Bertram Godfrey. Son nom résonnait en son esprit comme une menace - un individu dangereux qu'il fallait faire taire de toute urgence. Bertram avait vu, Bertram savait - quels étaient les faces cachées de Fenry grande, Fenry forte, Fenry qui rit et qui chante. Il avait vu sa décadence, il l'avait vue se détériorer. Il avait découvert ce qu'elle refusait d'admettre elle-même.
Si elle se présentait devant son épouvantard, peut-être que celui-ci prendrait désormais la forme de Bertram Godfrey. Parce que désormais, Fenry avait peur d'être mise à nu.
A qui avait-il parlé ? Avait-il parlé ? Impossible de savoir ; elle avait sondé les esprits et s'était éreintée ; des migraines lui avaient pris la tête tant elle avait usé de ses talents pour chercher une trace - même infime - de ces instants ratés. Elle n'avait rien trouvé. Rien d'autre que sa propre frustration. Et elle refusait de croire qu'il n'avait rien dit, parce qu'il aurait trop eu raison de le faire - de se venger d'elle qui était si mauvaise. Elle n'avait plus la conscience tranquille.
Cela faisait deux jours et Fenry était épuisée, mais n'avait toujours pas abandonné. Et cette fois, sa cible était bien déterminée - Edwyn Ollivander avait forcément des choses à cacher. En tant que colocataire de Godfrey, il était le premier susceptible d'avoir entendu quoique ce soit de leur altercation et elle se sentit bête de ne pas y avoir pensé plus tôt.
Ainsi, Fenry avait arpenté les couloirs, interloqué des élèves de Serdaigle, dans l'espoir de trouver où il se cachait. Et dès qu'elle eut le moindre indice, elle s'y précipita.
Elle ne les avait pas comptées, mais elle aurait juré qu'elle avait déjà gravi plus d'une centaines de marches, et même elle qui était sportive - et sur-entraînée - en avait marre de grimper la tour de divination. Alors quand elle le vit - enfin -, agacée par la montée des escaliers, elle ne s'attarda pas plus d'une seconde avant de lui attraper le bras, le plaquer contre le mur et le forcer à l'écouter, sa main refermant son emprise, de peur qu'il ne fuie.
« Godfrey c'est ton coloc, pas vrai ? »
Elle avait peut-être oublié de dire bonjour.
« Il t'a dit quoi ? »
Edwyn Ollivander
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Re: esprit clos // edwyn Mer 2 Mai - 22:11
esprit clos
Fenry & Edwyn
Edwyn vaquait tranquillement à ses occupations, méditant sur le passage secret à emprunter pour réduire au maximum le nombre de marches qu'il devrait avoir à supporter lorsqu'il fut soudainement attrapé et plaqué contre un mur. Il ne posa les yeux sur la coupable de cette attaque surprise - bon, s'il avait été attentif à ce qu'il se passait, aussi... - que lorsqu'elle eut prononcé ses deux questions et fut des plus surpris de découvrir son identité.
Qu'il espérait qu'on aurait de la tarte à l'abricot en dessert, ce soir..?
Sous le coup de la surprise, il avait craché le morceau et donné un détail extrêmement secret de sa dernière conversation avec son colocataire. Néanmoins, maintenant qu'il y pensait...
Je ne m'intéresse pas au quidditch, Williams, ce n'est pas auprès de moi que tu obtiendras les secrets de notre équipe.
De quoi pouvait-il s'agir sinon de quidditch ? Elle était capitaine de l'équipe de Serpentard et Bertram l'un des poursuiveurs de la leur. Y avait-il autre chose à savoir ? Un gnome sous le bosquet*, peut-être ? Ils avaient une relation secrète et elle ne voulait pas que ça se sache ? La passion pouvait facilement pousser à des réactions violentes de ce type. Même s'il avait du mal à comprendre pourquoi quelqu'un voudrait cacher ce genre de chose. Tant mieux pour Bertram, dans un sens. Avec ses pulls, Ned n'aurait jamais cru que son colloc' avait ses chances. Cela dit, il avait quelque chose de plus pressant à l'esprit.
Ça devient légèrement inconfortable, tu sais ?
