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“i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé

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“i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Mer 3 Mai - 0:44



Si leurs années d'amitié fusionnelle avait permis à leurs familiers aussi de développer une certaine confidence, il y avait des jours où faust, probablement comme mephisto, le regrettait amèrement. Des jours, ou plutôt des nuits, comme celles-là.
Une fois de plus, carlos s'était niché sur le dos de lucie, et le corbeau les guidait tous deux au travers de l'établissement, bien décidé à ne pas repointer le bout de son nez de sitôt dans la salle commune. Et si c'était parfois amusant de se promener plus ou moins discrètement dans l'obscurité, c'était un peu moins pratique quand le monde ne lui semblait pas très ... stable.
Il devait être plus de trois heures du matin, et ils étaient repartis pour une ronde nocturne, empestant l'alcool à plusieurs mètres. Les pas de faust étaient un peu las et maladroits, tandis qu'il marmonnait dans sa barbe des injures à rallonges dont les écossais ont le secret. « On mérite mieux que ces familiers. » grogna-t-il un peu plus fort, comme si le familier en question n'héritait pas de son tempérament. Cet air maussade restait exagéré, car il ne doutait pas de leur capacité à rendre la chose intéressante, et sous peu.
Mais au bout du couloir apparaissait le véritable défi. L'esprit de faust était embrumé et échauffé, et s'il y avait bien une chose qu'il aurait dû éviter, c'est d'être sur quelque chose qui bougeait contre son gré. Comme des escaliers magiques. Un (trop) rapide coup d’œil vers le haut et tandis que les bords de sa vision tanguaient, il réalisa qu'il ne voyait pas l'ombre d'une aile. Il se dirigea alors vers le premier escalier, puis, brusquement, se retourna vers leto et, avec un sourcil relevé et une pointe d'amusement aux coins des lèvres, affirma : « Celui qui tient le plus longtemps paye une tournée. »
Pl était un peu trop fier pour être sobre et bourré pour réfléchir avant de parler; mais ça restait un gryffondor. Grande gueule en toute circonstance et pas (peu) de regrets. Et de toute façon, dans la lignée des mauvaises idées, ce n'était que le début de la soirée.
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Dernière édition par Faust H. Holdstock le Sam 10 Fév - 21:28, édité 2 fois
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Re: “i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Mer 3 Mai - 23:47

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L’écarlate s’écoule encore dans l’esprit brumeux ; les pensées se déclinant cinabre, l’ambiance se teintant macabre. Rires, ((gorgée)) corps démembrés, ((gorgée)) anachronismes, ((gorgée)) hurlements ((gorgée)) ; ainsi s’était résumée leur soirée. Les Quatre Chevaliers de l’Apocalypse hilares devant le sang versé, les têtes décapitées et les bad endings que se tapaient les protagonistes fictifs écervelés. Et devant le vestige d’une sobriété éteinte, il suit Faust à la trace. Leurs pas résonnent et détonnent entre ces couloirs placides, les corps chancellent et chavirent, l’âme invalide. Et ainsi ils errent et s’égarent à longer les murs, Lucie et Carlos bien décidés à les épuiser de nouveau — toujours. Je propose d’empailler le corbak et de faire frire le reptile plus tard. qu’il articule avec hargne, se lamentant silencieusement  de se retrouver dans l’obligation de faire un détour — encore. Cependant, leurs escapades nocturnes continuellement ponctuées de l’imprédictible grâce à eux, l’exécution de la menace était frivole, bien vite oubliée. La cadence est ensuite accélérée, pour ne perdre de vu les deux bestioles imprudentes. Mephisto s’attarde pourtant devant un tableau qui sommait aux deux individus de se taire, rebrousser chemin et de rentrer à leur salle. Hin hin. La bouteille tenue à la main gauche se dépose donc doucement sur le sol, pendant que l’autre s’affaire à déboutonner le pantalon, baisser le caleçon et sortir l’engin. Et le fluide se libère, asperge, éclabousse dans toute sa splendeur. L’ectoplasme caustique s’avouant alors vaincu, s’en va ; il déserte le cadre en pestiférant une multitude d’insultes à son égard. Mais les outrages sonnent doux et harmonieux à ses oreilles, et les lèvres ne peuvent s’empêcher d’en rire à gorge déployée. Il se rhabille finalement, cet air méphitique ancré au faciès pendant que l’esprit s’attarde à divaguer, s’imaginer — entendre — des trompettes tonitruantes célébrer l’exploit par une symphonie olympienne. C'quoi déjà... Ah, ouais. Récurvite. La moue vicieuse d'un secret dont lui seul en connaissait l'existence, il tourne finalement le regard vers Faust ; émerveillé par son idée. OK. Mais à une condition : on finit cette bouteille. Half half. Pour appuyer ses dires, les doigts viennent enlacer le goulot, les lèvres s'en vont étreindre la liqueur.

