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pretty high // ft. haemon

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B. Orianna Tilbury
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B. Orianna Tilbury
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pretty high // ft. haemon Sam 12 Jan - 1:40

Hey there bud,
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éméchée, peut-être plus que de raison, parce que l'alcool imbibait ses papilles et chauffait son être depuis déjà quelques verres. elle peinait à se rappeler pourquoi elle était venue seule. probablement une envie de se mêler à la foule, de se noyer dans l'ambiance, de faire des choses qu'elle regretterait le lendemain. et aussi loin qu'elle regardait autour d'elle, et sans savoir si c'était dû à la réalité ou à l'alcool, aucun des visages ne l'entourait ne lui paraissait familier.

jusqu'à ce qu'enfin ses yeux s'attaquent à dévisager tes traits. elle a froncé les sourcils, une seconde, son verre à la main. reprit une gorgée, et décidé de s'approcher de toi dans un mouvement et dans une initiative à des lieues de la prudence qu'elle intimait à ses amies. elle a fixé le fond de son verre une seconde et l'a incliné entre ses lèvres jusqu'à pouvoir voir le fond transparent puis, le gardant dans sa main droite, elle a entouré son bras opposé autour de tes hanches avec un petit sourire mutin.

▬ Dis-moi, blondie, j'suis trop défoncée ou on s'est déjà vus quelque part ?

s'épanchant dans des mots dignes du petit manuel du dragueur invétéré, elle a longuement fixé le bleu de tes yeux avant de nicher son visage au creux de ton cou, visiblement plus que perdue. tu devrais avouer qu'à ce moment-là, tu ne sais pas si sa gorge a produit un petit rire ou un sanglot mais quelques dizaines de secondes après, elle s'est éloignée un peu, avec un air presque désolé. sa main a quitté ta taille pour s'emparer de ton poignet, ou plutôt de ta manche, qu'elle tenait entre le pouce et l'annulaire.

▬ Tu savais que les yeux bleus n'existent pas ?

et elle a froncé les sourcils, et fixé le sol, et déglutit, et jugé qu'il serait approprié d'apporter plus de détails à ses paroles.

▬ Je veux dire... il n'y a pas de pigments bleus. C'est juste transparent, mais, avec l'accumulation de couches, on a l'impression que c'est bleu...

petit sourire mutin, à nouveau.

▬ C'est comme si ton regard était fait de vide.
BY MITZI
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Re: pretty high // ft. haemon Sam 12 Jan - 3:19


pretty high

xxx

l’ambiance étouffée qui vient conforter ton cœur atrophié, oui, c’était bien vrai, tu trouvais en ces festivités déplorables l’occasion de vivre un instant aussi éphémère qu’inutile. presque calqué sur la foule, l’air commun, il était là le haemon qui au fond, aurait voulu dépasser les désolations récurrentes. le voilà celui qui ne ((la)) cherche plus car il s’est trouvé, le grand, le beau, l’un peu trop éméché garçon. celui qui voit une main glisser sur ses hanches sans oser protester, non, car le contact lui plait autant qu’il lui manque. ce haemon oui, toi.

« oh, la belle demoiselle… » tu ne tiens pas un verre vide non, il contient de quoi te coucher et tu préférais donner l’impression d’être toujours de la partie alors qu’il ne te restais plus qu’à rentrer. tu n’aimais pas les grandes foules qui oppressent, ce bain de monde qui t’empêche de chercher l’unique, la grande, ((ton ex)), la future maîtresse de ton cœur. mais c’était orianna et sa frêle main qui s’étaient offertes à toi comme une surprise inattendue. inattendue ? quoi que. tu savais très bien ou la trouver. exactement là où tu l’avais rencontrée… ballotée par le monde et mais bien blottie par son vin, dans une fête. dieu merci ses mots aiguisés ne semblent pas percer ton égo, tu souris, avec ce rictus imperméable dont tu ne te défaisais plus après quelques verres vides. orianna et ses idées rondes son apparence carrée, rien qui puisse s’emboîter et tu aimais tenter par tout les moyens jouer avec ce puzzle humain, car après tout, si le désespoir ne t’as jamais tué aujourd’hui c’est bien car les histoires te donne du souffle, haemon, et pour écrire, il faut vivre.

tes doigts bien trop habiles par les expériences indénombrables de ton passé viennent glisser sur la douce peau de sa main qui te tient, et par ton pouce qui vient effleurer sa paume, tu te satisfais enfin d’une présence et d’un corps à chérir, même pour un instant, et même dans le refus. orianna était à la fois la douceur des malices et l’hautaineté même des femmes ornées d’assurance. peut être perfide, tu voulais pourtant la dévorer et t’abreuver de ses moindres mots, la découvrir toute entière pour ne jamais la laisser te dévêtir, oui, tu voulais la connaître sans lui offrir le détail de tes biles, car tu le sais, à son cœur tu ne dois pas valoir grand-chose et il était nécessaire d’établir le contraire.

et tu te décides. confiant. parce que pour prouver que tu es un lion tu dois dominer la gazelle, alors, il te faut déposer une main sur sa hanche, comme une salutation rendue, mais sans la lâcher non, toi haemon tu as l’audace et l’orgueil bien porté, tu la regardes de haut car ta taille te le permet et tu ne la lâche plus. à se jeter dans la gueule du loup tu te nourrirais ce soir, c’était sûr, de toutes ses fantaisies.

« ori, si tu pouvais au moins te souvenir de mon prénom…  » ta seconde main bien occupée par ton verre de vin ne pouvait abandonner ta soif, cependant tu pouvais contenter ta partenaire et versé un peu de ton breuvage dans la coupe vide de mademoiselle. l’alcool la rendait plus désirable et plus agréable, c’est un fait. si seul vous aviez préférés vous limiter au jus d’orange tu sais par avance que l’hostilité vous aurait tant gagner qu'il n'y aurait pas de place au jeu. tu étais bien trop éreinté par la vie à cet instant pour te permettre de perdre le goût de l’amusement, non, il vous fallait plus de liqueur plus de répliques ombrageuses, de quoi éveiller ton âme romancier de quoi te satisfaire de l’apprécier autant qu’elle t’énerve.

« au moins j’ai de beaux yeux et pas un regard vitreux comme le tien. tu m’as vu venir et tu t’es invitée ? tu bois pour oublier que ça fait trois heures que la fête bat son plein et que je ne t’avais même pas remarquée ? t’es jolie orianna, et un peu ivre. c’est une belle image. et au fond, tu caches quoi, dis moi ? c’est quoi tes tracas ? bois un peu tu verras, ça sortira tout seul. »
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Re: pretty high // ft. haemon Sam 12 Jan - 10:01

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et elle réagit lorsque ta main effleure la sienne, en baissant un peu les yeux pour scruter ce point où vos peaux entrent en contact. sans chercher ni à fuir ni son bon sens, elle se laisse manipuler par tes soins, laisse ta main glisser contre ses hanches. avant même que tu ne puisses prononcer ces mots qui la taquinent et partager ta boisson avec elle, elle se laisse balancer d'un pied sur l'autre en t'entraînant avec elle dans le début d'un semblant de danse. ta voix atteint ses oreilles et elle relève le visage vers le tien, un peu hébétée. il ne lui faut pas beaucoup de temps pour vider son verre lorsque tu le remplis un peu.

▬ Alors j'avais raison. Qui sait, peut-être que je pourrais me souvenir si tu m'offrais quelques verres...

avide et légèrement intéressée, c'est pour ça qu'elle verse sa voix au creux de tes oreilles comme tu as versé le liquide à l'intérieur du récipient dans sa main. elle ne se décolle pas de toi, non, passe sa mémoire au peigne fin pour voir si ton être y a laissé des traces. et elle trouve un morceau de souvenir, le tort et le tortille dans sa tête pour en essorer chaque seconde de temps que tu lui rappelles. c'est précisément parce qu'elle finit par bien se rappeler, alors que tu t'adresses à nouveau à elle, qu'elle prétend demeurer complètement inconsciente et ignorante au sujet de ton identité.

pas vraiment d'humeur à se battre ou se débattre, pas vraiment d'humeur à faire la difficile, elle se contente de se redresser un peu sur ses talons pour te regarder dans les yeux. orianna s'approche jusqu'à ce que son nez touche le tien, s'éloigne de quelques centimètres et elle recommence. elle continue comme ça quelques dizaines de secondes, avant de poser sa main sur la tienne autour d'elle, pour se tourner et laisser vos doigts s'entremêler. elle a chaud, partiellement à cause de l'alcool et partiellement à cause de ce sentiment d'incertitude qui dirige un peu ses émotions et ses actions.

elle a envie de te mordre, haemon, physiquement. mais elle préfère laisser les mots faire leur oeuvre à ce sujet.