Il aurait sûrement pu se dégager à l'aide de la magie, mais ç'aurait probablement été un chouia trop violent à son goût. Il était une âme douce et paisible, après tout.
Il devait certainement plaisanter, mais Fenry, ça ne l'amusait pas du tout. Elle avait des priorités plus importantes que l'heure de manger, et ça faisait des heures qu'elle arpentait les couloirs pour le trouver - elle n'avait pas dépensé tant de temps et d'énergie pour entendre ses blagues. Elle fronça les sourcils, de plus en plus irritée, et tenta de trouver la réponse qu'elle cherchait d'elle-même.
Mais rien. Le vide intersidéral. Rien qu'une migraine qui lui prenait les tempes et l'empêchait d'aller plus loin. Et elle se rappela soudain qu'elle n'avait pas connu une telle sensation depuis sa visite de l'esprit de Andersen. Elle grogna.
« J'ai pas le temps pour tes plaisanteries, Ollivander. »
Pourquoi Diable était-il capable d'occlumancie ? Quelle idée lui était passée par la tête ? Qu'avait-il à cacher ? De qui se protégeait-il ? D'elle ? L'idée, déjà, la rendait folle. Elle fronça les sourcils, la mine interrogative ; avait-il conscience qu'elle essayait de sonder son esprit, ou était-il fermé par défaut ?
« Godfrey ne t'a pas parlé de moi ? D'aucune manière ? »
Aucun sous-entendu, pas la moindre évocation de sa splendide chevelure rose ?
Elle relâcha lentement son emprise, sans reculer pour autant - car il n'était pas question de le laisser s'enfuir - et maintint son regard, ferme et intransigeant. Il était question de l'obliger à dire la vérité sans avoir à chercher dans ses pensées, et Fenry n'avait pas pour habitude de côtoyer l'honnêteté.
Edwyn Ollivander
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Re: esprit clos // edwyn Mar 29 Mai - 21:51
esprit clos
Fenry & Edwyn
Tout cela commençait à l'agacer profondément. Non seulement l'attitude générale, mais également la tentative de lire dans son esprit qu'il venait tout juste de repousser. S'il y avait bien une chose qu'il détestait par dessus tout, c'était qu'on tente de lui forcer la main. La toisant de toute sa hauteur, c'est donc beaucoup plus froidement qu'il répondit.
Ni pour la politesse, visiblement.
Ne savait-elle pas qu'il ne fallait se mêler des affaires des magiciens ? Il était bien connu qu'ils étaient subtils et prompts à la colère. Et celui qu'elle avait en face d'elle était un peu magicien à plus d'un titre, comme le démontra le tour de passe-passe qui suivit.
Dois-je définir la notion d'espace vital pour toi ou vas-tu adopter une distance raisonnable ?
Et, si possible, une conversation civile. Il marqua une courte pause avant d'ajouter quelques mots, sur le ton de la conversation.
Oh, et la pression que tu ressens au niveau de ton ventre n'est pas la manifestation de mon immense joie à l'idée de te voir si proche.
Plutôt celle de 27 centimètres de bois de noyer qui ne demandaient qu'à lui faire comprendre qu'elle devait se pousser un peu plus. Une simple méthode de magicien de cabaret. Il la toise, elle lève les yeux, il profite de la distraction. Quoi qu'il en soit, cela ne changeait rien à son agacement et ce n'était pas une retenue pour usage de magie dans les couloirs qui lui faisait peur. Et ils étaient dans les escaliers. A elle de faire preuve de bon sens, il s'était déjà suffisamment montré magnanime.
Fenry se serait fait un plaisir de continuer, si le ton menaçant de Edwyn ne lui avait pas réellement provoqué un frisson – une sorte de courant électrique qui avait fait son chemin le long de sa colonne vertébrale. Fenry n’avait jamais eu peur des menaces ; de personne ; car elle savait qu’elles n’entreraient jamais en vigueur. Mais avec Edwyn, elle n’avait aucune certitude, aucune manière de s’assurer qu’il en resterait à des menaces. Elle n’avait pas accès aux réponses qu’elle allait habituellement chercher elle-même.
