[CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro]

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Dorothy Martin
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[CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Jeu 23 Mai - 13:03


I like just being together, with you

I like the dances, we dance together, with you

Feat Sandro & Do

Tes yeux parcourent le défilé des milliers de messages envoyés depuis votre première rencontre, quatre mois plus tôt. Sandro représentait une victoire, ta victoire. Une victoire de toi contre toi, une victoire de la jeune-femme avide de liberté et de sensation contre la petite créature chétive et craintive du passé. Sandro, c'était un ami, ton ami, et tu n'avais eu besoin que de toi et seulement de toi-même pour le trouver. T'en tirait une certaine fierté. Sandro, c'était un premier pas vers cette indépendance que tu voulais avoir, vers cette femme que tu rêvais de devenir. Tu n'avais pas eu besoin ni d'Ethan, ni de Bertram pour te lier avec lui. Cette amitié n'était due qu'à tes efforts et tu en étais fière. Sandro, en quelque sorte, était la preuve que tu grandissais et que ce que tu pouvais entrevoir au bout du chemin valait la peine de se battre. Cette amitié t'avait redonné confiance et espoir dans un avenir dont tu n'osais pas imaginer la couleur quelques mois plus tôt. Mais tu peux grandir, Dorothy, tu peux devenir cette jeune femme pleine de vie, cette amie qu'on chérie, cette ado folle et ce pilier que tu veux être pour tes proches. Tu peux être cette femme qui protège et qui donne. Tu peux. Argus avait amorcé cette transformation, mais Sandro l'avait sublimé. Tu peux devenir ce que tu veux être. Rien n'est figé dans la pierre, tu peux avoir ce que tu désires si tu travailles suffisamment fort pour. Dieu seul sait à quel point, tu y travailles, Dorothy. Tu veux être digne. Digne d'eux, dignes de ces garçons qui ne se rendent sûrement pas compte de l'importance de ce qu'ils t'ont donné. Tu veux devenir cette femme pétillante et épatante à tous les niveaux. Tu veux les rendre fiers, tu veux te rendre fière. Tu regardes de loin la Dorothy du mois de septembre et celle d'aujourd'hui. Est-ce qu'ils sont aussi fiers que toi du chemin que tu as parcouru jusque-là ?

Peut-être. C'est une question qui te brûle les lèvres, mais que n'oses pas poser. Tu sais que tes sentiments s'emballent vite. Tu sais que tu entrevois souvent des choses qui n'ont pas lieu d'être. Pourtant, tu rêves de les entendre, ces mots. « Je suis fier de toi. », « Merci d'être là. », « Tu comptes pour moi. ». Mais ce n'est pas des mots qui se forcent, ce n'est pas des mots que tu veux forcer non plus. Ces mots, il faut les mériter. Tu le mériteras, un jour, mais ce n'est pas à toi de décider quand.

Ton regard accroche le dernier échange que tu as eue avec Sandro, un sourire se dessine sur tes lèvres, c'est la raison première de ta présence ici. Ce soir, tu sors, Dorothy. Tu sors, oui, une grande première. Mais mieux vaut tard que jamais, comme on dit. Une pensée amusée traverse ton esprit tandis que tu imagines l'air outré de ta chère maman si tu en venais à lui dire que tu sors, un samedi soir, dans un sous-sol sordide voir un groupe de musique peu apprécié de la caste conservatrice sorcière. Tu images d'autant plus l'horreur déformer son visage si tu lui annonçais que ce dit concert se ferait sous le signe de l'alcool et de la danse. Mais qu'importe, maman n'est pas là et tu as été assez clair avec elle leur de votre dernière entrevue. Tu es ce que tu es et il allait falloir faire avec. S'en était fini de te sacrifier pour coller à la bonne image de la gentille et sage petite fille sans histoire. S'en était fini de te faire passer pour ce que tu n'étais pas. Sage, tu l'étais, douce, tu l'étais aussi, mais ce n'était pas que cela, Dorothy Martin. Dorothy Martin, c'était aussi de la folie, de l'inconscience, des émotions fortes qui meurtrissent cœur et corps. Dorothy Martin, c'était toute la complexité et la beauté de l'adolescence réunie dans un petit corps. Ta majorité en guise de porte-étendard, tu avais décidé que s'en était fini de t'interdire de vivre. La vie est faite de centaine d'expériences et tu voulais toutes les goûters. Les bonnes comme les mauvaises, parce que tu savais qu'il n'y avait que comme ça que tu pourrais forger ta personnalité et ton caractère. Alors au diable maman, au diable les regards, au diable tout le reste. Ce soir, c'était soir de fête et tu comptais bien en profiter. Voyons cette soirée comme un encouragement pour les examens approchants, comme un bref moment de joie et de bonheur avant une tempête que n'avais pas vu venir, que personne n'avait vu venir. T'envoies un léger sms à Pan, toute fière de lui annoncer que, ce soir, Dorothy Martin ne pense qu'à elle et se fait plaisir. Puis tu check une dernière fois l'heure et range enfin ton téléphone pour rajuster ton sac à main sur ton épaule.

Ce soir, tu avais marqué le coup à tous les niveaux. Ton uniforme avait été troqué contre une petite robe d'été au dos nu léger accompagné d'une petite veste légère, tes chaussures d'écoles contre une paire de talons discrets de cinq centimètres. De quoi atteindre le mètre soixante moyen. Ta chevelure rose toujours aussi éclatante, un maquillage discret sur le visage, un peu de rouge sur tes lèvres et du mascara pour agrandir ton regard. Regard caché par une épaisse monture que tu ne quittes jamais pour des raisons de survie. Être « jolie », c'est une chose, être aveugle une autre. Tu espérais ne pas en avoir trop fait. L'excitation que provoque en toi ce concert t'a motivée plus que de raison. Les mots de Payne et sa critique sur ton physique en février a blessé ta fierté, t'as peur d'être plus déguisée en femme quand tu espérais en incarner une. Tu balayes sans ménagement cette angoisse, bien décidée à ne rien laisser assombrir ta soirée. Tu replaces une mèche rebelle lorsque ton regard capte au loin la silhouette familière de l'Italien.

- « Hey! L'amico musicista, come stai? » *

T'agites la main. Ouep, t'as appris quelques phrases en italien depuis. Tu te débrouilles, même si l'accent est loin d'être parfait et que, une fois sur deux, tu fais une grosse faute de grammaire qui change totalement le sens de tes mots. Ce qui n'est pas plus mal, parce que ça donne assez souvent des choses mémorables, tes tentatives de communication dans la langue natale du musicien.

- « J’ai pas fait de faute cette fois, si ? »

Ce serait bête d’avoir travaillé ta punchline si c’était pour, au final, lui demander si son transit intestinal allait bien (c’est arrivé une fois, ouais.)

- « Prêt pour la fête ? »

Note:
:hearts:


Dernière édition par Dorothy Martin le Sam 22 Juin - 18:17, édité 2 fois
Sandro Clemenza
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Jeu 23 Mai - 14:22

Il y a des amitiés qui sont des évidences. Parce qu’on a le même âge, parce qu’on est de la même maison, qu’on suit les mêmes cours, qu’on a un tempérament approchant, qu’on se complète ou que le quotidien nous pousse à nous côtoyer fréquemment. Et il y a des amitiés qui sont comme des météores. Elles débarquent dans notre vie sans le moindre signe avant-coureur qui permette de s’y préparer. Elles prennent quasi immédiatement une place énorme et deviennent une telle nécessité qu’on ne sait même plus comment on faisait, avant. C’est un peu ce qui se passe pour Sandro, concernant Dorothy Martin. Elle est arrivée dans son monde avec prudence et douceur. Elle s’est contentée de l’écouter et, à pas de loups, ils se sont appréhendés. Ils ont découvert qu’ils avaient pas mal de points communs, la musique avant toute chose, mais également d’autres petites choses, comme un goût – plus ou moins assumé – pour le catch et une curiosité saine d’en apprendre toujours plus, d’étoffer leurs références respectives et d’écouter avec sincérité les propositions de l’autre. Depuis ce moment-là, sous un air de saxophone et une longue discussion, ils n’ont de cesse d’échanger par messages.

Ce n’est pas qu’ils n’assument pas cette amitié fulgurante, c’est peut-être parce qu’elle s’est faite dans la discrétion, et jusqu’à présent, elle le reste. Sandro accepterait parfaitement d’étaler cette amitié avec la jeune Serdaigle, mais ce n’est pas sa façon de faire. Il aime l’idée d’échanges qui sont uniquement les leurs, des délires et autres habitudes qui se développent entre eux. Leur conversation SMS est devenue en quelques mois l’une des plus importante de son téléphone, et plus d’une fois il a passé sa soirée à commenter un clip ou une musique qu’elle lui a envoyé, attendant en retour ses avis sur des partages qu’il lui a fait. Beaucoup de choses se sont passées depuis février et  Dorothy a pris une place inattendue dans son quotidien. Il a été inquiet en apprenant qu’elle a été blessée lors de la chasse et des événements avec le Corbeau. Il lui a envoyé des musiques pour ponctuer son hospitalisation et a été soulagé de la savoir sortie, ensuite. En peu de temps, c’est devenue une constante dans son quotidien.

Lui, il n’a pas énormément d’amies (avec un e), peut-être parce qu’il lui arrive d’être un peu rustre, parfois, ou en retrait. Et l’une de ses amitiés féminines les plus importantes dans l’établissement, Kate, est devenue une ex puis quelque chose de… *soupir* compliqué. Ça ne devrait pas l’être, mais samedi dernier il a bien compris que la jeune femme était retombée dans ses mauvais travers, et il s’en veut de s’être trop facilement laissé tenter. Il a encore le souvenir de ses lèvres sur les siennes, et sans que ce soit désagréable, il sait que ça n’aurait pas du avoir lieu. Ce n’est pas un grand doué avec les sentiments, il a du mal à décrypter les siens autant que ceux des autres, et là… il sait que cette soirée aux Trois Balais n’avait rien de glorieuse. Dire qu’il veut oublier, voilà qui est faux. Il a été – relativement – réglo, finalement. Mais il n’en est pas spécialement fier quand même. Il apprécie Kate, seulement, il n’est pas de ceux qui envisagent entretenir une relation ambiguë avec une ex. Nope.

Et le pire dans tout ça, c’est qu’après coup, il a ressenti comme une sensation de culpabilité… sans vraiment se l’expliquer. Il ne s’est pas attardé dessus, mais lorsque Dorothy lui a envoyé un SMS, pour lui proposer d’aller voir les Mandragoria en concert dans un pub de Londres, l’espace d’une micro-seconde, il s’est dit que c’est clairement ce genre de soirée-là qu’il préfère. En compagnie de la p’tite Do, une nana plus… innocente, mais dans le bon sens du terme. Loin de ce que peut être Kate Auburn et ses airs de femme fatale. Il ne la dénigrera jamais, néanmoins, il passe son tour désormais. Il ne veut pas se prendre la tête. Il veut simplement profiter et, à choisir, c’est la fraîcheur et l’honnêteté de la Serdaigle qui lui restent à l’esprit, autant que toutes les conversations qu’ils peuvent avoir. Enfin… la comparaison est maladroite. Dorothy, c’est tantôt comme une petite sœur qu’il aime pousser vers le haut, tantôt comme un grand mystère qui ne cesse de le surprendre.

Comme ce soir là. Elle lui a donné rendez-vous devant l’établissement à 19h et c’est à l’heure pile qu’il s’avance. Il a fait un effort sur sa tenue, troquant l’uniforme pour un style streetwear (t-shirt gris clair, jean noir légèrement troué aux genoux et veste en jean par dessus) et il voit qu’elle aussi. Et… il aime ce qu’il voit. Elle rayonne dans sa petite robe légère et s’il remarque le léger maquillage, il n’en dit rien. Il s’avance avec un sourire tout en la détaillant du regard. Il lui faut quelques secondes pour réaliser qu’elle lui a parlé, et l’attente la pousse à craindre pour sa grammaire italienne.

- Va tutto bene ! Grazie. (*) Qu’il fait, ravi.

- Non, c’était parfait, t’inquiètes. Tu… tu es toute belle, Do.

Il s’avance vers elle et l’embrasse sur la joue.

- Complètement prêt ! J’veux voir ce que les Mandragoria donnent sur scène ! Et… j’veux te voir danser comme jamais !

Ouais, cette soirée va être bien. Il le sent.

- Puisque tu sais où c’est, j’m’accroche !

Il glisse doucement sa main autour de son bras et lui fait un signe de tête pour qu’elle transplane. Il sait qu’elle a eu son permis assez récemment, mais il lui fait confiance. De toute façon c’est pas le genre de chose qu’on obtient à la légère.

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(*) Va tutto bene ! Grazie. → Tout va très bien ! Merci.
Dorothy Martin
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Jeu 23 Mai - 16:38


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Feat Sandro & Do

Tu… tu es toute belle, Do. Ah. Tu sens le rouge te monter aux joues et un sourire timide feindre tes lèvres. Ah. Tu n'as jamais été très douée pour encaisser les compliments. Ce sont des choses rares et précieuses que tu peines à accepter sans sourciller. Ca te fait un petit quelque chose. Belle. Tu es belle. C'est ce qu'il a dit, non ? Ce n'est pas un qualificatif que tu as l'habitude d'entendre. Toi, la gamine Martin, toi l'enfant déguisée en femme. Tu regrettes quelque peu de n'avoir pas eu l'intelligence de travailler ton teint (même si tu n'as aucune idée de comment, on travaille un teint), c'est peut-être un peu ridicule de rougir pour si peu. Pourtant, tu n'y peux rien, t'as pas la force de cacher ton sourire ni même l'effet que te fait un tel compliment. Tu t'empares d'une mèche rose que tu entortilles maladroitement autour de ton doigt. Ah. Ses lèvres contre ta joue t'électrisent une demi-seconde. Ca aussi, ce n'est pas quelque chose dont tu as l'habitude. Mais tu tires de cette proximité, de cette intimité qui est votre, une pointe de fierté. Tu aimes croire que c'est un contact privilégié, que c'est quelque chose d'unique à vous deux, comme tu aimes croire que votre relation est unique en son genre. Sandro est un assez beau garçon, tu ne doutes pas une seule seconde qu'elles doivent être nombreuses à se retourner sur son passage. Pouvoir te dire qu'un tel homme est dans ta vie, qu'il est ton ami et qu'il partage avec toi quelque chose qu'aucune d'elles ne partagent avec lui te rend particulièrement heureuse et fière, tu dois l'avouer. Tu n'es pas spécialement à l'aise avec ce fait, mais ton ego en est pleinement satisfait.

- « Merci tu, euh, es tout beau aussi. C-comme d’habitude. »

C'était peut-être de trop, tu joues avec ta mèche de cheveux un peu plus énergiquement. Comme d'habitude. Wesh. Qu'est-ce que tu racontes, Dorothy ? Mais… Est-ce que ce ne serait pas mentir de dire que ce n'est pas toujours le cas ? Tu n'y peux pas grand choses, c'est un fait. Il y a des gens qui, naturellement, sont gâtés par la nature. Ce n'est pas comme-ci ça signifiait quelque chose de particulier, si ? Le physique ça n'a jamais été un critère déterminant dans tes relations, hein ? C'est beau cette façon dont tu essayes de te convaincre. Tu le détails discrètement du regard. Beau. C'est un mot qui lui convient bien.

Tu laisses sourire franc illuminé ton visage. Est-ce que c'est grave de réaliser que tu as hâte d'y être ? Pas seulement hâte d'être devant la scène, mais surtout hâte de partager ça avec lui ? Est-ce que c'est grave de réaliser que tu as envie de graver chaque seconde de cette soirée dans ton esprit ? Sûrement pas, après tout pourquoi pas. Où était le mal ? Qu'est-ce que tu avais à perdre à juste… Profiter et ne plus réfléchir. Juste un soir, juste ce soir. Ne plus te prendre la tête, juste être là et vivre et qu'importe le reste. Tu lâches ta mèche, tu prends un air joueur, tu as une petite pointe de défis dans le regard, Dorothy.

- « Oh, et bien j’espère que tu es un garçon endurant Sandro Clemenza parce que quand je me lâche on ne m’arrête plus.»

Ca, c'est ce qu'on appel un mensonge, dans le milieu. Enfin, mensonge, le mot est fort. Disons que c'est une sensation que tu n'as pas encore eu le loisir de vérifier par toi-même. Mais, tu es chanceuse, ce soir est justement le soir où tu vas pouvoir vérifier tout cela. Tu fermes doucement les yeux pour visualiser l'endroit de votre atterrissage. Ca ne fait que peu de temps que tu transplanes et tu es assez fière de dire qu'il n'y a pas de grosses catastrophes jusqu'ici. Jusqu'ici seulement. Ca te flatte de voir ton ami aussi serein quand plus d'un aurait souscrit à une assurance-vie avant de s'embarquer dans ce genre de folie avec toi. Une pensée amusée traverse ton esprit alors que tu enclenches ce qu'il faut enclencher pour transplaner : Au moins, si je perds un bras, je pourrai toujours danser.

