Depuis ton admission en DEMA, on te voyais presque à toutes les soirées de Poudlard. Tu te laissais un peu plus de liberté, Matthew, moins influencer par la voix trop raisonnable qui te conseillait d'y aller la semaine prochaine, ou de rentrer un peu plus tôt. Tu restais fidèle à toi même, cela dit, révisant un peu plus chaque soir de semaine, mais ne ratant l'occasion de faire la fête sous aucun prétexte. Ou tout du moins, les révisions n'en n'étaient plus un valable.
Ce samedi-là, tu n'avais donc pas longtemps réfléchi à la façon dont tu occuperais ta soirée. Habillé simplement pour tes standards, c'est avec une simple chemise aux manches retoussées au dessus de tes avant-bras, un veston sombre et une cravate noir aux motifs arabasques un peu plus brillants que tu es parti t'amuser en début de soirée.
On ne contera pas ici la plus grande partie de la soirée, pour la bonne et simple raison que le tout se résume assez simplement par danser, flirter, et boire, que ça prendrait trop de temps à décrire pour rien, mais aussi parce que la joueuse derrière l'écran ne saurait pas comment rendre ça intéressant sans en faire un pavé et faire intervenir une horde de PNJ sauvages. Si vous voulez vous plaindre de ce manque de professionnalisme évident, sa boîte à MP est ouverte pour recevoir vos doléances.
De ce fait, plus l'heure avançait, plus le taux d'alcoolémie de notre très cher Matthew augmentait, mais ce qui est certain, c'est qu'il n'augmentait pas aussi rapidement que celui d'une certaine brunette dont il reconnu la silhouette ondulante et son pas incertain assez caractéristique de l'endroit où la bière coulait à flot.
Qu'importe à quel point tu avais pu t'imbiber, tu éprouvais toujours un besoin de juger ce comportement chez ton amie Joy. Pas méchamment. Mais parce que la voir dans cet état était un déclencheur quasi immédiat d'une forme d'inquiétude un poil paternaliste. Faut dire que ta capacité à faire la morale à l'anglaise tout au long de votre scolarité avait fait naître en toi comme une sensation de devoir de protéger son joli minois qui semblait irrémédiablement attirer les emmerdes.
Un peu plus loin, deux gars semblaient l'épier de façon peu orthodoxe. Incapable de déterminer s'il s'agissait de deux pervers ou de deux amis qui attendaient son retour, tu préférais prendre les devant et imposer une certaine distance entre elle et ces inconnus en diminuant celle qui vous séparait.
Sans un mot, tu te glisses à travers la foule pour rejoindre la Griffondor. Ce n'est qu'une fois derrière elle que tu poses tes doigts sur son front pour l’amener doucement contre toi. Un regard hautin se posant sur le haut de son crâne, tu essayes de déterminer par son temps de réaction l'étendue de son cas.
- Je vois qu'on passe une bonne soirée. Dommage qu'à ce train-là, tu ne te rappelleras de rien demain matin.
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Joy McCullen
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Re: night out (joy) Jeu 1 Nov - 23:10
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Ça devait bien faire une heure ou deux que tu étais aux 3 balais, à flirter, à danser et à boire. Tu ne comptais plus le temps passé à cet endroit à te délecter de présences en tous genres et à dire à ton verre alcoolisé que tout allait bien. Parce que tout devait nécessairement bien aller pour que ton sourire s’étire, pour que tu puisses rayonner comme tu le faisais tout le temps? Oui, c’est ça, tout va bien. Tu es heureuse, tu veux juste t’amuser un peu et autrement qu’en discutant des cours avec les élèves de ta licence. Ils étaient parfois un peu ennuyants et tu faisais tout pour fuir ceux qui ne t’inspiraient rien, dans des endroits comme celui où tu te trouvais à l’instant.
Une dizaine de verres dans le corps, tu ne comptes plus le nombre de mecs qui ont essayé de te voler une danse ou un baiser. Ce soir, toutefois, tu n’étais pas là pour ça. Bon si, un peu, mais pas tout de suite, tu voulais folâtrer un peu seule avant de t’attacher à un danseur qui aurait peut-être l’occasion de découvrir plus que tes talents pour te déhancher en rythme sur la musique. Tu sentais bien des regards peser sur ta fine silhouette cependant, et tu te délectais de les savoir à l’affût de tes moindres mouvements pour saisir leur chance au bon moment. Accoudée au bar, tu demandes une énième consommation au serveur – habitué de te voir depuis le début de l’année – en rigolant. Tu perds toutefois ton sourire en sentant des doigts contre ton front, sachant pertinemment qui s’était approché de toi. Son torse dur et pourtant si familier l’aurait trahi si des effluves de son parfum n’étaient pas parvenues à ton nez d’abord.
Faisant comme si tout était normal, tu étires à nouveau tes lèvres dans un large sourire et te tournes vers le blondinet, charmeuse. « Mattheeeeeeeew ! Voyons, ne fais pas le rabat-joie, tiens je t’offre un verre et on le boit ensemble, ça te va? »
Tu te penches pour commander une pinte de bière pour celui qui faisait office de grand frère en l’absence du tien et te tournes face à lui, sincèrement heureuse de le voir malgré les circonstances. Tu te hisses sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur sa joue, remarquant du coin de l’œil une moue agacée sur le visage d’une meuf qui aurait sûrement voulu se taper ton ami. Tu retiens un rire et te contentes de l’observer, souriante. « J’suis contente de te voir, même si tu me croiras sûrement pas. Ta tête de papa poule me manquait. »
L’intonation de sa voix, les petits accros dans sa prononciation, tu commençais déjà à esquisser une moue désapprobatrice. Elle te sourit de toutes ses dents les joues rosées par l'alcool et une étincelle de malice dans le regard, celle que tu ne connais que trop bien. Joy devrait pourtant savoir que le charme, enfin le sien, ne fonctionnerait pas sur toi. Pas comme ça. Vous aviez un historique qui rendait tout type d’interaction ne serais-ce qu'un peu sexy tout à fait embarrassant. Au fil des années, c'était une relation comme fraternelle qui vous avait rapproché.
