En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista

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En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Lun 18 Fév - 19:22


feat Calista R. Santiago

En France, on se bat avec des baguettes. De pain !

Faustus s’était levé de bonne heure. Il avait troqué sa tenue habituelle pour une robe de sorcier plus sobre (et moins déchirée, aussi), et avait bien failli croquer une pipe de détective anglais. Sa progression dans le froid nocturne n’était pas des plus agréable, ni des plus raisonnable : s’il n’attrappait pas la peste avec ce vent mordant il aurait de la chance. Surtout après ses moults trous de mémoire : où était donc ce foutu bosquet ? Il finit par trouver l’objet de ses premières recherches, et franchit le portail d’un pas décidé. Effectivement, ça fonctionnait. Faustus retint de justesse un fou rire qui aurait résonné dans les parcs Français. Personne ne lui avait dit que ça chatouillait le bidou de franchir la frontière !

Quand la raison de sa venue lui revint à l’esprit, l’envie de rire se dissipa aussi nette qu’une morsure de Magyar. La vérité, c’est que Faustus jouait bien plus au clown ces temps-ci qu’en temps normal. Ça avait toujours été un costume, un bouclier, un moyen de s’éloigner de la réalité. Et cette dernière n’était pas des plus rassurantes en cette période. Certains préféraient nier les choses, d’autres observaient d’un œil curieux, et enfin quelques rares se laissaient tenter par des spéculations infondées. Mais voilà, l’apparition des portails à Poudlard et l’étrange avertissement qui en résultait ne cessaient de tourmenter le professeur. Fallait-il prendre des dispositions, oui ou non ? Était-ce bien raisonnable de laisser les élèves vagabonder d’un portail à l’autre, comme ça, sans même un enseignant comme chaperon ? Il avait choisi de débuter ses investigations à Beauxbâtons, jugeant que le dernier lieu relié à Poudlard était plus susceptible de présenter des indices frais.

Ne souhaitant pas créer d’incident cependant, Faustus s’était hâté d’aller à la rencontre d’un enseignant, juste histoire de préciser sa présence. Ce dernier ne semblait pas plus outré par sa démarche que par sa tenue, et l’échange ne dura que quelques minutes. En même temps, avec un Faustus qui ne parle pas la langue, c’est compliqué de s’étendre sur un sujet de plus d’un quart d’heure. Il commença donc par tenter de se repérer dans l’immense école Française. Et à rentrer dans les élèves qui émergeaient de leurs dortoirs, à force de fixer les différents plafonds et dorures des murs. En effet, rien à voir avec Poudlard ! Il aurait presque voulu s’inviter à l’une des tables pour prendre le thé de façon très distinguée !

La matinée passa sans qu’il n’obtint aucun renseignement. Si ce n’est que les élèves de Beauxbâtons semblaient bien différents des siens. Ils étaient moins nombreux à fuir quand il s’approchait pour poser ses questions. Mais tous le toisaient d’un regard sévère ou moqueur. Lui qui avait fait tant d’efforts sur son apparence ! Pas très polis ces petits Français. Faustus avait même fini par traverser l’immense salle en se cachant les yeux et en trottinant, mal à l’aise. Une autruche, tout à fait : s’il ne voit pas, on ne le voit pas. Au détour d’un couloir, il risqua un œil dans une salle de classe vide, et y déroba quelques feuilles et un stylo. Comme souvent lorsqu’il tente de communiquer, Faustus dessina une série de … choses ? Sensées l’aider à se faire comprendre des petits Français.

Il parvint à interpeller un groupe en quittant la pièce, et cette fois les gamins se prirent au jeu. Car oui, sa petite enquête passait davantage pour une charade que pour un interrogatoire. Et évidemment, le professeur ne récolta pas la moindre donnée utile. Lessivé et désabusé, il se laissa couler contre l’un de ses murs si joliment décorés. Son ventre cria famine, pour ne rien arranger. Malgré ses années à Poufsouffle, Faustus n’avait jamais réussi à mémoriser le chemin menant aux cuisines, alors trouver celles d’un établissement inconnu … il se ressaisit, et déplaça sa carcasse désabusée sur le chemin inverse. Le trajet vers Poudlard ne serait pas long, mais Faustus préféra casser la croûte avant de repartir, histoire de quitter Beauxbâtons avec un goût moins amer en bouche.

L’enseignant repéra une silhouette féminine droit devant. Plutôt jolie de dos. Il s’approcha silencieusement, inconsciemment, et posa sa main sur l’épaule de la demoiselle. Comme si ça pouvait l’aider à se faire comprendre, il se mit à crier. “BONJOUR JE PAS DE ICI JE CHERCHER MANGER JE FAIM ALED S’IL VOUS PLAIT” … C’est difficile de reconnaître quelqu’un juste avec une épaule. Mais là, tout de suite, il sentait qu’il avait fait une erreur. Son instinct de survie le lui disait. Ses poils se hérissaient sur sa peau. Ses jambes tremblaient sans raison. Et un frisson lui parcourut l’échine. Un peu comme … “heu … pas possible. Elle n’est pas ici, elle est à Poudlard, d’abord. Et puis si elle m’avait suivi, elle m’aurait déjà renvoyé à l’école avec un coup de pied bien placé pour me donner de l’élan.”. Pourquoi s’exprimer à haute voix ? Aucune idée. Pour se donner du courage peut-être. Car présentement, Faustus en avait besoin. Peut-être que Calista avait une sœur adorable et très serviable, pas violente du tout, qui enseignait à Beauxbâtons ?

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Mar 19 Fév - 15:01

Une baguette, por favor

Faustus Dante & Calista R. Santiago

Il avait fallu quelques semaines à Calista pour se remettre de ces émotions conflictuelles, oscillant quelque part entre “AU SECOURS L’ECOLE EST ATTAQUEE SAUVE QUI PEUT PERSONNE NE TOUCHE A MES ELEVES MILLE MILLIONS DE MILLE SABORDS!! ” et “OMG UN PORTAIL VERS BEAUXBATONS ! FANTASTIQUE !”. Et d’ailleurs, après quelques semaines de calme et avec son positivisme gonflé aux hormones, la deuxième idée avait vite fait de chasser la première. Un aller-retour vers Beauxbâtons, son école adorée en seulement quelques secondes, c’était le rêve. Retrouver l’atmosphère dans laquelle elle avait évolué étant adolescente lui insufflait une seconde jeunesse ! Sans compter sur la gastronomie familière et de loin supérieure aux spécialités britanniques. Le portail vers Beauxbatons l’attirait comme un aimant. Dès qu’elle avait l’occasion elle faisait un petit bon de quelques centaines de kilomètres, déjà pour profiter de la chaleur, du soleil avec considérablement moins d’humidité - beaucoup mieux pour sa longue crinière corbeau et son moral !

Et l’andalouse ne se prive pas de cette commodité étrange, notamment car elle connaît bien le chemin ( et le personnel) des cuisines. On se fait la bise, on papote, et la demoiselle en profite pour se servir allègrement dans le garde-manger. Allez hop, des croissants, des poivrons et des tomates bien mûries au soleil et surtout une belle baguette. De quoi préparer une bonne Tchachouka ce soir avec quelques rares élu(e)s, ça allait être délicieux. La brune jubilait déjà, le coeur léger à l’idée des saveurs qui allaient réveiller ses papilles.

Elle déambule le sourire aux lèvres, ses petits talons claquant sur le parquet vernis. Ses cheveux ondulés sont attachés avec un élastique qui manque de craquer. La sorcière ne s’attend pas à ce qu’une main tapote son épaule, ni à ce qu’on lui hurle dessus - et en anglais en plus, cette langue barbare - dans un lieu aussi idyllique que son alma mater. Un frisson glacial lui parcourt la nuque alors qu’elle se retourne pour tomber nez-à-nez avec un mort vivant.Des long cheveux blancs qui filent sur son visage, pas de lueur d’intelligence dans le regard, la peau blanche d’un blanc cadavre…. La réaction ne se fait pas à attendre, fight or flight ?, à défaut de hurler et de prendre la fuite, c’est un coup de baguette (de pain) qui s’abat sur le front du mort-vivant.

DIOS MIO !!



Avant de réaliser qu’il s’agit de plus creepy de ses collègues. Faustus. Mais la réaction a été viscérale et elle se retient de faire son signe de croix. C’est carrément une agression ça, Calista, et ce n’est pas très charitable. La conséquence c’est qu’elle s’en veut de s’être laissé emportée et d’avoir ( à nouveau) frappé un de ses collègues, mais ça se traduit autrement en espagnol contrarié :

Faustus pour l’amour du ciel, ARRETE DE FAIRE CA ESPECE DE CREEP !!



Elle resserre jalousement sa baguette de pain abîmée contre elle pour reprendre son souffle, le coeur battant.

Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? J’ai failli avoir une crise cardiaque !!....Madre de dios ... Et pourquoi est-ce que tu traînes ici, d’abord ?!



Ou plutôt : qui t’as laissé entrer ? C’est ça qu’elle voulait dire.


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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Mar 19 Fév - 15:29


feat Calista R. Santiago

En France, on se bat avec des baguettes. De pain !

“J-” et bam ! La baguette qui vient se fracasser sur son crâne sonne comme un énorme “TA GUEULE” dans l’esprit de l’enseignant. Le pain semblait encore chaud (bien que ce soit dur à estimer avec la masse de cheveux qui noie son visage), et pourtant il était déjà dur. Si si. La voix rugissante de Calista le fit reculer de plusieurs centimètres, et même chuter par terre dans un “hiiiiii” lamentable. Résultat de la peur et de la violence de la réaction de sa collègue, sûrement. C’était quand même pas de chance, de tomber sur elle aussi loin de Poudlard. Les mains sur le crâne douloureux (enfin, il surjouait peut-être un peu), il hésitait entre se relever et exploser, ou rester prostré par terre. Dans le premier cas, Calista finirait sûrement sa baguette sur son pauvre corps meurtri. Dans le second, il donnerait une bien piètre image de Poudlard aux têtes angéliques de Beauxbâtons. Alors il fit un peu des deux.

