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in circles ♕ vega

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in circles ♕ vega Lun 16 Oct - 21:12

Les rondes étaient l’une de tes responsabilités favorites.
Déambuler dans le couloir ainsi, perdue dans l’obscurité, par la lumière d’une bougie, au delà du silence. Vide d’élèves, l’école n’en était plus une : c’était le château qui se dévoilait, mystère imposant qui ne demandait qu’à être exploré. Par discipline plutôt que par incuriosité, tu t’abstenais pourtant de sortir des sentiers battus, piétinant les mêmes sols qui pavaient ton itinéraire nuit après nuit.

Une routine à respecter parfois ennuyeuse, mais ultimement appréciable. Ton oeil restait aiguisé, mais tes pensées te submergeait parfois. L’image de ta famille. De ton cahier scolaire, la veille d’un examen : tu te remémorais alors ton cours, ligne par ligne, enchaînant les mots avec prudence. Sous la fatigue, il t’arrivait même parfois de te détendre, et de te laisser aller à chantonner une mélodie entendue plus tôt dans ta journée, absente, coupée du monde. (Tu arrêtais tes notes à l’instant même où tu en prenais conscience)

C’était un de ces jours-ci.

Ce n’était pas une attitude des plus exemplaires, tu supposais. Mais dans les sous-sols de Poudlard, après le couvre-feu, c’était surtout un groupe de gryffondors qu’on surprenait occasionnellement, friand de sensation forte et de test de courage. De par leurs tempéraments explosifs, ils étaient des intrus bruyants, dont la présence pouvait difficilement être ignoré, à moins d’allier des boules quies à un masque opaque.

Tu ne portais aucun de deux.

À la lumière de ta baguette, éveillée d’un Lumos avant le début de chaque ronde, tu distinguas pourtant une ombre passagère au coin d’un couloir. Cessant immédiatement ton murmure absent, tu hâtas ton pas, agacée de ta vision. Les nuits sans incidents étaient les meilleures : tu aimais le calme, tu aimais la paix - et rouspéter sur des élèves téméraires n’entrait dans aucune de ses catégories.

toi là-bas.” ta voix résonna dans toute la longueur de couloir, et tu le parcourus en un instant. À mesure de ton avancée, ta vue devenait plus nette, et à mesure de ton avancée, ton cœur sombrait encore un peu plus. Déjà de loin, la figure sombre semblait familière. De près, il n’y avait pas de toute possible, pas d’excuses.

Tu perdis tes mots.
Tu perdis contenance.
Ce visage, tu savais le reconnaître parmi un millier d’autres.

...vega.” un nom prononcé dans un murmure presque trop tendre. tu le regretterais ensuite.

Comme il serait facile de tourner les talons. C’était ainsi que vous vous traitiez désormais - en ne le faisant pas. Depuis vos stupides fiançailles, et leur stupide révocation, vous vous fuyiez comme la peste, embarrassés par la présence de l’autre et le souvenir de cette promesse absurde entre vos deux familles.

Mais cette fois, la fuite n’était pas une option. Tu n’étais plus Theodosia Gaunt, fiancée, mais Theodosia Gaunt, préfète, et Vega n’avait rien à faire ici à cette heure. Rassemblant les quelques morceaux de ton courage éparpillés sur le sol, tu lâchas un “les dortoirs gryffondors ne sont pas dans cette direction. qu’est-ce que tu fais ici ?” de glace.

Tes mains collées l’une à l’autre trahissaient cependant ton émotion.

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Dernière édition par Theodosia P. Gaunt le Mer 25 Oct - 1:43, édité 6 fois
Vega A. Blackwell
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Re: in circles ♕ vega Mar 17 Oct - 0:34


in circles


La lune éclairerait les pointes de tes canines perforantes, si tu n'étais pas lèvres serrés à ressasser les pires noirceurs de ton coeur, traversant les ténèbres grandissant à chaque pas pressé. Et alors tu comptais sur le silence et le népanthès, pour te repentir, les echos des petits talons sonnent les coups de la fin. L'acte terminé et le prochain rebutait à démarrer. Avant même qu'elle ne soit aussi près, encore dans le flou de ton identité, tu avais déjà reconnu la sienne. Quand on fut calice, on le reste un peu pour toujours. Les odeurs et les sens demeurent empreinte de l'âme. Et ce pacte rompu acidifie la fragrance.

Tu te retournes, les prunelles vermeils et les sens agiles, aucun sourire pour trahir les traits vils. Sa voix transpercent ton épiderme, et tu fixes ses lèvres qui articule ces deux syllabes. Pas Arcturus. Vega. Alors, pour partager ce moment devenu presque intime, faisant résonner les souvenirs qui s'affolent soudainement.

