondra immédiatement lorsque la jeune fille se détourna du meuble pour s’avancer droit sur lui. Bien qu’elle ne le touchât pas, il ne put s’empêcher de reculer. Il se retrouva en un rien de temps collé contre le mur de pierre froid de leur salle commune, plusieurs regards tournés vers eux.
« C’est qui. » répéta-t-elle lentement.

Beau était son amie. Mais Idris savait que s’il faisait l'idiot, tout cela pourrait bien tourner au vinaigre. Il eut un moment de flottement, regrettant amèrement sa décision mal avisée. Il ne pouvait ni affronter ses yeux, si garder le silence.
« Lucie, finit-il par dire doucement.
-Lucie ?
-Lucie, le frère de Renard. Leroy. »
Et aussi soudainement que la situation explosa, elle se détendit. Beau se détendit, comme après une tempête, et posa délicatement la main sur l’épaule de son ami.
« Merci Idris. »
Et sans ajouter un seul mot, elle se détourna de lui, et sortit. Lui, il resta un instant dans le vide, alors que les regards finissaient par se désintéresser de la scène.

Ce qu’il venait de faire. C’était vraiment une grosse bévue.



Beau marchait avec rapidité et détermination dans les couloirs de l’école. Elle savait où aller, et que faire. Sans s’arrêter, elle se saisit de son téléphone et descendit quelques noms sur ses messages récents pour retrouver celui de sa sœur. « flo where u at ? u ok ? »

« Beau, salut ! lança une camarade de classe sur le chemin.
-Salut Marie, désolée j’ai pas le temps, on se voit plus tard ? » répondit simplement Beau sans s’arrêter. Elle n’avait pas le temps pour ça. Elle commença à grimper les marches des tours menant à la salle commune des Serdaigles. Elle regarda son téléphone à nouveau. Aucune réponse. Elle serra son téléphone fermement dans sa main et le renfouis dans sa poche. Elle croisa quelques jeunes gens de la maison de sa soeur. Des premières années sûrement, elle ne les avait jamais vus.
« Excusez-moi, vous auriez vu Florence ? » Les trois gamins se regardèrent d’un air interrogatif. « Une petite brune, discrète ? Elle est en première année.
-Ah, la Sourdine ? » Beau sentit tout son corps se crisper. Elle prit le temps d’imprimer le visage des trois enfants, juste pour pouvoir les reconnaître la prochaine fois qu’elle les croiserait, seuls. « Elle est partie en avance ce matin, elle était accompagnée d’une grande brune. Je sais plus son nom par contre. » finit simplement le première année en descendant les derniers escaliers.

Une grande brune ? Qu’est-ce qui se passait ? Elle regarda une troisième fois son téléphone. Habituellement, Florence répondait immédiatement, est-ce que quelque chose lui était arrivé ? Si c’était le cas elle-
Du coin de l’œil, elle remarqua deux élèves descendre les escaliers qui menaient à l’horloge en rigolant. Ils n’avaient pas l’air bien méchant, mais un détail attira l’œil de Beau. Ils étaient Serpentard. D’après leur carrure, ils ne devaient pas être plus vieux qu’elle. Quatrième année. Cinquième peut-être.

Cinquième ?


Elle leur coupa la route.
« Salut ! » lança-t-elle de manière peu subtile. Les deux garçons se stoppèrent.
« Tu veux quoi, toi ? dit insolemment le premier.
-Vous êtes en cinquième année, non ? répondit-elle en essayant de garder son calme.
-Et alors ? Tu veux ma photo ?
-Vous connaissez Lucie ? continua Beau en affichant le plus beau des faux sourires qu’elle pouvait afficher.
-P’tet bien. Tu lui veux quoi ?
-Lui parler, rien de plus.
-Il est là-haut, dit l’élève plus silencieux des deux en pointant l’escalier d’où il venait, derrière lui. Mais si c’est pour le draguer j’essaierais pas maintenant, il est pas dans l’mood.
-Et puis de toute manière, un laideron pareil hahaha… » L’estocade verbale que venait de lancer le premier des deux perça les défenses de Beau, et elle perdit son sourire en un instant.
« Tu t’es regardé espèce de remue-merde ? grogna-t-elle sans émettre la moindre peur de la possible réaction de ses interlocuteurs.
-Hein ? T’as dit quoi-
-J’ai dit que t’étais juste une raclure de font de bidet, et que tu ferais bien de dégager avant que je t’éclate la gueule contre le pavé. »



En grimpant les escaliers qui menaient à l’horloge, le poing quelques peu abîmé par sa rapide escarmouche avec les deux élèves. Un coup, et ils avaient déguerpis sans demander leur reste. Elle ne pouvait s’empêcher de se demander si Lucie était de la même trempe. L’idée lui impliqua un certain dégoût. Cependant, le crochet rapide et sec qu’elle avait infligé à son comparse il y a une ou deux minutes à peine l’avait quelques peu calmé. C’était presque comme ventiler de la frustration. Plus le mouvement était violent, plus elle se sentait ressourcée après l’avoir effectué. Ainsi, c’est avec un calme stoïque qu’elle pénétra dans la salle de l’horloge.

Du haut de la tour de l’horloge, on avait une vue imprenable sur le reste de l’école. Elle n’était pas interdite d’accès, mais peut osaient s’y aventurer, encore moins plus d’une fois. Les très nombreuses marches à grimper en décourageaient plus d’un. Mais il arrivait que quelques groupes viennent s’y installer pour passer quelques temps loin des autres, pour obtenir un peu d’intimité. Aujourd’hui, il n’y avait qu’une seule personne présente. Un jeune garçon, blond. Il lui tournait actuellement le dos, en train de faire elle ne savait pas trop quoi. Peut-être observait-il simplement le paysage, peut-être faisait-il quelque chose de plus précis ; en réalité, elle s’en moquait. Elle se demandait simplement comment gérer cette affaire. Après tout, il ne l’avait pas réellement violenté, si ? L’important était que ça ne se reproduise pas. Elle tourna la situation plusieurs fois dans sa tête, et opta pour une approche plus diplomatique. Si elle le mettait à terre sans raison, il est possible qu’il veuille simplement prendre sa revanche. L’idée qu’il décide alors de s’en prendre à nouveau à Florence pour se venger lui était insupportable. Le bruit métallique de ses chaussures entrant en contact avec le grillage de la passerelle était couvert par le son mécanique et rythmique des engrenages de l’horloge. Elle décida de s’adosser à la rambarde et d’attendre tranquillement qu’il finisse par se retourner. De cette manière, son arrivée ne serait pas perçue comme une attaque directe, et elle pouvait prendre le temps de réfléchir à ce qu’elle voulait dire.

Le garçon se retourna plus tôt que prévu cependant, et elle n’avait bien finie de se préparer.

« Yo. » fut tout ce qu'elle trouva à dire pour engager la conversation.

Ils s’échangèrent un regard. Elle se détacha de la rambarde pour se mettre en travers de son chemin et lui faire face.

« Lucie Leroy ? Tu es Lucie Leroy, c’est bien ça ? »

Il était.


Si chétif.


« Tu sais qui je suis ? »


Selon ses réponses, ça pourrait en réalité se passer bien mieux que ce qu’elle pensait. Il avait juste à être complaisant, à s’excuser, et à promettre que ça ne se reproduirait pas.



Et à ne pas jouer au con.
La mort du Roy | w/Lucie
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