Des vacances. Les vacances tant rêvés et pas n'importe où : au bord d'une plage dans une incroyable villa louée pour une semaine. Tu les avais imaginé il y a des années de cela, le rêve devenu enfin une réalité. Et après tous ces événements le besoin de repos se faisait ressentir chez tout le monde, se changer les idées était nécessaire voire vital si l'on voulait préserver sa santé mentale. Et tu souhaitais préserver ta santé mentale Patrick. Ceci dit, tu ne t'y rendrais pas seul. Marguerite (professeur de botanique), Aubrey (professeur de biologie magique), Calista (Professeur d'initiation au monde magique) et Jiun Jie (professeur d'études de moldus) t'accompagnent dans cette aventure - sur l'une des îles des caraïbes. Il a simplement fallu d'une discussion autour du déjeuner quelques bonnes semaines en arrière. « Moi, mes vacances de rêves...[...] » « Pff arrête, tu n'es jamais sorti de ton trou [...] » « [...] Vraiment je suis sérieux, vous êtes tous partant ? » et ils étaient tous partant. Excepté le professeur de biologie magique qui semblait être le moins emballé - voir, pas du tout même prétextant le fait qu'il avait des choses à faire durant ces vacances. Pour une semaine ? Mais quelle importance ? Qui lui demandait son avis ? Lui as-tu demandé son avis ? A la suite de ses paroles, vous l'aviez pratiquement tous regardé en silence, comme si vous cherchiez à lui mettre la pression pour lui faire changer d'avis. Evidemment, c'était beaucoup trop parfait. Il en faut toujours un de jamais content dans un groupe. « Oh je t'en prie cesse de chercher des excuses, tu as le reste des vacances pour t'occuper de ton minister et de ton cursus. C'est seulement pour une semaine. Nous sommes tous partant et il est hors de question que tu défiles. Aller, on va bien rigoler tous ensemble. Puis... tu marques une pause. Je veux que tu me prouves que tu sais nager. » petit rictus. Bien rigoler ? Oh que oui. Si tu espérais tant la présence d'Aubrey, c'était bien pour une seule et unique raison : celle de se foutre de sa poire.
Quelques semaines plus tard
JOUR 1_ : découverte et désillusion.
Transplanage jusqu'au portoloin, portoloin jusqu'ici réussi. Une valise à la main, une casquette, lunettes de soleil, une chemise hawaïenne, un short. Et l'excitation semblable à celle d'un gamin.
Bon, vous n'êtes pas tout à fait face à votre logement pour une semaine, mais plutôt face à un paysage resplendissant. Mais pas le temps d'avoir les yeux plein d'étoiles, il fallait poser les affaires dans cette villa - et profiter ensuite. Les mains posées sur tes hanches, tu décides de prendre la parole : « Personne n'a perdu son bras ou sa jambe ? Super. Bon alors il faut longer la plage, tourner un petit peu à droite et continuer tout droit. Je dirais mmh... une quinzaine de minutes. » tu te tournes enfin, et observe chacun d'entre eux, un sourire si fier collé aux lèvres. « Quand vous allez voir ce que j'ai loué, vous allez tous me demander en mariage : je vous ai pris du haut niveau, vraiment. C'est incroyable ce que l'on peut trouver sur internet de nos jours. » ton regard s'arrête sur Aubrey. « Et il en sera de même pour toi mon cher Mackenzie. Tu ne le regretteras pas et tu remercieras même chacun de nous pour t'avoir amené - forcé jusqu'ici. N'ais-je pas raison mamie ? » un rire détestable s'échappe du fond de ta gorge et tu finis par leur tourner le dos - évitant par dessus tout le regard de la doyenne, que tu imaginais pourtant si bien : un regard terriblement meurtrier mais si satisfaisant.
Toi et la plage Marguerite, c'est une longue histoire d'amour. À l'instant même où Patrick avait évoqué son idée tu te voyais déjà bronzer avec un tequila sunrise à portée de mains et le bruit des vagues pour t'endormir. Le jour du départ tu étais arrivée au lieu de rendez-vous déjà prête pour les tropiques, une simple salopette short enfilée sur un crop top fleuri et un maillot de bain que tu avais hâte de mettre à l'épreuve. Tu avais essayé - sans grands résultats - de détendre un maximum Aubrey, un tout nouveau collègue que tu avais tout de suite eu envie d'apprécier, mais qui n'avait pas l'air très très emballé par le voyage malheureusement.
Tu commences par remettre tes cheveux ébouriffés en place avant d'observer avec émerveillement l'endroit paradisiaque où toi et tes collègues vous trouvez. Encore mieux que les plages de Méditerranée. Rapidement, tu enlèves tes chaussures pour profiter du sable doux et enfiles ton immense chapeau de paille pour ne pas trop profiter du soleil, pas tout de suite. Pendant le discours tout à fait amusant de Patrick, tu remets ton sac extensible sur tes épaules et essayes de ne pas exploser de rire en le voyant prendre une pose semi-héroïque. Il ouvre finalement la marche mais tu es bien trop excitée pour te contenter de le suivre sagement. S'il ne suffit que de longer la plage, pas besoin de guide. Un grand sourire aux lèvres, tu prends la main de Calista et l'entraines avec toi sans lui demander son avis. ▬ Calisson et moi on part devant! Tu rirais presque comme une enfant en sentant le sable glisser sous tes pieds, des vagues de souvenirs d'enfance et de premières vacances entre amis refont déjà surface.
