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les enfants de saturne + vega ( terminé )

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les enfants de saturne + vega ( terminé ) Mer 12 Déc - 0:04



le tranchant de l'œil en éveil pour regarder droit dans le soleil
pouvais-je réellement imposer le fond de mes pensées ? pouvais-je laisser un flot d'émotions au nom du très haut m'envahir quand j'ai entendu dans le creux de mon oreille la nouvelle ?
la nouvelle que j'ai laissé un rien mûrir avant de cueillir et de l'examiner entre mes doigts tremblants, il serait dommage que tu fasses une indigestion de mes dires et de ce fruit défendu ; tu as été égoïste.
égoïste de te laisser aller à une volonté que je devine primaire si exécutée dans la précipitation des sentiments et que j'espère unique - cela ne se reproduira pas n'est-ce pas ? je dois avoir la certitude de ton dévouement à une cause qui t'est toujours à moitié inconnue car tu grimpes seulement peu à peu à la corde de la raison - est-ce que tu t'éreintes ? la douleur fait partie du processus. on l'enseigne elle-aussi, à l'encaisser pour en faire une force.

les doigts accrochés à la pierre, j'observe le soleil de novembre en le bénissant de sa douce chaleur. je te maudis déjà de tes erreurs bien que tu ne sois pas encore arrivé et je prie alors pour ton futur pardon, que tu t'agenouilles pas devant moi mais devant cette entité très haute, immuable et salvatrice qui nous surveille depuis le ciel, le firmament exploré.
rien ne sert d'être astronaute si on se contente des étoiles et non pas du spiritisme une fois élevé.
penché dans un soupir d'attente, je guette bien tranquillement en bas et je me demande si je serais un jour intouchable, si je pourrais m'élever tout autrement que par la pierre et la construction humaine. je me demande si je pourrais toujours veiller une fois mort et ça m'arrache une triste risette ; on ne pense pas à cela à dix-huit ans me dirait ma mère en apposant ses mains chaudes sur mes joues.
je mâche mon chewing-gum sans un bruit et me redresse à l'entente d'un bruit, de la vie qui s'entrechoque à ce qui l'entoure, qui hurle qu'elle existe dans ses craquements.
je prépare un sourire que je veux doux. un sourire que je veux reposant, serein, à l'image de ce qu'on désire d'une personne qui nous guide. ces demi-lunes là qui apaisent les cœurs tremblants.

pourtant il n'y'a rien de beau dans ce que je vais te dire. rien de beau dans ce que tu as commis et qui est irréparable, à jouer avec le sang ; à contaminer en enracinant de toi dans une personne qui appartenait déjà presque à l'autre monde.

voleur.

bonjour. (un temps) je suppose que... tu sais pourquoi je t'ai demandé de venir, après tout c'est la même qui justifie ta fuite perpétuelle en ce moment n'est-ce pas ?

penses-tu que je suis aveugle ? je suis omniscient. je te guette et traque pour ton bien, pour celui d'autrui aussi ; je t'afflige une œillade conciliante, face à toi, sans jamais me démunir de mon miel sincère.
j'ai là une question sous-entendue qui impose à ce que tu exposes tes erreurs ; je saurai être clément face à la sauvagerie émotionnelle.


Dernière édition par Eugene A. Lambertson le Jeu 20 Déc - 21:49, édité 1 fois
Vega A. Blackwell
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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Mer 12 Déc - 9:21


les enfants de saturne


Tu n'avais jamais apprécier les croyants. Du moins, ceux qui l'exposaient comme un étendard, comme un emblème. Comme une permission de juger ceux qui n'étaient pas considérés dignes de leur royaume.
Tu ne considérais pas l'existence d'un Dieu, tu en étais incapable car tu craignais au fond de toi qu'Il eut délibérément fait de toi ce que tu es. Qu'était-ce qu'une créature comme les vampires à ses yeux ? Il avait rallongé ta vie pour t'accueillir le plus tard possible, privant même de ce droit à certains, comme ta mère.

