« Endure » || Abby

Fin de journée. Les cours étaient enfin terminés, mais Sei s'était éloigné de son groupe pour aller envoyer une lettre en urgence à la volière. Il aurait pu envoyer un sms avec son téléphone, mais certaines choses appréciaient la discrétion et la tradition.
Dans l'ensemble, sa journée avait beaucoup tourné autour du contenu de cette lettre. Il avait été moins enjoué, plus distrait, un peu comme divisé entre deux mondes. Il arrivait à un âge où certaines décisions commençaient à lui peser sur la conscience, où l'innocence de la jeunesse était moins présente. Il restait lui-même, mais il grandissait également. Qui pouvait se vanter d'être toujours la même personne après six ans ? Personne. Tous évoluaient, grandissaient au fil des événements, se blessaient, se soutenaient, se trahissaient et s'aimaient. Sei s'estimait heureux de ne pas avoir eu trop de galère liées à autre chose que son simple statut de Cracmol. Ce mot en lui-même était déjà synonyme de galère dans le monde magique.
Sei posa un pied sur l'escalier, qui commença très lentement à bouger. Super. Changement de destination. Bon, plus qu'à attendre du coup. Un événement anodin à Poudlard. Puis d'un coup, une grande gerbe d'eau lui tomba sur la tête, une eau glaciale qui le trempa jusqu'aux os, aplatissant sa chevelure brune sur son crâne. La tête rentrée dans les épaules, Sei n'ouvrit les yeux qu'en entendant les éclats de rire. Relativement jeunes. L'âge con. L'âge méchant. Le Poufsouffle ne regarda pas en haut, ne chercha pas à savoir qui lui avait versé de l'eau dessus. C'était fatiguant, humiliant, mais pas si surprenant. L'inconvénient, c'était que personne n'était dans les environs pour empêcher ce genre de problèmes, parfois. Et si seulement ça s'était arrêté là.

Il n'entendit qu'une voix, et des mots incompréhensibles vu la distance, mais subitement, des blocs de craie vinrent le percuter ; les bras, le torse, la tête, le dos ; tout ce qui pouvait être touché ! C'était de trop. Sei chercha à se défendre, mais bordel qu'il se sentait minable sans magie, sans moyen de rivaliser. Il expulsa deux essuies-craie, qui revinrent à la charge. C'était injuste, tellement injuste et minable de s'en prendre ainsi à quelqu'un sans même lui faire face.

Finalement, Sei attrapa l'un des objets volants et, de rage, le jeta dans la direction d'où il pensait venir les élèves, et tout s'arrêta au même instant. Tout comme l'escalier se stoppa.

Son coeur manqua également un battement. Son regard bleu se posa sur la personne se trouvant juste en bas des marches, une personne qu'il ne connaissait que trop bien. Abby... Sei ne prononça aucun mot. Il n'eut rien à dire. Ses vêtements mouillés, tachés de craie, parlaient déjà d'eux-même.

Comme toujours. Comme depuis son arrivée à Poudlard, Abby était celle qui le sortait toujours de la misère. Il n'avait pas besoin de mots, de demander, et il savait également que c'était inutile de l'arrêter. La Gryffondor était le bras magique qu'il n'avait pas, la réponse cinglante qu'il ne prononçait pas. Sei n'était pas un faiblard, il n'était pas du genre à abandonner ni à s'avouer vaincu facilement, mais il savait aussi que certaines batailles ne pouvaient être gagnées et en conséquence ne valaient parfois pas la peine d'être menées.
Le jeune homme ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire alors qu'il grimpait les marches pour la rejoindre. Loin de lui l'idée de fuir, d'avoir honte d'être dans cet état. C'était, après tout, le but de ces malotrus. Aussi cons que des mandragores ceux-là. Il s'arrêta juste en haut des escaliers, à l'extrémité lui permettant d'éviter les mauvaises surprises s'ils venaient à bouger à nouveau. Ce qu'il vit ne lui apporta guère plus de satisfaction que de peine, car dans le fond, il se doutait qu'ils avaient un raté dans leur éducation... et sa famille avait la même. Ils déguerpirent. Abby se tenait fière, devant Sei, et ce dernier la regarda avec un peu d'envie tout de même. Ne serait-ce que pour pouvoir se défendre à armes égales.