Et il boit.

Jusqu'à qu'un filet s'écoule lentement du menton, que la gorge s'embrase ; qu'une braise s’attise et s'enflamme dans la poitrine.

Tiens.

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Dernière édition par Mephisto I. Flemming le Sam 8 Juil - 1:55, édité 2 fois
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Re: “i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Dim 7 Mai - 18:24



il fit mine d'y réfléchir, après avoir dû s'y reprendre à deux fois pour croiser les bras. « On devrait rôtir le corbeau. La bouffe c'est la vie. » conclut-il sur le ton de celui qui avait mis fin à une dissertation impossible. Il poursuivait son chemin, sourd et aveugle à l'absence de pas et de Mephisto sur ses traces. Mais il eut une vague idée de ce qu'il faisait aux insultes vociférées par le tableau. Sourire en coin et reniflement moqueur, le sentiment indéfinissable que sa vie n'aurait dû être constituée que de ce genre de moments. Heureusement l'alcool était joyeux en cette soirée, et la sensation d'euphorie chassa les éclats de vie un peu trop sombres.

La réponse de mephisto fut un regard illuminé.
Puis l'attente, courte et rythmée par les tapotement de ses doigts sur sa cuisse; les yeux brillants et l'impatience brûlante. Bois bois bois et un vague gâchis lorsque l'alcool coula sur le menton de son acolyte. Ce dernier libéra la bouteille de son emprise, et Faust saisit aussitôt l'objet de sa convoitise. Une fraction de seconde et le goulot est sien, flot d'alcool dans sa gorge et familière chaleur dans son thorax. Le monde s'agitait et s'éclairait tandis que la bouteille se vidait à bruyantes gorgées.
Et finalement, il la déposa par terre, prêt à tout une fois de plus. Un pied sur la première marche et un large sourire dans la direction de son ami, il attendit que celui-ci monte avant de monter. « Ah, et on a pas le droit de se tenir à la rampe. » Il en profita pour la lâcher, s'y étant instinctivement accroché comme moule à son rocher.
Il fit face à mephisto, bien campé sur ses pieds écartés, attendant fièrement le mouvement. Et aperçut, du coin de l’œil, une ombre ténébreuse traverser la salle. Il se tourna, incrédule, yeux plissés, murmurant un« C'est eux ? », prêt à courir pour partir à leur poursuite.
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Dernière édition par Faust H. Holdstock le Mer 24 Mai - 16:09, édité 1 fois
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Re: “i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Dim 21 Mai - 2:58