Et malheureusement, dans ta licence et à Poudlard, si proche trop proche de tes pensées qu'on aurait dit qu'il devinait... Eugene Lamberston, illuminé au sourire froid et fermé. Il te glaçait le sang juste par la façon dont il se tenait. Comme une marionnette sans âme, et Dieu savait qu'il en avait une, qu'il se targuait d'en être le messager et qu'il te fichait si mal à l'aise. Ses prunelles brumeuses parcouraient chaque visage dans un silence censeur et arbitraire. Tu sentais son oeillade perler sur chaque recoin de ta conscience, éreinteur, calculateur et surtout inexpressif.

Et tu te retenais d'aller lui dire deux mots, de lui comprendre qu'il devait cessé cette traque. Qu'il ne comprendrait jamais le but perpétuel de ta nature profonde. Et lui faire peur, peut-être, pour l'éloigner de toi et de ce jugement injuste. Et illégitime.
Il t'avait donné rendez-vous, silencieusement par message interposé. Tu avais soupiré, d'agacement et d'appréhension. Tu devais y aller, au moins tu lui dirais sincèrement le fond de ta pensée, et tu agirais en conséquence de ses actes.

Tu avais remonté la tour d'Astronomie, pendant la pause. Vu le froid de dehors, il n'y avait personne pour trainer, tous le monde était au chaud dans le salon commun.

« Bonjour Eugene. Je vais être clair avec toi, tu m'as convoqué peut-être. Mais je ne viens pas me justifier devant toi, je n'ai pas à le faire. »

Tu t'approches de lui, affrontant le face à face qu'il t'imposait.

« Qui crois-tu être ? Et je ne fuis pas je... »

Merde, il te fout tellement les boules que tu trouves pas vraiment ce que tu veux dire. Et pourquoi il te fixe sans aucune expression ? On aurait dit qu'il jouait à se croire omniscient, à pouvoir lire dans tes pensées.

« Je ne fuis pas. Parce que tu ne m'impressionnes pas. Et que je n'ai rien à me reprocher. »


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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Mer 12 Déc - 20:56



le tranchant de l'œil en éveil pour regarder droit dans le soleil
c'est un grand mot "convoqué" quand même..!
j'ai un rire lent qui s'échappe de mes lèvres et j'aime secrètement le sérieux que tu attribues à nos rencontres ; si tu prenais les choses à la légère tu aurais employé un autre mot, n'est-ce pas ? je n'ai pas reconnu le sarcasme dans ta voix.

je n'ai jamais prétendu être quelqu'un de mieux. je n'ai jamais prétendu me positionner au-dessus et qu'il fallait que tu baises mes pieds avec la soumission des fidèles ; je ne suis pas un gourou ou quelque chose comme ça.
je ne suis pas dieu non plus.

je sais que je t'arracherais difficilement des paroles si je ne te lance pas, si je ne te tends pas une main pour que tu l'attrapes ; je veux t'aider vega ! t'aider toi, et aider ceux qui t'entourent de devoir subir des sévices, affronter l'opprobre. après tout fréquenter quelqu'un qui possède les caractéristiques du monstre populaire, celles que le peuple imagine pour alimenter leurs cauchemars et leurs peurs d'enfance, n'a rien de glorieux.
mais moi je vais au-delà de ça pour répandre une parole sainte.

tsk. tu sais que je déteste qu'on me mente...

je reste à distance respectable de toi et je ne bouge point mis à part mes doigts qui se frictionnent pour ne pas avoir froid. à nouveau je reste silencieux sans jamais baisser les yeux, cherchant mes mots pour te toucher sans te donner la possibilité de forger ta carapace pour autant.

mes yeux descendent et dessinent peu à peu ta silhouette, jaugent et je reprends. je ne veux pas t'assommer mais si je le fais - ce n'est pas grave, je saurais le faire.
je mâche toujours mon chewing-gum.
j'ai entendu parler de borea, c'est vrai ?


