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problèmes familiaux / sephora

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problèmes familiaux / sephora Ven 21 Sep - 18:33

Il y avait des années que ta cicatrice avait cessé de te faire mal ; la peau ayant pris cet aspect foncé, les larges imperfections de ton visage se fondant dans un naturel désormais assumé. Ta peau se mouvait sans douleur ; la trace éternelle de ton passé estompée dans un quotidien d'une incomparable douceur.
Entre douceur et douleur, il n'y a qu'une lettre ; et tu admirais la proximité d'une opposition entre deux parts de ton existence.

Aujourd'hui semblait n'être qu'un jour comme tant d'autres ; aujourd'hui naissait les histoires des instants qu'il n'appartenait qu'à toi de rendre unique. Aujourd'hui, les chants du destin berçant tes pas résonnants, aujourd'hui, chaque seconde marquée de l'impatience d'une rencontre planifiée ; et malgré ça, l'impatience du renouveau et des découvertes du présent.
Aujourd'hui, tu voyais Sephora, et c'est dans l'altruisme de cet instinct familial que tu avais décidé de l'aider, qu'importe vos différences, qu'importe la raison qui la poussait à agir.

Tu ne comprenais que trop bien la peur des attentes des familles, le rejet des aînés ; la solitude d'être le dernier d'une fratrie dans la fierté de laquelle se dilue toute marque d'affection.
Aujourd'hui, la cicatrice chauffait à blanc comme le rappel d'une douleur permanente ; aujourd'hui, ta bienveillance aux commandes, et au diable l'extrémismes et la violence passée. Aujourd'hui, comme les décisions d'une indépendance du cœur, et ton l'air délicat d'un début d'après-midi, la fraicheur d'une nature bien souvent oubliée.

Elle est jolie, Sephora ; le douce éclat d'une âme en croissance, la surprenante personnalité d'un esprit rebelle bridé par des limites qu'il cherchait à faire disparaître.

« Hey, Sephora. Comment se sont passés tes derniers cours ? »

La franchise en tête de gondole, les yeux déterminés, exemptes des doutes d'une quelconque gêne exprimée. Tes yeux vairons, baignant dans la douceur et la paternité ; tes yeux dansant devant le cadavre d'une violence oubliée.
Tu n'es plus le même, Elendil, et tu t'éloignes de ce passé chaque jour, et l'interminable son des cloche de la douleur semble se dissiper à chaque instant dans le silence de cette paix désirée.

Quelqu'un t'avait sauvé. Quelqu'un t'avait tiré de ce ces regrets, d'un sentiment d'appartenance ; quelqu'un t'avait traîné hors des flammes d'un enfer qui t'avait marqué pour l'éternité. Mais ton visage ne se limitait pas à ta peau ; et tu espérais qu'elle puisse voir au-delà, dans le tableau abstrait d'une âme en mouvement permanent.
Sephora E. Tudor
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Sephora E. Tudor
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Re: problèmes familiaux / sephora Ven 21 Sep - 19:32

C'est avec le pas trainant qu'elle marche sur les petits sentiers pour rejoindre le lieu de rendez-vous qu'on lui avait donné. Des cours, particuliers, pour ELLE, elle qui n'est bonne à rien. Elle se demande encore ce qui l'a poussée à accepter l'offre, à se décider à faire un pas en avant vers la réussite... et puis elle se rappelle que cette raison porte la forme d'un simple mot : hauteur. Être à la hauteur ; de ses frères et ses soeurs, de sa fraterie au complet, des autres gens de sa classe, ne pas avoir l'impression de tout rater en cours.

Quand elle traverse enfin le parc pour rejoindre Elendil, elle hésite plusieurs fois à faire demi-tour. Parce qu'elle se dit que ce n'est pas quelque chose pour elle, que de toute façon peu importe qui l'aide, elle sera toujours aussi nulle à la sortie.
Elle a un complexe d'inferiorité assez développé, pour une fille d'habitude aussi rayonnante et pleine de vie.

Et enfin elle le voit, avec ses cheveux bicolores et sa tâche autour de l'oeil. Lui, Elendil, un garçon. Combien de fois elle s'est juré de parle à aucun d'entre eux? De ne plus avoir de contact avec les mecs qu'elle trouve pour la plupart barbant et dérangeants. Il n'y en a que certains avec lesquels elle s'entend - Salvie, ses frères. La liste est courte, beaucoup plus courte que la liste inverse.
Mais Elendil, il y est peut-être, sur la bonne liste.

Salut Elendil!! Bah les derniers cours ça va hein, euh, comme d'habitude je veux dire. Genre, par comme d'habitude c'est que j'ai rien compris.
Et quand elle dit qu'elle n'a pas compris, rien, c'est qu'elle n'a rien compris.

Elle agite sa saccoche qui pendouille contre sa hanche et en défait les boucles pour sortir un carnet et quelques rouleux de parchemins qu'elle a remplis au cours de la journée.

Tu vois là genre bah j'ai pris des notes dans mon carnet en essayant de comprendre et en reformulant avec mes mots mais même comme ça j'y arrive pas... Et les parchemins n'en parlons pas vraiment je sais même pas si je suis capable de me relire.

Elle fait la moue et s'asseoit lourdement sur un muret derrière elle.
Elle croise les bras, tord ses lèvres, gonfle ses joues.
Une vraie gamine.