« Rosie. »

Tu l'observes se décomposer. Tu fais pas le fier non plus, à vrai dire. Mais Theodosia était belle et bien une gentille Gaunt, tout ce qui t'avait toujours dégouté chez ses sangs-purs. Leur conditionnement à tyranniser leurs émitotions, culpabiliser sur leur dévotion. Comme si la chaleur et l'honnêteté n'avaient pas leur place dans ce monde. D'un rictus étiré, tu exprimes ta rancoeur.

« Je n'avais pas vu l'heure. »

En réalité, tu mentais. Et elle n'avait même pas besoin d'aller chercher dans ta tête pour le vérifier, car il suffisait simplement de la regarder pour avoir la vérité. Alors que tu t'approches lentement d'elle, forçant un contact évité depuis maintenant plusieurs mois, voir années.
Le visage collé au sien, alors que vos souffles se mélangent, tu ne contiens pas ce sourire narquois, qui s'étire de tes lippes purpurines, laissant dévoiler ses deux canines. Dans un susurrement doucereux, tu te laisses aller par l'adrénaline.

« Et que comptes-tu faire, Theodosia Gaunt ? Ce n'est pas comme si je savais que tu es incapable de me reprocher quoi que ce soit. »


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Re: in circles ♕ vega Mar 17 Oct - 2:50

utiliser cet autre nom fut
un automatisme.
tu aurais voulu le prétendre inexplicable, mais tu te doutais bien des raisons. avant la catastrophe de vos fiançailles, tu l’appelais arcturus, car c’était son nom - on te l’avait dit.

après elles, tu ne l’appelais plus.

dorénavant forcée à le faire, tu risquais un piètre compromis, te saisissant d’un surnom dont tu entendais les autres l’affubler. d’une certaine façon, c’était le symbole de votre amitié en morceau ; il n’en restait rien, rien sinon de la poussière et des souvenirs rouillés. ce garçon face à toi, tu ne le reconnaissais pas, tu le regardais difficilement. alors ce serait vega, et pas arcturus, car il n’était plus personne, juste un visage vide.

du moins, c’était facile de s’en convaincre.

lui n’avait pas à faire cet effort. ton nom, tu n’en changeais jamais - on le détournait seulement, et tu le laissais tordre dans des mains vilaines, passive comme tu l’étais toujours, souriant faussement face au massacre les plus inventifs. rosie n’était pas le pire, mais pas le mieux non plus. tu maudissais son origine, héritage direct du second prénom de ton père, royce. mais s’il était sur les lèvres de vega, tu apprendrais presque à l’aimer.

et voilà son éhonté mensonge, plus pathétique que tous les autres. des mots faux et traîtres qu’il ne cherchait même pas à couvrir, comme s’il te mettait au défi de les ignorer de toi-même. d’un geste silencieux, tu fouillas tes poches à la recherche de ta montre, aux aiguilles qui traduisait 21h27.

tu l’avais faite tomber hier à cet endroit exact.
depuis, elle était détraquée.
tu le savais pertinemment.
tu prétendis l’oublier.

comme c’est commode,” commentas-tu d’un air absent, les yeux perdus sur le prétexte dans ta main. le grave de ta voix parlait de lui-même : tu jouais son jeu. demeurait une question : jouerais-t-il le tien ? “tu as encore trois minutes de régularité.” tu portas ta montre à son regard, avant de la ranger promptement dans l’ouverture de ton cardigan.

dire que sa proximité soudaine te surprit serait un euphémisme : prise au dépourvu, tu esquissas un pauvre pas en arrière, terriblement vain, et tes yeux se portèrent aux siens avec une question silencieuse dans le noir de leurs iris. et la voix de ton père éclata dans tes oreilles, un autre de ses reproches emmagasiné avec des million d'autres : “arrêtes avec tes yeux, theodosia.”

d’une couleur si claire qu’ils renvoyaient les images,
d’une clarté à réfléchir les fautes.

tu les détournas dans un réflexe, les posant avec douceur sur ses canines. tu les avais presque oublié, tiens, depuis qu'elles ne se posaient plus sur ta peau.

theodosia gaunt, il t’avait appelé. dans sa bouche, par sa voix, avec ce ton, on aurait presque pu y distinguer une insulte. une formalité, également, une sorte de danger : c’était ainsi que t’appelaient tes parents avant une réprimande. comme il était ironique qu’elles soient apparues en même temps que vega : c’était avec lui que tu avais commis tes premières bêtises.

après un instant, tu choisis de casser votre contact, l’éloignant d’un doigt sur sa poitrine. “tu fais sonner ça comme un défi -,” et tu n’aimais pas ces manières qu’il avait, de s’utiliser ainsi, de charmer. de te traiter comme une énigme à résoudre pour ne plus jamais y retourner. “ne tentes pas ta chance.” ta chance fantôme, tout à fait simulée par des prétentions faciles et des coïncidences.

tu étais préfète maintenant - les points chuteraient vite. il ne serait jamais à son dortoir dans les temps.

un soupir. “présentement, je vais t’accompagner pour m’assurer que tu respectes le règlement. tu pourrais malencontreusement te perdre en chemin, autrement.