Vous les premières devant la... cabane délabrée? Tu cherches un mécanisme magique des yeux qui pourrait changer ce tas de planches en palace, mais tu ne trouves rien. Les yeux passant lentement du taudis bancal à Calista, tu cries soudainement en arrière avec un léger ton paniqué dans la voix. ▬ PATTRIIIICKKK????!!! Quand il arrive à votre niveau tu te tournes vers lui, les bras croisés et un demi-sourire barrant ton visage. ▬ Je veux bien te demander en mariage mais avant je crois qu'il va falloir se mettre d'accord sur la notion de "villa" et d"incroyable". Laissant tomber ton sac au sol, tu quittes tes deux amis pour aller faire rapidement un petit tour de la baraque, putain ya même un trou dans un mur. Tu jettes un coup d’œil par la fenêtre presque opaque de poussière. Tu ne vois pas grand chose à part quelques meubles dans chaque coin de la pièce. ▬ EH C'EST GÉNIAL VENEZ VOIR! YA RIEN DU TOUT A L’INTÉRIEUR!! Tu restes encore quelques secondes à tenter d'y voir un peu mieux - sans succès - et décides de te mettre en quête de la porte, avant de réaliser qu'elle est sous tes yeux, juste tellement vieille qu'on ne fait plus vraiment la différence avec un mur. Perplexe, tu fais trois pas en arrière. ▬ T'es sûr que c'est ça?
what's in my bag:
une couverture de pic-nique // une radio magique // sa pipe + des "herbes" // un flacon d'essence de dictame // petite bouteille d'alcool maison // un parasol // de la crème solaire // un livre érotique en français
Evi!demment qu’elle avait accepté. Comment pouvait-elle refuser l’offre alléchante, celle de passer de belles vacances à la plage avec sa meilleure amie ? L’andalouse se faisait déjà une petite idée de ce à quoi le séjour allait ressembler : bronzage, plage et farniente certes mais aussi de taquiner son dernier collègue en date. Vu les circonstances il allait devoir faire tomber la chemise, un peu deye candy ne faisait jamais de mal à personne. Après tout la description de la villa n’était pas la seule chose qui lui vendait du rêve.
Atterrissage réussi, le portoloin c’est quand même plus rapide que l’avion ! L’andalouse débarque dans une robe d’été blanche longue et légère. Le tissu laisse deviner par endroit le bikini fleuri et coloré caché juste en dessous. La sorcière avait bien l’intention de jeter son sac dans sa chambre, jeter sa robe sur la plage et se lancer dans les bras si prometteurs de la mer . L’air marin et les rayons de soleil la revigore. Dans son sac enchanté, il y a toute sa garde-robe d’été, le nécessaire pour un départ en vacances et puis aussi des bouteilles de ce rhum légendaire venu chez elle. La première soirée devait être baptisée dignement après tout !
Tu peux parler Pat, tu t’habilles comme mon abuelo ! Il ne te manque que les chaussettes dans les sandales !
Traiter Jiun de mamie, non mais le culot !
Margarita l’entraîne déjà en avant. Vraiment, ces vacances lui donnait l’impression de perdre une dizaine d’années. Calista se revoyait adolescente à faire les 400 coups avec elle à Beauxbâtons. Les autres n’avaient qu’à bien se tenir !
Et une fois arrivée sur place, c’est la désillusion. La blonde commence à inspecter les trous dans les murs.
Si c’est une de tes mauvaises blagues Patrick, c’est pas drôle.
Mais en voyant l’expression de son visage, la sorcière réalise bien que ce n’est pas le cas. Mince. Oups. Adieu les vacances de rêves ! Calista tente d’ouvrir un placard et la porte lui reste dans les mains. Elle éclate d’un rire nerveux. C’est tout ce qui lui reste à faire.
Oh mon dieu ça tombe complètement en ruine ! Tu t’es fait en-tu-bé, tonto ahahahaha ! Ahhh, j’ai mal aux côtes....
Elle passe sa tête dans une pièce puis l’autre. Même constat. Elle n’était pas pressée de voir l’état de la salle de bain - autant se laver dans la nature. Brie a l’air franchement dépité, le pauvre, alors qu’ils avaient tous insisté pour qu’il puisse venir. D’un geste Cali sort sa baguette de la poche intérieure de son sac.
Mais bon, ce n’est rien qu’on puisse réparer avec un petit peu d’huile de coude..
Elle pointe son extrémité vers le placard de tout à l’autre pour prononcer avec son accent chantant aux r prononcés :
Ça n’était pas une idée déplaisante de passer des vacances sans son fils pour une fois. De plus avec des collègues, il faut dire que leur excitation était communicative. Surtout Calista et Marguerite, qu’elles étaient pleine d’énergie. Seul Aubrey était le plus réticent à cette idée, toute sa paperasse pour la rentrée et de s’occuper de beaucoup d’autres choses importantes. « Viens donc avec nous Aubrey, ça sera un peu comme tes vacances d’intégration. » C’est après mûre réflexion - bien longue cela dit - qu’il avait fini par accepter. Ça n’était que le début.
Le visage d’Aubrey lui paraissait plus fermé qu’à son habitude. Doucement, elle posait une main chaleureuse dans son dos. Ses préoccupations, elle les connaissaient depuis quelques temps déjà. Par merlin, le pauvre devait se sentir si mal parfois, peut-être aussi bien seul avec ses problèmes. Un grand sourire se dessinait sur les lippes de la doyenne. « J’ai insisté avec eux pour que tu viennes. Je sais que je ne devrais pas mêler de tout cela mais, j’estime que ça te fera du bien de souffler quelques jours. » Ses yeux brillaient, de sincérité mais aussi de compassion. Peut-être aussi d’une once de tristesse. « Je compte sur toi pour te vider l’esprit. Et puis je pense qu’ils seront d’une grande aide sur ça. » Et un petit rire s’échappait de ses lèvres avant qu’ils ne transplanent pour le portoloin. Désormais la première règle était de passer du bon temps.
L’arrivée sans encombres, surtout sans rien avoir perdu. La sorcière posait ses lunettes de soleil sur son nez après les avoir décrochées du col bateau de sa longue robe aux petits motifs fleuris, un petit chapeau de paille cachant sa crinière d’argent. Fin prête pour ces vacances au bord de la plage. On pouvait voir l’expression fière sur le visage du trentenaire, se vantant de sa location qui avait l’air d’être parfaite, dans un cadre parfait. Si fier qu’il assurait qu’ils voudraient tous le demander en mariage. Ben voyons. La doyenne massait une de ses tempes en soupirant. « Tu vas voir ce qu’elle va te faire la mamie. » Répondait-elle simplement en le fusillant du regard. Un sale gosse
Découverte de la villa dont Patrick avait tant vendus les mérites. Jiun Jie clignait des yeux quelques fois comme pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas. « C’est avec ça que tu penses qu’on va s’agenouiller Patrick ? » Il devait se jouer d’eux, une mauvaise blague. Très réussie si c’en était une, pas de doutes à se faire là-dessus. Un de ses sourcils s’arquait alors qu’elle regardait le responsable. Tout était en un affreux état, le bois donnait l’impression d’avoir moisi depuis quelques années sur certaines planches. Jiun Jie était persuadée qu’en donnant un coup de poing dans un mur, il pourrait sans aucun doute traverser le bois. Elle ne pouvait s’empêcher de ricaner quand Calista riait nerveusement alors qu’une porte de placard lui restait entre les mains. « Je dois dire que cette maison est incroyable, incroyablement délabrée. Très bon choix je trouve. » C’était mal parti pour ces vacances de rêve promises. L’envie de sortir sa baguette était bien tentante.