▬ Ne rêve pas trop. Et je me rappelle de ton prénom, hein, tu t'appelles Simon. Je ne suis là que parce qu'il n'y a que toi... pour me distraire ce soir. Et puis...

elle se retient d'éclater de rire comme dans une salve de feux d'artifices parce qu'elle sait que c'est idiot de se tromper volontairement sur ton nom, que c'est idiot que ça l'amuse, mais que cela ne l'a pas empêchée de le faire quand même. et elle hésite parce que tes mots jouent un peu avec sa tête et manipulent ses pensées. tu sais, elle ne serait pas très dure à convaincre si tu savais utiliser les bonnes motivations, les bons mots, comme une séquence de commandes à entrer correctement comme sur le clavier dans un jeu d'aventure textuelle. mais c'est peine perdue pour le moment et les compliments ne suffiront pas à ce qu'elle se livre.

le mieux que tu parviennes à obtenir, en suivant la route que tu suis, c'est ce que tu obtiens par la suite. elle se glisse à nouveau contre toi, recommence à se balancer d'un pied sur l'autre. et ses yeux vitreux, comme tu dis, se perdent dans le vide de ton regard et elle sourit. ses lèvres produisent un petit bruit qui se veut comme imitant le bip que l'on pourrait entendre en tapant incorrectement une suite de chiffre, un petit bip marquant la négation et l'échec de ce que tu essayais de lui mettre dans la tête. au fond, haemon, je crois qu'elle n'est pas encore assez ivre pour ça.

▬ J'ai pas envie de parler de ça. Pourquoi tu veux te concentrer sur les mauvaises choses lors d'une fête ? J'ai juste envie de danser. Il est trop tôt pour les confessions sur l'oreiller, tu sais.
BY MITZI
Haemon Liddicoat
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Re: pretty high // ft. haemon Sam 12 Jan - 18:52


pretty high

xxx

presque suppliante tu préférais voir un extrême que de te laisser berner par ses belles tournures. non, tu n’irais surement pas dépenser de ton argent pour couper sa soif. te soumettre à la moindre de ses demandes si elle ne te satisfait pas dans l’immédiat ne valait les efforts demandés. car tu n’es pas stupide haemon, tu as suffisamment usé les pages de ta propres vie pour connaître ton livre par cœur. antigone n’est pas morte dans un mur et tu l’attendrais jour et nuits, dévorant son retard par les milles reproches qui s’amusaient à jacasser dans ta tête… chaque jour tu pensais mourir dans le chagrin et chaque jour tu te demandais si le retour n’était qu’une fin de fiction que ta passion ne pouvait digérer.

c’est bien vrai haemon, tu es patient, et ça, tout le monde le sait.

« les femmes indépendantes comme toi s’offrent leur propre boisson. » tu termines ton propre verre pour lui interdire la moindre goûte de tes sous, déposant le pied du verre à vin sur la table qui avait supporté le glissement répété de ton index, tandis que désormais loin de la solitude qui t’avait jusque la préservé, l’agacement te gagne comme un poisson à contre courant. tu voulais rester digne, mais ses soudains allers-retours qui viennent chatouiller le bout de ton nez te paraissent être des vagues plus fortes que ta raison. orianna est douée oui, doué car toi tu ne vis que d’amour et de chair, douée car tu t’abandonnerais au moindre « je t’aime » pourvu que tu oublis qu’il n’y a que ((son)) amour qui peut te combler. tu veux revivre les nuits qui t’avaient façonné, les caresses et ((ses)) rires sempiternels. tu veux ((la)) retrouver en chaque femme pour trouver l’illusion parfaite, la promise, celle qui ne pourrait être que ((son)) portrait craché. orianna avait ((sa)) ferveur ((ses)) ardeurs ((son)) exaltation, trois passions qui t’emballent au premier regard mais ses paroles n’égalaient en rien celle qu’((elle)) te murmurait comme couchées sur du coton.

orianna n’est pas ((elle)) et pourtant ses doigts qui te touchent ses lèvres qui te rusent… un simple baiser et tu pourrais te convaincre que ce n’est pas la bonne. mais tu patientes haemon car au-delà de l’agacement qui gravit tes hésitations tu chérissais la fantaisie du fantasme, et t’interdire cette vérification la rendait à la fois plus proche de ton idéale et impossible à chasser de ta vie.

tu n’avais plus soif. car ses mots sont infectes car ils te blessent autant qu’ils te soignent. elle ne te livrera aucun secret ce soir, tes histoires fantastiques se fanaient à mesure que ses bruitages s’éternisaient. insupportable. mais tu l’apprécies terriblement, et ça te tuerai de l’admettre.

« tu mens mal ori. » tes mains stoppent ce carnage et tu la saisie par la taille sans la moindre douceur, pour, enfin, la tenir immobile. ce mouvement à balance comme un bateau qui tangue ça te donne presque des envies de violences. cesse orianna cesse car ses nerfs ne rigolent pas avec les souvenirs et de s’imaginer couler dans cet océan de malheur non rien rien de tout ça ne valait le coup d’être remémoré, alors
ne tangue plus, plus jamais.

« mais c’est beau d’essayer. tu peux m’appeler simon, après tout. ça me donnera une bonne raison de ne pas te répondre. et donc. c’est parce que je ne suis pas un beau sorcier comme toi que tu es si désagréable ? des méchants cracmols t’on jetés des cailloux quand t’étais petite ? aller orianna. moi je me souviens de ton prénom, alors j’ai bien le droit à une récompense… »
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B. Orianna Tilbury
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Re: pretty high // ft. haemon Dim 13 Jan - 2:07

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le sourire se fige sur son visage comme la surface des lacs se cristallise en hiver. il se fige en même temps que l'on force son allure toute entière à rester immobile, il se fige et le regard se voile de glace. et elle hésite un instant avant de poser son verre sur le comptoir et ses paumes contre tes bras, jeune homme, qu'elle parcourt jusqu'à saisir les mains. soupire las, qu'elle accompagne d'une moue agacée alors qu'elle se débarrasse de ton contact qui lui restreignait les mouvements sans vraiment lui avoir demandé son avis.

mais elle, elle n'a pas demandé ton avis avant de jouer avec toi de la sorte, alors qui est véritablement coupable parmi vous deux ? probablement elle, probablement orianna. coupable d'agacer tes nerfs en se moquant ainsi, coupable d'agir sans penser aux conséquences ou plutôt, sans le moindre égard pour ces dites conséquences. elle agissait sans même être capable de te souvenir de ses motivations initiales. s'amuser ? passer une bonne soirée ? n'avait-elle donc point d'autre moyen de pimenter sa vie qu'en se livrant telle un bourreau des coeurs et des consciences à de tels actes de torture sur son prochain ?

elle hésite. devrais-t-elle se calmer un peu ou bien s'engouffrer dans pire que ce qu'elle n'avait pu faire pour le moment ? oh qu'est-ce qu'elle se ment à elle-même. elle devrait cesser de se bercer d'illusions : elle n'a pas la moindre intention de t'épargner, ne serait-ce que pour une infime quantité de secondes. elle jaillit comme une fontaine lorsque d'un coup elle vient satisfaire cette envie qui la titillait depuis un moment. elle te souffle dans le cou et mordille ta peau avant de s'écarter un peu, avec un petit sourire sur les lèvres. ses sourcils sont légèrement haussés et le rose que tu parviens à apercevoir sur ses joues montre, si tu avais besoin d'une preuve autre que la raison, qu'elle n'aurait probablement, très très probablement jamais fait ça dans d'autres circonstances que l'alignement quasi-stellaire de la situation actuelle.

▬ Tiens, une récompense.

sa voix te nargue mais elle sent bien que tu ne risquais de rien faire. lentement, elle se hisse sur le siège de bar le plus proche de toi, pour soulager un peu ses jambes et commander un nouveau verre. peut-être était-ce un choix stupide, surtout après avoir agit de la sorte, mais elle se dit que tu méritais peut-être un petit peu plus que ce qu'elle t'avait donné. un petit peu plus dans le sens et la direction de ce que tu lui demandais depuis le début. elle attend que son verre arrive, pour en caresser le contour du bout de l'index et en prendre une gorgée. à ce moment-là, lorsqu'elle prend la parole, elle a depuis un moment déjà éloigné ses yeux de ta silhouette pour fixer le liquide scintillant au fond de son verre.

