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ce qu'il reste de nous (declan)

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ce qu'il reste de nous (declan) Mer 19 Juin - 17:55

Momo n’avait pas son jouet préféré. Et ça c’était inacceptable.
Malheureusement, Myrtille avait appris une chose - ses valeurs et celles de sa famille étaient bien loin de concorder. Son bonheur n’était jamais qu’un élément auxiliaire, découlant de temps à autres d’une maladresse parentale - et dans tout ça, elle n’avait pas son mot à dire.
On aurait pu penser que le lien du sang aurait préservé un peu d’affection à son égard, au lieu de quoi, seule la honte semblait persister à sa simple vue. Myrtille était une erreur. La preuve du mal, de l’indésirée, la tâche incolore, honteuse des ébats qu’ils désiraient tant oublié. La jalousie, elle pouvait comprendre - et elle arborait certainement les traits de ses parents biologiques.

Mais au lieu de ça, cette preuve d’humanité se noyait alors qu’ils brandissaient, exemptes de honte, les valeurs injustes et conservatrices d’un monde déjà écroulé. Son frère avait un problème, lui aussi - mais elle continuait à croire qu’il n’était pas totalement mauvais.
Pouvait-elle lui demander de l’aide pour trouver son bien ?
Leur dernier échange ne s’était pas si mal passé… et avec tout ça, avec la peur de perdre Astrid, de perdre ses proches, elle en avait oublié sa propre famille. Ils avaient disparu de son esprit, et avec eux, la frustration de l’injustice permanente - aussi simplement que ça.

Elle avait beau se plaindre des Bergling, Myrtille ne se sentait pas plus méritante lorsqu’elle se tournait vers eux dans son propre intérêt. Celui de son chien, à vrai dire. Mais ça revenait au même.
Je vais rentrer pour les vacances, avait-elle écrit simplement, sans autre forme d’explication, de justification, sans l’ombre d’impatience ou de culpabilité.
Elle rentrait, tout simplement.
Elle qui ne rentrait jamais et que l’école avait rendu si confiante ; elle qui craignait de les craindre encore lorsqu’elle quitterait ce jardin d’égalité. Malheureusement, Poudlard, et le monde lui-même perdait de sa superbe. La paix se laissait happer par les menaces de chacun, actions de l’ombre et groupes partisans - toute une agitation que Myrtille s’était contenté d’ignorer superbement.

Tant que ses proches allaient bien, ça lui suffisait. Elle n’avait jamais ressenti le besoin quelconque de protéger le monde sorcier qui ne l’avait jamais vraiment appréciée, mais peu à peu, elle apprenait à l’aimer. Peu à peu, elle se disait qu’elle n’était pas si mal, ici, que le futur n’aurait plus vraiment de sens si l’école en venait à tomber.
Peu à peu, elle aussi s’était emplie d’angoisse - elle avait envoyé ce message à Declan, et maintenant, elle s’apprêtait à rentrer.
Il en est hors de question. Reste à l’école. La réponse avait été brutale, comme une désillusion - et elle avait fait ce qu’on lui reprochait le mieux depuis la naissance : imposer sa présence.

Lorsqu’elle posa ses yeux sur la superbe demeure, aussi resplendissante qu’à l’accoutumée, elle ne se laissa pas embobiner sa beauté. Myrtille connaissait les entrailles de tels lieux, et c’était ici qu’elle avait le plus souffert. Cet endroit était spécial, aussi bien dans un mauvais que dans le bon sens - et qu’importe si on la chassait d’ici dès ce soir.
Parce que cette maison la terrifiait, elle en connaissait les cachettes mieux que personne.
Comparée à l’enfance, une journée d’hostilité ne la dérangeait pas tant - et elle avait de la colère à faire valoir, à présence qu’elle avait appris à s’exprimer. Elle ne serait plus le défouloir silencieux d’une famille frustrée - et il était temps qu’elle leur prouve, qu’elle se le prouve à elle-même, Myrtille avait changé. Valise en main, un regard solide porté vers les portes de sa maison, elle se décida à entrer.

