Running wild and running freeDes odeurs fraiches et humides, musquées, entêtantes, riches, marquaient l’orée de la sylve. Appartenant a moitié a un monde fait de nature brute et sauvage, il sentait lui même en son sang l’appel distinct et profond des bois. Proche, culminant sous les cimes, il perdait son regard dans un champ englobant une partie du château et la première frange du domaine végétal. Danil attendait, avec cette quiétude placide, d’une patience qui ne savait céder a l’ennui. On eut dit l’un de ces druides, l’un de ces chamans, maître spirituel de communauté antique, mage des forces primordiales, servant des puissances hors du temps, hors du monde moderne. Bien qu’en uniforme, illustrant sa maison sur son corps hors de proportions, il donnait cette impression de sortir d’un autre age. Pour tout dire il cherchait volontiers a ce qu’on le percoive en ce sens, en représentation du monde qui lui appartenait.
Le soleil, lui, ne souhaitait attendre et avait amorcé une descente preste, mouchant ses lueurs dans une promesse de dernière nappe d’éclats. L’hiver et son besoin de secrets et d’intimité chassait tôt la lumière, afin de s’illustrer pleinement dans l’obscurité. Mais tout cela ne dérangeait pas le russe, qui s’en remettait entièrement a son comparse qui ne manquerait d’arriver sous peu. Jason. Nul besoin de decrire la joie trépidante et le frisson d’expectative qui l’habitait. Danil ne pensait pas. Il ne pensait pas aux peurs probables, a ce qu’il pourrait affronter comme difficultés, dangers ou autres incidents. Son sourire presque naïf convainquait qu’il était un suiveur comme un autre, mais la perspective de trouver celui qui faisait presque un frère anéantissait toutes ses inhibitions.
Il l’avait dans le sang.
Si semblables par les origines, si dissemblables par l’attitude, pourtant formant une synergie qui leur était propre, vraie et sincère. Cette fois, il lui avait promis la forêt, il lui avait promis une Quête, une escapade sous les sombres frondaisons. Aller s’offrir un moment de retour a la vie, la vraie, celle qui ne se déroulait pas entre des lancers de dés et des feuilles de statistiques. Si Danil pouvait et aimait être casanier, passer longtemps sur un travail de précision ou a échanger, niché au sein de la salle commune et envahi de ses camarades, il se sentait davantage vivre lorsqu’il exploitait vraiment ses capacités. Lorsqu’il pouvait librement être plus grand, plus fort, plus solide. Être vraiment le demi géant qu’il ne voulait s’avouer être.
C’est la qu’il l'aperçut, sa carrure carrée, son cheveux ras et son aura revêche. Il le laissa venir, sans se tenir totalement droit, du fait d’habitude, bien que la tête haute il le dépasse lui aussi. Ce qui lui était devenu normal avec le temps, bien que parfois peu accommodant. Il se fendit d’un signe large, qui serait complétée par une forte tape dès son arrivée, tout en attendant que celui ci ne lui déroule le menu du soir.
Jason marchait d'un pas tranquille. Il était sorti du château à l'heure où tout le monde s'agite dans les couloirs, profitant de son temps libre pour un nombre infini d'occupations possibles et imaginables. Il les avait perturbés l'espace de quelques secondes, fendant la foule de toute la largeur de ses épaules et du tremblement de ses pas sur le sol. Jerk sur son épaule, observait d'un oeil mauvais les élèves qui s'aventuraient trop près du demi géant, et croassait parfois à l'attention des chats qui le suivaient avec insistance. En fait, ils ne suivaient pas Jason, mais son odorante besace.
S'il ne se souvenait plus du lieu exact de leur rendez vous, Jason ne s'en inquiétait pas. Difficile de ne pas repérer au loin son gigantesque ami de toujours, qui attendait à l'orée de la forêt, un petit sourire malicieux au bord des lèvres. Sans rien dire de superflu, tout les deux se comprenaient parfaitement. Danil lui asséna une de ses grandes tapes dans le dos amicale, qui fit bouger Jason d'un pas en avant. Il rigola doucement, et lui en retourna une dans le dos également. Puis sans se presser, il entrouvrait sa besace pour dévoiler des poissons fraîchement piqués dans les cuisines.