La démarche mal assurée, à moitié désarticulé, Faustus tenta de se relever sans libérer sa tête de ses mains. Il venait de comprendre : c’était un réflexe instinctif, primaire, “prévenir plutôt que guérir”. Il était prêt pour la seconde salve. L’enseignant ne réagit pas tout de suite, victime des aboiements de Calista. Son premier réflexe aurait été de lui préciser qu’il ne parlait toujours pas espagnol, et que “dios mio” sonnait comme un vilain sort. Mais il s’abstint. Quand celle-ci sembla à peu près calmée, Faustus se décida à plaider sa cause. “J’ai pas fait exprès, tu penses bien que si j’avais su que c’était toi …” j’aurais fait demi-tour au début du couloir. Heureusement qu’il n’a pas finit sa phrase, sinon son corps aurait sûrement été renvoyé auprès de ses pauvres parents. Peut-être que Calista aurait fait graver une baguette de pain sur sa stèle ?

Elle était un peu sensible quand même, Calista. Non ? Ce n’était pas la première fois qu’elle le frappait après “avoir eu peur”. Pourtant il est beau gosse, Faustus. Il a de beaux yeux, un style vestimentaire au-delà du commun des mortels, des cheveux indomptables certes mais d’un blanc immaculé … et ses cicatrices font de lui un homme viril, non ? Bizarrement, c’était une réaction courante chez les élèves aussi. Allez savoir pourquoi. “Ce qui ne va pas chez moi … hum. J’ai un peu sommeil. Et faim. Je suis un peu anxieux aussi.” merci pour ce bilan de santé, ça va lui faire une belle jambe. Et il en profita pour rebondir. “ET D’AILLEURS ME FAIRE AGRESSER PAR DU PAIN CA N’ARRANGERA PAS MON ÉTAT !” t’es pas enceinte quand même Faustus. “Regarde, je suis tellement angoissé que mes cheveux sont tout blancs.” ajouta-t-il tout en attrapant une mèche de sa crinière. Et il sourit l’abruti.

Pas longtemps, parce que bizarrement il n’était pas certain que ce serait du goût de Calista. Pourtant c’était rigolo. Il reprit assez vite son sérieux à l’évocation de sa présence ici. “... je cherche des indices.” il aurait pu en rester là. Mais d’une part sa collègue viendrait le titiller davantage, il le savait, et d’autres part elle pourrait croire qu’il était encore lancé dans une de ses enquêtes stupides. Or pour le coup, c’était du sérieux. “Cette histoire de portail … j’ai pas l’impression qu’Orphan prenne ça au sérieux. Laisser les élèves se promener comme ça, sans surveillance … et si un jour quelqu’un détourne ces fichus passages, hein ?” pour la première fois, Faustus se rendit compte que ça le rendait en colère aussi. Les élèves risquaient d’être en danger, et on les encourageait à se promener d’école en école.

Par fierté, orgueil ou crainte, il décida de repartir aussitôt sur un sujet bien moins professionnel. “Et toi à part faire tes courses, y a un intérêt à ta visite ?” oui parce qu’il avait bien vu les tomates qui brillaient dans les bras de Calista. Elle préparait un festin, il le flérait d’ici ! Et lui n’avait pas reçu d’invitation. Il se serait roulé devant ses pieds si ça lui permettait d’avoir son assiette à la table de la grande cuisinière. “J’ai pas trouvé les cuisines, et en plus personne ne comprend rien ici. J’ai même fait un schéma pour essayer de communiquer mais les gosses de Beauxbâtons pensent que je joue à un rébus.”, et il profite pour lui montrer ses beaux dessins plein de bonhommes bâtons, de cercles magiques et … un truc sensé ressembler à Poudlard. “En plus je parle pas Français, ça n’aide pas beaucoup.”. Ni espagnol. Ni allemand. Ni aucune autre langue en fait.

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Mer 20 Fév - 14:44

Une baguette, por favor

Faustus Dante & Calista R. Santiago

En effet, qu’est-ce qui n’allait pas chez ce mec ? D’abord son style “ tout droit sorti du cercueil” ne faisait pas fureur auprès de l’andalouse et sa fâcheuse tendance à surprendre par derrière n’arrangeait rien vu son état de nerfs constants. Ce n’était pas la première fois que Faustus avait subi les ires de la jeune femme. De toute évidence ça lui avait laissé quelques séquelles ( mais pas sa cicatrice ! ), plutôt mentales même ( enfin s’il n’était pas déjà timbré le lascar). Ca ne l’empêche d’être ouvertement outrée et même carrément vexée. Tu penses bien que si j’avais su que c’était toi…

Ca veut dire quoi ça ? Si t’avais su que c’était moi, quoi ?!! Arrête de surprendre les gens par derrière !



Les gros yeux, regard furieux, il hérite d’un deuxième coup de baguette ( toujours de pain) plus modéré cette fois-ci. Non seulement il l’effraie, mais en plus il l’insulte ! Calista n’était pas du genre à se laisser faire, ni à se laisser traiter de dictatrice tyrannique.

Faim ? Anxieux ? Le sang de Calista n’aura fait qu’un tour si Faustus ne venait pas de faire bondir son coeur dans la poitrine. Elle l’aurait épaulé en lui servant largement de quoi l’empiffrer, tout frais sorti de ses réserves.. C’est probablement difficile à croire après cet épisode, mais la sorcière n’était pas ouvertement hostile envers son collègue. Elle ne pouvait juste pas s’empêcher de le trouver flippant et énervant - c’en était presque viscéral. Elle aurait probablement rit à sa plaisanterie ( qui était plutôt drôle) si elle ne lui en voulait pas encore de cette frayeur...et des ses réflexions désagréables

T’as sauté un repas parce que t’étais anxieux ? Mais t’as quel âge ? Il faut montrer l’exemple !  



Son regard se baisse sur la taille du mort-vivant. Difficile à dire à travers ces robes sombres informes mais il ne semblait pas bien gros. Il aurait meilleur mine s’il s’alimentait correctement !

En revanche, la surprise est au rendez-vous quand il lui avoue la raison de sa visite. Chercher des indices...il était inquiet, voilà la raison de son anxiété ? Il était inquiet à cause des portails ? Calista l’écoute attentivement, armes baissées. Bien qu’elle se réjouisse de leur présence, elle n’y connaissait pas grand-chose en portails magique. Ca lui faisait mal de l’admettre mais Faustus avait raison, la réaction du directeur avait été pour le moins nonchalante. Elle s’en voulait un peu de ne pas y avoir pensé. Et si elle allait créer une faille dans l’espace-temps avec tous ses allers-retours pour chercher des croissants ? La voilà gênée, dans ses petits souliers….mais pas pour longtemps.

Tu n’as pas tort. Dans les séries quand des portails apparaissent tout se complique toujours...Et s’ils disparaissaient soudainement avec des élèves dedans ? Ou de l’autre côté ?



Voilà qu’elle met ses petits neurones en ébullition. Elle s’en voulait d’avoir bêtement suivi la ligne de pensée du directeur sans poser davantage de questions. Ce moment d’introspection est malheureusement interrompu par la remarque de son collègue. Ouais, elle faisait ses courses, et ça sonnait désormais comme un reproche. Un peu comme un "et toi grosse vache, tu fais juste tes courses pour t’empiffrer?". Son nez se fronce et elle réplique pour se défendre.

Je te ferai savoir que j’ai des connaissances ici, moi



Par là l’andalouse fâchée faisait référence au manque cruel d’amis que son collègue pouvait avoir. Pas étonnant vu son comportement étrange. On peut lire l’interrogation sur le visage de Calista lorsqu’il mentionne ses schéma ? Sérieusement il n’avait pas trouvé une autre façon de communiquer ? Elle relève le menton. Pourquoi cracherait-elle sur l’occasion de montrer sa supériorité, là où elle était forte. Sa fierté, sa capacité d’adaptation : apprendre des langues étrangères.

 oooh, le petit anglais tout blanc ne parle pas français, hein ?* Je pourrais t’aider si tu veux. Mais d’abord, prends-ça. Je ne pourrai pas m’en servir de toute façon.



(* en français dans le texte)

Elle arrache un bon morceau de baguette, celui avec laquelle elle l’avait frappé évidemment. Elle n’allait pas manger ça, c’était bon pour la poubelle.

Qu’est-ce que tu voulais demander aux français ?



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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Mer 20 Fév - 20:52


feat Calista R. Santiago

En France, on se bat avec des baguettes. De pain !

Finalement la prévention n’avait pas servi, Faustus se prit un nouveau coup de baguette. Peut-être une double tradition française ? Il sourit à l’idée que les jeunes élèves de Beauxbâtons puissent disposer de mini baguettes de pain en guise de véritables baguettes. Mais la présence de Calista le ramena aussitôt sur Terre. S’il y avait bien une personne qui l’empêchait de divaguer à sa guise, c’était bien cette femme au fort caractère. Il estima que sa mise en garde le dispensait de répondre à la question, et c’était très bien ainsi. Même si de nombreuses phrases préconçues telles que “je me serais incliné devant ta beauté”, “j’aurai prévenu les élèves de mettre des protections solaires tant tu es rayonnante” ou “j’aurai chanté Que je t’aime si je connaissais les paroles”. Mais bizarrement, il sentait que ça aurait annoncé une nouvelle salve de coups.

De même que répondre “on ne demande pas son âge à une femme” ne l’aurait sûrement pas faite rire. Apparemment, il avait commencé avec la mauvaise approche. “En fait j’ai sauté deux repas si tu veux savoir. Tu sais bien que j’ai la maturité de mes étudiants.” il réfléchit un instant, “les plus jeunes du moins.”. Traiter les choses avec légèreté quand on les redoute, c’est toujours plus simple. Ça libère l’esprit, ça apaise. Ça remet des chocs. Et pour le coup, Faustus venait d’en recevoir un sacré gros. Encore plus puissant que les assauts de baguette. “tu n’as pas tort”. Il avait mis son existence sur pause. Ces quelques mots repassait en boucle dans sa boîte crânienne. Calista admettait qu’il avait peut-être raison. Il en aurait pleuré.

Finalement la suite finit par dissiper ce court moment d’extase. Quelles séries ? “Les séries … de meurtres ?? Ça s’est déjà produit ?" et voila, Faustus perdait pied. Il se sentit blêmir, enfin autant que possible quand on est déjà transparent de peau. S’il s’était attendu à un peu de réconfort de la part de sa collègue, c’était raté. Ses angoisses n’en furent que plus importantes. Il commençait sérieusement à envisager la possibilité de pucer chaque élève de Poudlard. Peut-être leur faire avaler un émetteur à chaque repas ? Faustus sentait une boule se nouer dans son estomac. La maman poule avait peur de perdre ses poussins. Pas que les jaunes. Les rouges, bleus et verts aussi. S’il survivait à cette rencontre avec Calista, peut-être irait-il en parler à l’un des deux grands manitous, même si son avis ne semblait pas peser dans la balance. Même qu’il irait sûrement avec une baguette de pain dans la poche, façon Calista le ninja.