Ce n'était pas l'idée des vacances qui te déplaisait, mais plutôt la montagne de paperasse qui s'accumulait. Certes, tu avais le reste de l'été pour préparer ton cours, mais en ce qui concernait le ministère, celui-ci n'allait pas se tourner les pouces en attendant que tu reviennes et c'est ce que tu t'étais évertué à expliquer, sans grand succès faut-il croire. Mais ce n'étaient pas les principales raisons qui t'avaient poussé à refuser chaque fois que l'un de tes collègues revenait à la charge pour te faire changer d'avis. C'était simplement parce que ton neveu arrivait au cours de la semaine suivante et tu voulais passer du temps avec lui, sans être coincé dans ton bureau à gratter ta plume sur du papier.
Sauf que tu n'arrivais plus à penser à autre chose et c'est devenu plus difficile encore quand même Jiun Jie est venue te voir pour te convaincre. Au final, en faisant quelques nuits blanches pour progresser dans tes recherches — tu as encore l'impression que tes mains sont en train de trembler sous l'excès de café, tu juges t'être suffisamment avancé pour te permettre quelques jours de repos. Et accessoirement, pour prouver que tu sais bel et bien nager. Sans vraiment prendre la peine de te changer, entre ton rapide passage au ministère pour déposer tes parchemins puis ton appartement pour jeter des vêtements plus appropriés à la température de la destination choisie dans ton sac, tu transplanes au point de rendez-vous.
Une main compatissante et un regard réconfortant t'accueilles lorsque tu apparais aux côtés de ta collègue. Tu l'écoutes sans piper mot, la remerciant silencieusement d'un rapide coup d'oeil reconnaissant, avant que tes yeux ne se dirigent vers le sol. Un sourire amusé étire tes lèvres quand elle mentionne le reste du groupe. « Pour une raison qui m'échappe totalement, je n'ai aucun mal à te croire. » Son rire léger est la dernière chose que tu entends avant qu'elle ne disparaisse pour rejoindre le portoloin, et tu ne peux t'empêcher de l'imiter, secouant doucement la tête alors que ta forme ne s'efface à son tour.
C'est bel et bien avec tous tes membres que tu te retrouves sur une plage de sable blanc, entouré de la petite troupe. Et, pour être franchement honnête, tu regrettes amèrement ta précipitation vu la chaleur qui remplace désormais le temps plus frais de l'Angleterre. Ils sont tous habillés en fonction de votre destination et toi... Toi t'as encore une chemise et une cravate sur le dos — tu en viens presque à envier Patrick et son motif hawaiien. Celui-ci est d'ailleurs en train de vanter sa trouvaille faite sur le net et tu dois t'avouer impressionné par sa description. Jusqu'à ce qu'il se fasse point d'honneur à inclure sa participation quant à ta présence. « Si cette villa est aussi bien que tu le dis, je me mets à genoux sans hésiter. Tout en te remerciant de m'avoir cassé les pieds pendant des jours pour que je vienne. » ironises-tu en roulant les yeux.
Le reste du trajet se fait plutôt rapidement — tu en profites pour retrousser tes manches et détacher quelques boutons, histoire de ne pas étouffer sous les rayons du soleil, Calista et Marguerite prenant les devants pour être les premières à découvrir le bâtiment qui vous abriterait pour le reste de la semaine. Puis, quand c'est finalement ton tour, un air incrédule se dessine sur ton visage. C'était ça, la magnifique maison ? Et bien, on peut dire que ton collègue s'est fait avoir par un petit rigolo d'internet. Une fois le choc passé, tu éclates de rire. Tu allais définitivement rappeler cette situation ridicule à ce très cher Patrick chaque fois qu'il se permettrait de te lancer une petite remarque.
Quand tu réussis finalement à calmer ton fou rire, tu rejoins les deux autres pour constater l'ampleur du désastre. Visiblement abandonnée depuis quelque temps et avertie comme un endroit paradisiaque pour les pigeons surfant sur la toile, la cabane est en piteux état. Déposant ton sac dans un coin, tu sors aussi ta baguette pour accompagner Calista, dans le but de nettoyer les carreaux et réparer ceux qui sont abîmés.
Marguerite kidnappe Calista avec elle histoire de prendre de l'avance. Tu es légèrement contrarié : tu aurais préféré que tout le groupe découvre le paradis sur terre que tu leur avais réservé en même temps. Mais tu dois bien réaliser une chose Patrick : il ne s'agissait pas là de tes élèves. Mais de tes collègues, des adultes, donc. Cela risque bien d'être frustrant toi qui aime que tout soit carré et comme tu le souhaites, mais il va falloir l'accepter cette semaine : pas de règles. C'est les vacances. Tu inspires un bon coup avant de les suivre - quelle idée d'avoir pris une valise et la traîner avec difficultés sur le sable ?
Plus de Marguerite et de Calista en vue. Cette vieille maison abandonnée semblait visiblement plus intéressante que la surprise que tu leur avais réservé. Bon, du calme Patrick. Un horrible son parvient jusqu'à tes oreilles : elle te rappelle la voix de ta mère, comme lorsque tu faisais des bêtises quand tu étais petit.PATTRIIIICKKK????!!! alors, curieux de savoir ce que ce ton plein de reproches allait t'annoncer, tu t'avances. Ah, visiblement elle a l'air de croire que ça, c'est la surprise. Tu restes silencieux et stoïque, les bras croisés pendant qu'elles inspectent cette espèce de baraque qui ferait parfaitement l'affaire pour une ambiance dans un parc d'attraction à zombie. Bien entendu, l’inquiétude des deux jeunes femmes se fait ressentir chez les autres, qui finissent par aussi douter de toi - et se moquer, t'attaquer à coup de sarcasme. Ta fierté hurle douleur. Tu n'en reviens pas. On pourrait presque voir une veine gonflée sous la colère. « Et bien, peut-être parce que NOUS NE SOMMES PAS AU BON ENDROIT ?!! » Ne pas vriller dès le départ. ne pas vriller dès le départ. tu te calmes. « Mes très chers et tendres collègues, il n'y a qu'une seule explication à cela : nous. ne. sommes. pas. au. bon. endroit. Marguerite, je ne te remercie pas. A l'avenir évite d'être aussi sûre de toi, tu sais très bien que ça ne t'a jamais réussi. » oh mais dis donc, serait-ce une petite pique liée à un événement en particulier où elle a été beaucoup trop assurée pour finalement perdre les rênes ? Pas du tout. Ne pas énerver Patrick.