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Dernière édition par Theodosia P. Gaunt le Mer 25 Oct - 1:19, édité 5 fois
Vega A. Blackwell
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Re: in circles ♕ vega Mar 17 Oct - 14:34


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Trois minutes de sursis, tes orbites bien trop secs la distinguent comme une silhouette dans l'obscurité. Elle avait perdue de ses couleurs, et même si la fragrance laiteuse qui s'évaporait de ses pores continuait de t'hypnotiser, elle n'était plus qu'une fleur sans saveur. Car face à la traîtrise des siens, elle avait enfin été témoin de la pourriture putride qui proliférait au sein de sa famille, mais ne la remettait pas en question. Non, elle obéissait sagement, comme elle avait plié le genou face à cette idée de mariage, qui toi t'avait rebuté. Ce n'était pas passer la reste de ta vie avec elle, qui t'avait dérangé, c'est l'idée même qu'on te l'aies imposé. L'observer flétrir et faner, aux côtés d'un monstre aux traits à peine marqués par le temps.

« C'est toi, qui a toujours pris ça comme un défi. »

Même toi, tu étais un défi, au début. Le pauvre Arcturus Blackwell, paria aux crocs affûtés, à la mère décédée et à la chambre éloignée. Celui qui est seul, celui qui n'attend qu'une seconde chance. Elle t'avait tendu la main, et tu avais dévoré sa nuque. Comme l'être vil que Blanche Blackwell avait toujours voulu dénoncer.

Un doigt sur ton torse pour te faire comprendre de reculer. Tu fronces les sourcils et retrousses juste tes lèvres pour faire apparaître tes canines d'un air mécontent. D'un calme olympien, la fureur égoïste impeccablement maîtrisée et enfouie à l'intérieur de ton cœur, comme une bombe.

« Tu vas m'accompagner, Rosie ? Je me sens honoré de ta présence. Mieux ! Rassuré ! »

Tu éclates d'un rire narquois et cristallin, avant de t'appuyer contre le mur, le dos rond et le menton relevé. Tu la jauges du regard, tu la juges de son retard. Tu aurais voulu... Tu aurais eu besoin d'elle autant qu'elle avait pu compter sur ton silence pour la protéger.

« Theodosia. Quelle ironie que tu fus enfin nommée préfète. C'est vrai que tu t'y connais en respect des règles. »

Et le mariage était la dernière règle que tu voulais suivre.
Tu lui fais signe de l'approcher du bout de ton index. Tu ne souris pas, tu ne veux plus. Car c'est sérieux et la tension de votre proximité passée vous soumet cette attraction indésirée.
Tu l'attrapes par le bras pour qu'elle s'approche plus près, serrant jusqu'à laisser des marques sur son poignet. Une fois tes lèvres collée à son oreille, tu annonces d'une voix forte et caverneuse la sentence de son absence. « Je sais que je te manque. »




Dernière édition par A. B. Vega Solberg le Ven 3 Nov - 21:34, édité 2 fois
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Re: in circles ♕ vega Mar 17 Oct - 22:09

tu considères son reproche dans un silence, lui laissant la grâce de ton regard pendant une demie-seconde. il était vraie que tu avais cette habitude de te faire ennemie des choses, même des plus simples et sans conséquences : tout était toujours une question de vie ou de mort. tout était toujours remise en question de ton honneur, de ta force, de ta valeur en tant qu’être humain.

la perfection ou rien.
et surtout rien.

seulement, vega était l’exception de ce système depuis toujours. si tu t’autorisais la franchise, c’était une erreur, une faute de programmation dans le code parfaitement régi de ta vie. une tache de sang sur un linge impeccable qui s’étalait, et s’étalait sans cesse, parce que n’emporterque toi, ça ne lui suffisait pas. ton père avait essayé de rectifier le tir, mais bien trop tard - et à la seconde où ton regard s’était posé sur lui, il y a cela des années, tu t’étais déjà condamnée au chaos.

finalement, tu ne rétorques rien, te contentant d’hausser les épaules, évasive. qu’il comprenne ce qu’il voulait de tes gestes neutres : après tout ça, plus rien n’avait d’importance. cette soirée là n’était qu’une corvée comme une autre - tu te le prétendais -, un test de ton contrôle et de ta dignité. tes souvenirs, tu les laisserais derrière toi, ou tu leur marcherais dessus : parce que tous les deux, vous aviez déjà essayé, avec l’espoir naïf que le poids de vos deux familles n’empêcherait rien, et voilà comment ça s’était fini ; avec de la rancœur, de l’embarras, de l’esquive et toi, salie, incapable d’ignorer ta colère grandissante contre une identité dont tu ne saurais jamais te séparer.