Et comme toute bonne petite soeur, aussi inexistant soit le lien de sang, elle ne pouvait s'empêcher de te contredire pour le plaisir. Accoudée au comptoir, l'anglaise commandait deux bières supplémentaires et profites d'un moment de faiblesse pour poser un baisser sur ta joue. Tu réagis pas habitude en passant tes doigts dans ses cheveux, lui adressant une caresse affective sur la tête. C'était dur de la réprimander quand elle jouait à ce jeu-là, et probablement que la brunette en profitait en ce moment-même. Tu en avais aussi conscience aussi au fond, bien qu'un peu trop dans le flou suite à ta propre consommation pour incorporer cette donnée dans ton comportement.
Tu t'adosse contre le bar, détachant finalement ton regard de ton amie pour analyser les gens qui vous entoure. Les deux gars de tout à l'heure semblent être passé à autre chose, pour ton plus grand plaisir, tout comme la rousse que tu avais repéré un peu plus tôt. Dommage. T'avais toujours eu un truc pour les rouquines.
- Tu devrais l'être en effet.
Le barman ne tarde pas à avancer les boissons qui vous sont destinées, et c'est dans un mouvement assez pédant que tu sors de quoi régler la note et attraper les deux verres entre ton pouce et ton index.
- Gardez la monnaie et arrêtez de la servir pour ce soir.
Direction un endroit un peu plus discret. Il n'y a rien de plus passant qu'entre la piste de danse et la recharge en boisson, rendant cette zone extrêmement bruyante. Crier pour se faire comprendre n'est pas dans tes habitude, et encore moins dans les listes des choses qui te plaisent.
Passant un de tes bras autours du coup de la jeune femme, mais gardant toutes les précautions nécessaires pour ne pas renverser le breuvage sur sa chevelure, tu entraînes Joy jusqu'à une table vers le fond de la salle. Sur le chemin, tu remarque avec surprise que la fille que tu avais dans le viseur en début de soirée est justement installée par ici avec une de ses camarade. L'occasion idéale pour poser les deux bières sur leur tables au passage avec un clin d'oeil entendu à l'intéressée avant d'aller t'assoir à une table disponible les mains vides.
- Bien. Alors cette soirée? A quel niveau en est ton bullshit-o-mètre?
Mains rassemblées sur la tables, tu jauges Joy avec une expression mi-amusée, mi-agacée. Rabat-joie, peut-être, mais mieux vaut prévenir que guérir les plaies du connard qui finirait par faire du mal à ta protégée.
- Une partie de ces gars sont des animaux, princesse. Faut que t'arrêtes de jouer la proie facile.
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Re: night out (joy) Ven 2 Nov - 4:04
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Quand tu vois les bières arrivées, tu te lèches les lèvres d’avance. Une rasade de plus pour délier tes sens davantage, pour t’emporter plus loin dans le monde de la désinhibition. Et un verre payé par Matthew, c’est un cadeau empoisonné. T’es ravie, sur le coup, bien entendu. Quelqu’un te paye un verre, c’est chouette et tu n’attends plus que le moment de sauter sur le breuvage tant attendu. Mais sa remarque au barman te fait figer sur place, plus du tout amusée, comme si on t’avait retiré toute goutte d’alcool de ton organisme. Tu n’entendais pas à rire, et le blond venait de déclarer la guerre. « Eh c’est pas juste ! » que tu dis en lui enfonçant ton coude dans les côtes, boudeuse.
Reste que tu le suis jusqu’à un endroit plus calme, te consolant en te disant que tu aurais au moins une dernière consommation. Ton bras est passé autour de sa taille comme si c’était la chose la plus naturelle du monde quand il était en charge d’apporter vos boissons. Le truc, c’est qu’il fallait qu’il y ait une rousse. Il fallait, pour une raison obscure, que le vert t’empêche de flirter pour se mettre en mode pécho la minute suivante. ET LUI LAISSER VOS BOISSONS. Là, tu ne rigoles plus du tout. Si tes yeux pouvaient lancer des éclairs, autant dire que Matthew serait mort carbonisé à cet instant.
Une fois installée face à lui à la table, tu laisses libre cours à ta colère, les joues empourprées et ta voix montant dans les aigus. « Mais t’es malade ?!?! Maintenant que j’peux même plus M’ACHETER mes propres boissons, j’vais devoir pécho pour me faire OFFRIR des verres. Bravo champion. » Tu t’essouffles rapidement sans perdre son regard du tien. « J’avais réussi à pécho personne pour une fois et j’voulais que ça reste comme ça pour un bon moment, j’voulais danser et boire Matt pas me taper toute la pièce. Et crois-moi j’aurais eu bon nombre d’occasions. J’ai été RESPONSABLE. »
T’adoptes une mine boudeuse en pensant à tout ce à quoi t’avais dit non pour t’amuser sans prise de tête et, finalement, ça n’aurait servi à rien parce que te voilà avec ton ami en train de l’engueuler pour ses conneries qui limitaient les tiennes. Et après avoir flirté, fait tout ce qu’il te reprochait normalement de faire, il osait te faire la morale sur les proies et les prédateurs. Tu étais parfaitement consciente d’attirer et d’accepter rapidement les propositions, mais pas ce soir et t’étais fière d’avoir éconduit tes prétendants comme une grande. Pourquoi lui ne pouvait pas l’être? Tu t’apprêtes à lui en parler lorsque la rousse à qui il a largué ta bière se présente à votre table. Avec un sourire enjôleur et une nouvelle pinte. Tu t’attendais à ce qu’elle drague ouvertement Matthew, prête à râler sur sa préséance à pécho toutes les meufs de l’endroit et à envoyer bouler la fille, mais à ta grande surprise c’est à toi qu’elle s’adresse.