▬ Tu sais Haemon, c'est rien de personnel. J'ai juste tendance à croire, d'expérience, que les cracmols sont parfois de pitoyables personnes. Disons que ça laisse des traces. Je suis peut-être rancunière.

Et elle sourit sans peser le poids de ses mots. tu lui hurlerais probablement de se taire et elle t'écouterait probablement si elle n'était pas déjà trop loin dans son ivresse pour cela. mais elle encaisse une envie de laisser les larmes couler sur ses joues comme l'alcool coule dans sa gorge et, reposant ses pieds sur le sol, elle te jette un regard de défi avant d'à nouveau venir se moquer de toi avec tout son être. elle pose l'une de ses mains sur ton torse, l'autre sur ton bras, et elle revient chatouiller du bout du nez et tes nerfs et ta conscience. là elle cligne des yeux deux ou trois fois avant de reprendre la parole.

▬ Mais on est pas là pour parler des mauvaises personnes de notre passé ou de nos exs, hein ? Allez, Haemon, tu as eu ce que tu voulais alors distrait-moi maintenant.

sa main s'empare de ton visage, laissant son pouce caresser lentement ta joue.

▬ Soit un gentleman et fait-le avant que je ne commence à m'ennuyer pour de vrai.

dis, haemon, distingues-tu cette façon cruelle qu'elle a de te parler ?
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Re: pretty high // ft. haemon Lun 14 Jan - 1:15


pretty high

xxx

c’était foutu haemon foutu (tu crois) car tu n’avais plus le moindre espoir de ne voir en elle qu’une pâle copie. non, le traumatisme t’avait peut-être tout simplement fait oublié son prénom, sa voix, ses formes, peut être même ses baisers. orianna avait autant d’aplomb, la même malice, et toute la ruse du monde. l’ivresse, tu priais secrètement que ce soir l’ivresse qui t’ai ouvert son théâtre pour vous faire jouer quelques scènes, et pourtant… les secondes s’affranchissent de tes obsessions et tu ne peux cesser de voir en elle, ((celle)) qui t’as tué.

les histoires que tu voulais écrire pour ((la)) faire vivre n’étaient que des fictions et tous ces chimériques nouvelles qui coulaient par tes crayons n’avaient jamais eu la prétention d’être entièrement vraies, mais te voilà face à tes démons te voilà debout et habillé d’une fragile fierté, devant le miroir de tes fantasmes.

((elle)) n’était peut être plus. elle était peut être identique. le vin te gagne et tu n’oses même plus douter de tes pensées. la sensualité avec laquelle son souffle ses canines ses lèvres ce tout qui te possède à mesure que le temps te trahis, tu crois presque revivre le passé, pourvu que la pluie déferle pourvu qu’elle danse dehors pour te conquérir, pourvu qu’orianna te libère de tes parenthèses et qu’((elle)) puisse (peut-être) se baptiser d’un nom.

« ce n’est pas une récompense ça, c’est une punition. » tu glisses une main sur ta nuque pour essayer de retrouver la trace de ses crocs. mais rien n’y fait, orianna semble tendre et il te faudrait être plus intrusif si tu voulais des ecchymoses pour te souvenir de cette soirée.

heureusement, les insultes légères qu’elle te crache ont autant d’effet sur toi qu’un simple verre d’eau. tu bois ses mots sans te soucier du sens qu’ils peuvent prendre, pourvu que ce soir, en plus d’avoir été honnête, elle eu été tienne. et donc, tu patientes, comme un enfant devant sa sucette tu attends doucement qu’on ouvre le plastique et qu’on te donne a becter. car tu es simple haemon simple comme bonjour quand on sait que le sucre c’est ta came.

un ex ! voilà ! sa langue se délie (tu le penses) et elle mentionne ces individus dont on déteste le souvenir, souvent trop pesant. tu en es maintenant sûr, tu retrouves cette passion pour le mystère et pour l’écriture : il te fallait savoir qui était cet ex et s’il en demeurait plus d’un. renard t’aiderai peut être sur ce coup, lui qui a la curieuse tendance à trop connaître tout le monde. mais ici c’était entre elle et l’alcool que tout se jouait, toi tu n’étais qu’un invité qu’un clampin trop curieux, tu écoutes et parfois tu donnes le mots. t’as juste oublié que tu jouais et que ta non-participation n’était qu’une illusion de plus bien logée au creux de ton verre vide.

son contact te prend aux tripes parce qu’elle sait comment jouer et sans tricherie qui plus est. mais la distraction n’est pas ton sot métier et ton rôle n’a jamais été écrit que pour les tragédies, bien loin des comédies. tu ne pouvais la distraire comme tu l’entendais car tu la voulais concentrée et certaine de ses mots. à toi de comprendre la définition de ses attentes, à toi de réécrire leur sens.

« tu me prends pour le bouffon de la cour ou je me trompe ? » l’une de tes mains s’approche de sa taille mais seulement ton majeur s’aventure à effleurer le tissus qui couvre sa peau. tu te penches au creux de son épaule droite pour laisser tes lèvres s’approcher sans se risquer à la toucher. il n’y avait que ton souffle chaud pour lui faire comprendre comme tu étais proche. mais plus fugace et sans le moindre avertissement, cette main libre qui n’attendait qu’à se mouvoir vient saisir sa mandibule; tu te redresse alors pour la regarder, bouillonnant d’une impatience versatile.

« tu parles de chose mais tu ne te brûles pas les doigts. c’est lâche, ori, de lancer un sujet sans pouvoir le développer. c’est donc vrai, la théorie comme quoi les jolies filles sont stupides ? tu peux me prouver le contraire, tu penses ? » ((elle)) ne pouvait vivre en elle que si  son courage était réel, que si ses fumisteries se teintaient de vrai, que si l’audace l’emportait sur la raison. ((elle)) te manquait tant que tu détestais la voir en elle.

tes mains cèdent à ton aversion et tu ne la tiens plus.
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B. Orianna Tilbury
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Re: pretty high // ft. haemon Sam 23 Fév - 15:57

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oh orianna, que l'alcool te rend vilaine, que l'alcool te rend joueuse. lorsque ton cerveau le laisse un peu prendre le contrôle toi tu ne vois que le jeu et l'amusement, parfois par choix parfois par pure et délicieuse ignorance. et dans cet état si primaire où tu n'as que les piètreries en tête, il t'est facile de parfois déraper. tu réponds facilement à la provocation en temps normal alors dans cet état, on peut sans peine te pousser à faire tout et n'importe quoi, à orienter tes gestes et à te donner des envies d'attaque. oh bien sûr ce serait entièrement le cas si tu ne t'enveloppais pas de cette impulsivité si caractérisique, si tu ne cessais pas d'agir selon tes désirs seuls.

tu gémis lascivement dans son oreille lorsqu'il t'effleure à nouveau, provocation pure pour aiguiser ses sens et le taquiner, le pousser à prendre conscience de ces actes, lui qui joue avec la flamme que tu deviens. sans vouloir faire de mauvais jeux de mots pour dire que tu es torride, tu sais que ton tempérament peut se révéler être volcanique, surtout lorsque la boisson réchauffe ton corps et ton coeur. au diable la logique puisqu'ici et maintenant tu as l'impression d'être dans une bulle où le temps est suspendu, une bulle ou au lendemain tes actes n'auront plus la moindre importance.

c'est pour ça qu'à force de jouer avec toi ((le feu)) ton ami haemon finira par s'enflammer tel icare. toi orianna tu as décidé de le faire fondre et malgré tout ce qu'il peut essayer de dire - ses mots t'arrachent un sourire - ou faire - il te lâche soudain, essaierait-il de fuir ? - tu sais que tu parviendras à tes fins. tu exsudes la confiance ma grande, voir pire que cela la témérité. effrontée pétrie de joie, tu éclates de rire en écoutant sa petite provocation. c'est hilarant pour toi, cette façon qu'il a de tordre ses paroles et de s'adresser à toi pour t'essorer et extraire tout ce que tu renfermes.

oh c'est pas beau ce que tu fais, ce à quoi tu penses, ce que tu t'apprêtes à faire. mais tu te consoles jolie brune en te disant que de toute façon, il n'avait qu'à se garder de te provoquer et qu'il mériterait tout ce que tu pourrais lui envoyer. parce qu'au delà des flammes passionnées il réussit du bout de ses mots à allumer en toi une lueur de courroux et tu y réponds mal, par une violente envie de vengeance. tu sais qu'il te lâche, voit qu'il essaie de s'éloigner et décide dans un élan soudain que tu n'as par les mots rien à lui prouver. lui qui semble si prêt et amusé de t'attiser de ses mots, tu préfères lui répondre par tes actes.