Elle fronça les sourcils, et se vit obligée de reculer d’un pas, prise de court par la réaction qu’elle n’aurait pas pu prévoir. Elle était coincée, et elle détestait ça. Elle qui voulait le prendre au piège s’était enlisée elle-même dans son propre filet. Elle se mordit l’intérieur de la joue, restée silencieuse pendant quelques secondes en regardant du coin de ses yeux la baguette qu’il avait pointé sur elle.
Elle se savait plus forte que lui. Physiquement, au moins. Mais était-elle plus rapide ? S’il le décidait, aurait-elle le temps de le parer – voire le contrer ? Plus aucune forme de plaisanterie n’était née au bord de ses lèvres, et rien que son regard avait meublé la conversation avant qu’elle ne brise le silence.
« Très bien. »
Elle n’avait pas le temps d’aller à sa baguette, il l’aurait immédiatement désarmée. Elle soupira. Est-ce que la réponse qu’elle cherchait était si importante, au point d’insister auprès d’un garçon qui la menaçait ? Définitivement : oui.
« Je respecte ton espace vital, et tu réponds honnêtement à ma question. »
Comme s’il lui avait laissé le choix.. Ce n’était pas si compliqué, de lui répondre, si ? S’il éludait le sujet, il devait forcément savoir quelque chose.
« Oui ou non, est-ce que Godfrey t’a parlé de moi ? »
Et tout en parlant, Fenry avait retrouvé son calme et avait cherché un moyen de reprendre l’avantage, prête à profiter du moindre instant d'inattention - s'il lui en offrait un - pour s'emparer de sa propre baguette (ou de lui retirer la sienne).
Edwyn Ollivander
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Re: esprit clos // edwyn Lun 18 Juin - 22:21
esprit clos
Sorry I'm late
Voilà, un peu plus de distance, qu'on puisse respirer et causer comme des êtres humains civilisés. C'était un début. Bon, encore un peu trop sur le mode impératif à ses yeux, mais ça ferait l'affaire. Il ne fallait pas trop en demander aux serpents.
Et ça ne t'es pas venu à l'esprit de commencer comme ça ?
Et on les disait rusés, graines de politiciens, etc. Visiblement, ils avaient aussi leurs exceptions, chez les vert et argent. Quoi qu'il en soit, il ne voyait nulle raison de poursuivre cet échange qui risquait de finir en duel inutile dans un espace confiné. Il avait eu sa dose avec Avery. L'air détaché, toujours persuadé que les questions de Fenry dissimulaient des sentiments pour son colloc', il répondit enfin à sa question.
Je ne me ferais pas trop d'illusions, à ta place. Non seulement, il ne m'a jamais parlé de toi, mais en plus il préfère les brunes.
Enfin, c'était ce qu'il disait. Les flèches de Cupidon avaient le don de frapper là où on ne les attendait pas et pas toujours d'une manière cohérente. Surtout chez des ados enfermés dans un château et bouillonnant d'hormones.
En tout cas, ta manière de chercher des réponses explique son intérêt pour l'occlumancie...
Il s'y serait mis aussi si quelqu'un avec ce genre de don voulait lui arracher ses secrets. Enfin, pour le coup, il avait la chance de s'y être mis avant. Comme quoi, la paranoïa et le refus catégorique de partager ses recherches "sensibles" pouvaient avoir du bon.
Fenry ne sut dire si elle était intimidée ou juste agacée. Elle n'avait pas l'habitude de recevoir des leçons - ou plutôt si, tout le monde se permettait de lui dire comment elle ferait mieux d'agir, de penser, de parler, .. mais jamais elle n'avait écouté, n'y avait accordé du crédit ; là, elle avait carrément obéi. Qu'est-ce qui était si différent ? La bravoure et l'intempérance de Fenry s'étaient-elles envolées depuis qu'elle ne lisait plus dans les pensées ?
Elle fronça les sourcils. Ça ne lui ressemblait pas, d'être docile. Elle recula à nouveau d'un pas, et son dos se heurta au mur. L'endroit était bien trop étroit pour la distance qu'elle aurait préféré prendre.
« Hein ? »
Avait-il pensé qu'elle craquait pour Godfrey et qu'elle cherchait à savoir si elle hantait son esprit, ou n'était-ce qu'un sarcasme ? Un rictus décora ses lèvres, la mine vaguement amusée.
