tout corps plongé dans l'eau fait plouf // jules

i'm not gay • tu devais avouer avoir passée une sacrée journée de merde. en même temps, c'était souvent le cas avec toi. y avait toujours un petit truc qui venait sapper ta bonne humeur... mais heureusement, t'avais toujours un plan de secours!! et ce plan de secours s'appelle souvent jules. même tout le temps. mais souvent quand même. tu l'appelles et quand il décroche, tu lui laisses même pas le temps d'en placer une.

« viens à la salle sur demande maintenant s-t-p c'est URGENT!!! bisous. »

et voilà, tu racroches. juste après, tu te précipites dans ton dortoir et tu choppes deux-trois trucs que tu fourres dans un vieux sac qui est pas encore totalement explosé et tu te redescends aussi vite. tu passes le tableau de ta salle commune et tu cours dans les couloirs - tu croises un prof d'ailleurs qui te dit que non, c'est pas bien, et quand il est parti tu cours de nouveau - jusqu'au bout et tu te retrouves devant la porte de la salle sur demande.
puis viens le moment du fun : l'attente. l'attente que jules bouge son bon petit tarpé là hmmm... enfin, euh, bouge son cul quoi. et puis il arrive enfin, avec son air de boloss habituel qui va bien avec le tien. vous êtes le joggo club de cette école. ah putain ça serait trop cool d'ailleurs un joggo club... ouais non, mauvaise idée.

« je savais que t'allais venir t'es toujours là quand on a besoin de toi mon bro. »

tu parles vite et jules, l'anglais, c'est clairement pas sa première langue. alors t'agites les bras, parce que c'est comme ça que tu t'excuses - c'est trop simple de dire désolé faut croire - et tu la refais.

« trop. content. que. tu. sois. là. homie. »

tu lui souris avec toutes tes dents de débile et tu te tournes vers la salle sur demande en pensant très fort à ce que tu veux le plus faire, là, tout de suite, maintenant. tu commences à pousser la porte avant de te tourner vers jules avec un clin d'oeil.

« je t'ai pas prévenu!! mais on va nager, si t'as pas de maillot de bain, tranquille, tu nageras en caleçon comme un homme (il a dit homme en français avec un accent nul) »

ça y est, t'ouvres la porte et y a une énorme super piscine devant tes yeux qui brillent. t'es toujours heureux de venir ici parce que c'est le plus proche que t'as été de faire de la magie, même si c'est indirect. tu commences par enlever ton t-shirt, pour révéler tes demis-abdos dont t'as un peu honte. et puis tu fais le ouf et tu te ramasses la gueule.

ton premier réflexe c'est de t'accrocher à jules, ou plutôt, à son joggo, qui t'accompagne dans sa chute. du coup, il finit en caleçon avant même d'avoir pu se déshabiller lui-même.

« putain (ça aussi il le dit en fr) fuck, désolé mon bro. joli caleçon quand même t'es très fashion même en dessous. »

il manque un truc non?

« mais no homo hein. »

voilà.

i'm not gay • t'attrapes sa main pour te relever avec un grognement gracieux - grmbl à peu près. tes gros yeux tombent sur le visage de jules et le con est tout rouge!! tu le gênes ou quoi? ou alors il est timide... ouais si ça se trouve c'était son caleçon de la honte et il voulait pas que tu le découvres comme ça... au final, t'as pas trop le temps de t'y attarder, parce qu'il lance le pari alors tu te mets tout de suite à courir.

« JU PAS P*DEEEEE!!! »

incroyable. en plus, il l'est un petit peu, p*dé, parce que bon, il est pas très straight. mais on s'adapte. tu t'éclates dans la piscine en énorme bombe, parce que y a que les bolosses comme toi pour faire des bombes en 2028. tu te retrouves avec les cheveux dans les yeux comme un chien mouillé, et tu te dis que tu devrais peut-être les couper un peu.
mais flemme. alors pour penser à autre chose, tu fais naruto dans l'eau et t'envoies des grosses vagues du turfu dans la gueule de jules.

« t'as vu comment elle est trop cool cette piscine je veux grave la même chez moi. »

tu nages un peu, parce que quand même on est en décembre et même si t'as demandé une piscine chauffée bah faut quand même un petit temps d'adaptation pour pas claquer des dents comme un faible.