Dernière édition par Eugene A. Lambertson le Mer 12 Déc - 21:48, édité 1 fois
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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Mer 12 Déc - 21:46


les enfants de saturne


Son rire ne t'arrache même pas un sourire. Tu restes méfiant et même si tu te voulais fermé, tu ne pouvais t'empêcher d'être sur la défensive.
Comme si tu l'imaginais porter un masque continuellement, comme si pouvais reconnaitre les traits froids et hypocrites de Blanche dans ses plus beaux jours.
Tendu, tu pouvais sentir chacun de tes muscles se contracter. Ton poing se serre en entendant le bruit de sa langue tiquer contre son palais. Tu plisses légèrement les yeux, le détaillant de la tête au pied comme si tu le jaugeais à chaque instant.
Prêt à réagir s'il tentait quoi que ce soit.
Ce que tu espérais secrètement, pour avoir la légitimité de lui en coller une.
Mais tu ne pouvais pas te permettre de lui donner raison, tu avais trop d'ego pour ça.

« Je ne te mens pas. »

Détends-toi, Vega. Aies l'air le plus normal possible, ne sois pas sous son contrôle. Sois ton propre maitre et ton unique juge.
Tu fais encore un pas pour briser la barrière qu'il s'était érigé.
Pourquoi tu agissais ainsi ? Cela ne te ressemblait pas d'essayer d'intimider les autres. Mais il brisait chacune de tes sécurités pour ne laisser que la vérité profonde de ta nature empiéter sur tous les autres aspects qui te déterminaient.
De côté.

« Oui, c'est vrai. Elle était déclarée morte, et finalement elle est revenu à l'école à Halloween. »

Tu hausses un sourcil, frisant la provocation, froissant la décence de ses convictions.

« Je l'ai sauvé. Tu as un problème avec ça, Eugene ? Et si tu me disais clairement le fond de ta pensée au lieu de me poser tes questions idiotes auxquelles tu connais déjà les réponses ? »


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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Jeu 13 Déc - 23:25



le tranchant de l'œil en éveil pour regarder droit dans le soleil
( musique ) tu l'as sauvée..? et ça te vient aussi naturellement ?
je ne te pensais pas aussi revêche. il y'a une rébellion que je maudis dans ta manière de te dresser contre moi et de venir directement au front, pointant doucement ton canon vers mon crâne.
tu ne tireras pas. pas si je ne le fais pas avant : j'en ai l'intime conviction.
nous ne sommes pas trop proches, je ne recule jamais quand autrui se rapproche et accepterait bien des coups si cela pouvait te soulager ; je n'ai jamais le goût de maudire ceux qui ne le méritent pas. tu as peut-être bien des défauts mais je te les pardonne et j'aime croire que tu n'es pas foncièrement mauvais - que toi aussi, tu t'es égaré en chemin.

ça arrive.

je ne suis pas dieu et je ne prétends pas l'être, mais il y'a toujours cet objectif-là - qui nous guide toi et moi dans cette relation tumultueuse, cet objectif fixe de te remettre dans un droit chemin plus éclairé où tu n'aurais plus à tâtonner dans l'obscurité plus longtemps, à t'écorcher ou à te brûler pour survivre.

moi aussi, je doute. je ne sais pas si je dois m'approcher pour te gifler, te ramasser tendrement comme on effleure l'herbe humide de la rosée - fraîche et sauvage, je ne sais pas, pendant quelques secondes, quelle attitude face à ce toi acariâtre.

je cherche mes mots et me mord la lèvre dans ma réflexion, levant les yeux vers le ciel pour revenir sur toi. mes mains sagement jointes devant moi, sans aucun signe agressif, sans paume levée pour l'instant, j'hausse mes sourcils dans mon discours, interrogeant ta compréhension.

si tu ne vois pas où je veux en venir... c'est mal ce que tu fais tu sais... ce que tu as fait je veux dire, car ça ne se reproduira pas n'est-ce pas ? je t'en avais déjà parlé, de ce qui ne se faisait pas... c'était avant notre contact, donc ce n'est pas si grave. mais j'aimerais m'assurer que, comment dire mh... si maintenant les choses se répétaient tu ne le referais pas. maintenant que tu sais qui tu es.

et surtout qui tu n'es pas ;
on ne joue pas avec la mort
on ne joue pas avec le divin.
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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Ven 14 Déc - 0:06


les enfants de saturne


Il reste aussi froid et s'assure d'une fausse bienveillance. Tu ne sais pas comment traiter ses propos, ses idéaux. Tu ne sais pas comment interpréter chacun de ses mots. Sur la defensive, tu serres les poings, enfonçant tes ongles dans la paume de ta main. Il osait, de toute sa suffisance...