« Les bruns, tu veux dire. »
Et voilà qu'elle commençait à en dire trop.
« Puis il faut croire que l'intérêt est contagieux. »
Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ? Bien sûr, qu'il était occlumens, ça paraissait évident ; mais ça ne l'avait même pas effleuré. Elle se mordit l'intérieur de la joue.
« C'est quoi, vous partagez tout, ou un truc du genre ? La chambre, l'occlumancie, les goûts vest- ah non peut-être pas. »
Elle ne se serait pas permis d'être si méchante.
Edwyn Ollivander
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Re: esprit clos // edwyn Sam 11 Aoû - 19:50
esprit clos
Le placard
Elle parut surprise par son affirmation. N'était-ce pas le but réel de tout ce cinéma ? Voilà qui remettait en question ses compétences de détective conseil du dimanche. Elle ne s'arrêta pas là, pourtant, et ce fut à lui d'être surpris. Au point de baisser sa baguette et lui lancer un regard intrigué. Il se souvenait parfaitement avoir entendu Bertram parler de brunes.
D'où tiens-tu cette 'information' ?
Bertram ne leur aurait pas caché son orientation, tout de même ? Ce n'était pas comme si ce genre de chose risquait de lui valoir un traitement différent dans leur dortoir. Béring n'avait rien caché de sa relation passée (ou actuelle ? C'était difficile de faire le tri dans tout ce drama) avec Geoffrey Smith, par exemple. Et il restait Béring, l'agaçant maniaque du rangement qui n'était pas mauvais en runes. Enfin, c'était la perception qu'Edwyn en avait, en tout cas.
Pour toute réclamation concernant ma tenue, je t'invite à contacter ma styliste.
A moins qu'elle ne veuille qu'il l'enlève ? Était-ce son intention ? Une manière tordue de lui faire comprendre un intérêt ? Les gens étaient bizarres. Enfin, il n'était pas intéressé. A une autre époque, peut-être, mais pas aujourd'hui. Néanmoins, il y avait d'autres chats à fouetter.
Si tu n'es pas intéressée par Bertram, pourquoi tout ça ? Il a appris un de tes secrets ?
S'il avait été moins charitable, il aurait pu dire que ce n'était que justice. Après tout, elle ne semblait pas se priver d'employer ses talents pour obtenir ceux d'autrui.
Fenry avait arqué un sourcil. La réponse n'était-elle pas évidente ? Chaque source de ses informations était la même, et elle pensait - à tords - qu'il aurait eu assez de jugeote pour ne pas devoir poser la question.
« Je plaisantais. »
Elle avait répondu la même chose à Bertram quand il s'était offusqué, alors qu'elle avait insinué qu'il s'intéressait à Beckett ; et sa réaction avait été telle qu'elle était sûre d'avoir - pour une fois sans le vouloir - déterrer un de ses secrets. Peut-être que même lui ignorait quel effet ça lui avait fait.
Elle haussa les épaules à sa seconde remarque, car là aussi, elle plaisantait, et n'avait franchement rien contre sa tenue ; d'ailleurs, elle ne s'était jamais permis de faire une remarque à Bertram - ou à quiconque - sur leurs goûts vestimentaires sans réel intérêt.
« Ce n'est pas vraiment un secret. De toutes façons, à Poudlard, on a jamais vraiment de secrets. »
Elle avait peut-être l'air du premier bourreau de l'intimité et de la vie privée des autres, mais elle en était aussi la première victime. Combien étaient-ils à penser qu'elle avait été enceinte de Ruben ? Combien étaient-ils à savoir qu'elle avait couché avec Geoffrey ? Combien étaient-ils à se moquer d'elle depuis qu'elle était tombée dans les escaliers ?
Il n'y avait pas de vie privée en ce château.
« C'est drôle, mais au final, tout le monde me prend pour une balance. Mais tous les secrets que je récolte, moi, ils ne finissent pas sur un blog. »
Ah, si ils savaient tout ce que Fenry savait.
« L'occlumancie, la legilimancie, .. sont des armes inefficaces contre les rumeurs qui courent. Car elles courent vite, et elles sont tenaces, elles n'ont pas besoin d'être vraies pour être efficaces. »
Fenry, elle était là pour rétablir la vérité ; c'était le rôle qu'elle s'était injustement donné.