« Je suis arrivée. » dit-elle simplement, comme pour elle-même.
Declan A. Bergling
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Re: ce qu'il reste de nous (declan) Mar 25 Juin - 9:42





We create our own fate
Every human being is a puzzle of need.
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☾☾ Il aurait dû s'en douter. Même s'il répugnait à le dire, il ne connaissait que trop bien la bâtarde des Bergling. Autrefois, alors qu'il n'était encore qu'un jeune enfant, il l'avait réellement aimé, Myrtille. Comme un membre de sa famille, une petite sœur adorable. Malheureusement, son éducation et sa haine ont pris le dessus sur cette affection. Il en est devenu le bourreau de cet être qu'il voit en tant que monstre. Celle qui a détruit sa famille.

Il était assis, les jambes croisés, sirotant un thé délicieux. Tout allait pour le mieux. Ses parents étaient partis vers un domaine non loin, régler quelques problèmes. Rien de bien grave, ils ne devraient pas tarder à rentrer. Declan avait enfin droit à un moment d'accalmie ! Il comptait donc en profiter pour se relaxer et se reposer. Être membre d'un groupe terroriste n'était pas de tout repos. Mais c'était pour bâtir un monde meilleur. Cela en valait la peine.

Tout se brisait lorsqu'il entendit cette voix. Son horrible voix. Cette voix qu'il haïssait du plus profond de son être. Il s'était levé d'un bond, posa sa tasse sur la table et parti précipitamment vers le hall d'entrée. Il se figea en la voyant. Il aurait dû s'en douter. Un regard échangé, il serra les poings. Elle ne devait pas être ici. Pas maintenant. Elle était en

Danger.


Declan se rapprocha d'elle, tentant de rester calme.

« Qu'est-ce que tu fais ici ?! Mère et père t'ont interdit de revenir ! Tu n'es qu'une idiote ! »

La panique peut aisément se lire au travers de son attitude inhabituel. Il lui attrape violemment le bras pour l'emmener vers la sortie.

« Tu ne peux pas rester ici, ils vont être furieux ! »

Pour la première fois, Declan est inquiet.
Inquiet pour le sort de Myrtille,
Sa sœur.

  

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Re: ce qu'il reste de nous (declan) Mar 25 Juin - 14:16

Quelque chose clochait, dans tout ça. Myrtille l’avait compris. Declan était inquiet, lui qui était d’ordinaire si médisant à l’égard de sa seule existence. Declan était inquiet, sincèrement, car elle lisait dans son regard une panique soudaine, comme si sa présence ici était tout sauf une bonne idée.
Declan était inquiet - non pas au sujet de sa présence ici, des répercutions que l’existence d’une hybride eut put avoir, mais pour elle.
Son existence, depuis toujours, était un problème - c’est ce qu’il lui avait appris, à force de haine et d’efforts pour la rejeter. Son existence était non-désirée, comme une erreur de parcours, et le peu d’amour fraternel qu’il avait eu, durant sa plus lointaine enfance, avait croulé sur l’éducation meurtrière d’une famille un peu trop conservatrice.

On l’avait nourri, logé, on l’avait gardé en vie - et on avait tenté de la convaincre que ce minimum, en dépit de l’agressivité quotidienne, était sujette à reconnaissance. En un sens, elle avait failli y croire. Et elle y avait cru, même, pendant quelques années si difficiles qu’elle était heureuse d’en oublier le sentiment.
En un sens, elle avait failli perdre, et maintenant, se dressait face au mur ingrat d’une autorité illégitime. Son existence était un problème, mais pour eux seulement. Et plutôt que de chercher à quémander l’amour de ces gens, elle avait décidé de mériter cet opinion qu’ils s’étaient forgés à son sujet - au sujet des hybrides.