« Aujourd'hui, hippogriffes, si j'ai juste, ils sont à deux kilomètres au sud. »
Lâchait il en refermant le morceau de tissu sur son butin. Après l'expédition, le sac aurait le droit à plusieurs lavages intensifs. Mais déjà, il s'enfonçait à l'ombre des branches épaisses, qui occultaient une grande partie de la lumière du soleil, qui déjà entamait sa course vers l'horizon. Entre les arbres, les courants d'air prenaient l'allure de fantômes hurlants, mais cette ambiance là, Jason s'y était habitué. Mieux, il l'aimait de tout son coeur. Parce qu'un jour, lui aussi glisserait le long des troncs en hurlant, souvenir translucide hantant une forêt à jamais. Il y avait sous leur pied, un semblant de sentier, qui se frayait entre les racines épaisses de gigantesques arbres. Jason s'était déjà fait avoir, des années plus tôt. Certains arbres facétieux l'avaient suspendu dans les airs, le pied enserré par un lien végétal particulièrement douloureux. Ici, même deux demis géants comme eux ne pouvaient jouer les grosses brutes avec leurs larges épaules. Parce que la nature les entourait, qu'elle pouvait les prendre comme elle les avait donné. Parce qu'il l'aimait cette nature si cruelle et juste à la fois.
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Re: Herculéens | Jason Lun 5 Fév - 15:16
Running wild and running free Recevant une tape de l’acabit de celle qu’il avait donné, il sentait vraiment le début de l’aventure arriver. Par convention, il salua Jerk, ce bon vieux corbeau, d’un mouvement de main, tandis que Bab, son rat, tendait a sortir de sa poche a l’odeur forte des poissons. Impossible a louper. Avant de pouvoir lancer un regard inquisiteur et étonné, Danil eut une réponse a sa question interne. Les hippogriffes. Voila une quête lui plaisant bien, approcher les sauvages équidés ne serait certainement pas de tout repos. Comme Jason ne perdait pas de temps, il ne s'arrêtait pas, ayant sans doute l’habitude d'être la représentation humanisée d’un bulldozer, Danil suivit le mouvement, avec ses grandes enjambées et son équilibre précaire.
- On coupe pas par les centaures, si ?
Deux choses que le russe ne faisait rarement ou jamais : Discuter une destination et demander comment Jason avait trouvé le tuyau. La premiere simplement parce que c’était inutile et une perte de temps. La seconde ne l'intéressait pas. Par contre il était important de savoir si ils s’aventureraient sur le territoire des guerriers hybrides, histoire d’au moins se préparer à se défendre ou a filer, au cas ou. Les branches, les arbres, la mousse et les feuilles, tout vibrait d’une énergie unique, qu’il lui semblait ressentir. Parfois, envahi par son imagination, par ses campagnes et ses mondes, il prêtait a la nature vierge un pouvoir, une conscience qu’on ne lui supposerait pas avoir. Selon lui, Jason pensait la même chose bien qu’il ne le figurait sans doute pas de la même facon.
Jason était la nature brute et primaire, sauvage, nourrie d’instinct et de chasse. Danil était la nature nourricière, antique, mystique, celle qui murmurait encore aux hommes, celle qui inspirait encore les mages. Il posait ses doigts sur les écorces. Il écoutait les coeurs sous le bois. Lui aussi, il s’était fait saisir, lui aussi il était fetu de paille, mais il émanait de lui aucune menace pouvant irriter la sylve. Plus proie que prédateur. Plus spirituel que guerrier.
- Tu crois qu’on pourrait se faire porter par les hippogriffes ?
Sans doute que non supposait il, mais il aurait envie. Cela se sentait. Il laissa un moment pour la réponse, puis encore un peu de silence, de bruissements sous la voute serrés des conifères et feuillus.
- Et puis a part ca, je n’ai pas beaucoup de nouvelles de toi depuis la derniere fois aux trois balais. Comment ca se passe ?
Danil demandait rarement à Jason de préciser le périple, parce qu'ils se faisaient confiance mutuellement, mais d'une confiance instinctive et indicible. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il ne posait aucune question et se laissait entraîner dans des aventures aussi palpitantes que dangereuses sans savoir où mettre les pieds.
« Nan, ils ont bougé depuis la dernière fois. L'autre jour j'en ai vu de loin cavaler vers le nord ,donc on est assez tranquille de ce côté là. J'pense que les hippogriffes prenaient trop de place au sud, et vu le sens de l'honneur de ces deux troupeaux là, il vaut mieux éviter qu'ils soient trop dans la même zone. »
Il se rappelait l'une de leurs premières aventure dans la forêt. Là aussi, Danil lui faisait confiance. Il n'a jamais cessé. Mais alors à la recherche de licornes, ils étaient tombés nez à nez avec un groupe de centaures quelque peu agacé que deux demis géants viennent piétiner sur leur territoire. Ils avaient eu un peu peur sur le coup, et après quelques minutes à discuter comme s'ils marchaient sur des oeufs, le troupeau leur avait indiqué le chemin du château. Résultat, ils n'avaient pas vu les licornes, au delà du territoire des centaures, et s'étaient dit qu'un jour, ils verraient les mythiques créatures.