Alors, tu saisis ton portable et avec un peu de magie* retourne sur ce fameux site que tu as marqué en favoris où tu as effectué la réservation. Ah.
Ah.
Cette page n'existe plus.
Les secondes où tu passes à fixer le téléphone totalement immobile paraissent une éternité. Une mauvaise connexion. Un bug. Tu ne sais pas, tu n'es absolument pas à l'aise avec la technologie. et c'est bien pour cela que tu commences à prendre peur. Et si... et si ? Non. Visiblement, tu ne souhaites pas lâcher pas l'affaire : tu actualises la page plus de dix fois. Tandis que les autres s'excitent ou qu'ils décident d'explorer leur découverte, tu préfères t'éloigner. Tu décides alors d'ouvrir une autre page.
Recherche : pourquoi "page n'existe plus" ? Recherche : page n'existe plus Recherche : pourquoi le site de réservation a disparu page n'existe plus Recherche : avis commentaires site "summervacationforyou"
Pas de résultats intéressants. Cependant, tu consultes une page où il y a quelques avis.
tomoliver55 : pff un mec fait que m'appeler avec ce numéro j'ai donc tapé le numéro et je suis tombé sur ce site !! j'ai consulté, j'ai fait des tests et : attention arnaque !! plein de fautes dans le mail que j'ai reçu, visiblement le type doit parler aussi bien anglais comme il l'écrit !! j'ai demandé plusieurs propositions de villa au Japon, on m'envoi des adresses à Pékin ! non mais on est où là! n'importe quoi!!
frederico : bonjour grosse arnaque attention les lieux sont faux les villa et autre n'existent pas de plus le site disparaît et réapparaît des mois et des mois plus tard bizarres sous une autre adresse parfois... impossible de récupérer l'argent
tu éteins ton portable. ton rythme cardiaque s'accélère, puis il bat fort et vite, comme si tu réalisais le marathon de ta vie. Que faire, que faire, que faire. il est difficile de se l'avouer mais : ils avaient raison. Tu n'as pas le temps de penser à ce que ce soit une blague, ou à te dire que ça n'est pas possible : simplement car tu as vite compris que tu t'es fait arnaqué comme un débutant. Tu n'étais pas sensibilisé à internet, c'est de famille. Mais c'est bien définitif désormais : Internet, plus jamais pour toi. Plus. Jamais. Sauf pour les sites de rencontres.
Alors, mentir ? Leur faire cette fois ci réellement croire que ça n'était toujours pas le bon lieu ? Et vous perdre volontairement en chemin histoire que ta fierté soit sauvée ? Tu ne sais pas. Tu reviens vers eux, toujours sans mettre un pied dans cette fichu baraque. Tu es frustré et blessé et à la fois très en colère. « Je vais tout détruire. » tu manques de sortir ta baguette et faire exploser le peu d'habitation qu'il restait sur cette île.
Spoiler:
*jsp si c'est possible d'utiliser la magie pour internet mais on va dire que oui sinon à quoi sert la magie si c'est plus magique
Evidemment, personne n'est enthousiaste en découvrant la baraque délabrée. Mais plus tu la regarde plus tu lui trouves... un certain charme? Petit oasis de fortune perdu entre les cocotiers et avec une vue paradisiaque sur une plage de sable blanc immaculée. Quel dommage qu'elle soit en si mauvais état. Tu écoutes comme tout le monde les explications de Patrick, mais n'en retient pas un mot lorsque tu entends la fin de sa phrase. Serrant soudainement les poings, tu as presque eu un mouvement de recul. ▬ OH!! Comment- Que- Indignée, tu restes bouche béé sans savoir quoi répondre à cette attaque directe qui ravive des souvenirs débordants de remords, avant de pincer les lèvres et de donner un violent coup de pied dans le sable dans sa direction, avec toute la rage que tu n'arrives pas à exprimer. Sans un mot de plus tu lui tournes le dos et rejoins Calista et les autres à l'intérieur, pour la trouver... avec une porte de placard dans la main. Heureusement, ça te détend rapidement et chasse doucement la colère de ton esprit. Mais tu ne manqueras pas de faire un sale coup à Patrick dès que l'occasion se présentera. Quel con!
Alors que tu fais un rapide tour de la maison pour constater qu'il n'y a pas grand chose de récupérable, tu vois votre merveilleux collègue en chemise hawaïenne revenir et ouvres alors la fenêtre de la cuisine - qui menace de se briser dès que tu la touches - pour l'écouter. Et aérer un peu. Tu lèves un sourcil et croises les bras sur ta poitrine. ▬ Alors quoi? Tu t'es fait entuber? Respire un peu on dirait que tu vas péter un veine. Petit sourire satisfait. ▬ Bien fait pour toi. Tu as beau dire ça, vous êtes tous autant dans la merde que lui, finalement. Tu réfléchis quelques secondes dans le silence qui plane. Mhmm. Tu prends machinalement ta baguette pour imiter ton amie d'enfance sur le reste du mobilier... tout ici à besoin d'un coup de jeune, de toute façon. Mais après avoir réparé un évier rouillé, un canapé miteux et une étagère écroulée, tu t’arrêtes, pensive, le bout de ta baguette tapotant tes lèvres. ▬ Non attendez. On est visiblement coincés ici, non? Tu ranges ta baguette et un sourire espiègle illumine ton visage. ▬ J'ai un truc à vous proposer. Je vous met au défi de tenir la semaine sans utiliser une seule fois la magie. Voyant la motivation certaine dans le regard de certains, tu n'hésites pas à ajouter. ▬ Le premier qui craque paye un resto à tout le monde! C'est un peu de la triche ce défi, car pour toi c'est assez simple, vu l'enfance que tu as mené à la ferme sans jamais te servir de magie, et encore aujourd'hui les taches sont plutôt faites à la main qu'avec un coup léger du poignet. Mais il sera sans doute très amusant de voir les autres galérer un peu... Tu interroges tes collègues du regard, en terminant par Patrick, guettant sa réaction.