« Tiens j’ai cru que ton ami me donnait les verres tantôt parce que t’étais trop gênée pour le faire toi-même, j’ai cru bon de te rendre la pareille. Y a mon numéro sur la serviette, si jamais tu veux… Tu vois… » Elle te fait un clin d’œil, salue gentiment ton compagnon et vous quitte, vous laissant surpris tous les deux. La bouche en o, tu l’observes comme si le monde venait de s’écrouler à tes pieds. Choquée, pour une fois. Puis ton stoïcisme laisse place à l’amusement et tu ris, t’éclates d’un rire cristallin qui piétine doucement les tympans de Matthew, tout aussi subjugué que toi par ce qui venait de se produire. Mais t’avais ta boisson, alors à défaut de prendre le numéro, tu te jettes sur le verre pour en prendre une grande gorgée, satisfaite.
« En tout cas, t’as foiré ton coup. Et j’ai eu mon verre. J’appelle ça le karma, Matthew. »
Ses gémissement de protestation te font plus rire qu'autre chose, Matthew, et son cou de coude ne te préoccupe que parce que tu crains de renverser un peu de liquide sur ton amie. Non, ce qui t'embête, c'est de la voir s'énerver à ce point pour un verre. T'as beau essayer de te convaincre que c'est l'impulsion du moment, y a une part de toi qui est plus inquiété par la fréquence de ces murges que par les effets que ça pourrait avoir chaque soir. Tu bois toi même assez souvent, et souvent trop depuis quelque temps. Mais t'es assez confiant quant au fait que tu ne te laisserai pas aller à de tel sauts d'humeurs pour une simple bière.
Tes lèvres ne bougent que par pur réflexe, celui de passer un peu trop machinalement le bout de ta langue sur le coin de ta bouche, mais tu ne prononce pas le moindre mot pendant tout son monologue. Ton expression reste figée, celle de l'observateur un peu lassé par le discours qui parvient à tes oreille, doigts entremêlés sur le bord de la table et jambes croisées. Tu songes une seconde à juste l'attraper avant qu'elle ne puisse aller où que ça soit et la ramener dans son dortoir mais t'es aussi parfaitement conscient du fait que ça n'arrangerait pas la situation. Honnêtement, t'as probablement un peu trop abusé de la boisson pour trouver une solution simple et efficace pour arrêter l'hystérie de la Gryffondor. Et c'est avec ce masque de calme que tu pense pouvoir cacher ce détail à la jeune femme à qui tu reproche justement ce comportement.
Sur le coup, tu prends donc l'apparition de la rouquine de tout à l'heure pour une double bonne nouvelle. Tout d'abord comme une plutôt bonne pioche pour la soirée, évidement. Passé le fait qu'elle avait une chevelure magnifique, la sorcière était également une véritable beauté accompagnée d'une prestance envoutante et d'une aura voluptueuse que tu appréciais déjà. Ca serait également l'occasion de quitter la table avec un avertissement avant de regagner les dortoirs. Manque de bol, playboy, ce n'est pas à toi qu'elle souris et ton enthousiasme disparait vite de ton visage réjouit. Sourcils relevés, battement de paupière régulier, tu assimile doucement l'information au fil des mots si joliment énoncés par l'inconnue aux cheveux de feu. Ton regard suis la serviette traverser la table jusqu'à la brunette, avec un poil de jalousie.
Évidement, tu fuis le regard moqueur de ta camarade quand elle retourne son attention vers toi. T'aurais du mal à dissimuler ton agacement dans tous les cas, mais tu fais de ton mieux pour avoir l'air le moins contrarié que possible. Peut-être que si ton index arrêtait de tapoter sur la table, tu y arriverais mieux. Mais l'alcool te rend moins attentif à tes tics.
- Appelle ça comme tu veux, mais que ça soit elle ou un autre, tant que je ramène quelqu'un ce soir, j'aurai eu ce que je veux. C'est pas comme si j'étais venu chercher la femme de ma vie ce soir, tu sais.
"La femme de ta vie", hein? Ca faisait un moment que l'idée de te caser ne t'étais pas venue à l'esprit. Mais de temps en temps, au fil d'une conversation tout ce qu'il y a de plus banal, tu te reprenais à te demander comment ça serait, de trouver quelqu'un à aimer pour un peu plus que quelques heures. Ton esprit n'est définitivement pas complètement clean ce soir, Matthew. Ce genre de moments d'introspection te font réaliser bien rapidement que tu n'es pas au meilleur de tes capacités. Alors, prenant conscience de l'origine derrière ce soudain élan romantique, tu balayes cette dernière pensée pour te concentrer sur le monde réel et abandonner ces fantaisies absurdes.
- Tu sais, je m'en fou que tu vienne pour te faire prendre par n'importe qui. C'est juste l'état dans tu te met pour le faire qui me dérange. T'as pas besoin d'être complètement torchée pour te trouver un mec. Tu sais que je serais le dernier à te juger pour ça, mais il m'a fallu 4 minutes et 3 pièces de monnaie pour t'amener dans un coin discret à l’abri des regard. N'importe quel gars mal intentionné aurait pu faire la même chose pour peu qu'il ait une bière dans ses mains, et je te jure que s'il t'arrivait un truc-.
