Esteban Ray "Raven" Gaunt

Esteban accepte sans détour. L’une des seules choses qui l’importe dans son état actuel est la reconnaissance de sa famille. Élément qu’il n’a jamais vraiment eu, du moins pour toutes ces personnes dont il n’était pas lié par le sang direct. Alors, Esteban prend sur lui. Accepte les choses. Il paraît assez désengagé, ignorant et sans réel avis. Un peu comme n’importe quel gamin. Quelqu’un qui ignore, quelqu’un qui ne sait pas. Qui n’est pas encore à même à réfléchir par ses propres idéaux.  

Mais en vérité, personne ne sait ce qu’il se passe dans sa tête. Esteban qui a beau être jeune, Esteban qui semble tant obéir à sa famille. Connaît juste les valeurs et les acceptes. Il accepte avec sa propre façon de penser, vivant de sacrifice enfantin. Parce que malgré ses actions, ses pensées ne suivent pas toujours.  Il balance le pour et le contre, les raisons qui font agir sa famille de cette façon. Alors, il acquiesce. Mais jamais si l’autre côté ne lui donne pas de contrepartie. C’est pour ça qu’Esteban, Esteban qui est connu et accepté en tant que Raven par ses pairs. Esteban qui aura jusqu’à ses quatorze ans pour devenir celui que sa famille souhaite.

Il a des goûts différents. Il est un peu perché, inhabituel. Étranger de sa propre famille par moment. Personne n’arrive à le comprendre véritablement. Esteban et sa longue chevelure, Esteban et ses robes, cette façon si féminine d’exister. Lui qui ne peut se promener sans une peluche aux poils doux pour ignorer son impossibilité de tenir un animal de compagnie dans ses bras. Esteban qui ne répond qu’au doux nom féminin de Raven, donné par sa chevelure ébène. Esteban qui malgré tout c’est choix, n’est pas une fille et ne se considère pas comme tel. C’est juste sa façon d’être, la manière dont il se sent le plus en sécurité. Le plus à même à exister.

Alors on le dit un peu perché, parce qu’il ne semble pas réfléchir comme une personne ordinaire. Sans doute parce qu’Esteban est bien trop mature pour son âge. Il a eu une éducation lourde, des contradictions difficiles. C’est pour ça qu’il sait reconnaître. Esteban est un peu détaché, silencieux. Par moment. On ne sait pas trop, une liste de paradoxe dont on ne pourrait jamais supposer l’existence. Il est souvent ailleurs, pensif, perdu dans ses rêves les plus lointain. Parfois capable de faire preuve d’une intelligence pour le moins surprenante, montrant presque l’évidence qu’en continuant un entraînement d’esprit, sa mémoire n’aura rien à envier dans les années à venir.

Cependant, cela s’avère souvent problématique. Parce qu’Esteban se souvient de tous. Les moindres détails sans importance qui englobent la totalité de sa vie. Vous vous souvenez de ce repas du 14 janvier où il y avait eu une pénurie de poulet sur la cinquième table de sa maison ? Non. Et bien lui, il ne l’a pas oublié. Alors parfois, par moment, l’idée qu’il ne c’était pas occupé de cet habit dont la manche sortait très légèrement de son armoire le trouble pour le restant de la journée. Mais le problème est qu’Esteban ne vous quittera jamais du regard. Il vous observe avec ses yeux bleu lumineux, majoritairement dans un silence. Il vous regarde comme si il vous étudies, cherche à vous comprendre. Parce qu’Esteban se lance des paris silencieux, des suppositions, des choses qui arriveront selon ses aperçues. La tête calme et toujours reposé, jamais ses idées ne s'embrouillent. Enfin, presque jamais. Un passe-temps comme un autre.