« Tu crois qu’on pourrait se faire porter par les hippogriffes ? »
La question de son ami l'extirpait de ses réflexions. Lui aussi, se l'était déjà posé. Depuis tout petit en fait. Des animaux aussi fiers et impétueux, il éprouvait forcément une sorte de fascination pour ceux là aussi. Son père y avait répondu lors de leur troisième expédition. Tout deux partaient en Europe centrale, dans l'une des nombreuses forêts incartables où évoluaient plusieurs espèces magiques. Ils y avaient rencontrés un troupeau, et Jason ce jour là s'était retrouvé juché sur l'un d'entre eux.
« Peut être pas aujourd'hui, ils restent assez sauvages. Mais si on leur rend visite régulièrement, on pourrait sympathiser avec, et peut être qu'un jour ils nous auront l'honneur de voler sur leur dos. »
Lâchait il avec un petit sourire, repensant à la sensation incroyable qu'il avait ressenti quand l'animal s'était envolé. Mais aussitôt, il se re concentrait sur l'expédition. Sous leurs pieds, le sentier se confondait avec le reste de la forêt. Il eut un doute. Extirpant sa baguette magique de sa poche, il la posa dans la paume de sa main, et murmura "Pointe au nord". Après quelques instants d'hésitations, l'artefact indiqua une direction, et Jason avisa un passage entre deux grands arbres dont les racines se confondaient. Il venait de réaliser l'un des rares sorts qu'il maîtrisait complètement, tant il l'avait utilisé au cours de ses nombreuses expéditions.
« Et puis a part ça, je n’ai pas beaucoup de nouvelles de toi depuis la derniere fois aux trois balais. Comment ça se passe ? »
Tandis qu'ils avançaient avec précautions entre les deux arbres, Jason tenta de se rappeler au maximum de sa dernière soirée aux Trois balais. C'était assez flou d'ailleurs. Est ce que c'était cette fois là où il avait terminé à poil dans la neige ? « Pour tout te dire, je ne sais pas par quel miracle je me suis retrouvé dans mon lit le lendemain matin. J'ai eu la vague impression d'être resté endormi sur l'une des tables des trois balais, mais la patronne a du nous virer en vitesse. »
Il ne continuait pas, pensif sur la route à suivre. Il devait bien leur rester un kilomètre, mais c'était à travers les racines mouvantes, ce qui compliquait bien la tâche.
« Je sais pas si je t'ai déjà amené dans ce coin de la forêt, mais ici les racines bougent et on la mauvaise manie de t'attraper par les pieds pour te pendre dans les airs. »
Lâchait il en soulevant le pied brusquement. Une racine justement, se rétractait, ondulant à la manière d'un serpent qui avait raté son mauvais coup.
Dernière édition par Jason Earnshaw le Ven 6 Avr - 8:45, édité 2 fois
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Re: Herculéens | Jason Ven 9 Fév - 8:55
Running wild and running free Ce serait fantastique, de voler. On en rirait de ce rêve qu’il avait. N’avait il pas en permanence la tête côtoyait le ciel et les nuages ? Il était déjà si haut, que pouvait il convoiter dans le firmament ? Il voulait sentir lui aussi l’extase du vent sur son visage, balayant ces cheveux, retourner au sol comme ces champions de Quidditch, la peau rougie par le grand air et l’adrénaline pulsant a flots en lui. Il ya rêvait, a grandes enjambées, avançant avec une précaution mesurée au dessus de tapis de plantes vivaces, entre les troncs. Ils pourraient. Alors il retournerait souvent, cela en vallait la peine, se faire connaitre des hippogriffes, puis après peut etre faire des courses avec Jason dans le ciel.
Le “Pointe au Nord” le tira d’une vague rêverie au sujet de tout cela, il réalisa sur quelle portion du sentier ils étaient tout en remarquant un peu de mouvement autour d’eux. Il avait avancé un peu trop prestement entre les deux arbres, mais s’était arrêté assez vite pour ne pas se faire avoir tout de suite. Ces racines lui disait quelques choses mais il ignorait si c’était parce qu’il les avait réellement déjà traversé ou si il en avait juste entendu parler. En tout cas c’était un de pièges qu’il avait mis dans un de ses donjons sans aucun doute.
C’est dans ses moment la qu’il regrettait d’avoir une mémoire aussi mauvaise et poreuse pour ses cours. La botanique aurait pour les aider. Il eut une petite pensée pour sa maitresse de maison et une sorte de moue préoccupée a l’égard des vicieuses excroissances végétales. Il tira sa baguette, pour faire bonne mesure, au cas ou il trouvait une idée de sort intelligente. Ce qui relèverait du miracle.
- Ca me dit quelque chose oui. Bon je me tiens pret, on peut s’occuper de faire un Diffindo si l’un de nous se fait attraper. Qu’est ce que tu en dis ?