C’était donc dans la joie et la bonne humeur que Calista, assistée par Aubrey commençait à retaper le taudis dans lequel ils allaient momentanément élire domicile. Un coup de baguette par là et le placard était de nouveau entier même si le reparo ne pouvait pas compenser des années d’usure sur le bois qui avait mal vieilli. Après son fou rire et sa réplique cinglante, elle accorda peu d’attention à Patrick, qui ne prenait même pas la peine de donner un coup de main. Ah, les hommes. Heureusement que Brie n’est pas comme ça . Calista doutait fortement que cet endroit puisse être parfaitement rénové, mais le rendre salubre serait une nette amélioration. Curieuse, elle inspecte les placards et y trouve cafards et cloportes dans le premier qu’elle l’ouvre. Les insectes partent se cacher, ennuyés par la lumière.
Oh. Cucarachas
Cucarachas, cockroaches, cafards. Ils étaient tout petits, rien à voir avec ceux qui envahissaient parfois les rues andalouses la nuit. D’un geste brutal de Wingardium Leviosa elle enlève le tiroir et le retourne pour vider son contenu qui s’enfuit entre les lattes disloquées du plancher. Elle se frotte les mains avant fierté :
Problème résolu !
Enfin ça c’était avant de se retourner et voir le visage de son collègue pâlir. Oups. C’est le moment que choisit Patrick Grantt pour se transformer en son alter ego “Pat the furious”. (parfois aussi, elle le surnommait dans sa tête “ fat and furious” mais uniquement lorsqu’il était particulièrement odieux). Heureusement, Margarita était là pour calmer la bête. Si Pat the furious jouait au grand méchant loup, tout allait s’effondrer comme une maison de paille. Calista ne tenait pas particulièrement à finir sous des débris.
C’était son problème, elle était toujours pour se moquer mais oubliait parfois que l’égo fragile de certains pouvaient créer des ouragans d’un coup de baguette. Elle regretta aussitôt ses paroles de tout à l’heure. Après tout Pat avait essayé de faire au mieux, bon d’accord c’était un peu sa faute de s’être fait entuber mais ça partait d’une bonne intention. Ce fut donc d’un ton aussi doux que son patpat sur l’épaule, qu’elle tenta de le calmer :
. T’es pas le premier à qui ça arrive et tu n’es pas le dernier, eh. Range ta baguette maintenant, Pat, ça va aller…
Et elle était convaincue que tout irait bien. Après tout ils étaient une poignée de sorciers compétents, ils n’allaient pas faiblir face à une vieille baraque quand même ? Enfin, ça c’était jusqu’à ce que Margie propose son pari.
Margarita, tu es sûre parce que ...on ne va pas allez loin sans matériel. J’ai pas emporté de boîte à outils ! Attends laisse-moi vérifier Ac- oh.
Arrêtée dans son élan, elle venait de réaliser qu’elle ne pouvait rien chercher dans son sac sans fond sans magie. Ca allait vraiment être compliqué. Mais qu'à cela ne tienne, l'andalouse ne baisserait pas les bras si facilement.
Bueno ! le plus urgent c'est de trouver de quoi manger et à boire non ? Il y a un magasin dans les environs où on doit partir en mode chasse et pêche ?
Quelle ambiance de folie. Faire comprendre à au trentenaire qu’il s’était sans doute fait arnaquer n’était pas une partie de plaisir, de plus avec son caractère, c’était comme marcher sur une fine couche de glace, c’était prendre des risques. Sans plus attendre, Jiun Jie prêtait main forte aux autres vacanciers pendant que le responsable cherchait le problème sur son téléphone. Il valait mieux faire profil bas pour le moment. D’un coup de baguette, elle aidait à redonner un petit coup de jeune à cette vieille baraque qui était si peu accueillante quelques instants plus tôt. Avec l’aide de tout le monde pour la remettre dans un état convenable, il n’y avait pas à dire, elle faisait tout de suite moins peur. Tout de suite moins repoussante.
A voir la tête de Patrick face à tous ces problèmes, ça ne présageait rien de bon. S’il pouvait être rouge de colère, ça aurait été le cas, c’est à peine si une veine aurait été visible sur son front. La doyenne tapotait sur l’autre épaule du sorcier visiblement frustré face à toutes les railleries de ses collègues. Parfois il fallait savoir ravaler sa fierté, que c’était dur pour lui. « Outre ça, le cadre est vraiment joli ne t’en fais pas. On aura de quoi faire à l’extérieur je pense. » Elle essayait d’être rassurante mais à vrai dire, elle n’avait jamais vraiment eu à faire à Patrick dans cet état et elle ne savait pas vraiment comment s’y prendre. Quelle tâche délicate.
« Très bonne idée Margerite. » Ça n’allait pas être déplaisant de se retrouver sans magie, ça ne faisait jamais de mal à qui que ce soit. Ça allait sans doute être une tâche difficile pour certains mais le défi pouvait être relevé avec aisance. « Je ne sais pas s’il y a quoi que ce soit dans le coin, on peut aller jeter un œil. » Un court moment de réflexion. Et la cerise sur le gâteau, la quadragénaire avait laissé son portable chez elle pour ne pas recevoir des appels indésirables. « Si j’avais su, j’aurais prit les vieilles cannes à pêche de Conan. Mais Alistair les voulait pour ses vacances avec d’autres élèves, désolée. » Légère moue. Quel dommage. « Je suis sûre qu’en cherchant dans les autres pièces, on aura de quoi faire le temps du séjour. » Rester terre à terre. Rester optimiste.
C'est ponctué par des Reparo lancés à gauche et à droite et quelques sortilèges de récurage que tu traces ton chemin vers les chambres pour les remettre en état. Constatant rapidement que la plupart des matelas et oreillers présents ont été ruinés par le temps et les insectes et que, malgré tes efforts pour les rendre un tant soit peu présentables, ils restent irrécupérables, tu finis par les enchanter pour forcer tout ce qui y réside... à y rester. Une fois parfaitement assuré que le sort de répulsion fonctionne et que vous allez pouvoir les utiliser sans trouver une petite bête se promenant allègrement au cours de la nuit, tu attrapes les draps auxquels tu viens d'insuffler un nouveau souffle de vie pour les déposer sur les lits.