Arrêtes ton monologue, rabat-joie, et soupire un bon coup. Ca suffira a véhiculer ton idée, et ça reposera nos oreilles deux minutes. C'est fou ce que tu peux te montrer condescendant alors que t'es le premier "gars malintentionné" en soirée. Bon, ok, je suis de mauvaise fois. Je sais ce que tu veux dire.
- Ce que je veux dire, Joy, c'est que je t'ai vu au fond, et que j'ai pas l'impression que je chemin que tu prennes t'aide à remonter la pente. Pas comme ça. Tu joues sur une pente glissante. Si je pouvais te surveiller en continue, crois-moi que je le ferai, et probablement que je me ferait moins de soucis. Mais je peux pas toujours avoir un oeil sur toi et en étant aussi vulnérable, tu prends le risque de fréquenter les mauvaises personnes.
T'attrapes la serviette, pliant machinalement le papier pour occuper tes mains, évitant ainsi qu'elles trahissent ton inquiétude. Je veux dire, oui, c'était aussi pour récupérer le numéro de la rouquine, mais le mouvement mécanique relaxant venant du pliage était un vrai plus qui était entré en considération dans ta décision.
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Re: night out (joy) Sam 3 Nov - 1:15
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Tu le sentais piqué au vif dans sa virilité quand il a compris qu’il avait perdu un bon coup. Ses propos étaient clairement une tentative pour reprendre bonne figure, tu t’en rends compte lorsqu’il parle de ne pas chercher la femme de sa vie pour l’instant. Tu te doutais bien en fait qu’il aurait voulu montrer sa supériorité en pouvant pécho une meuf devant toi après t’avoir interdit de faire de même, mais les circonstances en avaient voulu autrement. Tu n’as pas envie de l’embrouiller davantage, de le pousser à être plus aigre qu’il ne l’était déjà. Matthew il était ce grand frère de cœur, une figure de protection à laquelle tu tenais beaucoup en dépit de vos fréquentes prises de tête. Tu savais qu’il ne faisait que veiller à ton bien, s’assurant que tu ne dépassais pas les bornes par moment et qu’aucun mec n’essaierait de profiter de toi. Même si lui, de son côté, ne se privait pas de profiter des filles qui passaient non loin de lui, en séducteur qu’il était.
Tu laisses son long monologue sur ton attitude passer, le laissant cracher son venin sur tes habitudes à te bourrer la gueule trop souvent à son goût. Tu l’écoutes d’une oreille distraite pour éviter de raviver le feu qui menace de brûler votre amitié à un point où tu douterais peut-être de sa possibilité de guérir, juste assez pour lui répondre en restant dans le contexte. Même enivrée, tu t’étais déjà préparée à ce que tu allais lui déballer, plus cohérente que tu ne le laissais paraître au fond.
« Je cherche pas quelqu’un pour le remplacer… Pas maintenant, je veux juste m’amuser un peu. Et si c’était pas toi, je t’aurais jamais suivi jusqu’ici… J’ai refusé les avances de presque tout le pub ce soir, je sais ce que je fais. Et j’apprécie que tu te soucies de mon bien-être, vraiment, mais j’suis pas là pour abuser, j’suis encore capable de réfléchir et j’ai pas l’intention d’oublier ma soirée. »
Tu souris tristement et étires tes bras pour prendre ses mains, ton regard en quête du sien. Tu ne pouvais que lire de l’amour dans ses prunelles et ça te serre la gorge de voir à quel point il tenait réellement à toi.
« Même si abuser c’est bien de temps en temps. »
Étincelle de malice dans les yeux, tu attends qu’il remarque l’arrière-pensée de tes paroles, pressée de le voir se dérider un peu. À force d’adopter une mine pincée, il allait perdre de son charme, le pauvre.
Joy a toujours été, est, et sera toujours quelqu'un a qui tu tiens particulièrement. T'as conscience de ça, et à quel point tu peux te montrer sur-protecteur pour elle. Que ça peut sembler ridicule, aussi. T'es la dernière personne qui devrait la réprimander à ce sujet, vu ton propre mode de vie. Mais hey, t'es un mec, alors personne ne viendra te juger pour ton comportement. Ce même comportement qu'on juge tant chez ton amie. Injuste, hein? Pourtant, tu ne fais rien pour changer ton attitude. Pas plus que la Gryffondor. La simple différence, c'est que ton inaction n'est que le fruit de ta lâcheté, alors que celle de la brune est une preuve de son courage quant il s'agit d'assumer ses actes.
Ceci bien en tête, ajouté au discours de la jeune femme, tu décides de lâcher l'affaire. T'as pas envie de te disputer avec elle pour des broutilles. Dans tous les cas, si le besoin s'en faisait ressentir, tu serais là à ses côtés quand elle apprendra des ses erreurs. Même si l'idée de la voir continuer à agir de la sorte était source d'un agacement que tu tenterai de garder pour toi. Au moins pour le reste de la soirée.
Alors tu décide changer de ton. Un long soupire traverse tes narines, et tu fait claquer le bout de tes doigts sur le rebord de la table.
- Bien. Dans ce cas-là...
Une pointe de malice illumine alors ton visage. Ton petit rictus amusé signature retrouve sa place sur tes lèvres, alors que tu te décider à changer radicalement l'ambiance de votre conversation. Parce que tant qu'à faire, continuer de l'occuper un peu pour retarder le moment où tu devrais la voir retourner sur la piste était loin de te déplaire.
- A mon tours d'abuser un peu, puisque ça ne fait pas de mal.
Tu te laisses tomber sur la banquettes, coudes reposant sur le dossier. Tu reprends le masque du roi de la fête, faisant disparaître les quelques traces restant de ton malaise de ton visage. Le torse gonflé de confiance en toi, tu fait dériver tes prunelles vers la table voisine.
