dans ses artères pulse l’animosité, insufflée par des mois à ravaler sa frustration. cassandre s’élève en reine de son domaine, les mâchoires contractées dans l’espoir vain de ne laisser aucun juron glisser entre ses crocs ; mais la louve n’a de docile que l’image, derrière ses risettes crispées se planque l’impulsivité la plus élémentaire.
et, à cette irritante période de l’année, matilda n’est que plus tendue, chaque remarque déplacée attisant le brasier de son âpreté. catalyseur trouvé dans les raclements de ses ongles contre l’intérieur de ses bras, chaque râle frustré ravalé dès lors que son épaule se faisait malmener par des élèves trop pressés. mais toi, toi -- elle n’avait jamais su se retenir, quand il s’agissait de toi.
aussi pousse-t-elle un grognement discret en t’apercevant dans le couloir, toute l’aigreur du monde enflant dans ses veines envenimées; aussi se permet-elle une certaine accélération à ton approche, bien vite bousculée par quelque sorcier hâtif contre toi. un autre jour, une autre situation et une autre personne l’aurait sûrement poussée à s’excuser et à passer son chemin. mais après une journée entière à contenir des palabres tranchantes, à réparer des erreurs élémentaires causées par plus jeune comme plus âgé -- à encaisser les sermons de proches et de professeurs quant à son absentéisme récurrent -- tout ce cocktail fait, qu’au contact infâme de tes robes contre les siennes, quelque chose se brise en son sein.
“avery, bordel, ton gros cul prend une place monstrueuse. dégage de là.” c’est sec et pauvre, la diction trop rapide et la langue emmêlée sur un million d’autres insultes faciles. guidée par l’instinct le plus brut, agrainée par les inhibitions qu’elle s’empresse de laisser tomber, la cadette kasparov crache à tes pieds et te repousse de deux mains fermes sur tes humérus, appréciant le craquement hésitant des siennes sous la pression. défends-toi qu’elle hurle en silence, la lèvre inférieure mordue et le sang bouillonnant dans ses artères nécrosées.
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Re: twisted (hazel) Mar 2 Oct - 19:14
Twisted ; mon chaos sur ta gueule.
Il y avait un truc derrière ce sempiternel sourire en coin. Un véritable feu de l'enfer qu'il disait Kerberos. Ton oncle si aimé et peut-être trop clairvoyant. Une colère accumulée depuis des lustres. Des déceptions silencieuses dissimulées par une indifférence maîtrisée. Un sentiment d'injustice, puissant et dévorant. Une forme de solitude aussi, comme un couteau pointu contre une peau fragile. Une blessure jamais guérie. Une plaie si laide, si purulente, qu'elle n'a jamais pu cicatriser. Une envie de hurler comme un cri à réveiller les morts. Et une fureur, une rage si destructrice, qu'elle ne demandait qu'à tout ravager sur son passage.
Mais le sourire persistait ; éternelle marque de fabrique de l'héritière Avery. Alors on tait tout cela, on le passe sous silence et tandis qu'on tente de faire rentrer ce tumulte dans une jolie petite boîte fermée à double tour, la tempête prend de l'ampleur. Elle grossit, elle grandit, elle s'alimente d'ombres et de chagrins.
Mais tu souries encore, comme on te l'a appris, avec délectation et distance. Inaccessible mais pourtant si attirante. Tout un travail, toute une attitude. Elle est riche Hazel et jolie aussi. Brillante et puissante, destinée à régner. On lui a toujours tout donné, elle n'a jamais eu à se baisser, elle s'en sortira toujours. Les princesses ont la vie facile, encore plus quand leur sang est certifié pur. S'ils savaient...
Mais ils ne soupçonnent rien car enfin de compte, qui te connaît vraiment ? Tes amis se comptent sur les doigts d'une main et jamais tu ne leur as parlé du secret. Il ne faut pas, ce n'est pas correct, on en parle pas dans les grandes familles, il vaut mieux que tu ne dises rien, c'est pour te préserver, pour que ta réputation reste sauve, pour que jamais ils ne puissent voir en toi une victime, une cible facile.