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Le monde tourne et vacille sous les pieds chancelants ; l’équilibre se perd et dégénère alors que la pression sanguine accélère — drastiquement. Et ce sont les yeux vitreux, le palais pâteux mais pourtant le cœur heureux et l’esprit joyeux qu’il entame deux longues enjambées pour atteindre les premières marches, l’air d’un conquérant, celui d’un Roi. Car son état l’indiffère, et il ne peut s’empêcher de rire aux éclats, avec cette mâchoire qui se détraque et ces crampes qui se manifestent aux creux de ses joues teintées rouge par le feu bouillonnant dans ses entrailles. Deal. Les deux bras en suspens dans le vide, il se croit funambule de talent — cependant il n’en est rien. Car le corps titube, instable ; car le corps oscille, fragile. Mais il fanfaronne tel un nouveau-né, il s’adonne et chantonne un air impérial d’une voix brisée. Et ainsi il s’essouffle et s’épuise, satisfait de cette factice euphorie et de ses paradis artificiels ; regard vague et malicieux dans la direction de son acolyte. Jusqu’à qu’il s’agite et s’actionne, brusquement — prestement — et qu’il l'interrompt, vivement. Les épaules haussées, il sembler articuler un J’sais pas, p’tête ? mais il n’en est pas sûr, car sa langue refuse de s’exécuter correctement, alors peut-être cela sonnait-il plus comme un ch’pa pté. Et l’alcool monte, encore et encore ; il chauffe ses terminaisons nerveuses, attise le corps et calcine les bribes de conscience restantes. Ne reste qu’un amas obscur de perceptions biaisées, dont les souvenirs de cette soirée s’oublieront sûrement le lendemain matin. Alors dans le doute, dans les dépouilles de sa lucidité, il se met à courir ; ne se demandant plus comment ses jambes parvenaient à ne pas s’emmêler, ne se demandant plus comment ses sens parvenaient encore à tenir la route. Mais les escaliers sont magiques ici et ne cessent d’être — de se — déplacés, alors la course est écourtée, bien trop rapidement, bien trop sèchement. Et il s’appuie sur ses genoux, la respiration courte et une montée de bile au fond de la gorge. 'Fais chier. Là encore, il ne sut dire si les mots sortirent correctement de sa bouche.

Et là encore, il ne sut dire si les marches bougeaient toujours ou si ce n’était que lui.

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Dernière édition par Mephisto I. Flemming le Sam 8 Juil - 1:54, édité 1 fois
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Re: “i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Jeu 25 Mai - 16:51



Le monde est un manège. Éternel cercle vicieux, qui ne cesse que lors de la chute finale, irrémédiable. Et tout s'agite, en haut, en bas, à côté; tout est fébrile et fragile et la tête lui tourne, la chaleur est enclume. l'irrégularité hante ses gestes lorsqu'il s'élance à la suite de son acolyte; enjambées lourdes et vaseuses. Les marches s'agitent et le monde tournoie, son cerveau lâche prise et il ne distingue plus rien; sent juste le choc de ses pas durant d'infimes secondes. Puis le mouvement s'arrête au bout de l'escalier et la ronde ralentit, mais ses jambes tremblent et son estomac est soulevé; remonté dans son thorax où s'affrontent inlassablement nécrose et euphorie. Il s'immobilise à côté de l'autre rouge, les deux aussi colorés que leurs blasons, respiration anarchique et regard perdu. Son crâne est torpillé par les informations trop rapides, complexes. « Mais quels enculés. » qu'il crache, voix rauque et brusque. La frustration fait son chemin. L'euphorie factice court à son terme, malgré les doses extrêmes qu'il a ingérées. Ça n'est plus suffisant; et la bouteille est vidée et délaissée. Il se détourne et, attendant que le chemin se dessine et que les marches s'agitent d'elles-même sous ses pieds, descend quelque marches. Ses prunelles se porte sur les peintures animées; se suspendent sur ceux qui lui rendent son regard. Comme un défi, de celui qui veut voir si l'autre mord plus fort qu'il n'aboie. Mais l'absence de réelle réponse est plus que lassante. Alors il retourne près de son acolyte de sa démarche bancale; pieds au bord du vide, gouffre, et le contemple, expression fermée et sourcils froncés. « Tu crois que si on vomit d'ici, ça s'étalera sur combien de mètres ? » Juste à ce moment, l'escalier se remet en mouvement; et alors même la chute semble tumultueuse, emprise d'un tournis interminable. Un vague soupir d'une gorge cassée, et il relève la tête, nausée aux tripes. Il ignorait combien de temps encore il pourrait résister; son repas semblait de plus en plus proche de la libération. Mais il ne voulait pas payer cette foutue tournée; et vu l'état de Leto, une chose pouvait le pousser à rejeter la nourriture plus vite. « On s'rejoint en bas. » Et il se rua dans la descente; genoux faiblissants à chaque enjambée, monde-manège accélérant démesurément, sa vision s'effilant.
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Re: “i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Lun 5 Juin - 14:03