Un peu absent car toujours plongé dans ses pensées, Faustus la regarde de haut en bas. “Bah moi aussi j’ai une connaissance ici. Juste, je le savais pas.”, la subtilité, pas son fort. Donc il ne saisit pas l’allusion habile de sa collègue. Si ça ne méritait pas un autre coup … ou pire, une tomate en pleine poire. Il envisageait de croquer la baguette au vol, ou de se lécher le visage dans le cas de la tomate. Sa tête retomba sur son épaule gauche, et son visage d’ordinaire si expressif devint tout mou. Qu’avait-elle dit ? Il se contenta de rire doucement, persuadé que Calista lui avait sorti une blague française pour détendre l’atmosphère (laissez-le rêver). “Je n’ai pas saisi la chute, mais ça a l’air très drôle”, pauvre idiot. Faustus allait s’ébahir devant l’aide proposée, mais l’appât de la nourriture fut plus fort.

Les yeux brillants -mais toujours étouffés par sa masse de cheveux-, il se saisit prudemment du morceau de pain, comme un chien qui se méfie de la main de l’Homme. Après tout, jamais deux sans trois, elle pourrait tenter de l’appâter pour mieux le dégommer. Mais non, aucun piège apparent. Faustus commença donc à se remplir l’estomac, histoire de ne plus être dévisagé pour les grondements qui s’échappaient de sa carcasse. “Merci !” on ne parle pas la bouche pleine. Il en profita pour se résumer intérieurement ce qu’il venait chercher. Son morceau avalé, il reprit son air sérieux. “A vrai dire, je ne sais pas trop. J’avais l’intention de visiter Uahdlagadou aussi.”, c’était quoi déjà le nom de cette école blindée de voyelles ? “Moi je ne connais personne, ni de Beauxbâtons, ni de l’école de la Gadoue. Donc naturellement, je t’avoue que je me méfies d’eux.” il se prépara à recevoir un nouveau coup pour un tel affront.

“Déjà, je voudrais savoir comment ils réagissent, eux, face à ces apparitions. Est-ce qu’ils régulent les visites de leurs élèves ? Sont-ils accompagnés ? Surveillent-ils les visiteurs ? Sans être soupçonneux, ça permettrait de voir s’ils prennent des précautions, et auquel cas s’ils le font par prévention ou parce qu’ils savent quelque chose que nous ignorons.”. Faustus s’étonnait lui-même de sa petite plaidoirie. Il se mit à observer plus en détail Calista, en quête d’eau. “Je voulais également leur demander comment leur école avait manifesté sa … c’était comment déjà ? “Sa conscience propre”. S’ils ont connu la même manifestation c’est peut-être une piste à suivre.” il se demandait également qui à Poudlard avait pu “lancer un appel au secours”. Mais il était resté concentré trop longtemps. “ET PUIS J’AIMERAI AUSSI TROUVER LES TOILETTES”, pourquoi tu gueules Faustus ?

Quitte à en prendre pour son grade, il en profita pour murmurer “Et aussi, Calista, on a le droit de fumer à Beauxbâtons ou c’est pas assez raffiné ? Je peux lever le petit doigt si tu veux.”. Pourquoi la titiller ? Tu sais que tu vas ramasser espèce de dégénéré. Peut-être pour évacuer le stress généré par tant de réflexions.

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Sam 23 Fév - 20:29

Une baguette, por favor

Faustus Dante & Calista R. Santiago

Deux repas ?!! Ses yeux s’élargissent à en devenir rond alors que sa voix résonne dans le hall de marbre comme un cri de terreur.

DEUX REPAAAS ??!!



Calista était à deux doigt de feindre la perte de conscience pour l’effet dramatique. Sauter deux repas, c’était possible ? Comment il faisait pour marcher, se déplacer même parler ?? Si Calista sautait deux repas on la retrouverait en train de ramper sur le sol comme une limace, à l’article de la mort. Et le mec il se baladait comme ça, tranquille. La sorcière n’en revenait pas. C’était bien une preuve qu’il n’était pas humain - à moins qu’il ne se nourrisse pas exclusivement de nourriture humaine. Il fallait le nourrir cet idiot-là. De toute évidence ses parents avaient échoué dans leur mission de leur rendre indépendant et fonctionnel. Heureusement qu’il y avait encore de bonnes âmes généreuses comme elle pour prendre soin de ces pauvres naufragés.

Séries de meurtres ? Au départ l’andalouse craint avoir commis une erreur de traduction. Seulement s’il y a bien un sujet qu’elle connaît, c’est le champ lexical de son divertissement préféré dans toutes les langues. Elle se permet donc un ton condescendant en lui expliquant :

Nooon, dans les séries TV. Tu sais la télévision ? Fantastique, science-fiction tout ça...Laisse tomber.



Mais est-ce que Faust, sorcier de naissance connaissait ce genre de barbarisme typique aux moldus ? Dommage car il aurait sa place dans un film d’horreur. Calista elle ne pouvait pas se passer de suivre les dernières séries, les yeux rivés sur l’écran, à enfourner des popcorn dans sa grande bouche. Est-ce que Pedro allait finalement faire sa demande à Luisa ? Et surtout est-ce que la petite soeur de Dominico allait retrouver le meurtrier de leur père ? Suspense. Lui il avait l’air carrément médusé, enfin, heureusement que le jeune femme était de petite taille sinon elle n’aura rien distingué sous cette masse de cheveux.

Son collègue n’a pas la moindre notion de langue étrangère, persuadé que l’espagnole venait de lui raconter une blague. Ses lèvres s’étirent dans un sourire rayonnant alors qu’elle prononce d’un ton amusé dans sa deuxième langue:

Ahaha….Tu es vraiment un crétin*



Ah le bonheur d’insulter ses collègues dans une langue qu’ils étaient incapable de comprendre….ça faisait vraiment partie des petits plaisirs de sa vie. Mais même si Faustus était un idiot de première catégorie, il avait le coeur bien placé  (Calista n’allait pas vérifier niveau anatomique, mais elle supposait).

Ou-a-ga-dou-gou c’est pas si compliqué, fais un effort ! Personne ne va te parler si t’es même pas capable de dire le nom de leur école correctement !



Son regard le dévisage brièvement de haut en bas.

Et avec un accoutrement pareil ce sont plutôt eux qui vont se méfier de toi ! T’aurais bien besoin d’un makeover...



Non, elle ne le laisserait pas traîner le nom de son école bien aimée dans la gadoue...euh.. la boue, pardon. Mais oui, le style tout droit sorti d’un cercueil victorien ça fonctionnait moyennement. A défaut d’avoir du style, le britannique a de la suite dans les idées alors qu’il mitraille la jeune femme de questions, toutes parfaitement légitime.

Oh...je ne vais jamais retenir tout ça. ...



En d’autres termes, elle allait devoir jouer les interprètes. Son regard se pose sur ses bras chargés de courses. Pas très pratique pour traduire un tas de questions, Calista parlait avec ses mains, c’était entendu. Pour aujourd’hui c’était peut-être rapé. Et elle ne pouvait pas compter sur son collègue pour les tenir, elle ne lui faisait absolument pas confiance.

 MAIS CA SUFFIT OUI ??!! JE VAIS TE MONTRER OU ELLES SONT LES TOILETTES  ARRETE DE HURLER !!!



Au concours de hurlement, elle gagne. Elle, elle appelait ça : s’exprimer, c’est très différent et ça n’a rien à voir. Très pratique quand on donne cours à une trentaine d’adolescents bruyants. A pas rapide et déterminé, Calista valse dans les couloirs et les escaliers comme si c’était chez elle - il faut dire qu’elle connaît les lieux comme sa poche. Si seulement, Faustus pouvait se taire.

Son regard le plus noir et le plus furieux se pose sur l’hérétique qui venait d’oser suggérer quelque chose d’aussi odieux. Fumer à Beauxbatons ?

Fumer ?!! DANS UNE ECOLE ?!!



Elle trouve la force de libérer un bras pour lui mettre un petit coup direct dans les côtes. Ses lèvres serrées lui promettent des menaces réelles

Si tu sors une cigarette ici, je te la fais bouffer. C’est une sale habitude, c’est mauvais pour la santé et tu devrais a-rrê-ter !



Elle s’arrête et ajoute d’un ton farouche et sérieux:

Les toilettes sont là. Et si je sens ne serait-ce qu’une EFFLUVE de cigarette, je défonce la porte et ça va barder pour ton matricule, c’est clair ?! Et oublie pas de te laver les mains.



Sale gosse.

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Sam 23 Fév - 21:32


feat Calista R. Santiago

En France, on se bat avec des baguettes. De pain !

L’espace d’un court instant, Faustus eut peur de se prendre un nouveau coup de baguette. Deux repas, y avait pas mort d’homme, si ? Effectivement, Faustus connaissait la télévision. Et les séries. Et les documentaires sur les dauphins psychopathes, créatures les plus appréciées du Moldu commun. Faustus, lui, les trouvait perfides. Alors que les créatures des sorciers, c’était tout autre chose ! Il aurait bien aimé recevoir un petit Niffleur pour Noël. Mais au lieu de ça il avait reçu une paire de chaussette pleine de têtes de mort et une pelle de la part de ses darons. Rien de ses élèves. Ce souvenir lui pinça le cœur. Bref, oui, la télé. “Mon précieux …” marmonna-t-il. C’était dans le dernier film qu’il avait regardé, il y a de ça des lustres. Un monstre hideux, mais rigolo.

Même si elle souriait, Faustus commençait à croire que Calista se payait sa tête. Et ça lui donnait froid dans le dos. Mais ça le vexait, aussi. Boudeur, il se contenta d’un timide “Je comprends toujours pas ta langue de sauvage. Moi je te parle en elfique si tu continues … Endil I Yavë”. Non, bien évidemment, Monsieur Dante ne parle pas l’elfique. C’est un de ses élèves qui lui a appris un jour à dire qu’il aimait les fruits. Pourquoi il retenait ce genre de choses superflues d’ailleurs ? Et si ça se trouve, c’était tout bonnement des conneries ? Qu’importe. Faustus resta sceptique. Hum. Effectivement ne pas savoir répéter le nom de l’école était un point faible. Mais … “Dis, t’es sûre de toi ? C’pas une capitale de je-sais-pas-où Ou-a-ga-dou-gou ? Moi je suis sûr que ça finit comme “gadoue”.” Pas totalement idiot le professeur !