Tu sens tes pieds quitter le sol et la vague sensation de vertige qui s'en suit te fait comprendre que vous êtes arrivés à destination. Tes yeux s'ouvrent sur une petite ruelle encore ensoleillée en ce début de soirée. Tu regardes autour de toi pour finir par apercevoir une petite enseigne mal peinte sur laquelle on peut lire “le cognard heureux”. Ça te fait triper ce nom de bar. T'as un sourire léger en désignant l'enseigne et le petit escalier qui s'enfonce jusqu'à une porte en bois grise sur laquelle on peut de nouveau lire le nom de l'établissement.

- « Pour un bar underground c’est un bar underground. » Fis-tu en poussant la porte.

Vous entrez dans un endroit assez intimiste aux dominantes de gris et de noir. Un bar directement sur votre droite donnant sur un de nombreuses tables sur la gauche et contre les murs. Au centre, une grande piste de danse et au fond une large scène où des instruments sont déjà en place. Il n'y a déjà du monde mais tu repères déjà quelques tables de libre. Un petit coup de coude à ton compagnon pour lui indiquer tes trouvailles, un grand sourire et tu l'entraînes déjà au bar. Tu ne t'es même rendue compte que tu lui avais pris la main.

:hearts:
Sandro Clemenza
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Jeu 23 Mai - 18:09

Sandro, il remarque bien que son compliment a fait mouche et que les joues de la jeune Serdaigle ont pris une teinte rouge qui s’accorde plutôt bien avec ses cheveux. Elle est mignonne ainsi et il a bien compris qu’il suffisait de pas grand-chose pour la déstabiliser. Lui dire des choses sincères et positives à son égard, en fait. Dès qu’il la complimente ou la félicite sur un point, il a remarqué qu’elle ne savait jamais trop comment prendre ses remarques. Intérieurement, ça l’embête presque à l’italien. N’a-t-elle pas compris qu’elle était une véritable bille d’énergie, de vivacité d’esprit et qu’elle a un sourire craquant ? Comment se voit-elle, Dorothy Martin, quand elle s’observe dans une glace ? Et ce manque de confiance… est-il dû à ces rumeurs que Sandro a vaguement entendu circuler, il y a quelques années ? Ils n’en ont jamais parlé. Parce que ça n’a rien de nécessaire et remuer le passé n’est jamais une bonne chose. Toutefois, Sandro a bien l’impression que tout cela – et peut-être il y a-t-il d’autres raisons encore – l’ont profondément marqué et font qu’elle manque de confiance en elle, ou en ce qu’elle dégage. C’est à croire qu’elle ne réalise pas ses capacités ou ses qualités ?

Enfin. C’est pas tout le temps, c’est ponctuel et sans être trop prétentieux, il compte bien ne pas mâcher ses mots à son encontre. S’il veut lui dire qu’elle est belle, il lui dit. S’il aime la voir sourire et rire… il finira par lui dire. Certainement. Les compliments, faut qu’elle s’y habitue avec lui. C’est peut-être parce qu’elle est plus jeune que lui mais l’italien réalise combien il veut la protéger par moment (il s’est sincèrement inquiété pour elle quand elle était à l’infirmerie) et la pousser à devenir une femme accomplie. Elle l’est déjà mais il est curieux de ce qu’elle va devenir ensuite. Et si c’est à son contact, il ne s’en plaindra pas. Au contraire.

Elle lui retourne son compliment et Sandro affiche un sourire charmeur à son encontre. Ouais, je sais. Fait-il pour rigoler. C’est pas tous les jours qu’on lui dit qu’il est beau, et même s’il le couvre par un rire, il apprécie. Il sait qu’il a un charme qui lui est propre, et sans être un Don Juan dans l’âme, quand il veut faire des efforts il sait qu’il peut agripper quelques regards. Ça ne définit pas qui il est, il est pas de ceux qui jurent par leur image, mais quand ça arrive, il reste flatté. Qui ne le serait pas ?

Dorothy a toujours ce réflexe de jouer avec l’une de ses mèches sur le devant du visage, ça lui donne un air adorable. Pourtant, elle le défie en matière de danse.

- Ah ouais ? Me tarde de voir ça, alors, Mademoiselle « je m’arrête plus » !

Elle met la barre haute, à voir ce que ça va donner ! Lui, c’est la perspective d’écouter du bon son en bonne compagnie qui l’enchante d’avance. Danser avec elle, c’est le gros bonus. Il espérait en avoir la chance à un moment où un autre et… voilà. Il va lui montrer que lui aussi, il sait faire chauffer les planches !

Rapidement ils transplanent sans le moindre problème. Il avait donc bien raison de lui faire confiance. Comme à chaque fois, la sensation à l’arrivée est loin d’être agréable. Il lâche le bras de son amie et secoue la tête en marmonnant.

- C’est pratique mais bordel, j’aime pas cette sensation.

Oui mais c’est pratique. Il aura beau dire, rien dans l’univers moldu ne permet de se déplacer aussi loin et aussi vite. Heureusement, Dorothy a bien calculé son coup car elle tourne rapidement la tête et désigne l’enseigne d’un bar « Le Cognard Heureux ». Ça ne s’invente pas. Elle passe devant et Sandro lui emboîte le pas, tout en observant sa robe qui volette légèrement quand elle marche. Ça lui va bien. Définitivement.

Ils descendent un escalier et arrivent jusqu’à une petite porte. Dès qu’ils entrent, Sandro se retrouve dans des ambiances qu’il a déjà connu. Il a fait pas mal de petits pubs de ce genre ou autres clubs, que ce soit avec son oncle pour tout ce qui jazz ou blues ou avec des potes, pour des musiques plus contemporaines. Dans tous les cas… il aime l’atmosphère qui s’en dégage.

- Ouais, j’aime ce genre de lieu.

Il observe en tout sens. Ça sent le bois. Le bois du plancher et des tables. Ça sent la bière, celle des tireuses visibles au comptoir et certainement bien d’autres alcools présentés en arrière-plan dans des bouteilles bien alignées. Ça sent la fumée. Fumée de cigarettes et sans doute d’autres substances. Il en reconnaît quelques unes. La lumière est tamisée et l’endroit est plutôt clairsemé pour le moment. Ils sont arrivés en avance et c’est pas plus mal. Alors qu’il détaille le décor autour d’eux, un petit coup de coude lui indique le bar.

- T’inquiète, j’ai repéré aussi !

Un bon concert, ça s’fait toujours avec un peu de bière. De quoi entrer dans un état d’esprit un peu plus léger tout en étant à même de bien profiter de l’ambiance et de la musique. Dorothy lui fait un sourire, se retourne comme pour aller en direction du comptoir et… glisse sa main dans celle du brun, le plus naturellement du monde.

L’espace d’un instant, ce geste le surprend. Au fil des semaines, ils sont devenus plus proches, c’est vrai, mais cette proximité a surtout pris la forme de SMS toujours plus longs, de commentaires sur des choses qui ne concernent pas forcément la musique, plutôt des ressentis vis à vis de différents faits du quotidien et… des contacts toujours courtois, comme le font les amis qui se voient. Là, c’est… un peu différent, non ? Il sait pas trop. Il aime bien la sensation de sa main dans la sienne, alors il ne dit rien, resserre un peu ses doigts contre les siens et se laisse amener vers le bar.

- Oooh, alors on entame direct ? Ça m’va. Qu’est-ce-que vous prendrez, Signorina Martin (*) ?

_________________

(*) Signorina Martin → Mademoiselle Martin


Dernière édition par Sandro Clemenza le Ven 24 Mai - 0:30, édité 1 fois
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Jeu 23 Mai - 20:56


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Il y a de ces lieux qui ont une ambiance particulière, une aura qui leur est propre. Le Cognard Heureux est à n’en point douter un de ces lieux-là. Ce n’est pas un endroit que la fragile Dorothy Martin aurait fréquenté, quelques mois plus tôt. Il faut bien l’avouer, ce bar t’impressionne avec sa vieille enseigne, et son escalier sombre perdu dans l’étroitesse d’une ruelle de la ville de Londres. C’est, très certainement, le genre d’endroit qu’on ne découvre pas par hasard. Le genre d’endroit qu’une petite poignée d’habitués doivent fréquenter. En parcourant la salle du regard, tu as l’étrange sensation de faire tâche. Trop colorée, trop… Propre sur elle, peut-être ? Ça t’impressionne, oui, mais tu n’as aucune intention de fuir. Puis, après tout, un client est un client, n’est-ce pas ? Tant que tu consommes, que tu t’amuses, qui peut remettre en question ta légitimité d’être ici ?

Tu rentres dans ce bar comme-ci tu rentrais sur un champ de bataille. C'est peut-être l'occupation toute trouvée de tes pensées ou une tentative inconsciente de te rassurer qui te fait agripper la main de Sandro pour l'entraîner jusqu'au bar où trône un sorcier d'âge mûr occupé à essayer quelques verres à bière. Ce n'est que lorsque que tu sens la douce pression de ses doigts contre les tiens que tu réalises… Mais tu ne retires pas ta main pour autant. Peur d'être trop brusque ? Petit plaisir coupable que tu souhaites continuer ? Une partie de toi n'a pas envie de s'interroger sur le pourquoi de tes actions. Ne pas réfléchir, tu te souviens ? Juste laisser vivre. Juste ce soir. Parce que tu n'as rien à perdre. Parce que c'est ton droit, juste une putain de fois, de ne pas te prendre la tête.

Sandro n’avait jamais eu des gestes qui laissaient un doute sur ses réels intentions. C'était aussi ce qui rendait votre relation aussi simple et agréable à vivre. Tout n'était qu'honnêteté, tout n'était que simplicité. Vos milliers de textos étaient là pour en témoigner. Des échanges profonds et honnêtes, des rires sincères dans l'alcôve du cinquième étage à écouter son saxophone, un livre bien trop épais et trop peu utilisé à la main. Ce que tu considérais et considères toujours comme des rapports amicaux. Mais ça t'interroge, cette proximité entre vous. Ça t'interroge, cette facilité que tu as à le toucher quand ton corps appréhende encore le moindre contact. Ça te surprend, cette absence de peur et de crainte. Toi qui flippes à l'idée de te voir à nouveau affublée du mot “pute”, toi qui trembles à l'idée de donner raison aux rumeurs et qui a refusé d'être touchée depuis. Mais… Mais c'est différent. Tu ne… Crains rien. Tu découvres des contacts agréables. Électrisants. Tu ne peux pas dire que c'est comparable aux rares étreintes auxquelles tu as eu le droit de la part d'Ethan et de tes proches. Là, c'était… Particulier. Mais tu ne veux pas réfléchir, n'est-ce pas ? Ce n'est jamais bon de trop réfléchir.

- « Ouais, je me dit qu’on ferait mieux de prendre des boissons tant que ce n’est trop plein. »

Malgré toi, il te faut quelques secondes avant d’oser lâcher sa main. Tu as une vague sensation de froid lorsque tes doigts quittent les siens, s’en est presque triste. Heureusement, tes yeux ont tout le loisir de se pencher plus sérieusement sur la vaste carte des boissons. Des dizaines de noms obscures défilent sans que tu ne puisses rien faire d'autre que froncer les sourcils. Tu te sens un peu bête face à tous ces noms inconnus. Tu as la désagréable impression d'être une petite vierge innocente au milieu d'une meute de loup. Tu grimaces un peu, ça va commencer à se voir si tu continues à hésiter.

- « J'avoue que je ne connais pas la moitié des boissons proposées. » Tu n'es pas très fière de cette révélation « Qu'est ce que tu me conseilles bières, cocktails ? Quoi qu'une bière… »

C'est la seule boisson avec laquelle tu es familière et tu as déjà eu le loisir d'une gueule de bois pour connaître tes limites. Limites, tu dois l'avouer, plutôt respectable. Aussi incroyable que ça puisse paraître tu te défends pas mal quand il s'agit de boire. Comme quoi, ce n'est pas une question de gabarit l'alcool. Tu finis par poser ton regard sur une Carolus, tu sais que c'est une bière qu'affectionne ton père et tu as suffisamment confiance en son expertise pour te laisser tenter. Au pire, tu auras tout le loisir de te jeter sur autre chose si le goût te déplaît.

- « Hm, je crois que je vais commencer par une Carolus, je verrai pour la suite. Et toi ? Oh, on devrait peut-être prendre à manger aussi. Des frites ça te va ? Je peux payer si tu veux. »

Tu profites déjà de sa compagnie, tu n'as pas envie de trop lui en demander non plus. Vos commandes passées, tu laisses ton visage se nicher au creux de ta main, ton regard devis malgré toi sur sa main que tu as abandonnée quelques minutes plus tôt. Ne pas réfléchir, Dorothy, ne surtout pas réfléchir. Et pourtant.

- « C'est sympa ici, je suis contente que tu sois là. »

Si tu devais être 100% honnête, tu lui dirais que tu n'avais pas envisagé cette sortie avec quelqu'un d'autre, mais c'est peut-être un peu cavalier. Tu ne pouvais vraiment pas expliquer pourquoi tu te sentais plus libre et légitime d'être toi quand il était question de lui. Peut-être parce qu'une partie de toi appréhende de ne pas coller aux attentes de tes proches ? Peut-être parce que tu te sens obligée de parfois jouer un rôle pour rester dans les petites cases des gens que tu appréciais. C'est quelque chose qui tend à changer, mais qui est encore bien trop présent dans ton rapport aux gens. Le regard que tu lui lances est accompagné d'un sourire doux et reconnaissant. Tu as les yeux qui pétillent, tu es contente d'être là, ce soir, avec lui. Tu te laisses le loisir de le regarder quelques secondes avant de remercier le barman qui vous apporte vos boissons et vous propose d'apporter le reste de votre commande à table. Vous réglez ce qui doit être réglé et tu quittes le bar pour t'installer à une petite table à proximité de la scène. Tu t'installes, pose ton sac à côté et tend fièrement ta bière pour trinquer.

- «  À Mandragoria ! » lâches tu en riant

Vraiment, tu es contente qu'il soit là.
Majoritairement écrite dans le métro jpp de moi:hearts:
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Ven 24 Mai - 1:14

Cette main qui tient la sienne, le brun sait qu’il doit la considérer comme quelque chose de purement anecdotique, un geste amical et plein d’entrain. Rien de plus. Ce serait toutefois mentir que dire qu’inconsciemment son esprit n’a jamais effleuré des sentiments différents, à l’encontre de la Serdaigle. Rien de déplacé juste… juste une sensation en fait. Quelque chose de pur et de vrai qu’il n’a jamais ressenti jusque-là. Une alchimie sans aucun calcul, sans aucune réflexion, crainte de mal faire ou de mal dire. Il est comme il est avec Dorothy. Après tout, elle l’a vu dans ce qu’il est de plus dépouillé lorsqu’elle est venu l’écouter jouer de son saxophone, la première fois. Quand il joue, il se met à nu, il se débarrasse des artifices et de sa carapace. Elle est passée outre ça. Elle a agrippé son attention et sa curiosité. Elle a égayé bien des moments depuis et a su étoffer ses références en matière de musique sorcière. Bref, elle est devenue une amie véritable. Doit-il envisager plus ? Non, sans doute que non. Elle est en septième année, elle doit avoir d’autres potes – il sait qu’elle en a d’autres – peut-être des types dont elle ne réalise même pas qu’ils l’apprécient et sont sensibles à ses charmes. Parce qu’elle a plein des charmes, même si elle n’a pas l’air de le voir. Veut-il envisager plus ? Il ne peut pas reprocher à son inconscient de divaguer parfois… qui n’a jamais fantasmé sur ses amies les plus proches, à un moment ou un autre ? Et encore, fantasmer le mot est bien fort. Non c’est juste… bah. Elle est mignonne et il apprécie discuter avec elle. Elle est comme un petit rayon de soleil et il se sent privilégié quand il peut la voir. Mais… il ne fera rien qui puisse briser ça. Il a en plus toujours le souvenir de sa soirée aux Trois Balais, la semaine dernière, et en garde une certaine culpabilité.