what are we looking for ?

Ce sont les gorgées de trop qui remontent et qui, contre l'œsophage se confrontent ; affront insupportable que de vouloir contrôler le corps affranchi des connexions cérébrales, lutte infructueuse que de désirer la sobriété lorsque l’état s’émancipe, que la conscience s’effrite. Ce sont les gorgées de trop qui inhibent, l’exhibent face à la platitude, la bassesse de posséder une enveloppe charnelle ; et le Roi déchu succombe de son trône de ruines, de ses enjolivures teintées cendres. Il se sent beaucoup trop humain, beaucoup trop vivant, consistant, présent et impuissant ; entre ses entrailles remue l’estomac incapable, dans ses yeux se palpent l’instable, entre ses doigts s’observent l’insondable. Je crois que. Il souffle, s’essouffle à chaque syllabe énoncée. Le torrent n’attend que de déferler contre ses pieds, l’ouragan se délectant de l’incurable et le regard enraciné au sol, il s’efforce de finir, mettre un terme à la phrase susurrée. J’ai trop bu. Le conditionnel était mal employé, n’ayant sa place entre ses lèvres. La théorique se révélait véridique, au plus profond, entre ses tripes. Le corps allait dégueuler et ça n’allait pas tarder. Dans un ultime effort, il se redresse ; si l’abdication, la condamnation devait se faire, alors elle se ferait dans toute la splendeur d’un souverain déchu. Il emprunte finalement les pas de l’acolyte, la tête haute mais les pensées incertaines. La Terre pouvait-elle cesser de tourner ? Je suis presque sûr qu’à nous deux, on pourrait atteindre l’avant-dernière marche d’ici. Quelle fatalité d’être pourvu de gravité et de la ressentir si excessivement ! Quelle disgrâce d’être si tangible, si ébranlable ; il n’en revenait pas. Les pensées fusaient, défaillaient, empestant contaminant l’esprit déjà meurtri alors il ne peut s’empêcher — jamais — de partager la réflexion à son compagnon, déjà bien plus bas, bien plus loin. « Quelle connerie d’être humain. » C’est ainsi la tête en vrac, derrière son camarade, qu’il traque et imite sa démarche, l’estomac au bout du cœur, le cœur au bout des lippes. Tu bois trop, t’es mal. Tu bois pas, t’es mal. Tu manges pas, t’es mal. Tu sautes d’un toit tu meurs — putain il vaudrait tellement mieux dans ce cas-là ! Et puis tu te fais percuter par une caisse tu crèves. Quel est le but d’être si fragile, si volatile, versatile ? Et l’être se mutile, se rend hostile vis-à-vis des autres pour des biens si.. Putain je vais gerber. Alors Leto gerba. De tout son soûl, il déversa la bile persistante et conquérante, victorieuse. Main calée contre la rambarde, il recrachait les gorgées de trop, faisant mentalement ses adieux à la tournée gratuite, celle qu’il devrait finalement payer.