Une fois satisfait par ton travail, tu retournes dans la pièce principale, trouvant là un Patrick franchement agacé menaçant de tout détruire. Tu n'as pas le temps d'ouvrir la bouche, que Marguerite lui dit déjà de respirer. Et qu'il risque de s'éclater une veine s'il continue de s'énerver. Au moins Calista et Jiun Jie sont plus douces dans leur approche, chacune posant une main sur son épaule pour lui remonter tour à tour le moral avec des paroles encourageantes. Tu vas éviter de jeter de l'huile sur le feu en mentionnant les potentielles bestioles qui se trouvent peut-être dans les chambres, préférant plutôt hocher la tête sans piper mot.
Avec vos efforts combinés, la cabane retrouve une allure presque potable — tout est à peu près debout et en ordre, il est possible de voir au travers des fenêtres et plus de risque qu'une porte reste coincée dans vos mains. Au niveau des nuisibles, en excluant les cafards que Calista avait éjectés d'un tiroir avant de se ruer vers les interstices du plancher pour se cacher et ceux que tu as enfermés avec ton sortilège, tu n'en as pas vu. Et s'il y en avait, avec tout le vacarme que vous venez de faire, ils se sont tous terrés dans leur trou.
Certes, il reste encore du travail et tu t'apprêtais à continuer, mais les paroles de la professeur de botanique te font stopper net. Ne pas utiliser la magie ? Pour le reste de la semaine ? Sous peine de payer un repas à tous ? Un rire nerveux t'échappe bien malgré toi et tu fais mentalement le calcul de tes dépenses en prévision du repas que tu vas leur devoir. Tu ne chercheras même pas à te voiler la face, ta débrouillardise sans ta magie frôle le zéro absolu et même avec, ça ne vole pas très haut. «Tu es sûre que c'est une bonne idée ? Parce qu'il y a quand même beaucoup de trucs à faire et...» Tu balayes rapidement du regard les autres occupants de la pièce et le reste de ta phrase se meurt avant même d'avoir franchi tes lèvres. «Soit.» soupires-tu en te pinçant le nez. Le séjour promettait d'être terriblement long. «J'ai vu un petit chemin, ou ce qui en reste, sur le côté de la maison. Peut-être que ça mène vers une route.» Une rapide recherche sur ton téléphone, que tu viens de tirer de la poche de ton jean, t'indique que le hameau le plus proche se trouve à environ une heure de marche. «Il y a un petit village pas trop loin d'ici. Est-ce que vous avez de l'argent non-maj avec vous ?» Tu gardes toujours quelques billets sur toi, mais tu doutes franchement pouvoir couvrir les dépenses de tout le monde.
Tu lances ton regard le plus ferme à la jeune blonde. Bien fait pour toi ? elle a visiblement l'air d'oublier qu'elle allait également en pâtir tout autant que vous. tu fais abstraction de sa remarque, tu étais déjà tendu, il ne manquerait plus que tu deviennes tout rouge. Calista vient alors te calmer, posant l'une de ses mains sur ton épaule. Jiun Jie vient à son tour calmer les chevaux : elle cherche à te rassurer. Et te voilà bien entouré, au centre de l'attention de ces deux jolies femmes pour quelques courtes secondes. Il t'en faut si peu Patrick. Tu restes cependant silencieux. Après cela, Marguerite propose de tenir une semaine sans magie : et gare à celui qui craque le premier, il devra payer un restaurant pour chacun d'entre vous. A vrai dire, tu n'es pas emballé par cette idée : et à voir ton visage à peine détendu sous l'effet de la colère, on le devine facilement. Mais pas question de refuser, ou dire que l'idée est totalement absurde. Tu es certes un sorcier, mais avant tout un homme. Il ne fallait pas donner l'impression de se dégonfler. Chez les Grantt, la fierté avant tout. Mais une semaine ? Impossible. Tu n'y croyais pas une seule seconde - non pas que tu doutais de tes chers collègues... ou un petit peu quand même. et tu ne viseras pas Mackenzie dans le lot, absolument pas.
tu finis par pénétrer dans la pièce. Au moins, l'espèce de géante cabane avait l'avantage d'être protégé du soleil sous les palmiers et tes collègues avaient déjà effectué quelques réparations. qu'ils sont vifs et efficaces. tu allais utiliser ta baguette pour accio ta valise, mais tu te souviens tout juste du défi - et finis par la traîner de tes propres mains. une fois sur le sol en bois, tu la fais rouler et l'arrête devant la porte d'une des chambres. si on peut appeler ça une chambre. tu rejoins ensuite le groupe. « Bien, il suffit d'ouvrir à nouveau tous les placards, j'ai vu tout à l'heure, quand tu en as ouvert un Calista, qu'il y avait une poêle et une casserole. pas forcément des plus propres mais ça fera l'affaire. » tu ouvres n'importe lequel et saisis une bouteille d'huile de tournesol. « Ils ont au moins eu la gentillesse de nous laisser ça. Bien trop aimable ces moldus. » rire nerveux. tu avais la terrible envie de l'éclater contre un mur - mais tu doutes actuellement de la solidité de la cabane, tu risquerais d'y faire un trou. tu abandonnes rapidement cette idée.
La question du jeune homme attire ton attention. Tu retournes ouvrir ta valise : tout était soigneusement plié. tu n'avais pas eu besoin de magie, ta mère t'avait toujours appris à la ranger correctement et à prendre le nécessaire (enfin... "nécessaire" quand on voit le flacon de parfum qui traine dans le coin...). mais soit, tu sors de la monnaie non-maj que tu finis par déposer délicatement dans la paume de sa main. « Tiens mon garçon. » tu marques une pause, un rictus ironique sur le coin de tes lèvres. « Mais je te déconseille de t'y rendre tout seul dans cette jungle, sans baguette et sur une île qui semble bien déserte... qui sait sur quoi tu pourrais tomber. » tu murmures tes derniers mots, comme pour chercher à l'effrayer. Puis finis par lui offrir une bonne tape sur le dos. « En ce qui me concerne. Du moins, en ce qui nous concerne, avec Jiun Jie et Calista, nous allons rester ici pour voir ce qui entoure la cabane. S'il y a une cabane, il doit forcément avoir des choses intéressantes dans le coin. Et si on trouve du matériel, j'essaierai de pêcher pour le plaisir. » Comment ça tu ne leur demandais même pas leur avis ?