« C'est pour ça que je récolte tous ces secrets. Je cherche la vérité. L'intérêt que je porte à Bertram et à ce qu'il a pu te dire font partie de cette quête. »
Elle s'arrêta.
« Mais si tu prétends qu'il n'a rien dit, je veux bien te croire. »
Elle n'avait pas besoin d'entrer dans sa tête pour savoir qu'il ne mentait pas.
Edwyn Ollivander
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Re: esprit clos // edwyn Ven 17 Aoû - 23:51
esprit clos
A d'autres la sagesse, nous t'aimons vérité ♪
Elle plaisantait ? Ce devait être une forme particulière d’humour qui lui échappait. Enfin, chacun son truc. Même si, au fond, un vague doute persistait, ce n’était pas vraiment son problème. Que Bertram désire ou non sortir du placard ou même n’avoir qu’un pied dedans et l’autre dehors, ce n’était pas vraiment à lui de s’en préoccuper.
Certains secrets le sont pour de bonnes raisons.
Les siens, par exemple. C’était parce qu’il ne tenait pas à voir ses idées et créations tomber entre de mauvaises mains qu’il avait entrepris l’étude de l’occlumancie. On pouvait le traiter d’orgueilleux ou d’arrogant, mais c’étaient les résultats de son travail et c’était à lui, et lui seul, de choisir comment en disposer. Si la première personne dotée d’un talent pour farfouiller dans les esprits découvrait les méthodes pour concevoir sa propre version de l’A.R.G.O.S. et se mettait à les employer ou pire, les vendre, le monde des sorciers risquait de ne jamais plus être le même. Et pas en bien.
Les rumeurs sont souvent bien plus fortes que la vérité. Ne serait-ce que parce qu’elles sont souvent beaucoup plus croustillantes. A choisir entre l’intrigue d’un roman et la vie ennuyeuse de Monsieur ou Madame Tout le Monde, la plupart des gens prennent la première option.
Néanmoins, il ne pouvait nier que la recherche de la vérité était une chose louable. Même si la méthode n’était peut-être pas la plus éthique qui soit. C’était sur des vérités qu’on bâtissait quelque chose de solide et digne d’être préservé. Les mensonges, eux, finissaient toujours par être dévoilés.
Bertram n’est pas du genre bavard. En tout cas, pas sur les sujets qui sortent du domaine académique ou de détails mineurs qu’il ne cache à personne. S’il a un confident, je crains que tu ne te sois trompée de personne.
Il rangea finalement sa baguette après s’être rendu compte qu’il la tenait toujours pointée vers la jeune femme.
Si, néanmoins, ta quête de vérité te menait à trouver les sujets d’examens ou du linge sale sur Scamander, tu verras en moi un public des plus attentif.
Au final, Fenry n'avait que temporairement considéré la baguette comme une menace. Il ne l'aurait jamais attaquée, et s'il l'avait fait, elle avait vécu pire que ça, et lui aurait rendu dix fois ce qu'il aurait osé lui faire. Il le savait, sauf qu'elle avait mis du temps à le comprendre. Foutu occlumens. Elle avait pris l'habitude de tout lire, chercher toutes les réponses au travers des esprits sans vraiment le demander ; c'était une torture pour elle de ne pas avoir accès à cette bibliothèque que devait être ses pensées.
Elle aurait du être en position de force, mais a mis trop de temps à la récupérer. Elle aurait du avoir l'ascendant et s'est laissée dominer. Elle rageait de ne pas avoir gagné dès le départ le combat qu'elle avait elle-même engagé. Elle avait manqué d'informations, mais était certaine que l'erreur jamais ne sera répétée.
Sa dernière remarque lui arrache un rire, et d'une voix cynique, peut-être moqueuse, elle lui répondit.
« Crois-moi, Ollivander. Si j'arrive à soutirer les sujets d'examen, je ne me priverai pas pour les faire monnayer. »
Elle ne perdait pas le nord.
« Et bien sûr, je n'accepte que les paiements en informations.. ou en nature. »
Elle avait haussé les épaules, et l'avait laissé avec cette dernière phrase en redescendant les escaliers.
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