- J'ai déjà récupéré son numéro au cas où, mais tu pourrais m'introduire à la demoiselle? Je sais que j'ai dit que ça pourrait être elle ou une autre, mais si j'ai vraiment une chance, ça veut dire rouquine et bisexuelle. Pile mon genre.
Vicieux de ta part. Tu sais qu'elle déteste savoir ce genre de choses, tout comme tu n'aime pas aborder quoi que ça soit qui puisse se rapporter de près ou de loin à sa vie sexuelle. Mais la manoeuvre aura au moins l'avantage d'apporter un peu de légèreté à votre échange.
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Re: night out (joy) Sam 17 Nov - 4:34
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Tu voyais son changement d’attitude comme une victoire de courte durée, une trêve bien méritée, mais tu aurais dû savoir à son attitude que ce ne serait que partie remise. Bien entendu, même s’il te portait dans son cœur, il ne pourrait pas s’empêcher de recommencer à jouer au père dès que l’occasion de te faire la morale se représenterait. Heureusement que tu l’aimais, parce qu’il y a longtemps que tu te serais lassée de te faire mettre des bâtons dans les roues de la sorte. Surtout par quelqu’un qui faisait exactement la même chose que toi : enchaîner les coups d’un soir et boire jusqu’à ne plus se souvenir du nombre de verres consommés.
Autant dire que, si tu t’attendais à ce que l’ambiance soit détendue après ton intervention, tu ne pensais pas réellement qu’il irait jusqu’à lâcher complètement l’affaire. Un sourire étire la commissure de tes lèvres, douce victoire qui détendait tes traits pour une fois trop peinés. La joie ne sera que de courte durée cependant. Lui présenter la fille. C’était franchir un pas dans votre relation, accepter de l’aider à se taper quelqu’un c’était inconcevable pour toi. Un peu comme imaginer son frère dans une orgie, c’est l’image que tu as de Matthew quand il parle sexe. Et si vous saviez tous deux que vous aviez respectivement votre nombre de coups d’un soir d’accumulé, il n’en restait pas moins que vous ne parliez jamais de ça entre vous. Des sentiments, pas de soucis, mais de l’attrait charnel? Ça dépassait les bornes de votre relation, petit lien fragile qui vous maintenait amis et jamais plus.
Une grimace déforme tes traits de poupée alors que tu secoues la tête, répugnée.
« Je veux pas savoir qui tu te tapes, tu l’sais très bien. »
Tu n’es pas pure Joy, tu sais pertinemment à quel point les plaisirs de la chair peuvent être agréables et tu n’as rien contre en parler habituellement, à des amis, mais à Matthew? Quelque chose te bloquait. Un frisson de dégoût parcourt ton échine et tu t’adosses à la banquette, cherchant presque à te cacher dans le coussin de cuir.
« Et pourquoi tu fantasmes su – LAISSEFAIREJEVEUXPASSAVOIR. » Tu termines d’une voix aigüe et forte qui ne laisse pas de place à l’appel. Tu réalises trop tard ton erreur et te prépares mentalement à devoir te couvrir les oreilles si, par malheur, il décidait de répondre à ta question incomplète. Pourquoi fantasmer sur une rousse? Ou une bisexuelle?? Ça n’avait pas de sens à tes yeux, la nature d’une personne devait donc être plus intéressante dans certains cas? Mais tu ne voulais pas réellement une réponse, parce que ça voudrait dire d’accepter d’entendre Matthew raconter sa vie sexuelle et là tu redeviendrais puritaine sans le moindre doute. Gamine, va.
Tu soupires et secoue la tête comme pour te changer les idées. Retirer les images malsaines et écoeurantes du blond en action avec la rousse de ta tête. Et une fois tes pensées purifiées, tu dévisages ton ami avec un aplomb renouvelé.
« Changeons de sujet. J’ai quelque chose à te proposer, papa », tu marques le dernier mot comme une douce vengeance, nouvelle entrée dans le jeu duquel tu sortirais reine bien entendu, « je ne partirai avec personne ici ce soir si tu restes avec moi et que tu fais pareil. Comme ça, tu serais content? »
Oh comme tu aimes contrarier ses plans cul, même si tu avais une base de bonne foi avec ce coup-ci en te privant toi-même. Au fond, c’était une excuse pitoyable pour passer du temps avec lui sans que vous vous preniez la tête, sans avoir à se soucier de draguer, de plaire, juste avoir du plaisir avec quelqu’un qui n’aurait pas en tête de te ramener dans son lit à la fin de la soirée. Pas besoin d’alcool et de sexe pour avoir du plaisir avec toi, et tu comptais bien le lui rappeler.
Ton expression légèrement hautaine se transforme en rictus amusé quand tu vois les lèvres de ton amie se tordre en une grimace dégoûtée. C'est rare de voir ce genre d'étincelle briller dans tes yeux. Probablement l'alcool qui te rend un peu plus joyeux, ou tout du moins juste assez pour laisser apparaître sur ton visage cette rapide pointe de bonheur. La présence de la Gryffondor t'as été bien plus bénéfique que ce que tu l'imagine, et c'est ce genre de moment qui en témoignent. Alors quand elle commence cette phrase qui pourrait t’amener à t'avancer en détails futiles sur tes préférences, tu ne peux pas t'empêcher d'ouvrir la bouche, faire semblant de prendre la parole, alors que tu sais pertinemment que tu n'a pas l'intention de justifier tes préférences. Mais ça, Joy n'a pas à le savoir.
Sa façon de réagir t'attendris encore un peu plus, d'ailleurs. Mains sur les oreilles, à faire de son mieux pour couvrir le son hypothétique de ta voix, la brunette agis comme une gamine. Peu surprenant donc qu'elle termine sa transition en t'appelant papa. Tu n'en aura pas manqué l'ironie, mais y a pas que du faux dans ce petit surnom. Ca résume pas si mal votre relation, après tout, même si vous préféré décrire ça comme un lien de la fraternité. C'est moins bizarre.