C'est des langues classiques et de l'étude des moldus, au fait. Pff.
problèmes familiaux


Dernière édition par Sephora E. Tudor le Lun 15 Oct - 0:27, édité 1 fois
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Re: problèmes familiaux / sephora Ven 21 Sep - 20:24

Tu as la gentillesse qui déborde, la patience qui afflue, toute la bienveillance d'une éducation parfaite. Tu as la douleur qui s'atténue, le corps léger, le parfum du parc, d'une humanité simple, sans prétention, l'attrait d'un quotidien sans lourdeur, riche de ces émerveillements partagés. Tu te sens renaître, tu te sens exister ; tu sens la vie aux milles village, le jardin d'un bonheur recherché ; les sentiments qui débordent, le mal que tu veux lu faire oublier. Le visage aux deux teintes, les cheveux aux deux couleurs, les yeux de deux différents reflets.
Elendil, comme un doute permanent ; Elendil, les sentiments qui flottent dans l'air ambiant, la bonté naturelle sans que tu n'aies à la forcer. Elendil, et ta main se tend, froisse délicatement le papier dans le geste prudent de t'en saisir pour déchiffrer la cause de tout son mal-être. Les doutes, au pied de quelques enseignements communs, émergeant de la plume de sa main.

Tu peux entendre le grattement qui lie l'encre au papier, la régularité d'une écriture travaillée.
Tes yeux se délectent de la courbure des traits, de l'application du travail. Ton regard croise le sien, décrypte la sincérité des mots, et ton sourire s'installe, comme l'évidence de cette seconde de silence.

« Sephora, il faut que je te dise quelque chose. »

L'attrait d'une bienveillance désirée, le visage d'un héros envers lequel tu se sens tellement reconnaissant. C'est d'admiration que ton cœur se fend, d'une patience nouvelle que tes mots se séparent, la conversation presque lente. Ton dos vient trouver le muret contre lequel tu te laisses tomber à ton tour ; le partage de quelques gestes, d'une habitude, d'une journée ensemble, à l'arrêt d'un soleil tapant, de la chaleur courant sur les brises d'un vent léger.

« Je sais que tu as envie de réussir. Mais parfois, je me demande si tu as vraiment confiance en toi. »

Tes mains se glissent pour tourner les pages du parchemin, où la délicate écriture témoigne de la réalité de ses efforts. Un silencieux soupir franchit tes lèvres presque fermées et tu l'observes du coin de l'œil, de cet œil épuré du moindre mal, sauvé par les circonstances, par cette volonté de vivre, ce choix de t'échapper.
Tu as pris gare à te placer du bon côté pour ne pas qu'elle ait à voir ta mauvaise part, ton mauvais côté, tes désirs étouffés par une bienveillance dont tu n'as pas mesuré la limite de la sincérité. Dans le silence des mots recherchés, ta main se pose dans ses cheveux pour les ébouriffer, un geste affectueux marquant la passation de quelques douceurs d'un esprit reposé.

Tu voudrais aller loin, pourtant. Loin dans cette humanité, dans cet altruisme, loin dans ce que tu lui apportes, rien qu'à elle, à quelle tu souffres des mêmes martyrs que ton passé renié. Tu voudrais lui faire oublier les maux assourdissants, les attentes écrasantes, le regard oppressant des entités si âgées.

« Tu es intelligente. Je le pense vraiment et j'aimerais que tu le réalises, parce que même le plus grand sorcier n'aurait pas réussi s'il n'avait pas eu de confiance en ses propres moyens. »

La réalité d'un monde, des réussites entreposées.
La réalité du talent, d'une magie sans loi, des futurs désirés.
Sephora E. Tudor
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Sephora E. Tudor
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Re: problèmes familiaux / sephora Ven 21 Sep - 22:12

Elle t'écoute parler et ses iris pétillent dans le vide. Cet éclat s'amenuit au son de la voix du garçon. Son regard pivote vers l'une de ses faces, le sourire encore là mais difficile face aux réalités balancées. Et si elle n'avait pas confiance en ses capacités? Et si c'était ça qui la retenait de réussir? Non, elle est juste pas douée, elle n'y arrive pas parce que c'est comme ça ; parce qu'elle a confiance en elle, comme ses soeurs, elle est une Tudor, et les Tudor ne faiblissent pas, ils sont forts, et assurés, courageux... Mais les autres Tudor sont des Gryffondors.
Et elle,
c'est une Poufsouffle.

Elle joue avec ses doigts d'un air distrait, mâchant les paroles d'Elendil comme si on lui forcait à manger des légumes. Elle hésite, ne sait pas trop quoi répondre, hésite encore, ouvre la bouche.
Où est passée la Sephora qui ne se retient pas sur les mots?
Enterrée sous la vérité.

Je... Bah j'ai confiance en moi! 'Fin c'est juste que les cours ça coince quoi... J'y arrive pas mais genre bah... Tu vois.
Non, il ne voit probablement pas ; il ne déniche sûrement pas ton assurance à travers tes paroles saccadées et ton lexique bancal.

