La pression de la journée était encore un lourd poids sur ses frêles épaules. Engloutie dans une vague de monde et cette horrible sensation de s’étouffer qui en découlait. Ce trop pleins d’informations qu’on lui avait balancé au visage, ce trop pleins dont elle se serait bien passé. La panique l’avait gagnée et elle s’était lentement laissée dévorer par ce flot d’émotions. Ça lui donnait de violents haut le cœur et l’envie de fuir.
Hilda avait beau déglutir, ses nausées ne partaient pas. La gorge qui se serrait et la sensation d’avoir l’estomac qui se retournait. Toujours la même chose.
Intenable.
Elle avait besoin de s’évader. De s'échapper de tout ça. Retourner dans ce monde bien à elle. Ou juste loin d’eux, de tous ces bruits, ces cris, ces voix qui résonnaient entre les murs.
La moldu se réfugiait dans ce coin de verdure - ou du moins le peu qu’il restait sous cette couche de neige. qui se trouvait dans l’enceinte de l’école. Pour apprécier les quelques plantes qu’elle y voyait. Une de ses mains se posait sur ses lèvres comme pour se retenir de vomir. Le ventre en vrac et la tête sans dessus dessous.
Respire, respire.
Elle restait plantée là, accroupie devant le peu de plantes qui se montrait timidement hors de la neige. Sans rien dire, elle les regardait. Encore un peu pâle, les traits biens trop tirés, les lèvres pincées. Il lui fallait juste un peu de temps.
Du coin de l’oeil, elle apercevait cette tête rousse, cette petite silhouette connue. “ Oh. “ Son visage s’éclaircissait davantage à la vue de cette crinière de feu bien familière. Elle avait ce grand sourire aux lippes. “ Salut Circë. Tu viens aussi chercher un peu de tranquillité ? “ C’était toujours bon de la voir quand elle voulait le calme. Sa présence n’était jamais trop invasive pour Hilda malgré qu’elles soient biens bavardes. Ça n’était pas une de ces personnes qu’elle chercherait à fuir. C’était toujours un plaisir de l’avoir à ses côtés.