En un sens, c’est aussi pour ça qu’elle avait désobéi. En un sens, ça lui semblait presque nécessaire, et sa demande de permission en devenait presque ironie.
Seulement, quelque chose clochait. Myrtille ne l’avait pas juste compris, elle le constatait, et pendant un long instant, ses certitudes se troublèrent, comme bien souvent, sous le joug de sa tendresse.

« Pourquoi ils… ? Ça ne colle pas. Les parents ne m’ont jamais mise dehors. Et ils ne le feront pas tant que je ne serai pas majeure. »

Décontenancée, peut-être. Et son regard reprit de sa force, sa voix hésitante de sa puissance. Myrtille n’était pas dupe. Plus tellement, du moins, et elle n’avait pas l’intention de faire demi-tour sans avoir une explication claire de ses parents. Ou même de Declan.
Maintenant qu’elle y pensait, il ne lui avait presque jamais menti : il lui avait fait du mal, bien sûr, mais il ne s’en cachait pas. Il ne cachait ni ses raisons, ni ses véritables sentiments.
Declan était mauvais, et assumait cette part de son âme ombragée comme la plus belle des qualités. Pourtant, Declan lui cachait la vérité. Ses parents, furieux ? Si ce n’était que ça. Il ne faisait pas d’efforts - et la panique l’empêchait de trouver une véritable raison à présenter.

« Ils sont toujours furieux contre moi. Pour une fois, je le mériterai. »

D’un mouvement, elle dégage son bras et s’écarte de lui, son oeil rivé vers l’entrée de la maison.
Quelque chose se tramait, ici. Quelque chose dont elle était incertaine de comprendre la nature ou la seule importance. Myrtille était incapable d’imaginer ce qui pouvait troubler son frère à ce point.

« Mais soit. Si tu m’expliques pourquoi, je partirai. Et ne songe pas à me mentir ou à contourner la vérité. Que ça te plaise ou non, je te connais mieux que quiconque. Si tu me mens, je saurai le voir. »
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Re: ce qu'il reste de nous (declan) Mar 25 Juin - 20:37





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☾☾ Quelle idiote ! Pourquoi perd-elle son temps, ainsi ? Il ne veut pas que les actions de la bâtarde lui retombent dessus. De plus, la voir en danger, réveille des sentiments qu'il pensait disparus en lui. Ses sentiments qu'il avait eus pour elle, enfant. Ce désir de la protéger. Ça ne lui ressemble pas. Ce n'est pas lui. Ce n'est plus lui. Le grand Declan Aedan Bergling, aurait-il en réalité, un bon fond ? Ah ! Lui, qui se vante presque de ne ressentir - d'habitude – aucune empathie pour autrui. Lui, qui se sent fort. Lui, qui se veut puissant. Lui, qui déteste du plus profond de son être cette créature.

Ça l'enrage,
Ses émotions contradictoires.
Il a tant rêvé de cette situation,
Que maintenant, le voilà
Incapable,
De lui mentir.
De ne pas l'aider.

« Tu veux la vérité, l'horrible vérité ?! Très bien, je suis l'un des fidèles du Corbeau. Père et Mère l'on rejoins. Ce manoir, le manoir de ma famille est son quartier-général. Tu comprends mieux ?! Si jamais il te voit.... Je n'ose imaginer ce qu'il pourrait potentiellement te faire !»

Je serai presque inquiet pour toi,
Sœurette.

« Tu es satisfaite ? Pars ! Je serai le seul à t'ôter la vie, le seul ! Alors, fuis ! »

Il lance des regards apeurés, oui, Declan a peur. Pas seulement pour sa personne, mais pour ses parents. Il les aime. Mère aurait été émue de me voir me comporter ainsi envers Myrtille. Cette bâtarde n'est pas ma sœur, elle ne le sera jamais. Jamais. Jamais. Jamais. Jamais.