Jason avait sans doute plus d’expérience sur la démarche a suivre donc il confirmerait. En attendant, Danil risqua un pas en avant et vit les racines s’approcher.
- Si on court elle seront assez rapides pour nous avoir ?
Il se sentait prêt et en condition. Courir a en perdre le souffle ca ferait vraiment périple sauvage. Manquerait plus qu’une bonne bestiole agressive vienne les trouver. C’est ainsi qu’il lui sembla entendre d’encore ténus bruissements en périphérie. Quelque chose qui lui semblait menaçant, mais qui n’était peut être rien du tout. Ou alors les centaures avaient décidé de partir en promenade.
- Et.. Tu as entendu ca ?
Il ne fallait pas laisser son imagination travailler trop, ca produisait souvent des choses surréalistes. Mais avec tout ca il était prêt a détaler, sans penser au fait qu’il arriverait sans doute épuisé devant les majestueux équidés qui étaient le but de leur expédition.
Danil dégaina sa baguette, presqu'en même temps qu'il esquivait lui aussi l'une des racines mouvantes sous leurs pieds. Il proposait même d'utiliser un Diffindo. Et Jason se rappelait avoir eu la même idée il y a longtemps. Résultat, il avait du rebrousser chemin, gifflé par une nuée de branches basses en colère. Non, il ne fallait pas jouer avec ça. Et puis, doué comme il était, il aurait pu blesser son ami. Aussi grognait il à moitié, en secouant négativement la tête.
« Nan, en tout dernier recours. Sinon, t'as aussi les branches qui s'y mettent. »
Puis il évoqua l'idée de courir, que Jason envisageait aussi, parce qu'après tout, des demis géants lancés à pleine allure étaient plus difficile à saisir correctement et piéger dans les arbres. Il jaugea d'un air concentré tout ce qui les entouraient. Ils avaient encore une dizaine de mètres, tout au plus à traverser avant de pouvoir marcher normalement. Vu la hauteur des branches, il faudrait se pencher pour ne pas se prendre un KO au passage. Mais c'était faisable.
« Et.. Tu as entendu ca ? »
Jason sursauta, brusquement ramené à la réalité. Un bruit bizarre ? Il tendait l'oreille, mais n'entendait que le bruissement des feuilles, le mouvement lent des branches qui craquaient, prêtes à cogner. Par terre, les racines se mouvaient toujours, doucement, ne produisant qu'un très faible son. Il fallait continuer d'avancer, ou elles entoureraient leurs chevilles après avoir senti la chaleur que leurs corps produisaient. Il fit un signe de la main à Danil, pour lui dire de continuer d'avancer. Les yeux rivés sur le sol, il cherchait rapidement où poser les pieds sans se poser sur une racine. Doucement, il se courbait en avant, pliant ses genoux. « On va accélérer le rythme, et dès que je te dis de courir tu ne réfléchis pas, tu fonces ok ? Reste bien penché en avant, les branches basses peuvent t'en coller une. »
Mais c'est à ce moment là que du coin de l'oeil, il distinguait une étrange forme entre les troncs. Même lui ne pu réprimer un frisson de peur, qui le parcourait du haut de l'échine jusque dans le bas de son dos. Qu'est ce que c'était ? Est ce que la créature les avait vu ? Quelles intentions avait elle à leur égard ? Une chose à la fois. Ce n'était peut être qu'un animal qui passait par là. Il s'immobilisa un instant, fixant dans la direction de l'ombre. Et son coeur tressaillait quand il remarqua qu'elle aussi, s'était arrêtée. Donc, elle les suivait. Sentant une racine entourer son pied, il avançait de nouveau, sans la lâcher des yeux. Elle se mouvait, se calquant sur leur rythme. Y en avait il d'autres ? Jason cherchait autour d'eux, entre les troncs. Son esprit un peu inquiété par l'ombre en voyait à présent des milliards. Non, il fallait se ressaisir. Il n'y avait pas de créatures dangereuses aussi près de l'orée de la forêt. Il inspirait un grand coup. Il ne fallait rien dire à Danil, parce que peut être qu'il paniquait tout seul dans sa tête, et que s'ils en parlaient, ils allaient paniquer à deux.
Alors il continuait d'avancer, sans accélérer la cadence. Ses yeux faisaient des aller retours entre l'ombre et le sol. Il ne fallait surtout pas se retrouver piéger par ces maudites racines. Surtout qu'il ne restait plus que trois mètres à parcourir. Et l'ombre avait disparu. « Danil, sors ta baguette et... COURS !! »
Hurlait il en dégainant la sienne, et s'élançant à toute vitesse.