c’était douloureux d’être remise face à tout ça, et tu n’avais certainement pas envie d’en rire. pourtant, face à l’éclat du vampire et à son sarcasme brûlant, tu perdais un peu de ta mélancolie, remplacé par un agacement factice alors que tu levais les yeux au ciel. tu supposais que certaines choses ne changeaient pas, même lorsque d’autres ne seraient plus jamais comme avant. et parce qu’il serait trop gratifiant pour lui que tu t’exaspères, tu suis son mouvement, croisant les bras avec un “n’est-ce pas ?” à la fierté feinte. “je suis tout simplement indispensable.

techniquement, tu l’étais. à fureter dans les couloirs tout seul, il s’attirerait des ennuis. la présence d’un préfet, c’était comme le verre d’eau qui aidait à avaler la pilule.
mais tu n’avais pas d’illusion à ce sujet : de vous deux, c’était lui le plus débrouillard, le plus capable, le plus fort. le meilleur, tu le pensais aussi.

(et le plus libre.)
(tu l’enviais à ta façon.)

tu ne dépendais plus de lui à force de séparation, mais ça avait été le cas un jour, parce qu’il était ton échappatoire. et cela même lorsque ton grand père avait perverti cette notion en s’assurant qu’il devienne un nouveau barreau de ta cage avec vos fiançailles.

revoilà le theodosia, que tu gratifies d’un froncement de sourcil perplexe. l’ironie, tu la comprenais à peine ; les règles, tu t’y pliais sagement, même si tu rêvais de t’en émanciper. c’était un désir présomptueux, et plutôt que de vivre en demie-mesure, avec toujours cet espoir tenue et fumant, tu avais choisie d’étouffer les braises de tes propres mains en devenant le propre gardien de ta prison. c’était pour le mieux, c’était plus facile, et ça faisait mal.

en revanche, tu te demandais ce qui l’avait motivé, lui, à l’être un jour. “que tu l’aies toi-même été...”, commences-tu alors avec le même sourire taquin - mais il t’arrête d’un geste et tu perds tes mots en decrescendo, fixant son index avec curiosité. tu ne bougeais pas, intimidée par le sérieux soudain de votre conversation. il planait toujours sur vos nuques, prêt à s’abattre - chaque oubli de qui vous étiez n’était que temporaire.

un vampire.
un ancien calice.

et finalement, il fait fi de ton incertitude, t’arrachant à ton immobilité en saisissant ton poignet. tu étouffes un cri de surprise, déjà embarrassée par tant d’émotions - mais quand il colle ses lèvres à ton oreille, tu comprends que c’est le début de la fin.

je sais que je te manque.
il annonce, comme si c’était une victoire.
comme si c’était un secret.

tu arrêtes une résistance que tu n’avais même pas conscience de mener, fruit de ta surprise, de ta panique, de votre proximité soudaine, dont tu avais perdu l’habitude avec le temps. dans tes souvenirs, tu te tenais toujours à ses côtés - sans oser lui tenir la main ou le prendre dans tes bras -, mais tu restais près, dans un frôlement d’épaules, rassurée par sa présence. ce moment là palissait en comparaison, et pourtant, tu t’y abandonnerais presque, comme au bon vieux temps.

arcturus, s’il te plaît.” c’est tout ce que tu sus dire, dans un piètre murmure, l’éloignant doucement de ton autre main. ce n’était pas tant une demande, un commandement, ou un rappel à l’ordre : mais plutôt un supplique, parce que sous ton orgueil, tu savais qu’il avait raison, que tu ne savais rien lui reprocher.

qu’il te manquait.

mais ce n’était pas quelque chose que vous pouviez régler avec une simple étreinte ou un revers de main. “et si c’était le cas ?” tu te reculas un peu pour pouvoir le regarder dans les yeux avec mélancolie. “et alors quoi ?” qu’il ait besoin que tu l’avoues, ça te mettait hors de toi. qu'il ne te l'ait jamais dit, ça te brisait le coeur.

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Vega A. Blackwell
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Re: in circles ♕ vega Mer 25 Oct - 14:10


in circles


Il est tard Vega, et pourtant tu as l'impression qu'il est encore tôt. Une vision de l'aube fleurissante alors que les ténèbres s'engouffrent autour de toi. La nuit était ton éveil, du moins celui de ton ancêtre, de tes plein-semblables, dépendants de la longue vie. Le simulacre de son regard quand elle fait la fière, ça t'excite, ça s'effrite sur ta peau pâle. Sa posture si parfaite ne fait que mettre en avant ses plus délicieuses imperfections et sa voix autoritaire ne rappelle à l'ordre que des vieux souvenirs. Rosie devenait la caricature d'elle même, un tableau de famille qui n'évoque que conditionnement et sans avenir.