« C'est une menace ? »

Ça vient tout de suite, ça vient griffer tes lèvres et lacérer ton coeur qui recommence à battre. Pour toi, c'était comme un tambourinement dans ta poitrine. Mais il frappait à peine. A un rythme tout de même trop régulier pour toi.
Cette saleté d'Eugene et ses principes de merde. C'était sa raison et son adoration presque naive de ce juge invisible dont il s'était proclamé prophete. Pourraient-ils seulement vivre ce que tu as enduré ? Sans te poser en martyr, il avait l'air de prétendre croire que tu pouvais ramener des gens à la vie à chaque petit déjeuner. Une routine.

« Ce que je fais ? Ce que j'ai fait ? Tu crois que ça s'est passé aussi facilement ? Que j'ai décidé de son sort sur un coup de tête pour mon bon plaisir ? J'avais le choix de la sauver, de l'empêcher de mourir, afin qu'elle puisse suivre le chemin qu'elle avait déjà commencé à tracer. C'est mon amie. »

Tu croises les bras, tapotant machinalement tes doigts sur un de tes coudes, le regard dur et la voix de plus en plus sèche.

« Que je sais qui je suis ? Est-ce que tu sais seulement ce que je suis Eugene ? »

Tes yeux se teintent alors d'une couleur pourpre et tu t'avances. Dans la colère froide, tes crocs s'allongent et tu écartes légèrement les lèvres pour lui montrer. Arrivé à la hauteur de son visage, tu souffles d'un soupçon de haine.

« Si je suis un monstre, c'est lui qui m'a fait ainsi. Et c'est toi qu'il envoie m'affronter. Mais tu es si faible, c'est à en pleurer. »

Tu avais tant de choses à lui dire, à lui vomir, à lui hurler. Tu voulais juste lui donner raison, et qu'il prenne la fuite.

« Vous avez juste peur de la mort. Et vous l'avez inventé pour vous rassurer. Mais une fois endormi, il n'y a rien. Juste du noir et le silence. Et je n'aurais. Jamais. Laissé mon amie. Là-bas. C'est clair ? »


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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Ven 14 Déc - 1:00



le tranchant de l'œil en éveil pour regarder droit dans le soleil
je ne menace jamais ; c'est réduire l'apprentissage que je donne à des bassesses cruelles - ou du moins si je le fais c'est que cela me semble nécessaire pour la suite, le bon déroulé des événements.
non, bien sûr que non.
et dans mes mots résonnent l'étonnement comme un glas à la simplicité ; il faut toujours planter des graines de complexité dans les sentiments les plus simples, n'est-ce pas ? tu t'affaires déjà à te défendre là où il n'y'avait aucune attaque - juste de bons conseils.

n'est-ce pas.

j'ai l'impression que tu comprends ce que tu désires comprendre et que tu cherches bien trop loin dans des mots qui disent déjà tout - as-tu à ce point besoin de la révolte ? d'en vouloir à la terre entière et même ceux qui te veulent du bien ?
je ne t'en veux pas, je ne peux pas t'en vouloir de ressentir cela serait inhumain de ma part - cela serait nier l'évidence que tu as un libre-arbitre et que tu fais bien ce que tu veux de ce que je dis, malgré ce que j'affirme.

sûrement n'était-ce pas la bonne solution de te bousculer puisque cela semble avoir ouvert ta boite de pandore des sentiments refoulés - tu exploses en feux d'artifices de rancœur. cela fait longtemps que je n'en ai pas vu.
ce que j'aime avec ces spectacles là sont leur éclat éphémère, bruyant, coûteux tout comme les plus grandes ires ; c'est splendidement détestable de mettre autant pour si peu.