Dernière édition par Jason Earnshaw le Jeu 5 Avr - 14:08, édité 1 fois
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Re: Herculéens | Jason Lun 19 Fév - 6:54
Running wild and running free Danil etendit surtout l’injonction de courir, comme si elle se répercutait en échos dans sa tête. Courir ça il connaissait. Il était loin d’être le meilleur dans la discipline mais il s’en sortait a peu pres, propulsé par la longueur prodigieuse de ses jambes. Il hurla, parce que Jason hurlait, mais c’était davantage quelque chose de guerrier que quelque chose témoignant l’effroi. Il avait sa baguette en main, mais a l’instant, devant ce tableau, haches et épées auraient été plus appropriées. Le russe n’avait pas forcément saisi ce qu’avait perçu son confrères dans les bruits et les ombres. Les racines avaient après l’expression de ses inquiétudes avaient capté toutes son attention.
Celle ci, d’ailleurs, tentaient avec une force renouvelée de les saisir, mais comment arrêter telles forces de la nature, lancées ainsi a pleine vitesse ? Le chemin, suite aux racines, s’enfonçait dans une nuit noire d’arbres tortueux, tapis de terre et de feuilles. La -les ?- menaces reparurent en cet endroit. D’abord bruissement légers, puis de plus en plus présents dans les arbres, l’oeil avisé ne laissait apparaitre que des formes vagues, cauchemardesques. Danil tenait sa baguette, comme s’il s’agissait d’une arme de fer ou d’acier, la mâchoire serrée. L’attente tendait ses nerfs. Il aurait voulu leur hurler de se montrer, comme dans une autre partie, comme s’il était encore dans ses jeux de role, sans Jason il l’aurait surement déja fait d’ailleurs. Mais Jason lui servant de référentiel pour a peu près tout dans ce genre d’aventures, il préférait ne pas trop prendre d’initiatives.
De toute façon il reprenait son souffle et regarda le serpentard. Des branches les avaient un peu griffé dans l’action. Ce n’était pas grand chose.
- Par ou maintenant ? Tout droit ?
Il allait suivre la direction, volonté raffermie par l’épreuve, mais la sensation prenante qu’on l’observait. On les observait. Et la présence les voyait sans doute comme des proies amusantes avec lesquelles jouer. Son instinct de géant lui aurait dicté d’aller renverser un ou plusieurs arbres pour déloger le problème. Sauf qu’il laissait son instinct de géant en sourdine, la plupart du temps et que rationnellement c’était loin d’être une idée de génie.
- Le truc de tout a l’heure nous a suivi, j’en suis sur. Dans les arbres. Ca a l’air d’avancer trop vite pour qu’on s’en débarrasse en courant
Peut être avança t’il un pas de trop, mais un mouvement fort, ce qu’il identifia comme une énorme pique noire fusa depuis les branches a quelques centimètres de sa tête…
Il entendait le sang battre dans ses tempes, au même rythme effréné que sa respiration. Et malgré sa carrure imposante, ses connaissances de la forêt, de ses dangers, de ses moyens de défenses dont il était certain, Jason avait ressenti cette montée d’adrénaline qui vous prend au tripes quand vous sentez qu’il faut sauver votre couenne, coûte que coûte. Il regarde du coin de l’oeil son ami, tout aussi essoufflé. Et il sourit. À deux, ils étaient encore plus forts, et dans sa tête, rien ne les arrêterait. Et tout son corps vibrait tant de l’effort qu’il venait de fournir, de la peur et de l’excitation qui l’avait un instant contrôlé, qu’il ne prêtait presque plus attention aux bruits de la forêt, à tout les indices qu’elle lui laissait entendre. Il sentait juste la chaleur qui montait le long de son dos, fourmillant dans ses bras, jusqu’au bout de ses doigts, toujours fermement serré autour de sa baguette. Ils avaient passé les fourbes racines, et aucun d’entre eux ne finirait suspendu par les chevilles dans les airs. Danil se redressa, la respiration un peu plus posée que celle de son camarade, lui demandant dans quelle direction continuer. Et Jason eut un doute. Leur course à travers les racines les avait peut être un peu dévié de leur axe principal. Il calmait à son tour son souffle emballé, et posait sa baguette dans sa main, jusqu’à se sentir assez concentré pour réitérer le sort de pointe au nord.
« Le truc de tout à l’heure nous a suivi, j’en suis sûr. Dans les arbres. Ça a l’air d’avancer trop vite pour qu’on s’en débarrasse en courant. »
Jason releva la tête, écoutant ce que disait son ami, et fit un tour d’horizon d’un coup d’oeil. Peut être que ce réflexe fut le bon puisqu’il recula en sursaut quand l’air vibra autour d’un long et fin projectile, qui fusa d’entre les arbres, frôlant son ami et alla se planter dans l’écorce d’un arbre, juste derrière Danil.