Oui, tu regrettes. Mais ton âme encercle ton coeur, l'étouffant de sa raison, dans ta propre maison. Tu la fixes, calquant comme un miroir le même regard fier qu'elle arbore. Tu veux lui montrer ce qu'elle est devenu, Plus de Gaunt que de Rosie, plus de Theodosia que de Rosie. Peut-être était-elle même heureuse, alors que tu sombres dans la pénombre. Sûrement t'avait-elle oublié alors que échouais face aux marées.

« Je n'ai plus le temps de respecter les règles, c'est pas pour les imposer aux autres. »

Ton regard louche sur ta main qu'elle essaie de dégager. Tu fronces les sourcils, un instant hypnotisé par son odeur. L'élixir qui coule à flot dans ses veines, qui fait pulser ses artères.
Arcturus, ta lèvre se froisse dans un coup de canine sanglant, tu t'éloignes, tiraillé entre l'agacement et la frustration. De ne pas avoir pu continuer. De ne plus avoir le droit de te servir sans demander. Car la bague que tu portes à ton doigt, elle ne l'a pas, et sans ça, tu restes privé de repas.

« Je sais juste que c'est le cas. ça se sent. »

C'était dur à expliquer, surtout pour quelqu'un avec très peu d'empathie pour les autres, comme toi. Mais peut-être le fait d'avoir été ton calice pendant un moment te permettait de mieux la percevoir. Pas comme les autres. Elle, elle était dans une autre dimension, parsemée d'étoiles filantes. Et comme chaque chose dans le cosmos, elle avait sa place. Déterminée.

« Et alors.. »

Tu ne sais pas quoi répondre, tu la regardes dans les yeux, tu te pinces les lèvres, alors que le sang qui perlait de tes lippes avait déjà séché.

« Inutile de nous mentir d'avantage tu ne penses pas ? Notre relation actuelle est un problème. Le fait est qu'il n'y a plus rien. »

Et c'est un problème.




Dernière édition par A. B. Vega Solberg le Ven 3 Nov - 21:34, édité 1 fois
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Re: in circles ♕ vega Mer 25 Oct - 19:09

on ne te laisserait pas parler au conditionnel, alors. voilà qu’il agitait la vérité sous ton nez, toute la profondeur de tes sentiments, une vérité volée par un lien qui n’avait plus lieu d’être : tu ne lui donnais plus rien, et il te le rendait bien. en tant que légilimancienne, tu comprenais ce juste dont il parlait. toi-même, tu entretenais un lien similaire (mais à la naissance et au statut différents) avec une autre serpentard, un lien d’empathie, de compréhension facile. mais ce lien-ci était réciproque, alors que vega comprenait tout de toi, et que tu ne comprenais rien du lui.

la tentation d’aller fouiller dans ses pensées, ne serait-ce qu’un moment, était insoutenable.
mais tu avais peur, theodosia, d’entendre des idées trop douloureuses.
et s’il te détestait ? et s’il te haïssait ?
c’était la plus primordiales des leçons pour tout légilimancien : celle que toutes les vérités n’étaient pas bonnes à dire.
(et à espionner.)
un enseignement que tu avais éprouvé maintes et maintes fois, endurcie par les accidents et les maladroites curiosités.

un dénouement simple et simpliste. pour cette fois, vous alliez devoir vous débrouiller sans lui pour vous comprendre l’un et l’autre. il vous faudrait discuter comme des êtres humains, plutôt que comme un vampire et son ancien calice, ou un vampire et une légilimancienne. pour parler en euphémisme, jusqu’ici, vous n’y excelliez pas. monument d’ironie que tu étais, pour quelqu’un de si empathique, tu avais toujours eu beaucoup de mal à traduire tes sentiments aux autres, la faute à une fierté mal placée et à des années à recevoir les mêmes leçons : que le paraître primait sur l’être, même lorsque le paraître te mettait à genoux et t’effritait, morceaux après morceaux, une fois l’interlocuteur parti. que les demoiselles de bonne famille devaient vivre en subtilité et en retenue, et en silence, parce qui voulait les entendre parler, après tout ?

conclusion tragique et inévitable, tu ne savais pas jouer cartes sur table. les cartes, tu les gardais dans tes mains, bien à l’abri pour contenter les observateurs désireux de constater tes excellentes manières, et priait que ton adversaire soit ou omniscient, ou tricheur. parfois le public devenait impatient, et attrapait ta main pour en découvrir les secrets. c’était le cas de vega.

mais cette fois-ci, il était face à toi avec ses propres non-dits et tout son horrible orgueil, et tout devenait beaucoup moins facile.

et alors, commença-t-il, en écho de ta question antérieure. c’était là toute question, et alors ? ils ne vous restaient rien, et pourtant, vous vouliez tous les deux quelque chose, même si personne ne savait le nommer avec exactitude. le voilà qui te regarde dans les yeux, et ça te demande un effort surhumain de ne pas les détourner alors que la voix de ton père éclate dans tes oreilles.