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Dernière édition par Mephisto I. Flemming le Sam 8 Juil - 1:52, édité 1 fois
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Re: “i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Mer 7 Juin - 22:55




C'est là, ça longe sa conscience et prend racine dans les tréfonds de son crâne ; ça remonte et surgit comme la bile qui se faufile dans sa gorge. C'est la faiblesse et l'alcool qui la pointe du doigt ; un procès interne et silencieux, calomnieux ; au creux de son crâne et dans le moindre de ses organes — ça pullule dans ses gènes et cellules ; idées noires et dévorantes qui atteignent corps et esprit. Tête penchée et monde décalé, les doutes l'emplissent et l'éthanol brouille, le mental s'écroule. Si seulement, juste pour quelque temps, tout pouvait s'arrêter. Lui laisser loisir de se reposer, un peu ; de ne pas assaillir ni se salir ; de respirer sans cracher ou étouffer. Toujours galvanisé, indisposé à se laisser aller — car c'est ce qui gît tout en bas ; les voix cauchemardesques qui se nichent dans la moindre de ses pensées. Tyrannisé par sa raison, il ne peut qu'acquiescer lorsque son acolyte dénigre l'humanité. C'était stupide d'être un tel brouillon ; un esprit inachevé qui peinait même à respirer. Et il écoute, la tirade et le venin ; il ressent, l'humanité malade et la colère écrin. Jusqu'au corps de Leto évacue ; se vide de son trop-plein par un rejet révélateur.
Ça empeste. Tout est puant, repoussant et il s'écarte de quelque pas, évitant la gerbe nauséabonde, se refusant à rire à l'idée de la future tournée qu'il n'aurait pas à payer — car le rire ne serait pas le seul à s'enfuit de son corps, car l'envie n'est pas réellement là. Victoire en demi-teinte, sans panache ni intérêt. Les mots s'agitent les émotions l'écartèlent, mais il reste placide. Le nirvana, l'indolence artificielle ; la farce de l'abus  — l'euphorie devient l'apathie. « Tu veux vivre pour tout puis tu te détruis pour rien. Tu veux te sauver et la solution devient poison, catalyse. Tu redoubles d'effort mais tu restes l'abruti qui fout la merde ; trop honnête pour être bien, trop con pour être quelqu'un. » Un éclat de rire, jaune, amer, manque de s'échapper durant une fraction de seconde ; et un relent le coupe ; la matière bordant la limite, prête à s'extirper de son œsophage. « T'es fait de plaies béantes et d'autres sanguinolentes mais t'es encore debout et tu sais pas pourquoi, comment. Mais tu continues de tenir. Parce qu'il le faut. Mais tu sais pas pourquoi. » Il hausse les épaules, le regrette car son cœur se soulève; les mots coulent et défilent et lui-même ne sait pas où il veut en venir ; sur quoi tout ça va atterrir. L'odeur acide lui monte au nez ; et son thorax tressaute, son corps relâche l'embarras sans considération ; lui brûlant le gosier à son passage. Mais sitôt que tout est rejeté, il se reprend. « T'es là sans raison. Tu dois t'en inventer une. T'as des obligations et des droits sertis dans ton crâne et dans tes gènes à cause de ton éducation et de ton sang. Parce que t'es humain. » Ses yeux ne sont pas embués. Il a la conviction ferme mais lointaine qu'ils devraient l'être. Que les larmes devraient s'inviter. Mais c'est futile et ça s'échappe.  « Tu cherches la liberté mais t'es juste en train d'resserrer les ligatures qui te tiennent cloîtré. Tu te bas contre le monde, dans le vide. Parce que t'es humain. » Il s'arrête enfin; réalise que son souffle est court et la moitié des mots prononcé déjà dans les abîmes de sa mémoire. Il est paumé; encore, toujours.
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Re: “i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Sam 8 Juil - 1:20

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(( we have calcium in our bones, iron in our veins, carbon in our souls, and nitrogen in our brains. 93 percent stardust, with souls made of flames, we are all just stars that have people names. ))