▬ tu es sûr que c'est ce que tu veux, haemon ? ne vient pas de plaindre de ta preuve.

et tu ne lui laisses pas le temps de penser à ce que tu viens de dire, tu ne lui laisses pas le temps ni la possibilité de tenter de te répondre parce qu'il ne s'écoule pas plus de quelques secondes après la fin de ta phrase pour que tes lèvres viennent s'écraser contre les siennes. c'est d'abord bref, parce que tu hésites encore un peu et qu'au fond ton instinct de survie se méfie de ces coups qu'il pourrait te donner pour essayer de se défendre. et rapidement l'alcool prend le dessus et tu offres à haemon cette vilaine bouche qui en a le goût et la chaleur. ça brûle au fond de toi orianna, le feu dévorant de la culpabilité te rattrape bientôt et tu te décolles, avant de te détourner.

tu ne sais pas quoi faire, voilà. voilà ce que tu gagnes à vouloir trop jouer, à prétendre être trop grande et trop intelligente, à affirmer être assez forte pour assumer tes actes. peut-être qu'il a raison, peut-être que tu es stupide. pourquoi sinon faire ce que tu viens de faire ? tu as envie de t'excuser mais tes lèvres refusent de bouger et se figent en un petit sourire dont tu peines toi même à identifier le sens ou le pourquoi de son existence. mais tu décides qu'il est trop tard pour fuir alors tu remontes la tête vers lui, orianna, toujours avec ce vilain sourire sur les lèvres. tu pourrais rester silencieuse, le laisser te condamner t'insulter te frapper te maltraiter te congédier t'attaquer ou oh peut-être se venger.

et toi tu n'es qu'une vilaine fille.

▬ satisfait ?
BY MITZI
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Re: pretty high // ft. haemon Mer 27 Fév - 23:25


pretty high

xxx

un néant. tu revois ((ses)) mains lentement grimper sur ta peau, les caresses sur ton torse pour finir sur ta nuque, ((ses)) baisers, longs, immuables, qui se gravent d’eux même à vif dans ta tête. ((elle)) était parfaite. tes mains dans ((ses)) cheveux, mais tu ne te souviens plus, étaient-ils courts ? tes yeux plantés dans les ((siens)), un océan de malheur. un tout. un ange, elle était peinte de passion, de haine. ça martèle dans ta tête c’est redondant ça te hante, tandis qu’en parallèle ton amuse bouche s’empare de tes lèvres : ah, tu sais que tu aimes. l’amour rend bête. mais tu n’aimes qu’((elle)), et orianna ne peut s’approprier tes souvenirs pour les maquiller : tu préfères douter plutôt que d’avouer.

l’avantage, c’est que pour le coup, tu la détestes. pas moyen d’en devenir stupide, non, et même si tu n’es pas lucide tu n’es pas totalement ivre.

ne vient pas te plaindre ? tu y penses alors que tu te délectes de ses hésitations. un baiser si court pour laisser naître une étreinte aussi longue, c’était net. orianna a presque douté. elle s’est surement dit que ce coup n’était pas le meilleur, sur le damier de vos vies… et elle a raison. petite dévergondée que tu viens tenir par la taille, bassin contre bassin le temps de t’enivrer de ses lippes. t’étais tu promis de la haïr, haemon ? ne t’étais tu pas dis de ne pas la toucher, de ne jamais l’embrasser ? mais que dire de ton corps qui s’affranchit de tes milles principes, que dire de ce baiser qui vous détruit ? toi dont la force de caractère ne réside que dans ton entêtement, peux-tu seulement accuser le vin de te faire un vilain menteur ? ah. c’est terminé. elle te quitte mais tu ne lâches rien. ton visage qui voudrait suivre la danse, reprendre cet instant, se bloque face à un comportement si singulier. petite enfant tête baissée comme méditant un potentiel regret… tu la regardes. elle te tue. d’amusement de plaisir de rire de joie de tout, car tu t’es persuadé qu’elle n’est pas ((celle)) qui te hante : de quoi avoir peur ? tu voudrais la faire tomber plus bas que terre tant elle se déguise, tu voudrais la découvrir toute entière pour l’enfoncer, parce qu’au fond, c’est véridique : tu l’abhorres.

« satisfait ? »

un sourire qui te gagne et la raison qui s’empiffre de tes déductions. satisfait, vraiment ? fallait-il l’être, d’un simple baiser ? oh non, c’était bien plus qu’une embrassade de lycée…

« satisfait de voir en cette diablesse qui s’enivre le même comportement simplet que celui des autres filles. on te provoque orianna, on te demande de parler et t’agis, à la va vite, t’agis d’un coup en te cherchant des raisons, pourvu que tu n’ais pas à discuter. »

tes mains plus robustes que son corps frêle viennent saisir ce si doux visage qui mérite tant d’amour, et tu la tiens, à la fois tendre et ferme, dans la douceur de tes paumes dans la froideur de tes yeux : le haemon qui veut des histoires n’a plus d’yeux que pour la coquine qui fuit.

« alors quoi ? je dois laisser glisser mes lèvres sur ton cou, doucement embrasser ta poitrine pour ensuite l’envelopper de mes mains, te dévêtir délicatement dans un recoin de ce monde, et finalement, te faire mienne, pour qu’on en parle plus jamais ? ou te laisser paniquer à trop vouloir fuir face à ma curiosité déplacée ? »

ce sourire si finement dessinée sur les douces lèvres de ta muse éphémère, elle était si superbe… si seulement le jour et la nuit ne vous séparez pas, si seulement tes passions trop extrêmes n’étaient pas l’unique essence de ta vie, si seulement, au-delà de vos querelles, elle savait t’aimer pour que tu l’aimes en retour.

c’est terrible, haemon. car ta vie tourne autour de l’amour, et même pour t’en débarrasser, tu persistes et persistes pour simplement en parler. c’est affreux. incapable de penser à tes études, à ton avenir, à la magie, à rien, juste aimer, ((la)) retrouver, pour peut être ne jamais revivre le passé. coincé dans un futur figé, sans image, sans saveur, une quête trop stupide pour s’accomplir… un jour haemon tu te rendras compte que c’est futile et ce jour là, c’est peut être vers orianna que t’iras t’excuser. mais cette aube n’est pas prête à se montrer et toi tête baissée tu fonces dans ce cercle vicieux, personnage immoral.

le pas sûr convaincu secrètement d’être l’apollon de ces terres, tu l’approches un peu plus du comptoir pour finalement lever ses hanches, l’installer dans un acte brut et rapide sur le bois raide de la table. douce enfant assise, désormais à ta taille, tu laisses tes mains s’appuyer d’une part et d’autre, à plats sur le meuble, voisines respectives de ses cuisses. quelque peu retenue par ton corps qui lui fait face, par tes bras qui lui interdisent une hypothétique fuite, à droite, ou à gauche, tu la scrutes, la dévores. tu n’es plus ce haemon fragile qui s’éternise dans ses pensées, non, tu n’es qu’un haemon excité par la chaleur de son corps par l’aplomb de ses actes. tu ne cherches plus ton ex, non, tu cherches orianna. au lit, ou sur un bar, par les mots ou par les manières, qu’elle parle ou pas, qu’elle t’embrasse ou pas : orianna.

