VACANCES { Marguerite, Calista, Jiun, Aubrey.

Marguerite t'arrache presque l'argent de tes mains alors que tu t'apprêtais à les remettre à Mackenzie. Une ride se dessine entre tes sourcils. Quel était son problème ? Il était rare que tu te retrouves irriter par France - en général, il s'agissait plutôt de l'inverse. Et pourtant... son comportement t'agace. ses paroles t'agacent. Le faisait-elle exprès ? Tu le penses, ce qui explique le regard noir que tu lui lances en cet instant. Elle finit même par kidnapper Calista sur son passage, allant à l'encontre de ce que tu avais initialement prévu. Tu l'observes les bras croisés, le visage inexpressif. Et bien entendu, Madame huile de tournesol semble particulièrement du même avis que sa chère collège Madame j'ai-décidé-de-te-casser-les-bonbons-durant-les-vacances. Elle était beaucoup moins assurée, il y a de longues semaines en arrière... Les deux jeunes femmes finissent par embarquer Aubrey. Ce qui semble t'arranger, bien que tu appréciais - malgré les apparences et ce que l'on pourrait croire - le jeune homme - tu es ravi de te savoir seul avec la doyenne. pour être honnête, ça n'est pas pour te déplaire. Soudain, la voix de cette dernière te sort de tes pensées. « Ça ne me dérange pas de rester mais je préfères qu’on demande mon avis avant, Patrick. » les traits de ton visage se détendent, et tu reprends du poil de la bête. « Mes excuses ma chère Cross, comme je savais que tu préférerais rester à mes côtés, je me suis permis de jouer les portes paroles. Et avec cette chaleur, mieux vaut économiser sa salive et son énergie. Tout de même, je me fais du soucis pour notre grand-mère ! » ricanement étouffé abominable. elle ne serait définitivement jamais en paix avec ces affreux surnoms.

En réalité, Cross est une femme que tu trouves impressionnante. Le charisme et l'assurance qu'elle dégage a tendance à te déstabiliser par moment - ce qui te pousse à t'intéresser à cette bonne dame, au delà de son image, au delà de son physique. Elle attise bien ta curiosité. Et tu penses, qu'elle mérite que tu creuses. peut-être bien car tu as un certain respect pour elle (si l'on met de côté tous ces horribles surnoms) de par sa personne et son vécu. « Je vous laisse Aubrey s’il veut venir. Je vais surveiller Patrick, sait-on jamais. La pêche pourrait sans doute très vite être abandonnée à mon avis. » tu ris. « Abandonner ? Dis donc, c'est très mal me connaitre. Crois-moi, les femmes de ce monde te le diront. » tu marques une pause, et te tourne vers le trio d'explorateur. plus particulièrement en direction du second homme du groupe. « J'ai une requête. Je pense que tu sais à quoi je pense Aubrey. » tu mimes une tasse et une cuillère qui tourne à l'aide de tes mains. le café bon sang. le sucre, les ustensiles, la machine... tout le nécessaire pour pouvoir faire du café. et tu es sûr que sur ce point là, vous êtes en accord. Il reviendra avec du café, te dis-tu.  « Bon et bien, je vous souhaite bon courage, j'espère bien un retour de votre part sans les mains vides, on compte sur vous. » et ton attention repart aussi vite sur la doyenne, comme s'ils avaient déjà quittés les lieux. Tu retournes fouiller dans ta valise et récupère une grande bouteille d'eau. tu te rapproches d'elle, chuchotant non loin de ses oreilles pour éviter qu'ils ne t'entendent. « Tu me remercieras quand tu les verras revenir avec les habits plein de sueur, la peau enflée par des piqûres d'on ne sait quoi et des ampoules sur les pieds. » tu lui tends de quoi l'hydrater. « Elle est un peu tiède. »