En revanche la remarque sur ses vêtements le laissa pataud. “... tu sais que j’ai fait de gros efforts pour ma tenue ? Tu me brises le cœur Calista.” et il accompagna le geste à la parole, mimant de récupérer son organe vital tombé en fragment. Qu’est-ce que tout le monde reprochait à sa tenue à la fin ? Si ça continuait, il finirait par se promener en robe rose à dentelle accompagnée d’une petite ombrelle ! Là au moins il comprendrait les regards moqueurs ! “Et d’abord, c’est quoi un makeover ?”, oui c’est quoi ça ? Elle veut le voir marcher sur les mains ? Il en est capable, sûr et certain !

Faustus se ratatina. Pourquoi lui criait-elle dessus, si elle lui demandait de rester discret ? Sa main droite vint consoler son oreille meurtrie. Pour sûr, il venait de perdre cinq points d’audition. Il ne s’en plaint cependant pas : il restait des munitions dans les bras de sa collègue. Finalement celle-ci s’active … si bien que Faustus se sent obligé de trottiner à ses côtés. Vive la jeune femme ! Si Calista était un guépard, Faustus serait probablement un paresseux. Ou un petit tatou. Il tentait de courir vite avec de petites jambes, et se roulait en boule quand Calista le frappait. Oui, un tatou contre un Guépard. Sauf que Faustus n’avait pas de carapace. Mais il s’éloignait (encore) du sujet. Un “bah oui pourquoi ? Je fume tout le temps à Poudlard. Avec Argus on va même sur les toits” failli sortir d’entre ses lèvres. Mais son subconscient venait tout juste de lui sauver la vie. Il n’en dit donc rien.

Quoi que de toute façon, il aurait pu. Puisque sa collègue venait de lui taper dans les côtes, et qu’elle ne ralentissait pas le rythme pour autant. Quel caractère ! Qu’importe, il fumerait dans les toilettes. Ah, non. Décidément, cette femme était plus jeune que lui mais son âme était millénaire ! A croire qu’elle avait passé sa vie à corriger des morveux prépubères ! Il souffla longuement, et tenta de se rebeller. “Parce que toi tu fais toujours des choses bien comme il faut, aucun impair, aucune atteinte à ta santé. Sainte Calista !” et sur ce en brave que tu es, tu pars en courant dans les toilettes. Juste histoire de vider ta vessie. Et pas de fumer, du coup. Pourtant l’envie est toute aussi tentante.

Enfermé dans les toilettes, Faustus se met à chanter (faux, évidemment). “LES POOOORTES DUUUU PENITENCIER BIENT- ET AU FAIT CALISTA ! DE TOUTE FAÇON PUISQUE TU RESPECTES LES REGLES, MEME SI JE FUME TU PEUX RIEN FAIRE : C’EST LES TOILETTES DES HOMMES !”. Risqué. Très risqué. Si bien que finalement, tu commences à envisager de nouveaux projets d’avenir. Vivre dans les toilettes de Beauxbâtons, c’est une belle vie aussi ! Faustus pourrait faire cours via son téléphone, ou proposer de rémunérer Argus pour qu’il fasse la classe à sa place ? Il se nourrirait de papier. Et quand il s’ennuierait, il discuterait avec Calista à travers la porte. Car tel Cerbère, il doutait qu’elle quitte la surveillance de la porte, attendant de croquer ce petit effronté. Ils vieilliraient ensembles. Ah oui mais les élèves ? Qui protègerait les élèves ? Bon pas le choix, il devait sortir. Il se lava donc les mains, et prit bien la peine de ne pas les sécher entièrement (des fois que Calista demande des preuves), et tenta le diable. “Bon je sors, on fait la paix ? Et puis tu as besoin de moi pour te souvenir des questions à poser !”, comme si elle avait besoin de qui que ce soit.

Il décida de prendre les devants, et s’engagea dans un premier couloir, le pas décidé. Avant de s’immobiliser quelques secondes plus tard. Et de se retourner vers la jeune femme. “En fait j’ai aucune idée d’où je vais.” il se préparait psychologiquement à prendre un énième coup. “A ton avis, à cette heure-ci où peut-on trouver un maximum d’élèves ? Il fait beau, peut-être dehors ?”. Une brillante idée le foudroya. “Faudrait peut-être te débarrasser de ça …” il mima un cercle avec son index, désignant toutes les provisions. “Tu pourrais les poser à la cuisine au pire ?”, et dans tous les cas Faustus était gagnant. Pour “faire disparaître” les provisions, il suffisait de les manger. Pour les stocker, direction la cuisine où il pourrait grignoter. Pas si idiot l’enseignant.

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Dim 24 Fév - 16:56

Une baguette, por favor

Faustus Dante & Calista R. Santiago

Ses références de nerd ne suffisaient pas à calmer l’exaspération de l’espagnole. A part lever les yeux au ciel l’andalouse n’avait plus de réponses à lui donner. S’il était persuadé que ça se terminait par “gadoue” elle ne comptait pas perdre davantage de salive pour un petit blanc bec d’anglais qui était trop immature pour reconnaître avoir tort. Ah...les hommes...toujours si persuadés d’avoir raison.. Mais Faustus n’était pas un homme, c’était un mort-vivant croisé avec un gamin.

Vraiment ?Il avait fait des efforts sur sa tenue ? Waw. Bon okay, après réflexion la sorcière pouvait remarquer que sa tenue était moins usée que d’habitude. Mais ça ne suffisait pas, il n’avait que deux robes de sorcier dans sa garde-robe ou quoi ? Et puis le style gothique victorien c’était complètement dépassé ! Lui briser le coeur. Le geste lui arrache un petit rire. Peut-être qu’il s’agissait d’ignorance, si personne ne lui avait appris à s’habiller correctement...Peut-être que papa et maman Dante ont le même style qui sait ? Ca devait faire des photos de famille dignes de la famille Adams ! Dans sa grande bonté s’explique avec un large sourire :

Un makeover. Un relooking. Ca veut dire laisser une professionnelle, comme moi par exemple, améliorer ton apparence. Je pourrais te donner quelques conseils et t’apprendre quelques règles.



Les bras toujours chargés de ses victuailles, elle le dévisage et lui tourne autour pour l’observer, les sourcils froncés, telle une entrepreneuse face à un bâtiment en cruel manque de rénovations.

Mmm… ca risque d’être un véritable chantier, mais je ne recule jamais devant un challenge ! J’accepte !



Faustus n’avait peut-être pas accepté mais Calista était trop déterminée. Cela pouvait constituer sa bonne action de l’année, essayer d’inculquer un peu de civilisation à cet être sauvage. Qui fume en plus. Décidemment, il accumulait les défauts !  Heureusement qu’il était un peu intelligent et surtout attentionné envers ses élèves sinon cela ferait longtemps que la conversation aurait été terminée. Le blondinet arrive à attiser un peu plus la colère de la jeune femme avec cette remarque. Elle tente un autre coup - mais il fuit trop vite ce fourbe, ses griffes se referment sur le vide. Il ne perd rien pour attendre !

Grrr...



Elle ne trouve rien d’intelligent à répondre à cette flagrante provocation.  Peut-être qu’elle mangeait un peu trop ici et là mais elle essayait de rester saine ! Depuis quand c’était mal ? Une lueur mauvaise dans les yeux, elle marmonne entre ses deux :

Si c’est ce que tu crois, c’est mal me connaître.



Elle aurait défoncé la porte d’une seul coup de pied, débarquant victorieuse avec la confiance d’un professeur d’arts libéraux pour lui coller la tête dans la cuvette des toilettes. S’il savait la terreur qu’elle pouvait être, il ne se permettrait pas de l’insulter de la sorte.  Calista avait déjà vu le loup, ce n’était plus une surprise, elle n’avait pas peur de ce que recelait les toilettes des hommes.

J’EN AI RIEN A CARRER DES REGLES. JE VAIS VENIR TE COLLER LA TETE DANS LE FOND DES TOILETTES -oh pardon.



Quelqu’un passait dans le couloir pendant qu’elle braillait. C’était réputé dans toute l’école les écoles  que son sens des convenances et des limites laissait parfois à désirer. Mais que voulez-vous, c’était le sang latin. Son collègue ne fut pas épargné d’un regard menaçant digne d’un taureau andalou à la sortie des toilettes. Toujours furieuse, elle enfonce le sac de courses dans les côtes.

Non, tu vas les porter. Et s’il manque un truc, je te rase la tête, c’est compris ?!! On va aller voir une de mes anciennes professeur, elle pourra nous répondre.



C’est à son tour de le devancer, puis de lui lancer un regard ainsi qu’un

Dépêche-toi !!.



d’un ton excédé.

Calista le guide dans les couloirs pour frapper à une porte. Une voix féminine lui répond d’entrer. Elle se tourne vers son collègue :

 Tu rentres mais tu te tiens à carreaux et tu ne touches à rien !



La salle de classe n’a pas changé. Les mêmes petites tables rondes ornées de boules de cristal, les représentations du tarot de Marseille aux murs et des tas d’instruments propices à la divination. Son ancien professeur préféré était là. Ses longs cheveux ondulés étaient devenus gris mais elle arborait toujours ce look hippie et chill. Les retrouvailles furent longues. Deux bises sur chaque jour et un ton de voix enjoué alors que chacune prenait des nouvelles de l’autres dans la langue de Molière. Et ses enfants ? Carrément des petits-enfants ? Et les élèves alors, comme se portait Beauxbatons ? Elle en avait de jolies boucles d’oreilles - ah, elle les fabriquait elle-même? Carrément….Calista en oubliait complètement ses devoirs.

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Dim 24 Fév - 21:37


feat Calista R. Santiago

En France, on se bat avec des baguettes. De pain !