« j'ai toujours su secrètement que ton fantasme c'était m'entendre parler français, t'es trop la p*te de ton propre langage jujul. »

tu prends ton regard charmeur et ton sourire aguicheur - sauf que ça marche pas du tout c'est vraiment à vomir - et tu le regardes en te retenant de rire.

« foulay vou couhay avec moua sou soiw? »

i'm not gay • « t'as dis tu voulais me pécho fils de p*te »

c'est tout ce que t'as réussi à articuler avec ta grosse bouche qui bave comme ta grand-mère quand elle met pas son dentier. tu t'essuies d'un renvers de bras hyper gracieux avant d'imiter jules en tournant ta tête vers le plafond.
tu sais pas vraiment ce qu'il a d'intéressant, ce plafond, mais pourtant tu le regardes comme si c'était le truc le plus intéressant du monde - comme si c'était une putain de bonne paire de miches bien rondes là miam.
tu divagues un peu ; métaphoriquement et littéralement. tu laisses ton corps se faire porter par le ploc ploc léger de la piscine.

« ouais ça existe là j'ai cru entendre une rumeur y a un boloss des serdaigles il a essayé bref. » - tu te rappelles plus de son nom, un peu comme tout le monde. il tombe facilement dans l'oubli, le coco.

tu fais la baleine parce que tu sais pas quoi faire d'autre. t'aspires l'eau et tu la craches au dessus de toi.

« tu vas me faire croire tu sais prendre des photos espèce de connard tu me prends flou à chaque fois là la con de ta race calotte de ses morts. »

tu sais pas pourquoi mais t'avais envie de le mêler avec tes trente-six insultes à la minute en guise de ponctuation.
jules avait dit quoi une fois? que si t'étais français tu serais marseillais? ouais, un bail du genre. plic ploc, c'est rigolo l'eau quand même, parce que ça mouille.

« eh jules l'eau ça mouille putain c'est ouf t'avais déjà remarqué toi? »

c'est chelou parce que t'as pas fumé pourtant, mais tu dis vraiment de la merde.

« tu veux un versus un dans l'octogone? »

i'm not gay • « c'est moi je vais niquer ta daronne t'as vu comment tu me par-grmblglouglou »

c'est un échec pour toi ; tu n'as pas réussi à finir ta phrase avant que les mains sans pitié de jules ne s'écrasent sur ton gros crâne vide pour te foutre sous l'eau. t'as oublié de respirer avant de couler donc tu manques vite d'air et te débat comme un couillon pour remonter en renifflant fort des narines. en mode deux points rage deux points.

« OH JE VAIS ME FÂCHER HEIN » que tu cries comme un demeuré.

ni une, ni deux, tu fonces - ou plutôt tu barbottes de façon ridicule - jusqu'à lui et tu l'attrapes par le colbak. il veut la guerre, il va l'avoir. peu de personnes sont au courant, mais t'es en réalité un avatar de la tribu de l'eau, EH OUAIS t'es un waterbender et donc ? qui va t'arrêter, alors ? en vrai, tu mens, mais c'est cool de t'imaginer l'être. du coup tu commences à coller jules en rigolant parce que t'as le générique d'avatar dans la tête. et maintenant t'as envie de faire un blindtest dessin animé rétro genre les années avant que tu sois né là euuuuuh 2000 sûrement ? faut pas trop t'en demander t'oublies ta date d'anniversaire tous les jours.

« TU FAIS MOINS LE MALIN MAINTENANT JULES MARIE PAS JESUS PARCE QUE TU MARCHES PAS SUR L'EAU DA SILVA !!!! »

ça sonne terrible, tu pourrais presque laisser échaper un rire de méchant comme dans les films disney, mais ça ne ferait que rajouter du ridicule à la situation. tu diminues la pression pour qu'il puisse remonter et pas s'étouffer - quand même, ça te ferait chier d'assassiner ton meilleur pote... bon dès fois il le mérite mais quand même.

« vas-y je vais avoir des courbatures demain et ça sera ta faute, on arrête de jouer je dis pouce j'ai besoin de me laisser dépérir. »