[RP CLOS ] VICTORY OR DEAAAAAATH !!!! [Pv Billy]

Pour la justice!

Il arrive un moment dans la vie d'un blaireau où la justice doit passer avant ses besoins personnels. Un jour où le blaireau réalise qu'il ne doit pas vivre pour manger mais aussi se battre pour que chacun puisse le faire. Il existe un instant charnière dans la vie d'un blaireau où celui-ci se rend compte qu'il a un but. Et que ce but est bien plus grand que son terrier. Bien plus grand que tout ce qu'il avait pu imaginer. Pour le jeune Billy Catwright, cet instant s'était incarné dans la lecture du menu.

"Qu-quoi ? POURQUOI LES ADULTES ONT DES BEIGNETS AU CHOCOLAT ET PAS NOUS ????"

C'était l'origine story des beignets au chocolat. Passons maintenant aux choses sérieuses. Billy faisait le guet à l'entrée de la salle commune des Poufsouffles. En fait, il n'était pas à dix mètres de son dortoir et donc de son petit confort personnel, mais cela ne changeait rien à sa mission. Il n'avait pas le droit de reculer. Même s'ils agissaient en plein jour, à découvert, même s'il ferait froid dehors si jamais on les envoyait purger une retenue dans la Forêt interdite, même s'il y avait de nouveaux plaids en coton tout doux dans la salle commune et que Billy avait déjà élu le fauteuil dans lequel il allait hiberner pour les six prochains mois, même si…

"Billy, il n’y aura pas de retour possible, tu sais ?" disait Sam.
"OUI !!!" hurle Billy en sursautant presque, carrément tiré de ses pensées.
"Soit nous triomphons, soit nous mourrons au combat. Nous ne pouvons pas faire dans la demi-mesure. Aussi, camarade, je veux être sûre que tu es conscient des risques que nous prenons."

Billy sent le regard sérieux de sa camarade blaireau… blaireaude ? blaireau femelle posé sur lui, et il lui dédie un petit salut militaire :

"Je suis con-conscient des risques, cap'taine !"

Ils ont élaboré le plan ensemble, mais dans la hiérarchie blaireaude on respecte toujours ses aînés, et Sam est l'aînée. Oui, chez les Poufsouffles on ne fait pas les choses à moitié ! Osez dire que cette maison ne sert à rien et on verra quelle tête vous ferez quand vous aurez des petits biscuits salés et tout secs en guise de dessert ! Les blaireaux se sacrifient dans l'ombre pour que chacun ait droit à sa part de bonheur, oui monsieur ! Billy hoche la tête avec un air grave lorsque le capitaine Sam Everyl résume leur mission. Cette fois il ne fera pas tout foirer comme avec Felix, cette fois il sera CONCENTRÉ et ATTENTIF et il ne perdra pas de vue les différentes étapes du plan parce que son estomac veut absolument goûter aux BEIGNETS au CHOCOLAT.
Billy a un problème avec les beignets, mais ça c'est pas nouveau. Enfin, comme on dit par chez nous, "c'est pas un problème tant que ça te rend heureux !" Le jeune blaireau frissonne.

"Ugh, pas la fo-forêt interdite..."

Il fait noir, il fait froid et Y'A PAS À MANGER ! Mais les doutes de Billy s'envolent alors que sa capitaine lui envoie un sourire plein de fierté :

"Je ne vais pas te le cacher, Billy, ce sera une mission difficile. On n’en sortira peut-être pas tous les deux vivants. Donc avant de se mettre en route, je tenais à te dire que je suis très fière d’avoir et été ta partenaire de crime. Quoi qu’il arrive cet après-midi, j’ai été honorée de combattre à tes côtés et d’avoir fait partie de tes amis."

Billy renifle et s'essuie les yeux. Fichue poussière et fichu pollen d'automne, argh ! Mais il serre le poing, déterminé :

"L'ho-l'honneur est pour moi, ca-capitaine. Ce fut un plaisir de servir sous tes o-ordres. Si jamais l'un de nous s'en sort p-pas et se fait cho-chopper en retenue, et si cette personne c'est t-toi, je veux que tu sa-saches que je courrais pour sauver ma p-peau, même si ça doit me bri-briser le cœur !"