Il attendit qu'elle se retourne pour lui décocher un sourire.

« Tu devrais me faire payer chacune de tes interventions, j'ai déjà l'impression d'avoir pris un abonnement. »

Il épousseta son épaule, mais rien ne parti vraiment. L'eau et la craie collaient parfaitement bien sur le tissu. Il renifla également, l'eau froide l'ayant quand même un peu refroidit malgré sa fausse bonne humeur. Trempé. Collant. Poussiéreux. Il y avait de quoi respirer la joie après tout. Agacé par son incapacité à se débarrasser de la craie, il retira sa robe aux couleurs Cracmol/Poufsouffle pour constater les dégâts. Même sa chemise était trempée, laissant voir ses épaules et le début de ses bras.
Rien à faire, il y en avait absolument partout sur sa robe. Elle était complètement blanche, recouverte de craie.

« Au moins on sait que le blanc aurait fait vraiment fade sur les uniformes... »

Encore et toujours. Cette fausse indifférence pouvait en agacer plus d'un. Il n'était pas rare que les gens s'énervent à la place de Sei.

« Huh ? »

La payer en câlins. Sei n'était pas un habitué des contacts physiques, encore moins avec la gente féminine. Enfin, les contacts physiques... les câlins surtout ; preuve d'affection et de proximité. En dépit des années où Abby et lui s'étaient côtoyés, elle restait son aînée de trois ans, et il restait difficile à câliner.
Le vent chaud le surprit, mais agréablement. Vêtements et cheveux secs, il se regarda un instant, tirant légèrement sur sa chemise qui ne lui collait plus à la peau. C'était nettement plus agréable. Du coup, cela voulait également dire qu'il pouvait retirer le reste de craie ─ la majeur partie avait déjà disparue. Mais il n'eût pas le temps de faire quoique ce soit de plus que Abby l'avait déjà rattrapé. Le bout de ses oreilles vira légèrement au rosé, alors qu'il répondait à sa question sur un ton qui se voulait naturel.

« Je n'ai pas besoin de les connaître. Ce sont souvent les mêmes qui reviennent, ou leurs amis. Pour être honnête si tu n'étais pas intervenue j'aurais juste tracé ma route sans chercher à les opposer. »

Il lui offrit un sourire un peu désolée ─ fort probable qu'elle n'aimait pas l'idée de les ignorer. Mais il le savait, ça n'en valait pas la peine. Les affronter leur donnait la chance de renforcer leur sentiment de supériorité, alors les ignorer était, selon Sei, la meilleure des solutions jusqu'à ce qu'il puisse réellement leur rabaisser le clapet. Sans cette certitude, il ne faisait que les éloigner davantage. Et puis peut-être qu'un jour, ils arrêteront, aussi simplement. Le jour où ils seraient ceux en position de faiblesse, certains allaient finir par se détracter de leur rôle de bully.
Il posa son regard sur la robe qu'il avait toujours sur le bras, Abby lui ayant attrapé l'autre.

« Ils finiront bien par s'arrêter un jour. Il ne sort jamais rien de bon à se comporter comme des gamins. »

Léger soupir. La triste vérité, c'était que lui aussi c'était habitué à ce genre de chose. Même si ça continuait de faire relativement mal à son ego. Sans en avoir conscience, ses sourcils s'étaient légèrement froncés, preuve de son mécontentement sur la situation en dépit de ses paroles. Et Abby ne sera pas toujours là pour sauver ma peau. Il était difficile de penser ainsi, surtout en se sachant physiquement capable de se défendre dans un combat à la loyal. S'il était aussi rigoureux quant à ses entraînements physiques, ce n'était pas sans raison. S'il ne pouvait surpasser les autres dans la magie, il pouvait les mettre à terre sans problème dès qu'ils perdaient leur baguette. La seule chose qui les différenciait... c'était un bout de bois.