je te laisse expier ce que je devine (ai-je juste ? je ne peux l'affirmer pour l'instant), et ne recule pas d'un pas quand toi tu t'approches ; la respiration se coupant toutefois.
il y'a quelque chose de cruel avec l'humanité, quelque chose qui ne me rend pas invulnérable ; quelque chose qui me fait tout petit même quand je ne doute pas ; quelque chose qui crispe mes doigts quand il me semble ne pas avoir peur.
je me demande si tes rubis se reflètent dans mes pupilles translucides, dans celles de ma mère je ne voyais toujours que mon reflet déformé par un amour fiévreux. dans celles de mon père je ne voyais rien car je refusais d'apparaître à travers lui, dans un rejet capricieux de ses sentiments à mon égard.

il faut parfois se désillusionner pour avancer.

attends attends... tu vas bien trop vite.

je positionne une main blanche de crimes entre nous et l'appose très délicatement sur ton torse, continuant avant de te laisser l'occasion de m'interrompre.

écoute-moi. je n'avais sûrement pas les bons mots mais ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, ok ? tu n'es pas un monstre sinon tu n'aurais pas sauvé ton amie.

je cherche ton approbation et appuie mes propos d'un hochement de tête, enchaînant aussitôt, toujours serein.

si c'est le cas ce que tu me dis, tu sais je suis ouvert à toutes croyances je te l'ai déjà dit - le plus important est de suivre un chemin réglementé et de s'y fier -, pourquoi rejeter cette fatalité à ce point ? puisqu'à la fin il faudra aboutir à ce même point ? (n'y'a-t-il rien de plus beau que le silence ?) bien sûr que c'était un coup de tête ; la mort arrive bien vite souvent et il n'y'a qu'un coup de tête pour remédier... j'espère ne pas me mélanger dans mes mots mh... ce que je ne comprends pas c'est... comment dire... d'avoir condamné borea a une vie de souffrance tout en sachant tous les méfaits de ton hybridation. c'est pour ça que j'aimerais pas que cela se reproduise...
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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Ven 14 Déc - 17:44


les enfants de saturne


Tu te détends un peu. Tu avais pris sur toi, serré les poings, soulevé les poids. Et ton sang-froid avait eu raison de le faire reculer d'un pas.
Tu ne savais pas vraiment s'il avait pris peur ou si tu l'avais réellement mal compris, mais tu décides de baisser ta garde, pour le laisser s'expliquer sur ses véritables intentions, si tant est que tu les avais mal interprété.

Il t'avait arrêté dans ton élan, et tu l'écoutais comme si tu attendais la bénédiction de tes aveux. Une main se pose sur ton torse et la lueur rouge dans tes yeux s'atténue pour disparaitre complètement, se fondant dans l'ocre havane qui colore tes pupilles habituellement. Ton souffle s'évapore en buée.
Il semble vouloir chercher ses mots, et tu ne sais pas si ça t'apaise ou t'exaspère. Tu n'aimais pas les ronds de jambe et encore plus ceux qui n'assumaient pas totalement ce qu'ils venaient de dire.

« De l'avoir condamné ? »

Tu grinces des dents un instant et maintenant c'est toi qui recule, qui t'éloigne de lui. Il avait le chic pour t'insuffler ses idées sans même les exprimer à voix haute. Tu rumines, atteint dans ton assurance par un voile de doute. La culpabilité, qui t'avait déjà bien rongé, revient te hanter. Et tu poses un genoux à terre pour réfléchir, hébété.

« Mais de quoi tu parles bon sang ? Et je n'ai jamais prétendu vouloir recommencer ! Borea, c'était... différent. Imprévu. Troublant. Elle peut tout surmonter. Elle est solide. »

Et tu relèves le visage vers lui, presque affaibli. Il pouvait se targuer d'être le rare témoin d'une décrépitude, d'une incertitude... qui se lisait passablement entre tes traits.