Elle reprend avec des mains qui se veulent calmes les parchemins qu'elle lui a donné, elle les pose sur ses genoux et les observe. Tant d'efforts pour si peu de résultats. Elle ne peut pas se dire que c'est parce qu'elle manque de confiance.
Chanel manque de confiance, pas elle.
Elle, elle est forte. Elle est forte pour deux.
Elle est forte pour elle et pour Chanel.
C'est la maturité voulue, c'est la dualité. C'est un deux en un pour aider sa soeur.
Elle comble, elle colmate, elle prend sur elle.
Elle a confiance en elle, et en ses capacités à faire des choses, mais pas pour les cours. Maintenant, elle souffle.

Je vais pas devenir une grande sorcière, j'ai juste besoin de faire en sorte de pas passer les examens de fin d'année avec des Troll partout... J'ai pas envie de redoubler. J'aurais l'air de quoi après tu vois.

Elle essaie d'expliquer, de changer le sujet peut-être. D'esquiver ses responsabilités, comble pour celle qui veut faire l'adulte.
Elle passe son doigt sur son écriture, tente d'imprimer les mots dans son esprit qui ne retient rien, et elle a envie de balancer les feuilles par terre et reprendre éternellement son air boudeur.
Elle cogne doucement le coude d'Elendil.

Allez, aide moi donc! Tu l'as fais toi, l'étude des moldus et tout? Tu peux me dire de quoi ça parle peut-être? Je sais pas, t'es là pour ça! S'il te plaiiiit!
Et l'éclat dans ses pupilles revient naturellement.
Les doutes effacés, contestés, oubliés.
problèmes familiaux


Dernière édition par Sephora E. Tudor le Lun 15 Oct - 0:28, édité 2 fois
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Re: problèmes familiaux / sephora Ven 21 Sep - 22:59

Cœurs fermés, yeux plissés, bouches ouvertes, déversant des vérités filtrées par le rempart d'une fierté implacable. Ta voix patauge dans la densité d'un air lourd de mensonge, les désirs noyés devant l'impulsivité humaine, guidé par la colère enfouie d'un gamin malmené. Tu es encore jeune, abîmée.
Le cœur à peine recollé, voilé de quelques bonnes valeurs, et ta patience semble s'envoler, emportée à jamais. Les ressentis piétinés, les sentiments remis en doute par les quelques contradictions de cette amitié. Le cœur impulsif, l'esprit impatient - tu te laisses aller au silence, comme bien souvent, l'interrogation en suspens, les réponses livrées à elle-même dans le doute permanent de ta nature profonde.

Si tout était si simple, et tu réalises combien le monde te semble abstrait lorsque tu ne te comprends pas toi-même. Tes yeux aux deux teintes, et pourtant, tu n'aperçois pas la moitié de ce que décèlent les autres.
Le cœur stérile d'émotions, la bouche exempte des moindres conseils sincères - tu balances des vérités sans vraiment y croire, avec ce calme si affolant qu'il semble en perdre toute sa réalité.

Tu te poses là comme un cadavre avant l'heure, le corps meurtri, sans réelle douleur ; le passé déposée sur tes épaules voûtées, tu recherches la vérité que Sephora enfouit, comme le cruel jeu de pistes des natures humaines. Si tout était si simple, l'affaire de quelques mots, d'un sourire, d'une confiance retrouvée.
Si tout se réglait par l'ouverture des cœurs, comme la réalité imposée, un bonheur au terme de toute réflexion. Si tout était si simple, démuni des moindres malheurs ; si le monde était tout rose, au moins pour ceux qui n'ont pas mérité d'en voir les plus sombres couleurs.

« C'est pas grave. Moi, j'ai confiance en toi, ça fera l'affaire. »

Si les cœurs pouvaient être liés par des sentiments, ressentirait-il l'amertume des jours de son passé ? Si la haine se plaçait à point égal envers le bonheur des heures qui défilent, pourrait-il finalement comprendre ce qui l'avait ainsi modelé ?

Tu te demandes, la réflexion ouverte à toute connaissance, à toute réflexion, à chaque instant que le destin plaçait sur ta route. Tu te demandes, comme une remise-en-question, la compréhension que les coups ne t'ont pas prodigué. Tu te demandes, avec ce seul héritage qu'est ton visage calciné ; tu te demandes, avec les sourires doux que la violence n'aurait pas suffi à effacer.
Tu te demandes, parce qu'elle est comme toi, parce que l'éclat de ses yeux ne peut effacer la pointe d'un doute surplombant le bonheur désiré. Tu ne peux lui tourner le dos, marcher au-delà de tes jours heureux, d'une avancée vide d'obstacles à présent qu'elle te tient la main sur ce long chemin sinueux.

« L'électricité... ce n'est pas différent des amulettes pour les cracmol. L'énergie est concentrée dans un objet, et, hm... elle peut faire de nombreuses choses, comme produire de la lumière. »

Il laissa tomber sa main à côté de son corps, là où elle revenait de droit.
Son énergie à lui était au plus bas.
Ça ne changeait pas de d'habitude ; apprendre par cœur, ça le fatiguait. Il préférait décortiquer et comprendre les éléments du monde.