  

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Re: ce qu'il reste de nous (declan) Mar 25 Juin - 22:32

Elle eut, durant quelques instants, l’espoir qu’il caressait le bien, ou ne serait-ce qu’une infime part d’humanité. Elle eut cet espoir vibrant, secouant ses moindres membres, cet espoir qui partait en fumée. Il l’avait trahie. Ou plutôt, ses mots l’avaient trahi, trahi ce bref instant de gentillesse, détruit ce pont qui tendait à les réunir, à reconstruire cette relation implosée.
Declan, de ses mots, avaient ruiné son enfance, ses espoirs de famille. Cette fois, une fois encore, il écrasait ses restes de sentiments, ce peu de bienveillant survivant au fond d’elle. Cette fois encore, il l’avait ruinée. Elle, sa bienveillance, ses éclats de bien, ses éclats d’existence.

Myrtille restait plantée là, idiote, comme il l’avait si bien dit, idiote au regard feutré d’ignorance, idiote au regard teinté d’impuissance. Myrtille restait plantée là, immobile, rejetée au seuil de sa propre maison, rejetée au sein d’un bâtiment malveillant, de cette famille de tarés.

Myrtille l’observait, le silence caressant la possibilité d’un mensonge, d’un bluff, de l’usuelle haine qu’elle recevait tous les jours - et elle en venait presque à envier ce passé de lui revenir. Mais quelque chose se tramait - quelque chose de dangereux, d’imminent, quelque chose d’effrayant et de supérieur.
Myrtille gardait le silence, incapable d’agir, incapable de mentir, de savoir comment enchaîner. Il proposa de lui dire, et alors, son coeur ne fit qu’un tour - ses moindres émotions semblaient se serrer dans une interminable attente, comme un jugement.

Et quand le verdict tomba, le paysage changea. Le monde sembla s’écrouler pour assumer sa véritable cruauté, comme un mensonge depuis l’enfance - comme si toute sa vie, toutes ses années d’existence n’étaient qu’une gigantesque farce sans nom. Sa famille. Complice, menteuse, malveillante. Sa famille, de simples sous-fifres.
Entre le mal et la soumission, elle ne sut pas ce qui la frappa le plus durement durant ce simple instant. Ce simple instant, cette éternité, ce simple instant de partage, de famille, de trahison et d’étranger. Myrtille se figea, et observa son frère - ou succombé par la haine, ce qu’il en restait. Myrtille se figea et observa sa maison, ce lieu d’enfance tari par les projets fous d’un icône vengeur.

Château des malheurs récents, là où se construisait l’idée des élèves attaqués, l’envie de voir des larmes versées, de se battre pour l’écroulement d’une paix si durement construite. Poudlard, son havre de paix. Poudlard, épicentre de ses larmes, de son futur en pleine construction. Sans même pouvoir les retenir, elle sentit ses larmes couler, tout doucement, puis d’un coup, si fort qu’elle en eut envie de hurler.
Il l’avait faite pleurer, une fois encore. Il l’avait faite pleurer, et tandis qu’elle se laissait aller, elle se promit que ce serait la dernière fois.

Car au fond, Myrtille savait. Myrtille savait, et pourtant, elle ne pouvait réagir. Elle ne pouvait se résoudre à réagir, à assumer, à trahir cette famille qui l’avait tant aimée. Elle savait, dès à présent. Elle savait, et se haïssait de savoir, d’être venue, d’avoir défié ses parents, défié le mal qu’elle les savait capable d’accomplir. Elle se haïssait, les haïssait, haïssait l’homme derrière ce masque, derrière ces actes, derrière ce nom - haïssait ce monde pour lequel elle avait appris à s’inquiéter.

« Pourquoi lui…? Pourquoi… Pourquoi l’aider ? »

L’angoisse la prit de court,
L’angoisse monta et monta et monta et monta,

Et alors, son coeur se brisa.