Faustus était content. Il avait fait rire Calista, ce qui lui épargnait un énième coup. Il avait cependant reconstitué son cœur dans les toilettes, des fois que l’inverse lui porte la poisse. L’idée du relooking le laissait néanmoins perplexe. Voir un peu inquiet. Comment allait-il ressortir de cette affaire ? D’autant qu’il n’arrivait pas à trancher : était-elle sérieuse, ou voulait-elle se jouer de lui ? Et s’il se retrouvait en petite poupée qui prend le thé ? Ou en bûcheron ? Si elle lui demandait de laisser pousser sa barbe ? Si elle coupait ses cheveux ? Si elle lui enfilait un kigurumi ? Ah non, ça, ce serait rigolo. Il serait probablement mis au chômage, mais ce serait drôle quand même. Et pourtant, Faustus n’osait pas contester. Calista semblait sûre de sa décision, et la contredire … il s’imaginait déjà entre quatre planches, le buste six pieds sous terre chez ses darons, et le reste du corps incinéré (tradition quand le défunt n’a pas été foutu de choisir ce qu’il voulait).

En plus il devait “apprendre”. Faustus aimait bien apprendre des choses nouvelles. Des choses inutiles, surtout. Mais là … avait-il réellement envie de faire des efforts vestimentaires ? Que nenni. Et pourtant, de nouveau il gardait le silence. En plus elle avait déjà accepté. Accepté quoi ? A quel moment lui avait-il demandé son aide ? Les larmes du professeur coulaient abondamment, intérieurement. Il allait falloir être fort et développer son mental. D’autant qu’il se rappelait des menaces proférées devant les toilettes : elle lui mettrait la tête dans les chiottes ! Il était certain qu’elle le ferait. Faustus se sentait pâlir. Ou devenir transparent, puisqu’il était naturellement tout blanc. De même qu’il ne ronchonna pas quand les victuailles finirent dans ses bras. Faustus aurait bien soufflé, mais … non, autant rester docile !

“NON pas mes cheveux, un gosse. Oui, il se retrouvait plusieurs années en arrière, quand sa mère l’attrapait par la tignasse pour tenter d’en faire quelque chose. Non pas qu’il se sente fashion victim hein, simplement … s’occuper de ses cheveux, c’était un supplice. Si bien qu’il les laissait pousser, ou plutôt vagabonder, sans chercher à les dompter. Il se contentait de les laver. Et éventuellement de faire de gros efforts pour tailler sa frange, quand réellement celle-ci l’empêchait de voir plus loin que le bout de son nez. La taille de son buisson, c’était une sensation des plus désagréables. Des chatouilles, des brûlures, … NON ! Pas sa tignasse ! Tant pis, il porterait tout ce bordel et sans y toucher. Au garde à vous, Faustus s’assura d’avoir une bonne prise sur tout ce que Calista ramenait de France. "Ça tombera pas, chef !”

En revanche, il ne put s’empêcher de ricaner à la suite. Voir une ancienne prof de Calista ? Voir une vieille harpie (probablement sympathique hein), faire la leçon à sa collègue ! Raconter des anecdotes sur la petite espagnole du temps où elle était moins … moins un ninja armé de baguettes françaises ! Peut-être même qu’il récolterait des informations embarrassantes sur la jeune femme ? Comme si Calista allait traduire ce genre de propos … c’était dommage. Finalement Faustus était motivé à apprendre le français maintenant. Il trottinait donc derrière sa collègue, tanguant dans un sens puis dans l’autre pour maintenir les tomates loin du sol, et conserver les croissants en remparts pour bien coincer les croissants. Toute une mécanique complexe !

Faustus était tellement concentré sur son équilibre, qu’il faillit buter dans la porte quand Calista stoppa sa course. Heureusement que non, sinon il aurait ramassé … OH ! Une voix féminine ! Faustus aimait bien ce genre de jeu. Tenter d’imaginer la tête de quelqu’un rien qu’en entendant sa douce mélodie. Il s’imaginait une vieille femme (bah oui, parce que Calista elle était plus toute jeune -ne lui répétez jamais-). Habillée à la française, stricte, sobre, classe. Les cheveux en chignon. Des lunettes noires sévères. Faustus eut de nouveau un frisson. Entrer ? Non jamais. Pas avec deux femmes aussi imposantes dans la même pièce. Et puis il se souvint que rien ne soutenait sa vision de Madame Calista-Teacher, donc il se contenta d’un oui de la tête très actif. Si ses mains avaient été libres, il aurait probablement fait signe de fermer sa bouche et de jeter la clé plus loin. Mais là …

Divination ? Faustus aime bien la divination. Il n’a jamais eu le moindre talent dans cette discipline, et n’en aura jamais. Et, c’est assez flippant comme concept. Mais malgré tout, il s'en sortait toujours bien. Il racontait la moindre connerie qui lui passait sur la tête, et il se garantissait une note des plus raisonnable ! Il se fraya un petit chemin dans la salle, observant les murs, les tables rondes, les sphères fragiles, les cartes bizarres servant de tapisserie, et tout un tas de  … choses dont il ne comprenait pas l’utilité. Si Calista lui avait demandé de ne rien toucher, elle n’avait rien dit à propos des provisions. Il les déposa donc avec soin sur l’une des tables, veillant à ne pas casser la boule de cristal (d’autant que ça lui coûterait son salaire pour la remplacer). Absolument rien ne collait. Rien du tout. Finalement l’enseignante semblait plutôt cool. Faustus observa sa manière de s’habiller, puis la sienne. Pourquoi sur elle Calista trouvait sûrement ça bien, et pas sur lui ?

Les piaillements s’étalèrent un long moment, durant lequel Faustus en vint à même consulter le plafond, tel un enfant dans un nouvel environnement. Puis au bout d’un certain temps, il se mit à s’ennuyer. Et quand Faustus s'ennuie, il fait des conneries. Bien conscient de ce fait scientifique, il finit par tapoter Calista sur l’épaule, et adressa un coucou de la main à la dame française (puisqu’il n’avait pas le droit de dire un mot). Mais du coup … est-ce que Calista se souviendrait de toutes les questions ? Dans le doute, il se mit à lever la main. De toute façon elle ne pourrait pas penser qu’il voulait aller aux toilettes, ils en revenaient. Il trouva un compromis, se mettant à chuchoter comme dans un lieu sacré, “Tu te rappelles ? Comment ils réagissent, est-ce que les élèves sont accompagnés … tout ça tout ça.”. Intense réflexion. “Tu peux lui demander aussi si elle a ce jeu de carte en plus petit ?” tout en désignant le mur. Calista t’avait pourtant dit de la fermer, Faustus.

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Lun 25 Fév - 21:27

Une baguette, por favor

Faustus Dante & Calista R. Santiago

Une fois bien dressé, Faustus savait se montrer docile. Comme un gamin, il suffisait de lui confier une mission, de souligner son importance pour qu’il s’exécute et obéisse au doigt et à l’oeil. Comme un bon petit chien. S’il suffisait de menacer de lui couper les cheveux pour le faire filer droit, Calista se baladerait désormais avec une jolie paire de ciseaux !

Madame Costa était ravie de la voir. Qu’elle avait changé et en même temps...pas. Comme Calista. Tous les professeurs n’étaient pas forcément de bons élèves, et c’était le cas de la demoiselle. Heureusement qu’en divination elle pouvait souffler, interpréter c’était plus facile que d’agiter nerveusement cette baguette capricieuse pour faire des étincelles. Et que tout le monde rigole de son accent et du sort qui tombe à plat. Elle n’avait pas vécu que des bons moments, Calista. Mais Madame Costa comprenait, elle avait vu en elle le pouvoir de gitanes et des diseuses de bonne aventure. Même si l’espagnole était loin d’être clairvoyante, ça lui avait fait terriblement plaisir d’être un peu valorisée dans un cours. Si on lui posait la question elle l’admettrait sans problème, cette femmes aux cheveux gris et à l’accoutrement décontracté avait influencé sa vie.

Et la conversation dévie sur tous les sujets possibles et inimaginables. Madame Costa, italienne de naissance avait aussi ce sang latin qui lui faisait parler avec les mains en agitant ses bracelets, tout comme Madame Santiago. Tactiles comme elles étaient, il y avait même un contact, elles se prenaient les mains et poursuivaient toutes les deux avec un large sourire ensoleillé. Seulement le regard de son ancien professeur se mit à divergé sur le côté et Calista ressentit une fois de plus ce frisson glacial caractéristique. Une main sur son épaule. Un chuchotement. AU SECOURS DES FANTÔMES !!!. Mais non, une fois de plus il ne s’agissait que de  Faustus ! Elle devait se retenir de ne pas le frapper ( à nouveau) devant Madame Costa. A défaut de pouvoir s’exprimer à coups virulent, Cali n’avait pas d’autres choix que de laisser ses émotions déborder d’une autre façon, c’est à dire avec un couinement de terreur à peine dissimulé.

Oui, oui ! Je vais le faire ! Arrête ça ! Allez ouste !



Elle le chasse d’un geste de la main alors que la divine italienne pose un regard curieux sur l’individu. Elle devait s’en poser des questions.

C’est un de tes….euh...élèves ou un ami ?



Ni l’un, ni l’autre c’est juste un collègue. Un collègue bizarre. Il ne parle pas français. T’occupes pas de lui AHAHAHA.



Elle était carrément gênée et essayait de le cacher derrière un rire tonitruant et un large sourire. Mais vu qu’elles avaient été interrompues autant poser les questions dont il souhaitait les réponses. Les élèves et les portails. Est-ce qu’elle avait remarqué des changements, une manifestation de la conscience de l’école. Elle appelle son collègue au cas où il aurait davantage de questions.

Faustus !



Elle attend qu’il la rejoigne.

Les élèves qui souhaitent traverser les portails ont besoin de...heu...d’autorisations, comme chez nous. Et pour la conscience de l’école. Elle dit qu’elle a senti un changement dans les champs énergétiques mais c’est tout pour l’instant. Tu voudrais savoir autre chose ?



Mais avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche, son interlocutrice s’empare doucement de ses mains pour les serrer.

Souviens-toi que tu es douce. Il y aura des obstacles sur ton chemin mais tu en sortiras victorieuse.



Calista reste sourit chaleureusement à son professeur face à sa “prédiction”. Mais elle n’en a pas terminé. Costa tourne la tête vers Faustus, le sourire aux lèvres.

Toi en revanche, tu vas droit dans le mur. Mais le voyage est intéressant.



Est-ce qu’elle devait lui traduire, ça ?

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Mar 26 Fév - 18:39


feat Calista R. Santiago

En France, on se bat avec des baguettes. De pain !