Abby avait raison. Les écarts comportementaux n'étaient pas si rare, et le fait que des élèves avec parfois sept ans de différence se côtoyaient pouvait en pousser certains à agir comme des gamins. Et inversement. Mais il était bien évidemment plus facile de se rabaisser à un niveau de onze ans que de se comporter comme un adulte de vingt...
Les bras libres, Sei se protégea par réflexe de la main de son amie qui lui ébouriffait la tignasse ; il ne se gêna même pas de les remettre en place, lâchant un léger rire qui lui allégeait le cœur également.

« Pas sympa ? »

Il songea à son grand-père. Il était vrai qu'il avait cette tronche de grincheux jamais content avec les sourcils formant un V si prononcé que parfois il avait l'impression qu'il était né avec cette tronche de râleur. Une vision qui le fit sourire.
Abby, comme toujours, était un petit rayon de soleil. De bonne humeur, serviable et compréhensive. Une bonne amie. Le japonais hocha la tête à sa demande, et entama la marche avec elle dans les escaliers pour se diriger vers un endroit plus tranquille et moins... imprévisible.

« Avec plaisir. Ca fait un moment qu'on s'est pas vus. D'ailleurs, merci pour ton aide, c'est toujours très apprécié. J'aurais quand même préféré te revoir dans d'autres circonstances... »

Les vacances, Sei ne les passait pas en Angleterre mais chez lui, au Japon. Et pendant les vacances, il était injoignable ; ni téléphone, ni réseau sociaux, ni rien. Il perdait littéralement tout contact avec ses amis de Poudlard jusqu'à la prochaine rentrée. Le patriarche des Toushima ne voulait pas voir ce Cracmol passer du bon temps avec d'autres potentiels Cracmols voire pire, des moldus prétentieux, alors qu'il était une erreur. Cela avait été difficile au départ d'expliquer ce silence aussi long à ses amis, mais le temps avait fait son oeuvre et cela n'étonnait plus personne. Une brève vision de sa mère et ses beaux yeux bleus traversa son esprit, et il reposa son regard sur Abby. Il lui poka l'épaule avec le doigt.

« Et toi alors ? Tu fais quoi dans les parages à traîner aussi tard? »

Que pouvait-il répondre ça ? Effrayer pour calmer les ardeurs, c'était dans bien des enseignements. Cela ne voulait pas forcément dire faire du mal ou s'acharner, juste remettre dans le droit chemin. Il approuvait. Puis de temps à autre, un petit coup de pied au cul, ça ne tuait personne.

Pendant qu'elle lui parlait de ses futurs examens, Sei repéra du coin de l'oeil le groupe qui s'en était pris à lui. Il ne savait jamais comment se comporter face à ces élèves ; sourire ? Les ignorer ? Se moquer ? Dans tous les cas, ils étaient ceux qui décideraient de l'interprétation. Le Poufsouffle choisit alors l'option de faire l'aveugle et tourna la tête vers Abby, ne la quittant pas du regard pendant qu'elle parlait. Une manière de dire qu'il n'allait pas se délecter de les voir ainsi. Peut-être devrait-il ?... Sei était trop gentil pour ça.

« Mmh, j'avais du courrier à envoyer, et Horin à nourrir. Rien de bien folichon à raconter. »

Peu d'élèves utilisaient toujours les chouettes, hiboux et autres oiseaux comme moyen de communication avec leur famille. Sei était probablement l'un des rares à utiliser sa chouette de manière assez régulière.