C’est sans doute pour cette raison qu’il se fustige intérieurement. Cette main dans la sienne, c’est rien. Il ne faut pas qu’il s’imagine quoique ce soit. Et quand bien même… elle mériterait mieux que lui. Quelqu’un de plus jeune sans doute et tout aussi innocent qu’elle. Il l’observe avec un sourire tandis qu’elle laisse courir son regard sur la liste des boissons proposées au bar. Leurs mains se détachent finalement et Sandro fait comme si de rien. Parce que oui, c’est rien, hein ? Dorothy a l’air perdue face à la carte des boissons et c’est vrai qu’il y a du choix !

- Y’a de quoi faire, ouep. Pas de quoi se tracasser trop pourtant. De son côté, Sandro sait qu’il va s’en tenir aux basiques. Une bière, c’est toujours bien pour entamer la soirée. Une blanche ou une blonde, c’est frais et léger. Clairement, quand il a le projet de danser ensuite et de se défouler, il va éviter la brune genre Guinness bien lourde qui tape assez vite à l’arrière du crâne. Il veut être dans un état tranquille et pas se mettre minable. Ce serait gâcher la soirée et c’est hors de question.

Dorothy a d’ailleurs l’air de partir dans la même idée d’une bière et finalement opte pour une Carolus.

- Bon choix ! Lui, il remarque sur l’une des tireuses un logo qu’il reconnaît bien. J’vais prendre une Kilkenny moi, rousse, elle est pas mal aussi.

Vu qu’ils ont un peu de temps, ils peuvent largement en profiter pour manger et il acquiesce quand la Serdaigle parle de frites. Mais ce qu’elle ajoute ensuite le fait bougonner. Déjà qu’elle a pris les places pour tous les deux. Tututu. Tu sors un seul gallion de la soirée et j’me vexe. J’ai dit que c’est moi qui géré les consos, et c’est ce que je veux faire. T’es déjà adorable d’avoir payé ma place. Donc nop, je m’occupe de ça, et toi tu te fais servir comme une princesse !

La phrase qu’elle prononce ensuite est parfaitement l’écho de ce qu’il ressent de son côté.

- Le plaisir est partagé, tu sais. Un concert d’un groupe que j’apprécie, c’est forcément top… mais avoir la chance de partager ça en une telle compagnie et avec celle qui m’a fait découvrir ces artistes, je m’estime chanceux. Merci pour l’invitation Dorothy.

Il dit ça sans rien cacher de sa joie d’être là, ici présent, auprès d’elle. Après toutes les discussions qu’ils ont pu avoir, les quelques occasions où ils se sont vus ça et là, particulièrement dans l’alcôve du cinquième étage… c’est bien aussi de profiter d’être ensemble dans un événement qui leur plaît à tous les deux et sans avoir à tomber sur des élèves de Poudlard.

Rapidement, Sandro fait signe au barman et passe commande des deux bières et et deux barquettes de frites. Alors qu’il achève de payer l’italien sent le regard de la jolie rose posé sur lui. Il se tourne en sa direction et lui lance un franc sourire. Elle a une attitude contemplative, et le Serpentard se demande bien à quoi elle peut penser. S’il pouvait prendre une photographie de cette image avec ses yeux, il le ferait. Il essaie tout de même et espère qu’elle lui restera encore longtemps en tête. Dorothy, ses étonnants cheveux roses qu’il en est venu à pleinement apprécier, eux qui font partis intégrantes de ce qu’elle est, ses indispensables lunettes et ce sourire doux qui est le sien, le visage posé sur sa main. Un vrai tableau de peintre, s’il pouvait se permettre la comparaison foireuse. Il n’empêche qu’elle dégage une poésie bien réelle et il a un léger temps d’arrêt, lui aussi, pour l’observer.

Elle a l’air heureuse et il l’est lui aussi. Il est content de pouvoir être auprès d’elle et que leurs joies se mêlent. Le barman pose les verres devant eux et, en gentleman – c’est rare, alors faut le noter ! - agrippe un verre à pinte dans chaque main, et suit la jeune femme jusqu’à l’une des tables vides. Il dépose ensuite les verres et s’amuse de constater que celui de Dorothy est presque aussi grand que sa tête. Elle ne se démonte pas et, au contraire, attrape avec entrain son verre pour trinquer. Sandro en fait de même.

- A Mandragoria ! Et à nous parce qu’on est les meilleurs !

Trinquer, c’est un truc qui l’a toujours fait marrer au Clemenza, alors il en profite toujours pour ponctuer avec une connerie derrière.

- Et à toi pour l’invitation, ma chère Do !

Dans un même timing, les deux prennent une première gorgée et la fraîcheur de la boisson fait du bien. Sandro en profite pour reprendre une gorgée et repose le verre. Ça fait du bien ! D’ailleurs, j’voulais savoir, comment t’as su qu’ils passaient dans le coin ?

Comment elle l’a su suffisamment tôt pour prendre des places, plutôt. Parce que le groupe perce pas mal et ce genre de petite scène est toujours rapidement pleine.
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Ven 24 Mai - 11:48


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T’es un peu gênée de laisser à l’italien le soin de payer vos consommations de la soirée. C’est que le compteur monte vite, et aussi, tu n’avais pas l’intention de te limiter à une fichue bière, ce soir. Sans partir dans l’excès et finir la tête dans la première cuvette qui passe à ta portée (s’il te plaît, fait pas ça, Do) tu comptais bien profiter au maximum de ce petit temps suspendu entre vous. Parce que c’est ce qu’était cette soirée entre vous deux, n’est-ce pas ? Un petit temps suspendu. Un bref éclat de joie. Une tentative de revenir à une réalité fantasmée dans laquelle The Crow n’avait pas sa place, dans laquelle tous les malheurs à venir n’avaient pas leur place. Une petite touche de lumière dans un quotidien qui devenait de moins en moins raccord avec l’idée qu’on se fait d’une vie d’étudiant. Tu laisses tes yeux dériver sur la carte. Une bulle d’air, un bref éclat de joie. En effet, vu comme ça, tu n’avais pas du tout l’intention d’être raisonnable, ce soir.

Mais puisqu'il insistait…. N'allons pas vexer ton charmant cavalier. Puis, ce serait mentir de dire qu'une partie de toi n'était pas flattée à l'idée d'être la reine de la soirée. Cette même partie de toi qui rougit de plaisir lorsque les lèvres du brun laissent échapper quelques compliments, cette même partie de toi qui s'emballe et se sent fondre sous les rares contacts que vous vous accordez, cette même partie de toi qui le regarde et qui détaille son corps sans trop comprendre pourquoi, si t'en a le droit, si c'est normal. Cette partie de toi que tu ne connaissais pas jusque-là. Cette partie de toi indomptable, qui te fait un peu peur, parce qu'elle fait naître en toi des réflexions qui n'ont jamais franchie le cap de tes pensées jusqu'alors.

- « Bien, bien. Je me laisse traiter comme une princesse, donc ! »

Tu te redresses un peu, pour prendre un air un peu plus noble en balançant ta réplique. Une petite taquinerie, un petit comique de situation. Tu as un petit sourire joueur en lui disant ça. Est-ce mal d'aimer se sentir spéciale ? Est-ce mal d'être de plus en plus accro à cette sensation d'avoir ta place, une place que nulle autre ne peut avoir ? C'est une pensée bien égoïste, une pensée avec laquelle tu n'es pas très à l'aise. Tu ne t'es jamais sentie légitime de rien, la faute au trop grand manque de confiance et d'estime de toi. Tu t'étais toujours vue comme le personnage secondaire de ta propre vie. Pire qu'un personnage secondaire, tu t'étais toujours vue comme une simple figurante. Cette silhouette qui traverse l'écran quelques secondes et qui n'a son heure de gloire que dans l'arrière-plan d'une image grouillant déjà de monde. Vivre en tant que figurant avait été une solution facile, une protection et une manière de vivre qui, s'il elle était contraignante, était sécuritaire. C'était ce même mode de vie et de pensée que ta mère et grand-mère approuvait. Parce qu'il était plus simple de cohabiter avec une adolescente manipulable et bonne à être modelé. Mais, voilà, tu ne voulais plus être une simple figurante dans une histoire qui, de base, portait ton nom. Tu ne voulais plus être ce petit bout de femme qu’on modelait à sa guise et qu’on habillait comme une poupée de collection. Tu voulais être plus. Seulement avais-tu le droit d'être plus ? Tu n'avais jamais eu le courage de te poser réellement cette question, tu aimerais dire que tu as pris une décision claire à ce sujet, mais la vérité, c'est que tu es encore pleine de doute. La vérité, c'est aussi que quand tu observes Sandro du coin de l'œil, tu te dis que tu rêverais d'être un protagoniste. Parce que ce n'est qu'avec des protagonistes que Sandro pouvait partager l'écran, non ?

- « Me remercie pas, c’est normal. »

Et tu ne peux t'empêcher de te perdre dans la contemplation de ce visage, de cette main, de cet homme. Ah. Ce n'est définitivement pas normal. Tu n'as jamais regardé Ethan, Bertram ou Gus comme ça. Tu n'as jamais… Il ne faut pas y penser. Il ne faut pas y voir quelque chose de particulier. Il est beau, c'est un fait. Ethan, Bertram et Gus sont aussi beaux. T'es peut-être… Tout simplement sous l'euphorie du moment ? Ouais, c'est ça. L'euphorie du moment. Disons ça comme ça. C'est la faute du contexte. Rien que du contexte. Pas d'autres choses. Hein ?

Vos pintes, qui arrivent, sonnent comme une délivrance et t'arrache de cette contemplation qui soulève beaucoup trop de questions. Tu choisis ta table, tu t'y assois, pose ton sac et trinque à ce qui doit être trinqué. Un sourire franc étire tes lèvres en plus d'un rire joyeux.

- « A nous ! »

Même si, dans l’immédiat, tu ne sais pas vraiment comment définir ce nous. Tu ne peux pas dire que tu as envie de le définir, ce nous. T’as peur de ce que tu pourrais y découvrir et, encore une fois, tu ne veux pas réfléchir. Pas ce soir. Tu aurais tôt fait de te poser toutes ces questions demain, mais pour l’heure, c’est la fête, pour l’heure, c’est vous, toi et lui, juste toi et lui. Alors ouais, osef, au diable, à vous.

Tu le salues dans une parodie de révérence quand il lève son verre à ta propre gloire. Le sourire qui accompagne ce salut et les rougeurs qui teintent tes joues, tu es heureuse de pouvoir les cacher une demi-seconde en baissant la tête. Ah. Définitivement, tu n'arrives pas à te convaincre que ces mots ne sont rien. Tu te sens idiote d'en tirer autant de joie et de satisfaction. Mais c'est de sa faute à lui, à l'ambiance, ce n'est pas comme-ci tu savais prendre tes responsabilités, Dorothy. La question qu'il soulève, cependant te fais revenir à un état émotionnel un peu plus maîtrisé. Tu laisses une seconde fois le liquide frais couler le long de ta gorge, un sourire pleinement satisfait avant de reposer ton verre sur la table.

- « Un heureux timing, très franchement. Le soir où je t'ai envoyé le sms, j'étais un train de regarder un peu les actualités et comme je suis ce que fait Mandragoria, je suis tombée sur l'annonce de leur concert de ce soir. Tu sais comment c'est, ce genre de représentation, c'est très vite complet alors je n'ai pas réfléchi et j'ai acheté deux places ! »

C'est, d'ailleurs, assez exceptionnel de te voir te vanter de n'avoir pas réfléchi. Que dirait ta grand-mère si elle te voyait être fière de ton impulsivité. Tu le sais déjà, et ça te fait bien rire. Plus le temps passe, plus tu te dis que la vie de ces femmes doit être bien triste. Tes doigts viennent agripper distraitement ta pinte avec laquelle tu ne peux t'empêcher de jouer. Tu as le sourire aux lèvres, Dorothy, un sourire que tu as du mal à faire disparaître. Tu es bien, véritablement bien. Perdue entre tes émotions et l'euphorie de vivre franchement pour la première fois. Tu lances un regard à la scène. Dans une heure, tout au plus, tu seras devant, à quelques mètres des idoles de ton adolescence.

- « Je ne réalise pas encore très bien qu’on va vraiment les voir. Ça me parait fou. Alors qu’il n’y a pas deux jours on était encore en plein entraînement avec les Foxes. » Lâches-tu en triturant ton verre. « On est pratiquement en état de guerre mais pourtant on est là. Ça me fait plaisir, dans un sens, tu sais, de voir que le monde ne s’arrête pas de tourner malgré sa menace. »

Tu as du mal à le nommer. The Crow. Tu mentirais si tu disais que tu n'en faisais pas encore des cauchemars. T'avais été aux premières loges avec Connor, Bertram et Ethan pour contempler sa puissance et sa folie. T'avais eue tout le temps d'y réfléchir à l'infirmerie, tout le temps de comprendre que tu devais te battre malgré la peur et l'envie de rester dans un déni confortable. Affronter la réalité n'avait jamais été aussi pénible que depuis qu'il était là. Pourtant, quand tu voyais ce bar, les gens qui discutaient et riaient autour de vous, tu avais envie de croire que The Crow n'était pas si dangereux que ça. Qu'il aurait beau essayer, il ne pourrait jamais réellement empêcher le monde de tourner. Qu'il ne pourrait pas empêcher les gens de vivre et de se réunir entre eux pour partager de bons moments. Des bons moments comme ceux-là. Et c'est peut-être parce que ces moments ont une importance presque vitale, pour toi, que ton regard brille lorsque tu le poses sur Sandro. C'est peut-être pour ça que ton cœur bat un peu plus vite depuis que tu es avec lui. Parce que vous êtes vivants, parce que vous avez une vie d'adolescent et cette candeur, cette joie, que même lui n'a pas réussie à vous retirer. Alors tu lui souris, à Sandro, tu lui souris sans trop comprendre pourquoi. T'espères que ce concert durera des heures, toute la nuit s'il le faut. Là, tout de suite, tu n'as pas envie de rentrer à Poudlard, pas envie de retrouver ces murs qui te semblent si froid. Tu as envie de chaleur, Dorothy, tu as envie d'inconscience. Le bar passe en boucle du Mandragoria maintenant que le concert approche, t'entends le bruit des chaises qui se tirent et des pintes qui s'entrechoquent. Et tu le regarde, Sandro, toujours avec cette envie de chaleur et d'inconscience, un air de défi dans tes yeux noisettes.

- « Tu me montres ce que tu vaux sur la piste avant que ça commence ? Si tu m'impressionnes, on décidera d'une récompense. »

Quelle récompense ? Aucune idée, t’as rien en stock. Mais ce n’est pas grave. On s’en fout. Après tout, ce soir, c’est soir de fête.
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Sandro Clemenza
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Ven 24 Mai - 14:41

Sandro a décidé de se laisser porter par l’instant présent, ce soir. Ça fait toujours du bien de profiter des week-ends pour se changer les idées et s’aérer de l’ambiance très asphyxiante qui règne actuellement au sein de Poudlard. La direction, l’équipe pédagogique et les élèves, même, ont beau faire tout ce qu’ils veulent, rien ne peut enlever des esprits ce qui s’est passé et ce qui se passe encore. Avec son coup de grâce, avec ce discours qu’il a réussi à diffuser à tout un chacun, le Corbeau a distillé des idées insidieuses… certaines qui existaient déjà mais n’attendaient qu’une étincelle pour être allumées. C’est bien ça le souci, en vérité. Dans l’établissement, désormais, rares sont ceux qui s’expriment en pleine confiance, en pleine lumière, et pourtant plus d’une fois Sandro a eu le déplaisir, au détour d’un couloir, d’entendre des paroles assez peu rassurantes. Personne ne va publiquement affirmer être du côté du Corbeau, mais ce qui est pire, c’est ceux qui lui donnent du crédit. Qui disent « après tout... », qui disent « pourquoi pas... », qui disent « il n’a pas tort quand il dit... », qui disent « ça ferait pas de mal, du changement... », qui affirment « on ne sait jamais... ». Oui, tous les extrêmes jouent là-dessus. Ils exagèrent des peurs, des tensions. Ils mettent en avant des sujets qui fâchent et qui concernent tout le monde, plus ou moins directement. Les revendications du Corbeau sont loin d’être claires. Les élèves se rendent-ils compte qu’il parle comme un politicien en recherche de voix ? En recherche d’attention et de soutien ? C’est facile alors de brasser bien des sujets en surface et de s’amuser à répandre la peur.

Sandro, ça le met hors de lui tout ça. D’autant plus la diabolisation des moldus. Comme s’ils étaient responsables de tous les malheurs du monde ! C’est tellement facile. Il sait que ces dernières semaines, il est plus facilement irritable et se ferme un peu plus à ce qui l’entoure. Ce n’est peut-être pas la meilleure façon de faire, mais il n’y a pas de mode d’emploi dans des situations pareilles. Et puis, c’est aussi ce qui explique son engagement auprès des Foxes. Cette frustration, cette colère, autant qu’elle serve à quelque chose, qu’elle aille dans le sens des opinions et du vivre-ensemble qu’il veut défendre. Ce n’est jamais en s’imposant en force qu’on avance.