Atteint de prosopagnosie – ne supporte pas les contacts physique – réaction démesuré lorsqu’il est touché – un peu dramaqueen quand ça arrive – seules les personnes dont il arrive à reconnaître en moins d’une seconde ne semble pas lui poser de problème – quelque peu timide – il lui arrive de se perdre dans les conversations – entend le moindre sons, le moindre chuchotement – très sensible à une grande majorité des sons – ne supporte pas d’entendre certaines voix – il ne retient pas les noms des gens, parce qu’il n’en voit pas l’intérêt – n’aime pas spécialement la présence des cracmols et les nés-moldues à Poudlard – extrêmement compréhensif – espionne souvent les gens par ennuies – n’a d’attrait que pour la technologie moldue, le base-ball et la littérature française – prend en compte tous les éléments – est capable de faire abstraction de ses envies pour le meilleurs – adhère au idéaux de sa famille – bien qu’il soit beaucoup plus calme et comprend ceux qui y sont contre – détaché – souvent dans son monde – vie mal la solitude et pourtant peut l’accepter sans soucis – retient très facilement – bonne mémoire – ne supporte pas le fait de ne pas comprendre – réfléchit – rêveur – intelligent – bonne culture du monde magique et des éléments qui l’entourent – avancé pour son âge – mature la majorité du temps – peut parfois sembler enfantin – ne peut pas être réellement concentré plus de 2h de suite – à souvent des migraines – curieux sur la vie des gens - tient un journal qui recense tous les mots compliqués ou qu’il trouve stylé en espérant les placer un jour aussi – difficilement compris – mystérieux – considéré comme une gamine – presque bilingue anglais/français – encyclopédie des sortilèges – montre de l’irrespect en baillant – bon ami – digne de confiance – sensible – vie de façon décalé – trop insolite pour être compris – calme à toute épreuve – bon question pronostic – suppose par moment, mais toujours bien.  

Une vie commencée à Little Hangleton. Une enfance qui se limitait grandement à ses parents, qu'importe le nombre d'habitants présent dans le manoir des Gaunt. C'était ainsi. Ainsi qu'il avait été élevé. Principalement des cours à domicile fortement tournés sur le monde magique, sans réel possibilité de quitter ce village sorcier avant d'atteindre les huit années. Un style de vie, des choix qui ne plaisaient pas à tout le reste de la patrie. Un jeune enfant qui refuse beaucoup de chose, pleure lorsqu'on veut lui couper les cheveux. N'aime pas les habits qu'on lui achète, demande à chaque bonne conduite une peluche pour agrandir sa collection. Alors ça fini par faire polémique, surtout du côté paternel Gaunt. Mais malgré cette apparence grandissante qui n'avait rien à voir avec ce qu'il devait être, Esteban fini par être accepté comme tel.

Ils avaient tout essayé, jusqu'à même forcer une nouvelle coiffure. Rien n'y faisait. Pas même l'autorisation de partir dans ce monde sang-magie, pas même la possibilité de s'y rendre pour participer à diverses activités. Esteban accepte, heureux, les remercies. Sauf que rien ne change pour lui. Malheureusement pour eux. Dans un moment d'espérance, ils finissent tous par jouer le jeu. Esteban nommé Raven, pour jouer de son physique féminin. Pour que personne ne se moque de lui réellement, bien qu'il n'a que faire des avis des autres sur sa personne. Cependant, il accepte, ne rejette pas ce surnom qui dorénavant lui appartient totalement. C'est pour lui une preuve d'acceptation. Parce que Esteban n'avait rien à prouver.

Et cela jusqu'au onze ans. Lorsqu'il reçoit sa lettre pour rejoindre l'école de magie qu'est la grande Poudlard. Une nouvelle crise de nerf, même de la part de ses parents qui étaient pourtant les premiers à l'avoir accepté. Personnes chez eux, ou presque, ne pouvait accepter qu'Esteban se mélange ainsi avec ses semblables. Lui qui allait dorénavant entrer dans le monde qui était le sien, celui qui allait enfin réellement le façonner pour devenir quelqu'un. Mais personne ne craquent jusqu'au départ, un simple compromis. Jusqu'à ses quatorze ans, c'est tout ce qu'il aurait.