Alors tu as promis et tes lèvres sont restées cousues. Parce que papa a toujours été le seul à protéger, à t'aimer, en dépit de tout, même de sa mort.
Mais ton cœur a le vertige et tu as la haine aux bords des lèvres. Tu te serais bien passée de cette prison infernale, de cette mise à mort lente et insidieuse. A quand un peu de lumière ? A quand une personne qui vraiment s'arrêterait sur le toi profond, le toi secret, le toi un peu bancal mais si libre, si passionné, si vivant ? A quand un peu de chaleur dans cette toundra glaciale ?
Et tu les regardes défiler, tous, marchant, riant, s'interrogeant. Que c'est beau l'insouciance, un luxe qu'on ne t'a pas autorisé. Comme quoi, la cuillère en argent, c'est une belle arnaque.
Tu en étais à te demander si tu filerais pas discrètement vers la cabane du garde-chasse, sécher les cours avant qu'un prof te rattrape, te promener à la lisière de la forêt, voir les sombrals, prendre ta journée en somme. Mais il fallait que la reine des emmerdeuses, l’hystérique incurable, la garce au problème de fourrure, vienne te gâcher même ça ; cette pause mentale qui te permettait de t'évader.
Honnêtement, le stade des gentilles piques sarcastiques et de l'indifférence méprisante, était passé. Elle te poussa contre le mur. Là, elle commençait à te courir drôlement la frustrée de service. Il était sans doute temps de sortir la muselière.
Tu esquissas un sourire mauvais, un de ceux au goût poison. « Tu as un problème vermine ? Mal lunée peut-être ? » Tu fis claquer ta langue, perfide. « On a pas tous la chance de ressembler à une femme tu sais ? Certaines sont plus chiennes que d'autres. »
Autour de vous, les autres élèves se retournaient, soufflés par la violence de vos propos. La tension était palpable ; il ne s'agissait pas juste d'une banale dispute. Toi-même tu le senties et tu en éprouvas une joie libératrice.
« Au fait grande gueule, ferme là. » Et le premier coup partit. Terminé les princesses.
kasparov se heurte à avery et c’est tout un univers qui semble s’écrouler; l’antipathie dégoulinant d’entre vos syllabes acerbes, tes répliques en coups de couteau dans ses tentatives avortées de rester calme. “On a pas tous la chance de ressembler à une femme tu sais ? certaines sont plus chiennes que d’autres.” les piques, les provocations chevauchent la retenue de cassandre et pourtant, pourtant. c’est bien toi qui assènes le premier coup.
ça commence avec le goût cuivré de l’hémoglobine, la lèvre fendue par ses propres crocs trop aiguisés. ça commence avec la piqûre, vive et enrageante, d’une blessure qu’elle aurait dû t’infliger à toi. le désir viscéral de plonger ses serres dans tes chairs traverse sa moelle épinière et la tend d’un ensemble lupin, la pupille dilatée et les babines retroussées. elle voudrait mettre sa haine sur le compte de sa cicatrice, sur le venin courant dans ses veines; elle voudrait justifier ses actes par la bestialité diaprant ses épaules mais, quelque part, au fond de sa rétine argentée, il n’y a guère que la putride humanité.
alors elle fond sur sa proie et ses poings valsent, toute sa personne cherche à t’écraser contre le mur; ses propres phalanges s’écorchent contre toi et elle les sent fendues, sa main brisée contre ton poitrail dans l’intention vilaine d’arracher tout l’air de tes poumons. c’est qu’elle t’étranglerait de ses phalanges si elle trouvait l’opportunité, alors-même qu’elle vous fait heurter le sol et laisse l’instinct prendre le dessus sur le reste de son être.
c’est animal et profondément hargneux, le souffle haché qui la fait faiblir un instant -- regret d’avoir négligé les derniers repas et sa hâte la prend de court et cassandre sait, quelque part, qu’elle ne gagnera pas proprement. ses doigts s’enfoncent dans ta tignasse, armés de rage et de désespoir, et tentent de faire rebondir ton crâne contre le sol de marbre. la sueur et les traces de sang se mélangent sur son visage, les traits déformés par tout ce qu’elle avait refoulé toutes ces années.