Monde en éclats; il explose et s’éparpille en morceaux. Écorchures contre ses phalanges et sa figure, elles vrillent le long de sa carrure, et Mephisto est las; car encore là à subir, ressentir, endurer l’expulsion physique, psychique; et sur les escaliers magiques s’écoulent les fragments chaotiques de ses pensées — ses idées, mortes-nées. Inexorablement enchaîné aux sédiments, cendres et poussières de la terre, le crâne ne cesse de tourbillonner dans une éreintante cacophonie; à pousser toujours plus loin, toujours plus fort, toujours plus haut le leitmotiv de cette fatalité qui l’empêche d’exister, concrètement, véritablement; qui le piège dans l’infortune et la misère d’être assurément humain. Et Faust pose les mots sur le filandreux, il panse presque les stigmates accumulées; car au creux de sa langue s’éclosent les vérités qu’énoncent tout bas le cœur, du bout de ses lèvres se dénonce l’irrévocable et la nécessité qui ne cesse de le tourmenter. C’était sûrement pour ça que c’était lui; l’indéniable frère, jusqu’à la mort, jusqu’aux enfers. Envers et contre tout, à deux. Bouche purgée d'un aguamenti, il s'énonce : Viens, on va prendre l’air et au diable ces familiers. La bile régurgitée disparaît d’un recurvite murmuré, pendant que les pas s’actionnent à descendre les marches d’une cadence empressée. Trop las pour vivre, trop lâche pour crever. Alors ça vogue, tangue, entre deux eaux. à ne plus savoir démêler le vrai du faux. Dans cet amas de choses qui nous constituent, qu’on nous attribue, indémesurément. Relou. Il se perd dans la rythmique, le sens, l'arborescence des ruminations, indécis, incapable d'être aussi éthéré, précis, limpide que son interlocuteur. Alors il presse, s’empresse de sentir le vent lui claquer au visage, remuer l’éteint et raviver l’étincelle. Il rêve conscient de constellations venant étreindre sa peau, orner le galbe de ses os; lui faire oublier, le faire perdre dans l'immensité des cieux; et peut-être qu'enfin,
il parviendra à expier.

Ainsi parvenu à destination, lorsqu'enfin les pieds foulent boue et argile, s'enfoncent dans la moiteur d'un sol récemment abreuvé, il ne peut s'empêcher de s'arrêter; de contempler ce sinistre azur surplombant l'âme et d'expulser Ô arrête-toi, tu es si beau ! yeux fermés, bras tendus envers ces astres si attendus, dans l'espoir d'une étreinte, d'une échappatoire, d'un répit.
Mais il ne se passe rien — jamais —, le ciel sourd à ses requêtes, plaintes et complaintes.

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Re: “i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Mer 11 Oct - 21:31




À remuer ciel et terre, ils s’enlisent dans l’amer; à s’aiguiser dans le nocif, tout vire à l’abusif. Le monde défile autant qu'il s'effile devant ses yeux désabusés, déraillés par les abus. Ce n’était pas l’continent mais la planète qui l’éradiquait à petit feu; le drainait si fort et bruyamment que les idées noires s’entrechoquaient dans son esprit, cacophonie poignante et alarmante. ll suit sans le réaliser, l’autrui aux fissures qui coïncident si élégamment; l’autrui qui comprend et celui avec qui il traverse futur et antan, comme un seul être, un seul homme; une indivisible somme. Incapable de plus décortiquer; tout est mélasse qui le pourchasse; sans début et loin d'avoir une fin. L'ouroboros le ronge jusque dans ses songes; siégeant dans les espoirs séniles et les silencieux mensonges. Et les pas s'effacent de l'encéphale tandis qu'il les exécute;  rejoignant le ciel échancré sans s'en souvenir. Le flou de quelques paroles balancées, de familiers 'abandonnés'.  « Relou. » qu'il répète simplement, fébrilement. Son regard s'abîme dans les illuminations lointaines; la contemplation de leurs mouvements trop vifs pour être vrais. « Je sais plus quoi faire, mec. » Et l'âcre brille dans son regard, se file dans son sourire. « Pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi et détruire l'monde pour l'refaire avec des « et si » et tout décortiquer pour ne pas avoir de solution, s'épuiser et s'débrouiller pour ne parvenir à rien, tout juste à respirer, et on sait à peine en quoi ça sert, si ça va pas être en vain, si au prochain pas on va pas s'écraser l'cerveau sur l'sol carmin. » Et l'autre supplique; aux étoiles et au dérisoire, et les murmures se réveillent et crissent grincent dans son crâne et ses tympans, violents et indifférents à son tourment; les évocation s'agitent et sifflent - des « c'est pas comme ça, réfléchis, sois logique. c'est une émotion s e c o n d -» - alors il les coupe, abruptement, à la limite du hurlement « Ô Temps, toi qui est si beau, poursuis donc tes caprices.  » Sourcils froncés et gorgée ébréchée, le cœur qui pulse et le combat qui s'expulse, encore. Rouge et or, toujours en essor. « Mais jusqu'en enfer, on te le fera regretter, et jamais on ne te laissera la chance de nous oublier.  » Présence incrustée, marquée au fer rouge; de les côtés. Des incompris peut-être, mais des qui ne tomberaient jamais dans l'oubli, qui hanteraient non seulement la vie de leurs actes irréfléchis mais aussi la mort transie.
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Re: “i'm done peeing now." "thank you for letting me know.” ;;; mephisto ;;; terminé Sam 10 Fév - 17:22