Peut-être que Faustus devrait se promener avec un porte voix ? Ainsi il pourrait prévenir d’un son bien audible qu’il allait s’adresser à Calista ? Pourquoi à chaque fois qu’il la touchait, celle-ci se mettait à hurler, à le frapper ou à couiner comme une souris ? Peut-être n’était-elle pas tactile ? Faustus non plus, mais il ne se mettait pas à geindre dès qu’on l’effleurait, lui. Peut-être était-il tout simplement plus brave qu’elle ? Cette idée alléchante le fit se redresser. Non, il n’était pas plus courageux, sinon il n’aurait pas dévié de sa trajectoire quand sa collègue l’avait chassé de la main. Il sursauta même quand Calista explosa d’un rire plus que démentiel. Penaud, Faustus se mit à examiner en détail une table ronde, n’osant trop bouger. Pourtant il aurait aimé rire aussi. La blague devait être vraiment amusante pour réussir à arracher un rire à sa collègue.

Il lui demanderait plus tard. En tout cas, elle ne semblait pas pressée de résoudre l'énigme des portails. Pas si sérieuse que ça la Calista. Le professeur s’en souviendrait, et lui remettrait sous le nez un jour ou l’autre. Avait-elle des pouvoirs différents du commun des sorciers ? Était-elle particulièrement douée en divination, au point de deviner ce que venait de penser son collègue ? En tout cas juste au moment où Faustus commençait à se rebeller mentalement, elle le somma d’approcher. Ce qu’il fit aussitôt, sans néanmoins lâcher un soupir intérieur. Oui, on peut soupirer dans sa tête, soyez plus attentif aux cours de biologie. Il ouvrit la bouche, sans pour autant pouvoir en placer une. Si Faustus avait été tordu, tordu dans ce sens là, il se serait carrément imaginé que les deux femmes étaient bien plus intimes qu’une mémé et sa gamine. C’était quoi toute cette proximité ?

Évidemment, de nouveau ça blablatait en Français, et de nouveau Faustus resta comme un con. Il en était arrivé à envisager de sortir son téléphone pour faire traducteur. Mais il n’aurait jamais tapé aussi vite, et ça n’aurait pas été très poli. Alors il se contenta d’agiter vivement la tête. Ni un oui, ni un non. Juste un abruti possédé, qui secoue sa tête comme on secourait un cacolac. Et finalement la vieille femme se détourne de son ancienne élève pour le fixer lui. Une étrange expression se figea sur le visage pâlot de Faustus. Un mélange de surprise, de tentative de sourire amical, d’interrogation. Bref, une gueule pas des plus agréables. Visiblement elle tentait de lui dire quelque chose. Et Calista tardait à s’exprimer, ce qui n’était pas de bon augure. “J’imagine qu’elle ne critique pas mon style vestimentaire, hein ?” son sourire se fit plus sérieux, et il prit un air de défis. “De toute façon, ce ne serait pas la première fois qu’on me prédirait quelque chose de catastrophique.” tout ça devenait beaucoup trop dramatique.

Alors il s’agita comme un pantin stupide, rôle qu’il jouait à la perfection. “Laisse-moi deviner ! Je ne vais pas être convié à ton repas de ce soir ! Non mieux : je finirai par visiter vos superbes jardins (enfin, à ce qu’il parait) mais je vais me faire croquer par une plante peu amicale ! NON J’AI MIEUX : le crocodile d’un élève va me priver de ma jambe droite !” et il se mit à danser sur sa jambe gauche. Mais la situation n’amuserait sûrement pas Calista. Il se stoppa net dans sa bouffonnerie, et s’appuya contre la première table venue, les bras croisés, décidé à revenir à son sujet de base. “Je me demandais si-” tiens, c’est quoi ce bruit de verre brisé ? Faustus jette un œil par-dessus son épaule, voit l’état de la boule de cristal (enfin, l’ex boule de cristal devenue fragments). Plus un mot, plus un son. Il ne regarde pas Calista. Raide comme un piquet, il déploie des efforts colossaux pour saluer la dame, puis va se charger des victuailles, prêt à se faire chasser à grands coups de pieds.

A plusieurs mètres de Calista, il murmura un vague “Merci beaucoup Madame. Je n’ai plus de question Madame. Pardon de vous avoir dérangé Madame. Au revoir Madame. J’attends derrière la porte Madame.”. Il allait se prendre un sacré soufflon. Et sans se faire prier, Faustus fit une démonstration de sa grande dextérité, en ouvrant la porte avec son pied, et en se fourrant de l’autre côté. Finalement cet interrogatoire n’avait pas servi à grand chose. Et bizarrement, il se dit que si cette femme était aussi proche de Calista, de tout Beauxbâtons c’était sûrement la plus à même à les renseigner sans méfiance. Faustus ne savait pas s’il devait prier pour que le moment d’intimité qu’il laissait aux deux femmes s’éternise, ou pour qu’il s’écourte. Dans le premier cas, peut-être que Calista serait apaisée et passerait l’éponge sur l’incident. Dans le second, il mangerait peut-être plus rapidement mais se prendrait une belle correction. Il voulut prendre le temps de rassembler les données récoltées, avant de constater qu’il n’en avait aucune.

Les champs énergétiques … Faustus n’avait jamais accordé de crédit aux prémonitions : et pour cause, elles n’étaient jamais bonnes le concernant. Mais cette phrase là le laissait perplexe. Où seraient-ils susceptible de trouver cette espèce de conscience ? “Mouais … c’est quoi l’endroit le plus important de cette école déjà ? Ils auraient pu fournir des plaquettes de présentation quand même !”, de toute façon, personne ne le comprendrait alors il pouvait bien parler tout seul. “Les jardins suspendus … tout le monde en parle et vante leur beauté, mais ça cache peut-être autre chose ?” le détective Holmes réalisa que le Docteur Calista Watson était peut-être déjà derrière lui à l’écouter, une table prête à s’abattre sur son crâne.

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Dim 3 Mar - 20:10

Une baguette, por favor

Faustus Dante & Calista R. Santiago

La deuxième maman de Calista avait toujours eu le chic pour lui remonter le moral ou la faire se sentir bien. Cette prédiction, elle l’avait déjà entendue. Tout ira bien à la fin . Et la jeune femme avait trouvé la force et le courage d’avancer dans la vie, de faire un gros doigt d’honneur aux obstacles qui venaient lui bloquer le chemin, juste avant de les franchir. Dans son coeur, elle avait la certitude d’obtenir un happy ending alors pourquoi s’inquiéter ? Adolescente, ça lui avait permis de relever la tête et de travailler sans la crainte d’échouer. Ca lui avait permis de respirer après la rupture avec son fiancé. Tout ira bien à la fin - c’était son mantra, sa prière.  Calista croyait au destin comme ’elle croyait en Dieu convaincue qu’il avait un plan pour elle. L’andalouse n’avait pas traversé toutes ces épreuves pour rien ! En revanche pour Faustus, c’était une autre paire de manche. Elle détache son regard bienveillant du professeur de divination pour le poser sur son collègue. C’est qu’elle est surprise par son air de défis et les prédictions catastrophiques.

Vraiment ?



Son sourire s’efface pour être remplacé par une petite moue inquiète. Ses doigts viennent toucher la petite médaille dorée qui pend sur sa clavicule. Signe de nervosité mais aussi prière silencieuse pour que rien de mauvais ne se produise. On ne rigole pas avec le futur. Faustus avait beau être mortellement ennuyant (et creepy) - elle ne lui souhaitait pas de mal, et était attristée d’apprendre que ce n’était pas la première fois. Enfin, jusqu’à ce que l’anglais ne comble le silence avec ses pitreries habituelles. En fin de compte, il n’allait pas si mal que ça, s’il avait autant d’énergie ! Il était sérieux ? Elle aurait bien aimé savoir ce qu’on lui avait prédit.

Le bruit qui éclate la fait sursauter. Son regard passe du blond  à la boule de cristal défunte, les paupières ouvertes avec horreur. Le poing de Calista se serre alors que son regard furieux se reporte sur le coupable. Sa voix gronde :

Faustus…..! TONTO DE REMATE !!*



L’insulte en espagnol résonne dans la pièce - peut-être même jusqu’à la lune. Le coupable prend aussitôt la fuite et son comportement décalé semble amuser beaucoup Madame Costa puisqu’elle éclate de rire. Difficile de déterminer ce qui était le plus drôle : Faustus le pathétique, Calista la furie ou bien le mélange des deux ?

Ne t’en fais pas, Calista, il a déjà gagné 7 ans de malheur, ça suffit.



Le prix à payer pour avoir cassé un boule de cristal - non, ce n’était pas des superstitions !

Je suis tellement désolée...je vais t’aider à ramasser...Ah...Quel empoté celui là...



Mais le blond ne perdait rien pour attendre. Calista se met à ramasser les morceaux tout en pestant contre la tornade désastreuse qui s’était enfui  avant de prendre ses responsabilités. Une fois de plus, elle soupire : aaaah les hommes. Madame Costa prend le temps de la rassurer, elle tenterait de la réparer plus tard. Avec son calme et le sourire elle se contente de la calmer en lui disant que ce n’était pas la première fois ni la dernière qu’un idiot maladroit pénétrait dans son antre. L’espagnole lui adresse un dernier petit aurevoir de la main avant de saluer  son collègue surnommé affectueusement “ empoté” pour l’occasion d’une claquounette semi-amicale derrière la tête. Le ton est implacable :

Tu vas aller nulle part.



C’est qu’il serait capable de faire mourir toutes les plantes du jardins sur son passage, cette catastrophe ambulante ! Il comptait détruire toute l’académie ?!!

Parce que tu vas me suivre.



C’était non négociable. Et si Faustus se creusait les méninges avec des théories alambiquées, celle de Calista tenait en une seule phrase : Si Faustus était un crétin empoté, c’est peut-être parce qu’il est en hypoglycémie !. Ni une, ni deux ( elle attraperait le vilain garnement par l’oreille si nécessaire), elle l’entraîne avec elle dans les étages inférieurs. Une porte dérobée les emmènent dans une des salles les plus secrètes de l’académie : la cuisine. Dans ce paradis d’inox immaculé, la sorcière se fait une place et s’empare d’un couteau bien tranchant. Bien qu’elle soit contrariée, le couteau ne menace pas son collègue livide, mais bien les tomates écarlates. La cuisine à la baguette, c’est pour les petits joueurs!

Vraiment, Faust, tu peux pas te balader n’importe où, dire n’importe quoi, et tout casser derrière toi, c’est pas très sérieux ça.



Vraiment Calista ? C’est pas ce que tu fais les ¾ du temps ? Elle se retourne vivement vers l’anglais, couteau en main et regard perçant.