Ce soir, pourtant, il est loin de ça. Le fait que ce concert se passe en dehors de Poudlard ou même de Pré-au-Lard, c’est une excellente nouvelle. Cela lui donne encore plus la sensation de couper avec tout le reste et de profiter simplement d’une soirée privilégiée avec Dorothy. Un petit éclat de lumière à elle seule. Elle ne le sait certainement pas mais quand il est à ses côtés, son attention et complètement tournée vers elle. Ça lui fait du bien, il oublie le reste et échange avec elle sur des sujets qui leur plaisent à tous les deux. Ils s’appréhendent par le biais de leurs passions et leur curiosité respective. L’italien sait qu’il pourrait discuter longtemps avec elle, ou juste profiter de sa présence, à la manière de leur première rencontre.

Elle est la princesse de la soirée et intérieurement, il doit admettre qu’ainsi vêtue, elle est resplendissante. Une beauté naturelle et innocente, sans artifice et sans provocation. Elle sort un peu de ce qu’on a l’habitude de voir dans un lieu pareil et… sans trop savoir pourquoi, Sandro en ressent une certaine fierté. Parce qu’il se moque des regards des autres et il espère qu’elle aussi. Parce qu’il ressent aussi une certaine chance de se dire que le cavalier de cette jolie rose dans sa jolie robe et avec ce joli sourire… c’est lui. Honnêtement, les gens autour d’eux sont loin de se soucier de ce duo attablé face à leurs pintes mais il n’empêche, le brun ne peut contenir un regard à gauche et à droite, comme pour sous entendre « pas touche ». Puéril ? Oui. Il s’en fout. Les coups d’œil qu’elle jette avec plus ou moins de discrétion en sa direction ne font qu’accroître ce ressenti. Parce qu’elle le regarde lui. (en même temps qui regarder d’autre ? … mais ce n’est pas la question !).

Ils trinquent avec entrain et Sandro ne perd pas une miette en la regardant entamer cette pinte aussi grande qu’elle. Il se doute que ce n’est pas la première fois qu’elle boit… mais c’est la première fois avec lui. Alors ça l’amuse gentiment.

- Alors, elle est bonne ? Elle n’avait pas l’air certaine quand elle l’a choisie, alors tant qu’à en boire une pinte, autant que ce soit quelque chose qu’elle apprécie. Et si jamais elle lui dit que ça ne va pas, il la finira, lui, et s’empressera de lui commander autre chose.

Elle lui répond ensuite et il l’écoute avec attention. Une réponse évidente, au final, mais elle a été efficace pour le coup.

- Ah ouais, t’as vraiment géré ! J’ai regardé après coup aussi, quand tu m’as parlé de ce concert, et j’ai vu que pas mal de gens râlaient parce que ça a été très vite complet. C’est une super initiative d’avoir pris les places immédiatement ! Parce que ça, c’est souvent un coup à hésiter, réfléchir avec qui y aller, attendre des réponses et… c’est trop tard ensuite. Le truc le plus rageant qui soit. Merci d’avoir pensé à moi, aussi.

Parce que oui, en général on prend deux places, mais elle aurait très bien pu décider d’y aller avec quelqu’un d’autre, non ? Il sait que c’est avec lui qu’elle en a discuté, c’est elle qui lui a fait découvrir, mais peut-être que dans son cercle d’amis d’autres personnes auraient été intéressées ? Comment savoir ? Il n’empêche qu’il se sent gâté et aime l’idée qu’elle se soit directement tournée vers lui. Comme un cocon qui ne les concerne qu’eux deux et qu’ils alimentent ensemble.

Il ne sait pas si elle est habituée à voir des concerts mais son attitude est mignonne. Comme une enfant avant le passage du Père Noël, elle fixe la scène avec des yeux brillants. Il ne réalisait pas jusque-là à quel point elle était fan et il aime la voir comme ça. Elle est véritablement heureuse et partage le même avis que lui sur le fait que ça les sorte de la folie de Poudlard.

- Ouais… ça va nous faire du bien. C’est un peu dingue tout ce qui se passe à Poudlard. Le climat est devenu… bizarre, tu trouves pas ? Même les profs on dirait qu’ils savent pas trop comment gérer. Entre ceux qui donnent des recommandations et ceux qui font comme si tout va bien. J’vois pas bien comment on peut faire comme si tout était normal, après c’qui est arrivé à certains, ce qui t’est arrivé… Il soupire. Il a du mal avec l’immobilisme dans des moments pareils. Heureusement y’a les Foxes, ça sert à quelque chose. On fait quelque chose, quoi.

Mais, le moment est mal choisi pour ressasser ça. Il joue distraitement avec la buée sur son verre et en boit une gorgée.

- Mi dispiace. (*) Sandro a remarqué qu’elle aime bien quand il parle italien, elle lui a dit une fois alors il s’en prive pas. Puis, même sans ça, ça glisse souvent de ses lèvres, comme un héritage qu’il refuse d’oublier. T’as raison, faut pas les laisser nous pourrir la vie. On est là pour s’amuser et profiter !

Leurs frites sont servies Sandro pioche dedans avec entrain. Faut croire qu’il avait plus faim qu’il ne le pensait. Et puis, difficile de dire non à des frites. L’ambiance est sympa et comme pour préparer les présents la musique de Mandragoria est diffusée dans de grosses enceintes qui lévitent de chaque côté de la pièce. Tout en discutant, Sandro se fait la réflexion qu’il n’a pas fait une sortie comme ça avec une fille depuis bien longtemps. En dehors de Poudlard et sans… sans forcément attendre quoi que ce soit. Bon, c’est pas très fin de dire ça, mais c’est vrai. La plupart des soirées qu’il a pu faire comme ça, c’était des rendez-vous et ça devenait un jeu de séduction plus ou moins assumé. Là, c’est autre chose. Parce que le contexte est bien moins prise de tête : profiter d’un groupe qu’ils aiment tous les deux. Parce que… Bon. Dire qu’il n’aimerait pas, peut-être, éventuellement, plus, ce serait mentir. Ça lui a traversé l’esprit et ça continue à le faire. Il n’empêche. Il ne fera rien à son égard, il ne tentera rien, il ne gâchera rien. Dorothy, il l’apprécie comme il est et il aime ce qu’ils ont, ensemble. Sans que ça devienne autre chose, c’est déjà géniale comme relation. Elle est une amie au top. Elle a un côté petite sœur attendrissante qui lui plaît bien. Le reste ? Il verra bien. Ou il ne verra pas. Et même s’il ne devait pas voir, il s’en fout. Il veut profiter de l’instant présent avec elle et c’est tout.

D’ailleurs, elle sait se faire piquante quand il s’agit de le défier. Il repose son verre et ses prunelles bleues se fixent sur celles de la Serdaigle.

- Une récompense ? Tu m’intéresses, Do.

En vérité, même sans ça il jouerait le jeu. Parce qu’il sent que ça va être une bonne soirée et tout dans le contexte actuel participe à le rendre plus léger, plus joueur aussi.

- J’veux bien danser mais fais attention à ne pas de brûler les yeux devant tant de talent. C’est débile comme formulation, mais il n’empêche.

Il se lève, s’amuse à la frôler et se positionne sur la piste proche de la table d’où l’observe la Serdaigle. Là, il attend deux secondes le début d’un refrain entraînant et s’amuse à faire swinguer ses hanches au rythme de la batterie, à prendre un air de mec qui gère et fait des légers mouvements de bras le long de son corps. S’il attire les regards amusés des autres personnes présentes, bah, ouais. Il danse, ils sont là pour ça, non ?! S’il a commencé un peu sensuel il finit en grand n’importe quoi, et une fois la musique terminée s’avance avec un grand sourire idiot en direction de Dorothy. Il se penche, les coudes sur la table, de quoi être tout proche d’elle.

- Alors, m’dame le juré, vous m’donnez quelle note ? Il questionne tout en piquant nonchalamment des frites dans la barquette de Dorothy.

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(*) Mi dispiace. → Je suis désolé.
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Ven 24 Mai - 20:41


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- « Elle est bonne oui ! »

Le liquide est frais et avec juste ce qu'il faut d'amertume. Ça ne te semble pas être un de ces alcools traite qui vous meurtrissent le crâne au bout de deux gorgées. Tu fais attention à ne pas la boire trop vite, cependant. Ta première gueule de bois t'avait très vite fait comprendre que l'alcool devait se consommer lentement. Puis, tu as toute une soirée à tenir, toute une nuit à profiter. Ce serait bête de laisser quelque chose d'aussi trivial que l'alcool se mettre en travers de ton chemin. Tu es obligée de tenir ta pinte à deux mains, le désavantage de faire partie des petits gabarits, t'agrippe ton verre comme on agrippe une tasse de thé chaud un soir d'hiver. Tu te demandes si c'est ridicule. Sûrement. Mais on va dire que c'est aussi mignon. Est-ce qu'il te trouve mignonne, Sandro ? Est-ce qu'il ne te voit que comme une fille mignonne ? Arf. Voilà le retour des questions étranges.

Ton corps t'a toujours complexé passé le cap de l'adolescence. Pas assez sexy, pas assez attirante, bonne pour attirer les pédophiles et t'en passe. Tu avais vite compris que tu n'étais pas le genre fille sur laquelle on louchait en soirée. Tu avais vite compris que tu ne serais jamais la reine du bal de fin d'année. On ne pouvait pas dire que ça t'ais réellement dérangé. L'attirance, le jeu de la séduction n'avait jamais été dans tes priorités. Mais… Tu devais l'avouer, ça changeait. Petit à petit, tu te découvrais tes envies, des espoirs. Tu te demandais ce que ça faisait de sentir les caresses de quelqu'un, ce que ça fait d'être touchée, de sentir le regard brûlant d'un être aimé, d'avoir ce regard, d'imaginer, de faire. Tu te posais tout à un tas de questions. Mais tu avais un certain nombre de contraintes qui t'empêchaient de tout simplement franchir le pas. Tu étais pleine de complexe, trop pour te mettre à nue aussi facilement que certaines de tes camarades. Tu les admirais réellement, elles et leurs corps qu'elles assument, elles qui savent jouer de sensualité pour outrepasser leur défaut et ne faire voir que leur qualité. Tu admirais sincèrement ces filles capables de séduire, capables d'être femme fatale autant que femme forte. Tu les admirais parce que tu ne possédais aucune de ces armes-là. Tu n'avais pas la confiance. Tu n'avais pas l'amour de ton corps. Il te fallait tout un contexte, toute une mise en confiance pour avoir le courage de dévoiler ce que tu ne dévoilais à personne. Mais c'était quelque chose que tu sentais monter en toi, Dorothy. Cette envie de plaire. Cette envie d'être plus qu'une gamine.

Tu sens ton regard dériver sur ton camarade, encore, comme à chaque fois que tu y penses. Tu serres un peu plus ta pinte et réalise que tu as sous la main en moyen très efficace d'oublier. Tu bois de nouveau une gorgée.

Tu lui offres un sourire pour répondre à ses remerciements. Tu te laisses légèrement enivrer par la musique, ton pied tapant discrètement en rythme sous la table. C'est vrai que ça fait du bien, que ce petit éclat de normalité permet de laisser au loin ce qui est arrivé… Ce qui t'est arrivé. Tu baisses doucement les yeux dans une moue navrée. Tu sais que tu l'as inquiété, lui aussi. Que tu as inquiété tout le monde ce jour-là. Tu ne retires de cette journée qu'une profonde amertume, tu détestes être celle qu'on sauve. Si tu avais été plus forte…

- « Hm hm, t'excuse pas. Tu as le droit d'en parler tu sais ? Je ne veux pas qu'il y ait de sujet tabou entre nous. » Fis-tu en secouant doucement la tête « Dans un sens, je comprends. C'est plus facile de vivre en se disant que ce cet événement n’était qu’un accident et que ça ne se produira plus jamais. Personnellement j'aimerais me dire que tout c’est derrière nous mais ce se serait se mentir. »

Ce n'était que le début et Dieu seul sait quand le corbeau se décidera à porter un nouveau coup. Peut-être même se préparait-il à le porter en ce moment même. Nul ne le sait, personne ne pourra le savoir avant que le coup n'atteigne sa cible. C'était sûrement ça le plus effrayant et le plus frustrant dans cette histoire. Il y avait toujours un large fossé entre vous et The Crow, une distance qui peine à être réduite. Vous ne vous battiez pas sur un même pied d'égalité. Vous les enfants. Lui l'adulte. Qui sont les plus idiots, au final ? Ça aussi, c'est une question à laquelle tu ne veux pas trouver de réponse.

Tu laisses tes pensées moroses se faire chasser par l'arrivée, très attendue par ton estomac, des frites. À peine posée, tu pioches dans ta barquette, le pied toujours en rythme sur la musique qui emplit la salle. C'était peut-être une mauvaise idée de lancer ce défi. Peut-être une mauvaise idée de jouer à ce jeu-là alors que tu es loin d'être dans un état normal lorsqu'il est là. Mais après tout, pourquoi pas ? Sandro avait raison, vous étiez là pour profiter. Alors profitons. Tu trempes les lèvres dans ton verre. Ouais, profitons. Rions un bon coup. Oublions tout. Laissons au placard The Crow et Poudlard. Ce temps n'était qu'à vous. Juste à vous. Allez, finit de laisser les choses assombrir ton humeur, Dorothy. Place à la joie. La vrai.

- « Une récompense, oui. Quoi ? Je ne sais pas encore, mais quelque chose me dit que je vais vite trouver. » Laisses-tu échapper avec le sourire d'une arnaqueuse sur les lèvres. C'est un défi. C'est un jeu. Et Sandro rentre dans la partie. Ça t'amuse de la voir aussi joueur, aussi prompt à sauter à pied joint dans tes délires. Tu croises les jambes en t'accoudant à la table, ton sourire n'a pas quitté une seule fois ton visage. « Oh, mais c'est que monsieur se vante ? Ok, impressionne-moi. »

Tu as pris un petit air impérial avant de te caser confortablement sur ton siège et de saisir ta pinte pour profiter du spectacle. Le fait qu'il te frôle ne t'échappe pas. Le délicieux frisson que tu ressens ne t'échappe pas non plus. Sans trop savoir quel mot mettre sur cette sensation, tu trempes de nouveau tes lèvres dans ta pinte. C'est bien pratique, l'alcool, pour ignorer les égarements de votres esprit. Et tu l'observes, et tu attends comme une enfant attend le début du spectacle. Et, tu n'es pas déçue Dorothy, à aucun moment, tu ne l'es. Sandro n'a pas menti sur ses qualités de danseur, dire que tu n'as pas chaud serait un gros groooos mensonge. Mais au-delà de l'effet que ça te fait, tu te surprends à sourire, à rire franchement aussi, au milieu des rougeurs, au milieu des sourires. Tu t'amuses, tout simplement. Et, putain, ça fait du bien de s'amuser. T'oublies Poudlard, t'oublie The Crow, t'oublie presque que le temps continue de filer quand tu voudrais le voir ralentir. Et tu applaudis, et tu ris, tu te permets même de siffler sa prestation et de prendre une photo souvenir. Quand il revient vers toi, tu fais de ton mieux pour calmer tes éclats d'hilarité. T'as les deux pouces en l'air. Cet homme est parfait.

Il s'accoude à la table. Tu pourrais reculer, rougir, mais tu te surprends à toi aussi t'approcher pour caler ta tête contre tes poings, un regard et un sourire plein de malice plaqué sur le visage. T'as les yeux brillants d'amusement, Dorothy. T'en a presque oubliée la bouffée de chaleur que tu as eue lorsqu'il a commencé à bouger.

- « Le rythme était bon. La partie improvisation, sur la fin, semblait très inspirée et la maîtrise du déhanché est plus qu’honorable. Disons…. Hm…. Un bon 17 sur 20. » Ton sourire s’élargit en désignant du bout des doigts ta barquette de frite. « Mais je te donne moins un point pour le vol honteux de ma bouffe. »

Tu soutiens son regard, toujours un grand sourire aux lèvres. Tu ne sais pas trop jusqu'où tu peux pousser le jeu, mais la vérité, c'est que tu n'en as pas grand-chose à faire à ce stade. Tu… T'amuses. Tu ne veux pas t'arrêter de t'amuser. Pas maintenant. Alors tu te redresses un peu sur ta chaise, pour la première fois, c'est toi qui le regardes d'en haut. Tes yeux pétillent. Finalement, tu n'avais peut-être pas menti lorsque que tu lui avais dit qu'on ne t'arrêtait plus.