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Re: twisted (hazel) Jeu 4 Oct - 12:33
Twisted ; mon chaos sur ta gueule.
Ton adversaire est animé de sa propre rage. Elle a tout d'un animal resté trop longtemps enfermé. Elle frappe pour toutes les fois où elle aurait voulu parler, communiquer vraiment. Ses coups t'atteignent durement. Tu as un goût de sang dans la bouche. Tu sens tes cotes se plier sous l'effort. Elle parvint à te bloquer contre le mur, comme on coince un boxer dans le ring. Elle cogne encore et encore, de manière frénétique. Elle te coupe le souffle plusieurs fois, te faisant monter les larmes aux yeux. Toutes les parcelles de ton corps appellent à l'aide. Mais tu la laisses s'acharner, même si ton inertie te coûte chaque minute un peu plus.
Malgré la douleur, un sourire se dessine sur ton visage tuméfié. Ultime provocation. Cela semble la faire plonger encore plus. Tandis qu'elle t’assène un coup particulièrement fort au visage, tu te surprends à contempler la scène plus qu'à la vivre. Et même si tu as plus que mal, tu sens comme une vague de soulagement t'envahir. Sensation exquise que celle qui provoque en toi un calme assassin.
Elle y va de toutes ses forces. Elle y met toute son énergie. Son attaque est féroce certes, mais désordonnée ; elle s'épuise toute seule. Première leçon, riposter quand ton ennemi te croit à terre. Cassandre t'attrape par les cheveux pour que ta tête heurte violemment le sol. Tu tends ton bras, frappant en plein dans le cou, visant la jugulaire. Tu te redresses aussi vite que le permet ton corps meurtri.
Deuxième leçon, viser les endroits stratégiques qui viennent à bout de n'importe quel gabarit. D'abord les yeux, ensuite le nez, encore une fois le cou, juste en dessous de l’invisible pomme d’Adam. Tes gestes sont précis et froids comme la mort. Tu vises l'aine avec un bon coup de pied ; même lorsqu'on est une femme, ça reste douloureux. Aveuglée et ployant sous tes gestes experts, elle recule. A son tour de se retrouver acculée.
Tu te sens étrange, comme hors de toi même et en même temps si consciente de tout ce qui se passe. La fureur qui t'anime est glaciale, dure comme la pierre. Tu ignores comment tu parviens à garder la tête froide, à rester aussi stratégique que d'habitude. C'est comme si tu avais attendu cette explosion. Comme si... Comme si quoi ?! Comment si tu cherchais à en finir.
Troisième leçon, lui laisser aucune chance. Tes mains viennent se poser contre ses épaules et de ton front, tu lui donnes un puisant coup de tête qui restera dans les annales. Quatrième leçon, fais toi plaisir et cognes. A l'aide de ton genoux, tu frappes à l'intérieur de sa jambe droite. Tu lui donnes un coup de coude sur la joue et tu entends ses dents s’entrechoquer. Tu serres le poing au maximum et en prenant de l'élan, tu l'abats contre son ventre. Vous finissez par vous séparer pat la force des choses. Chacune contre un mur du couloir. Vous êtes hors d'haleine et dans un état lamentable. Autour de vous, les autres élèves assistent à la scène bouche bée et choqués. Une minorité s'esclaffent et vous enjoint à continuer. Un tel combat entre deux nanas (et pas n'importe lesquelles), ça fait toujours sont petit effet.
Il te semble entendre un professeur s'égosiller au bout du couloir, ordonnant à l'attroupement de s'éloigner. Vos camarades paraissent assister au spectacle du siècle. L'héritière Avery sombre dans la folie et se transforme en amazone. Tu secoues la tête. Tu les entends de très loin, comme dans un rêve. Jamais, ô grand jamais, tu ne t'étais sentie aussi disposée a faire mal. Ta nature guerrière était jusqu'à lors priée de s'exprimer par les mots et non par les gestes. Mais pas cette fois. Oh non, pas cette fois.