« On peut s'arrêter aux balcons si tu veux, comme ça on est pas trop loin de ta salle commune et dans un endroit tranquille en même temps. » Il leva le nez au plafond un instant. « Quand j'y pense... nos salles communes sont vraiment à l'opposée. Qu'est-ce qu'on fout dans les sous-sols à proximité des Serpentard en plus ? »

Sans forcément avoir de mauvaises relations avec les Serpentard, il n'était pas leur grand ami pour autant. Nombreux de ses bourreaux venaient de cette maison, réputée pour ses grandes familles de sorciers. Sa place chez les Poufsouffle l'avait parfois conduit à se faire embêter sur sa simple appartenance à cette maison aussi, mais ça, il n'y prêtait guère attention. Sa famille était inconnue ici.
Puis subitement, il réalisa quelque chose.

« Ah. Je t'ai pas dit, j'ai tout fraîchement été nommé capitaine de l'équipe d'hippoball. »

Sa petite fierté. C'était une responsabilité qui allait, il le pensait, changer quelques unes de ses habitudes, et avoir un impact sur sa réputation également. C'était un peu stressant.

« Je sais que tu es une Gryffondor mais je compte quand même sur ton soutien pendant les match, n'est-ce pas ? » demanda-t-il d'un air taquin.

L'honnêteté de ses réponses pouvaient parfois prendre les gens au dépourvu ; ce n'était pas la première fois qu'Abby était aussi directe au point de surprendre Sei. Abby s'engouffrait sur le balcon et il resta en arrière une courte seconde, la regardant passer. Pour lui, hein. Ha, c'était flatteur. Il n'allait pas s'en plaindre. Un fin sourire étira le coin de sa lèvre alors qu'il l'a rejoignit, s'accoudant sur le balcon (keskonfou toujours dans les escaliers, je me le demande mdr).
Il faisait déjà bien sombre, mais le ciel était dégagé, heureusement. Ils pouvaient voir les teintes du ciel passer du jaune au bleu, offrant une palette chaleureuse de jolies couleurs. Le prochain match, demandait-elle. Sans quitter le paysage du regard, il répondit.

« Je ne sais pas. Le recrutement n'est pas encore tout à faire terminé, et comme c'est un nouveau sport à Poudlard, il y aura sûrement une plus longue préparation que pour le Quidditch. De plus les montures ne sont pas habituées à nous encore. Je te préviendrai s'il y a quelque chose qui se prépare. »

Il se redressa, une main toujours sur la rambarde, et posa son regard sur Abby.

« Et toi ? Tu vas travailler pendant toutes tes pauses ? » Ses yeux affichaient plus de sérieux qu'à l'accoutumée. « Tu sais que le surmenage ça ne mène à rien de bon, n'est-ce pas ? »

Loin de lui l'idée de se faire du souci pour elle... un peu. quand même. Il était tard, ce n'était que le début de l'année, et pourtant elle révisait autant ? Il ne souhaitait pas la voir consumée par ses révisions. Traitez le de vieux con, mais elle n'avait pas intérêt à sacrifier sa vie sociale pour ses études. En sacrifier un peu, oui, mais équitablement. L'un n'allait pas sans l'autre.

« Si tu as besoin d'aide un jour, n'hésite pas à me demander. Je ne sais pas si je serai d'une grande aide mais ça me ferait plaisir. »

Même un cracmol comme lui pouvait avoir son utilité lors des révisions non ? Que ce soit pour réciter des formules, donner des instructions pour les potions, faire retenir des dates d'histoire ou que sais-je.

Prudente, heh ? Il était rassuré. Il ne doutait pas vraiment de son sérieux, mais il devait s'inquiéter un peu, sinon il n'avait pas l'impression de faire les choses correctement. Cela étant... il afficha une drôle de tête lorsqu'elle lui proposa d'être son cobaye. Un haussement de sourcil couplé à un sourire crispé légèrement forcé, car même si elle plaisantait, la simple idée d'imaginer Abby pointer sa baguette sur lui... était terrifiante. Pour une raison qu'il ne saurait expliquer, il l'imaginait avec un regard tueur, noir et vide d'émotion, entourée d'une aura démoniaque et une voix plus grave que la normale, monotone est emprunte d'une lassitude inquiétante. Là. C'était l'idée qu'il se faisait d'une Abby furieuse et destructrice. Rien à voir avec la jeune femme qui éclata de rire devant lui, probablement à la vue de sa tronche.