- « Tu as mérité ta récompense, preux chevalier. Moi, Dorothy Martin, première du nom, reine des naines et impératrice de la caste des bigleux, je te fais l'insigne honneur de venir danser avec moi la prochaine chanson. » Et tu bombes le torse, un air exagérément fier sur le visage en levant ta pinte comme si tu levais un insigne de pouvoir. Tu bois une gorgée et tu sautes de ta chaise pour tourner agilement des talons. « Allez, en piste ! »

Tu ne lui as pas demandé son autorisation, tu le tires par le poignet pour l'entraîner avec toi dans un éclat de rire. Non, tu n'avais pas menti. Finalement, on n'arrête pas Dorothy Martin.
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Dernière édition par Dorothy Martin le Sam 25 Mai - 11:36, édité 1 fois
Sandro Clemenza
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Sam 25 Mai - 0:56

Il s’en veut un peu de s’emporter en pensant à ce qui se passe à Poudlard et au Corbeau qui a parfaitement réussi son coup de maître, faire parler de lui et étendre son idéologie. Quand il s’excuse, Dorothy lui indique qu’il n’a pas à le faire. Qu’il n’y a pas de sujet tabou entre eux. Ça lui plaît qu’elle dise ça. C’est bête mais jamais personne dans son entourage lui a dit ça. Pas de sujet tabou. Il a de très bons potes au sein de l’établissement, et pourtant, ils se filtrent parfois sur certaines choses. Ils veulent pas se prendre la tête, ils veulent pas aborder des sujets trop persos, des histoires de familles ou de sentiments qui viendraient briser un peu l’image de mecs virils. Alors ouais, pas de sujet tabou, étrangement, ça le touche comme idée. Il sait pas si c’est vrai à 100%, y’a sans doute des trucs qu’il n’imaginerait pas aborder avec elle mais le fait qu’elle lui dise ça, ça prouve tout de même qu’elle est prête à l’écouter. Il le savait déjà, cela dit, et l’entendre dire, c’est chouette.

- Ouais, mais se dire que c’est derrière nous, c’est se voiler la face ou ne rien avoir compris des projets du Crow. C’est se présenter fragilisés et naïfs devant lui. C’est pour ça qu’il faut… qu’il faut se préparer, parce qu’on sait jamais. En ça, il ne peut que remercier Edwyn Ollivander d’avoir pris l’initiative des Foxes. Après… je sais qu’il faut pas non plus être obnubilé par ça, mais faut pas faire comme si de rien. C’est impossible.

Il y a des choses que Sandro ne sait pas faire. Fermer les yeux en fait parti, surtout quand il est question de décisions, d’idées ou de faits qui vont à l’encontre de ses propres convictions. Ce n’est pas forcément un révolutionnaire dans l’âme, il sait être parfaitement égoïste sur bien des plans, mais là, ça touche à ses racines moldues et il n’admettrait pas ne rien faire. Être vigilants ça n’empêche pas de vivre. Il murmure cela comme pour se convaincre lui-même.

Il ne s’est pas arrêté de vivre depuis que ça s’est produit, mais il est méfiant. On lui enlèvera pas ça. Heureusement, le cadre actuel est tout à fait propice à ce qu’il mette de côté ces tracas pour profiter de la compagnie de Dorothy et de l’ambiance de ce bar. La Serdaigle est parfaite pour ça, il parle avec une grande facilité quand il est auprès d’elle et il aime la voir sourire. Il a l’impression qu’elle sort un peu de sa zone de confort à son contact et sur certains aspects, l’inverse est vraie aussi. Elle a sur remettre en question la manie du brun de jouer seul de son saxophone, et c’est déjà un net progrès. Il accepte qu’elle l’écoute. Pas systématiquement, parce qu’il a toujours besoin de son jardin secret par moment mais à plusieurs reprises il a amené son instrument alors qu’elle était avec lui. C’est un peu comme un rituel entre eux. Il joue, elle lit. Il s’arrête finalement et elle lui donne son avis, puis ils discutent de tout et de rien. Musique souvent, les événements récents et des choses de Poudlard. Des instants qu’il chérit. Ça lui fait du bien et ça le rapproche d’autant plus d’elle. Comme s’ils trouvaient petit à petit une forme d’équilibre entre les SMS et les quelques moments où ils parviennent à se voir. C’est pas forcément toutes les semaines et à chaque fois, il en sort heureux.

C’est un petit bonheur simple mais dont il profite à fond. Comme là, alors qu’elle le défie de danser. L’idée d’une récompense, quelle qu’elle soit, c’est un plus. Ce n’est pas ce qui le motive, pourtant. Non. Il y a une légèreté qui le parcourt autant qu’une envie de la voir rire. Alors il danse sans se soucier d’autre chose que de son regard à elle. Son visage est radieux, ses yeux sont animés d’une jolie étincelle et il danse. Franchement, il se sent bien. Il est bien. Tout à ses mouvements de hanches, de bras, de jambes et de bassin, il se laisse bercer sur la musique. Il en fait probablement bien trop… il s’en fout. Il veut juste savourer l’instant et la faire rire. Au final, il ne sait même pas si sa danse ressemble réellement à quelque chose. Ce qui l’intéresse, c’est ce visage tourné vers lui et ce rire qui s’élève en sa direction. Dorothy a les joues rouges, sans doute à cause de la chaleur et la bière (enfin, il pense que c’est lié à ça parce que lui aussi, il sent qu’il a chaud, à se trémousser ainsi sur la piste de danse alors que le concert n’a pas encore débuté). Son observatrice attitrée est ravie, elle en a même pris des photos. En règle générale, il est pas trop fan de ça… mais si c’est elle, ça va. Il retourne finalement vers la table et ne se gêne pas pour se positionner tout proche d’elle, l’air enjoué et taquin.

- Ah, 17 ? Hé, j’m’en sors pas trop mal ! Sauf qu’elle lui retire un point pour le vol de frites et ça… Pfff, l’scandale ! Vendu l’arbitre !

Il plaisante et prend une longue gorgée de sa bière. Faut bien ça pour se désaltérer.  Dorothy se redresse et il la quitte pas des yeux. Lui ça y est, il est déjà au top là. Des frites, une bière bien fraîche, il s’amuse sans se soucier de rien d’autre qu’elle et… elle s’amuse aussi. Il le voit dans son visage et son attitude. C’est pour des moments comme ça qu’il est content d’être majeur de pouvoir quitter Poudlard à loisir les week-ends sans devoir trop rendre de compte et c’est ce qui lui confirme que l’indépendance, c’est quand même le pied aussi. Il aimerait pouvoir profiter de moments comme celui-ci plus souvent. Et avec Dorothy, idéalement. Assise à la table elle est plus haute que lui et il aime bien le regard qu’elle lui porte. Il affiche un air bravache et l’écoute évoquer sa récompense, telle la Reine qu’elle est. Une Reine des naines et des bigleux, qu’elle dit. Il a un rire sincère en l’entendant et secoue la tête. Elle va danser avec lui.

- Oh, la Reine me fait cet honneur ? Je suis un chevalier comblé ! Montrez-moi votre déhanché et votre sens du rythme, votre Majesté !

Elle l’entraîne sur la piste de danse et il se laisse faire. Certains mecs trouveraient que c’est un signe de faiblesse, pour lui il n’en est rien. La princesse de la soirée, c’est elle. Il lui a dit, il le pense. Il veut qu’elle s’éclate pleinement et qu’elle fasse les choses comme elle le sent. Lui, il va tenir son rôle de chevalier. Il sera auprès d’elle, avec elle. Il compte bien faire en sorte qu’elle danse autant qu’elle le veut sur le rythme de son groupe préféré et qu’elle garde un souvenir magique de cette soirée. Il la laisse prendre les rennes de leur duo ce soir. Il voit bien que ce n’est pas tous les jours qu’elle sort comme ça, et il est content qu’elle l’ait invité, lui. Alors Sandro, il va tout faire pour que ce soit génial. Dans un coin de sa tête, il y a une petite voix qui lui rappelle samedi dernier, avec Kate, et il n’en est pas fier. Dorothy, c’est totalement autre chose. C’est une amie avec qui il partage totalement autre chose que ce qu’il a pu partager avec la blonde. Il les apprécie toutes les deux pour des raisons bien différentes, mais jamais il ne voudrait que ce qui s’est passé avec la Serpentard se reproduise auprès de Dorothy.

Il n’assume déjà pas complètement vis-à-vis de Kate, mais s’il a retrouvé son self-control… Do, c’est un bijou à chérir. Peut-être qu’elle n’aimerait pas la comparaison, elle qui a son tempérament et dont il a bien compris qu’elle cherchait à étendre les ailes pour bouleverser certaines habitudes qu’elle a prise jusque-là… il n’empêche qu’il veut qu’elle soit bien, absolument bien, et il fera tout ce qu’elle désire pour cela. Il n’imposera rien. Et certainement pas les… les envies qui parfois lui traversent l’esprit. Non. Il ne gâchera pas tout ça. Il est bien comme ça, avec elle.

Désormais au niveau de Dorothy, à distance raisonnable, il reprend une danse presque semblable que la précédente, mais avec plus d’application peut-être. Il observe la jeune femme qui, petit à petit, se laisse transporter à son tour par la musique et il continue à bouger en rythme tout au long de la chanson. Quand ça se termine, il est euphorique.

- Votre Majesté, vous qui régnez sur les naines et les bigleux, je découvre que vous êtes également Reine de la piste de danse ! Vous êtes trop bonne de m’accepter à votre table. Fait-il alors qu’ils rejoignent justement leur table et les frites qui refroidissent un peu. Il tend le bras en soutien comme pour l’aider élégamment à s’asseoir puis se pose en face d’elle.

Le visage du brun ne se départit pas de son sourire et il descend un peu sa bière, avant de faire remarquer : Ça valait l’coup comme récompense ! J’ai enfin vu ton talent caché de danseuse ! Curieux de voir si tu en as d'autres.
Il ponctue ça d'un clin d’œil.

Tout en discutant, il picore un peu dans sa propre barquette de frites et constate autour d’eux que de plus en plus de personnes se sont levées pour s’approcher de la scène.

- Le concert va pas tarder. On finit là ou tu veux qu’on s’rapproche ?
Dorothy Martin
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Sam 25 Mai - 13:30


I like just being together, with you

I like the dances, we dance together, with you

Feat Sandro & Do

Cette ivresse, cette frivolité, comment tu as fait pour vivre sans ? Comment tu as fait pour passer à côté tout ce temps ? Comment tu as fait pour laisser quelqu'un d'autre que toi tirer les ficelles de ce que tu devais et voulais être ? Comment avais-tu fait pour ne commencer à vivre que maintenant ? Toi. La musique. La bière. Lui. Comment avais-tu pu ? Tu te laisses emporter dans cette danse sans savoir si c'est une bonne idée. Tu te laisses porter par ces envies folles sans savoir si tu vas le regretter. Tu n'as pas envie de regretter. C'est trop précieux. Trop grisant. Cette sensation de perdre pied. Ce sentiment de liberté. Comme-ci, en cet instant présent, il n'y avait plus que la fête. Comme-ci le reste devenait soudainement accessoire. Comme-ci tu t'étais enfermée dans un univers parallèle dans lequel le temps n'était plus le même. Dans lequel tu n'étais plus la même. Grand dieu, tu n'as pas envie de rentrer. Tu n'as pas envie de quitter cette piste. Tu n'as pas envie de redevenir la Dorothy habituelle. Cette Dorothy te plaît trop. Ce que tu ressens te plaît trop. Tu ne veux pas rentrer, oui. Si seulement le temps pouvait s'arrêter.

Tu as cessé de te préoccuper des regards. Tu as cessé de te préoccuper des murmures. Il n'y a que la musique. La musique. Et ce preux chevalier que tu vas rechigner à laisser partir à la fin de la soirée. Est-ce que c'est ok de rester-là ? Est-ce que c'est ok de plus revenir à avant ? Si tu pouvais danser comme ça jusqu'à la fin, tu serais heureuse de ta fin. Tu aimes trop la sensation que ça procure, tu aimes trop ce que ça te fait ressentir. Cette ivresse, cette inconscience de la jeunesse. Dieu que tu aimes ça. Tu joues de tes épaules sans trop savoir ce que tu fous ou pas. Tu as cessé de réfléchir. Que c'est bon de plus réfléchir. Tu devrais ne plus réfléchir tout court, sans doute que ta vie serait mieux sans ça. Tu tournes dans un éclat de rire. Depuis combien de temps, tu n'avais pas ri aussi franchement ? Ta robe virevolte, tu te surprends à garder un équilibre plus que respectable avec tes talons. Si tu avais été plus consciente, tu aurais sûrement été un peu plus coincée, plus mesurée. Mais il n'y a pas de mesure en toi. Plus que l'envie de la fête et l'ivresse du rire. Tu te demandes ce que diraient Ethan et Bertram s'ils te voyaient comme ça. Est-ce qu'ils seraient heureux de te voir enfin lâcher prise ? Est-ce qu'ils seraient inquiets ? T'imagines Gus content, en tout cas. Tu as un sourire fier aux lèvres. Est-ce que tu as toujours l'air d'une gamine maintenant ?

Tu tournes encore, et ton regard se pose sur ton camarade. Plus rien de mesurer en toi ? Peut-être que si, au final. Parce que les pensées qui tournent en boucle vont en totales contradictions avec ce que tu fais en ce moment. Si tu t'écoutais… Mais tu ne dois pas t'écouter, n'est-ce pas ? Si tu t'écoutais, tu briserais ce que tu as réussi à créer. Tu aimes… Trop ce qui se passe entre vous pour risquer de tout foutre en l'air. Et pourtant. Pourtant, la tentation est grande. Tu as cette petite voix en toi, cette même petite voix qui te dit « Si c'est lui, c'est ok ». Comme un feu vert. Comme une confirmation de tes peurs à toi-même. Parce que Sandro n'a rien de comparable avec les autres, hein ? Parce que Sandro est celui qui connaît le mieux la vraie Dorothy ? C'est pour ça que tu l'as invité lui et pas un autre, n'est-ce pas ? C'est pour ça que tu te sens aussi bien. Entre vous, y a une connexion spéciale. T'as l'impression que ton regard se fait plus brûlant. Tu continues de danser, mais tes mouvements ont changé d'eux-mêmes, comme accordés à tes propres pensées. Ah. Si tu t'écoutais ? Et si tu t'écoutais à moitié ? Ça n'engage à rien ? Deux amis proches peuvent bien danser réellement ensemble, non ? Ce n'est pas comme-ci il allait s'imaginer des choses. Ce n'est pas comme-ci tu attendais quelque chose. Non ? Tu réduis la distance, sans savoir si tu as raison ou pas de le faire. T'agrippes doucement sa main tout en te déhanchant avant de lui lancer un sourire.

- « Tu danses pas vraiment avec moi, preux chevalier, la reine est pas contente. »

Tu lui glisses un clin d'œil avant de rire franchement et de l'entraîner avec toi. Oui ça n'engage rien. Ça n'engage à rien de tourner avec lui. Ça n'engage à rien de glisser tes doigts entre les siens et de bouger comme tu ne bouges jamais d'habitude. Ça n'engage à rien de rire aux éclats. Ça n'engage à rien cette danse maladroite. Ça n'engage à rien ce mélange de sensualité et d’imbécillité. Non, ça n'engage à rien. Alors tu danses, c'est déjà pas mal. Tu n'oses pas chercher plus. Tu n'oses pas tester plus. Même si la petite voix en toi te susurre des idées qui te font frissonner. Même si tes joues rougissent et que tes yeux trahissent une certaine envie face à ses idées. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas. Tu veux juste danser. Parce que tu aimes vos danses, parce que tu aimes le rythme que vous avez ensemble. Tu ne peux pas briser ça pour répondre à ces pulsions, aussi délicieuses sont-elles.

Tu ne sais pas combien de temps dure votre danse. Tu ne sais pas combien de temps, tu profites du contact électrisant de ses doigts. Mais la douce euphorie qui te touche te fait dire que ça aurait pu durer dix secondes, c'était pour toi une éternité. Et quelle éternité. Quand la dernière note s'éteint, tu es euphorique et hilare. Il y aurait de quoi se demander si tu n'avais pas pris une potion entre temps. Tu regagnes la table. À choisir, tu aurais voulu garder tes doigts dans les siens, mais ce n'est pas bien raisonnable, n'est-ce pas ? Tu acceptes son bras pour regagner sa place et laisser un sourire, sans t'en rendre compte, charmeur embellir ton visage.