« Et qu'est-ce que tu entends par les méfaits de mon hybridation ? »


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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Lun 17 Déc - 1:25



le tranchant de l'œil en éveil pour regarder droit dans le soleil
c'est étrange cette manière de te donner au sol. je ne sais pas si c'est une façon étrange et tordue de voir les choses mais j'ai toujours détesté mettre les mains à terre, sentir la poussière en guise d'odeur et sentir l'univers m'envahir - même petit, sans la foi, je craignais ces instants où tout semblait trop grand quand on s'affaire au sol.
la foule continue de se mouvoir et c'est une perception étrangère, déroutante, de ce qui nous entoure une fois en contact avec le béton et la pierre. des sens éperdus dans leur quête de se stabiliser.

c'est étrange oui, de retrouver son souffle tout en étant aussi bas.

je ne crains pas la salissure et me tacherais bien les mains mille et une fois si ça pouvait aider à répandre la foi et la faire aimer ; j'égorgerai à main nu du bétail s'il le fallait même. ma confiance revient un rien quand je sens avoir repris un peu du contrôle que je possédais initialement sur toi et je n'aime pas devoir baisser le regard pour m'adresser à toi ; la supériorité est toujours psychologique ou dans le psyché.
je m'assieds : s'accroupir serait agir comme avec un enfant, s'agenouiller serait prêter allégeance et me mettre en tailleur serait trop familier.
un bras autour de mes jambes repliées, ainsi je ne m'impose pas à toi ; je chasse le danger tout en désignant que je n'ai pas besoin des sommets pour te convaincre.

je ne cesse jamais de sourire.

mieux vaut prévenir que guérir. on ne sait pas tant que ça tu sais... je ne pouvais pas affirmer tout à fait si tu serais apte de le refaire. tant mieux si elle est solide, c'est sûrement moins grave alors, de l'avoir transformée. si je ne vais jamais en ton sens je ne pourrais pas effleurer ta confiance. la mort est indolore. c'est un aboutissement inéluctable, en parlant de condamnation et de méfaits j'entends par là qu'elle va peut-être souffrir d'être vampire non..? tu n'as jamais regretté toi, que ton humanité soit entachée de la sorte par quelque chose d'aussi rejeté..? si elle était forte en tant qu'humaine va-t-elle si faire et rester la même personne avec cette force d'esprit que tu me décris avec conviction ?
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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Mer 19 Déc - 20:01


les enfants de saturne


Les genoux à terre. Ton monde à refaire. Il avait cet air confiant plaqué au visage, ce sourire mielleux et cette voix douce qui semblait te faire croire que tu pouvais l'écouter aveuglement.
Et il va toujours dans ton sens... Toujours. C'est étrange d'ailleurs, quand on sait que tout vous sépare. Les croyances et la nature profonde.
Mais il s'accroupit, se targue d'être ton égal ou plutôt que tu sois le sien, tout en rabaissant tes maigres espoirs d'y croire et de répondre.

Mais tes lèvres s'agitent, et tes yeux le cherchent au plus éthéré des siens.  Tu attrapes son bras pour l'attirer vers toi, comme un enfant coupable à la recherche désespéré de pardon. Du moins c'est ce que tu voulais qu'il ressente de toi, qu'il baisse sa garde comme tu lui avais ouvert les bras.

« La mort pour moi sera une doux réconfort. J'aurai enfin la liberté de ne rien ressentir, comme aujourd'hui. »

Tu poses ton front sur son épaule et tu murmures, pour qu'il soit le seul témoin de ta confession.

« Tu ne comprends pas, Lambertson, car tu as toujours eu le contrôle. Le contrôle sur toi, le contrôle sur les autres. Tu penses tout savoir car ton Dieu te l'a murmuré, tu penses que croire est une excuse à ta véritable ignorance. Tu pourras me juger quand tu auras goûté à la douleur. »

Et sans attendre, tes crocs s'allongent, tes pupilles dérangent et tu croques la peau de sa nuque prête, dévoilée. Tu tiens toujours son bras pour sentir ses convulsions. Il sera trop tard pour demander pardon. Le nectar si pur coule déjà dans ta gorge asséchée. La bague du pacte du calice te brûle le doigts, Lola comprendra.
Et Eugene aussi. Il comprendra.
Et il te remerciera.


