I'm devoted to destruction A full dosage of detrimental dysfunction (atlas)
T'es du genre à ne pas t'emmerder des obstacles sur ton chemin, du genre à prendre le diable par la main pour aller plus loin. Tu n'as pas peur des conflits avec qui tu valses, provocatrice dans chacun de tes pas, de tes propos, chaque risette ou regard qui s'esquisse sur ton visage déclarant la guerre à ce monde que tu hais tant - passée la haine venant l'indifférence de ces colères d'enfance. Ces conneries punitives et puériles auxquelles tu fais face souvent, trop sûrement.
Différente de la différence. Toujours hors-norme, Toujours problématique, Équinoxe de cataclysmes.
Tu fixes la porte te bloquant le passage, sur laquelle tu as déjà asséné tu ne saurais combien de coups, peu préoccupée par qui a bien pu t'enfermer en premier lieu. Ridicule. Cet endroit est décidemment un trou à rats dont tu as hâte de t'échapper. On pourrait te penser énervée, agacée par cette constante oppression qui te fait pourtant doucement rire. Ton regard dissimulé sous des lentilles carmines tourne dans la salle, à la recherche de la moindre chose pouvant t'aider, talon encore posé contre l'importante structure qui te résiste, tes mains s'agitant en vain sur la poignée.
— Doux Jésus je jure qu'une fois sortie d'ici cette porte de merde j'en fais du petit bois pour mon prochain barbecue je vais foutre le feu à une forêt juste pour assassiner toute ta famille VAS NIQUER TA MERE PUTAIN SATANEE MAGIE DE MERDE GRRR
Langage fleurit et doux qui te caractérise tant, tu finis par poser tes armes. Pour aller en chercher d'autres. Tu attrapes une chaise, prête à l'éclater contre l'objet de ton mécontentement. Sûrement que ça sera inefficace, mais ça aura le mérite de soulager en partie tes nerfs et c'est déjà ça. Après, peut-être, tu trouveras une solution pour te sortir de là.
Errance sans buts dans les couloirs de Poudlard, tu essaies de t'éloigner de ces ondes négatives qui arpentent les murs en cet instant. Pourtant le noir continue de te poursuivre, même dans le silence pourtant si délectable et si reposant. Quelle heure était-il ? Un matin pour sûr, très tôt. Si tôt que c'était sûrement encore la nuit. Mais tu dormais peu et tu aimais le danger que procurait une sortie prématurée des dortoirs. Te faufilant telle une ombre au dessus du lit de tes camarades.
Mais la sérénité si vite dévorée fut interrompu par des cris alors que tu traversais le premier étage. Comment un tel vacarme ne pouvait alerter personne ? Peut-être parce le personnel dormait profondément et à plusieurs étages de cela. Pendant un instant tu t'arrêtes et contemple la porte d'un sadisme un peu enfoui. L'outrage envers cette prison non désirée procure frissons et mysticisme.
— « Je vais te sortir de là, recule. »
Un ordre qu'elle n'a sûrement pas entendu au vu de son acharnement. Tu sors ta baguette et articule distinctement.
— « Alohomora. »
D'un coup de pied la porte tombe en arrière, et elle s'écarte au dernier moment pour ne pas se la prendre. Tu entres lentement, la toisant au passage. Tu es suspi-curieux. Tiraillé entre le besoin malsain de savoir qui avait pu se laisser prendre à un jeu aussi stupide et une nonchalance frisant l'indifférence indécente.
— « Et ta baguette ? Tu l'as oublié dans ta chambre, pauvre idiote ? »
Avant de détailler sa tenue grise traduisant l'absence même de ce petit bout de bois. Carencée en magie, privée de sortie.
— « Oh. Je comprends mieux. »
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Re: sucker for pain // atlas. Sam 21 Juil - 17:37
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Tu n'as pas entendu sa voix, non, mais quand bien l'aurais-tu entendue est-ce que ça aurait réellement changé quelque chose ? Tu vis dans une cacophonie de rage et de violence, tu veux qu'on te bouscule, qu'on te percute, qu'on te violente pour que tu te sentes exister. Si tu as esquivé c'est la faute à tes réflexes si bien aiguisés (parce que tu ne vaux sûrement pas bien mieux qu'un animal) Roche pure aiguisée par un quotidien brutal.