- « Tu apprendras que j’ai des centaines d’autres talents. Quant à savoir si tu mérites ou pas de les découvrir hmmmmmm, peut-être. Qu’est-ce que tu as m’offrir pour que je te montre un peu ce que je vaux, Sandro ? » Fis-tu en lui rendant son clin d’œil avant de vider une grande gorgée de bière. « J’accepte les offrandes à base de nourriture, de boisson, de plans foireux et… En fait, j’accepte tout. Je suis pour le libre-échange et il n’y a pas de petits cadeaux. »

Tu pioches dans tes frites et tu reprends une petite gorgée de ta boisson. Le liquide frais te désaltère après cette dépense calorique sur la piste. Tu lâches un petit rire face à ta propre bêtise. Tu ne fais plus grand cas de ce que tu dis. Il y a peut-être un sens caché à tes mots, t'es pas assez ivre pour ne pas t'en rendre compte. Mais ce n'est pas comme-ci tu contrôlais totalement ce que tu disais, grisée par la fête, grisée par cette sensation de liberté nouvelle. Grisée par lui. Surtout.

- « C'est la première fois que je m'amuse autant. » Finis-tu par lâcher en lançant un regard brillant sur la piste. C'était la première fois, oui. Tu aimes te dire qu'il n'y a pas d'âge pour commencer à vivre réellement sa vie. Tu aimes te dire que tu es fière de faire ces premiers pas maintenant. Tu aurais très bien pu ne jamais les faire, ces fameux pas. Tu te sens plus heureuse aujourd'hui, plus toi-même, plus authentique. Tu n'as plus cette sensation de t'être étrangère. Tu te dis que si ta mère et grand-mère ne sont pas fières de ce changement, toi, tu en es fière. T'aimes croire qu'Argus sera aussi fier de toi, que Bertram et Ethan aussi. Tu sais que ce sont des gens bien qui savent se réjouir du bonheur de leur proche. T'as hâte de leur montrer, que toi aussi, tu deviens cette femme que tu as toujours voulu devenir. Un sourire doux se fixe sur tes lèvres alors que tu glisses ton regard sur l'Italien. « Je suis contente que ça se fasse avec toi. Je n'aurais pas pu faire ça avec quelqu'un d'autre pour être franche. Je n'ai… Pas d'appréhension, quand c'est toi. Des fois, je me dis que si je t'avais rencontré plus tôt ma vie aurait été plus simple. Ça vaut bien un merci, je crois. »

Tu ne sais pas trop pourquoi tu dis ça, pourquoi tu balances ce genre de choses maintenant. C'est sincère, en tout cas. Tu as envie de lui dire merci. Tu as envie de lui dire qu'ouvrir tes ailes, comme ça, c'est quelque chose que tu lui dois. Tu as aussi envie de lui dire que tu es bien avec lui. Que tu aimes être avec lui. T'espères que ça durera. T'espères que cette bulle entre vous durera. Parce que tu aimes ça. Tu aimes sincèrement ce garçon qui porte le nom de Sandro Clemenza.

Autour de vous, les gens commencent à se lever pour profiter du concert. Tu jettes un regard sur ton téléphone. L’heure approche. Un sourire orne tes lèvres. Rester ici ? Hors de question.

- « On n’écoutes pas Mandragoria assis, jeune-homme. On écoute Mandrogoria débout et en fosse ! »

Tu finis ta bière d’une traite et tu grappille quelques frites en plus pour faire passer le tout. Tu sens la brume agréable de l’ivresse se faire sentir. C’est agréable cette sensation de demi-conscience. Tu te trouves… Plus douce, plus… indifférente de ce qu’il se passe autour. Tu n’avais pas assez profité de cette sensation la dernière fois. Tu comptes bien en profiter cette fois-ci. Tu te lèves fait signe à ton camarade de te suivre et joue un peu de tes épaules, comme une athlète avant sa prestation.

- « Talent numéro 2 : ma petitesse me rend redoutable pour me faufiler où je veux. Donne-moi la main et admire une professionnelle. » Tu as un sourire joueur et une fois ta main dans la sienne tu joues des coudes et use de tes superpouvoirs de naine pour trouver le chemin qui personne ne voit, pour faire appel au bon sens des plus grands et te laisser du passage. En moins de deux, tu te retrouves devant. T’offres un sourire triomphant au bel italien, ta main toujours dans la sienne. « Tu vois ? Petite et redoutable. »
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Sam 25 Mai - 20:21

Sandro, il a vingt ans. Il n’est pas complètement naïf et ignorant. Il a eu le temps de l’être, par le passé, et maintenant il y a des signes qu’il parvient mieux à lire. Des attitudes qu’il arrive parfois à déchiffrer. Il sait qu’entre Dorothy et lui, il y a quelque chose… ils s’entendent très bien, leur alchimie a été immédiate et devient de plus en plus forte, c’est vrai. Discuter ensemble est devenu une nécessité pour eux. S’accorder des moments privilégiés ensemble et s’évader à parler d’une multitude de choses. Dire qu’il n’y a rien de plus, il n’est pas certain de pouvoir l’affirmer. Lui, il lui arrive de s’attarder sur ce visage et ce sourire communicatif qu’elle tourne vers lui, et plus d’une fois il sait que ce même visage de la jeune Serdaigle lui est apparu en rêve, dans des contextes loin d’être forcément innocents… Il s’en veut un peu, oui. Surtout quand il pense à son sourire léger, à ses yeux qui l’observent sans filtre, à cette jeunesse qui est la sienne. Il pourrait s’imaginer, pourquoi pas, une relation bien différente. Seulement, l’imaginer lui fait peur, à l’italien. Il a la sensation qu’il pourrait l’abîmer, la petite Dorothy, ou abîmer ce qu’ils ont su créer ensemble et il s’y refuse. A son égard, il se sent responsable d’elle, d’une certaine façon. Il y a cette différence d’âge qu’il n’oublie pas et le fait que sur certains aspects, il est plus expérimenté qu’elle. Sur le plan des relations amoureuses ? Ils n’en ont pas parlé, mais il le croit sans mal.

Pourtant, ce soir, dans l’euphorie du moment, dans cette énergie qu’ils partagent et l’envie de se ressourcer ensemble, entre musique et bonne humeur, il sent… quelque chose. Dorothy, elle est particulièrement jolie, ce soir, entre sa robe, ses talons et son léger maquillage. Quand elle le regarde, elle a un visage étincelant de joie et elle l’observe comme s’il n’y avait que lui. Comme s’il était le centre de son monde, pour ce soir au moins. Est-ce qu’elle le réalise ? Elle lui accorde une attention qu’il n’est pas certain de mériter. Bien sûr que de très bons amis peuvent agir ainsi, avec la même volonté de profiter de chaque minute ensemble et de s’assurer que l’autre s’amuse tout autant. Oui, de bons amis peuvent agir ainsi, il le sait. Néanmoins, il la sent plus… plus tactile envers lui. Plus qu’ils ne l’ont jamais été depuis qu’ils se côtoient.

Il y a eu cette main dans la sienne, un peu plus tôt et maintenant qu’il essaie de mettre une distance courtoise entre eux de crainte d’en faire trop alors qu’ils dansent, elle le remarque et cette main, à nouveau, l’agrippe. Il est incapable de s’en détourner, de refuser. Il se laisse faire parce qu’il apprécie ce contact, ponctué par un petit clin d’œil de la part de la Serdaigle. Il y a une sensation qui prend place dans le corps de l’italien quand il la voit ainsi qui prend plus d’initiative, qui se lâche plus, aussi. C’est comme si elle devenait plus femme. Ce n’est sans doute pas une formulation heureuse mais c’est le ressenti qu’il en a, Sandro. Dorothy, il l’a très vite apprécié pour ce qu’elle était, un bout de femme au visage enfantin et avec bien des choses à dire et à partager. Il l’a découverte ainsi et il a aimé ce qu’elle dégageait alors. Elle lui donnait déjà la sensation d’être bien plus que ce que l’on pouvait croire sous son apparence, sa petite taille, ses lunettes rondes et ses cheveux roses. Si certains ne la prennent pas au sérieux, lui, ce sont ses mots avant toute chose qui l’ont poussé à l’écouter. Et ce soir, il se rend compte qu’elle a un charme qui va au-delà de tout ça. Elle n’est pas simplement « mignonne ». Elle sait être attirante.

Réaliser qu’une de vos amies est mignonne, ça arrive à bien des hommes. La trouver attirante, c’est passer un cap supplémentaire. C’est déjà plus risqué, plus tentant. Même s’il réalise tout ça, même s’il voit bien qu’elle est plus joueuse avec lui, Sandro ne veut pas se laisser tenter. Pas comme ça. Pas avec elle. Pas de cette manière. Il aime ce qu’ils ont déjà. Sans doute n’a-t-elle même aucune idée de ce qu’elle dégage, de l’effet qu’elle peut faire aux hommes ? Ces pensées le traverse et il n’en montre rien. Il est aux anges. Plus proche d’elle, cette main dans la sienne, il virevolte et la fait tourner, il synchronise ses mouvements aux siens, et quand la musique s’arrête, il songe furtivement « Déjà ? ». Mais ce n’est que partie remise, lorsque le groupe arrivera, ils auront bien encore le temps de danser.

De retour à la table, ils sont toujours euphoriques et Sandro lève un sourcil en entendant la réponse que lui fait Dorothy. Il ne doit pas être le seul à entendre un certain sous-entendu ? Si ? A moins que ce soit son esprit bien trop échauffé… il fait comme si de rien et affiche un large sourire. Ne gâche pas tout, idiot.

- Je ne demande que ça, découvrir tes talents ! Il pique dans sa barquette de frites, l’air de rien. Il sait être taquin, lui aussi, mais veut rester dans la plaisanterie saine. Alors oui, spontanément comme pour déconner, il aurait bien répondu « mon corps », mais il veut pas l’embarrasser et c'est pas le genre d'humour qu'ils entretiennent jusque-là. Il ne veut pas qu’elle ait une image dégradée de lui. Il ne veut pas lui donner la sensation d’être un cliché de mec graveleux. Et ce que je peux t’offrir en échange… l’honneur d’un duo piano-saxo avec moi ? Bon, il triche un peu parce que c’est une promesse qu’il lui a déjà faite, un peu contrariée avec les événements récents dans l’établissement. Ou… des chocolats ? Des cours d’italien ? Ce que tu veuuux. Je peux être votre chevalier pour la vie, my Queen, si cela me permet de découvrir tous les mystères que vous cachez !

Il s’en amuse avec un mouvement de la main en guise d’élégant salut. Il en rigole mais il y a une part de vrai, là-dedans. En cet instant, il a quand même la volonté et l’espoir de conserver et chérir cette amitié avec Dorothy aussi longtemps que possible. La bière a l’avantage de le rafraîchir un peu et l’atmosphère se calme tandis qu’ils mangent tranquillement. Jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole, songeuse. Il y a des moments, comme là, où Dorothy a le regard qui part loin, et il y a une poésie dans son attitude que Sandro a remarqué à plusieurs reprises. Il aime la regarder quand elle est ainsi pensive et en même temps, ce qu’elle dit le marque. Il ne sait pas grand-chose de son contexte familial, ils n’ont pas abordé ça ensemble, et il sait simplement que les années passées dans l’établissement n’ont pas été toutes heureuses, pour elle. Alors ça le touche qu’elle lui dise ça. A nouveau il se sent privilégié d’être à ses côtés alors qu’elle se sent aussi bien. Ce qu’elle dit lui va droit au cœur et quand elle s’arrête de parler, il a ne sait pas bien quoi dire. Il a les yeux rivés sur elle comme pour ne rien perdre de son attitude.

- Euh… de-de rien. Vraiment, de rien. Tu n’as pas de raison de me remercier pour ça, Do. C’est toi qui as pris les billets, c’est toi qui es à l’initiative de cette soirée, de ce moment heureux qu’on a ensemble. Tu n’as pas besoin de moi pour être heureuse, tu as tout ce qu’il faut en toi pour l’être. C’est fort ce qu’elle a dit et Sandro espère que le rouge qui lui monte aux joues n’est pas bien visible sous les lumières tamisées de l’endroit. Ça m’arrive de le penser aussi, tu sais. Je pense que j’aurais beaucoup gagné à te rencontrer plus tôt. Tu es… tu es géniale Do. Une petite rose qui a su pousser dans mon univers, et maintenant je m’estime chanceux de t’avoir auprès de moi.

C’est rare qu’il s’exprime ainsi. Peut-être que la bière et la chaleur d’avoir dansé lui montent à la tête ? … Nan. Il pourra se chercher autant d’excuses qu’il veut, celle-ci ne tient pas la route. A la sincérité des mots de Dorothy, il ne peut qu’être sincère lui aussi.

- On trouvera d’autres occasions aussi sympas que celle-ci à partager ensemble, tu peux compter sur moi !

Ça, il y tient. Elle mérite de se faire des souvenirs mémorables, d’avoir des instants précieux ou elle oublie tout le reste et elle s’enivre de fête et de joie. En général, Sandro il faut le pousser pour participer aux soirées entre élèves, c’est vrai. Seulement, il n’hésitera pas à prendre l’initiative si c’est pour que Dorothy rayonne à ce point plus souvent. Un large sourire éclaire son visage. Il sent que cette soirée renforce considérablement le lien qui a grandi entre eux.

Puis un mouvement de foule les sort un peu de leur cocon. Le concert ne va pas tarder, il demande donc à Dorothy ce qu’elle propose faire et affiche une petite moue à la réponse qu’elle lui donne. Je te rassure je comptais pas les écouter assis, mais c’était pour finir tranquillement… Oh. Ok. Pas le temps de finir sa phrase qu’il comprend l’idée, la Serdaigle finit cul sec sa bière et prend quelques frites. Les frites, ça va éponger, oui, mais si elle est pas habituée à boire, c’est un coup à ce que ça cogne un peu. Il dit rien mais ses yeux ronds parlent pour lui tandis qu’il en fait de même. Il avait mieux avancé sa bière de toute façon et termine ses frites rapidement.

En deux temps trois mouvements, les voilà ensuite qui se faufilent dans la foule. Dorothy profite de sa petite taille pour le guider, sa main naturellement revenue dans celle de Sandro qui fait de son mieux pour avancer tout en murmurant des « Pardon, pardon, merci. » sur les regards qui se tournent vers lui. Faut dire que forcément, il est moins discret qu’elle quand il avance entre les gens. Le bar n’est pas hyper grand mais il affiche complet, ce qui explique pourquoi la foule est à ce point compacte face à la scène. Heureusement, Sandro est de taille relativement moyenne et personne ne râle trop lorsque le duo se positionne pile devant. Dorothy est ravie. Lui, il se retrouve un peu sur le côté, un peu derrière elle… comme en diagonal sur sa droite quoi. Parce que y’a pas mal de monde autour, mais ils ont une très bonne vue.

- Je vois ! C’est top, on est bien là. Un autre talent à inscrire sur ta longue liste, hein ! Il se penche à son oreille droite pour mieux se faire entendre sur le bruit ambiant. Au fait, si jamais t’as encore faim ou soif, tu m’dis j’irais nous chercher ça. T’hésites surtout pas.

Il ne voudrait surtout pas qu’elle pense qu’il veuille la voir saoule, car c’est pas du tout l’idée, mais il ne veut pas non plus qu’elle se restreigne parce qu’il lui offre les consos. Ça lui fait sincèrement plaisir, au Clemenza.

Et d’un coup… les lumières s’éteignent. Le public crie à l’arrivée du groupe et Sandro en fait de même, avec un gentil geste du coude à Dorothy pour l’inviter à faire de même. On est à fond ou on n’l’est pas !
Dorothy Martin
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Dim 26 Mai - 15:44


I like just being together, with you

I like the dances, we dance together, with you

Feat Sandro & Do

Au milieu de vos échanges légers, tu ne sais pas si tu es la seule à t'imaginer des choses. Au milieu de vos rires, tu ne sais pas si tu es la seule à percevoir des signes. C'est nouveau. C'est effrayant. C'est tout un langage que tu ne connais pas. Que tu n'avais pas eu l'occasion de connaître. Tu pourrais totalement te fourvoyer. Tu pourrais totalement te planter. Il y a toute cette partie logique, toute cette partie raisonnable de ton être qui te souffle que tu prends le mauvais chemin. Le chemin de la déception, celui qui mène à des attentes qu'on ne peut voir combler. Tu n'avais jamais eu le choix, être logique, être raisonnable, passé tes treize ans ça avait été ton moyen de défense. Moins on en attend, moins on est déçu. Plus on analyse, moins on prend le risque de se faire surprendre par ses envies. Et pourtant, pourtant, il y a quelque chose de particulier entre vous, n'est-ce pas ? Pourtant, quand tu vois ces signes, quand tu vois qu'il ne te rejette pas, tu as envie d'y croire. Croire que tu ne te trompes pas. Croire que, peut-être, possiblement, de façon totalement illogique et déraisonnable, Sandro Clemenza pourrait te voir comme une femme. Parce que tu n'es pas une enfant. Tu n'es plus une enfant. Tu as envie d'hurler ça à la face du monde, à toutes ces personnes qui te sous-estimes et t'infantilises. Tu as envie de leur dire que tu n'es pas une petite fille, une petite chose fragile. Tu as envie de leur dire que tu es forte, que tu es grande, que tu es aussi impressionnante qu'eux. Tu as envie de croire, que quand Sandro te traite de reine, il le pense vraiment. Tu as envie de croire que tu as la stature d'une reine, pour lui. Pas d'une princesse. Pas d'une Lady. D'une reine.