Oui parce que les blaireaux ont quand même l'instinct de survie, hein. De toute façon, ça fait partie du plan. Tout a été réfléchi et longuement préparé de A à Z, même leur échappée, commune ou solitaire si l'un d'eux devait malheureusement rester en arrière. L'important est de ramener les beignets à la communauté ! Même si cela doit signifier un sacrifice douloureux… Il vaut mieux que l'un d'eux se fasse prendre plutôt que personne ne profite des beignets. C'est ça, l'esprit d'équipe ! C'est ça, qu'on apprend à Poufsouffle ! Billy est tellement fier, en cet instant, d'être un blaireau. Il prend une longue inspiration - un long reniflement, en fait, car son nez est encore bouché - et il effectue un deuxième salut militaire :

"A-agent Clafoutis, au ra-rapport !"

Il avise ensuite le matériel que Sam et lui ont préparé. Son capitaine a pensé à prendre de grands sacs et Billy a une idée.

"Tu co-connais déjà le so-sortilège d'extension ?"

Lors de sa précédente mission d'extraction de nourriture en provenance des cuisines, cela avait été fort utile. L'important est de pouvoir sauver un maximum de desserts des mains avides des terriiiibles adultes de Poudlard ! Bon, certains d'entre eux sont quand même cools. Peut-être qu'il gardera un beignet de côté pour Othello. S'il lui laisse mettre un pied à l'infirmerie… Enfin, il verra ça plus tard. Il doit se concentrer sur la mission. Billy attrape son courage à deux mains avant d'aborder un sujet qui le met mal à l'aise. Son handicap. Non… pas son bégayement. Non… pas sa petite taille… Non, pas le fait qu'il a l'air d'avoir encore douze ans, un peu de respect ? On parle seulement de sa double identité de Gryffondor diabétique, qui lui sert habituellement à s'infiltrer sans faire peser de soupçons sur lui, Billy Catwright. Il n'a plus de cookies ensorcelés pour faire pousser ses cheveux et dans ces conditions il ne peut pas enfiler le costume de Samantha Kingmilk sans se faire repérer directement.
Euh. C'est une longue histoire.
Mais l'important est que Billy ne peut pas exécuter cette mission sous couverture, il ne peut donc que… être lui ? Et ça, ce n'est pas quelque chose que Billy a l'habitude de faire.

Petit Billy qui va en mission avec des baskets qui font de la lumière et un manteau aux manches trop larges qui finissent immanquablement par faire foirer ses sorts, qui a noué sa cravate autour de sa tête pour se donner le courage des chevaliers, et qui aurait probablement barbouillé son visage de peintures de guerre s'il avait trouvé la réserve de gouache de Leslie à temps.
Petit Billy qui ne sait pas prononcer un simple "Lumos" sans bégayer.
Et qui a un sacré karma aussi, il faut le dire.

Il ne sait pas comment formuler ça devant l'agent Donuts, mais en gros ça va être un sacré challenge pour lui.

Billy prend une grande inspiration, et…

Et…

"Ok, c'est ti-par !" s'exclame-t-il en poussant la porte de la salle commune.

Et se dégonfle comme un ballon de baudruche.

Pour la justice!

C'est peut-être parce qu'il a plus l'habitude de fomenter des plans que de les exécuter en duo avec Sam que Billy est surpris par sa question. Elle demande si ça va. Billy ne sait pas quoi répondre sur le coup, il réfléchit. Oui, ça va. Enfin. Si ça va pas mal, ça veut dire que ça va bien ?

"T’sais, on n’est pas obligé d’y aller. Ok, ça m’amuse et c’est super agréable, en vrai, de faire ce genre de connerie à deux mais… Si tu le sens pas, bah… Tu le sens pas."

Billy dévisage Sam comme si quelqu'un avait pris possession de son corps, ce qui n'est pas très flatteur au début, et puis son expression s'adoucit alors qu'il réalise un truc. Il secoue la tête :

"N-nan, ça va !"

Il n'a pas envie qu'elle se fasse de fausses idées, qu'elle croit qu'il ne veut pas faire la mission avec elle, qu'il se débine au dernier moment…

"J’veux pas que tu te sentes obligé de quoi que ce soit. Le but, c’est pas que tu te forces. Si t’as plus envie de jouer aux agents Donuts et Clafoutis, personne ne t’en voudras."

MAIS LES BEIGNETS…! Billy sait que ce n'est la question. Sam lui parle sérieusement, et il réalise que ça ne le surprend pas tant que ça au final. C'est juste une part d'elle qu'il ne connaissait pas vraiment. Au fond de lui il sentait que c'était une bonne personne. Appelez ça l'instinct du blaireau ou autre chose, mais Billy ne traîne pas avec les mauvaises personnes. Il s'attire des ennuis, ça oui, mais les gens avec qui il le fait ont leurs limites, et c'est important. Maintenant, c'est peut-être à son tour d'exprimer les siennes.