« Cet examen-là, c'est du par cœur. Tu n'as pas besoin de réfléchir, juste d'apprendre les définitions sur ton parchemin. Ne t'embête pas à essayer de comprendre, le plus important, c'est la pratique. Tu pourrais lancer un sortilège simple pour voir comment tu t'en sors ? »
Sephora E. Tudor
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Sephora E. Tudor
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Re: problèmes familiaux / sephora Sam 22 Sep - 17:11

Elle essaie de se concentrer sur ce qu'Elendil lui explique, le regard perdu entre les lignes de sa propre écriture. Elle hoche la tête de temps à autres, bribes des compréhension, peut-être factice.
Sephora penche la tête.
Sephora a mal à la tête.
Pourquoi elle est là, déjà?
Toutes les pensées qui la traverse sont remplies de pixels et de divers niveaux de plateformes qui l'attendent quelque part ailleurs, dans le château, près d'un écran. Elle n'est pas faite pour les cours, elle n'est faite que pour être forte aux jeux vidéos. Elle n'est forte que pour battre Ruben à FIQA.
Elle souffle, laissant échapper un gémissement d'ennui.

Donc l'electricité, c'est un peu comme un lumos, mais avec des fils plutôt qu'une baguette? C'est trop bizarre.
C'est vrai quoi! Ils peuvent pas faire comme tout le monde et allumer leurs lumières avec de l'énergie magique, ou des bougies? C'est quand même vachement plus simple!

Dès fois, elle rêverait d'être une moldue, parce qu'elle aurait pas à se préoccuper de ces informations et de Poudlard, de ses notes. Au moins, eux ils peuvent vivre tranquillement leur vie sans magie et appuyer sur des interrupteurs pour allumer leurs lumières avec de l'électricité.
Elle remonte ses jambes contre son menton, tenant ses parchemins à bout de bras ; plus c'était loin d'elle, mieux elle se sentait.

Mais ça sert à rien le par coeur! Je suis sûre que la moitié de ce que j'essaie de retenir je vais l'oublier ou alors pire... ça risque de me servir à rien après! Fin c'est trop nul quoi, y a des trucs que je vais apprendre pour les examens et après j'en aurais plus jamais besoin.
Pour elle, c'est un injustice, quelque chose de fait spécialement pour l'embêter ; mais elle a toujours eu le réflexe de crier à l'injustice trop tôt.

Elle sort sa baguette d'une de ses poches et la fait tourner lentement dans ses doigts. Elle se dit que c'est dommage que Finn n'en ai jamais eu une - lui, il est coincé avec des amulettes qui marchent une fois sur cinq. En même temps, dès fois, sa baguette aussi elle déconne, mais elle a pris l'habitude de se dire que c'est dû à sa maladroitesse naturelle.

C'est... c'est gentil de croire en moi! J'ai envie d'y arriver, et puis j'ai pas envie de décevoir père et mère, et mes soeurs, et mes frères! Alors faut que je le fasse pour eux. Et pour toi aussi. Allez! Je dois lancer quel sort?

Une once de motivation retrouvée.
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Dernière édition par Sephora E. Tudor le Lun 15 Oct - 0:29, édité 1 fois
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Re: problèmes familiaux / sephora Dim 23 Sep - 0:39

Le monde est cruel, bizarre, impitoyable. Le monde offre le talent aux plus désintéressés, comble de honte les plus férus de réussite. Le monde créé les érudits et la paresse de ceux qui ne cherchent pas à réfléchir. Le monde est une grenade de sentiments mauvais, toute la conséquence des rancœurs accumulées.
Le monde est beau, déséquilibré, immensément laid.
Le monde est le point final du non-dit, la vérité derrière les regards mauvais. Le monde est un manque de talent, une confiance rongée ; le monde est un geste altruiste, une confiance partagée, quelques instants comme des années d'écart, le lien porté par la bonté d'un homme qui passait par là.

Le monde est salvateur, une seconde chance, un doute qui n'en finit pas ; le monde offre l'asile et le confort de penser à son propre futur. Le monde est un chemin sans retour, un passé déjà derrière soi. Le monde est un avenir d'attentes que seuls les têtes détournés peuvent nous permettre d'oublier.
Le monde est cruel, et la vérité frappe comme la douceur de ses mots innocents ; la vérité s'acclame, et le silence de ta surprise, emporté par le vent. Un léger soupir, un regard appuyé ; tu te permets de l'observer en appréciant le calme qu'elle ne te réserve qu'à toi.

Tu entretiens votre lien unique, ces moments si spéciaux, et sa voix semble trop douce pour celle qui paraît bien différente devant les regards des moins concernés. Tu l'aimes comme ça, Sephora - pour son énergie, pour ses sourires, pour sa voix qui déraille et son cœur balançant.
Tu aimes son immaturité, sa personnalité en construction, la trace qu'elle tente de laisser. Tu aimes cette détermination silencieuse, ces efforts, l'application de son écriture. Tu aimes sa force autant que tu détestes la raison qui la hante tant.

« Peut-être bien, mais travailler tes cours est une preuve de ta détermination à montrer ta valeur aux autres. Tout le monde passe par là, et tu vaux bien mieux que la majorité des gens. »

Si tu savais, et tu sembles savoir ; si tu connaissais ses troubles, et ton visage en témoigne. S'il n'y avait que ça, que les souvenirs blessants, les mains faisant ployer le corps, broyant les épaules.
S'il n'y avait que les tons sévères, les regards de haut, les attentes murmurées.
S'il n'y avait que les noms, la puissance, le monde que tu cherches à quitter. Si tout ne tenait qu'à ça, et le monde semble si vaste en comparaison ; si l'absurde se gonflait d'importance au point de la faire mourir de cette terreur injustifiée.