Détournant de justesse la portée de ton coup, la chaise vient s'éclater contre les jointures de l'entrée. Ta silhouette se redresse, tes orbes carmines venant jauger le nouveau venu de ce même regard qu'il te lance sans la prestance qu'il dégage.
Ah.
Il a ces airs que tu exècres tant des petites gens si contents. De ces gosses innombrables au sein de ces murs à l'autre bout de ta condition. Un court instant, tes pupilles viennent lorgner sa cravate émeraude jumelle si bien nouée à son cou. Le pic et son ton condescendant te font arquer un sourcil, suivis de cet irrévocable jugement des gens qu'on prend trop souvent pour des vauriens parce qu'ils ne sont pas comme les siens.
— J'ai pas de baguette mais toi t'as besoin de lunettes.
Le débris dans ta main vient retrouver la carcasse du meuble en miettes parterre, ta main sortant lascivement de ta poche un paquet de cigarettes alors que tu vas t'adosser au mur de la pièce. Tes déplacements semblent lents et décontractés mais tu es pourtant sur tes gardes - sait-on jamais.
— J'suppose que je dois te remercier.
Ta cigarette vient se nicher entre tes lèvres rouges.
— Mais j'ai pas envie, donc pas merci pour ton aide.
Elle pensait sûrement que tu la méprisais cordialement. C'était peut-être vrai, au final. Mais pas vraiment pour la raison qu'elle pensait détenir. Tu n'aimais juste pas mentir. Et encore moins pour réconforter les faibles. Sous ses airs de lionne se dessinait un serpent agressif et venimeux. Tu savais les tenir, les saisissant par le cou pour en extraire le venin. Ce n'était pas une sans-magie qui allait te faire peur. Car elle n'avait d'agressive que sa rancoeur.
— « Et je suppose que tu ne vas pas le faire. »
Que t'arrivait-il Atlas ? Tu n'avais jamais été aussi bavard avec quelqu'un de si désintéressant depuis longtemps. L'alignement de quelques banalités acerbes était déjà plus qu'un exploit pour toi le roi des sournois. Elle confirme ce que tu pensais déjà. Ses morsures acérées provoquaient la même sensation qu'une libération de dopamine. Finalement tu resterais. Pour la contrarier ou te divertir, tu n'arrivais pas encore à choisir.
— « Je n'ai même pas besoin de te demander dans quelle maison tu es, au vu de l'égo que tu promènes. »
Mais tu avais le même que tu trainais par des chaines.
Elle s'allume une cigarette et tu plisses les yeux un instant, te baissant pour ramasser la porte. Une fois replacée à ses écrous, tu murmures un simple "reparo" entres tes dents. Evitons les ennuis, personne ne doit savoir que tu as finis par ici. Surtout à aider une idiote qui préférait tirer au bout plutôt que se tirer tout court.
La porte se claque sous une grosse claque et tu la bloques avec ton corps. Bras croisés, menton relevé, prunelles glacées de condescendance contrôlée.
— « Il semblerait que j'ai décidé prématurément de te laisser ta liberté.»
Tes paupières se plissent et tu étires un rictus narquois. Désabusé.
— « Tu sais comment on piège le gibier en forêt ? C'est l'illusion de leur donner une porte de sortie. Qui les fait courir en plein milieu de la porte de leur cellule. Ces secondes sont importantes. La lueur dans leur yeux, on ils pensent être tiré d'affaire. »
Insupportable préjudice. Impénétrable supplice.
— « Maintenant tu vas me dire ce que tu foutais là et qui t'a enfermé. Un merci n'achètera pas ma pitié. Je veux des détails. »
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Re: sucker for pain // atlas. Lun 23 Juil - 17:23
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Ses réponses t'extirpent un léger ricanement sombre semblable à un ciel noir dans lequel percent quelques timides éclaircies.
— Ça nous fait au moins un point commun.
La fierté qui coule dans ta silhouette droite, la tenue haute de ta tête malgré ta condition qui en complexe plus d'un - pas toi. Tu es qui tu es et tu vis bien - oh, si bien avec. Tu n'as pas besoin de chaînes à tes pieds déjà liés, tu veux vivre au mieux.
Pour toi et pour personne d'autre.
La sensation de nicotine qui vient emplir tes veines te grise, tes ongles noirs venant passer dans tes cheveux pour dégager ton visage alors qu'il répare la porte. Tu pourrais mourir de la clope, comme de beaucoup d'autres de tes passe-temps dépravés mais l'idée te laisse indifférente. Et si en dehors de ses lèvres se glissent quelques paroles profanes mettant à mal son visage angélique trahit par un rictus machiavélique, les tiennes soufflent en douceur un nuage de fumée presque élégant contrastant avec tes paroles si sèches.