- Je ne partirai avec personne ici ce soir si tu restes avec moi et que tu fais pareil. Comme ça, tu serais content?
Tes sourcils se lèvent en même temps que ta lèvre inférieur, révélant une moue boudeuse. Tu sens l'arnaque arriver. Pas moyen de refuser sans être de mauvaise foi, au fond. T'as pas trop d'autres choix que de lui montrer le bon exemple. Ca reste un compromis comme un autre, et d'autres occasions se présenteront, comme elle comme pour toi.
- Je croyais que tu refusais les avances de tout le pub ce soir? Mais bon...
Tu avances ton poing dans sa direction, un sourire résigné maquillant ton visage. Un brofist, vraiment?
- Deal.
Une fois le pacte signé par la rencontre de vos doigts, tu te laisses à nouveaux aller à t'adosser à la banquette. Une conversation normale, dans un endroit qui n'y était pas opportun. La musique, bien que loin de vous, restait une nuisance sonore à surpasser pour se faire comprendre.
- C'est pas la saison de quiddich des Gryffondor cette rentrée on dirait. A quand la vengeance? Le premier match d'hippoball, non?
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Joy McCullen
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Re: night out (joy) Lun 26 Nov - 4:21
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Il fallait qu’il rappelle que tu parlais d’abstinence quelques minutes plus tôt. Bien entendu, juste pour piquer là où il le fallait, dans ta volonté de rester loin des garçons pour une soirée. En même temps, il n’avait pas compris que tu n’enchaînerais simplement pas les mecs pour cette fois-ci, te contentant d’une prise pour une finale en beauté. Du moins, tu t’en serais contentée si tu n’avais pas proposé ce pacte au blond. « J’aurais accepté le dernier avant de quitter, donc tout le pub moins un. » Fallait bien le narguer jusqu’à la fin. Jusqu’à ce que tu serres du poing pour rencontrer ses jointures en un brofist parfait, ramenant ensuite ta main près de ta tête pour mimer une explosion fracassante. Comme toujours.
Il dévie rapidement sur quelque chose de moins gênant que sa vie sexuelle, soit… Le sport. Tu n’étais pas une grande admiratrice de vos équipes de sport à Poudlard, te contentant d’accompagner ta maison dans les célébrations pour vivre ces dernières et pour reluquer les joueurs plus que par esprit sportif. « L’avantage de la défaite c’est que quelqu’un devra bien remonter le moral des capitaines… Et ça j’veux bien m’en charger. » Tu lui fais un clin d’œil joueur, amusée. Le capitaine de Quidditch était plutôt charmant et tu ne te ferais pas prier pour l’accompagner dans les vestiaires… Et tu pourrais dire de même pour le meneur de l’équipe d’Hippoball, même s’il semble plutôt s’attacher aux relations plutôt qu’aux coups d’un soir comme toi.
Et finalement, tu étais celle qui allait recommencer à parler sexe. Balayant du revers de la main le sujet délicat, tu reviens à un point moins sensible.
« Et sinon, tu ne te sens pas trop seul chez les verts? » Tu es probablement la plus sociable de vous deux et chez les Gryffondors vous étiez tous pas mal proches, ce qui ne semble pas toujours le cas chez les Serpentards et tu espérais qu’il ne soit pas trop seul de son côté. Au fond, tu essaies surtout de lui faire comprendre que toi tu t’ennuies de lui, que tu aimerais le voir plus souvent et qu’il n’hésite pas à t’appeler pour te sortir de chez les rouges. Il était rabat-joie à ses heures mais il était comme ton frère et tu l’aimais profondément peu importe ce qui se passait entre vous. Comme une vraie sœur.
"Tout le bar moins un", qu'elle ajoute fièrement. Tu ne peux empêcher un soupire et un regard désapprobateur, mais le deal est passé à présent, et tu as choisi de céder à ses demandes pour qu'elle cède à ses pulsions. T'auras l'occasion de te rattraper, de toute façon. Ou de faire ça dans son dos. Je veux dire, une fois raccompagnée à son dortoir, rien ne t'empêche de sortir ton pineapple pour contacter quelqu'un. Pas très honnête, mais bon. Tu ne portes pas la cravate verte pour rien, après tout.
Quoi qu'il en soit, t'as préféré changer de sujet, que ça soit pour éviter que la jeune femme se penche sur le sujet ou parce que Joy et toi n'étiez jamais à l'aise quand il s'agissait d'entendre l'autre parler de sa vie sexuelle. Le sport, c'est une conversation passe partout, et pour être honnête, t'aimais bien assister aux matchs et encourager ton équipe. La fierté de maison avant tout, dans cette histoire, bien que tu ne sois pas contre enfourcher un balais de temps en temps. Pourtant, la Gryffondor ne semble pas suivre cette voie toute tracée pour vous sortir de l'embarras. Avec un clin d'oeil, la brunette te nargue en t'expliquant qu'elle ne serait pas contre la défaite si elle pouvait consoler les capitaine. Dès que les premiers mots sortent de sa bouche, tu écartes légèrement tes lèvres, plaçant la paume de ta main face au visage de ton amie, puis l'utilisant pour te cacher les yeux et finalement pincer l'arrête de ton nez dans un enchaînement de mouvement assez désordonnés. Ca ne te ressemble pas, mais on comprend de suite que tu ne voulais pas en savoir autant.