« Fais-le pour toi avant tout. Essaie Accio sur ton parchemin. »

Avec délicatesse, tu prends le bout de papier entre tes deux doigts et tu le places à hauteur de ton visage, bien visible pour elle. Tu es déterminé à la faire progresser, car si tu ne peux pas vraiment l'aider pour du par cœur, la pratique est une chose qui s'améliore sous des œils aînés.
Tu es prêt à lui consacrer du temps.
Tu es prêt à la faire avancer, pas par pas, à vaincre au moyen de tes doux mots la peur de son identité. Tu es prêt à tout, parce que tu ne l'es pas, mais c'est ainsi que tu veux devenir. Tu es prêt à tout, parce que tu veux te racheter envers le monde qui t'a offert cette seconde chance.
Tu veux te racheter envers lui, envers cet homme qui t'a sauvé.

« Respire, Sephora. Vise, concentre-toi et articule bien ta formule. Tu es capable de le faire, n'oublie pas ça. »
Sephora E. Tudor
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Sephora E. Tudor
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Re: problèmes familiaux / sephora Dim 23 Sep - 14:06

Ton regard bascule entre Elendil et le parchemin, puis ta baguette, puis le parchemin, puis Elendil. Accio, c'est un sort simple, elle devrait s'en sortir.
Elle retrousse se lèvres, et ses manches, comme si elle s'apprêtait à faire quelque chose d'extraordinaire, alors que ce n'est que futilité.
Sa main se lève, et elle jette un dernier regard à Elendil avant de se focaliser complètement sur les traces de son cours.

Bon, ok, je vais essayer!! Attention les yeux, Sephore en action! Je me concentre... Je vise... et j'articule!

Elle ne se lance pas tout de suite, veillant bien à faire comme il lui avait dit de faire. Elle est soucieuse du détail, soucieuse de réussir ce qu'on lui demande, soucieuse tout court. Et elle aimerait que ça marche, que ça porte ses fruits.
Elle aimerait réussir,
au moins une fois dans sa scolarité.
Elle inspire, elle expire, elle souffle bruyamment par le nez. Elle met trop de temps, il faut qu'elle soit plus naturelle, plus réactive.

Allez, je me lance. Accio!

Le sort semble réussir, mais au lieu de faire voler le parchemin, un pot de fleur vient dans sa direction à vitesse grand V. Ses iris se dilattent d'un coup et elle a le réflexe de sauter rapidement sur Elendil pour lui baisser la tête avant qu'il ne se le prenne dans le crâne ; lui qui est de dos à l'objet flottant. « ATTENTION! » Et le pot vient finir sa course dans un fracas de terre contre une arche un peu plus loin.
Elle est soulagée de n'avoir blessé personne, mais ce soulagement laisse vite place à la déception quand elle réalise son échec.
Elle avait envie de pleurer de rage, de frustration, mais elle se retient, parce qu'elle est grande, et les grands, ça ne pleure pas. A la place, elle croise les bras.

Roh c'est pas juste, j'étais sûre que j'allais y arriver... J'ai fait tout ce que tu as dit et ça a pas marché! Zut hein.

Si elle n'avait pas pris l'habitude de se retenir de jurer pendant les vacances chez Mère et Père, elle l'aurait probablement fait.
C'est dommage ; c'est dommage parce que pour une fois, elle croyait vraiment qu'elle allait y arriver.
Elle se tourne pour regarder le pot cassé avec dédain et colère. N'arrivera-t-elle jamais à réussir des sorts aussi simples qu'un accio?

Tu vois, t'avais tort de croire en moi! Je sais vraiment rien faire.
problèmes familiaux


Dernière édition par Sephora E. Tudor le Lun 15 Oct - 0:31, édité 2 fois
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Re: problèmes familiaux / sephora Dim 23 Sep - 14:06

Le membre 'Sephora E. Tudor' a effectué l'action suivante : Les dés de dabberblimp


'DUEL - SORTS ' :
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Re: problèmes familiaux / sephora Dim 23 Sep - 23:43

Le scepticisme au creux de la gorge, la tristesse obstruant les yeux, le cœur serré par une question dont la réponse semble tout sauf unique. Le monde n'est pas si simple, et tes certitudes se diluent dans l'émergence d'une réalité si cruciale qu'elle semble refléter l'absurde. Personne n'est égal et au nom de ta gentillesse, tu sembles avoir éludé la possibilité de l'échec.
Pour le confort de ton âme, pour la douceur de tes yeux ; pour le calme de ta voix, pour la régularité des battements de ton cœur.
Le mal s'installe, l'obscurité te ronge ;
Les conséquences s'acharnent, le présent s'allonge.

Si seulement la justice était toute autre, si la sincérité en appelait à la sincérité des récompenses. Si l'omniscience des dieux pouvait capter les appels des cœurs en détresse, si la volonté pouvait amener le terme de la torture d'un monde hors de portée.
Si elle pouvait réussir, rien qu'une fois, si le danger n'était que celui d'une puissance trop grande, des ambitions perdues ; si la justesse de son âme n'était pas la raison unique de ses tourments grandissants.

Si le terme ne tenait qu'à quelques paroles rassurants, aux gestes délicats des mains bienveillantes. Si tu pouvais l'en tirer, si l'humain ne tenait qu'à la recherche si réelle d'un bonheur abstrait ; si la réponse se proportionnait aux efforts des plus déterminés.
Tu aimerais comprendre l'absurdité du monde, tu aimerais justifier l'échec par l'expérience des chutes enchaînées.
Tu aimerais que le mal trouve ses racines dans les opportunités laissées ; tu aimerais que tout ait un sens, que ses larmes amènent des sourires d'autant plus rayonnants.