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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Mer 19 Déc - 21:56



le tranchant de l'œil en éveil pour regarder droit dans le soleil
"des mots ? quand nous manions des quartiers de monde, quand nous épousons des continents en délire, quand nous forçons de fumantes portes, des mots, ah oui, des mots ! mais des mots de sang frais, des mots qui sont des raz-de-marée et des érésipèles et des paludismes et des laves et de feux de brousse, et des flambées de chair, et des flambées de villes..."
( césaire )

✞✞✞

c'est un triste poème que tu récites là vega, tes inflexions appellent au crime blanc de te concéder la mort, de te l'offrir ; tu pourrais faire un saut de l'ange depuis ici.
ce n'est pas ce que je souhaite, la mort nous cueille et non pas l'inverse, il n'y'a rien de lâche à s'abandonner dans ses bras volontairement mais les myosotis se souviennent - bleues de peur, elles murmurent leur secret au ciel ; celui de la faille. cette faille là qui pousse à se donner la mort et qui ferme les portes d'un monde meilleur. c'est fuir le travail que nous avons à accomplir sur terre.
je te prends bien volontiers dans mes bras et me laisse tirer par tes envies d'enfant, t'entourant en laissant ta tête toute contre mon épaule - si cela peut soulager tes tourments de venir goûter à une étreinte simple d'affection et de présence.

j'ai l'oreille tendue à tes aveux et j'y prends note consciencieusement dans mon calepin mental, dans le cafouillis de ce que je sais déjà de nous deux, des limites et de ce qui était de trop. j'aime entendre que tu penses que j'ai toujours eu le contrôle - dans mon cas j'ai dû l'acquérir. mais si tu penses cela c'est que ma façon de lever le doigt est tellement crédible qu'il semblerait que je sois né avec ma douce autorité.
je frotte tout doucement ma main dans ton dos.
j'ignore sûrement beaucoup mais il me semble savoir l'essentiel de ce que j'ai à savoir pour perpétuer mon existence, certainement n'ai-je pas connu les mêmes sévices que les tiennes et qu'elles ne m'ont laissé aucune trace car j'ai su faire de ma vie une vie douce par l'indifférence. bercé dans mon existence solitaire jusqu'à cette rentrée.

et là ! là la vive douleur, elle pince et m'arrache un hurlement silencieux, il me semble avoir les prunelles écarquillées. peut-être n'est-elle pas censée être mortelle, ni si agressive, mais je la sens mortelle - peut-être est-ce car elle est inconnue.
j'ai le premier réflexe terriblement humain, bestial, de vouloir te repousser, hagard. j'ai failli dans ma tolérance poussée à l'extrême.
accepter la douleur.
accepter la douleur.
accepter
la
douleur.

je serre la mâchoire et je me sens tristement vide. je lutte pour me laisser faire, je lutte pour ne pas te tirer par les cheveux et d'être civilisé.
je lutte car ce n'est pas question de ne pas te donner raison ou non, c'est celle de réussir à encaisser la douleur ; recevoir tout châtiment qu'il te semble bon de te donner. je ne sais pas si c'est par peine ou pour me punir mais tu ne le ferais pas si tu ne ressentais pas le besoin de le faire ; il y'a forcément une raison, il n'y'a personne de foncièrement mauvais.
n'est-ce pas ?
démuni de mes forces, je laisse retomber mes bras, la tête crispée sur le côté et les épaules tendues.
...c'est bon..?
je crois que c'est un murmure sans audace. un murmure de fleur fanée.
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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Jeu 20 Déc - 20:50


les enfants de saturne


Le cruor amer teinte les lèvres et adoucit l'âme. Tu te laissais bercer par la nostalgie contagieuse semblable à toutes les premières fois.
Un premier baiser.
Un premier émoi.
Et alors que ses bras se raccrochent à une dernière ineptie, ils se laissent tomber le long de son corps, carcasse désormais à ta merci.
Il te souffle cette bravade innocente qui te ramène à la vie. Car tu embrasserais sa mort si tu continuais de lui soutirer sa sève. Et l'opulence ironique de sa carne était en grève.

« Dégueulasse. »

Tu avais à peine trempé tes lèvres, teintées d'un vermeil qui s'éveille aux merveilles. Tu plaques alors tes mains sur ses épaules pour l'empêcher de se relever. Il était trop faible pour oser tenter. Et tu poses ton front contre le sien, souriant d'un petit rictus narquois, lui dévoilant tes canines pigmentées de son propre elixir de volonté.

