[Croatie] Libera me from Hell

[Avant le Rp, je tiens à dire que si jamais d'autres membres de la famille Youth-Wass souhaite écrire dedans, c'est libre ]

Avoir peur de la mort est bien l'ultime preuve de l'insolence humaine. Cette pensée s'agitait sur ses longs doigts, cette pensée semblait être dans son cœur. Il serai encore plus arrogant de dire qu'il n'avait jamais redouté ce moment où, son esprit fuirait. Éteint ou transporté, que son corps deviendrai gourd et pourrissant. Il n'avait rien à se reprocher pas vrai ? Sa vie a été exemplaire, sa mort le serai tout autant.

La mort est une question qui le tourmente, le jugement qui s'ensuit. Chrétien, il était. Crétin, il voudrait de ne plus l'être. Hyacinthe aux longs doigts, créature dont les pétales ont cessé de pointer le soleil mais, les racines s'enfoncent de ne plus en plus profondément dans le sol meuble. Hyacinthe n'avait rien à se reprocher de bien inhumain, quelques petits mensonges proféraient sur le bout de sa langue rosâtre tout au mieux se disait-il. Pourtant, quand il repense à Cécilia, il se maudit. Pourquoi ses yeux étaient vides ? Pourquoi sa voix flottait au dessus de la masse informe ?Comme si, elle n'appartenait à rien. Est-ce une vengeance divine de lui avoir donner tel enfant ? Qu'avait-il fait pour elle ?  Ou plutôt que n'avait-il pas fait pour elle ? Ses doigts se serraient désormais, il n'avait rien fait qui mérite ceci.

Une longue vie de servitude, passé à régner et à partager. Un sorcier si excellent, un sorcier qui aurai pu toucher le firmament de sa baguette. Mais les ambitions n'ont jamais été dans son sang, il a toujours cru et toujours su qu'il était la vache paisible du pâturage. Etait-il talentueux ? Etait-il simplement chanceux ? Il était monté si haut, il avait cru pouvoir demeurer ainsi. Icare aux ailes de fer et de plomb, qui ne vacillerai jamais. Il avait trouvé son épouse, une créature sublime. Il avait trouvé son noir désir dans les toiles de sa femme, il avait trouvé le reflet d'une partie de lui-même dans ces nymphes dansantes. Eli, Eli, quelque chose enflait toujours en lui à la mention de ce prénom. Quelque chose de tellement sucré, quelque chose qui lui donnait envie de pleurer et de ne jamais la lâcher. Une pensée traître et un lien sournois. Eli, Eli, son ange, sa vie. Pouvait-elle le purifier ?

Ses jambes allongés, son regard braqué vers ce toit qu'il avait construit de ses mains. Et il retombait, il était si las. La maison était silencieuse, l'air était chaud. Personne ne pourrait entendre ses confessions. Son père disait souvent « Régner ou s'aplatir ». Une brûlure constante dans son cœur, ses mots comme des mensonges. Il n'avait que faire de ça maintenant, il était adulte plus adulte qu'homme. Figure grave d'un temps passé, figure sans vie et parfaite d'une autorité molle. Il avait transmis les gênes de son père à sa fille ainée. Angelika, sa reussite. Un petit sourire volait ainsi un instant sur ses lèvres blanches. Angelika, celle qui n'épargnait rien. Angelika qui était déjà lancée et prête à gravir les échelons de Sainte-Mangouste. Angelika était une création si parfaite, un corps divin et un visage angélique. Milo n'était pas en reste, Eli avait tout donné pour son fils précieux. Il avait hérité de cette fragilité téméraire, Milo. Son cœur semblait trembler encore un peu, dans cette attente de voir son fils enfin choisir sa route. Puis, dans cette envolée, il y avait le secret. Cécilia. Cécilia, a qui ressemblait t-elle ? Cécilia et ses grands yeux qui lui mangent le visage. Dans son regard, il n'y voyait rien. Il était aveugle devant elle, aveugle devant cette vérité toute simple qu'elle incarnait.

« Il avait échoué ».

Échouer à la comprendre, échouer à la soutenir, échouer à être un bon père. Il avait tout perdu dans Cécilia, des années et des sacrifices. Des choses, côte à côte qui semblait de rien valoir quand la chevelure violette de sa fille volait devant lui.  Hyacinthe voulait l'attraper, la serrer dans ses bras. Lui dire qu'il regrettait, cet amour imparfait et inutile.  Mais rien ne pouvait sortir et les rentrées sonnaient toujours comme des répétitions d'un mauvais pathos. Il l'avait vu grandir, il l'avait vu devenir si lointaine. Il se souvient de ses cris, de ses injures contre les murs. De cette folie qui dévorait son être. Frustration, frustré d'exister. Il avait perdu l'amour de sa fille, pour quelques grains d'une certitude futile.
Eli lui avait dit de ne pas s'en faire. Eli lui avait promit que ce n'était pas sa faute. Il voulait la croire, se réconforter dans ses jupons. Mais, quelque chose l'en empêchait. Quelque chose de tapi en lui, des années de mensonges et de secret. Eli, Eli. Son ange, sa purification, sa messie. Pourrait-elle purifier un péché qui détruirai son âme ? Le secret ne sert plus qu'à le blesser dans sa chair putréfié par l'âge. Fatigué, si las père, collègue, mari, ami, fils.

Que ferait-il si il apprenait que sa pourriture s'était transmise à ses enfants ? Comment ferait-il si la malédiction des Youth continuerai à se perturber, malgré l'Ange ? Il avait peur, chaque battement de volets sonnait comme une accusation, un appel à aller en Angleterre et à chercher. Pourquoi ? Pour qui ? Il ne pouvait pas le dire mais le péché de la chair n'oubliait jamais, et surtout pas les Youth. Parfois quand le sommeil lui jouait des tours, quand les cris de Cécilia résonnaient sur les murs glacés du cottage, il se demandait si l'Ange n'était pas une erreur ? Et si, il aurai dû tout arrêter. Ce mirage près de la mer, les enfants trop parfaits. Tout arrêter et partir pour s'excuser auprès de ceux qu'il avait offensé. Puis, le souffle léger d'Eli soufflait sur son nez. Ses longs cheveux bruns tombaient sur son torse et son adorable expression le tentait.

L'ange. On ne peut pas abandonner l'Ange.

Peut-être que son père avait laissé passer son ange.
Peut-être que tout cela n'est qu'un rêve ourdit par son esprit et il se réveillera dans sa chambre à Serdaigle.

Mais si tout cela est vrai, Eli ne doit pas savoir. Eli n'a pas à savoir.
Que son mari n'est qu'un fieffé menteur et que ses bras ne sont pas les seuls qu'il aie embrassés pendant ses vingt et cinq précieuses années.
Sinon, l'ange risquerai de tomber.

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