« Je crois toujours en toi, tu sais. Tes échecs n'empiéteront jamais sur l'estime que j'ai pour toi. »

Le corps léger, tu te redresses pour te rapprocher d'elle. Le pas chantant, tu romps la distance en quelques instants pour venir la retrouver. Tu te places derrière elle et ta main entoure la sienne tandis que tu y places ta baguette, avec une confiance un peu trop aveugle.
« Tiens-la bien. » conseilles-tu avec une voix calme, ne prêtant pas attention à l'expression de son corps.
Si sa main devrait trembler, tu la tiendrais plus fort. Si sa voix devait douter, tu lui parlerais encore. Si son esprit devait se perdre, tu plongerais dans les méandres de ses doutes pour l'en extirper.

« Faisons-le ensemble, Sephora. »

Le doute est naturel, mais le manque de confiance ne sera pas permis face au reflet de ses propres capacités. Ta main se lève, vises le parchemin resté sur le sol. Ta main protectrice, ta main si chaude et douce de cette force rassurante.

« Accio parchemin. »

Et la magie agit, une fois encore.
Dans les doutes comme dans le succès.
Le Choixpeau Magique
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Re: problèmes familiaux / sephora Dim 23 Sep - 23:43

Le membre 'S. Elendil Lothbrok' a effectué l'action suivante : Les dés de dabberblimp


'DUEL - SORTS ' :
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Sephora E. Tudor
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Re: problèmes familiaux / sephora Lun 24 Sep - 0:26

Elle tente de se concentrer une nouvelle fois, et elle se laisse faire quand Elendil se positionne pour tenir sa baguette avec elle. Elle est hésitante, elle a peur que ça ne marche pas une nouvelle fois, mais elle se concentre, et elle souffle, et elle y croit.
Et quand elle voit le parchemin s'approcher lentement d'elle et tomber sur ses genoux, elle est presque en train sauter de joie. Elle se lève d'un bond et agit ses bras, manquant de faire tomber sa baguette plus d'une fois, remerciant Elendil à grands cris. Elle en oublierait presque le pot de fleur.

Merci! Merci! Merci! J'ai réussi! Enfin, on a réussi! Je sais pas si je serais capable de le faire toute seule... Mais avec toi ça va! C'est déjà un premier pas! Au moins je sais ce que ça fait maintenant! Olala, c'est trop bien! Je vais le dire à Dove elle va être trop fière!

Elle ne va sûrement pas que le dire à Dove, elle va le dire à toute sa fraterie, une fois par heure, tous les jours, jusqu'à ce qu'ils en aient marre, jusqu'à ce qu'ils arrêtent de la complimenter. Elle a besoin de reconnaissance Sephora, elle a besoin d'être au centre de l'attention de temps en temps aussi ; elle a besoin d'être la vedette de la pièce, tant qu'elle le peux, tant que Maisie ne lui vole pas la lumière des projecteurs.

Dis! Tu sais faire beaucoup de choses comme ça? Parce que moi j'arrive vraiment à aucuns sortilèges... mais il faut que j'apprenne mon cours d'abord, et après peut-être tu pourras me montrer?!

Elle vient reprendre place à côté d'Elendil et place son parchemin devant ses yeux, encore ravie pour avoir réussi à le faire venir à elle.
Ce n'est pas grave si c'était avec de l'aide, le principal c'est qu'elle a retenu les gestes, son poignet a suivi le sien et maintenant elle sait comment l'incliner justement pour réaliser le sort. Et ça, c'est déjà pas mal.

Ok alors, si je comprends bien bah les moldus ils ont un peu un euh... système comme nous? Pour diriger? Genre avec un ministre... Par contre je comprends pas ils euh "roulent" dans des boites pour se déplacer... Ils ont pas de balais? C'est pas très pratique, non?

Elle n'y connait vraiment rien, mais elle sait qu'elle a Elendil pour l'épauler. Elle sait qu'il ne la jugera pas et qu'elle a le droit d'être idiote devant lui. Elle a le droit de se dévoiler, de laisser tomber ses faux airs matures pour lui.
Parce que c'est son ami, et que, lui, c'est un gentil garçon.
problèmes familiaux


Dernière édition par Sephora E. Tudor le Lun 15 Oct - 0:38, édité 1 fois
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Re: problèmes familiaux / sephora Lun 24 Sep - 20:08

C’est dans le creux de ses tiens que tu voyais ta récompense. C’est dans la joie d’une voix enfantine, dans les remerciements d’un cœur ouvert à tes efforts sincères. C’est le bonheur d’une confiance retrouvée, les morceaux de sa conscience qui se reconstruisent pour te rendre fier et tu ne peux retenir ce maigre sourire qui brille comme un éclat de rire incontrôlé. Tu n’es pas très expressif mais la joie te serre le cœur durant un instant comme une marque soudaine et brûlante ; jusqu’à laisser tes sentiments t’englober.
Le futur a le doux parfum de la réussite, le futur a perdu ce voile effrayant pour laisser le soleil submerger ses moindres pensées. Les études n’ont plus ce fardeau d’un échec insurmontable et il suffisait d’une réussite, d’une victoire unique ; il suffisait d’un seul succès, de la joie inextinguible de pouvoir penser qu’on peut réussir.