« Je suis habitué à un goût plus sucré. Je ne sais pas ce que tu manges mais tu es aussi amer et sans saveur, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur il semblerait. »

D'un revers de manche, tu t'essuies la bouche et tes prunelles redeviennent délicieusement dorées, à l'instar du brouillard dans les siennes qui commençaient à s'installer. Tu le pousses alors en arrière pour l'obliger à tomber et te relèves aussi vite pour continuer de le dominer, un pied sur son torse, tu passes une main dans tes cheveux.

« Maintenant que je t'ai donné ce que tu voulais, tu me fous la paix. C'est clair ? Reste loin de moi. Déteste moi si tu veux, mais de loin. Maudit moi si tu veux... » Tu penches la tête, serres les dents et ferme les yeux. « Mais loin de moi. »


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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé ) Jeu 20 Déc - 21:40



le tranchant de l'œil en éveil pour regarder droit dans le soleil
les lèvres rubicondes, il n'y'a plus de provocation car on le sait toi et moi - il n'y'a plus de remous dans cet océan. plus d'entre-deux ou d'incompréhension, juste là le sang qui s'écoule un rien tranquillement dans ma nuque, qui rougit paisiblement, sans un détour, sans un sursaut, un sillon jusqu'à ma clavicule sous le col de ma chemise.
je ne riposte pas et ne comprends pas bien la nécessité de venir m'écraser davantage de deux mains maîtresses et exigeantes ; je t'écoute et t'accueille tout entier vega. ma vision est un brouillard déjà las de cette violence car j'ai toujours eu une carcasse fragile, un royaume éphémère pour mon esprit ; je prends de grandes inspirations.
le contact est là, brillant de ses plus grandes brusqueries, à l'ultraviolence fulminantes, trahissant un rejet aussi aiguisé qu'un couteau de boucher.
tous deux font couler le vermeil.

mes lacs sentimentaux sont transpercés par de puissants rubis vivifiés par la parole - ils reflètent et miroitent le message que tu veux faire passer. brisent la glace glissante de leur surface puisque je crains avoir détourné les prunelles un instant.
tu ne n'aimes pas.
peut-être au moins, pour sortir ces grands moyens, me considères-tu. il n'y'a que pour ceux qu'on voit comme des ennemis ou des dangers qu'on sort les épines les plus piquantes, qu'on heurte, qu'on blesse, qu'on cherche à humilier en avertissement.
je m'attriste de savoir que tu me considères ainsi au-delà d'un tuteur et je remets en cause mon apprentissage - peut-être devrais-je procéder autrement avec d'autres ; j'apprends de mes erreurs dans ma lumière blanche.

même au sol je ne sens pas le pathétisme m'envahir, même au sol je ne crains pas grand chose ; j'ose imaginer que tu considères que cette punition comme suffisant et pousser l'excès serait donner trop de graviter à quelque chose que tu renies depuis le début de notre échange. tu me donnes raison mais - un rien me dit que tu ne veux pas trop le faire non plus.
je continue de faire vaciller ma poitrine dans un souffle entrecoupé, pas encore sifflant et je t'écoute les yeux vers le ciel, les muscles encore tendus par la douleur vécue. c'est un capharnaüm que je dois trier pour mieux analyser.

tu as compris, si j'ai ce que je voulais n'est-ce pas ? tu as compris que c'était mal. j'essuie une dernière fois les malentendus.
je ne te déteste pas mais je resterai loin si je n'ai pas de raison d'encore venir te trouver...
mes mots sont lents et je clos les paupières, le froid m'écrasant tout soudainement. la chaleur vive rouge-haine de notre échange m'avait fait oublier les caprices de la météo.
ça fera tout de même cinq points en moins pour gryffondor... pour le principe. tu peux partir, je me débrouillerai pour redescendre...

je reprends mon souffle et ne m'impose plus. va-t-en si la vie te semble plus douce ailleurs.
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Re: les enfants de saturne + vega ( terminé )

les enfants de saturne + vega ( terminé )
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