"J-j'ai vraiment envie de faire la mi-mission ! Je m'amuse bien avec t-t-toi."

Billy sourit. C'est sorti assez spontanément mais ça n'explique pas le fond du problème. Le jeune blaireau a l'impression que sa capitaine de mission est quand même inquiète ; il ne peut pas se contenter de balayer tout ça avec un salut militaire et une punchline digne d'un Rambo. Il cherche ses mots en jouant avec la sangle de son sac.

"C-c'est la première fois que je fais une mi-mission sans cou-couverture." Venant d'un Poufsouffle ça peut prêter à confusion, mais il ne parle évidemment pas de linge. "Et-et moi, je… je suis p-pas un Gry-un Gryffond-dor."

Il ne sait pas comment l'exprimer autrement. Pas courageux. Il regarde ses pieds. Trouillard.

Pour la justice!

Billy n'a pas l'habitude de dire tout haut ce qu'il pense. Les mots, chez lui, sortent avec difficulté. Alors quand il s'agit d'exprimer ses émotions... c'est compliqué. Le petit blaireau grimace lorsque Sam prononce le mot "faiblesse". Mais c'est la vérité. C'est ce qu'il essayait de traduire par sa comparaison maladroite... Ce qu'il n'arrivait pas à dire clairement.

" T’sais, je pense qu’il y a des milliards de façon d’être courageux. Les Gryffondor ont la leur, mais les Poufsouffle aussi. C’est pas facile d’être honnête, d’avouer qu’on a peur ou qu’on angoisse. Avoir peur, c’est pas un crime, bien au contraire. De mon point de vu c’est même une preuve d’intelligence !"

Billy sait bien qu'il n'y a pas de lâches à Poufsouffle. Pourtant ce n'est pas toujours facile de reconnaître ses faiblesses et de les affronter. Mais les encouragements de Sam le font sourire. Des blaireaux courageux et même intelligents ! On pense souvent que les Jaunes sont le dernier choix du Choixpeau, ceux qui ne correspondent pas aux trois autres maisons, mais au final c'est peut-être le contraire. La somme de toutes les qualités des fondateurs réunies. Ça le fait sourire mais il n'est pas prêt à ce que Sam lui dit ensuite :

"Moi, je te trouve très courageux. Je suis très mal placée pour dire ça, mais tu ne devrais pas avoir honte de tes faiblesses ou de ce que tu es. C’est pas avec ta couverture que je veux partir en mission, c’est avec toi."

"M-moi aussi, je veux partir en mission avec t-toi !"

Ça sort tout seul, avant que Billy n'ait le temps de réfléchir, et de réaliser qu'il ne fait que se répéter. Il se sent bête et il a soudain un peu chaud dans son habit de ninja blaireau (juste un pull noir et un bandeau jaune en fait). Il se sent bête, mais Sam aussi a ses faiblesses, et qu'elle l'avoue ne rend que le reste de son discours plus sincère. Il touche Billy au fond de lui, au plus profond, au delà de l'endroit où se forment les mots, là où naissent les sentiments. Billy prend une grande inspiration et répond :

"T-tu es courageuse aussi, S-Sam, sinon tu réussirais pas à me do-donner un peu de ton courage." Billy remonte son sac sur son épaule et serre le poing. "Alors cette m-mission, on va la faire, et on va y aller, et on va réussir, p-pour nous, et pour t-tous les blaireaux !"

Cette quête pour des beignets a soudain un enjeu épique. Du moins, plus que prévu.

Pour la justice (de Noël) !

"Bien parlé ! On va faire des étincelles, les profs s’en souviendront longtemps !"
"OUAIS !"

C'est bon, Billy est re-motivé et près à casser des portes de placard pour récupérer les beignets lâchement réservés aux adultes du château. Il est un peu surpris par le geste d'affection de Sam, parce qu'il n'a pas l'habitude que les gens se montrent tactiles avec lui, mais ça lui arrache naturellement un sourire content alors c'est pas si terrible, non ? Il ne sait absolument pas quoi répondre à ça, à part qu'il est content que Sam lui dise des choses aussi encourageantes, alors il bégaye un peu, quelque chose d'incompréhensible, mais que l'on pourrait traduire par : "Mmjhwhfjrgrj-erci" Il se demande vaguement comment ça se fait qu'il n'ait pas découvert cette facette-là de la personnalité de Sam plus tôt, mais il est content de faire quelque chose d'aussi important aujourd'hui avec elle - surtout avec elle. Il se dit qu'ils devraient traîner plus souvent ensemble, parce que c'est une fille chouette, et qu'il a de la chance qu'ils soient tous les deux dans l'équipe d'Hippoball.