C'est alors que tu murmuras, les yeux fixés sur ta proie et avec une violence inouïe : « Je vais te crever. »
Plus tard, en prenant du recul, tu te diras que c'est à ce moment là que tu senties que tu ne t'appartenais plus et que tes envies meurtrières avaient pris le dessus sur tout le reste. Le visage de Cassandre disparaissait pour laisser place à un autre en même temps qu'elle restait elle-même. Ton corps se tendit et tu cessas de réfléchir. En finir, il fallait en finir. C'est dans un hurlement digne d'une banshee que tu te jetas de nouveau sur elle.
En couple avec : Marié à Rachel O'Sullivan Scamander.
Re: twisted (hazel) Jeu 4 Oct - 22:00
Intervention
Orphan arpentait les couloirs cette journée là. Lui qui était réputé pour se terrer dans son bureau, ou bien d'être en déplacement... les élèves étaient surpris de le voir plus souvent dans l'école, de le croiser au détour d'un couloir. Son air froid et sévère toujours collé au visage et sa cape noire qui virvoltait au rythme de ses pas pressés... Orphan n'avait pas de temps à perdre avec la surveillance ou la discipline.
Cependant, alors qu'il descendait les escaliers rapidement, il entendit de l'agitation dans un des couloirs. Un rassemblement et des cris, ainsi que des insultes. Un soupire s'échappe d'entre ses lèvres alors qu'il attrape sa baguette. « Ecartez vous. » Un ordre qu'il vallait mieux exécuter. Le directeur s'arrête à la hauteur des deux filles, au sol et en sang. Il lève sa baguette pour les séparer violemment. Chacune fut projeté le long du sol vers un des deux murs, immobilisées.
— « Vous vous croyez ou ? Dans un chenil ? Vous me faites honte, relevez-vous. »
Il observe rapidement les écussons des deux uniformes. « J'enlève 10 points à Gryffondor. » Et il en était presque satisfait. « Et 10 points à Serpentard. » Là, un peu moins. Un regard de mépris fut accordé à Hazel pour le déshonneur qu'il lui faisait.
— « Qu'on les accompagne à l'infirmerie. »
Il nomme deux élèves au hasard, qui semblaient bien embêtés à l'idée de se retrouver avec les deux filles mais chacun s'approchèrent pour aider l'une d'elle à se relever et les soutenir par l'épaule.
— « Et diable, si vous ne pouvez pas vous voir. A raison ou à tord, contenez-vous. »
Et il repart, agacé au possible. A reflexion, se demandant quelle malédiction s'était abattue sur lui le jour ou il avait accepté d'accueillir des loup-garous à Poudlard.
HRP : J'ai donc enlevé 10 points au compteur de Gryffondor et Serpentard. Bisous.
l’instinct viscéral la guide et c’est à coups de griffes qu’elle se fraie un chemin jusqu’à toi -- cassandre ensanglantée, couverte de rouge lorsqu’elle ne distingue que des nuances de gris. tout se trouble un instant, le crâne semble craquer sous ses assauts mais toi, toi t’enchaînes avec un coup de tête et elle tombe en poupée inanimée. ça dure un instant, c’est maladroit quand elle se relève et à peine le temps de prendre une inspiration que t’arraches tout l’air dans ses poumons ; coup de poing qui résonne dans ses entrailles, la lèvre fendue et le visage poisseux. elle crache et sent les hématomes commencer à se former -- y a plus que l’adrénaline qui la tient debout, le second souffle chopé au détour d’un cocktail salive-sang lâché sur le sol.
c’est sale et maladroit quand elle roule pour éviter ton assaut, qu’elle se laisse mollement s’écraser et que ses articulations en gémissent. elle a tout juste le réflexe de dresser sa jambe sèchement pour percuter ta poitrine et, même si son genou geint sous la pression, ça vaut tout l’or du monde. jusqu’à ce que son corps s’élève, retombe et percute durement le mur, dans un grognement de douleur sourde. prête à hurler à l’injustice face à la magie utilisée, cassandre déglutit à la vue du directeur ; la couleur quitte son visage et, d’un coup souffreteux, la réalisation la percute en TGV incontrôlé. merde.