“tes yeux, theodosia.”
“pardon. je fais de mon mieux.”
“ton mieux ne suffit pas.”

mais c’était bien trop important pour rosie, et bien trop délicieusement interdit pour theodosia, pour oser se plier aux règles. alors tu fouillais ses yeux rouges terrifiants de la pupille jusqu’à l’iris, cherchant à y lire le reflet de ses cartes. puis doucement, ton regard descendit jusqu’à ses lèvres et tu remarquas seulement le sang qui les salissait. se les était-il mordu ? pourquoi ? la colère ? et puis, il te détestait vraiment, n’est-ce pas ?

les cartes s’obscurcissaient encore - mais il se passa une chose peu commune. vega les retourna promptement, sans te quitter des yeux, et tu restas interdite face à ce qu’elles dévoilaient.

Notre relation actuelle est un problème.
Le fait est
qu'il n'y a plus rien.


tu t’en rendais bien compte, parce que tu avais le chic pour prendre en compte tout ce qu’il valait mieux ignorer. le déni t’était difficile. mais le savoir, et l’entendre dire, c’était un monde entier de différence, un monde fait de montagnes et de hauteurs escarpées, tout en horizontale écrasant, aux pointes aiguisées comme la lame d’un couteau. c’était une épée qui te transperçait le cœur, qui le crevait en deux comme un ballon, et on aurait presque pu l’entendre éclater jusqu’au fond du couloir.

tes yeux étaient fixés sur les siens, mais tu ne les regardais pas, le visage figé dans une expression sourde. pas une douleur éclatante, non, plutôt le choc qui la précède, comme lorsqu’on tombe sur une scène trop au-delà du quotidien pour savoir réagir. puis fastueuses, tes lèvres se délièrent, mais aucun son ne sortit parce que tu cherchais les mots que tu avais égaré en même temps que ton éloquence.

et tu rougis.
et tu détournais les yeux à la hâte, parce que si tu les regardais encore, tu savais que tu te glisserais dans son esprit sans le vouloir, qu’il n’existait même plus la possibilité du contrôle.
et ta main se porta à tes lèvres, ce qui te donnait l’air plutôt pensive qu’autre chose, mais les larmes dociles qui débordèrent de tes yeux pour s’engager sur tes joues cassèrent vite cette impression.
tu ne les remarquas même pas.

mais il y a quelque chose, pour moi.

des souvenirs idiots qu’il aurait mieux valu enterrer avec le reste, mais tu en avais été incapable, parce qu’ils constituaient la seule preuve que parfois, les étoiles s’alignaient, et qu’il ressortait quelque chose de doux de ta famille. des souvenirs teintés de rouge ténu et de bleu mélancolique, mais que tu préférais à tous les autres à la seule couleur océan. c’était d’une ironie sans nom, que les seules pensées que tu associais à ta famille et que tu chérissais malgré tout, n’en implique même pas un membre véritable. d’une ironie sans nom que tu ne relevais pas.

ce n’était plus si étonnant alors, que tu demeures incapable de conjurer un patronus.

dans un murmure, tu corrigeais, “... il y avait quelque chose, pour moi.” puisqu’on parlait de fait, vous étiez certainement autre chose que des inconnus ou des connaissances. pas nécessairement plus, mais autre chose. autrement, vous n’auriez pas cette conversation.

pourquoi cette conversation, d’ailleurs ? vous auriez pu avancer dans le silence, vous efforçant d’ignorer l’autre malgré le pauvre mètre entre vous. vous l’aviez très bien fait jusqu’ici. jamais un regard, jamais le mot de trop. mais l’heure tournait, et ton mensonge aussi : les trois minutes que tu lui avais accordé perdaient de leur importance, et désormais, le monde et le temps s’échappait sans vous, pauvres bouffons attachés au passé.

tu lui lançais un autre coup d’œil, la permission d’un instant, avec une question dans le coin de ta tête qu’il devenait pressant d’élucider. est-ce que vega était un problème ? peut-être. mais c’était ton problème à toi. le genre auquel on s’attachait, et qu’à force, on ne quittait plus parce qu’on était un peu moins soi sans lui. un problème béant qu’on ne se fatiguait plus à résoudre : à la place, on se construisait autour.