Elle savait. Elle savait depuis toujours, car elle les connaissait, eux et leur Mal, eux et leur haine, eux, mieux que quiconque. “Je te connais mieux que quiconque” elle l’avait dit elle-même. Et pourtant, cette fois-là, elle comprenait son erreur. Myrtille n’avait jamais eu tort à leur propos. Jamais eu tort de prendre ses distances, son envol, de les haïr, de s’éloigner loin, pour ne plus les revoir.
Elle ne regrettait pas son départ. En revanche, elle regrettait viscéralement d’avoir voulu revenir. Elle aurait dû se croire, s’écouter, ne pas se retourner. Elle aurait dû les détester comme il se devait, se refusait à leur donner la moindre once de pitié.

Et dire qu’elle s’inquiétait pour lui… et lui, il lui avait menti.
Curieusement, c’est ce qui l’énervait le plus.
Il lui avait menti dans ce message, honteusement, lâche qu’il était devenu.
Qu’il soit mauvais, soit. Elle avait appris à vivre avec. Mais lui mentir ? Ses yeux embués, rougis par les sentiments affluants, regagnèrent cette lueur de courage. Elle balaya ses larmes d’un geste, ses yeux brûlant d’une haine nouvelle, sincère, assumée.

« Je n’ai qu’une parole. Mais avant, je prendrai ce pourquoi je suis venu. Accio jouet. »

Il voulait lui mentir ? Il voulait briser les règles, leur relation, si malsaine qu’elle soit, brûler les étapes, les dernières bribes de respect ? Très bien. Myrtille n’était pas prête à les trahir, les tuer, mais soit. Elle ne se laisserait pas faire. Elle ne se laisserait pas entraîner par ces sentiments mauvais, cette colère si doucereuse qu’elle en semblait délicieuse…
Non. Elle ne se laisserait pas influencer par le mal qu’elle s’exhortait à combattre.
La petite peluche, filant à toute allure, lui atterrit dans la main alors que, d’un mouvement rapide, elle remettait son masque en place. Myrtille était encore une enfant, elle le comprenait. Mais elle avait suffisamment conscience des différences pour savoir à quel point agir ici et maintenant était une idiotie.
Sa revanche, elle l’aurait.
La victoire, elle l’obtiendrait.
Mais la victoire, comme toute chose, prenait du temps.

« Je vois ce qu’il en est, Declan. Non, les Bergling. »

Elle fit un pas en avant pour le regarder dans les yeux. La colère avait disparu de ses iris ambrés ; elle le toisait, ses iris exemptes de la moindre bienveillance. Glacial.
Et tout son mépris, en un simple regard, pouvait se laisser ressentir.

« Votre impuissance vous a poussé à vous déshonorer et suivre cet homme. Toi qui est tant épris de pouvoir, n’est-ce pas le comble d’absurde ? Même quand il s’agit de faire le mal, tu échoues. Tu as besoin de quelqu’un pour te mâcher le travail. »

Elle gloussa une seconde, sans le quitter du regard.
Prête à le pousser dans ses retranchements, le pousser à la faute.
S’il attaquait, elle gagnait.
S’il attaquait. Et alors, elle aurait ses preuves.

« Très franchement, tu me fais pitié. »
Declan A. Bergling
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Re: ce qu'il reste de nous (declan) Mer 26 Juin - 20:11





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☾☾ « … Ma petite sœur, je peux la prendre dans mes bras ?! »

Il avait dit cela avec tant d'enthousiasme, que ses parents ne purent refuser. Cygnus était si heureux ! Un autre enfant avec cette superbe femme qu'était son épouse. Le père était très fier de son premier fils, il était intelligent, apprenait vite, et lisait régulièrement. Alors, lorsque Declan prit le bambin, son cœur s'en réjouissait. De son côté, Declan ne put empêcher l'esquisse d'un sourire se dessiner sur ses traits enfantins. Il berça tendrement le bébé, ah ! Quelle joie ! Il ne saurait décrire cette sensation, c'était plus magique que tout ce qu'il avait vécu jusque-là.

« Quel est son prénom, Père ? »

« Ta mère et moi l'avons appelé, Myrtille Illima. »

Il hocha de la tête, riant légèrement en voyant sa sœur le regarder avec ses yeux adorables.

« Myrtille Illima.... C'est un très beau prénom ! Pas vrai, sœurette ? »
Il prononça ce mot avec tant de tendresse et d'affections.

Myrtille était sa sœur, ils partageaient le même sang. Par conséquent, il se devait de la protéger, de la chérir et de l'éduquer comme il avait été lui-même éduquer. Quiconque osera s'en prendre à elle, terminera en piteux état. Ils joueront ensemble, il lui lira des histoires, ils seront inséparables !

Après tout, rien ne pourra les séparer.


Pas vrai ?

***
Il la voit pleurer. Il voit les larmes couler le long de ce visage. Et ça le perturbe. Declan est déstabilisé. Declan déteste ça. Il a cette idée folle de se rapprocher d'elle, de sécher ces larmes, de l'enlacer pour lui dire que tout irait mieux. Qu'ils pouvaient encore être une famille. Mais, au fond de lui, il sait que c'est trop tard. Qu'en rejoignant les rangs du Corbeau, il avait scellé leurs sorts. Détruit les ruines de cette relation malsaine. Ça lui fait mal. Il croit. Il en sait rien. Putain. Pourquoi doit-elle toujours le blesser ? Pourquoi revient-elle constamment pour le faire souffrir ?

Il écoute, oh oui, il écoute. Chaque mot prononcé par Myrtille est comme un coup de poignard en plein cœur. Se rend-il compte de tout ce qu'il lui a fait subir ? Non. Il est le putain de héros de cette foutue histoire. La victime ayant vu sa famille ce déchirée à cause d'elle. C'est toujours de sa faute. Elle n'est que nuisance. Elle ne lui apporte que peine et douleur. Encore, aujourd'hui, il ne sait pas ce qui lui arrive. Depuis quand prête t-il attention aux paroles d'une hybride ?! Une bâtarde, une vermine, une....

« Très franchement, tu me fais pitié. »

Qu'est-ce que..... ?

Non.

Non.

NON !

Il serre le poing rageusement.

Il doit l'attaquer.

Il en est pourtant incapable.

« Tu sais, Myrtille.... Je vais te laisser partir, cette fois. »

Pourquoi ?

Il sait pas. Bordel.

Des larmes se déposent sur ses joues. Encore et encore.

Il relève la tête, souriant malgré les pleurs.

« Un jour, notre histoire se terminera. »


  

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Re: ce qu'il reste de nous (declan) Mer 26 Juin - 22:09

Il pleurait. Qu’importent les mots, qu’importent les menaces, les faits, les erreurs. Qu’importe le mal, le lieu, un quelconque corbeau menaçant. Declan pleurait. De toutes les nouvelles bouleversantes de la journée, les larmes de son frère était certainement la chose la plus surprenante qu’il lui fut donné de voir. Declan pleurait, et tandis que ses larmes coulaient, la colère de Myrtille se dilua comme sous le soleil éclatant de sa bienveillance retrouvée.
Son frère. Son frère aîné, son frère qu’elle n’avait eu cesse d’aimer. Son frère, lui seul, son frère que nul autre ne pourrait remplacer.
Declan, Declan qu’elle ne pouvait trahir, Declan qu’elle ne pouvait abandonner. Tout le mal du monde se trouvait là, entre les entrailles de sa maison d’enfance, entre les couloirs sombres qui abritaient autrefois ses malheurs.
Aujourd’hui, ils accueillaient la plus terrible peur du monde magique - et Myrtille appréhendait cette nouvelle avec un calme étonnant.

Declan pleurait, et en l’instant, elle oublia Crow. Elle oublia Crow, les malheurs, les enlèvements, les blessures, le discours, les menaces, tout le sang versé. Pendant une seconde, pendant une infime seconde, elle voulut que tout ça ne fut pas réel.
Elle voulut retrouver son frère, cette famille qu’elle estimerait juste un peu maladroite, oublier cette haine, cette école, un refuge de paix que, de toute évidence, elle était incapable de protéger.

En avait-elle seulement le droit ?
Elle n’appartenait pas vraiment à ce monde.
Elle n’était ni appréciée, ni acceptée.
Elle n’était ni humaine, ni vraiment être de l’eau.

Myrtille n’avait sa place nulle part, mais au moins, dans cette souffrance quotidienne des années passées, elle avait eu le sentiment d’exister. Poudlard n’était pas sa maison.
Une bonne école, à n’en pas douter, et elle y avait rencontré des personnes merveilleuses - et s’apprêtait à tout perdre. Myrtille n’était pas assez forte, pas pour tous les protéger. Myrtille n’était pas assez courageuse, et voulait tout oublier, tout ce bien qu’elle ne méritait pas, tous ces gens qu’elle avait le désir profond de pouloir aimer.

Malgré ça… quelque chose clochait. Quelque chose l’empêchait de passer à l’acte, de rejeter ce monde, ces gens, de se plonger dans l’oubli de soi, du passé. Elle songea à Astrid. Elle songea à Vanyar, à Owain, à Caleb et à Sharl. Elle songea à toutes ces personnes rencontrées, et alors, les larmes de son frère ne suffirent plus.

« Declan. Je te l’avais dit. »

Elle posa le jouet près de sa valise et s’avança avec cette délicatesse qu’elle ne réservait qu’à ses proches, dont, depuis longtemps, Declan avait cessé de faire parti. Ses mains saisirent le visage de son frère, et elle força le contact visuel, lui adressant un véritable sourire.
Ses sentiments, aujourd’hui, étaient plus contradictoires que jamais. Pourtant, les pensées de Myrtille n’avaient jamais été aussi claires. Ses iris ambrés ne quittèrent pas le visage de son frère, et elle essuya ses larmes de ses pouces dans un geste étonnement tendre.

« Tu as un bon fond. Et je crois que nous sommes pareils. Tu sais, Declan, je t’aime autant que je te haïs. Et ça ne changera jamais. »

Elle recula, laissant l’espace se tracer de nouveau entre eux. Il était inutile de se mentir, la vérité demeurait là, enfouie sur le seuil de cette maison, de ce repère du mal. La vérité resterait là, dans leur complicité, dans leur intimité.
Declan et Myrtille Bergling.
Elle pouvait le haïr, se cacher, le maudire, il resterait son frère. Il pouvait la rejeter, la frapper et lui mentir, elle resterait sa soeur cadette. Leur lien était fort, indémodable, indestructible. Et quelque part, c’est cet amour qui rendait leur amertume si forte, à la veille des combats à mener. Après un silence, Myrtille expira longuement et sa voix, à nouveau forte, avait perdu la douceur de ses mots précédents.

« Et je te laisserai partir, moi aussi. Le monde sorcier n’est pas le mien, leurs malheurs non plus. Agis comme tu l’entends, je garderai ton secret, et celui de ce lieu, à une condition. Astrid Edwards. Je me moque de qui sera le fautif. Si Crow lui fait le moindre mal, sois certain que le ministère répliquera ici dans la minute. Je m’en assurerai. »

Il y avait bien des gens qu’elle aurait pu nommer, bien des gens pour qui elle était inquiète, mais de tous, Astrid était la plus importante. Myrtille resta immobile, attendant la réponse de son frère sans réelle inquiétude. Il n’avait pas tant le choix.
Elle aurait pu le dénoncer, mais quelque part, elle n’avait pas réellement envie de sauver un monde auquel elle ne devait rien. Ce monde l’avait rejeté, humilié tant de fois. Alors, qu’importe. Qu’ils meurent tous, ces sorciers arrogants.
Pour elle, Astrid était plus importante que le monde entier.
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Re: ce qu'il reste de nous (declan)

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