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Il se pense au dessus de ces paysages poussières, de ces horizons goudrons, mais la vérité est toute autre : il rampe, s’enlise dans ces tranchées meurtrières. Et il n’y voit point le bout, car la délivrance n’est que fantasme voilé de l’homme mourant. Ou plutôt de celui qui souhaiterait enfin mourir.

Car l’âme est lasse, de cette inconditionnelle torture; de ce désir de putsch qui l’arrache aux astres pour le plonger plus encore dans la mélasse, là où semblait de droit revenir sa place. Ce tintamarre vibre en lui tel l’air pénètre ses poumons, assourdissant le corps de son glas; de son dies irae qui désire faire couler le sang et amener l’essor d’une ère nouvelle.

Pourtant, Mephisto a l’essence éreintée de cette justice piétinée, bafouée par celui qui ne souhaite que l’or fondre sur son palais. Accablée par l’ordre des choses, le déroulement des jours, l’existence des hommes et son déterminisme. Rompue de cette vie aux aveux encombrants, entassés et bercés par cette noirceur qu’il ne sait dorénavant qu’appréhender, les bras affligés de la contenir.

Alors il rend les armes puisque la carcasse n’est plus que cimetière d’espoirs, le souffle asphyxié par les miasmes nécrosant chaque once de lumière. Il a désormais l’esprit cratères, ruiné par ses propres guerres; toutes ces batailles dont il était perdant et vaincu. Avait-il encore quelque chose en lui qui ne portait l’odeur de charogne ? Que restait-il d’intact, lorsque tout avait été perdu par ces impacts ? Que restait-il, lorsque le sol avait été labouré par la chair et les sanglots ? A quoi pouvaient bien servir les prières, si les balles à bout portant dévastaient plus qu’un appel à Dieu ?

Il s’abaisse lentement, une main barrant sa vue pour s’oublier et s’effacer de ces peines intemporelles, tandis que le confrère lacère le ciel de son fiel; et il ricane amèrement de cette finitude qui les enserre étroitement à la nuque, prête à bondir à tout instant pour les égorger vivants. Cependant, il n’était pas seul au front, à racler des ongles les bas-fonds de cette sempiternelle infortune, à se perdre un peu plus à chaque bataillon.

Il n’était pas seul.

« On va s’prendre une mandale si on continue à hurler comme des tarés. »

Ses doigts viennent s’enrouler autour de deux cigarettes qu’il allume machinalement à tour de rôle à l’aide de sa baguette; l’une se retrouve à son bec, l’autre est tendue vers son frère.

« Tu tiens encore debout ? Ça te dit un nouveau barathon ? »

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