je ne sais pas...-quoi faire. parce que ta question demeurait encore dans l’air, et tu regrettais tellement de l’avoir posé. et alors quoi. que vous restait-il à faire, maintenant ? vous disputer ? écraser ce qu’il restait de votre amitié pour qu’elle ne soit plus qu’un tas de poussière, qu’on n’en chérisse même plus son souvenir ? ou alors repartir à zéro, et prétendre que c’était seulement possible ? tes parents te tueraient s’ils l’apprenaient. bientôt, tu aurais 18 ans et on te trouverait forcément quelqu’un à marier. si tu étais chanceuse, on te préviendrait avant, avec des fiançailles, mais le résultat était le même.

ta vie n’était pas tienne.
et tu détestais cela.

un soupir défait, alors que tu soutenais ton front d’une main fragile. c’était important, beaucoup trop important, tu te le répétais sans cesse. alors tu devais traiter cela comme tel, d’une façon que tu ne regretterais pas ensuite. pleurer c’était facile, mais ça n’avançait à rien.

et certes, tu n’avais pas mot à dire sur ta destination.
mais tu pouvais choisir ton chemin.

alors tu pris une grande inspiration. (on distinguait dans son tremblement tes espoirs et tes peurs). inutile de se redresser pour rendre justice à ton rang, il était bien trop tard. tu étais tant l’opposé exact de ce que se devait d’être un gaunt que c’était surprenant que ton grand père ne soit pas déjà apparu à l’autre bout du couloir, vociférant de bien te tenir.

c’est vrai. tu me manques.” une pause. c’était un poids en moins sur ton cœur. ils restaient encore milles autres vérités à avouer, maintenant qu’on t’avait volé jusqu’au luxe du mensonge. “avant d’être fiancés, on était amis, et tu étais très important pour moi.” confier pareille chose, c’était dévoiler sa faiblesse à quelqu’un, un autre interdit gaunt. ta mère venait juste de se joindre à ton grand père, fouillant poudlard pour t’administrer une juste punition. “je réalise qu’on est plus les mêmes personnes qu’avant. que deux ans ont passé.” tu étais un tableau étrange : les larmes ne s’arrêtaient pas de couler, mais on aurait pu croire qu’elles n’appartenaient pas à ton visage tant tu les ignorais. “je réalise aussi qu’on ne se connaissait pas vraiment non plus, de toute façon. qu’on était toujours theodosia et arcturus avant d’être rosie et vega.

le fait est
qu’il n’y avait jamais rien eu.
tu le comprenais maintenant.

mais ça ne veut pas dire que...” la voilà, la partie la plus difficile à avouer. l’ultime erreur, la plus grande des hontes pour theodosia primrose gaunt. “ce que j’essaie de dire, c’est que… je crois que je m’en fous ? enfin, que c'est sans importance.” ton père et son avis très arrêté sur comment une jeune fille devait parler venait probablement de rejoindre le cortège funèbre qui dévalait les couloirs à ta recherche. “pour vega comme pour arcturus, mes sentiments n’ont pas changé.

tu ne savais pas pour toi, mais lui avait certainement rosie sous les yeux. theodosia ne pleurait jamais en public.

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Vega A. Blackwell
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Re: in circles ♕ vega Ven 3 Nov - 21:33


in circles


Elle parlait beaucoup.
Et tu n’écoutais pas beaucoup.
Car ses paroles étaient aussi vide que ton coeur. Car sa passion n’était animé que par de la rancoeur. Elle se contredit et à chaque fois ton âme sursaute, s’échauffe comme si elle te chauffait, à chaque argument qui vient assassiner le précédent, tu sens la flamme qui se rallume et qui s’éteint d’un coup d’ère glacière.
Elle l’avoue finalement, comme un coup de couteau planté en plein dos, le « tu me manques » que tu n’étais pas sûr de finalement vouloir entendre. Car Theodosia avant d’être lié à ton destin était ta meilleure amie… et tu ne savais pas si elle était capable de mériter de le redevenir.

Car toi, celle que tu veux, c’est Rosie. Celle que tu désires, c’est Rosie. Celle que tu veux qu’elle devienne, c’est Rosie. Et pas la fierté personnifiée de porter ce nom tâche de sang, de déshonneur. Alors tu prononces cette sentence épouvantable, comme si le diable lui même en avait peur.

« Je suis peut-être désolé. »

Arcturus Blackwell, qui s’excuse. Qui plie l’échine et qui pique, comme une méduse. Le grand, le fier Arcturus, qui peut-être aussi ressent du manque, peut-être ment sur ce qu’il ressent, et ce qu’il est capable de ressentir. Peut-être que c’était une échappatoire convenable de se mentir.