Touche à rien !



Et reprend ensuite son découpage de tomates.

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Dernière édition par Calista R. Santiago le Mer 6 Mar - 20:26, édité 1 fois
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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Mar 5 Mar - 22:15


feat Calista R. Santiago

En France, on se bat avec des baguettes. De pain !

Faustus se demanda dans quel état il allait quitter la France. S’il la quitterait un jour. Peut-être dans un cercueil ? Même si les agressions physiques de Calista semblaient de plus en plus légères, il lui faudrait un carnet pour recenser chaque bleu, chaque bosse. La tape qu’elle lui infligea derrière la tête le surprit quelque peu. A la fois moralisateur, et affectueux. Du moins, c’était ainsi qu’il l’interprétait. L’incident de la boule de cristal n’aurait peut-être pas de conséquence finalement. En revanche, la visite des jardins ne serait pas pour tout de suite apparemment. Faustus n’insista pas, le ton étant implacable. Inutile de souffler sur les braises de l’espagnole. Sa détermination prit l’enseignant au dépourvu, et il se mit à la suivre tel un automate, prenant bien soin de ne bousculer personne et de ne pas frôler les murs (des fois qu’un truc se détache …).

Tout d’abord, il s’était figuré qu’elle chercherait à se venger, tout compte fait. Peut-être l’enfermer dans une pièce avec une créature française ? Ou lui mettre la honte devant toute une classe d’élèves de Beauxbâtons ? S’ils s’étaient rendus dans le jardin, Faustus aurait pensé qu’elle chercherait à l'assommer avec une pelle, avant de l’enterrer à demi-conscient. Éventuellement avec un petit papier, “Ci gît Faustus, un demeuré doublé d’un incompétent. Sa seule utilité aura été de servir d’engrais.”. Mouais, même ça il n’en était pas certain : à tous les coups sa dépouille ferait faner les fleurs, et empoisonnerait les cultures. Il reprit consistance en apercevant (enfin !) les cuisines.

C’était bien différent de Poudlard tout ça. Très propre, très ordonné, très brillant … la bouche ouverte, Faustus admire le temple qui s’étend devant lui. Et l’odeur … il en salivait d’avance ! Il reprit conscience de la situation quand ses prunelles se posèrent sur l’objet tranchant que tenait Calista. “heu … attend, j’ai dit pardon”, petite sueur le long de la colonne. Faustus s’est fourvoyé ! Elle va le planter là, dans la cuisine, servir aux étudiants les morceaux plus ou moins savoureux de son corps maigrichon, et brûler le reste dans l’immense four. Il était à la fois Hansel et Gretel, sauf que l’histoire finirait différemment. La mine boudeuse, il ne cessait d’aiguiser de ses yeux la lame luisante. L’objet se lève, menaçant, et éventre une tomate. Gros soulagement ! Un sourire béat sur le visage, Faustus s’installe à une table, bien sagement, décidé à ne toucher à rien. Encore une déception pour la jeune femme et il ne toucherait pas à ce qu’elle semblait lui préparer.

Il inspira un grand coup, et laissa son buste tomber lourdement sur la table, les bras le long du corps. Elle n’avait pas tort Calista, comme toujours. “Je ne me balade pas, je mène l’enquête” de manière pitoyable, certes. “Et je me suis excusé pour ce que j’ai cassé. Ca arrive tout le temps, même quand je fais attention.”. Bien qu’il ait la sensation de ne pas avoir progressé, Dante ne se laissa pas aller à la déprime. Ses yeux vagabondaient d’un cuisinier à un autre, d’un four à un plan de travail, d’un panier de victuailles à la planche qui les travaille. Il avait toujours été ainsi, Faustus. A observer, retenir, tenter de déduire. Laisser vagabonder son esprit, c’était le seul moyen qui lui permettait de réfléchir convenablement. “Et puis embaucher des anciens condamnés d’Azkaban, tu trouves ça sérieux toi ? On peut me reprocher de passer pour un abruti, ça me regarde. Mais pour la réputation de Poudlard, si c’est bien à ça que tu faisais allusion, … pas besoin de moi.”, alors pourquoi tenter de se justifier ?

L’enseignant observe de nouveau Calista, déchiré entre l’envie de discuter sérieusement et celle de demander l’heure du repas. “On a pas appris grand chose de plus, et je doute que nos recherches soient très fructueuses. Ils ont l’air bien plus au courant à Ouahdlagadoue. Apparemment Beauxbâtons est aussi paumé que nous. Ou alors ils cachent bien leur jeu.”. Petit frisson, de nouveau. “Ça ne me rassure pas des masses, d’ailleurs.”, surtout quand il est question d’esprit d’école que l’on ne croise pas au détour d’un couloir. Si réellement ces manifestations de la volonté des écoles visaient à prévenir les directeurs, pourquoi ne pas être plus précises ? Pourquoi ne pas s’afficher devant eux, répondre à toutes les interrogations ? Quelle plaie.

L’estomac de Faustus laisse échapper un borborygme retentissant. Il faut dire que toutes ces fragrances n’aident pas à se concentrer. Si bien que comme toujours, Faustus finit par s’égarer du sujet initial. “Au fait, tu as l’air plutôt dans ton élément ici. Pourquoi avoir quitté Beauxbâtons ? Je sais bien que tu es une tempête et qu’on ne peut conserver un ouragan au même endroit bien longtemps, mais ça semble te faire plaisir de te retrouver séant.”. Il est curieux Faustus, il l’a toujours été. Et puis, changer de sujet ça permet aussi de laisser les réflexions de côté, de les laisser mûrir pour mieux y revenir.


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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Mer 6 Mar - 23:01

Une baguette, por favor

Faustus Dante & Calista R. Santiago

Les cuisines c’est le domaine de Calista. Elle y régnait en maîtresse, grande reine conquérante...à Poudlard en tout cas. Les elfes de maisons n’osaient pas lui dire non et avaient l’habitude de sa présence ( il faut comprendre ici que tant qu’elle ne blastait pas Despacito, ils la toléraient). A Beauxbâtons les règles étaient plus strictes. Après moultes négociations, elle avait fini par acquérir son droit d’utiliser ce sanctuaire mais seulement dans le calme et avant les services. Calista n’avait donc pas de temps à perdre pour surveiller un Faustus Dante surexcité. La menace du couteau restait exécutable à moins que….Faustus ne tienne à ses cheveux et à ses oreilles. Pour réaliser un Faustus Dante -kebbab il devait casser au moins une centaine de boules de cristal ! Et elle aurait bien besoin de ça pour se calmer les nerfs. Cuisiner lui permettait de se concentrer sur sa tâche et de s’occuper les mains : de se détendre en somme !

Monsieur Faustus Holmes se défend faiblement : il menait l’enquête ! Et ça lui donnait le droit de tout casser sur son passage et d’effrayer les élèves ? D’accord, il ne le faisait pas consciemment et à vrai dire, après un regard rapide, on devinait facilement qu’il ne ferait pas de mal à une mouche mais...quand même. En plein découpage méticuleux de ses tomates, la demoiselle fronça le nez face à cette excuse un peu minable.

Hm hm et t’as pas pensé à donner un petit coup de main pour nettoyer après au lieu de fuir comme un lâche ?! Tss. C’est trop bien pour toi ?



De mauvaise humeur, elle entame désormais les poivrons avec férocité. Ben oui, autant passer ses nerfs sur quelque chose qui n’allait pas se plaindre et geindre comme une fillette. La sorcière agite son couteau au fur et à mesure de la petite leçon qu’elle lui donne.



J’en ai fait des gaffes et j’en ai cassé des trucs dans ma vie, tu sais Faustus mais la moindre des choses c’est d’aider à réparer !



Spoiler alert : Calista elle aussi pouvait gagner le titre de plus grande empotée de Beauxbâtons. Peut-être que si son collègue l’irritait autant c’est parce qu’elle voyait en lui les mêmes faiblesses et qu’elle se serait bien passé de ce genre de reflet. Surtout ici à Beauxbâtons où les bons souvenirs restaient mais où les plus mauvais essayaient aussi de reprendre racine. L’andalouse resta silencieuse un instant face à la réflexion du professeur de transmutation. La réputation de Poudlard était loin d’être bonne, c’était certain. Son geste ne s’arrête pas et comme d’habitude dans ce décor si familier et familial, ses mots spontanés sortent de sa bouche.

Okay, okay.  J’aime pas trop le directeur, pas plus que je n’apprécie Isaac Andersen. Et si on me demandait mon avis, je dirai que je ne suis pas fan du népotisme, pas plus que des horaires des repas à Poudlard mais…..



Népotisme quel joli mot. Calista l’avait appris dans sa crise d’adolescence à écouter des discours révolutionnaires. A base le népotisme et le patriarcat ! VIVA LA REVOLUCION  ! Mais soit, elle était sur le point de dire quelque chose de sérieux. Elle posa un instant son couteau sur la planche de bois, touchant sa précieuse chaîne de baptême. Elle ne s’appelait pas Rocío pour rien.

Tu ne crois pas qu’on mérite une deuxième chance ? Il a payé sa dette à la société, tu ne crois pas qu’on devrait lui tendre la main, lui donner une opportunité de se réformer, de contribuer à la société ?  C’est quoi l’alternative ?  Les abandonner à leur propre sort dans la rue ? Pour qu’ils redeviennent des criminels ?  Il faut savoir pardonner, comme je te pardonne d’avoir cassé cette boule de cristal. Sinon je ne te préparerai pas à manger, n’est-ce- pas ?



Elle se tourne vers lui pour lui adresser un sourire moqueur :

Et puis si Poudlard se souciait autant de sa réputation, ils ne t’auraient pas embauché ~



Ni elle d’ailleurs. Mais ça, elle préférait le garder pour elle et essayer de faire en sorte que Faustus continue de la craindre ou de la respecter comme une sorcière talentueuse. Elle pousse un profond soupir en entendant Faustus repartir dans ses tergiversations mais surtout parce qu’il écorche encore le nom de l’école.

Passe-moi la cuillère en bois, là.



Elle s’en empare bien vite pour lui taper le haut du crâne avec le bâton. Tiens, ça sonne creux là dedans, comme une noix de coco pourrie.

Répète après moi OU -A - GA- DOU - GOU . OUAGADOUGOU !



C’était pas si compliqué quand on décomposait les syllabes comme un enfant de 4 ans ! De toute façon la sorcière n’aurait su que répondre aux inquiétudes de son collègue à part un :

Prends une initiative ! Essaie de proposer quelque chose ! Peut-être qu’ils t’écouteront.