“vous vous croyez ou? dans un chenil? vous me faites honte, relevez-vous.” elle tente, misérable et tremblante, d’obéir ; mais ses bras et ses jambes la lâchent et une vague de haine, faible mais aiguisée, la pousse puérilement à fusiller avery du regard. l’envie de l’égorger traverse ses artères et les gorge d’un sang nouveau -- seule la présence de scamander l’en empêche. plus tard, espère-t-elle dans un élan impulsif. “qu’on les accompagne à l’infirmerie.”
sa vue se trouble quand on la soulève, poids-plume esseulé par la violence de l’altercation. elle prie, en vain, que rien ne revienne aux oreilles de son frère. murmurant un “merci” rauque à son soutien désigné, la louve titube, penaude. “et diable, si vous ne pouvez pas vous voir. à raison ou à tord, contenez-vous.” plus grand-chose n’a de sens quand elle acquiesce une ultime fois, résistant tant bien que mal à l’instinct primal qui lui hurle de se retourner et d’étaler une nouvelle fois hazel. elle tient un court instant mais s’écroule celui d’après, vide et épuisée.
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Re: twisted (hazel) Jeu 11 Oct - 16:20
Twisted ; mon chaos sur ta gueule.
Tu te retrouvas coupée dans ton élan. Ton corps fut projeté contre le mur et tu manquas de peu de te cogner violemment la tête. La voix du directeur s'éleva dans l'air et vous firent vous raidir toutes les deux de manière presque cocasse. Réaction instinctive pour n'importe quel élève se retrouvant face à Orphan Scamander. Comme par hasard, alors qu'il sortait très peu de son bureau, il fallait que ce soit aujourd'hui qu'im se décide à arpenter les couloirs. Tu grinças des dents, mécontente. Tu baissas les yeux vers Cassandre qui te fusillait du regard comme si tu étais responsable de cette intervention. Tu te contentas de lui répondre d'un haussement de sourcil éloquent.
La sanction ne tarda pas à tomber. Moins dix points pour vos maisons respectives. Les préfets ne manqueraient pas de venir te trouver ainsi que tes camarades n'ayant pas assisté à l'altercation. Rien qu'en imaginant l'agitation de la salle commune, ta tête t'élança de nouveau. Jusqu'ici, dans le feu de l'action, l’adrénaline parcourant ton corps, la douleur te paraissait lointaine. Désormais, elle t'assaillait de toutes parts et tu avais du mal à respirer normalement. En outre, tu étais encore sous le poids du regard du directeur ; il t'avait très bien fait sentir comment il était déçu d'un tel comportement venant d'une dernier année et surtout d'une serpentarde. Tu avais beaucoup de respect pour cette homme et ce qu'il incarnait. Honnêtement, tu t'en voulais un peu de t'être donnée ainsi en spectacle. D'un autre côté, même si tu souffrais, tu te sentais libérée d'un poids.
Un élève vint t'aider à te relever, passant son bras derrière ton dos. Tu le remercias d'un signe de tête. Les derniers mots du directeur te parvinrent de très loin et tu replongeas dans l'étrange torpeur qui t'avait enveloppé jusque là. Tu te mis debout avec difficulté, chancelant sur tes jambes. La tête te tournait et le goût du sang dans ta bouche te faisait tousser. Tes cotes hurlaient leur douleur à chacune de tes respirations. Un mal de tête insidieux te fit brusquement fermer les paupières. Bordel, ce que ça pouvait faire mal !
C'est le bruit d'un corps chutant à terre qui te fit rouvrir les paupières. Tu ne pues empêcher un sourire goguenard d'habiller ton visage lorsque tu constatas que Cassandre s'était évanouie. Bien fait pour elle pensas-tu, sans chercher à dissimuler le plaisir vengeur qu'on pouvait lire sur toi. Tu n'en menais pas plus large qu'elle mais tu étais bien décidée à parvenir à l'infirmerie sur tes deux jambes ; question de dignité. Tu le payas le soir même, passant une nuit très éprouvante à l'infirmerie tandis qu'Othello veillait sur vous, partagé entre l'amusement et la consternation.
La prochaine fois, tu t'assuras de la noyer dans le lac. Foutue Cassandre !
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