« Quels sentiments Rosie ? Je ne veux pas, tu ne peux pas me faire ça. »

Je suis incapable de te donner ce que tu recherches vraiment, car je ne sais pas comment ça marche. C’est ce que tu te dis au fond de toi, ce qu’il crie au fond de toi, ce lâche dénué de toute émotions, ce monstre qui se tapie dans l’ombre, prêt à sauter sur l’occasion.
Pour écarter ses os et lui voler son coeur, déchirer cette chair qui transpire la rancoeur. Toujours le même cercle, dans lequel vous êtes prisonniers. Passif agressif de la mort elle même qui vous a emprisonné.

« Et je ne m’en fous pas moi. Tu étais tout ce que j’avais. Et maintenant, tout ce que j’ai c’est des regrets. »


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Re: in circles ♕ vega Dim 12 Nov - 13:48

je suis peut être désolé, il admet.
peut-être. tu sèches tes larmes, les yeux bas, le cœur lourd. peut être.
et tu le jalousais terriblement. qu’il se permette l’incertitude, alors que tu avais tout avoué. et certes, il y avait encore des douceurs que tu taisais, mais tout se réalisait librement à tes pensées. c’est un sourire fragile qui s’installe sur tes lèvres désormais, de ceux qu’on met comme un masque pour montrer que tout va bien, que ce n’est pas grave, mais aux fondations trop artificielles pour demeurer longtemps.

et alors, il t’interroge sur tes sentiments. tes précieux et fragiles et secrets sentiments, que tu devais taire partout et tout le temps sous peine de t’attirer la colère des autres. il fallait que tu penses au devoir, encore, toujours, il fallait que tu penses à ta famille,
même quand ta famille ne pensait pas à toi.

alors tu te tais, tu te recroquevilles sur toi-même, les bras croisés, si près de ton corps. peut-être que si tu te faisais plus petite, il t’oublierait. peut être qu’avec toi, la honte d’avouer de tels sentiments pour qu’on les balaie d’un revers de main disparaîtrait, elle-aussi.

parce qu’il ne voulait pas,
parce que tu ne pouvais pas lui faire ça.
à croire que tu ne pouvais rien faire, même aimer simplement.

ah.
voilà que tu te l’avouais.
c’était bien de l’amour, après tout.

alors quels sentiments, rosie ?
ceux dont il ne veut pas. ici gît l’abîme - qu’attendais-tu pour t’y jeter ?

ta main est désormais sur ton front, lourd après les larmes. tu avais toujours mal après avoir pleuré un peu, comme si c’était ton corps entier qu’il t’avait fallu retourner pour trouver tes émotions.

Et je ne m’en fous pas moi. Tu étais tout ce que j’avais. Et maintenant, tout ce que j’ai c’est des regrets.
c’est que tu relèves la tête, peu fière de le faire tomber, lui aussi. c’était donc ce que tu étais - des regrets ? relativises un peu : tu avais eu une importance, un jour, à défaut d’en avoir désormais. je suis tellement désolée, arcturus. il y avait des passions qu’il valait mieux taire. tellement désolée. croises les mains, theodosia. supplies la miséricorde. et fais tomber l’épée qui planait sur vos têtes. je crois que je t’aime un peu.

quelle tristesse, alors.
ce n’était pas le genre de chose qui s’avouait en pleurant. quand l’amour devenait un mal, le monde ne tournait plus rond.

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Re: in circles ♕ vega Dim 12 Nov - 22:59


in circles


Theodosia pleure.
C'était peut-être ce à quoi tu savais le moins réagir. Que faire et surtout comment faire. Devais-tu la consoler ? La prendre dans tes bras ?

Instinctivement c'est ce que tu veux faire. Mais alors qu'elle s'essuie les joues et appuie sa main sur son front, tu te stoppes. Tu contemples un instant ce tableau macabre, de ton ancienne fiancée adossée à un mur de pierre, aussi fragile et immobile qu'une nature morte. Ses traits se déforment alors que ta vision se trouble.

Elle souffre, de votre séparation, de votre éloignement. Et alors que tu venais d'avouer que c'était le cas pour toi aussi, tu essaies de te forcer à ne pas penser à des souvenirs trop marquants. Trop tentants.

Qui ferait pencher la balance en sa faveur, qui te remplierait de cette torpeur.

« Rosie, je.. »

Tu te mords la langue à sang alors qu'elle prononce les quelques syllabes qui te font frémir.
C'est mal.
Non non non, elle ne doit surtout pas. S'accrocher à toi et devoir en épouser un autre.

« Rosie, s'il te plait. Je croyais qu'on était passé au dessus de ça. »

Emotions chaotiques qui viennent bouleverser ton népenthès. C'est l'apocalypse dans tes ellipses, t'as envie de vomir et de déguerpir. Parce que tu pourrais faire quelque chose que tu regretterais. Comme l'embrasser, la faire espérer, la faire désirer. T'as rien à lui offrir à part la faire souffrir.

« Juste un peu ? »


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