— Fascinant. Tu me donneras le nom de ton manuel du parfait émo satanique.
Ses ordres grondent ensuite, te laissant pourtant impassible. Un nouveau filet de fumée se glisse hors de tes lippes, tes yeux se fermant l'espace de quelques secondes.
— Hmm...
Ta voix se tire un peu, pensive.
— Non.
Il n'y a ni malice ni provocation dans ta voix, juste un froid continue, un baillement las, sans grâce, tord ton visage avant que tes deux orbes reviennent sur sa personne.
— Je t'ai pas demandé ton aide et je me branle éperdument de ta pitié, petit roi. De toutes façons, s'tu veux savoir c'qui s'est passé attends quelques jours, les mauvaises langues du château auront fait leur taff. T'as l'air aussi curieux que ces rats.
Tu la contemples comme une œuvre d'art inachevée. Elle fascine par cette manière dont elle se fiche éperdument de ce qui l'entoure. Comme toi. Mais alors que tu avais appris à maîtriser cette indifférence en une lassitude tranquille... elle agissait dans l'agressivité froide.
Elle était belle, dans son insolence. Elle était pourtant si faible dans son impudence. Car si elle adoptait le même mécanisme d'autodéfense avec tous, elle se trompait lourdement à tenter de te résister. à toi. Vipère attirée uniquement par les proies qui ne se laissent pas prendre aux premiers pièges.
Elle t'arrache un sourire, cette idiote. Tu baisses les yeux sans pouvoir taire ce rictus dément. Tu l'as bien cherché mais l'effet d'une claque te donne l'impression de ne plus sentir ta mâchoire.
— « Ne me fais pas croire que tu as besoin du titre, je suis sûr qu'il est déjà posé sur ta table de nuit. Et tous les soirs avant de t'endormir, tu piques la tête de tes petites poupées en chiffon dans l'espoir d'avoir des amis à ton réveil. »
Tu n'es pas tendre mais elle avait commencé ce petit manège. Tu t'approches d'elle jusqu'à ce que désormais plus que quelques centimètres vous maintiennent à distance. Tu arraches la cigarette de sa bouche pour la porter à ses lèvres.
— « Petit roi ? »
Tu éclates de rire, secouant la cendre au passage, celle ci s'écrasant en pluie de nicotine entre les lattes du vieux parquet.
— « Tu crois vraiment que j'ai pitié de toi ? S'il y a bien une chose sur laquelle tu peux te méprendre sur moi, c'est que je ne fais pas dans la charité. »
Tu portes la cigarette entre tes lèvres. Tu tires pour inspirer, libérant la fumée d'entre tes narines.
— « Ce n'est pas de la haute qualité. »
Face à ses répliques acerbes, tu feins d'en avoir le cœur brisé, portant une main sur ton torse, simulant une douleur imaginaire. Le sourire disparut tu lui retend sa cigarette, l'ayant terminé elle tombe au sol et tu l'écrases de ton pied.
— « Si tu es aussi féroce que tu laisses me montrer. Pourquoi te laisses tu prendre dans des farces aussi basses et faciles ? »
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Re: sucker for pain // atlas. Mer 25 Juil - 7:56
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Contrairement à ce que l'on pourrait penser, tu ne te considères pas comme insensible. Quand bien même un creux béant ronge chaque parcelle de ton myocarde, quand bien même quand il ne s'agite pas férocement sous l'étreinte de la rage tu as l'impression d'être éteinte, tu ne te considères pas tout à fait encore comme morte. Il y a parfois des étincelles qui viennent attiser ta curiosité, en bien comme en mal. A ta plus grande et désagréable surprise, son sourire en fait partie. Il vient agiter une vague - pas de charme ou d'attirance, tu n'es que bien trop indifférente à ce genre de choses - dans ta poitrine, à la manière dont il baisse les yeux sans pour autant être capable de dissimuler sa risette prononcée. Sa réponse piquante finit de retrousser tes lèvres en un rictus beaucoup moins lumineux mais déjà ô combien si rare de ta part.
— Oh, non. Je préfère les sacrifier à Satan. Pourquoi prier pour des amis quand on peut se débarrasser de ceux qu'on aime pas, quelle perte de temps.