C’est l’adrénaline qui prend les suites de cette fierté, l’envie de briller, la reconnaissance d’un monde qui ne l’a que trop longtemps ignorée. Tu restes aveugle au désir de se laisser reconnaitre, borgne devant le besoin de se voir dans les pupilles fiers de son entourage ; les yeux grands ouverts face à la mélodie de son bonheur accompli.
Le reste t’est bien égal ; et tu tu lui accordes le silence respectueux de sa célébration, hochant chastement la tête devant ses questions. Ça n’a jamais été une question, jamais sujet au moindre doute ; ça a toujours été le futur écrit par leur lien unique, inattendu, par ta gentillesse surplombant ses peurs enfantins des garçons.

La sincérité au-delà des moindres préjugés, et cet enthousiaste vaut bien tous les efforts du monde à présent que tu as pu l’atteindre. Tu n’as pas besoin de lui répondre et tu te contentes de sourire en passant directement à sa question suivante - et retenant, malgré toi, l’ombre du rictus amusé que ses questions ont dessiné sur tes fines lèvres.



« La boîte s’appelle une voiture. C’est le même principe que l’électricité mais avec une énergie différente. »

Ta voix semble provenir de loin, à présent que tes oreilles bourdonnent. Ton regard s’est perdu loin devant toi, loin dans tes plus profondes pensées. Elle respire l’innocence, mais tu brûles d’envie de lui poser les questions auxquels nul ne peut répondre et qui vous ont ainsi rapproché.
C’est pour votre passé en commun que tu l’as aidé ; c’est pour un meilleur futur que tu as tant voulu combattre les doutes qui l’accablaient. Les raisons n’ont pas l’importance et c’est la sincérité qui accule ton cœur dans l’envie de cerner les graines de cette tristesse si profondément tracée.

« Sephora, ta famille est plutôt connue, n’est-ce pas ? »

Sang-pur ou mêlé, quelle importance. Ça n’a jamais semblé être le problème des Tudor, le cœur de leurs profondes pensées et de ces lois anciennes. Tu le sais, ta famille est régie par des règles si vieilles que leur application semble démesurée - et tu refoules la colère sourde que tes pensées t’amènent.
Tu gardes cette bienveillance permanente, cette retenue si profonde ; le désir de voir la fin de ce règne de cruauté.

« Pourquoi est-ce que tu tiens autant à les rendre fiers ? Est-ce que tu les aimes à ce point ? Est-ce qu’ils t’aiment tout autant ? »
Sephora E. Tudor
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Sephora E. Tudor
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Re: problèmes familiaux / sephora Mar 25 Sep - 14:46

C'est trop pour elle, l'électricté avec des fils, et tout un schéma compliqué de comment cette énergie bizarroïde fonctionne, et maintenant des boites en métal, voiture qui roulent avec une autre énergie? Décidement, elle trouve qu'ils se compliquent la vie, les moldus. Pourquoi ils ne prennent pas des balais comme eux? C'est quand même vachement plus économique... ça n'utilise pas d'énergie particulière, ça ne consomme pas de ressources particulières... Enfin, Sephora ne comprend pas, et ça se voit, parce qu'elle boude, encore.

Elle s'apprête à râler pour une énième fois depuis le début de ce soutien improvisé, quand la question d'Elendil la désarçonne.
Connus? Nous? Euh... Je veux dire, on est pas célèbres non plus, mais bon, je suis pas la première et certains de mes frères et soeurs savent se faire remarquer. Je pense que Maisie est celle qui est la plus connue, bah à cause de sa chaîne, les vlogs tout ça... mais sinon, nous, pas tant que ça? Enfin, je crois pas? Pourquoi tu poses cette question?

Elle n'avait jamais vraiment réfléchi à la question ; pour elle, ils sont une famille normale, mais c'est vrai qu'ils sont nombreux, et qu'évidemment ça crée plus de liens entre les personnes. Elle connait les amis de ses aînés et inversement. Elle réfléchit à la deuxième question, venant placer dans un mouvement cliché son index et son pouce contre son menton.
Pourquoi est-ce que tu tiens tant à les rendre fiers? Est-ce qu'elle veut la reconnaissance? De l'attention? Est-ce qu'elle se sent pas à la hauteur des autres?

Oui! On s'aime vraiment tous dans la famille, y a des petites chamailleries dès fois mais c'est normal, hein? Et moi je les aime beaucoup aussi... Et c'est pour ça que je veux les rendre fiers! Parce que euh je sais pas... pour "mériter" leur amour? Mais je pense qu'on pense un peu tous pareil en fait... Je sais pas.

Elle en a déjà parlé avec Chanel, de tout ça, de la peur de pas être à la hauteur des aînés, de pas mériter leur place dans la famille ; elle sait que sa soeur partage cette impression, mais elle sait tout aussi bien que c'est infondé.
Elle reprend son expression joyeuse sans transition, son habituel sourire revient en force et sa voix qui porte ne peut s'empêcher de poser une question qui lui vient et qui lui brûle la langue.