Joy a au moins la décence d'en tenir compte. A son tour, elle passe à autre chose, s'inquiétant de tes interactions sociales. T'as en effet tendance à t'isoler plus facilement que la rouge, appréciant plus régulièrement un moment d'introspection. Si c'était pourtant qu'en fréquentant les gens à qui tu tenais que tu te sentais revigoré, le plaisir d'un bon livre au près du feu te restais familier. Et ça semblait inquiéter l'anglaise plus que nécessaire.
T'avais envie de jouer la même carte du petit sous-entendu à sa question, toi aussi, mais tu te ravisais finalement après un petit sourire en coin. Surenchérir sur le sujet ne mènerai nul part.
- Honnêtement? Non. La salle commune est peut-être pas des plus accueillantes, mais ça nous empêche pas d'y traîner de temps en temps. Puis depuis que Ori est arrivée, tu sais.
Haussement d'épaule. Elle sait. Orianna et toi êtes amis depuis l'enfance et sa présence depuis quelques années t'étais bien plus bénéfique que tu ne voulais bien l'admettre. Du fait de votre passé commun, il n'y avait pas beaucoup de sujet que vous n'osiez pas aborder. Quand bien même vous feriez semblant de refuser d'aborder un sujet, ça ne s'approchait pourtant souvent plus de la comédie qu'autre chose.
- Puis pour ta gouverne, j'ai des amis, ok?
Tu ajoutes ça sur le ton de la blague plus que du reproche, mais d'une certaine manière t'es un peu piqué dans ton égo. Etudier ne t'as pas empêcher de te lier d'amitié avec tes camarades. Enfin, pas beaucoup. D'un autre côté, ça faisait de toi un bn partenaire en projet et donc des fréquentations plus variées. Puis pour quelqu'un que tu avais rencontré à la bibliothèque, c'était assez ironique qu'elle en vienne à ce genre de conclusion.
- Bon, ce soir n'était peut-être pas un bon exemple, mais d'habitude, quand j'aborde les gens, ça fonctionne.
★ VERA
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Joy McCullen
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Re: night out (joy) Dim 30 Déc - 5:53
I just wanted to have some fun
La tactique était beaucoup trop subtile pour Matthew, évidemment. C’est un garçon, pourquoi l’oublier maintenant? Orianna aurait compris le sous-entendu, mais pas lui, comme toujours. Il était si axé sur le premier sens de tout ce que tu disais qu’il en oubliait souvent le deuxième sens, plus caché, celui-là véritable qui était porteur du message du cœur. Pourtant, c’était bien ce que tu appréciais chez le vert, qu’il utilise cette rationalité pour contrebalancer ton impulsivité beaucoup trop présente. Cependant, il semblait piqué dans son orgueil d’homme qui te croyait convaincue qu’il n’avait aucun ami en dehors de ta personne. Si seulement il savait.
« Matt, t’es lourd, j’essaie juste de te dire que j’aimerais te voir plus souvent. » Ta franchise légendaire creuse son terrain, toujours un peu plus. « Je sais que t’es ami avec autre chose que tes bouquins, t’inquiète. » Tu roules des yeux, légèrement agacée qu’il n’ait pas tiré les conclusions voulues de tes paroles pas assez claires. Tu avais ton lot de responsabilité dans tout ça finalement, aussi le froncement de tes sourcils se déride pour faire place aux éclats de rire. « Ça va, pas besoin de me convaincre Casanova, ça a marché avec moi à la bibliothèque y a euh… Longtemps. » Tu fais mine de réfléchir, ouvre la bouche puis la ferme. Ta mine enjouée se renfrogne puis s’étire pour laisser place à gamine Joy. « J’t’offrirais bien un verre pour fêter notre longue amitié, mais y a un blond pas gentil qui m’a mise sur la liste interdite de service du barman. »
Tu hausses un sourcil, provocatrice, sachant que tu contournais un peu les règles pour obtenir à nouveau le droit de boire. De toute façon, il t’empêchait de te bourrer la gueule pour éviter qu’un mec mal intentionné n’abuse de ton état, mais avec lui dans le coin il n’avait plus rien à craindre. Surtout avec la promesse que tu avais réalisée. Sauf s’il tenait réellement à ce que tu restes sobre, là tu te buterais à une tête de mule très campée sur ses positions et tu ne pourrais rien y faire. « Tu sais que je t’aime beaucoup beaucoup beaucoup Mattheeeeeeeeew? » Battement de cil, voix mielleuse, tu sortais ta dernière arme pour le faire céder en espérant que ça fonctionne. Sinon, retour au jus de pomme youppi.
- Matt, t'es lourd, j’essaie juste de te dire que j’aimerais te voir plus souvent. - Oh.
La surprise est réelle. C'est généralement le dernier truc qui te vient à l'esprit, ça, hein? Les sentiments des gens. Alors quand ça te tombait dessus, t'étais toujours un peu confus, à l'ouest. Juste comme maintenant. Ton regard fuis celui de la jeune femme et tu rassemble tes doigts bien devant toi. Ne sauras-tu donc jamais prendre cette donnée en considération? Tu te sens bête, et ça t'énerve de t'être emporté ainsi alors que Joy ne cherchait qu'à être bienveillante.
- Ça va, pas besoin de me convaincre Casanova, ça a marché avec moi à la bibliothèque y a euh… Longtemps.
La mention de votre rencontre te redonne un peu le sourire. Un discret, mais sincère, un peu mélancolique aussi. Tu ne regrettais pas particulièrement cette période, mais contempler le temps qui avait passé depuis et l'évolution de la façon dont Joy et toi vous vous étiez rapproché.
- Profiter de la détresse d'une jeune fille pour se faire des amis, c'est bien un truc de Serpentard ça, hein?
Tu rigoles, t'autorisant un peu d'autodérision pour cette fois. De temps en temps, mentionner la rivalité historique de vos maisons t'amusait. Votre relation était suffisamment saine pour y insérer un peu de compétition et petites piques.