Ton idée est accueillie... sans grande joie. Mais ça ne t'effraie pas, tu es certaine que ça pimentera vos vacances. Comme si vous aviez besoin d'un challenge en plus... Mais toi tu vis pour les défis Marguerite, c'est presque une seconde nature de te compliquer la tâche quand tu peux. Finalement, tous acceptent... plus ou moins. ▬ Mais ça va alleeeeerr vous inquiétez pas, je vous apprendrais à faire un feu! Vous avez jamais fait de camping sauvage? Tu pourrais presque t'esclaffer de rire, mais tu te dis que ça ne serait pas très gentil s'ils n'avaient vraiment jamais dormi à la belle étoile. Ce qui te parait de toute façon invraisemblable. Quel enfant n'a jamais campé dans son jardin avec ses copains après tout?
Aussi vite que Calista amène le problème des provisions, Aubrey, téléphone au bout des doigts, annonce qu'un village se trouve pas loin. Mais c'est parfait! Tu rayonnes presque de bonheur à cette annonce. ▬ Pas trop loin? Nickel! J'ai un peu d'argent moldu oui, mais que des livres et des euros, c'est quoi ici? Le dollar non? Peut-être qu'on pourra... changer sur place? Ce n'est pas impossible, mais tu n'y crois pas trop non plus, si ce n'est qu'un petit village il n'y a pas beaucoup de chances pour trouver un bureau de change. ▬ Mais bon, on peut pas savoir sans y aller! Les mains sur les hanches, tu t’apprêtes à demander qui veut t'accompagner quand Patrick indique que tes deux collègues féminines resteront avec lui. Tu fais la moue, tout en prenant l'argent de sa main avant qu'Aubrey ne s'en empare, comme si de rien n'était. ▬ Calista parle espagnol, c'est mieux si elle vient. Hein Calisson? Et puis de toute façon, tu as envie qu'elle vienne. Et tu sais déjà qu'elle n'aura aucune envie de rester ici si il y a de l'aventure à se faire et des locaux à rencontrer. Tu lâches un grand sourire à ton amie et vient passer ton bras dans son dos - à défaut de ses épaules car tu es trop petite. Tu t'éventes avec la poignée de billets pour te faire un peu d'air sous ton chapeau. ▬ Bon... qui vient? Aubrey? Tu imagines qu'il n'est pas super enthousiaste à l'idée de marcher sous le soleil, mais de toute façon il n'avait pas spécialement envie de venir à la base, alors pourquoi pas lui proposer, si ça peut lui changer les idées? Au pire des cas vous ne serez que deux à faire le trajet, et jamais tu ne froncerais le nez devant un peu de temps en tête à tête avec Calista. Tu réalises que tu n'as pas demandé à Jiun Ji, peut-être parce qu’inconsciemment tu l'images trop... vieille, pour endurer une marche sous cette chaleur? Mais tu lui adresses quand même un regard interrogateur, histoire de lui poser la question sans les mots.
En attendant que le groupe soit prêt à se séparer en deux pour partir en expédition, tu prends le temps de remettre tes chaussures et de mettre de la crème solaire, quand même, il ne faudrait pas gâcher le séjour avec un coup de soleil. Enfin, tu abandonnes ta baguette sur la table - apparemment bancale - au milieu de la pièce central et vient t'adosser au cadre de la porte. ▬ On y va? Tu es trop impatiente Marguerite, rien ne presse.
C’est grâce aux efforts combinés de Jiun et Calista que me voici moi le capitaine planète Patrick se calme enfin. Personne n’a vraiment l’air motivé par ce pari mais si c’était ce qu’il fallait subir pour que Patrick n’abrège pas les vacances d’un coup violent de baguette magique, Calista était prête à jouer le jeu. Enfin un petit peu. Avec l’intégralité de ses affaires perdues dans son sac sans fond et aucune magie pour les récupérer elle allait devoir ruser pour survivre.
Patrick l’informe qu’il y a une casserole et une poêle sale et en état dans la cuisine...ainsi qu’une bouteille d’huile de tournesol.
DE L’HUILE DE TOURNESOL ?!! HERESIE !
Elle attrappe dans la bouteille et part seule dans un monologue particulièrement passionné en espagnol comme quoi elle ne jurait que par l’huile d’olive et le beurre et que toutes les autres matières grasses pouvaient aller à leur place, c’est à dire à la poubelle. Cuisiner sans huile d’olive, ce crime, ce sacrilège ! Si la sorcière n’avait pas été aussi préoccupée par un détail aussi trivial, elle n’aurait pas manqué la condescendance de Patrick qui s’était déjà auto-proclamé chef groupe et qui songeait déjà à établir son harem. Si elle l’avait écouté, elle aurait roulé des yeux et répliqué quelque chose de cinglant, mais au risque de vous le rappeler DE L’HUILE DE TOURNESOL PUTAIN ! . Voilà.
Heureusement que Margarita était là pour veiller au grain ( et sur Calista) . En entendant son surnom, l’espagnole se retourne vers sa meilleure amie. Elle n’a rien suivi, mais elle acquiesce. Tel un bon chien de berger, elle répondait toujours à l’appel. Loyauté de Beauxbâtons oblige !
Bien sûr, Margarita ~
Calista lance un regard à son collègue venu du grand nord. C’est vrai qu’avoir un grand gaillard pouvait aider. Pas que les deux sorcières avaient besoin d’aide pour se débrouiller mais une paire de bras supplémentaires pour porter les courses pouvait être utile ! Bras sur lequel elle s’accrochait d’ailleurs pour le convaincre :
Oh oui, Brie, viens avec nous ! On va avoir besoin de tes bras ! Tu verras, ça sera marrant
Ben oui, puisque papy Patrick ne se proposait pas pour donner un coup de main et préférait tenter de pêcher ! Il fallait bien un homme de bonne volonté dans le tas. Calista lâche sa pauvre victime et rejoint son amie dans sa chambre pour lui piquer un peu de crème solaire, gracieusement offerte. Après tout c’était de sa faute s’il elle n’avait pas accès à ses affaires.