Toi ausi t'as une soeur non? Elle est comment?!
problèmes familiaux


Dernière édition par Sephora E. Tudor le Lun 15 Oct - 0:41, édité 1 fois
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Re: problèmes familiaux / sephora Ven 28 Sep - 21:28

Pourquoi tu poses cette question ?
Le cœur serré, marqué au fer rouge, le visage déformé par une blessure qui ne guérira jamais. Tu veux comprendre, tu veux cerner la différence entre tes désirs et le passé auquel tu es enchaîné. Le serment d’une détermination, d’un départ sans futur, la seconde chance que le destin t’a donné. Pourquoi tu demandes, mais la raison n’a pas d’importance ; et les mémoires te reviennent au fur et à mesure que ton sourire disparaît, redessinant dans ton esprit toute la rancœur que tu pensais avoir oublié.
Ton père t’a appris à haïr, maudire, à renier les raisons de la flamme qui t’a marqué à tout jamais.
Eilian t’a appris l’amour, le respect, un altruisme qui ne parvient toujours pas à être naturel. Tes désirs semblent incompatibles avec les ordres que ton cerveau commandent ; cette bonté trouve sa limite au fond de la froide température de tes yeux.

Pour mériter leur amour.
Et ton cœur semble rater un battement, les yeux s’écarquillent, figés par la chaleur d’une brusque information qui te fait vibrer de colère. Tu restes impassibles, et ce visage exempte de moindre de défaut semble se réduire à son unique blessure, à cette brûlure qui, chaque jour, semble se répandre dans ta peau.
La nostalgie d’un passé, d’une haine encore récente, et tu sembles endormi dans ce cocon d’une paix pourtant tant rêvé.
Tu ne comprends pas les raisons qui te poussent à cet inconfort, à ce besoin de t’enfuir de ces quelques mots, d’une discussion si longue, à moitié bercée par le silence du respect et de ta bienveillance. Tu veux simplement fuir loin de ce présent que tu ne mérites pas ; tu veux te laisser couler par cette négativité et revenir aux origines de cette peur dont tu ne t’es jamais débarrassé.

« Tu n’as pas besoin de mériter l’amour de qui que ce soit. Je suis persuadé qu’ils t’aiment déjà comme tu l’es aujourd’hui et comme tu le seras demain. »

Écoute, Elendil. Tu dois te montrer digne de notre famille.

Tais-toi, tais-toi, tais-toi.

Laisse-moi vivre, laisse-moi t’oublier.

La dignité, la continuité du passé, l’oubli d’un présent qui n’apparaît que dans les ombres d’une gloire ancienne. Tu dois te montrer digne, et cette lourde tâche t’incombe, étranglant ta volonté. Tu dois comprendre, aimer, surpasser. Tu dois emplir d’admiration le regard que tu poses sur le dos d’un père qui n’a jamais daigné te regarder.
Comment le vouloir, Elendil ? Comment former la silhouette de ce désir abstrait, vide du moindre sens ; comment t’approprier l’infinie volonté d’un père qui n’a jamais cherché à te comprendre ?

Ton regard se voile, l’esprit concentré sur ta respiration présente, tes moindres pensées scillées par cette paralysie qui t’enferme dans le silence. On est pas célèbres, nous - sa voix résonne, dans cette même innocence qui t’a ainsi formé, fait fuir, aujourd’hui détruit en ces innombrables particules d’une déception incomprise.
Si encore tu avais pu choisir, si encore tu t’étais démené de tes mains pour disparaître dans cet égoïsme exempte du moindre regret. Si seulement c’étaient tes choix qui t’avaient poussé au rejet et pas le concept-même de ton existence.

Sigfrid, votre ancêtre, était un des sorciers les plus connus de son époque, et le demeure encore aujourd’hui.

Le passé, le passé. Un destin auquel tu es lié par un serment, celui de surpasser, de détester, celui de rejeter un monde où tu aimerais pouvoir vivre. Pourquoi repenser à ça, à cette fable idiote, à la culture auto-destructrice d’une familel isolée ? Pourquoi vivre dans le regret, la peur, pourquoi te laisser submerger ?
Tu aimerais pouvoir t’échapper loin de tes pensées, de tes souvenirs, tu aimerais pouvoir vivre loin de tes erreurs. Tu aimerais que l’univers s’aligne pour l’expression d’un apocalypse et que le désespoir t’emplisse au point d’en submerger tes moindres regrets.

Toi aussi tu as une sœur, non ?

Laverne, et son immense sourire. Lavi, et cette joie d’une vie parfaite. Comment as-tu pu sombrer à ce point, Elendil ? Comment cesser d’espérer à la simple pensée de ce qu’elle représente pourtant ?
C’est peut-être un mauvais jugement que tu portes sur Sephora, après tout, ses innombrables efforts semblent dérisoires à côté de ce que tu serais prêt à faire pour ton unique sœur. Tu ne l’as pas réalisé, mais devant cette question, tu n’as pas porté la moindre pensée envers Ella. Face à l’évocation d’une famille, les Cadwallader ont le monopole de ton cœur, de ton esprit, d’un futur dont tu veux toi-même décider.

« Ma sœur est un soleil éclatant de bonheur. Elle donne envie de vivre, d’aimer, d’apprendre à la connaître. J’ignore quels sont mes passions ou quel est le but de mon existence, mais je ne peux pas m’imaginer la vivre sans elle. Elle m’allège le cœur un peu plus chaque jour. Je veux la rendre fière, mais je sais qu’elle n’a pas besoin de ça. Tes frères et sœurs sont pareils, n’est-ce pas ? »
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