« j’ai faim. d’histoires, orianna. et t’as l’air pleine. de bavardages. je dois te faire boire, te faire l’amour ? dis moi quel chemin me mènera le plus vite à ta franchise. je suis tout à toi, je suis ton bouffon, ton héro, ton partenaire agaçant ou simplement un idiot : ce qui te chante. mais tu parleras. parce que tu n’as aucune raison de rester muette face à moi. tu peux me détruire, chaque matin, chaque jour chaque minute. tu pourras te venger. mais pour ça, il te faut une raison. alors avoue moi tes secrets, et après on pourra se faire mal. ou s’embrasser. pourquoi pas les deux. »
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Re: pretty high // ft. haemon Jeu 28 Fév - 0:30

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il répète ta question et il sourit et tu éclates de rire contre lui. tu éclates de rire parce que c'est la réponse qui te semble la moins douloureuse à donner. pas que ce soit celle qu'il ait envie de recevoir probablement : tu t'en doutes de ça, mais simplement celle que tu veux lui donner. peu disposée à vouloir faire des compromis il semblerait orianna, tu te dis juste ce que tu te dis depuis déjà un petit moment : il fera avec. oui et tu ris pour qu'il essaie d'oublier qu'il voit très juste en toi et qu'il te donne un peu de répit sur ce grand "dis-moi tout ce qu'il y a à savoir sur toi" qui semble l'animer. mais il refuse d'en démordre, haemon et il t'attrape comme d'un seul coup avant de reprendre la parole.

sourire de sphinx sur les lèvres, il s'épanche en mots et en semblants de propositions alors que tu préfères ignorer sa dernière question pour commencer à lui répondre. que veux-tu de cette soirée, ma grande ? t'amuser c'est certain, mais tu ne sais pas encore vraiment si tu es prête à céder et à lui accorder le privilège de prendre tout ce qu'il y a à prendre chez toi. peut-être qu'au fond en dépit de ta nature joueuse tu as peur que l'on joue trop avec tout ton être et que l'on t'abandonne au bord de la route après la partie de jeu. heh. c'est terrible comme tu veux le voir fondre et brûler sans jamais éprouver ni le désir ni la possibilité de risquer de te roussir les doigts.

et tu es surprise lorsqu'il t'attrape parce que tu ne t'attendais pas à ça. que faire, ô que faire ? orianna lorsque ses mots t'atteignent, la raison semble s'éloigner. s'envoler, partir loin et dépasser le firmament... peut-être. peut-être que tu pourrais. lui dire, lui accorder, un morceau de ton temps et l'un de tes moments. la chaleur de tes bras ou de tes draps, assez de moments pour que le lendemain il retrouve l'odeur de ton shampoing accroché à ses vêtements. tu as si peur de l'engagement alors contente-toi de ça, non ? engage-toi sur la voie de la facilité. tu peux même mentir, si tu veux.

tu presses tes lèvres l'une contre l'autre, dans une petite moue interrogatrice. et elles s'incurvent lentement, en l'un de ces fameux sourires que tu devrais te reprocher. ses mains t'empêchent de fuir et la tienne se glisse sur sa joue. tu caresses la peau du bout des doigts avant d'y réchauffer ta paume et tu laisses ton pouce lentement taquiner ses lèvres. au fond orianna, tu veux qu'il se taise. tu veux qu'il se taise parce que tu es terrifiée. après tout, quel effet ont ses mots sur ta psyché ? deux trois bouts de son et tu es prête à te livrer toute entière à ses bons soins. oui, tu préfères le silence. le silence, après tout, a parfois plus d'éloquence.

aucun mot pour lui répondre, pour le moment, non, tu te contentes de réitérer ton baiser, te sentant comme encouragée par sa réaction. enivrée par l'adrénaline presque autant que par le liquide que probablement il peut goûter sur tes lèvres tant tu en as ingéré, tu l'embrasses et tu reviens te cacher dans son cou. te cacher. il semblerait que tu ne sois bonne qu'à ça, au final. et tu hésites, alors tu décides de mentalement jeter une pièce en l'air. soit pile et tu te contenterais de fuir, soit face et tu lui ferais, justement, face. tu observes un couple dans un coin de la salle et décide de calquer ton choix sur eux. vont-ils se repousser, vont-ils s'embrasser ?

et ils fondent l'un contre l'autre et tu les imites avant de te redresser un petit peu pour toiser haemon du regard. là tu effleures son front, tu en éloignes une mèche de cheveux et tu lui rends ce fameux sourire que tout le monde rêve probablement de t'arracher. arrogance et élégance, orianna. tu lui fais une promesse à demi-mot.

▬ oeil pour oeil. dent pour dent. un mot pour un mot, d'accord ? un verre pour un vers, haemon. encore un et après... on pourra sortir d'ici.
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Re: pretty high // ft. haemon Jeu 28 Fév - 15:08


pretty high

xxx

quel sale rire. quelle salle gosse. orianna c’est visiblement un ensemble terrible de confusion, menée par la diversion. ça t’irrite. car elle comprend. tes mots sont simples et même si la littérature t’invite à faire de bien jolies phrases, tu sais qu’il n’y a rien de compliqué à tout ce bordel. mais rien n’y fait, petit molosse muselé qui ferait tout pour s’échapper, voilà ce qui résumait ton interlocutrice à peine loquace. que c’était long. tu t’impatientait. l’impatience se fane et tu n’es plus qu’un homme contrarié. pourquoi tant de mystère tant de secret, pourquoi se faire si prude sur des sujets si banales ?

et de ses lèvres, rien ne vient. pas même un souffle, que des sourires. provocation, pure et dure. tu enrages. face à ses audaces, face à ses baisers. tu y réponds car bon samaritain oh jamais haemon tu ne refuserai les plaisirs simples des dames, tant qu’ils te conviennent tout autant, si ce n’est plus. néanmoins, c’est tout de même bizarre que ces embrassades pourtant si ordinaires, te piquent si férocement, là, tout droit dans ce vieux cœur atrophié. ça t’intrigue car de sens, il n’y en a aucun. orianna ne se plait pas à t’embrasser non orianna se plait à te duper. elle leurre tes desseins se moque de tes pulsions, et de tes écrits elle se fiche, car ses histoires ne sont que des foutus secrets. les minutes s’épuisent et encore, rien ne vient, que de l’affection factice, rien que des gestes. salle fille. tu ne lui donne aucune étreinte lorsque son visage se niche contre toi, non, pas même un regard : tu es bien trop occupé à rester calme, à retenir tes cris, retenir ta rage… si muette, ce bout de femme, ah, c’est incroyable d’être aussi vierge d’aveux.

et qu’advient-il de toi, haemon ?
pauvre garçon dont les émotions sont calquées, sale type plus amoureux de sa plume que de ((cette)) femme inconnue…
depuis quand ce monde pouvait-il prouver ta haine ?
depuis quand ta quête n’était plus une priorité majeure, depuis quand l’alcool te faisais sombrer dans ces penchants pervers, bas face à ton sang de romantique ?

tu n’es plus toi.
et cette sale garce !

tu te remémore ses mains sur tes joues tandis qu’elle dégage ton front d’une mèche rebelle, et ça t’épuise. ça te fatigue, tu n’as jamais su te battre. ça t’agace oui, mais à quoi bon. il y avait tant de bataille à mener, orianna ne pouvait venir s’ajouter à tes corvées. non, c’est trop d’énergie pour une autre et à force de lui donner de tes esprits, tu finiras par craquer, par tout gâcher, par tout lâcher, par lui dire « je t’aime » tout ça pour ne plus jamais lancer de recherche, quitte à la faire fuir. orianna n’est pas ((elle)) mais la langueur de cette quête infinie te dupe presque, et t’en convaincre n’est plus une masse à faire.

après tout, elle est sordide, terrible, et si elle t’aimait, elle pourrait se faire douceur, puis lionne. elle pourrait t’apprendre à respirer cet air irascible. elle pourrait bien surplomber ce si précieux souvenir, après tout. pourquoi pas. qu’est-ce qui t’en empêche. voilà des années que tu cherches et rien ne prouve ((sa)) quelconque présence.

tu la regardes. indifférent à ta colère qui s’estompe depuis bien déjà des secondes, tu la regardes, de tes yeux fatigués. mais tu ne l’aimes pas. non, c’est sordide, elle, tu ne l’aimes pas. tu soupires. son sourire ne t’émerveille plus, et tu t’habilles de ta meilleure image, haemon, tu t’habilles de noirceur et de peine.

« un mot pour un mot… »

ah… comment pourrait-elle te détruire, quand tu l’es déjà. comment pourrait-elle se moquer de toi, si tu avoues si aisément n’être qu’une farce. comment pourrait-elle se venger de toi, s’il n’y a plus rien sur cette terre pour t’achever. l’avantage d’être mort haemon c’est que personne ne peut te tuer… alors tu lui dis, car vous n’avez plus que ça, au-delà de milles baisers : tu n’as plus que des mots pour la faire avouer, plus que tes propres aveux pour qu’elle daigne en cracher un.

