Selon la nature de votre relation. Tu retiens tous les sous-entendus que cette simple phrase contenait, hésitant entre l’hilarité face au ridicule de la situation ou être blessée qu’il ramène encore tes vilaines habitudes sur le tapis. Il te faisait déjà assez souvent part de son mécontentement de te voir avec ton lot de conquêtes d’un soir, tu n’avais pas besoin d’un rappel de sa position sur le sujet. Aussi, tu préfères en rire et te plonger à nouveau dans ton verre, ignorant les possibles piques et te concentrant sur Kain et ce qui vous unissait. « Il ne ressent pas d’attirance sexuelle, si c’est ce qui te préoccupe, alors non je n’ai pas couché avec lui. » Si c’était bien ce qu’il sous-entendait par « la nature de votre relation ».
Tu regrettes presque instantanément de lui avoir proposé de rencontrer tes amis qui lui sont jusqu’à présent inconnus, certaine qu’il finira par les utiliser contre toi un de ces jours. Tu appréciais énormément Matthew, mais tu n’étais pas aveugle et n’importe qui le connaissant pouvait remarquer à quel point il tirait bon nombre de ficelles. Toujours à son avantage. Pour autant, il plonge à la quête d’informations et tu ne retiens pas un nouvel éclat de rire, un peu surprise de le voir affirmer tout haut qu’il lui manquait des informations. « C’est comme un frère, étrangement vous vous ressemblez beaucoup sur certains points. » tu rigoles « Il est très protecteur. Il a été là dans certains moments après ma rupture avec Phoe et… Il m’a aidée à me changer les idées. » Un peu comme Matthew, mais tellement pas de la même façon. Si Matthew était un confident hors pair et une présence rassurante te ramenant au sol lorsque nécessaire, Kain était davantage un feu follet, un catalyseur aux idées folles qui savait comment te faire penser à autre chose qu’à ce qui te tracassait. Toutefois, tous deux étaient toujours là lorsque tu en avais besoin, même si tu sentais l’allégeance du premier beaucoup plus ancrée que celle du second, qui tirait plus finement ses épingles dans sa loyauté. « Et toi, quelqu’un à me présenter? » Le verre se lève à nouveau vers tes lèvres, ces dernières s’étirant ensuite en un large sourire. « Ce serait pas plus mal qu’on commence à ouvrir nos horizons, j’veux bien rencontrer tes potes. » S’ils sont mignons, c’est un cadeau bonus.
Elle rit, avant de te dire qu'il n'y a rien qui soit susceptible de te faire tiquer, mais t'as comme l'impression que ce n'est que par politesse. T'aurais peut-être pas dû dire ça, et tu regrette finalement cette petite phrase qui n'avais pas vraiment lieux d'être. Tes ongles tapotent sur le bord de la table, canalisant l'énervement que tu ressentais envers toi-même. T'étais beaucoup trop influencé par tes sentiments ce soir. Difficile de cacher ta frustration sur ton visage à la teinte un peu plus rosée qu'à l'accoutumée. L'influence des verres ingurgités dans la soirée allait forcément finir par se faire ressentir.
Ton expression donne finalement l'impression que t'es pas emballé par le discours de Joy, alors que t'es sincèrement intéressé par ce qu'elle te raconte. Son entourage, il t'es complètement inconnu. Une personne que l'anglaise considère comme un frère... et tu n'avais jamais entendu ne serais-ce que son nom jusqu'à présent. Ca te tracasse plus que ce que tu le prétends.
- Et toi, tu as quelqu'un a me présenter?
Le regard toujours dans le vide, tu lèves néanmoins les sourcils et cesse d'agiter tes mains sur le plan. Quelqu'un a lui présenter... Il n'y a pas grand monde à qui te proposerait de venir boire un verre. Tu gardes les gens trop loin de toi, au stade de fréquentation qui sont juste bonnes à retrouver en soirée. Tes proches se comptent sur les doigts d'une main, mais des "amis", des gens avec qui tu puisse discuter casuellement sans être bras dessus bras dessous ou simple connaissance, c'est une denrée encore plus rare dans tes contact. Y a vraiment un problème avec toi, Matthew.
Cela dit, c'est pas le moment de perdre la face. La personne la plus simple à inviter restera probablement celle que tu vois le plus souvent. Bellamy, ton colloc, est un gars sympa après tout, et y aura bien une occasion qui se présentera.
- Ce serait pas plus mal qu’on commence à ouvrir nos horizons, j’veux bien rencontrer tes potes. - Ouais, si tu veux. Je traînerai un pote la prochaine fois.
Pas très enthousiaste, comme façon de s'exprimer. C'est pourtant pas faute de réellement te préoccuper du sujet qui est abordé. Mais t'es trop conscient de ta tendance à te laisser aller aux émotions ce soir, alors tu te bloques. Continuer à discuter ne te mèneras à rien à ce stade. Tu te redresses alors, prenant appui sur tes paumes, et te place face à Joy, à qui tu tends la main pour l'inviter à te rejoindre.
- Bon, je te ramène, princesse? Je crois qu'on a tous les deux bien assez bu pour ce soir.
★ VERA
Joy McCullen
Eleve sang-mêlé
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Re: night out (joy) Sam 27 Avr - 3:35
I just wanted to have some fun
Te présenter un ami semblait devenir une épreuve pour Matthew, probablement à cause de ton historique avec tous les hommes que tu fréquentais ou presque. Peu pouvaient se vanter de te côtoyer sans avoir connu ton lit, tu pouvais presque les compter sur tes doigts tellement ils étaient rares : friendzoned, frères de cœur ou simplement pas… Intéressés. Ouais, finalement à la place de Matthew tu aurais probablement du mal à te présenter des amis de la gente masculine. Tu roules des yeux puis éclate d’un rire entendu. « T’en fais pas, je te demande pas de rencontrer tes amis pour me les taper ensuite. » Un clin d’œil marque la taquinerie suivi d’un nouvel éclat d’amusement. « À moins que je te présente quelqu’un et que tu fasses de même, là je promets rien. »
Avant de le voir devenir rouge – ou vert, voire bleu – tu changes de sujet, agrippant délicatement sa main pour accepter son offre de rentrer en toute sécurité. Il t’avait probablement convaincue lorsqu’il t’avait appelée princesse déjà, tu n’étais pas indifférente aux surnoms qu’il pouvait te donner. « On ne boit jamais assez ensemble, mais j’veux bien rentrer. » Comme si faire la fête avait réellement une fin. Avec toi c’était un continuum sans fin qui n’avait que des virgules, des pauses comme ce moment où tu retournais à ton dortoir au bras de ton plus proche allié. Tu ne le lui dirais probablement jamais, mais tu aurais toujours besoin de lui, de ses conseils et de vos prises de bec continues. Parce que c’est ça une relation fraternelle, des tensions parfois, mais surtout beaucoup d’amour. Un amour inconditionnel.
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