Il y a cette envie. Tu ne peux pas te mentir plus longtemps. Il y a quelque chose qui t'attire chez ce garçon. Une envie qui va au-delà de la tendresse qu'on peut ressentir pour un ami. Il y a des envies plus intime, un contact recherché plus personnel. Tu ne cherches pas une tendresse naïve et pure. Tu recherches le frisson. Ce doux frisson que tu ressens lorsqu'il te touche. Cette impression de perdre pied, d'être sauvagement emportée par une vague de sensation que tu ne connais pas. Cette impression d'ivresse, de fête, comme-ci son seul regard avait le pouvoir de t'éloigner de tes problèmes, comme-ci sa seule voix pouvait t'hypnotiser, comme-ci sa simple odeur pouvait t'enivrer. Ce que tu ressens pour lui, ces envies que tu as avec lui… Non, tu ne peux pas mentir. Tu ne les as avec aucune autre personne. C'est effrayant. Effrayant parce que tu commences à comprendre ce que cette attirance signifie. Sandro te plaît. Il te plaît et tu ne peux pas prétendre le contraire. Ce n'est en rien innocent. Ce n'est en rien normal. Sandro a ce petit truc qui te rend toute chose. Ce petit plus qui fait chavirer ton cœur et embrouille ton esprit. Et ça te fait peur. Ça te fait peur parce que tu sais ce que ça veut dire. Tu t'es laissé avoir et tu viens de te mettre dans de beaux draps. Parce que ce n'est pas possible que ce soit réciproque, n'est-ce pas ?

Tout ça… Tu supposes qu'il en a à la pelle, des filles plus belles, plus féminines, plus développées que toi qui lui plaise. Tu supposes que vos contacts actuels ne doivent rien signifier pour lui. Rien qu'une amitié un peu plus joueuse, un peu plus tactile. Parait que c'est rependu chez la jeunesse. T'aimerais pourtant qu'il puisse te voir comme toi, tu le vois. Si tu lui dis que tu le trouves beau, il le prendra comme un compliment candide. Si tu lui dis que tu n'es pas une petite fille, il en rira gentiment. C'est impossible que tu lui fasses de l'effet. Ce n'est rien… Rien de plus que des contacts conventionnels entre adolescents. Si tu n'as pas ce genre de contact avec Bert et Ethan, c'est parce qu'il y a un rapport autre entre vous. Si tu n'as pas ce genre de contact avec Gus, c'est parce que vous êtes deux sacs qui préfèrent s'envoyer des coussins à la tronche. Oui. C'est logique. Ce ne sont rien que des contacts normaux chez deux ados. Pas de quoi s'emballer. Pas de quoi se faire des films. Ça te blesse, dans un sens. Parce que plus tu le regardes, Sandro, plus tu crèves d'envie. L'envie d'être spéciale. L'envie de le sentir. De sentir ton cœur battre. De le découvrir comme aucune de ces autres filles ne l'ont découvert. Tu as envie d'être spéciale. D'être LA fille. Mais c'est naïf et stupide, n'est-ce pas ? Sois sérieuse, Dorothy. T'es qu'une gamine à ses yeux. T'es pas une bombe latine, rien qu'une petite Anglaise bien trop sage et propre pour lui. Tu ne pourras jamais… Tu ne pourras jamais lui prouver que tu es plus que ça. Une fille comme toi ne peut rien espérer d'un garçon comme Sandro Clemenza. Et pourtant…

Pourtant, tu en as envie. Pourtant, il y a cette petite voix qui te dit que, rien que pour ce soir, tu pourrais faire comme-ci, c'était le cas. Satisfaire ce rêve un peu fou d'être LA fille. Satisfaire cette envie d'être plus que la gamine Martin. Rien que pour ce soir. Puisqu'il ne te repousse pas. Puisqu'il te laisse être sa reine ce soir. Rien que pour ce soir. Tu pourrais interpréter ses gestes comme tu voudrais. Tu pourrais faire comme-ci. Ça n'engage à rien. C'est juste un moyen un peu minable de te sentir moins minable. Juste ce soir. Puisque tu es la reine. Juste ce soir. Il sera ton roi. Et demain… Demain que le soleil se lèvera, tu poseras ta couronne et tu l'oublieras. C'est ce que tu as toujours fait, non ? Rebooter le système quand il te met en danger. Tu pourrais encore le faire. Même si tu n'en as pas envie. Même si tu ne sais pas si tu y arriveras ce coup-ci. Mais pas maintenant, pas ce soir. Demain. Tu veux juste… Juste une fois, te sentir spéciale. Juste quelques heures encore, caresser la douce illusion d'être la reine du bal de fin d'année, comme dans ces films pour ados mal filmés. Juste quelques heures encore, te permettre de toucher Sandro, te permettre de rêver d'être autre chose que son amie. Juste quelques heures avant la fin de la nuit.

- « Tu triches, me semble que tu m’en dois déjà un de duo. Disons deux ! Avec un cours d’italien et une danse en plus ! »

Tu aurais pu demander tellement plus. L'idée de lui demander une étreinte ou même un baiser t'avait traversé l'esprit. Mais, ça aurait été un caprice. Jusqu'où as-tu besoin d'aller pour rêver ? Jusqu'où as-tu envie d'aller pour continuer de vibrer. Tu te mords la lèvre. Non. Tu ne peux pas. Un baiser ça signifie trop de choses pour toi. Ça… Tu ne peux pas sacrifier ça pour un caprice. Tu sais, qu'au final, ça te ferait trop mal de te dire qu'il n'y a que des sentiments de ton côté, que ton premier baisé soit une illusion, un artifice pour faire durer un rêve qui prendra fin alors que le soleil se lèvera. Mais ça t'avais traversé, l'esprit. Tu en as envie. Tu te demandes quel goût elles ont, ses lèvres. Tu te demandes si les autres filles qu'il fréquente ont pu y goûter.

Un sourire légèrement triste pointe une demi-seconde sur tes lèvres. Tu aimes croire que tu as tout ce qu'il faut pour être heureuse. Tu aimes croire que tu es la seule capable de donner forme à ton bonheur. Seulement, est-ce qu'il sait ce qui te rendrait heureuse, là, tout de suite ? Est-ce qu'il serait capable de franchir ce pas s'il pouvait accéder à tes pensées et y lire tout l'effet qu'il te fait ? Tu le sais, tu devrais t'estimer chanceuse d'avoir une telle personne dans ta vie. Sandro était un cadeau du ciel que tu chérissais au même titre que tu chérissais tes amis. Tu devrais… Pouvoir te contenter de la situation actuelle. Ce qui compte, après tout, ce qu'il soit là. Que ce soit en tant qu'ami ne devrait pas te gêner tant que ça. Pourtant… Pourtant, tu ne peux ignorer cette petite pointe d'amertume. Il y a quelque chose que tu veux et que ne pourras jamais avoir. Quelque chose que tu veux lui dire que tu ne pourras jamais lui communiquer. Parce qu'il a raison. Votre amitié est précieuse et tu as peur de la détruire en demandant plus. Toi la petite rose qui a poussé dans son univers. Tu fixes ta pinte en prenant une nouvelle gorgée.

- « Tu es… Quelqu’un de bien, tu sais ? Je me demande quelle place la petite rose prend dans ton univers… » Tu ne devrais pas dire ça, Dorothy. Ferme-là. « Moi, je n’avais pas prévu que tu prennes autant de place dans le mien. »

C’est presque murmuré. Une confession intime. Pour toi elle veut tout dire mais tu as l’espoir de croire que tu es suffisamment subtile et qu’il est suffisamment alcoolisée pour ne pas comprendre. Parce qu’il n’a pas idée d’à quel point il compte en ce moment. Heureusement pour toi, le concert débute et la foule se masse devant la scène. T’en profite pour couper court à la conversation. Tu préfères ne pas entendre sa réponse s’il en a une à donner. Tu as déjà allée trop loin. Beaucoup trop loin. Vous vous faufilez vers le devant de la scène et tu as toujours la main dans la sienne. Cette pérégrination jusqu’à vos places te permet de te ressaisir. Ne gâche pas tout. Ne fait rien que tu puisses regretter. Ne fait rien qui pourrait le pousser à venir arriver la petite rose que tu as réussie à faire pousser. Tu laisses l’alcool et l’euphorie de la fête essayer d’enterrer les battements de ton cœur. Ne rien faire qui puisse venir tout gâcher. Ne commets pas d’erreur, idiote. Pourtant tu n’as pas lâché sa main, tu as du mal à quitter ses doigts. Tu fixes la scène en prenant bien soin de ne pas croiser son regard. Ressaisit toi. Tu lâches ses doigts sans réussir à ne pas les frôles et les caresser au passage. Dieu que tu te déteste pour être aussi faible. Se reprendre. Tu fixes la scène, t’écoutes le bruit enjoué de la foule et laisse un sourire se fixer sur ton visage. Se reprendre. Tu dois te reprendre.

- « Hm, ça marche ! Mais ça ira ? Avec la foule tout ça c’est… »

Mais tu n'as pas le temps de finir ta phrase que la lumière s'éteint et que la foule retient son souffle une demi-seconde avant de hurler. Ça commence ! Sandro se laisse porter par l'ambiance, tu es déstabilisée quelques secondes… Se reprendre. T'es là pour ce fichu concert de base, non ? Alors oublie Sandro, kiff ta vie ma grande, et on verra pour la suite. Le bruit d'une grosse caisse qui bat en rythme se fait entendre dans la pénombre de la salle et la voix du chanteur des Mandragoria laisse la foule délirer, tu sens des frissons te parcourir, Dorothy, c'est les putains de Mandragoria en face de toi.

- « Comment ça va les Mandragores ? Ici Mandragoria pour une nuit chaude et placée sous le signe de l’ivresse ! Laissez-vous porter ! Danser ! Chanter ! On est là pour faire le show ce soir ! On nous a dit que le monde sorcier allait mal… Est-ce que vous êtes chauds pour prouver le contraire ce soir ? » Et la foule hurle de plus belle. « Bien… Bien ! Alors on va commencer par du lourd, les amis ! The devils of the blood ! »

C'est un de leur son les plus dansants et les plus énergiques, à la limite du bon gros rock sur certains passages. Tu te laisses aller à un cri de joie masqué par les hurlements enjoués de la foule. Tu sens déjà le plancher trembler sous les sauts de la foule. Une demi-seconde de conscience te fait te demander si tu n'aurais pas dû rester à ta place avec ton petit gabarit et tes talons, tu te demandes si tu ne vas pas finir en crêpe avant la fin de la chanson. Mais, l'avantage de l'alcool, c'est qu'on oublie vite ce genre de seconde de conscience. Alors tu ris, tu ne veux pas réfléchir, parce que réfléchir ça te met dans un sale état. Pour être franche, là, tout de suite, tu préfères être écrasée que continuer le flot de tes pensées. Tu lances un regard à Sandro. Il est beau. Dieu qu'il est beau. Encore quelques heures, juste quelques heures. Ton regard se rapporte sur la scène alors que le chanteur commence à élever la voix. Ne plus penser. Juste tout lâcher. C'est pour ça que tu étais venue, non ? Pour tout lâcher.
mood:hearts:
Sandro Clemenza
Eleve né-moldu
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Mer 29 Mai - 1:00

- Une danse en plus ? Vous êtes bien gourmande ma chère… Mais ça m’va. Deal !

Cette soirée est différente. Sandro le ressent intensément. Elle est différente déjà parce qu’elle est loin de Poudlard, loin du cadre familier dans lequel ils évoluent en temps normal. Elle est loin de tout cadre, en vérité. Il n’est pas question de couvre-feu ou d’uniformes des maisons, il n’est pas question de cours ou de Corbeau. Ils n’ont pas de contrainte d’horaires ou de regards en coin pour savoir si quelqu’un arrive qui viendrait les déranger dans cette bulle intime qu’ils ont su construire ensemble, faite de musique et d’échanges, de rires et d’écoute. Cette soirée est différente aussi parce qu’ils sont complètement libres, ici. Personne ne les connaît et s’il y a quelques autres élèves amateurs des Mandragoria, ils ne les ont pas croisés jusque-là. Dans la foule cela serait d’ailleurs un pur hasard. La perspective de ce concert, c’est quelque chose qui leur plaît à tous les deux. Un point commun qu’ils partagent ensemble, une fois de plus. Cela ancre leur amitié dans une certaine réalité qui va au-delà de l’établissement, d’une certaine façon. C’est intéressant comme perspective, et parmi la multitude des pensées qui agitent l’esprit de l’italien, il y a d’ailleurs l’idée que cela prouve, il l’espère tout du moins, qu’ils pourront continuer à échanger et partager des choses même quand il ne sera plus à Poudlard. C’est une perspective qui l’effraie à tous les niveaux, son départ de l’école. Il ne se sent pas prêt à devenir « citoyen du monde magique », parce que même au bout de neuf années d’études magiques il ne s’admet pas pleinement sorcier. Il a des craintes quant à valider sa bi-licence et la certitude que cet équilibre fragile qu’il a su construire (sur un départ catastrophique, il suffit de voir son rejet de lui-même dans ses premières années…) va s’écrouler en dehors de Poudlard.

Ces amitiés qu’il a désormais sont un ancrage dans ce monde sorcier. Des personnes de son âge qui vivent des parcours presque identiques, qui lui prouvent bien que l’on avance même en sachant faire de la magie, que l’on peut vivre avec ça et mener une vie normale et épanouissante. C’est ainsi qu’il a réussi à s’admettre dans cette dualité moldu/sorcier qui l’habite. De tout ça, il se doit d’en sortir plus fort, mais le simple fait d’y songer le rend facilement amer et mélancolique. Pouvoir sortir avec Dorothy en dehors de Poudlard, profiter de tout ça indépendamment de leur statut d’élèves, c’est important pour lui. Il la connaît depuis quelques mois, cependant, il n’exagère absolument pas quand il dit s’estimer chanceux de l’avoir rencontrée. C’est parfaitement vrai. Il veut profiter de cette amitié aussi longtemps que possible, et il l’envisage même après. Après Poudlard. Ce n’est pas peu dire. Ce sont des soirées comme celles-ci, dans un pub londonien quelconque, qui le confortent dans l’idée que oui, ça sera possible. Ce moment est différent, donc, de tous ceux qu’ils ont connu jusque-là. Il y a ces raisons presque rationnelles et… il y en a d’autres.

Cette beauté qu’elle dégage, magnétique, qu’il n’avait jamais vu prendre une telle forme jusque-là. Elle lâche-prise, elle se libère. Sans doute qu’elle aussi le fait qu’ils soient à l’extérieur, loin de leurs habitudes, elle le ressent aussi fortement que lui. C’est électrisant de se dire qu’ils peuvent se lâcher comme ça. Profiter sans crainte des regards. Être simplement Dorothy et Sandro. Ça fait un bien fou rien que d’y songer. Dans son attitude, donc, la jeune femme dégage quelque chose de nouveau. C’est l’impression qu’il en a… à moins que ce soit lui qui la voit avec un regard neuf ? Différent ? Avide, presque ? Attention cher ami, tu t’engages dans un terrain glissant. Il la trouve désirable, n’a-t-il pas le droit de le penser ? Elle est belle et taquine, ce soir. Envoûtante et charmante. L’italien n’a aucune honte à se ressentir captif face à elle. Elle le regarde avec attention, elle lui parle d’une manière qu’il n’avait pas entendue jusque-là. Il a conscience que quelque chose change, légèrement, ce soir. S’il fait mine de ne pas vouloir mettre de mot à cela, de ne pas vouloir faire de geste déplacé ni avoir de parole malvenue, il n’est pas indifférent. Il aime ce qui se passe. Il sait simplement qu’il ne doit pas lire plus que nécessaire dans tout ça.