- J’t’offrirais bien un verre pour fêter notre longue amitié, mais y a un blond pas gentil qui m’a mise sur la liste interdite de service du barman.
Regard en biais, tu vois de suite ce qu'elle cherche à faire. Te prendre pas les sentiments. C'était bien une des rares qui pouvait tenter le coup, il faut croire, et que ça fonctionne. T'es déjà en train de flancher, te disant qu'au vu de votre engagement et de ta présence, t'as plus grand-chose à craindre.
- Tu sais que je t’aime beaucoup beaucoup beaucoup Mattheeeeeeeeew?
Elle joue aux petites charmeuses, avec ses yeux brillants et ses cils battant. Tu y réponds avec un levé d'yeux au ciel et un soupire. Qu'est ce que tu peux faire contre ça, de toute façon.
- Ok, ok, c'est bon. Qu'est ce que tu veux?
T'attends qu'elle te donne sa réponse avant de retourner au bar prendre la commande de Joy et un bon vieux old fashion pour toi. Deux verres à la main, tu rejoins ton amie rapidement et fait glisser le verre sur la table avec un oeil sérieux. Les doigts sur le rebord du récipient, tu reprends la parole
- On devrait faire ça plus souvent, avec des amis.
★ VERA
Joy McCullen
Eleve sang-mêlé
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Re: night out (joy) Mer 2 Jan - 21:05
I just wanted to have some fun
Tu te rappelais comme si c’était la veille de votre première rencontre, qui était pour le moins surprenante. Développer une amitié aussi forte avec quelqu’un qui t’a surprise dans tes lectures puis dans tes pires moments, ça avait de quoi surprendre. N’importe qui dans sa position aurait fuit tes problèmes, mais lui il était resté pour t’aider. Il avait gagné chaque once de loyauté et d’affection que tu lui portais, et même s’il vous arrivait de vous prendre la tête sur tout et rien tu savais que tu ne pourrais lui en tenir rigueur longtemps.
Sa remarque sur sa maison t’arrache quelques éclats de rires, ponctués par les siens. « Ouais t’avais bien joué tes cartes avec moi, t’as vu où on en est aujourd’hui. » Après avoir usé de tout ton charme – du moins, de celui que tu pouvais bien utiliser avec lui sans que ça ne devienne bizarre – il cède enfin à tes caprices. Toute fière, tu tapes dans tes mains avec entrain. « Juste une bièraubeurre s’il te plaît merciiiiiiiiiiiiiii t’es le meilleur. » Sage, tu l’observes faire l’aller-retour au bar pour chercher vos boissons et les ramener à votre table, impatiente de trinquer à nouveau. Une fois tes doigts enroulés autour de ton verre, tu lèves ce dernier pour qu’il rencontre celui de ton ami en un doux tintement, le regard malicieux. « À toutes ces années d’amitié, donc. » Tu prends une première gorgée en réfléchissant à son offre, qui te surprend un peu. « Avec Ori tu veux dire? Ou t’avais d’autres personnes en tête? »
Vous aviez deux cercles d’amis relativement distincts avec, pour seule amie commune, Orianna. Du moins, rien ne vous empêchait de mélanger vos amitiés l’espace d’une soirée mais rien ne garantissait le succès d’une telle entreprise. Tu ne voyais pas Matthew rester très longtemps en compagnie d’Andy, Sharl ou Harry de son plein gré et l’inverse était tout aussi vrai. Cependant, au moins l’un de tes amis pourrait s’ajouter à votre trio éventuellement… « À moins que je ne te présente Kain? Il est plus vieux que nous mais Serpentard aussi, j’suis sûre que vous vous entendriez bien. »
Vous trinquez à cette vieille amitié, faisant rencontrer vos regards en même temps que vos verres. Et c'est les coudes sur la table que tu fais couler le liquide dans ta gorge. Au diable les bonnes manières, après tout. Tu en es bien à ton quatrième ou cinquième verre de la soirée, tu peux bien arrêter de jouer aux garçons bien éduqués. Que tu le veuilles ou non, de toute façon, le masque va être de plus en plus difficile à garder.
- Avec Ori tu veux dire? Ou t’avais d’autres personnes en tête? - Je n'avais personne en tête en particulier.
Tu lèves les yeux au ciel, te demandant un instant à quoi tu pensais vraiment quand tu as prononcé ces mots. Peut-être que c'est toi qui devrait arrêter d'enchaîner les verres, le firewhiskey, c'est pas de la bière au beurre. Probablement que l'idée d'une soirée tranquille avec Joy et votre amie en commun était la proposition la plus évidente, mais d'un autre côté... t'étais pas sûr de ce que risquerait de donner les deux jeunes femmes en trio avec une bouteille d'alcool et entourées d'étudiants tout aussi alcoolisés. Imaginer la scène te fait lâcher un bref soupire inquiet, avant que tu ne reprennes une gorgée dans ton verre.
- À moins que je ne te présente Kain? Il est plus vieux que nous mais Serpentard aussi, j’suis sûre que vous vous entendriez bien.
Tes prunelles remontes lentement vers ton amie, légèrement assombries par sa déclaration.
- Selon la nature de votre relation, ça pourrait se faire.
T'es pas contre l'idée de te rapprocher de ses amis. Bien que vous ne mélangiez que rarement vos cercles de connaissances, entretenir des relations avec ne pouvait pas être une mauvaise chose. Après tout, ils pourraient être une source d'information fiable sur une part de la brune que tu ne connaissais pas. Et on ne sait jamais quand on a besoin de ce genre de choses.
- T'es proche de ce gars? Je veux dire, c'est pas agressif ou quoi, hein. Juste... Je réalise à quel point je connais pas tes potes.
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