Billy vérifie que son sac à dos est bien accroché sur ses épaules et qu'il contient toujours le matériel préparé par Sam, les sacs invisibles et tout, avant de suivre sa cheffe de mission hors de la salle commune. Ils s'approchent avec beaucoup de discrétion de leur cible : les cuisines. En même temps, ils ne sont pas loin. Pas loin du tout. Billy pourrait compter leurs pas, mais il préfère faire semblant que beaucoup d'obstacles se dressent sur leur chemin, comme dans une jungle sauvage et sans pitié.

"Dis, je ne pense pas que les elfes de maison nous autoriseront à piocher dans les beignets. Tu as une idée pour détourner leur attention ou les convaincre ?"

Le jeune blaireau observe l'environnement : des cuisines pleines de petits elfes de maison qui préparent un énième repas pour tout le château. Des odeurs de cannelle et d'orange. Ça lui rappelle qu'il a encore une barre de chocolat et une mandarine dans sa poche pour le goûter. Billy gratte sa tignasse en réfléchissant. Il a peut-être une idée pour détourner leur attention, mais c'est ce qu'on appelle communément dans le jargon du BULLSHIT 2.0. Billy se mordille les lèvres.

"Mmh, tu p-peux m'aider pour un so-sortilège de du-duplication de l'extrême sur le con-contenu de mon sac ?" Il décroche son sac à dos de ses épaules et y met sa mandarine et sa barre chocolatée. "J'vais dé-détourner leur attention, cap'tain Sam."

Billy rentre dans les cuisines de la façon la plus bruyante possible et salue les elfes de maison :

"BONJOUR ! Je suis B-Billy et voici ma ca-camarade Sam, nous sommes des rep-présentants d-des FLEMME. Les F-Forces de Libération des Elfes de Maison Majoritairement Esclavagés. Au-aujourd'hui, notre ac-action consiste à distribuer des ca-cadeaux de No-Noël aux elfes qui travaillent s-si dur pour sa-satisfaire le pe-personnel de Pou-Poudlard !"

Et il se met à donner des mandarines et des chocolats aux elfes qui croisent son chemin, tout en scandant des trucs sur la liberté, l'esprit de fêtes et les conditions de travail extrêmes qui sont celles de ces pauvres elfes :

"Jo-joyeux Noël à tous !"

Eh oui, l'esprit de partage, c'est pour tout le monde. Les élèves privés de beignets, tout comme les elfes privés de tout le reste.

Défi rp spécial Noël a écrit:

— offrir un cadeau (hors vêtements !!!) à un elfe de maison de poudlard

Pour la justice (de Noël) !

Billy patiente avec un peu d'appréhension le temps que sa cheffe de mission exécute le sortilège de duplication. Il lui fait confiance, en grande partie parce qu'il est sûr à 99% de se planter s'il lance lui-même ce sort. Entre la pression de la mission et son bégayement naturel... bref. Sam réussit et Billy peut entrer en scène avec les mandarines et les barres de chocolat multipliées. Le plan a l'air de fonctionner, grâce à l'agent Donuts, qui comprend immédiatement l'idée et suit son homologue Clafoutis dans la distribution de la FLEMME.

"Trop bien le coup de la F.L.E.M.M.E, j’aurais pas pu faire mieux !"

Billy rayonne de fierté. Pour de l'improvisation, ça fonctionne étonnamment bien. Les elfes se laissent amadouer, petit à petit. Certains restent méfiants, mais la majorité accepte leurs cadeaux, et beaucoup avec le sourire. Billy se sent comme le Père Noël. Pendant un instant, il oublie même sa mission. C'est Sam qui lui rappelle pourquoi ils sont là :

"Je me sens mal à l’idée de les voler ceci-dit... "

Billy s'assure que les elfes ne les entendent pas pour répondre :

"Voit p-plutôt ça comme un échange", propose l'agent Clafoutis. "En p-plus, les beignets sont pas p-pour les elfes de t-toute façon. C'est pas eux qu'on vole."