Sans doute est-ce l’euphorie de l’instant, cette soirée justement si différente de toutes les autres, qui les rend plus à fleur de peau ? Ils mettent des mots sur leur amitié, elle qui éclot plus encore, qui se soude plus solidement. C’est tout. Non ? Il essaie de s’en convaincre. Il y parvient, presque. Jusqu’à ces mots qui glissent des lèvres de Dorothy. Ces lèvres joliment dessinées et légèrement maquillées de rouge, ce soir. Ces lèvres qu’il ne se prive pas d’observer, d’une discrétion toute maladroite, lorsqu’elle lui parle. Il se sent idiot d’avoir osé cette métaphore de la rose, mais lorsqu’elle reprend ses propres mots, cela lui réchauffe le cœur. Ce même cœur qui manque un battement, à sa dernière phrase. Par chance, il a porté son verre de bière à sa bouche pile à ce moment, et cela dissimule sa surprise. Comment doit-il comprendre ce qu’elle vient de dire ? Parle-t-elle de leur amitié ? Sans doute, hein ? Il ne doit pas interpréter n’importe comment les choses, voyons. Il ne sait pas bien quoi dire de peur de briser le moment, il repose son verre et… tout s’enchaîne. Le concert va commencer et il a raté le moment de répondre alors, il ne dit rien. C’est lâche mais sans doute que cela vaut mieux, il ne fait pas confiance à ses pensées en cet instant. C’est confus sans l’être. Disons simplement qu’il y a une constante : elle. Ce qu’il veut, c’est son bien-être à elle. Il ne fera rien qui puisse abîmer cela. Il veut la préserver et cela passera certainement par éviter des choses qu’elle pourrait regretter, plus tard. Ce soir elle est libre, elle est belle, elle va passer un concert unique et il sera à ses côtés, à profiter tout autant. Il sera son roc au milieu de la foule, au sens propre comme au figuré.

Il sait ce que c’est de laisser l’ambiance du moment guider ses gestes et ses paroles au point de faire des choses que l’on ne ferait pas à un autre instant. Et s’en vouloir ensuite. L’amitié de Dorothy prévaut sur tout et même s’il sent son cœur s’agiter plus qu’il ne le devrait, il fera ce qu’il faut pour agir comme il le doit, au titre de leur amitié. Une amitié qu’il veut préserver plus que tout. Ce qui est plus facile à dire qu’à faire, car dès que la main de la Serdaigle agrippe la sienne, ses doigts l’enserrent doucement, par réflexe. Il aime ce contact. Il pourrait y prendre goût. Il ne devrait pas mais… ce soir, rien que ce soir. Sa main dans la sienne, simplement.

Les voilà maintenant face à la scène, dans cette foule qui bouillonne d’énergie. Cette main si familière le quitte. Petite sensation de vide. Enfin, ce n’est pas grave, l’énergie de la musique est là, autant que l’impatience du concert.

- T’inquiète, j’me débrouillerai. Il est hors de question qu’on finisse assoiffés et puis, je sais jouer des coudes ! Moins élégamment que toi, c’est vrai, mais pour atteindre le bar puis te retrouver toi, j’trouverai toujours un moyen ! C’est une affirmation.

Il n’a pas besoin de réfléchir, là. Il veut profiter et se donner à 100% sur la musique. La musique elle est nécessaire dans sa vie, elle le transporte et le soulage, elle rythme son quotidien et lui donne parfois la force d’aller de l’avant, de ne pas s’écrouler. Il a toujours eu une relation forte avec la musique, celle qu’il joue et celle qu’il écoute. Au fil des discussions avec Dorothy, il sait que c’est pareil pour elle.

Enfin… ça y’est ! Le groupe s’installe, le batteur marque le rythme et l’ambiance monte crescendo. Le chanteur prend la parole, chauffe la salle et lance la première chanson. Le cri de Sandro n’est qu’un cri parmi les cris. Un cri nécessaire comme celui de Dorothy, à ses côtés. Un cri de libération. Un cri de joie. Tout autour d’eux, tel un seul homme, la foule s’agite. Il y a les timides et ceux qui le sont moins. Au premier rang, les danseurs endiablés et eux légèrement sur le côté qui se familiarisent avec tout ça. Sandro, il se met à battre du pied au rythme de la caisse claire, les yeux qui balaient la scène devant eux, les différents membres du groupe. Il a toujours aimé ça, quand il observe un groupe, se focaliser tour à tour sur chacun des présents, tous, avec leurs instruments ou leur voix, qui participent à ce résultat final. Même ceux en arrière-plan, toujours indispensables.

Par réflexe, Sandro tourne la tête vers Dorothy. Il veut s’assurer qu’elle s’amuse, qu’elle est contente d’être là. Il aime la voir heureuse et souriante, alors il jette un coup d’œil et… il croise son regard. Un regard brillant. Un regard qui pourrait lui faire croire des choses. Mais non. Elle est simplement bien. C’est un groupe qu’elle adore. Il en est venu à l’adorer lui aussi. Il doit avoir la même étincelle dans le regard, non ? Il n’empêche qu’en croisant les yeux de la Serdaigle, il lui fait un large sourire heureux, comme pour la remercier silencieusement de l’avoir invité, d’être là avec lui, aussi. Et finalement, il reporte son attention sur la scène, tandis que la voix du chanteur s’élève. D’un coup, la foule s’agite d’autant plus, les paroles sont inspirantes et inspirées, sur un rythme endiablé.

Derrière lui l’italien remarque que deux types particulièrement déchaînés bondissent en tout sens au rythme de la musique. Plus peut-être que nécessaire ? Non, chacun se laisse emporter à sa manière, il n’est pas là pour juger. Dans une attitude inconsciente, le brun se rapproche légèrement de Dorothy, comme pour faire barrage avec son corps, évitant que la jeune femme soit trop malmenée par les deux fous-furieux derrière. La chanson s’achève par une salve d’applaudissements et des cris.

Le temps d’un respiration et le groupe enchaîne sans un mot sur la deuxième, avec une énergie presque semblable. Là encore, Sandro se laisse porter par la musique et s’assure par de rapides coups d’œil à son amie qu’elle aussi. Si son attention est au groupe et à la musique, le brun ne peut s’empêcher de penser qu’avec l’éclairage des spots, les joues un peu rosies par la chaleur, elle est superbe.

Quand la deuxième chanson se termine il en profite pour se pencher à son oreille.

- Alors, heureuse de les voir ? Fait-il furtivement.
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro] Mer 29 Mai - 12:21


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I like the dances, we dance together, with you

Feat Sandro & Do

Tu sais que c'est dit sans arrière-pensée. Tu sais que cela tient plus de la blague que de la déclaration sérieuse. Tu le sais, et pourtant, tu ne peux empêcher ton cœur de trembler et tes joues de rosir sous le poids de ses mots. Tu pries pour que l'éclairage et que la pénombre de la salle masque les émotions qui se trahissent sur ton visage. Tu pries pour que la fièvre de la musique l'éloigne de toutes déductions malencontreuses. Tu n'as pas besoin d'entendre de sa bouche que tu te fais des idées. Tu n'as pas besoin de le voir t'offrir un sourire désolé, en te disant qu'il ne peut pas te donner ce que tu attends. Parce qu'inconsciemment, tu attends. Tu ne peux pas faire machine arrière, prétexter que tu ne ressens rien, mettre des explications farfelues derrière les signaux brûlants de ton cœur. Il te plaît. C'est un fait. Une vérité que tu ne peux qu'accepter maintenant qu'elle t'ait apparu. Tu ne peux… Tout simplement pas la jeter dans un coin et attendre qu'elle prenne la poussière. Tu ne peux pas, parce que tout autour de toi, te pousse à ne pas le faire. La fête, ce temps suspendu entre vous deux. Ce petit éclat d'intimité que vous partagez. Tu n'as pas tes livres et les cours pour te concentrer sur autre chose. Tu n'as pas tout ce que tu as d'habitude pour endormir ces sentiments qui te font peur et te meurtrissent. Tu n'as que la fête, que l'alcool. Mais plus tu t'enivres, Dorothy, plus te laisses aller, plus ton cœur bat vite, plus tu succombes et tu as peur de ce que tu pourrais faire si tu laissais ton être passé le mode de la conduite automatique.

Tu ne peux pas, parce que tu connais déjà la réponse à la question. Ce sera non. Ce sera toujours non. Tu n'es pas Kate, tu n'es pas Fenry, tu n'es pas Andy, tu n'es pas de ces femmes qu'on admire et qu'on regarde de loin, les yeux brillants. Tu es Dorothy Martin. Tu n'es rien d'autre. Tu es la petite sœur, la gamine, l'amie fragile, la petite chose mignonne, mais tu n'es pas… Tu n'es pas tout ce qu'il faudrait être pour faire succomber un homme. Tu n'es rien de cela. Alors tu sais que la réponse sera toujours non. Tu n'as pas les capacités de rendre cette amitié plus belle, plus intime encore. Tu n'as pas les capacités de rendre fou Sandro comme il te rend folle. Tu n'as pas ce pouvoir. Une partie de toi pense que tu ne l'auras jamais. En 2029, l'innocence ennuie. En 2029, la pureté rebute. À 20 ans, on cherche une femme, pas une gamine. C'est comme ça. C'est frustrant. Horriblement frustrant. Mais tu préfères être dans la friendzone que de le perdre tout simplement. Tu aimes tout ça, tu aimes l'idée d'être proche de lui, de pouvoir partager ça avec lui. Que se passerait-il si jamais, d'aventure, tu venais à déconner, à faire le geste, le signe de trop ? Tu perdrais tout. Ça deviendrait bizarre entre vous. Probablement qu'il fuirait en courant parce que c'est ce que toute personne censée ferait, passé ce cap. Tu le sais. C'est l'évidence même. Alors pourquoi tu n'arrives pas à totalement te rentrer dans le crâne cette vérité ? Pourquoi il y a cette petite étincelle d'espoir qui te dit « ça peut marcher » ? Pourquoi… Tu ne sais pas abandonner, Dorothy ?

Ah. Ce serait tellement plus simple si tu savais abandonner. Ce serait tellement plus simple si tu n'étais pas aussi entêtée. Est-ce que tu continueras de trouver mon chemin si je te dis que je n'ai pas envie d'alcool, mais que j'ai envie de toi ? Un sourire discret et désabusé passe sur tes lèvres. Évidemment que non, Dorothy. Ce serait trop beau. Ce serait trop… Parfait. Tu n'es pas assez naïve pour croire que tu peux choper le beau mec du lycée quand tu incarnes le rôle de la petite bigleuse en arrière-plan. Un figurant n'a aucune chance de sortir avec l'acteur principal. C'est comme ça. Tu n'es tout simplement pas assez bien.

Alors t'essayes de te laisser emporter par la musique. Tu essayes de lâcher prise. Parce que c'est la seule chose qui te reste, oublier, passer un bon moment et laisser tes désillusions se réveiller demain. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de le regarder, tu ne peux t'empêcher d'observer ses yeux brillants, son sourire, le rythme avec lequel il tape son pied, les milliards de petites mimiques qui traversent son corps, cette petite mèche rebelle qui se détache, les courbes de sa nuque. Ah. T'es vraiment foutue, n'est-ce pas ? T'es encore plus foutue quand son regard croise le tient. Ah. Son sourire t'emballe, ses yeux te transpercent. Fait chier. Tu lui rends son sourire, t'en viens à jouer la carte du mensonge pour ne pas en laisser trop paraître. Tu reportes ton regard sur la scène. Fait chier. Fait vraiment chier. C'est du sérieux, hein ? Il te fait vraiment de l'effet, hein ? Et merde. Ça te tue de sentir ton corps plonger vers cette douce euphorie. Ça te tue de voir que tu réagis aussi facilement. C'est déroutant. Ça n'a jamais été aussi difficile de se contrôler. Alors tu te raccroches au concert comme on se raccroche à une bouée de sauvetage. Tu fixes le chanteur en priant pour que ton petit cœur change de cible, parce que ce serait nettement plus simple qu'il le fasse. Mais il ne change pas. Et tu as beau laissé une grande partie de toi se laisser porter par la musique il y a cette partie de ton être, qui elle, reste fixée sur l'image de Sandro. Elle reste fixée sur l'image de son sourire. Sur l'image de ses yeux. Ah. T'es foutue.

Tu le sens se rapprocher de toi et ça t'arrache un petit frisson. Frisson bien vite éteint quand tu remarques deux types en train de danser comme si leur vie en dépendait. Un sourire éclair tes lèvres, dans le fond se sont eux qui ont raison. Tu as tors de te prendre autant la tête. Tu as tort de laisser l'italien prendre autant de place dans ton esprit. Mais il est beau. Il est doux. Et tu es sûre qu'il est encore tout un tas de choses que tu meurs d'envie de découvrir. Mais ce n'est pas bon de jouer avec le feu, Dorothy. Alors tu prends exemple sur les deux gars derrière toi, tu rapportes ton attention sur la scène. Ce sont eux qui ont raison. À force de te concentrer sur ce que tu vois et ce que tu attends, tu arrives à plus ou moins oublier la figure de Sandro. T'observes non sans curiosité les gestes des musiciens, tu graves dans ton esprit chaque détail, chaque expression que ton esprit t'autorise à photographier. Ce n'est pas tous les jours que tu pourras les voir en concert. Tu mentirais si tu disais qu'il n'y avait pas, également, un certain sentiment d'urgence derrière cet événement. C'est comme-ci tu voulais cocher un maximum de case avant l'inévitable dénouement. Comme-ci une partie de toi était consciente que tout pouvait s'arrêter demain et que, s'il te restait peu de temps, tu voulais faire en sorte d'en retirer un maximum de trucs, pouvoir avoir le moins de regret possible, pouvoir te dire que, finalement, t'auras profondément aimé cette vie. Cette pensée t'enivre, te pousse à prendre plus part au concert. Ouais, ça pourrait s'arrêter demain. Tu t'enivres tellement de cette musique que tu en oublies presque la présence de ton camarade. Ça pourrait s'arrêter demain.

Quand la chanson se termine et que la seconde commence, tu es toute tournée vers la protestation des Mandragoria. Le murmure de Sandro arrive comme un souffle à ton oreille, trop excitée par l’ambiance et la joie que tu en dégages, tu t’es tournée brusquement… Trop brusquement.

- « Oui ! »

Le reste de ta phrase meurt sur tes lèvres. Proche. Beaucoup trop proche. T'avais oublié que tu étais petite et lui grand. Tu avais oublié que pour atteindre ton oreille, il devait se pencher. Tu avais oublié qu'en plus de son regard, il avait une odeur qui te faisait chavirer. T'as les yeux qui brillent, tu rougies. Ton cœur a fait un bon phénoménal, presque douloureux, dans ta poitrine. Trop proche. Beaucoup trop proche. En tournant la tête aussi vivement, tu ne lui as pas laissé le temps de prendre ses distances et te voilà à quelques centimètres de son visage, de ses lèvres. Tu peux presque sentir son souffle. T'as totalement oublié ce qui se passe autour. C'est foutu. Tu es foutue. Il est beau. Dieu qu'il est beau. Tu comprends pourquoi il te plaît, tu comprends pourquoi ton cœur chavire face à cette maigre distance entre vous. Ah. De ce point de vue-là, c'est même honorable de n'avoir pas succombé plus tôt. Et le pire, dans tout ça, c'est qu'il y a cette petite voix qui te glisse à l'oreille que demain tout pourrait s'arrêter. Que tu pourrais passer à côté de lui. Que ce serait bête de le faire. Merde. Merde. Merde. Ce serait bête, hein ? Puis un baiser ça ne coûte rien. Après tout, demain ça pourrait être la fin. Si tu suis cette logique-là… Qu'est-ce qui te retient ?

- « Je… »

Merde. Merde. Merde.


Tu ne sais plus où t’en ai. Pourquoi les choses doivent déraper aussi facilement ? T’en meurs d’envie. Tu ne peux pas dire que tu n’en meurs pas d’envie. C’est faux, horriblement faux. Tu le veux… Lui. Pas un autre. Lui. Et il est là, si proche de toi. Qu’est-ce que tu attends ? Tu ne sais pas de quoi tu as l’air. Tu as peur. Très peur. Est-ce que ça se voit ? Est-ce que ça se voit que…

- « Je- »

Brusque retour à la réalité. Dans l'ivresse du morceau dansant, un type t'as bousculé, suffisamment fort pour te faire basculer en avant. Dans un réflexe dont tu te félicites intérieurement, tu te rattrapes à Sandro en agrippant ses bras, évitant de justesse un contact fatidique avec ses lèvres. Ça t'as réveillée. Un peu trop brusquement. Tu t'es retournée, légèrement contrariée de te faire éjecter aussi facilement.

- « Hé ! Doucement ! »
mood:hearts:
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Re: [CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro]

[CLOS]I just wanna, really wanna dance [Pv Sandro]
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