Après tout, la solitude ne t'a jamais dérangée. Il s'approche de toi, s'empare de ton bien si précieux - ça coûte cher les clopes nom de dieu c'est pas lui qui les paye ok pas cool de taxer - pour au final rire. Et ça te semble presque bizarre. Tu ne te souviens pas de la dernière fois où ta poitrine s'est agitée ne serait-ce que dans un gloussement, à défaut d'un ricanement morbide ou provocateur et sûrement irrespectueux. D'ailleurs ton visage est de nouveau fermé et impassible.
— Nah, j'pense surtout que pour le moment tu es content d'avoir trouvé une distraction.
Tu le fixes, observant ses lèvres s'empoisonner de ton bâtonnet mentholé pour leur préférer finalement son regard.
— J'ai une gueule à me payer des clopes haut de gamme, petit roi ? Tire pas les affaires de la plèbe si c'est pour te plaindre après, crétin.
Et le voilà qui se fait pierrot, jouant son coeur saigné par tes paroles qui disons-nous le bien sont assez douces au final et sûrement plus railleuses qu'agressives. Le mégot est piétiné par ses chaussures alors que déjà tes doigts ressortent ton paquet, impatients de recommencer à te crever à petit feu de quelques bouffées.
— Pour la même raison que tu restes ici à me parler alors que tu n'en as rien à foutre de l'existence de quatre-vingt-dix pour cent de la population existante.
Entre tes lippes se coincent un instant ta clope le temps d'attraper ton briquet, laissant une légère trace de rouge à lèvres sur le filtre avant de reprendre.
— Je m'ennuie.
Et toutes ces petites emmerdes te provoquent adrénaline et distraction dans ton quotidien lassant quand tu pourrais être et es un fléau terrifiant. Tu tentes d'allumer ta cigarette mais tes sourcils se froncent quand ton briquet refuse de s'embraser, un soupire passant tes lippes.
Cette fille était décidément pleine d'inattendus et sous-entendus. Malgré ses manières de junkies désabusées et dépressives, elle provoquait en toi exaspération et attraction. Comme si sourire était un effort dans lequel tu te reconnaissais. Victoire insuffisante à ton ego estimé. Tu détailles l'ondulation de ses cheveux emmêlés et desséchés, la passivité de sa vue inoculée. L'inspiration qu'elle te fait ressentir en cet instant est à l'image d'une muse maudite, qui suscite ton art de la guerre par son charisme endiablé.
— « Quelle perte de temps comme tu dis... »
Elle pense lire en toi comme elle peut certainement deviner ce que pense les autres. Typique de la dépressive victimaire qu'elle était, penser que tout ce qui ne lui ressemble pas et ne peut pas la comprendre sont sûrement tous pareil.
— « Distraction est un mot un peu fort tu ne penses pas pour une simple cigarette et des échanges passif agressifs ? »
Tu soupires comme si tu ne savais pas si tu devais retourner dans ta chambre immédiatement ou resté un peu plus à ces côtés. L'inspiration qu'elle te faisait ressentir venait de retomber au plus bas. Une cracmolle, d'autant plus... ce ne pouvait être qu'une erreur de parcours. Elle ne nécessitait pas autant d'attention que tu avais pu lui procurer.
Mais un détail attira ton œil alors qu'elle te répondait de ses habituels sarcasmes. Cette envie pressante de se tuer à petit peu. Elle tire sur le filtre et consomme ces cigarettes qui la consument. Tu avais pu traquer de tes yeux nombre d'êtres vivants qui se battaient pour leur vie, prêt à tout risquer pour survivre en ce monde obscur. Et pour la première fois de ta vie, tu ne savais comment réagir face à quelqu'un dont le fait même de vivre ne semblait pas être source de motivation à se garder en vie.
— « Je ne me concentre que sur les dix pour cent qui en valent la peine.»
Pas encore sûr qu'elle en fasse partie. Peut-être bien vu que tu étais encore là.
— « Tu t'appelles ? Autrement que la chose sans magie séquestrée à minuit je suppose. »
Et ça serait la dernière fois que tu seras gentil. Car on oubliait vite que tu tenais plus du chausseur, que du chassé, elle y compris.
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Errance sans buts dans les couloirs de Poudlard, tu essaies de t'éloigner de ces ondes négatives qui arpentent les murs en cet instant. Pourtant le noir continue de te poursuivre, même dans le silence pourtant si délectable et si reposant.