Instantanément, Sei se détendit et afficha un sourire quelque peu fatigué, mais pas moins sincère.

« J'ose bien espérer que jamais tu ne trouveras prétexte pour lever ta baguette contre moi, c'est un peu terrifiant comme idée... »

Mais il allait bien se garder d'entrer dans les détails.
A sa question sur les examens, Sei haussa les épaules et afficha une mine à moitié désintéressée.

« Ca va. Pas de grosses vagues... pas encore. C'est que le début donc tout le monde se tient un peu à carreau je pense, nous verrons bien si ça va durer. Mes révisions... le nécessaire pour que ça aille. » Un temps de silence. Il tourna son visage vers elle et afficha une grimace. « Les révisions c'est un peu soporifique. »

En dépit des apparences, il était bien un garçon qui préférait la pratique à la technique. Mais n'étant pas magique, il était souvent frustré de ne pouvoir tester ce qu'il apprenait, que ce soit des cours ou de ses amis. Une frustration partagée pour tous les cracmols. Se savoir plusieurs dans le même bateau avait au moins le mérite d'alléger le fardeau.

« Je n'ai toujours aucune idée de ce que je ferai plus tard, pas d'ambition particulière, et pas de grande motivation non plus. Alors... on verra bien ce que ça donne, hein ? » dit-il en souriant de toutes ses dents, cherchant limite à se convaincre lui-même qu'il avait encore le temps.

« Ouais enfin, méfie toi, si je deviens rat ou limace je suis plus petit... donc plus difficile à viser. Puis t'aimerais pas un jour te réveiller avec une limace sur le visage, mmh ? »

Sourire malicieux.
Mais la discussion prenait un tournant plus sérieux. Des images de robes uniques au monde, de coiffures élégantes, de maquillage sophistiqué et de magie délicate lui revinrent en mémoire. Son regard se perdit, encore, dans les couleurs du ciel tandis qu'il se demandait bien ce que son avenir lui réservait. Ce n'était pas tant sa volonté qui importait, mais également celle de sa famille. Il cherchait à se défaire de leur emprise, mais il lui était concrètement difficile d'imaginer son avenir sans leur influence. Comme caché dans son ombre, le patriarche veillait au grain, s'assurant que son petit-fils ne causait ni remous ni problèmes ─ non pas pour la sécurité de l'adolescence, mais pour la réputation de la famille.
La main amicale d'Abby le tira de ses pensées et il observa un instant son visage amical. Fort heureusement, il avait ici, à Poudlard, des gens qui, sans même connaître son histoire, pouvaient lui apporter soutient et motivation dans les moments où il était en proie au doute. Il n'avait pas besoin d'entrer dans les détails ; ces personnes étaient généreuses au point de ne pas s'y intéresser. Abby était l'un des meilleurs exemples et probablement l'une des personnes en laquelle il avait le plus confiance.
Un léger rire amusé, emprunt tout de même d'une once de nostalgie, s'échappa des lèvres de Sei. Il chassa furtivement le doigt de son amie pour ne pas se faire poker à nouveau et chercha à se défendre.

« Ca va aller ! Tu n'as pas à t'en faire. » Il marqua un temps de pause. « Prend les choses du bon côté. Garder une moyenne partout est tout de même mieux que me concentrer sur une ou deux matières, et négliger le reste, non ? »

Une façon comme une autre de voir les choses. Le verre à moitié plein, en gros.

« De plus c'est une idée qui m'a toujours un peu dérangé. Comment tu veux qu'à 15-16ans tu saches ce que tu veux faire de ta vie ? C'est ridicule. La plupart d'entre nous sait à peine comment se comporter socialement sans se battre comme des ados en crises. »

Il posa son regard sur une élève de serdaigle qui révisait seule, en contrebas, sur les marches d'un petit escalier.

« Comment tu l'as su, toi ? Ce que tu voulais faire. »