Et c’était tout ce qu’elle pouvait dire, ça dépassait complètement ses compétences. Et après avoir réprimandé autant le blondinet, elle se voyait mal avouer être ignorante sur le sujet ! Mais son collègue n’a rien trouvé de plus intéressant que de lui poser des questions sur elle. La voilà un peu flattée, malgré tout. La comparer à une tempête et un ouragan c’était plutôt agréable. Sans le savoir, il avait mis le doigt sur la source de tous ses problèmes. L’espagnole se détend un peu.

Oh tu sais, je suis arrivée ici, j’avais 11 ans, je ne connaissais absolument rien du monde magique et je savais dire trois choses en français. Bonjour, merci et un verre d’eau s’il vous plaît. J’ai plein de souvenirs ici. J’ai rencontré mon ex-fiancé ici, tu sais ?



Elle éclate d’un léger rire en se souvenant de ses épreuves. Elle revenait de loin, Calista. Ca lui faisait un peu bizarre de regarder en arrière et de se revoir, avec son uniforme, dans les couloirs.

Mais oui...j’ai cherché du travail à la fin de mes études et ce n’était pas évident. J’ai voyagé. Et j’ai trouvé un poste à Poudlard et je suis restée.  J’aime bien voyager...à chaque fois c’est une nouvelle découverte : une nouvelle culture, des gens, une façon de vivre.... Et toi, tu aimes voyager ?  Qu’est-ce que tu fais quand tu ne mènes pas des enquêtes ?



Bien qu’elle garde le sourire et son ton optimiste, Calista éprouve quelques regrets.  la jeune femme avait perdu quelque chose d’important dans la bataille, dans ses voyages. Parfois elle se demandait Peut-être que j’aurai dû rester.

J’espère que tu aimes la nourriture épicée...tu veux m’aider à préparer le piment ? Prends une planche et un PETIT couteau, j’ai dit, petit ! Regarde, je te montre, attention à tes doigts hein ça pique, va pas les lécher juste après...



Avec l’andalouse, on n’enterre pas la hache de guerre, on ne tend pas un rameau d’olivier mais on partage un piment. Un piment de la paix. Elle lui montre la manipulation. Trancher dans le sens de la longueur, enlever les pépins avec le plat du couteau et découper la chair en petit carrés.

DEV NERD GIRL

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Re: En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista Jeu 7 Mar - 22:35


feat Calista R. Santiago

En France, on se bat avec des baguettes. De pain !

Non, Faustus ne pense pas. Comment dire à Calista qu’il aurait volontiers nettoyé ses bêtises, si elle n’était pas là telle une ombre menaçante prête à le frapper à tout instant ? Il avait imaginé la scène. Il s’était vu, plein de sueur, tentant de ramasser les petits éclats sans se tailler et sans rien casser d’autres, l’esprit à moitié occupé à guetter Tornada Calista. Et à chaque fois, quelque soit la façon dont il se représentait la scène, quelque soit le pourcentage d’efforts fournis à chaque tâche, ça finissait mal. Il se retrouvait crucifié sur une des tables de divination, une sphère dans la gueule dont les mâchoires avaient été brisées. Et encore, c’était dans le meilleur des cas. Il se contenta donc d’un vague “Parce que tu crois que j’aurai réussi à réparer sans faire d’autres dégâts ? Madame ta copine m’aurait fait une autre prédiction de la mort …”. Il regretta presque aussitôt, voyant la façon dont les poivrons se faisaient hacher.

Andersen … Faustus esquissa un sourire en repensant à la rumeur qu’il avait envoyé au Stupeshit quelques jours plus tôt. Lui non plus n’appréciait pas non plus cet énergumène, évitant au possible sa compagnie. Ce qui restait plutôt simple, à croire que le Directeur de Serpentard ne cherchait pas non plus le contact. Peut-être un peu de jalousie aussi, Dante aurait apprécié d’avoir la direction de Poufsouffle. Un échec personnel qui lui plomba aussitôt le moral. Il tenta de sourire de nouveau. “C’est quoi “Népotisme” ? C’est Français ?” vocabulaire limité, oui, un peu. Calista reposait son couteau, Faustus frissonna. Elle n’allait quand même pas en venir aux mains ?

Son petit discours utopique le laissa à la fois songeur et moqueur. “Mouais. Entre redonner une chance à un criminel et les rassembler dans une école pour qu’ils aient la charge d’élèves innocents … à se demander quel genre de transmission du savoir on vise là. L’association de malfaiteurs ?”. Et dans le cas présent, il ne visait personne en particulier. Non pas que Faustus soit contre le pardon, ou ce concept de seconde chance, mais de là à mettre des criminels en contact permanent avec des gosses … encore que leurs compétences puissent aider à les préserver. A condition qu’ils soient dans le bon camp. Il ne put s’empêcher d’éclater de rire : effectivement, engager Faustus restait assez loufoque. Mais il était bien content de son emploi, et n’en changerait pour rien au monde.

Il réfléchit un certain temps pour sortir une pointe d’humour lui aussi, histoire d’être à la hauteur de Calista. “Eh en parlant d’Andersen … je me suis toujours demandé …” c’était dur de ne pas rire en amont, mais Faustus prenait sur lui, “Ils sont comme cul et chemise avec le dirlo … tu crois qu’ils s’envoient des chocolats à la Saint-Valentin ?”. Il resta avec un sourire idiot sur le visage, n’osant pas exploser sans savoir si Calista esquisserait un sourire. Des fois qu’elle décide de le planter avec son couteau, à la suite des tomates et des poivrons. Totalement innocemment, il se dépêche de fournir la cuillère demandée à Calista, qui lui défonce le crâne avec. L’homme qui fournissait l’arme pour se faire battre. Il entendit quelqu’un marmonner derrière lui, “C’est OUA-GA-DOU”. Faustus parla plus fort “OUAIS C’EST OUA GA DOU Calista tu t’es trompée !”. Genre. Genre Calista pouvait se tromper. Ça le laissait sur le cul. Si bien qu’il reprit de la distance et retourna s’asseoir, hors de portée.

L’enseignant ne releva pas la seconde remarque. Proposer ? Comme si on allait l’écouter, lui. Si Faustus faisait le malin devant les élèves et n’hésitait pas à prendre les devants, devant le personnel … c’était autre chose. Surtout sur des sujets aussi sérieux. Quoi, il devait se pointer dans le bureau de Scamander, le traiter d’incompétent et d’irresponsable et repartir comme une fleur ? “Salut poto, mec faut bloquer les portails c’est peut-être dangereux. Ah et aussi, ton poto -je sais pas quel genre de relation vous avez, ça me regarde pas- faut le tej, trop craignos les gars d’Azkaban. On est pas une taule secondaire hein ?”. Après ça il se prendrait son pied au cul, un renvoi et probablement un Avada Kedavra bien placé. Décidément, il pensait souvent à sa mort aujourd’hui.

Finalement il devint des plus attentifs : Calista allait enfin révéler un petit bout sur sa vie. Faustus se tenait la tête sur les coudes, les yeux grands ouverts. “Trois mots ?? Et tout ce que tu penses à apprendre c’est demander un verre d’eau ? Moi j’aurai demandé à manger, les toilettes ou …” petit temps de réflexion. Rembobinage du cerveau. Stop. Respiration. Relecture. “TON EX FIANCÉ ??”, oui il est choqué Faustus. Il se serait volontier mis en pls si l’espace l’avait permis. Calista avait failli se marier ? Malgré le rire de la demoiselle (du coup), l’enseignant ne se risqua pas à creuser davantage le plaie peut-être pas encore refermée. Mais il restait dans le silence, la surprise. Il tentait de s’imaginer Calista à 11 ans, une cuillère en bois dans une main, une baguette dans l’autre, la rage sur le visage. Combien d’élèves avait-elle tabassé à Beauxbâtons ? Y avait-il des clubs de lutte à baguette de pain ?

Soudain l’inquiétude le gagna. “Tu aimes voyager … pendant tes vacances, hein ? Tu n’as quand même pas l’intention de quitter Poudlard ? Si c’est qu’une question de cuisine, j’apprendrai moi-même à la faire quitte à faire des stages ici hein, mais me laisse pas tout seul !”. Calista elle était cool. Un peu violente, totalement effrayante … mais sympathique. Et elle le nourrissait. Elle l’amusait, aussi. L’idée de pouvoir perdre quelqu’un sur qui il pensait pouvoir compter lui arracha une mine boudeuse. “J’aime pas voyager. Je sais pas. J’ai jamais voyagé.” ayé, il était désespéré. “Je … j’ai pas de passe temps.” cette soudaine révélation le laissa perplexe. Que faisait-il en dehors de ses cours ? “En fait, je passe beaucoup de temps avec les élèves. Y a un jeune qui m’apprend à jouer en ligne, y en a un autre avec qui on essaie d’apprendre à s’orienter … je fume aussi sur les toits avec …” il regretta aussitôt. Cette dernière remarque lui fit rouler les yeux dans les orbites. S’il ne se faisait pas amputer avec ça …

Faustus ne savait pas trop s’il devait relancer Calista sur la France ou non. Il enchaîna donc rapidement avec le piment. Investi de la mission la plus importante du monde, Faustus retroussa ses manches et se lava méticuleusement les mains jusqu’aux coudes. Des fois qu’il ne presse les piments avec son avant bras. Ceci fait, il s’arma de la planche et du couteau, se répétant avec insistance de ne pas se toucher les yeux ou la bouche avec l’épice. Façon princesse Disney ou l’Oréal, Faustus n’arrêtait pas de jeter ses cheveux en arrière, histoire de ne pas couper ses doigts à la place des piments. C’était gênant, cette touffe indomptable ! “Bon, j’ai pas bien réussi à enlever les pépins mais je crois que c’est coupé !” il s’était appliqué Faustus ! “Et après on fait quoi ? C’est presque prêt ?” les questions s’enchaînèrent aussi vite dans son esprit. “Et on va manger où ? Ici ? Parce que sinon j’ai peur que les élèves viennent tout manger ! Et après manger on fait quoi ? Tu crois qu’on persiste dans notre enquête ?”. Oui, il avait inclut Calista dans l’enquête, c’était trop tard pour se défiler. “Ou on fait une promenade digestive dans les jardins ?”


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En France, on se bat avec des baguettes. De pain ! . Calista
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