« tu me rappelles mon ex. tout aussi terrible, torride, teigneuse. je ne me souviens plus d’elle, et j’ai presque envie de croire que c’est toi. elle me manque. j’aimerai la retrouver, simplement pour la tuer. »

tes beaux yeux amoureux de ses seins n’avaient guère trouvé d’autre intérêt, et sous cette déclaration trop honnête tu préférais inconsciemment donner l’image d’un simple fait livré par l’ivresse. mais non, haemon, ((elle)) te manque bel et bien et orianna pourrait être son portrait craché. c’est bien pour ça que tu ne l’aimes pas : ta passion se surpasse et on y décèle que de la haine.

« et toi, ori. qu’est-ce qui semble si difficile que tu n’arrives pas à y mettre des mots ? et non, on ira nulle part. quoi qu’il advienne, on ira nulle part. je veux pas être seul avec toi. t’es odieuse, et ça m’énerve. »

car si la fougue ne mène à rien si la manipulation des mots ne sèment pas grand-chose si le plaisir de vos corps ne libèrent pas plus de mots, alors il ne restait plus que l’attention, l’honnêteté, et cette docile douceur. ce mélange trop sincère qui énerve, parce qu’enfin tu la considères, non pas comme ((son)) reflet mais comme elle-même. parce que t’avoue être brisé, suscitant l’émotion, pourvu qu’elle cesse ses mimes pourvu qu’elle parle pour de vrai.
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Re: pretty high // ft. haemon Jeu 28 Fév - 17:31

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et ce n'est pas, peu importe tout ce que tu pourrais pensé, tout ce que tu t'es entraînée à penser, tout ce que tu as décidé de chercher à susciter chez les autres, ce n'est pas un compliment, non loin de là. l'horreur de ton amour qui se répand comme une traînée de cette alcool qui t'enivrais tout autour de toi pour tout brûler ne semble plus le toucher. il te fait enfin un aveu et tu ne sais pas quoi en penser. il y a dans ces yeux un de ces sentiments face auquel tu ne sais que faire. ton monde est fait de mirages. tu construis ta réalité sur des mensonges, retouche l'image de toi que tu projettes là dans l'immensité du monde et tu sais très bien que seuls matthew et joy sont parvenus à creuser un peu plus profond, à attaquer les parois de la cage de glace à l'intérieur de laquelle tu t'es érigée reine.

tu lui rappelles son ex, orianna. tu devrais être heureuse d'avoir enfin obtenu ce que tu voulais après dans de ces mimiques et tant de ces mots et dans de ces actes dont le seul but était de voir ton caprice satisfait mais tu es songeuse. la tuer. la tuer. tu ne peux pas t'en empêcher, hein ? ce sourire revient sur tes lèvres comme un poison dont tu sembles incapable de te détacher. il revient et reste et refuse de bouger ou de s'enfuir une fois de plus. la tuer. tu attrapes ses mains, avec un peu plus de force qu'il n'en faudrait pour juste les saisir et tu les tires, les attires, les attrapes pour les enrouler autour de ta gorge. là tes pouces appuient les siens contre ton cou et tes yeux accrochent son regard de vide.

et tu serres. tu serres ses mains contre toi, jusqu'à commencer à manquer de souffle. il y a cette lueur de défi qui brûle en toi. tu le fixes et les pupilles lui sussurent des encouragements. vas-y. fais-le. ça te soulagera de mettre fin à tout ça. ça te soulagerait, toi, orianna. tu lui dois bien quelques vérités après tout ça. alors tu continues de presser jusqu'à enfin le relâcher, sans te débarraser de ses mains. simplement, tu les fais passer dans ton dos pour te rapprocher encore un peu plus. pour l'attirer dans ta cage. peut-être que s'il parvient à s'approcher de si près, personne d'autre n'entendra ces secrets que tu tais de toi-même... le sourire a disparu avec un pan du mur gelé et tu te redis ce que tu te dis depuis tout à l'heure. si c'est ce qu'il veut, si c'est ça qu'il cherche, qu'il ne s'en prenne qu'à lui-même si le résultat ne lui plaît pas.

▬ débarrasse-toi de moi. vas-y. presse. essore-moi jusqu'à ce que la moindre petite goutte de vie disparaisse. fais-moi rejoindre celle dont je viens, haemon. dépêche-toi...

combien de temps est-ce que cela fait ? depuis combien de temps n'avais-tu pas ressenti cela ? tu en sais pas si c'est à cause du manque d'air que tu t'es toi-même infligé ou parce que tu rouvres ces vieilles blessures pour lui en livrer le contenu, mais tes yeux s'humidifient jusqu'à se remplir de perles salées. tu les retiens, tu gardes le menton haut et la tête légèrement inclinée en arrière parce que tu refuses de lui accorder ça. c'est l'un de tes plus grands secrets. parce que c'est facile, si facile de faire semblant. narcissisme et égocentrisme et arrogance et tout ce qui hurle "je m'adore !" à qui veut l'entendre, tout ça pour cacher qu'au fond, au fond orianna. tu as dans le passé eu tant envie de mourir que cela a presque eu raison de toi.

envie de fondre et de te rouler en boule pour retrouver ce comfort maternel, envie de te cacher au sein du ventre comme tant d'année auparavant. tu manques d'amour, ma grande, c'est pour ça que tu t'entoures de ces reflets factices, que tu te noies dans la chair comme dans un océan de miel. même pour ton propre être, tu es à court de gentillesse. il te dit odieuse et tu t'enveloppes de la sensation. tu préfères que l'on te déteste dans savoir ce qu'il y a au fond de toi, que l'on te haïsse plutôt que de te sentir vulnérable comme ça a été le cas tant de fois auparavant. lorsque tu as parlé aux funérailles tu as levé la tête sur tout un groupe de personnes au regard empli de pitié...

et ta conscience hurle dans ta tête. qu'est-ce que tu fais ? à quoi tu joues ? pourquoi est-ce que tu livrerais ça à quelqu'un qui te déteste ? ne te laisse pas tromper par ses cheveux blonds ce n'est pas matthew ce n'est pas quelqu'un de confiance tu ne peux pas être vulnérable tu ne peux pas lui dire tu ne peux rien lui dire orianna tais-toi tais-toi tais-toi tais-toi par pitié tais-toi orianna ferme les yeux repousse-le et enfuis-toi tu ne peux pas faire ça tu ne peux pas ruiner tout ce que l'on a fait orianna je t'en supplie tais-toi et fuis orianna ne laisse pas ses mots te tromper tu vaux mieux que ça tu vaux mieux que lui qui est-il pour tant te percer à jour qui est-il pour te faire te sentir ainsi qui es-tu

pour autant te mentir à toi-même ?

ses mains ne sont plus autour de ta gorge mais tu recommences à perdre ton souffle et les perles de sel s'échappent pour rouler sur tes joues. tu les chasses d'un geste rageur et tu as peur, peur d'affronter le regard de haemon, peur qu'il ait vu en toi et tu sais très bien qu'il va s'en régaler. un frisson te parcours l'échine et tu le repousses du bout des jambes avant de descendre du comptoir. tes yeux sont fixés sur le sol et soudain ta main saisit son poignet. inspire. expire.

feins à nouveau.

lorsque tu relèves les yeux vers lui, tes yeux sont rouges mais secs.

et le sourire est revenu avec les mensonges et ton envie de faire la sourde.

▬ on peut y aller maintenant, pas vrai ?
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Re: pretty high // ft. haemon Lun 4 Mar - 15:27


pretty high

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tes yeux la dévore. elle est splendide, si funeste. tu adores la détester simplement pour te trouver une raison de lui courir après, dans ce bar, où tu aurais pu fuir mille fois : tu restais, tu forçais, tu souffrais. ta tombe se creusait et tu ignorais ce que les femmes ont envers toi, pour t’affliger tant de violence… mais orianna te répond avec plus de hargne qu’auparavant. tes raides doigts s’entremêlent sur la douceur de sa peau, et tu saisis par son aide ce cou, si méprisable. tu la regardes. rien. tu ne penses pas à grand-chose, il n’y a rien à dire non plus. ça aurait été si bon, si elle lui avait avoué « va, haemon, fais le, car je suis ((elle)) », et alors tu aurais serré, si fort, et dans la fougue d’un dernier baiser, lui voler un dernier souffle…

mais toute cette mascarade, ce prestigieux théâtre, votre propre mélodrame trop usé… tu vois les ficelles et toute cette charpente qui montrent la saleté des coulisses, car tout ça n’est pas réel.

elle n’est pas ((elle)), et ce soir, tu t’occuperas d’elle,
seulement, d’elle.

« orianna. » la tuer elle n’est une solution en rien.

ses tendres mains abandonnent toute leur force : elles préfèrent glisser les tiennes près de ses cheveux eben, le long de sa nuque… et tu aimes sentir la soie glisser sur tes doigts, ses mèches s’enroulant dans l’une de tes phalanges.

et alors que tu voulais te risquer à de nouveaux mots trop acérés, soudainement, comme une idée divine, la voilà qui s’immisce la première à travers tes songes les plus sinueux. comme une chanson qui résonnent en ton corps, tu t’abreuves de ses paroles et aspires à vivre de si jolis ordres. mais rien. non. la torture de ses mots voudrait t’empoisonner, et pourtant, tu coupes toute allures à ses dires.

« pas aujourd’hui. » et jamais. parce qu’elle a tant à cracher, tant à pleurer, tant à avouer, tu ne saurais lui empêcher d’être honnête… non, car son malheur te fait sourire, comme l’écho des tiens qui se rassurent de n’être rien face à cette boule noire qu’on appelle orianna. c’est bien vrai, ce sourire de serpentard se calque sur tes lèvres, orianna ton inspiration d’un soir n’est désormais plus qu’un miroir, et tu te plais, lentement, à lui voler tout ce qui la rend si divine.


puis elle perd pied, fidèle au sol.
tes deux paumes viennent couvrir ses joues, et tu attends que son courage lui revienne, néanmoins. la voilà femme rebelle qui ne veux plus de tes étreintes, l’éloignement vous souligne alors comme deux étrangers. étais-tu aller trop loin ? le silence vous embrasse. tu lui laisses le temps qu’il faut pour regagner tout son aplomb… une orianna sans rage ça n’attise aucune de tes passions. lorsqu’elle saisit ton poignet, tu peux désormais faire face à ses yeux,
douce enfant,
tu découvrais la fagilité de son âme et la douceur de ses émotions,
la rage, finalement, n’étais peut être pas la plus délectable des émotions ?

tu t’extirpes lentement de son emprise, pour revenir au plus vite, croiser tes doigts avec les siens. tu voulais la tenir, ne jamais la voir s’en aller, la découvrir à nue, toute entière, au-delà du charnel. tu voulais tout d’elle, et à cet instant : le plus difficile t’obsédais.

des mots, orianna, donne lui des mots, donne lui des « je », des « moi » des « mes », tout ce qui protège.

« à quoi tu pensais. on ira nulle part à deux, orianna, j’ai trop peur que tu te joues de moi. pourquoi veux-tu mourir ? pourquoi c’est ton cou, que tu vises, et pas ton cœur ? pourquoi tu veux sombrer, lentement, dans l’asphyxie lourde et peinant ? pourquoi ça te satisferais d’être tuée à la place d’une autre ? on ira nulle part tant que je ne te connais pas. »

tu la tires contre toi, l’entoures de tes bras, l’emprisonnes dans ce que les communs se plaisent à appeler « un câlin ». la musique est électrique, assourdissante par moment, c’est une misère qui tambourine et qui tue les murmures… mais tes jambes tanguent, tu vacilles, doucement, dans une danse qui vous enlace.

« qu’est-ce que tu crains… pourquoi tu me refuses autant… je n’ai pas la prétention de te divertir, j’aime seulement croire que quelque part, tu as besoin de moi… »
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Re: pretty high // ft. haemon Ven 22 Mar - 21:40

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tu fronces les sourcils face à lui et tu hésites pendant quelques secondes parce que tu ne sais pas quoi faire ni quoi penser. sont-ce des mensonges sont-ce des confidences qu'il verse au creux de ton oreille, que ton ouïe absorbe et perçoit comme si tu étais la seule destinataire de ses mots et la seule à pouvoir les entendre comme si entre ses bras le reste du monde devenait une tâche floue de couleur délavée. il serait heureux de le savoir mais à ce moment précis orianna, il est le centre de ton monde. pas aujourd'hui te dit-il, pas maintenant mais alors quand ? tu as envie de l'embêter à ce sujet. de le provoquer, de lui dire que si sa couardise l'empêchait de prendre ta vie, il n'avait qu'à te prendre autre chose.

mais tu sais qu'il n'a pas besoin de ce genre d'encouragements, alors tu t'abstiens. et tu es surprise lorsqu'il te prend dans ses bras, quand tu essaies de digérer ses belles phrases et ses questions qui piquent. il a raison. il ne te connaît pas. cela fait-il bien sens de vouloir confier tant à quelqu'un qui après tout, ne te connaît pas ? et surtout dis-moi, t'en soucies-tu ? j'en doute. j'en doute fortement. à dire la vérité, allez, admets-le, ça te rassure qu'il ne te connaisse pas. tu aimerais continuer à lui parler. blottie contre lui tu te surprendrais presque à vouloir lui confier tous tes secrets. mais le doute, le doute te fait vibrer violemment et t'anime toute entière.

est-ce que son regard de vide se teinterait de pitié, s'il savait ? serait-il heureux ? s'en délecterait-il ? que ferait-il ? il a raison et toi non plus... tu ne le connais pas. mais tu prends. tu prends tout, orianna, tu te presses contre lui et laisse vos lèvres s'épouser à nouveau. tu laisses la douleur s'apaiser au goût de son contact. d'accord, haemon. d'accord. orianna accepte tout ce que tu lui demandes. mais en échange... elle se laisse aller. tangue à nouveau, remue et s'agite, les bras autour de toi, la tête contre ta poitrine et ce coeur qui étonnamment semble encore battre sous la cage thoracique. tu sais mon grand, elle a un peu peur au fond. pas vrai ma belle ? orianna, tu as la voix qui tremble un peu lorsque tu t'étires pour te hisser sur la pointe des pieds et lui confier tes secrets dans l'oreille.

tu restes seule parce que tu n'oses jamais vraiment parler et tu sais parfaitement qu'un jour à cause de ça, tout le monde s'enfuira. toujours un sourire sur le visage même face à ceux qui n'arrivent pas à articuler les leurs. oh, ça peut l'aider à digérer tout ce que tu as envie de lui dire à ce moment précis, tout particulièrement quand tu sais que tu ne resteras pas dans cet état craquelé pour toujours mais ça n'empêche pas que tu préfères éviter de te regarder dans les yeux lorsque tu lui fais toutes ces confidences. peut-être qu'après, ma grande, tu te contentera de t'envoyer te faire foutre pour te noyer dans ta tristesse, qui sait ?

▬ ma mère est morte quand j'étais petite. c'est bizarre hein ? j'ai eu l'impression de mourir aussi ce jour-là et ça a fini par devenir un de mes voeux les plus précieux, j'imagine.

et tu éclates de rire, tout bêtement, pour que tes larmes donnent l'impression d'être des larmes d'hilarité et pour que tu sois la première à te moquer de toi-même si jamais l'idée lui venait. il l'a demandé alors, très bien, tu lui donneras tout ce qu'il veut. tu es trop fatiguée pour lutter maintenant, il semblerait. tes bras l'enlacent plus fort et toujours bien serrée contre lui, la tête contre son corps, tu commences à fredonner le rythme de la musique de ta petite voix, tout bas rien que pour lui.

▬ alors peut-être que tu as raison. peut-être que j'ai besoin de toi. au moins pour ce soir, je dirais... fais-moi oublier tout ça, d'accord ? tu peux me sermonner, me frapper, me martyriser avec tes mots ou faire tout ce que tu veux du moment que tu me protèges... de la misère du monde ce soir...
BY MITZI
Haemon Liddicoat
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Re: pretty high // ft. haemon Dim 24 Mar - 17:34


pretty high

xxx

les baisers se multiplient et n’ont plus que le goût du poison, bien trop semblable à l’amertume de tous les alcools consommés en cette inlassable soirée. et sous toutes ces étreintes que vous vous êtes échangés, parfois refusés, pour retomber dans les bras de l’autre à chaque désagréable tirades, se cache trop de vérité. tu ne te caches de rien haemon mais n’avoue pas grand-chose, en revanche. tu n’as aucun secret, tu as juste du mal à te livrer. à quoi bon ? rien n’a de sens, ce soir. si bien que tu ignores presque d’où te viens cette adoration soudaine pour la terrible enfant qui dépose ses bras contre tes épaules. oh, et après tout, qu’as-tu à perdre ? tu n’as déjà plus rien. tes écrits se meurent et tu n’as presque rien à raconter. même ta conquête passée quasiment oubliée devient lasse de jouer le même rôle dans tous tes scénarios. pauvre haemon. toi qui n’a plus rien.

tu t’accroches à elle. sa tête contre ton torse tu laisses alors tes mains doucement venir tenir ses hanches, et tu te refuses à la lâcher une énième fois. comme si après toutes ces étreintes, celle-ci en deviendrait l’ultime, la gagnante, et la dernière. tu l’écoutes, d’une oreille trop curieuse, et t’imagines déjà tant de synopsis que tu ne pourrais jamais te limiter à une unique nouvelle : orianna venait de te livrer une bonne dizaine d’aventures, juste avec l’expression de ses sentiments les plus sincères. quelle joie. tu penses revivre un instant, mais te souviens, inéluctablement : que tu es mort quand ((elle)) t’a quitté. et rien ne dépassera le désarroi qui t’as en ce jour corrompu. mais passons ? car dès lors, à cet instant même, tu crois revivre, et les illusions lorsqu’elles sont si précieuses, sont bien trop uniques pour être négligées.

mais elle ballait cet instant trop magique par un rire éclatant. quelle sottise, d’où lui vient ce pouffement hilare ? tu te détache légèrement d’elle sans lâcher ses hanches, la regarde, comme empli d’une incompréhension agacée. mais la voilà, toujours fidèle à ses propres humeurs, qui se tient contre toi, bien au plus prêt de ta peau, de ton cœur, de toi… le regard au loin, tu ne décortique pas la moindre information venant de cette extasie incongrue. c’est insensé, ça la définit si bien… tu danses encore, la tenant contre toi, l’esprit pensant les oreilles attentives. elle reprend, comme une mélodie. sa chanson te façonne défenseur du mal, au moins pour un soir. tu avais raison, tu es son unique échappatoire pour cette interminable nuit : et quel délice. tu tangues, comme elle le fait si bien, dévorant le moindre de ses mots.

et tu l’aimes, véritablement, comme une passion. car elle t’a donné à écrire, à penser, à vivre. car à défaut de trop calquer, elle te laisse respirer, t’habiller de tes propres raisons. car tu n’as pas besoin d’être untel, tant que tu es là. et c’est si rare, de survivre en étant personne… tu penses déjà à demain, où comme deux inconnus, vous n’échangerez plus qu’un sourire. et tu penses encore à demain, où, comme un enfant repus, tu te satisfera de ton imagination, mêlé à ses diverses révélations : tu seras à nouveau écrivain, et si tu ne peux pas ((la)) retrouver, tu te contenteras d’un peu d’encre et de papier.

une main trop habile vient glisser sur sa joue.

« tu veux que je te frappe, orianna ? tu veux que je t’insulte, jusqu’au levé du soleil ? à la condition de te protéger dans mes bras, de te dire que tout ira bien ? c’est incroyable… de supporter tant de haine simplement pour pouvoir rester couvée dans un refuge… »

et étrangement tu n’as plus d’histoire à usurper, simplement une réputation à forger. tu veux être à ses côtés, à n’importe quel instant de la vie. tu veux qu’elle t’appelle, la nuit, en sueur, pour la tenir contre ta peau chaude. tu veux la croiser, entre deux cours, lui donner un ébat charnel, si elle le demande. tu veux qu’elle revienne te voir, peut importe la raison. tu veux te nourrir de sa vie, et pour cela, tu dois lui donner à croire qu’elle a besoin de toi. la tâche de difficile, presque impossible : orianna n’a besoin que d’elle-même, et se joue de toi comme tu te joues d’elle. la tâche et futile, car vous n’êtes rien l’un pour l’autre. la tâche est sale, perverse,

noircit tes ambitions, et pourtant
ça te plait.

« non… je t’écouterai. dans le silence, au fond d’une pièce sans lumière. j’écouterai ce que tu dois dire, te protégeant de la misère de ce monde. tu pourras m’appeler blondie, et je passerai te dire que tout ira bien. »

tu souris, les yeux clos. tu vous imagines. tu vois ta célébrité prendre racine, tes bouquins s’entasser. tu la vois, tu lui dis merci, et tu la serres contre toi.

« on pourra toujours parler du bleu transparent de mon regard vide. et je te dirai que tu es grande. tu n’as besoin que de ça, la mort ne t’arrive pas à la cheville. tu n’as besoin que d’être fière, orianna, et tu verras, tout ira mieux. »
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Re: pretty high // ft. haemon Dim 31 Mar - 22:00

Hey there bud,
how'd it go last night?
I'm sorry to have ditched out
but I was pretty high


balottée dans ses bras et par le rythme de la musique, balottée par ses mots et tes questionnements tu te prends trop la tête pour apprécier comme tout tangue. haemon te refuse tout ce que tu lui demandes, tout ce que tu désires, il s'improvise chevalier et protecteur de ton coeur, de tes sentiments, de cette drôle de petite évolution dans votre relation qui ne semble exister que dans le présent. ça te fait sourire, il s'épanche en promesses de jolis petits moments mais tu sais à peine si tu te souviendras de tout ça dans vingt-quatre heures, que tu l'oublies réellement ou t'amuses à prétendre. oh non, il ne peut pas décemment attendre que les choses changent dans le futur, aussi proche puisse-t-il être.

tu n'es pas prête à changer, pas prête à bousculer tes habitudes ou à voir ton image changer aux yeux de tous. tu dois rester forte et fière, c'est vrai, mais contrairement à ce que tu lui as avoué à demi-mot pour qu'il entende ce qu'il voulait entendre, tu ne penses pas avoir besoin de lui et c'est justement parce que tu es fière, trop fière pour admettre que peut-être, tu ne peux pas toujours porter tout toute seule. maman est morte et la petite fille qui allait sangloter dans ses bras l'a suivie sous la terre. et si jamais tu finissais blessée en lâchant du lest ? si jamais tu avais le malheur de te confier un peu trop et que tu te retrouvais coincée ? au fond de toi, tu sentais qu'il était déjà un peu trop tard pour ça.

que pourrait-il t'apporter ? tu y songes sans vouloir te décoller de lui. il pourrait te donner un sentiment de routine, mais tu avais déjà ça toute seule. un élément perturbateur, alors, mais tu doutais de l'efficacité de tout ça. si tu lui faisais une petite place entre les rouages, ne risquerait-il pas de tout bloquer ? il fallait trouver quelque chose... rien qu'un tout petit quelque chose de rien du tout. rien que deux, trois, quatre ou cinq mots murmurés de façon périodique à l'abri de cette bulle que vous pourriez tisser tout autour de vous, un cocon qui ne laisserait pas fuiter le moindre son ou la moindre lueur.

tu voulais lui réserver certains moments et ce serait facile. tu connaissais déjà le chemin jusqu'aux gryffondor par coeur, à force d'aller te noyer en girl talk et en beuverie avec ta chère petite joy. mais justement, tu ne sais pas si tu as vraiment besoin d'un nouveau confident, tu doutes et tu lui souris. vous avez le mensonge en première loi, les secrets en habitude et si jamais vous voulez vous envoler en complots tous les deux... tu le noies à nouveau, dans cette vague d'éclats de rires qu'il abhorres.

▬ vraiment ? que fera-t-on si quelqu'un nous surprend, si l'on te pose des questions, si l'on nous surprend au milieu de notre bulle ?

tu t'écartes. tu t'écartes de quelques centimètres et baisse la tête pour fixer tes pieds, les siens, constater la proximité dans laquelle vous vous étiez perdus. tu souris et glisses ta main droite contre son front avant de te hisser sur la pointe des pieds pour l'embrasser à nouveau, mordre sa lèvre inférieure. tes mains se perdent le long de ses joues et alors tu reviens te coller contre lui, tu le regardes, les pupilles plongées dans son vide.

▬ on a qu'à faire semblant qu'on croit aux belles promesses et s'amuser un peu. prétendre qu'on s'aime bien et que tout est beau pour quelques temps. peut-être qu'en dupant les autres on arrivera à se duper un peu ?
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Re: pretty high // ft. haemon

pretty high // ft. haemon
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