Au moment de partir, l’andalouse est remontée à bloc. D’un geste de la main, elle imite le salut militaire en prenant une grosse voix :
Parler de camping sauvage, ça lui faisait revenir de bons souvenirs de ses années à Poudlard en tant qu’élève pendant ses vacances. « Ah si Marguerite ! Quelle bonne idée même ! Au moins un soir ce serait bien. » Répondait-elle en jetant un regard à un peu tous ses collègues. L’idée de se retrouver à faire un feu de camp en pleine nuit, à parler de tout et rien à la belle étoile, ça lui plaisait bien. Même si l’ambiance était différente cette fois. Un petit regard en coin vers Aubrey, pour voir sa réaction face à cela. Jiun Jie n’était pas sûre que la proposition d’un camping sauvage lui plaise énormément. Quel dommage.
Alors que Calista regardait la bouteille d’huile de tournesol avant de partir dans un monologue enflammé sur sa passion pour l’huile d’olive et Ô combien elle était précieuse à ses yeux, Jiun Jie préférait ne rien dire à propos de ce qu’elle utilisait pour cuisiner, différences culturelles, quand elles nous tiennent. Ça ne ferait sans doute qu’attiser le feu qui s’était allumé par sa passion pour l’huile d’olive. Elle se contentait de hocher la tête comme si elle avait comprit tout ce que pouvait avoir dit dans sa langue maternelle. La sorcière s’éclipsait pour prendre un le peu d’argent moldu de son sac qu’elle avait prit soin de ramener devant les chambres. « Il faudra en prendre s’il y en a en magasin je suppose ? » C’était bien parti pour en tout cas.
Elle donnait sa monnaie à Marguerite alors que son autre collègue masculin la donnait au professeur de biologie, le tout accompagné de railleries. Mon garçon à Aubrey ? La doyenne se contentait d’hausser un sourcil en lançant un regard à Patrick. Elle croisait les bras avec un air de dire qu’elle désapprouvait le choix des mots alors qu’il s’adressait au canadien. Elle retournait sa tête vers le plus jeune avec un signe de la main l’air de dire que tout irait bien. Patrick avait prit les devants, quel homme entreprenant décidément, en décidant que Calista et elle-même allaient rester avec lui. Jiun Jie clignait des yeux avant de lui jeter un regard interrogateur. Le nez de la chinois se pinçait alors qu’elle se massait une tempe du bout des doigts. « Ça ne me dérange pas de rester mais je préfères qu’on demande mon avis avant, Patrick. » Un sourire quelque peu narquois se dessinait sur ses lèvres comme pour appuyer sur ses dires. Même si au fond, elle doutait qu’il l’écouterait réellement.
« Dis comme ça, ça me paraît une meilleure idée, en effet. » Ce n’était pas en parlant mandarin qu’elle allait aider, même si son anglais était parfait, s’assurer de parler en espagnol semblait assurer une sécurité en plus. « Je vous laisse Aubrey s’il veut venir. Je vais surveiller Patrick, sait-on jamais. La pêche pourrait sans doute très vite être abandonnée à mon avis. » Jiun Jie croisait les bras en jetant un regard au concerné, elle savait qu’il ne soutiendrait pas son regard. C’était devenu une habitude. Alors qu’ils s’apprêtaient à partir, la sorcière leur faisait un signe de la main. « Bonne route du coup, prévenez nous si vous avez un soucis avec quoi que ce soit. »
Leur enthousiasme est contagieux, tu esquisses même un léger sourire — vif contraste entre l'air dépité que tu arborais quelques instants plus tôt. Le petit monologue de Calista dans un espagnol dépassant largement tout ce que tu as appris te fait lever les yeux vers le plafond, amusé par sa réaction un poil excessive concernant, si tu as compris, l'huile qu'elle agite. Puis, quand Patrick revient pour te donner l'argent qu'il a entre les doigts, Marguerite s'en empare sans que tu ai le temps d'esquisser un geste. De toute façon, tu es trop occupé à maintenir une mine calme, malgré tes traits crispés. Mon garçon.
Ton regard qui évitait soigneusement celui du professeur de médicomagie croise le sien et tu conjures tout ton self-control pour ne pas rétorquer quoi que ce soit. Pas après la dernière fois. S'il ne semble pas s'en être formalisé plus que ça — il avait même arboré un sourire satisfait, tu ne t'étais pas senti mieux suite à ta tirade venimeuse. C'était plutôt le contraire qui était arrivé. Ça t'avait laissé un goût amer dans la bouche, de laisser tes émotions prendre le dessus sur ton côté rationnel. La suite de ses paroles te fait rire, un éclat trop sec qui ne peut définitivement pas paraître sincère. «Pas la peine de t'inquiéter pour moi, très gentil d'ailleurs. Mais j'ai vu pire.» Et pour une fois, ton assurance ne te fait pas défaut.
Tu n'es pas surpris lorsque Patrick annonce qu'il allait rester ici, encore moins quand il ajoute que Jiun Jie et Calista aussi. Évidemment. Et, répondant au quart de tour, la blonde fait remarquer que cette dernière serait plus utile à la petite expédition grâce à sa langue maternelle. Hochant la tête pour faire part de ton assentiment, tu sursautes presque comiquement quand l'espagnole s'accroche à ton bras après la proposition de Marguerite à te joindre à elles. «Euh, oui ? Oui pas de problème.»Je vais pouvoir changer d'air.«Je vais juste en profiter pour mettre quelque chose de plus adapté, ce ne sera pas très long.» Tu imites tes collègues qui se dirigent vers les chambres où elles ont déposé leurs bagages respectifs, abandonnant ton veston, ta chemise et tes pantalons pour un simple t-shirt ainsi qu'un bermuda. Glissant un regard vers la porte, tu soupires en déposant ta baguette dans ton sac. Au moins, tu as plus d'un tour dans ta manche.
C'est armé d'une paire de lunettes sur le nez et d'une bonne couche de crème solaire que tu te postes aux côtés de Calista, adoptant la même posture rigide, tes mains jointes derrière ton dos plutôt qu'en salut digne d'un militaire. «Ready when you are, mesdames.» Tu te retournes vers les deux autres sorciers restants. «En espérant que votre pêche soit bonne. Et si vous avez une requête particulière pour les courses, faites nous signe.» En leur adressant un rapide signe de la main, tu tournes la poignée de la porte, laissant tes deux compagnes d'expédition sortir avant de faire de même. C'est parti pour l'aventure.
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