Sam finit par se montrer convaincue et pioche discrètement des beignets pendant leur tournée de cadeaux. Billy l'imite. Il réfléchit à sa question et réalise un truc :

"Bah euh, en fait, ça dépend, j-je sais pas si... Les effets sont t-temporaires ?"

Il lance un sourire crispé à Sam. Et glisse discrètement un beignet dans sa poche. Ça ne l'empêche pas d'afficher l'air du type qui est en train de faire un truc bien louche. Il Il culpabilisait aussi : comment faire pour que les conséquences de leur "échange" ne retombent pas sur les pauvres elfes de maison ?

"On devrait p-peut-être si-signer notre méfait", glisse-t-il en revenant à la hauteur de sa camarade.

Beignets pour tous !

L'hésitation est palpable mais finalement Sam ose embarquer plus de beignets que prévu, et Billy suit le mouvement. Elle a raison, au final. Comme on dit par chez nous :

"M-mieux vaut être pendu pour avoir vo-volé un dragon, plutôt qu'un mou-mouton", chuchote l'agent Clafoutis avec un clin d'œil à l'agent Donuts.

Les beignets commencent à peser lourd dans le sac, et malgré leur discrétion, les elfes de maison s'agitent de plus en plus dans les cuisines. La distribution des cadeaux terminées, ils retournent s'affairer derrière les fourneaux, et certains passent très proches de Billy et de son sac invisible - mais lourd. Ils vont finir par se rendre compte de quelque chose si les deux agents spéciaux Clafoutis et Donuts s'attardent trop ! Le jeune blaireau contourne un plan de travail en essayant de porter le sac de la façon la plus naturelle qui soit - pour un sac lourd et invisible - et se rapproche de sa camarade, qui vient de signer leur méfait.

"Là, ça devrait être bon. Qu’est-ce que tu en penses ?"
"P-parfait ! T'es une artiste, agent Donuts !"

Billy sourit de toutes ses dents et approuve la retraite stratégique :

"Yep, c'est parti ! Joyeux Noël t-tout l'monde !" s'exclame le blaireau en faisant un grand signe aux elfes de maison, avant de disparaître presque en courant par la porte.

Il court jusqu'à la salle commune, se retournant de temps à autre pour voir si Sam est bien derrière lui, et ce n'est que lorsqu'ils arrivent dans le salon qu'il reprend son souffle, et éclate de rire :

"C'était t-trop cool ! On a t-trop géré !"

Il lève ses deux bras pour faire un high-five à Sam et lâche le sac de beignets, qui tombe sur ses pieds.

"Aïe !"

Il se masse le pied, avant de relever les bras, pour pouvoir cette fois double-checker l'agent Donuts comme il se doit :

"Je suis t-trop fier d'avoir été ton pa-partenaire ! On co-commence la distribution ?"

Ou autrement dit : on commence à manger ?

Beignets pour tous !

Toutes les bonnes choses ont une fin, même les beignets. Je dirais même plus : toutes les bonnes choses ont une faim, et tous les beignets ont une fin. Billy se sent encore euphorique de leur succès et excité d'avance à l'idée de partager leur aventure avec ses camarades. Et de partager les beignets, bien sûr. Mais pas trop. Comme le dit l'agent Donuts, tout travail mérite salaire. Et ils les avaient bien mérités, leurs beignets ! Billy plonge le bras dans le sac et en sort deux brioches bien sucrés :

"Notre ré-récompense ! À la t-tienne !"

Il cogne son petit beignet contre celui de Sam comme s'ils trinquaient. Il n'a pas de champagne. En même temps, il a quatorze ans. C'est pas un âge pour boire du champagne… Billy aime bien le Champomy. Hors sujet.

"Tu as raison p-pour les pa-paniers. Je crois qu'il y en a p-par ici."

C'est la salle commune des blaireaux, bien sûr qu'il  y a des paniers repas… Billy met de côté son sac de beignets pour faire le tri parmi les affaires qu'ils peuvent emprunter. Il trouve trois paniers, assortis de rubans jaune et noir. Au cas où l'origine d'un cadeau uniquement composé DE BOUFFE ne serait pas assez évidente pour leurs camarades des autres salles communes… Ensuite, il faut faire l'inventaire du stock ! Et répartir correctement tout cela entre les blaireaux et leurs camarades. Pour que la justice soit rendue équitablement ! À la fin, il n'y a plus que la sensation du travail bien fait. C'est très satisfaisant. Et aussi celle d'un estomac vide qui gargouille… quand on a des beignets à foison, c'est encore mieux.

HJ: