Défions la mort tant qu'on peux || Lisbeth

Dante, ah Dante. Ton frère, ton sang, ton protecteur et ton ami. Violent, sauvage, animal, doux, bienveillant. Contradiction ambulante. Dents acérées aspirant le sang vermeil au creux de ta chair. Ombre de tes ailes qui n'ont jamais existées. Un peur enfouie qu'il ne libère les maux et n'attaque. Un besoin de l'enfermer, de le contenir, de le maintenir. Un besoin de lui montrer la douceur de la vie et la caresse de l'amour. Alors que toi tu n'as jamais connu ni l'un, ni l'autre.

Une attirance qui s'était soldée par un échec, car après tout, Mephisto est beau mais pas autant que les femmes. Pourtant, il porte aussi un masque. Car il est mort dedans, il n'a plus espoir, il est las, éteint et désemparé. Dévoré par des démons irréels, aussi maléfiques que les tiens, il est le seul, l'unique qui a vu que ce sourire que tu portais n'était que façade, une parodie ignoble pour éviter les questions stupides auxquelles les réponses sonnent creuses.

Fenry savait tout, jusqu'à la plus profonde de tes pensées. Cela t'avait effrayé, tu avais essayé de cacher, mais elle t'avait tout extirpé et c'était trop tard pour essayer. Mais il y a eu abandon, échec de mission. Quelques années d'amitié. Et Fenry a abandonné, elle n'a pas essayé de maintenir le contact. Un peu de rancœur, mais finalement ce n'était pas important, juste gâché. Alors tu l'as un peu oubliée à ton tour.

Caleb c'est peut-être pas le sourire fou, mais c'est le détachement. Un point fixe auquel tu peux revenir quand tu veux. Ami depuis tout le commencement, partenaire de crime idéal. Lorsque tu as besoin de te défouler, tu lui proposes des défis à relever. Un peu de relâchement, l'adrénaline délicieusement servie sur un plateau. Un besoin peut-être pas vital, mais auquel tu t'es un peu habituée.

Blue tu te souviens de la première fois que tu l'as vue. Tu n'avais pas compris l'emballement de ton cœur qui n'avait pas été encore usé. Mais lorsque tu avais saisi, lorsqu'il y a eu l'espoir d'une vie différente, il avait été trop tard car elle ne t'avait pas choisie toi. Déception, douleur, indifférence mais tension. Elle t'a appris à ne plus t'attacher, pas de cette façon et tu t'es éloignée, la contemplant encore de loin. Car tu avais été incapable de l'oublier et pour ça, tu te détestes un peu plus.

Violet, elle est innocente quelque part. Elle n'est pas aussi pourrie que toi, au fond. Pourtant, elle te ressemble un peu. Tu aimerais qu'elle se libère de ses démons. De ses chimères hurlantes. Cela fait longtemps que tu la connais et il te semble n'avoir jamais connu les murs de l'école sans son chignon ébouriffé. Mais tu restes masquée, car tu ne peux pas t'attacher. Et tu réussis parfaitement à rester assez à l'écart d'elle.

Il est beau, Faust, un ange immaculé, l'ange de Mephisto. Mais cet ange là, il ne te porte pas dans son cœur. Tu vois bien, qu'il se méfie, qu'il t'éloigne. Ses ailes enveloppent la seule personne avec laquelle tu es sincère pour t'en écarter. Et pourtant tu comprends. Parce que tu es néfaste, Lisbeth, tu es le mal, tu es l'incarnation ds démons et tu ne peux que tirer les gens vers le bas. Mais l'ange se fait trop d'espoirs. Car autant pour lui, que pour son ami, il est déjà trop tard.

Élégance, beauté, noblesse, Fallen cumule tout. Pourtant, elle se laisse trop aller à ses émotions, tonnerre raisonnant, vacarme dissonant. Alors tu essaies de la faire céder, de lui permettre de se laisser aller, entre tes bras et tes lèvres, mais pourtant elle refuse, de plus en plus faiblement, car la volonté n'est pas son fort. Mais elle veut de toi plus que tu ne peux lui donner, elle veut que tu lui donnes une émotion, comme celles qui débordent d'elle. Mais tu n'es pas comme ça, Lisbeth, et tu ne le lui caches pas.

Wilhelmina, elle est comme ton frère. Semi-humaine au penchant alimentaire pour le sang. Mais tout comme ton frère embrase son côté monstrueux, elle, elle embrase le côté humain. Elle est douce et sensible et cela t'intrigue mais aussi t'inquiète. Car elle connaît la nature du lien que tu partages avec ton frère et tu crains qu'elle ne s'y oppose ou n'en parle. Mais tu sais aussi qu'elle est assez proche de ton frère, alors tu la gardes à l'œil, attentive.

Ah, Azard... Il est beaucoup trop passif pour être un Gryffon et tu passes ton temps à essayer de l'éveiller, de faire bouger ce lion caché au fond de ses entrailles. Mais vu qu'il passe son temps à dormir, cela t'es difficile. Mais ça fait de lui la victime parfaite. Tu adores tomber sur lui alors qu'il est déconnecté de la réalité comme un robot débranché de sa source d'électricité. Cela te rappelle un peu les temps où tes parents pensaient que tu aimerais les poupées, mais que toi tu ne faisais que leur brûler les cheveux et les confronter à des situations extrêmes. Bon, tu fais quand même un peu plus attention avec Azard, mais il te permet quand même de retrouver la toi gamine qui dessinait sur les visages des gens endormis...

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