« Oh bordel de merde… »
Lâchait il, avant de s’avancer prudemment vers la pique qui déversait son poison dans l’arbre. En quelques secondes à peine, l’écorce se mettait à pourrir autour, et les feuilles se détachaient, quelques une au début, puis de plus en plus, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une seule sur l’arbre désormais agonisant. Jason réprimait un frisson, mais il savait que le danger était bien plus grand que ce qu’il imaginait quand Danil avait remarqué la présence d’une créature les observant. Et il n’avait même pas eu la présence d’esprit de fabriquer la moindre dose d’antidote pour ce genre de venin. Oh, il avait toujours son antidote passe partout, mais il serait bien efficace contre une telle créature. Et surtout, il ne lui en restait qu’un seul flacon. Flacon dont il n’évoquerait pas l’existence, du moins pas tant que ni lui ni son ami ne serraient blessés. Mais le temps s’écoulait, et surtout leur était compté. Il fallait réagir vite, parce que l’acromentule est une terrible chasseuse, avide de gigantesques proies. Deux demis géants, c’était un véritable festin pour une telle créature. Surtout si elle ramenait sa colonie avec elle. Il ne pouvait pas non plus parler trop fort. Impossible de savoir si la créature était sauvage ou avait assez fréquenté les êtres humains pour comprendre leur langage.
« Pas de chance Danil, on est tombé sur une acromentule, et on est des proies idéales pour son casse croûte. »
Et devoir choisir entre plusieurs chemins tiraillait l’esprit de Jason. Retourner en arrière ? Ils devraient repasser par le chemin des racines mouvantes, et cette fois ci, elles ne les laisseraient pas s’en sortir indemne. Continuer d’avancer ? Peut être que l’acromentule avait entendu ses fils par là, et mieux ne valait pas être pris dans une toile. Mais il fallait décider. Sauf que l’acromentule décida plus vite que lui, et une deuxième pique fusa d’entre les branches. Ils eurent le temps de s’écarter, mais pas assez vite, parce qu’elle frôlait de très près l’avant bras droit de Jason, avant de se planter dans le sol, à quelques centimètres du pied de Danil. « RECULE n’y touche surtout pas Danil !! »
Il jeta un coup d’oeil sur son bras. Une fine bande de sa peau apparaissait, là ou son pull avait été déchiré. Il avait eu beaucoup de chance.
« Tant pis pour les hippogriffes mec, on y retournera un autre jour. »
Lâchait il, avant de se retourner en direction du chemin des racines. Ils n’avaient pas le choix, c’était le plus rapide, et le seul endroit où l’acromentule ne s’aventurerait pas sans étendre une toile, ce qu’elle n’avait pas pu faire depuis qu’elle les suivait.
« Il faut y retourner. On ne va pas courir, sinon on va les énerver, mais en cas de vrai problème, n’hésite pas à sortir un Incendio avec ta baguette. Par contre après, si on se loupe, on est foutu. »
Il inspirait un grand coup, et posa un pied dans le chemin.
Dernière édition par Jason Earnshaw le Ven 6 Avr - 9:00, édité 1 fois
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Re: Herculéens | Jason Jeu 15 Mar - 6:45
Running wild and running free Un instant de trop abasourdi il contempla la mort en marche sur l’arbre. C’était effrayant. L’arbre aurait pu être lui et a cette pensée, un sentiment d’effroi le saisissait. Il se tourna vers Jason, pour essayé d’être rassuré par l’assurance a toute épreuve de son camarade, mais il trouva chez lui davantage un miroir de sa propre expression. Accromentule. De vieux cours de défense contre les forces du mal lui revenaient a cette évocation, mais trop flou et incertains dans sa mémoire pour qu’il puisse s’en servir.
Aurait il de toute façon eu la volonté d’achever cette menace ? Peut être pas, mais Jason aurait pu, lui. Danil était trop peu mis a l’épreuve, il avait encore des restes de candeur enfantine en lui. Une autre pique fusa, ce qui le fit reculer d’un bond a l’injonction du Serpentard. Dans les branches, il était sur qu’en levant la tête, il voyait d’énormes yeux les fixer, avides. Il fallait un sacré effort pour garder son sang froid. La créature de cauchemars allait descendre, il le sentait. Elle allait descendre pour les dévorer. Danil était prêt a défendre chèrement sa vie en tentant des sortilèges héroïques, mais il s’agissait de fuir, ce qui était moins stupide.
Il recula donc, a pas mesurés pour s’engager de nouveau au sein des racines. La monstrueuse arachnée faisait claquer ses mandibules avant de suivre, au travers du couvert des cimes.
