→ Fait directement suite au
bal de l'année 2028« J'avais zappé que cette salle était dissimulée aussi haut dans les étages... »Lisbeth inhala l'atmosphère à larges goulées, mains posées sur ses hanches pleines, l'échine ployé en arrière. Les yeux à demi clos elle demeura ainsi quelques instants, emplissant ses poumons, retrouvant pleinement son souffle. Elle ne s'habituerait jamais véritablement au labyrinthe des escaliers de Poudlard, à leur velléité à bouger selon leur désir tels des chevaux rétifs refusant la morsure du mors.
Baguette ancrée dans sa main, prolongement naturel de son bras, la jeune femme se mit à faire les cent pas devant une portion de mur, nue de toute ouverture, simple amas de crépis et de briques finement agencées.
« Surtout reste à l'écart ! » lança-t-elle au préfet.
« Sinon ça va entrer en conflit avec mes propres pensées et je préfère pas imaginer ce que ça peut causer un amalgame d'intentions. Peut-être une hybridation de salle grotesque un peu comme un organisme vivant mal agencé. Erk, dégueu. »Ses dernières paroles furent accompagnées d'une grimace, la langue sourdant d'entre les lèvres pour appuyer l’écœurement. Chassant promptement cette vision grotesque, Lisbeth reprit son va et vient, la pointe de sa baguette tapotant contre sa cuisse.
Un craquellement se fit entendre. Une porte venait de paraître sur le portion de mur n'attendant plus qu'à être ouverte. La Poufsouffle abaissa le loquet, fit un pas en avant pour apercevoir l'intérieur de la Salle sur Demande. La jeune femme fit un bond sur elle-même, son talon cognant contre le pallier.
« Par-fait ! » claironna-t-elle de sa voix chantante, s'engouffrant dans la pièce avant de se retourner, seul son visage apparaissant dans la chambranle.
« Suis-moi. Tu ne vas pas le regretter. »La Salle sur Demande avait abandonné ses habituels atours d'architecture anglo-saxonne, d'université typiquement ancienne, sortie d'un autre âge. Sous la pression de Lisbeth, la modernité s'était installé en grands flashs lumineux et ronronnement de machines plongeant l'endroit dans une chaleur presque moite. Poudlard s'éloignait un peu plus à chaque pas opéré en avant, dévoré par la salle d'arcade née sous le joug de la Poufsouffle. Cette dernière y vagabondait à son aise. Stoppée devant un distributeur, son index glissait sur les boutons.
« Vu que selon les lois magiques la nourriture ne peut pas être créé de rien je suppose que la Salle sur Demande a la possibilité de téléporter jusqu'ici des éléments d'ailleurs. Désolé ! » Joignant les mains, Lisbeth lança l'excuse au firmament, se doutant qu'elle n'atteindrait pas le ou la concerné.e.
« Mais voyons le bon côté des choses. Ce distributeur semble pouvoir nous offrir tout ce qu'il veut sans rien en retour. Et il y aussi bien des canettes que de quoi manger. Et rien à base de citrouille. Parce que, sans vouloir vexer les sorciers, les cucurbitacées ça se mange en automne, pas tout le long de l'année ! »Pianotant quelques touches, Lisbeth récupéra canette et sachet de chips qu'elle s'empressa d'ouvrir pour mieux se laisser tomber dans un siège pelotonné.
« Tu veux commencer par quoi ? Y a le choix ! » Ses bras s'entrouvrirent en grand, embrassant toute la Salle sur Demande.
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