- Avec un Incendio on peut créer un feu de forêt dont on risque de perdre le controle. Mais elle risque de continuer a nous suivre de l’autre cote et je ne sais pas si on pourra la semer jusqu’a la sortie. Il faudrait l’attirer vers un territoire dangereux pour elle
Dit il, étonnamment réfléchi. Parfois Danil avait des fulgurances d’intellect. Par contre il ignorait bien ou trainer l’araignée, concentré pour ne pas céder au caprice des racines. Il réfléchit, manquant de sa faire attraper un bras, les branches et racines bien plus alertes qu’a l’aller. Il failli également d’avoir du mal a dégager un jambe. L’adrénaline conférée par le danger pulsait un rythme d’urgence. Car dans les arbres déja, le bruissement avait repris..
"A cold wind was blowing from the north, and it made the trees rustle like living things."
La forêt est un endroit où tu te sens bien. Ta part sauvage s’y prélasse et s’y agite comme si elle était chez elle. C’est presque ça en même temps. Un loup vit dans la forêt, pas dans une cage. Il y en a dans la Forêt Interdite et des Gavaudans aussi, la communication, si l’on peut réellement user de ce mot, est plus complexe avec eux, mais bon… La Forêt tu la connais bien, en six ans tu ne compte plus le nombre de fois où tu es passée outre le règlement pour t’enfoncer dedans. C’est libérateur, laisser tes sens vagabonder comme bon leur semblent, ne pas être obliger de te brider pour ne pas vriller. Par moment tu te demande si cela ne serait pas plus simple et de tout plaquer. Tout et partir en exil. En Hermite. Tu marche Olympe, d’un pas déterminé. Tu sais où tu vas et encore plus, tu sais où poser les pieds. Bercée par la brume, les faibles rayons de soleil qui filtres et les bruits inquiétants, mais pourtant si caractéristiques de ce lieu, tu n’entends pas immédiatement que quelque chose cloche. Tu matérialises la louve en toi et tu sais qu’elle aurait arqué l’oreille, captant le soucis, mais pas toi, du moins pas de suite. Un martellement. Tu t’arrêtes Olympe, aux aguets. On pourrait croire qu’un troupeau de centaures est entrain de galoper, mais tu ne captes que quatre jambes et un seul centaure ne ferais pas autant de bruit et surtout… qu’est-ce que foutrait un centaure à cet endroit là ? Comme une lumière qui s’allume dans ton esprit : des élèves. Tu aurais pu t’en foutre, mais l’instinct de protection est plus fort. Ton sang se met à pulser avec vigueur au niveau de tes tempes, alors que tu t’élances, évitant avec précisions les pièges naturels qu’offre cet univers hostile. Tu ne reconnaît pas immédiatement les voix, mais clairement l’idée de l’Incendio te donnerais presque envie de faire demi-tour et d’abandonné les deux impertinents à leur triste sort ; puis tu vois l’acromentule. Un jeune mâle visiblement, mais qui ne manque pas de tactique, il faut le reconnaître et qui a vraiment fait une bonne pêche. Oui non parce que Danil et Jason les demi-géants de Poudlard, c’est forcément un festin sans nom pour une créature comme l’acromentule. Cette grosse araignée a peut-être même les yeux plus gros que le ventre pour le coup. Leur présence explique aussi pourquoi tu as sentis la terre trembler, ils ont dû courir et la moitié de la Forêt doit être au courant de leur présence. Ils ont de la chance que beaucoup d’espèces craignent leur tailles. Mais pas toutes visiblement. Tu sors ta baguette de ton sweat vert, en faisant attention de ne pas faire tomber le reste et tu sors de l’ombre en te propulsant sur un rocher.
▬ Arania Exumai !
Tu touches et tu as toute son attention, mais c’est un gros mâle ; il en faudra donc un peu plus pour le défoncer… même si tu préférerais qu’il prenne la fuite, en ayant le doute qu’il ramène des copains. Olalalala… qu’elle merde ! Tu fais un signe aux deux grands dadais de lancer eux aussi le sort, juste après avoir esquivé une attaque de votre ennemie, qui visiblement est bien plus occupé par toi que les deux autres maintenant… pourtant niveau nourriture tu n’as rien à leur envié. Un mètre soixante-cinq, cinquante-cinq kilogrammes et voilà, en basket et leggings noirs. Ils ont quand même l’air plus appétissants. Enfin… Heureusement tu bouges vite, sinon tu serais foutu. Tu ne sais pas qui de Danil ou Jason a réussi à lancer le sort, mais il touche l’acromentule qui pousse un cris et se retourne dans leur direction. Aïe aïe aïe. Ils sont beaucoup moins rapide eux, ça c’est sur. Comme un réflexe de mécontentement, au lieu de jeter le sort à ton tour, tu laisse échapper un grognement sourd. Il résonne et tes yeux deviennent plus brillant. L’atmosphère semble se détendre, mais toi tu es en colère. Levant ta baguette tu jettes un dernier coup sur l’acromentule qui s’écroule tout en étant projeté en arrière, pas encore morte, mais les racines mouvantes, semblable a un Filet du Diable plus sympa, s’occupent déjà de la saucissonner comme il faut. Tu prends une grande inspiration. Le danger est loin. Tes yeux reprennent leur teintes normales, bien que toujours dorée, juste moins scintillante et ton regard se braque sur tes camarades. Tu ne cris pas Olympe, mais ta voix est d’un glacial…
▬ Je peux savoir ce que vous foutez ici par Merlin ?! Vous êtes inconscients ou complètements abrutis ? J’opterais pour un peu des deux quand même ! Tu avances vers eux l’air menaçante. Bon aller, je vous ramène immédiatement à l’école !
Bon, il avait peut être un peu paniqué, mais lui qui craignait déjà les araignées, comment pouvait il garder son calme en présence d'une acromentule ? Le sang des géants coulait peut être dans ses veines, mais il était bien impuissant face à ce genre de créature. Il continuait d'avancer lentement à travers les racines mouvantes, cherchant des yeux la silhouette menaçante. Tant qu'ils n'étaient pas touchés, et à deux, ils pourraient peut être repousser les assauts de la créature. Mais l'acromentule qui chasse est fourbe.
Heureusement, ou malheureusement, pour eux, une voix aigüe mais ferme lançait un sort, qui dans un éclair repoussait la créature. Olympe, une petite bêcheuse de sa maison, venait d'intervenir. D'un signe, elle les enjoignait à attaquer l'acromentule. Comme fouetté par le danger de la situation, ils élevaient leurs baguettes respectives et visaient, lançant une nuée de sorts. Mais le coup de baguette de la jeune serpentard attirait l'attention de la créature qui s'en approchait. Saisit d'une montée d'adrénaline, Jason s'élançait dans la direction de sa camarade, prêt à se jeter sur l'acromentule s'il le fallait. Heureusement, il n'aurait pas à le faire puisque Danil touchait avec puissance la monstrueuse araignée qui se tournait dans leurs directions. Fléchissant ses genoux, Jason était prêt à en découdre à main nue. Il n'avait après tout jamais été très doué avec sa baguette magique. Mais il n'eut pas à faire une démonstration de force puisqu'un grognement sinistre s'élevait d'entre les arbres. Jason s'immobilisait un instant. Allons bon, après un problème, un autre ? Mais lorsqu'il tournait la tête dans la direction d'Olympe, il remarquait que ses yeux avaient changés de couleur, et comprenait à sa mâchoire crispée qu'elle n'était autre que le deuxième problème. Elle touchait une dernière fois la créature qui tombait dans le piège des racines, agonisante. Ç'aurait été le meilleur moment pour récolter son venin, mais déjà, la voix perçante d'Olympe lui striait les tympans.
Jason fit volte face, sourcils froncés. Pour qui se prenait elle, cette enfant qui jouait à la super héroïne ?
Elle a un problème la peluche ? À ta place j'éviterais d'insulter des demis géants, surtout quand on est pas capable de contrôler ses accès de colère.
Elle s'avançait vers eux, aussi menaçante qu'elle le puisse, mais du haut de son mètre 65, elle paraissait bien ridicule face à Danil et Jason.
Ne crois pas que tu nous as sauvé la vie petite, on aurait très bien pu s'en sortir tout seul. Maintenant si tu veux rentrer, vas y.
Lâchait il en se penchant légèrement, comme s'il voulait arriver à sa hauteur. Puis il se retournait pour s'approcher avec précaution de l'acromentule. Cela aurait été gâché que de quitter la forêt sans au moins tenter de récupérer son venin.
HRP:
Désolée du gros gros retard pour cette réponse mdr me tapez paaaas ET je tiens à préciser que Jason n'est pas pyromane, il parlait d'un incendio parce que c'est un bon sort pour repousser des branches, surtout que vu l'humidité de la forêt interdite, un feu de forêt ne pourrait pas vraiment se déclencher AHEM
Accueil
Des odeurs fraiches et humides, musquées, entêtantes, riches, marquaient l’orée de la sylve. Appartenant a moitié a un monde fait de nature brute et sauvage, il sentait lui même en son sang l’appel distinct et profond des bois. Proche, culminant sous les cimes, il perdait son regard dans un champ englobant une partie du château et la première frange du domaine végétal. Danil attendait, avec cette quiétude placide, d’une patience qui ne savait céder a l’ennui. On eut dit l’un de ces druides, l’un de ces chamans, maître spirituel de communauté antique, mage des forces primordiales, servant des puissances hors du temps, hors du monde moderne. Bien qu’en uniforme, illustrant sa maison sur son corps hors de proportions, il donnait cette impression de sortir d’un autre age. Pour tout dire il cherchait volontiers a ce qu’on le percoive en ce sens, en représentation du monde qui lui appartenait. 
ASHLING POUR 